Billet invité.
Le taux de la dette grecque à dix ans a dépassé le seuil des 10%, mais est-ce en soi si important ? Le taux de plus de 9% à dix ans qui prévalait déjà rendant de toute façon inabordable toute tentative d’aller sur le marché, ce n’est pas sur le marché que cela va se jouer, l’affaire est purement politique.
Que se passera-t-il si Syriza l’emporte le 25 janvier, se demande-t-on un peu partout ? Le journal allemand Bild met en avant la panique bancaire qui pourrait survenir, les déposants retirant en catastrophe leurs euros pour protéger leurs avoirs. Mais comment éviter alors une intervention financière afin que les banques grecques ne s’écroulent, et surtout que leurs consœurs européennes qui y sont exposées n’en fassent les frais ? Même en faisant la part du calcul politique et de la volonté de ne pas braquer les électeurs grecs, la réflexion semble toutefois prévaloir à Berlin, contrairement à ce que Der Spiegel a dans un premier temps laissé supposer.
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