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Dans mes billets ici, j’ai l’habitude de m’adresser à quiconque peut me lire, une fois n’est pas coutume, j’aimerais m’adresser plus particulièrement à mes confrères ingénieurs financiers, sur le mode d’ailleurs, une fois n’est pas coutume non plus, de la provocation grossière mais, espérons-le, néanmoins efficace.
Voilà : une zone monétaire doit pouvoir faire défaut dans son ensemble et restructurer sa dette (à savoir, dire : « Je peux seulement vous rembourser X centimes par euro emprunté ») et doit pouvoir réévaluer sa devise, la dévaluer en particulier.
La zone euro s’est privée de ces deux médecines. Pas étonnant alors qu’elle soit aujourd’hui moribonde.
Solution : la nuit de dimanche prochain (avant l’ouverture de Tokyo), toute la dette des 17 nations de la zone euro est rebaptisée Eurodette (OATs, Bunds, etc.) et la minute suivante, la zone euro fait défaut dans son ensemble.
Lundi matin l’Eurodette est restructurée (d’un seul bloc) et la parité euro / autres devises ira se placer où elle le peut.
Les 17 pays de la zone euro se retrouvent non seulement avec la monnaie commune (qu’ils avaient déjà) mais avec une dette commune ayant subi la décote correspondant à la restructuration. La zone euro aura opéré sa métamorphose : elle peut désormais fonctionner comme une zone monétaire ordinaire. Elle est sauvée.
P.S. : commentateurs éventuels prônant qu’il ne faut PAS sauver l’euro, soyez gentils d’aller mettre vos commentaires ailleurs, ce n’est ni du « pour » ni du « contre » que je parle ici.
Re-P.S. : Tim Gupwell ou moi-même pourrons traduire ceci en anglais mais si l’un ou l’une d’entre vous pouvaient traduire mon billet en allemand, je lui en serais très reconnaissant.