UN MANIFESTE POUR SORTIR DE LA CRISE ?, le jeudi 14 novembre de 20h à 22h

C’EST TERMINÉ !

Billet invité. Le billet ci-dessous, ainsi que les deux précédents (ici et ) dans la réflexion de Zébu, seront mis en débat ici-même jeudi 14 novembre entre 20h et 22h

À ceux qui désespèrent …

de ne pas voir fermer la spéculation des casinos financiers,

de constater le gouffre des inégalités se creuser,

de continuer à payer la crise au prix fort à ceux qui l’ont créé,

des bénéfices distribués alors que les salaires sont bloqués,

de payer l’impôt alors que des paradis sont défiscalisés,

que des actionnaires anonymes soient propriétaires de l’entreprise alors qu’ils n’ont fait que prêter des liquidités,

que 2000 fois par seconde les cours de la bourse soient fixés,

que le travail disparaisse alors que les machines ne sont pas taxées,

que de nouveaux systèmes de sécurité solidaire ne puissent pas être réinventés,

que l’euro ne compense pas entre les pays européens les déséquilibres constatés,

que leurs enfants ne pourront pas bénéficier d’un cadre de vie préservé,

de devoir élire ceux dont c’est devenu un métier,

de pouvoir comprendre une complexité engendrée par une finance dérégulée.

À ceux qui pensent…

que le retour de la croissance suffira à combattre le chômage et la pauvreté croissante,

que les faillites de certains font de nous des débiteurs perpétuels,

qu’aucune autre politique ne peut être faite que celle qui a déjà échoué,

qu’en démocratie il suffit aux partis d’exister pour continuer à durer,

que proposer de revenir en arrière c’est marcher vers l’avenir.

Nous disons que nous avons attendu, assez, longtemps, pour savoir maintenant …

que nous n’avons rien à attendre de ceux qui pensent ainsi et tout à faire avec ceux qui désespèrent, 

que des solutions existent mais dont on a tu les noms,

qu’en tant que citoyens ordinaires nous ne nous résignons pas à nous abstenir, mais

que nous nous engageons à voter ‘blanc’ aux élections qui suivront 

si ces mesures ne sont reprises par aucun des partis,

que nous sommes conscients du risque qu’on nous oblige à porter, mais 

que nos sociétés sont malades de leur inaction,

et qu’enfin, 

cela suffit.

Pour sortir  de la crise (et ne pas y revenir) :

– interdire les paris financiers 

– interdire les transactions financières avec les paradis fiscaux

– mettre en commun la dette publique européenne et annuler les dettes publiques issues des faillites bancaires

– redéfinir le statut de l’actionnaire (l’actionnaire prête l’argent, il n’est pas propriétaire de l’entreprise)

– coter les cours des actions à la bourse une fois par jour

– taxer les bénéfices reversés et les rémunérations des patrons en fonction de la part des salaires dans la richesse créée

– taxer chaque nouvelle machine productive pour financer les systèmes de sécurité collective

– taxer les ressources naturelles non renouvelables pour financer les ressources renouvelables

– refondre à terme le système monétaire européen sur le principe de la compensation entre monnaies nationales, pour équilibrer les excédents/déficits commerciaux entre pays européens

– refondre nos systèmes sociaux à bout de souffle, en définissant de nouvelles garanties collectives (revenu universel, biens et services socialisés, …)

– inscrire dans la Constitution le principe de l’obligation de simplification des lois

– élaborer une Constitution pour l’économie, pour définir et inscrire les nouveaux principes économiques dans la Constitution

– restreindre la professionnalisation de la vie politique (tout mandat électif est unique et renouvelable une seule fois)

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114 réflexions au sujet de « UN MANIFESTE POUR SORTIR DE LA CRISE ?, le jeudi 14 novembre de 20h à 22h »

  1. – Si ces propositions sont reprises par un (des) parti (s) politique (s), quelles garanties avons-nous qu’elles seront mises en œuvre ? Les promesses économiques de Hollande sont-elles traduites en lois ? Il faut donc instaurer le « référendum révocatoire » dans chaque circonscription électorale pour les élus qui ne mettraient pas en œuvre leur programme électoral.

    • Aucune garantie. C’est le problème soulevé par un manifeste proposé autrefois par Nicolas Hulot… approuvé d’enthousiasme pas des partis qui n’en ont ensuite plus rien à ficher ! C’est la question générale des plates-formes électorales, mises à la poubelle une fois les élections passées.

    • La BPI est insuffisante. Il faudrait une socialisation du crédit … qui sera de toute façon nécessaire après un défaut mutualisé de la dette publique (et privée des banques).

  2. Il faudra aussi

    – Taxer les importations des pays à bas coûts salariaux, afin d’annihiler le dumping social et de protéger les emplois locaux
    – Taxer les importations à proportion de la pollution engendrée par leur transport, afin de favoriser les productions locales peu polluantes

  3. Si l’actionnaire n’est pas propriétaire de l’entreprise, affirmation que je soutiens, il faudra définir quels en sont les propriétaires, comment elle est gérée à parité avec les salariés (on pourra utiliser les expériences de la cogestion de la ‘Montanindustrie’ allemande), quels sont les divers degrés de responsabilité des uns et des autres.

  4. Salut,
    je vais essayer de faire court, malgré tout ce que j’ai à dire, de ne pas être trop long, Zébu…
    D’abord, les points d’accord:
    1/ se rassembler
    2/ le désir d’agir
    3/ l’écriture d’un manifeste résumant le pourquoi et le comment…
    4/ Le chantage… (pour peser sur le cours des choses)

    Maintenant, ce qui me semble dans votre proposition, modifiable:

    1/ Le manifeste qui doit être à mon sens légèrement réécrit
    2/ ainsi que les deux éléments du chantage… parce que:

    a/ Le vote blanc d’abord… vous savez bien que les résultats du FN varie principalement en fonction de l’abstention, or/donc il s’agit de faire peur au PS (par exemple) en leur faisant comprendre qu’on est près à faire passer le FN devant eux s’ils ne changent pas de direction… et dans ce cas là, autant les menacer directement de voter massivement pour le FN… c’est plus direct, moins alambiqué…

    (c’est du reste ce que j’avais personnellement proposé entre les deux tours des présidentielles de 2002, afin de faire élire Le Pen pour ensuite bloquer tout le pays et imposer des réformes de fond ainsi que de nouvelles élections… vous connaissez l’histoire, ma proposition n’a pas séduit la gauche et tout ce petit monde (sans moi bien sûr) est allé voter en choeur pour Jacques Chirac…)…

    Mais cette tactique impose par là-même une suite au vote… une suite concrète car à la différence des militants frontistes, nous, on n’en veut pas du FN au pouvoir… et quand on fait du chantage il faut aller jusqu’au bout parce que sinon, on passe pour des baltringues…

    Donc la question: pensez-vous Zébu qu’on puisse gérer en l’état actuel des choses un nouveau soulèvement populaire organisé, pacifique, constant, durable et unit…?

    petit b/ (toujours concernant le chantage) la seconde partie, ce que l’on demande:
    Inutile de vous dire que je vous reçois 5 sur 5 mais dans un premier temps je ne crois pas qu’il faille tout demander d’un coup… dans le manifeste vous avez mis 13 actions à réaliser qui , si je déroule la logique du chantage, doivent toute 13 être réalisées… sinon, Boum! on vote blanc… imaginons (on peut toujours rêver) que le gouvernement en fasse passer la moitié… qu’est-ce qu’on fait?… mais de toute manière, en politique, ça n’est jamais comme ça que ça se passe… c’est le souk la politique, avec des discutions de vendeurs de tapis… et on discute le bout de gras, et ça dure des mois et des années… et on promet, et on ne tient pas, et on promet de nouveau et on reporte… Bref, on prend l’autre pour un con et on essaie de gagner du temps en noyant le poisson

    Alors qu’est-ce qui fait pencher la balance…? encore et toujours le rapport de force… En un mot comme en cent; étant donné qu’on est sûr que les propositions ne seront pas adoptées, autant sauter le chantage au vote blanc (ou vote FN) et commencer directement par le chantage au blocage…
    La difficulté n’est donc pas d’écrire un manifeste mais bien de rassembler des forces vives prêtes à l’action et surtout tenant le même discours et attendant les mêmes réformes de la part de nos élus… (histoire qu’il n’y ait pas de couac comme on vient de le voir en Bretagne…)
    Une feuille de route, un ultimatum… et roule ma poule…. avec la fonction publique, les ouvriers, les petits paysans, les étudiants et les précaires avec nous… on peut tout bloquer pendant des semaines… mais faudra pas lâcher…

    Petit rappel: Deux/trois liens sur les grèves de 95, juste pour mémoire…

    http://www.ina.fr/video/CAC95065109/round-up-manifs-regions-video.html

    http://tempsreel.nouvelobs.com/vu-sur-le-web/20101015.OBS1355/flashback-les-greves-de-1995.html

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ves_de_1995_en_France

    … ce qui nous donnerait un manifeste du style…

    « Nous, désespérés…

    de ne pas voir fermer la spéculation des casinos financiers, de constater le gouffre des inégalités se creuser, de continuer à payer la crise au prix fort à ceux qui l’ont créé, des bénéfices distribués alors que les salaires sont bloqués, de payer l’impôt alors que des paradis sont défiscalisés, que des actionnaires anonymes soient propriétaires de l’entreprise alors qu’ils n’ont fait que prêter des liquidités, que 2000 fois par seconde les cours de la bourse soient fixés, que le travail disparaisse alors que les machines ne sont pas taxées,…

    etc. etc…

    déclarons être prêts à entamer une grève générale si nos revendications n’ont pas été prises en compte le …(date de l’ultimatum)!

    Ensuite on met nos revendications qu’ont aura discutées et sous pesées…

    a/…
    b/…..
    c/…

    Et on finit par la liste de ceux qui soutiennent cette action… (à la manière d’une pétition) »

    • La logique du pire n’est la meilleure.
      « c’est le souk la politique, avec des discutions de vendeurs de tapis… et on discute le bout de gras, et ça dure des mois et des années… et on promet, et on ne tient pas, et on promet de nouveau et on reporte… »
      Ben oui, what else ?

      • J’ai rien compris à votre réponse…

        Quoi « What else? »…?

        Je vous objecte que de voter blanc c’est propulser le FN devant…. et donc autant menacer de voter directement FN…
        Ensuite je vous dis que puisqu’on ne veut pas du FN au pouvoir il faut prévoir une autre action après leur élection… et que donc, autant commencer directement par la menace de l’action…

        c’est à cela que j’aurais aimé que vous répondiez…

  5. En Belgique, ce sont les partis qui gouvernent l’Etat, à la place du gouvernement. Les listes électorales sont préparées par les partis sans que les adhérents n’aient des élections primaires pour désigner leurs candidats. Le cumul des mandats et leur renouvellement sont à revoir. S’il n’y a pas de référendum, la démocratie passe par internet où on peut demander son avis au peuple: ce peut être mieux qu’un sondage. Voilà par où commencer pour faire monter la pression citoyenne sur des réformes démocratiques.

  6. Donc la vraie question est: comment avoir une garantie?
    Le chantage au vote blanc peut-il être efficient?

    • C est comme tout, tant qu on a pas essayé une nouvelle chose, on ne peut pas en connaitre les effets de manière garantie !

      • Salut Zébu.
        Certes, on peut essayer bien des choses mais perso je ne crois pas à un mouvement fiable et efficace avant les élections. Après c’est possible…

      • Salut. Le clavier internet-TV, c’est pas glop pour tchater 🙂
        La question de l’efficacité se pose en fonction des objectifs qu’on veut bien attribuer à un ‘mouvement’.
        A mon sens tout personnel, les objectifs pourraient être de modifier les rapports de forces politiques sans en espérer une ‘inversion’, à savoir la possibilité d’intégrer la totalité des propositions avant les élections intermédiaires qui viennent (quoique, tout est possible). Il faut pouvoir poser un jalon, avant ces élections, parce que celles-ci risquent de faire imploser bon nombre de configurations politiques ensuite. On pourra ensuite s’appuyer sur ce jalon pour faire de cette modification introduite dans le rapport de force un levier.
        La question de la fiabilité est différente. Elle se mesure dans le temps, et dans la différence entre les objectifs définis en amont et ceux atteints à T+1.

  7. L’idée de taxation (sociale) des machines, et non des salaires, me paraît séduisante. Mais les entreprises de vente en ligne verront-elles taxer les ordinateurs ? Ou sont-ce les imprimantes 3D qui le seront ?
    La taxation progressive des bénéfices non réinvestis, inversement proportionnelle aux coûts salariaux (dans cette configuration, Loréal paierait des sommes importantes, par exemple) me semble plus juste que le système français actuel.
    Quant aux très hauts salaires, je rejoins la proposition de Zébu.

    • Oupssss.

      L’idée de taxation (sociale) des machines, et non des salaires, me paraît séduisante.

      Oui, sujet d’avenir.

      Il y a un cas pratique sur lequel réfléchir : Amazone et le livre.

      Berruyer avait fait un billet dessus (http://www.les-crises.fr/rachet-deputes-loi-anti-amazon/). Il proposait de garder le prix unique du livre, mais de taxer amazone et de reverser cette taxe aux libraires.

      Il voulait verser cette aide aux libraires au titre de la subvention à « l’activité d’intérêt général de diffusion de culture ». Je pense qu’on pourrait la verser au titre de la « rente acquise suite à l’automation »… ce qui rejoint notre débat. Bref c’est un cas pratique qui montre qu’il y a peut-être moyen de faire « cette taxation des machines ».

  8. Ce serait un véritable déchirement de devoir voter blanc, parce qu’en se retirant du jeu démocratique c’est reconnaître qu’il n’y a plus d’espoir, on laisse la voie libre à toutes les forces négatives qui pointent en masse à l’horizon, on renonce à la lutte active pour une sortie de crise négociée en attendant simplement que tout le bazar se casse la figure (en emportant tout sur son passage, et nous avec probablement). C’est vraiment quelque chose que je ne peux pas admettre. Pas avant d’avoir tout fait pour l’éviter en tout cas.

    Ce serait donc bien si les propositions de Paul, reprises par Zebu, soient formalisées de manière plus officielle (dans un Manifeste, un Livre de la couleur que l’on veut, qu’on lui donne un nom qui ait du sens et qui frappe les esprits, genre Programme Jorion, Plan Régulation Finance, Projet Humanité 2020, Objectif Finance solidaire, etc..). Et puis qu’on négocie avec les partis politiques (je veux bien aller les trouver) pour qu’ils s’assurent qu’une personne (p.ex en milieu de liste pour la Belgique) soit porteuse de ces idées (et uniquement de celles-là). Cela devrait plutôt les arranger, tout ce qui permet de glaner des voix (à moindre coût comme ici) devrait pouvoir être négocié.

    Il faut absolument offrir de l’espoir et un moyen d’action aux gens. Agir ‘pour’ un projet, et non pas toujours ‘contre’ quelque chose. Sans cela des forces destructrices, qu’on a déjà vu à l’œuvre précédemment, risque de se mettre en marche (cela a déjà commencé les sondages le disent, François Leclerc suit la progression de la déflation à la trace), mais avec des moyens de destruction infiniment supérieurs. J’en ai la chair de poule rien que d’y penser.. Ou envie de vomir d’inquiétude..

    Pour les enfants, tous les jeunes aux études autour de moi, et tous les vulnérables dans le monde entier qui vont payer le prix maximum… c’est leur vie, leur bonheur qui se jouent actuellement, nous avons une responsabilité écrasante dans ce qui arrive maintenant, et également dans ce qui risque d’arriver. Debout !

    • Appeler à voter blanc, c’est bien entendu en désespoir de cause : parce que le système des partis n’offre que la répétition infinie du même. Il faut dire que le domaine des décisions a échappé aux parlementaires – sous prétexte d’indépendance des techniciens/experts : voir la Troïka.

      Quid quand ces « techniciens/experts » ne sont en fait que les mercenaires d’un projet idéologique ?

      Ceci dit, ce projet idéologique reçoit la reconnaissance de « Prix Nobel d’économie ». C’est peut-être cela le plus grand scandale.

      • oui mais aussi d’autres « prix nobel d’économie » disent le contraire…
        le projet idéologique a sa vie propre, générée par les intérêts privés, les prix Nobel qui soutiennent ne sont qu’un bonus
        j’ai malheureusement peur que comme vous le suggérez souvent Paul, il y ait beaucoup d’hommes qui en réalité ne savent plus que faire et gèrent au fil de l’eau, (si ils ont une influence!), ce qui retarde encore un peu l’explosion….

    • « …Et puis qu’on négocie avec les partis politiques … »

      Je ne comprends toujours pas pourquoi on devrait négocier avec les partis politiques (et attendre qu’ils soient au pouvoir)… alors qu’on peut directement s’adresser à ceux qui sont déjà aux responsabilités….?

      Si Zébu pouvait me répondre au moins sur ce point ce serait sympa…

      • la démocratie c’est quand même d’arriver à ce que 50% tombent d’accord sur quelque chose et bien souvent ce quelque chose est assez mal tricoté et contient quelques couleuvres à avaler (et les couleuvres ne sont pas les mêmes pour chacun des 50%)
        mais il faut absolument arriver à un accord sur quelque chose
        hors de cela c’est l’aventure (la tyrannie comme on disait en Grèce antique)

      • Cahuzac Jr, faut me laisser le temps de lire votre prose ! 😉
        Sur cette question précise, je répondrais qu’interpeller uniquement ceux qui sont au pouvoir à un moment T, ‘est exonérer tous ceux qui l’ont été et qui le seront par la suite. Et secondo, ceux qui sont au pouvoir le sont encore pour quelques années, alors que ceux qui briguent un mandat, renouvelé ou pas, sont bien plus nombreux : cela s’appelle du rapport de force politique. Aucun pouvoir en place ne tient bien longtemps dans un rapport de force issu de ses propres rangs, aussi …
        Tercio, les partis sont les éléments structurants de cette démocratie représentative, qu’on le veuille ou pas : comme nous visons non pas ‘x’ ou ‘y’ mais bien l’ensemble du système, il faut donc bien viser non pas ‘x’ ou ‘y’ (même s’ils sont systémiques, seulement les partis, ou tous ceux qui sont au pouvoir) mais bien l’ensemble du système politique.
        Enfin, parce qu’étant donné la déliquescence du pouvoir en place, focaliser sur lui serait rendre un grand service non pas à l’opposition mais clairement au FN : vive l’anti-parlementarisme !

      • @Zébu
        « … c‘est exonérer tous ceux qui l’ont été et qui le seront par la suite. »

        Non, parce que eux, on les aura interpellé avant… au moment du recrutement, de la formation des troupes… ils se seront donc déjà positionnés pour ou contre notre démarche… vous voyez la nuance…
        Un… on prépare le chantage au blocage
        Deux…. on communique, on l’envoie à tous les syndicats, les partis, les associations, les ‘intellectuels » de tout bord (on ne trie pas)…
        Trois… on fait le décompte et si le nombre est suffisant, alors…
        Quatre… on envoie ça au chef de l’état, au premier ministre, aux membres du gouvernement, de l’assemblée et du sénat…

        Et c’est parti mon kiki

    • Erix, ne faites pas de contresens : ce n’est pas le vote blanc qui accumulé les forces négatives, ni lui non plus qui les fera s’enfler. Elles sont et elles viendront. Pour une raison simple : les causes de la crise sont toujours présentes et ceux qui sont responsables de cette déréliction sont au pouvoir ou l’ont été et ne font rien ou n’ont rien fait pour ce faire.
      Maintenant, on peut effectivement faire un travail de ‘terrain’ auprès des partis politique mais je vous souhaite bon courage et un casque, à force de vous taper la tête contre les murs. Si, en 2008 puis 2009, en pleine crise, aucun parti n’a repris ces propositions, je ne vois pas pourquoi, face à quelques citoyens qui iront quémander une écoute attentive il en serait différemment.
      S’il n’y a pas de sanctions (politiques), il n’y aura pas de rapport de force (cf. Hulot).
      Franchement, ce n’est pas de gaité de coeur mais il faut être lucide.

    • Simone Raffaele nous prédit plutôt une version « monstre doux », où rien ne semble régenté à la schlague, mais où l’affectation des moyens reste foncièrement dans les mains d’une oligarchie qui s’arrangent systémiquement (encore mieux que le PS aujourd’hui) pour obtenir une servitude volontaire, un nouveau panem et circenses

  9. J’ai la possibilité de voir combien de personnes participent à ce débat : 6 ! C’est de loin le score le plus faible que j’aie vu sur la page Les débats. Cette discussion sur un manifeste n’intéresse pas, c’est clair.

    • C’est ce que je n’osais pas encore évoquer…

      Et si la messe était dite, et si tout le monde avait plié les gaules… et si nous n’étions que six survivants au milieu de milliards de zombies…

      GGRrrrrr…!!!

      • 10 participants ici, et 44 ailleurs sur le blog (tant mieux pour le blog, mais ici, c’est mince !)

  10. oui pourtant le thème est bien, peut être que beaucoup le considèrent comme utopique ! (il l’est tout de même un peu! (beaucoup?))

    • Il y a là sûrement une opinion sur l’effectivité mais peut-être plus fondamentalement encore sur la capacité de mobiliser sur un thème aussi fondamentalement démobilisateur que le vote blanc.

      • la reconnaissance du vote blanc (je partage sur ce point la position de Cahuzac Jr ici quand il parle de chantage) mais en général quel est l’intérêt de la reconnaissance du vote blanc ?
        nos élus se moquent complètement du score de l’élection pourvu qu’il soit élu!
        de toute façon les décisions ultérieures ne peuvent pas êtres prises par « Mr blanc » même s’il obtenait la majorité
        enfin le vote blanc, peut même être l’expression de raisons contradictoires absolument incompatibles entre elles
        je ne vois pas comment cela peut apporter quelque améliorationà la situation politique

      • Ce n’est pas un manifeste fondamentalement appelant à voter blanc. La focalisation sur cet aspect fait passer les autres éléments en arrière-plan ?
        Alors qu’on le supprime !
        Mais alors que l’on vienne expliciter comment on fait un rapport de force politique sans sanctions politiques, à savoir élective, sans tomber dans la multitude d’appels restés sans réponses.
        A ce jour, je n’ai pas d’autres réponses à cette question que le vote blanc, parce qu’il me semble cohérent. S’il y en a d’autres je suis preneur.
        La vrai question n’est pas tant le vote blanc qui n’est qu’un élément tactique, mais bien de savoir, Paul, si un Manifeste intéresse effectivement, ou pas.
        Pour l’instant, pas beaucoup.

      • Sur le vote blanc : le mot de « chantage », cité plus haut, me semble un peu méchant mais juste. C’est ainsi que l’invitation au vote blanc risque d’être cataloguée, ou comme une attitude « irresponsable ».

        Je n’ai rien de mieux à proposer ici et maintenant, mais j’ai depuis le début de sérieux doutes sur cette option.

  11. Bonsoir tout le monde,

    Juste une petite remarque concernant toutes les mentions de ce manifeste relatives au « travail »… Pour avoir un peu apprivoisé la réflexion de Bernard Friot qui a par ailleurs publié sur ce blog il y a quelques temps, je pense que Zébu ne parle pas en réalité de travail mais d’emploi, ce qui est à peu près le contraire. Or de mon point de vue, la disparition de celui-ci n’est pas exactement une mauvaise nouvelle en soi, et il n’y a donc pas lieu de l’inscrire ici comme revendication. L’absence de moyens de subsistance qui lui est concomitante est certes plus dérangeante, mais elle ne lui est pas consubstantielle. C’est donc plutôt à ce propos qu’il faille se battre, d’autant que la chose est inscrite dans les articles 10 et 11 du préambule de la constitution de 1946, et a donc valeur constitutionnelle (source: http://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Constitution/Preambule-de-la-Constitution-du-27-octobre-1946).

    • C’était un peu ça la « vertu » des régimes communistes : d’offrir de l’emploi là où il n’y a essentiellement pas de travail. Ça a l’avantage de procurer des revenus et d’empêcher la clochardisation des populations. Quand on parle de l’Allemagne, on oublie cet héritage venu de l’Allemagne de l’Est.

      C’est ce que Graeber ne voit pas quand il dénonce les « emplois merdiques » (bullshit jobs) : les emplois merdiques procurent des revenus là où il n’y a plus de travail.

      • Vous êtes le mieux placé, avec ce que vous avez vécu à votre retour des Etats-Unis, pour savoir qu’on peut avoir énormément de travail (éventuellement trop d’ailleurs) alors même qu’on a pas d’emploi. Vos multiples livres publiés à l’époque, vos conférences ou encore le contenu pléthorique de ce blog en sont les témoins, il me semble.

      • Ce fonctionnement du capitalisme est le miroir du fonctionnement du communisme tel qu’il a été mis en oeuvre en URSS. En URSS, l’emploi était assuré par l’État. Dans le système actuel, il y a un transfert de charges qui s’est opéré vers le secteur privé qui assume bon an mal an la même mission en subissant un effet boule de neige de tous les emplois de support en lien avec des emplois maintenus avec un nombre conséquent d’heures inutiles minant l’employabilité.

        Graeber note d’ailleurs avec amusement que lorsqu’il y a des plans sociaux, ce sont rarement ces emplois dont l’output est proche de zéro qui sont concernés, mais les postes productifs, pour lesquels les économies ne correspondent pas seulement à des gains de productivité en remplaçant par la machine mais permettent aussi le downsizing des moyens de production de l’entreprise. Là, on touche à l’idéologie en vigueur qui préfère de loin des « travailleurs » employés à ne rien foutre plutôt qu’une remise en cause de la sacro-sainte « valeur travail ».

        Expérience métaphysique cet après-midi : je reçois un appel de Belgacom, l’opérateur national de téléphonie belge. Le jeune homme au téléphone n’a pas l’élocution habituelle des téléconseillers. Alors on discute un peu. Il me cite très vite Marx, Nietzsche, Schumpeter, etc. Alors évidemment, je lui demande son profil et ce qu’il fait dans un centre d’appel. Et évidemment, il n’a pas trouvé de job, et il faut bien manger. Et au final, il me dit : « ben oui, c’est très bien les centres d’appels, ils fournissent du travail aux gens qui autrement n’en auraient pas ».

    • Ouais… d’autant plus que de toutes les propositions, une des seules qu’ont soient pas obligés d’aller mendier à Bruxelles, c’est le revenu garanti.
      cela peut se faire  » intra muros » après, sans doutes, quelques ponctions fiscales au bon endroit de la colonne vertébrale…

  12.  » Il faut dire que le domaine des décisions a échappé aux parlementaires ».
    Si c’est le cas, c’est parce qu’ils le veulent bien. Heureusement que certains parlementaire, trop peu nombreux il est vrai, prennent des décisions qui vont dans le sens promu dans ce blog !
    Regardez les votes au Sénat français, où le gouvernement PS-EELV n’est pas majoritaire. Et imaginons que la réforme du Sénat voulue par De Gaulle ait eu lieu. Nous serions dans une configuration proche du parlementarisme allemand où chacune des deux chambres doit impérativement voter le même texte de loi. Les commentateurs français parlent souvent du Bundestag, mais oublient que sans l’accord du Bundesrat (émanation des laender), il n’y a pas de loi.

    C’est dire que lorsque les institutions le permettent, les parlementaires peuvent décider.
    Si les gouvernements laissent la Commission et les Financiers diriger l’Europe, c’est parce qu’ils le veulent bien. Ils ont d’ailleurs décidé que les budgets nationaux seraient soumis à l’accord préalable des instances européennes (pas du parlement!). Le vote du budget par les députés et sénateurs français de l’UMP et du PS est donc une farce, parce qu’ils avaient décidé au préalable en 2012 qu’il en serait ainsi. C’est bien une décision qu’ils avaient prise. C’est bien eux qui refusent de remettre la dette en question. etc.
    Alors qu’ils ont le pouvoir de décider autrement.
    C’est donc à nos députés qu’il faut demander des comptes.
    Et si les gens réélisent les mêmes, malgré tout cela, c’est qu’ils n’y comprennent rien. Les médias ont tout fait pour les embrouiller, leur faire croire au TINA. Pour aller au fond des choses, il faudrait commencer par former les gens et empêcher les médias d’enfumer tout le monde, etc. etc.
    Tout se tient.

    • « Si c’est le cas, c’est parce qu’ils le veulent bien. »

      Non, pourquoi ? si 90% du contrôle est entre les mains de 200 transnationales (Battiston & al.), qu’est-ce que les parlementaires peuvent y faire ?

    • @Zébu

      En définitive, je ne suis pas convaincu que le régime par représentation puisse jamais vraiment fonctionner, sauf exception (comme tu le fais plus ou moins remarquer). Ce régime porte en effet en lui le germe de son dysfonctionnement puisqu’il repose essentiellement sur la bonne volonté des représentants.

      • Bah, de toute façon, tu n’as jamais caché ton scepticisme, pour le moins, sur de type de système politique …
        Je dirais parce qu’il repose en bonne part sur la bonne volonté des citoyens.

      • Mon cher Zébu, si la bonne volonté suffisait, ça signifierait in fine qu’on a pas besoin de lois ou de système judiciaire. L’existence de ce système de contrôle suggère en effet qu’on ne peut jamais s’en tenir à la bonne volonté, non?

  13. Je trouve le point (fondamental) sur les actionnaires trop léger.
    Je préfère l’idée d’actionnaire salarié et inversement. L’action devenant une sorte d’assurance contre les délocalisations. La notion de dividende disparaitrait. L’idée étant de protéger l’entreprise les emplois. Les seuls capables de faire cela sont les salariés. C’est en partie ce que démontre cette crise.

    L’exemple de Mondragon (et d’autres) n’est-il pas encourageant ?

  14. Bonsoir,
    Oui c’est mince comme vous le dîtes et en même temps que je lit le débat c’est comme quand je lis le blog.
    Je suis passionnément intéressé et en même temps avec mes 62 ans je travaille toujours et toujours avec passion.
    C’est vrai que j’interviens dans un domaine particulier auprès de personnes en souffrance au travail.
    Donc je suis dans le local et les mains dans le cambouis et vous lire me permet de garder toujours un œil sur l’horizon et sur du possible.
    La souffrance des personnes est réelle, dure a à vivre pour elle et j’essaie avec mes petits bras musclés de faire en sorte qu’elles trouvent des moyens pour elles-mêmes de sortir la tête de l’eau.
    Du coup je n’ai que peu de temps pour faire autre chose et me battre avec la politique car je sais qu’ils sont aussi impuissant qu’ils le paraiessent et que surtout comme le dit si bien Einstein : “ On ne peut pas résoudre un problème avec le même type de pensée que celle qui l’a créé. ”
    A me relire je ne sais pas si je devais faire envoyer car c’est loin du débat !!
    Je le fais quand même

  15. si 90% du contrôle est entre les mains de transnationales, quelles sont les possibilités à l’échelle nationale de leur faire rendre le contrôle ?

      • Commençons ici et maintenant.
        Il y a bientôt des élections municipales ? Prenons les mairies et agissons dans les villes et les communes. Il faut montrer aux gens qu’on peut changer les choses, petit à petit. Et le contexte législatif local permet déjà beaucoup de changements (voir « l’Abécédaire des réalités concrètes » et ce qui se passe à Marinaleda en Andalousie) pour améliorer le Vivre Ensemble.
        Ensuite, ayant pris conscience qu’il est possible de changer, les gens oseront élire ceux qui veulent vraiment que ça change, – n’en déplaise aux esprits chagrins qui veulent que tout change pour que rien ne change.
        Il faut étudier de près ce qui s’est passé en Amérique latine, comment la transformation politique s’est effectuée. De riches expériences que nous pourrions commenter sur ce blog.

      • Délicat, Alain V, si les logiques territoriales dépendent un tant soit peu d’implantations de multinationales, ou d’ovni économiques comme amazon.

      • Question naïve, peut-être…

        Quels liens sont possibles entre l’action et l’audience de Paul Jorion en France et au Benelux (entre autres), ceux de Panagiotis Grigoriou en Grèce, d’Eric Toussaint en Equateur, etc ?

        S’agissant d’agir globalement, les connections me semblent plus fécondes dans cette direction que dans d’autres (la piste Attali-Todd ne me convainc pas vraiment…)

      • Oui, j’ai expliqué plus haut… pour la France

        Maintenant, quand je dis Europe, je pense surtout France, Allemagne, Italie, Espagne… par exemple…

        Il faut donc faire comme je dis plus haut avec cette difficulté supplémentaire de trouver trois relais (en s’appuyant sur des associations déjà existantes et très proches de notre vision) dans ces trois pays…
        Mais finalement, ça ne serait pas plus difficile que de trouver des blogueurs pour participer au débat… et vu le succès de ce soir, sans doute beaucoup plus simple…

      • « … c’est une fixation… »

        Oui, c’est le seul pouvoir qu’à le peuple…

        Je pensais qu’on parlais sérieusement de comment rétablir le rapport de force… maintenant, si en fait le but est de dire ce qui nous passe par la tête… je peux m’adapter; et je propose qu’on fasse dessiner à tous les enfants de France leur vision d’un monde idéal et qu’on envoie le tout au banquiers pour que d’eux-même ils redeviennent plus gentils…

        Qui sait…? le rapport de force s’inversera peut-être… va savoir…

      • Cahuzac, faudrait que je retrouve la citation exacte de Louis Blanc, pas qu’un peu un révolutionnaire et socialiste, qui disait en substance que la révolution de 1793 a échoué parce qu’elle ne s’est pas longtemps infusée en amont comme le fut celle de 1789, que la violence comme mode opératoire, bien que légitime, comme le fut la Commune de Paris, ne peut conduire qu’à un échec. Appelé à se renouveler.
        Maintenant, reste toujours la possibilité d’une grève générale, pacifique, comme le furent celles de 36 et de 95. Sauf qu’un tel mouvement ne se décrete pas, ni ne s’organise, moins encore ne s’annonce par un manifeste : cela se fait, ou cela ne se fait pas, pour une multitude de raisons.

      • « et vu le succès de ce soir, sans doute beaucoup plus simple »
        Ben, qu’est-ce que tu fais encore là, Cahuzac ?
        Pas sur ta barricade déjà ?
        Tout seul, ça suffit, non ? Pas plus simple ?

  16. pour revenir sur l’actionnaire propriétaire ou pas est ce vraiment un problème ? n’a t on pas dit que l’origine des excès et la financiarisation des entreprises était du à l’introduction des stock options qui avaient fait basculer les cadres dirigeants dans le camp des actionnaires et modifié la répartition des bénéfices

    • L’intérêt, c’est de le rémunérer comme un apporteur d’avance ou un acheteur d’obligations, avec un taux fixe, plutôt qu’un équivalent taux variable avec les dividendes qui les poussent à se goinfrer au détriment de la préservation de l’entreprise, de l’investissement productif et de la rémunération des salariés.

      • Ou revenir au « métayage » : partage des risques et bénéfice décidé d’avance, pas remodulé chaque année. Limiter le robinet en amont !

    • C’était un révélateur.
      Bon nombre d’éléments existent pour limiter la propriété. La notion d’affectio societatis, qui a une limite pour l’actionnaire anonyme.
      Le rôle des « stakeholders » à l’allemande, présents dans les conseils d’administration (les « partenaires »), pas comme les « shareholders » seulement des modèles français et anglo-saxons.

      • Ou encore la société en commandite du moyen-âge.
        Dont les ‘actionnaires’ apportaient les capitaux sans pour autant que les marchands étaient dépossédés de leur ‘entreprises’.

  17. Bonsoir Monsieur Jorion,

    une question à vous poser en rapport avec la solution que vous avancez pour sauvez l’euro (défaut généralisé de la zone pour en finir avec la dette illégitime) : ne pourrait-on pas imposer à la dette « illégitime » ce que j’appellerai « un coefficient » d’inflation ? Il faudrait calculer le montant l’allègement de la dette pour un taux d’inflation à 5 ou 6% et imposer une décote équivalente aux établissements prêteurs chaque année. Cela représenterait une solution « soft » qui serait peut-être susceptible d’être retenue.

    • Ca ressemble un peu à la « monnaie fondante » de Geisel. Pour ce que j’ai vu sur le blog, ça conduit à des situations insurmontables.
      Mais il est vrai que vous proposez de la « fonte intelligente ». Disons que alors, les taux seraient augmentés (intelligemment) d’une prime de risque de « fonte intelligente », et la boucle serait bouclée.

      • Entre le défaut total et des établissements bancaires « zombifiés » par ce défaut, il semble que le choix serait vite fait. Il est certain qu’il faudrait arriver à un compromis avec les établissements prêteurs mais ont-ils désormais le choix ?

    • Le problème de la fonte lente doit être relié à celui de la tonte … de la rente. I n’est pas dit que les banques et rentiers acceptent la tonte, même au risque de se faire scalper.
      Et c’est sans doute là la force d’un défaut généralisé et mutualisé : brutale !

      • Ne croyez pas que je ne sois pas pour un défaut généralisé ; je pose simplement la question afin de savoir si la solution que je propose est également cohérente. J’aimerai vraiment savoir ce que Paul en pense même s’il est aujourd’hui plutôt question de manifeste.

  18. Et après le buzz, comment évite-t-on le recouvrement par le buzz suivant ? Il faut un réceptacle prêt pour la suite : lequel ? C’est le but de ce manifeste que d’en incarner un !

    • Timiota, le seul réceptacle qui peut suivre serait l’intégration des propositions au sein des programmes des partis.
      Ou d’en créer un mais on en a déjà débattu icite même.

  19. La première vertu de ce manifeste, en cours de rédaction, c’est qu’il fédère des réflexions de toutes sortes non plus « pour réfléchir » mais « pour agir ».

    Les échéances électorales constituent un premier test, mais il est évident que la bataille sera à peine engagée en 2014. Et même ensuite, que Marine Le Pen soit présidente ou non, il restera un travail de fond considérable à mener, en France comme ailleurs.

    L’important me semble de garder le cap, pas d’accumuler des résultats spectaculaires. Semer longtemps, partout, sans espérer récolter des merveilles immédiatement. Dans ce sens, le travail de Paul a, en peu d’années, porté largement ses fruits, même si tous ne sont pas encore visibles.

    Je crois à un modèle de révolution virale, dont ce manifeste est un des éléments, qui agit avec d’autres éléments. Ne demandons donc pas à ce manifeste de tout accomplir. Faisons juste en sorte qu’il soit agissant.

  20. Si le problème c’est que le contrôle est aux mains des transnationales, quel pouvoir aura « une nouvelle constitution écrite par une assemblée populaire tirée au sort parmi les citoyens » ?

    Le tirage au sort, c’est comme la monnaie fondante, c’est mettre entre parenthèses les rapports de force, croire que c’est « la monnaie » qui est en soi le problème, ou bien le mode d’élection.

    • On peut aussi, Paul, ne pas être aussi royaliste que le roi et ne tirer au sort que parmi ceux qui ont été choisi, genre principe de précaution. Ou bien proposer un revenu garanti fondant…

  21. Ce « Manifeste pour sortir de la crise » n’implique-t-il pas une profonde modification des institutions françaises ?
    Je relève des éléments qui le suggèrent :
    – nouveaux systèmes de sécurité solidaire / nouvelles garanties collectives (revenus universel, biens et services socialisés, …)
    – tout mandat électif est unique
    – inscrire les nouveaux principes économiques dans la constitution
    – redéfinir le statut de l’actionnaire
    et j’en oublie.
    Quant à la refonte du système monétaire européen, il implique une mise à plat de tous les traités européens, en commençant par celui de Maastricht.

      • Pour la faible participation : l’horaire est pourri.
        Pour le manifeste: Merci Zébu c’est un super boulot.
        Completement d’accord sur l’objectif: marquer les esprits, poser un jalon et « mettre à nu » le PS notamment.
        Ensuite il faut faire un travail de fond chacun dans son coin avec ses propres relais au niveau micro et bien sur macro, je commence dans mon syndicat.

    • il va bien falloir trouver une nation capable de réformer massivement (et j’aimerais bien que ce soit la mienne) pour montrer l’exemple d’une évolution possible et vertueuse, mais quid de cette nation face aux pouvoirs mondialisés ?

  22. Paul,

    le blog est en soi un manifeste. Quel besoin d’en rédiger un collectivement ? Et si une pareille initiative voyait le jour, le travail d’un ou deux hommes ne serait-il pas suffisant ? Reste à trouve un homme de la stature de Marx ou Engels…

    • Oui, bien sûr, le blog est en soi un manifeste, mais ce qui lui manque (peut-être simplement en apparence), c’est une capacité de riposte ponctuelle à ce qui intervient ailleurs dans une véritable stratégie de prise de pouvoir.

      • donc impossible de voir les propositions de ce manifeste être appliquée sans être reprises par un parti politique dont le but serait de prendre le pouvoir ?

      • Je suis d’accord avec vous. Et il est également important d’apprendre auprès des maîtres : ce qui m’a le plus frappé dans la lecture de Marx (bien qu’elle ait été très superficielle), c’est l’extraordinaire émotion que l’on ressent à la lecture des passages sur la condition ouvrière. Il va de soi qu’un manifeste qui marque autant le lecteur serait un outil inestimable pour la conquête du pouvoir.

  23. Désolé de venir si tard, mais j’ai été stoppé par la remarque de Paul disant ( plus haut) qu’il n’y avait que 6 intervenants et que cela marquait un désintérêt. Je n’en suis pas sûr, je pense qu’il y a plutôt une désespérance : je connais des militants de partis politiques qui n’arrivent pas à faire « remonter » leurs volontés. Le système politique actuel est de fait confisqué par une classe sociale qui détient les manettes politiques et la haute administration.
    Concernant les moyens de faire il y en a bien un qui serait sans doute efficace : retirer nos ( hélas petites) économies des banques.
    pour ce qui concerne le vote, un vote blanc mais avec un bulletin d’une couleur bien précise, signifierait une volonté et non un désengagement.
    D’accord avec zébu pour ses propositions

    • Tiens! J’allais proposer : « Renouveler de fond en comble la classe des hauts fonctionnaires ».

  24. (j’arrive à peine et ne peux que dire un mot rapide) pour agir, il faudrait infiltrer les idées à tous les niveaux, un peu comme une mafia, ou comme les francs maçons etc… du long terme ; mais a-t-on le temps ???

    • je complète : ce qui nous retient en fait, c’est une certaine peur et le rush du quotidien – en attendant ceux qui ont le temps, s’organisent, toujours les mêmes recettes…

  25. Le changement des mentalités est, certes, lent, très lent. Malgré les gros chars des grands médias, certaines idées font leur chemin. Et c’est avec plaisir que l’on voit des commentateurs des journaux, des radios et de la télévision prendre soudain des positions nouvelles, de plus en plus proches de celles qu’on lit sur ce blog.
    D’autre part, on ne peut nier une forte convergence des solutions envisagées par de fortes personnalités d’horizons divers. Aujourd’hui, à la FNAC de Strasbourg, je n’ai pas trouvé les ouvrages de Paul (faut pas trop leur en demander ! – ça reste un vrai scandale), mais d’auteurs qui reprennent à leur compte les idées propagées par Paul. La place qu’il prennent sur l’étal à tendance à augmenter. Je l’ai pris pour un révélateur.

    Bon vent à tous.
    Je reprends le porte à porte dès lundi, les municipales sont un bon prétexte pour aller chez les gens, leur demander ce qui va ou qui ne va pas. C’est génial. Des choses se mettent en place, ça bouge pour « mieux vivre ensemble ».

  26. Quelqu’un a parle de désespoir. Oui, d’une certaine façon. Celui de ne rien pouvoir faire ou savoir faire.
    Le manifeste donne une ligne d’action. Un plan.
    Le vote blanc (marqué comme indiqué plus haut) donne le moyen d’agir à ceux qui n’en ont pas trouvé aujourd’hui.
    Ce n’est peut-être pas optimum, peut-être même pas efficace, je n’en ai aucune idée. Mais ça donne un moyen d’exprimer un choix. Et ça ne me semble déjà pas si mal.

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