LE TEMPS QU’IL FAIT LE 22 MARS 2013

LE DÉBAT SUR CE BILLET A LIEU LE DIMANCHE 24 MARS ENTRE 15h ET 17h15

Ce que Chypre nous apprend – à nous, et aux petits porteurs en particulier.
2013 : Le défi des dettes publiques, P. J. et Bruno Colmant
FMI en particulier et Troïka en général
L’ « euthanasie du rentier » dont parle Keynes est une affaire sérieuse !
Les paradis fiscaux

Sur YouTube, c’est ici.

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89 réflexions au sujet de « LE TEMPS QU’IL FAIT LE 22 MARS 2013 »

    • Lénine n’était pas un ambulancier du capital.
      La taxation du capital, comme la redistribution des revenus, etc
      ne sera pas acceptée par les bourgeoisies,
      pas parce que les capitalistes sont « méchants »,
      mais parce que la concurrence, dans la crise globale,
      élimine ceux qui accumulent le moins vite.
      La taxation du capital et autres réformes sans sortir du cadre
      ne sont que la cuillère des politiciens pour accéder aux mangeoires.

      • « Lénine n’était pas un ambulancier du capital ».

        Et si Lénine ou plutôt son parti n’avait été qu’une classe de substitution à la bourgeoisie, chargé de réaliser l’accumulation primitive et un développement insensé de l’industrie ?

  1. Taxer les dépôts bancaires, c’est l’amorce d’une euthanasie des rentiers et le suicide des banques paradisiaques.

  2. Bonjour,
    Par la diminution du taux d’intérêt de l’épargne, on n’a déjà puiser dans nos comptes depuis longtemps, puiser dans l’épargne revient à un intérêt négatif (monnaie fondante), on y va tout droit.
    Le meilleur investissement sont les économies d’énergie qui doivent devenir le moteur de l’après capitalisme, nous sommes tous concernés et dans tous les domaines. On n’a plus le temps de tergiverser, il faut investir massivement sans intérêts financiers dans les économies d’énergie qui deviennent l’intérêt avec lequel on pourra réaliser d’autres économies d’énergie à condition d’euthanasier le rentier.
    Faire glisser la rente financière vers la rente énergétique, la productivité du travail vers la productivité des ressources, la compétition vers la coopétition (la compétition dans la coopération), la recherche du profit financier vers le profit énergétique, la finance retournant à sa place uniquement comme moyen d’échange à la place de l’énergie. Grosso modo on garde les règles du capitalisme mais on transitionne tous les paramètres. Plus concrètement, il s’agit de remplacer le moteur du progrès par un nouveau plus adapté aux contraintes qui nous font face.
    En définitive, à mes yeux nous ne sommes pas dans une crise de la dette mais bien dans une crise de la rente de la propriété privée, elle n’est plus payable.
    Une petite règle de trois http://www.manicore.com/documentation/emplois_energie.html

    • les taux réels sont positifs en France, l’intérêt de l’épargne c’est la rente, ce que Paul propose de supprimer.

  3. faire un effort, oui, mais sans force, car le pouvoir est ailleurs, en hauteur et presbyte.

    • Elle est les deux : c’est à cela que j’ai fait allusion dans mon billet DUR, DUR ! Interne bien entendu, avec un lien très visible avec la Grèce, pour des raisons évidentes, et un lien extérieur, avec Chypre comme paradis fiscal de la Russie.

      Pourquoi avoir voulu d’un pays comme celui-là dans la zone euro, un paradis fiscal avec un secteur financier 8 x l’économie ? Parce que jusque-là ça n’avait jamais dérangé personne : Luxembourg = 21 x l’économie.

      Le fait que les paradis fiscaux sont maintenant menacés (jusque-là, ultrasûrs), témoigne simplement de la déglingue générale qui se poursuit.

      • N’y-a-t-il pas aussi un message à l’adresse de la Turquie candidat Européen repoussé en conflit notamment sur l’exploitation des gisements d’hydrocarbures avec Chypre?

      • Le fait que cette crise se situe dans un paradis fiscal semble tout de même être un signe clef que nous avons franchi un cap. On aurait pu penser que ces zone seraient touchées en dernier, voir même échapperait à ce genre de problèmes. Tout ce bazar peut il imploser du jour au lendemain ?

      • Réponse à Alain Bernard

        Une des dimensions géopolitiques:
        La Turquie a annoncé qu’elle s’opposerait à l’exploitation du gaz par Chypre. Par contre, des négo ont déjà eu lieu avec Irael pour un gazoduc…

      • Charles A.
        La Turquie était également en conflit avec Israël de ce fait avant un réchauffement tout récent des relations.
        La Turquie a également annoncé récemment un rapprochement avec le Shangaï five.

  4. Il nous faudrait des cantiques à récupérer dans d’autres mondes, des univers quantiques ; clivons-nous, barrons-nous jusqu’au Rond Point… ô mes frères, chantons l’espoir !

  5. Cette histoire de taxation des comptes inférieurs à 20000 euros me parait absolument surréaliste. j’ai beaucoup de mal à concevoir que les promoteurs de cette mesure n’aient pas eu conscience de ce qu’elle implique pour ce qui est de la confiance dans le système bancaire, y compris ailleurs qu’a Chypre. Lors d’un débat sur France inter, cette semaine, ca ne semblait pas plus choquer les intervenants. Ces gens sont dans leur monde, ou bien ca vient de moi… mais il y a un bug quelque part.

    Alors qu’on nous bassine à longueur de journée avec le mot « confiance », comment peut on prendre une telle mesure ? Sauf à vouloir préparer une révolution…

    • Cette mesure a été considérée unanimement comme une totale stupidité. Wolfgang Münchau dans le Financial Times a parlé d’une recette infaillible pour une panique bancaire. On oublie une chose : le FMI prônait cette mesure depuis des semaines. Justification : dans le cas de Chypre, en raison de la proximité banques commerciales et fonds souverains, il n’y aurait pas d’autre solution (à part pour les autres 16 pays de régler l’ardoise). On voulait envoyer un message aux Russes – et peut-être aux citoyens qui ne se préoccupent pas du fait que leur pays soit un paradis fiscal.

      • C’est d’autant plus surréaliste. A quoi pense un « dirigeant » quand il propose une telle mesure ? Comment ces gens peuvent il commettre une telle erreur ? Ne sont-ils pas censés être des spécialistes ? Ca semble être une bourde de débutant.

      • L’erreur des petits épargnants c’est de croire que la Troïka (UE, BCE, FMI) est toujours dans leur camp. Là, effectivement : taxer les comptes en banques, c’est pour eux un réveil terrible.

        C’est l’illustration du processus que je décris dans Le capitalisme à l’agonie : ce sont les derniers défenseurs d’un système qui en sont les fossoyeurs involontaires mais enthousiastes.

      • Une réponse à un problème rendu publique neuf mois auparavant, qui débouche sur une stupidité reconnue, et leur seule explication serait qu’il ont pris cette décision dans la précipitation.
        C’est pas un peu gros?

      • Non, il n’y a pas eu de précipitation. Ils avaient fait le calcul : tant de pour cents prélevés sur les comptes > 100.000 €. Mais le président dit : « Ah non ! Pas plus de 10% pour les comptes > 100.000 € ! » Résultat : on refait le calcul avec 9,9% comme plafond pour les > 100.000 € et cela oblige à imposer 6,75 % pour les comptes < 100.000 €. Est-ce que Anastasiades avait prévu qu'un impôt sur les < 100.000 € allait faire hurler tout le monde, personnellement je n'ai pas vu cela mentionné.

    • en tout cas, la taxe n’est pas très élevée pour permettre de blanchir du fric à bon compte…

      • Oui mais dans ce cas-là elle devrait s’appliquer ed la même manière dans tous les paradis fiscaux. Ce n’est peut-être qu’une question de temps : le réseau des paradis fiscaux n’est certainement pas à l’abri des effets de contagion, et comme il comprend 65% des sommes totales !

    • « L’erreur des petits épargnants c’est de croire que la Troïka (UE, BCE, FMI) est toujours dans leur camp. Là, effectivement : taxer les comptes en banques, c’est pour eux un réveil terrible.

      C’est l’illustration du processus que je décris dans Le capitalisme à l’agonie : ce sont les derniers défenseurs d’un système qui en sont les fossoyeurs involontaires mais enthousiastes. »

      Ceci est tellement éloigné du capitalisme, au contraire !

      Lorsque la Ayr Bank fit faillite en 1772 – crise systémique racontée par A. Smith dans La richesse des nations – il n’y avait ni garantie des dépôts, ni prêteur en dernier ressort, ni FMI.

      En conséquence de quoi les banques avaient un truc sympa qui s’appelle un « actionnaire » (dont A. Smith faisait partie). Les actionnaires ont absorbé la totalité des pertes et, à l’issue de la liquidation (encore un truc qu’on a oublié de nos jours) des banques insolvables, les déposants et même les créanciers des banques ont retrouvé la totalité de leur argent.

      Ca c’est le capitalisme libéral. Quand on parle du FMI, de l’UE et de la Troika, ce sont des institutions étatiques.

      Il faut regarder le bilan de Laika et de la Cyprus Bank aujourd’hui. Elles n’ont pas de capital, des dettes (grâce à l’ELA de la BCE…) et des dépôts. En cas de liquidation, je suis certain que les dépôts de moins de 100000€ seraient couverts par les actifs, et les pertes seraient supportées par les actionnaires, les créanciers, et les gros déposants, dans cet ordre.

      Pourquoi n’ont-elles pas été mises en faillite ? Comment des capitaliste pourraient-ils empêcher la faillite de leur entreprise ? Non : pour spolier le contribuable il faut la complicité de l’Etat. Les capitalistes gagnent de l’argent. L’Etat le prend. Chacun son rôle.

      • Les capitalistes gagnent de l’argent?
        Une telle incongruité sur le Blog Jorion.
        Lire la « Survie de l’espèce », le capital pour les nuls:
        les capitalistes ne produisent RIEN.
        Ils exploitent le travail des autres,
        jusqu’à une insurrection générale et pas lointaine.
        On est de plus en plus nombreux à s’y préparer.

      • Le fait que les États soient intervenus pour sauver, prenons un exemple : AIG, ce n’est pas pour poursuivre une logique étatique, c’est pour prévenir un risque systémique. Quand les banques interviennent pour que les mesures mises au point par la SEC pour empêcher que ne se reproduise un effondrement des money markets comme en septembre 2008, ce n’est pas pour poursuivre une logique étatique… Désolé : je suis trop occupé pour donner d’autres exemples. Cela fait un moment que l’Etat est au service du renard dans le poulailler. Quand c’est bon, on le laisse faire, sinon, on lui met des bâtons dans les roues.

      • « ce n’est pas pour poursuivre une logique étatique »

        Ce n’est pas à leurs intentions que l’on juge si des actions relèvent du marché ou de l’Etat. Les hommes sur une marché seraient guidé par le profit et aussitôt au service de l’Etat ils seraient mus par l’altruisme ? Quelle bonne blague !

        Si ce n’est pas les intentions, ce sont donc les moyens (souligner : moyens) qui distinguent les deux. Les actions du marché sont des échanges volontaires entre adultes consentants ; les actions de l’Etat ce sont des « échanges » forcés.

        BCE = monopole légal = Etat
        Etats de l’UE = spoliateurs des contribuables de l’UE pour renflouer les banques = Etat
        Le FMI = Etat

        Rien n’est plus étatique que la « logique » de la Troika, du FMI et de la BCE. En plus, ils ont un défaut supplémentaire : ils ne sont même pas démocratiques.

      • Quelqu’un me disait avant-hier : « Je sais que vous n’aimez pas les libertariens… Mais j’ai toujours plaisir à les lire ! »

        En fait, comme on le sait, moi aussi ! Pourquoi ? Parce que ce sont des Sophistes, et souvent plein de talent. Mais comme tous les Sophistes, ils ne produisent hélas que des sophismes !

  6. Certains commentateurs présentent les  » règlements de compté » chypriotes actuels comme un premier acte d’une démarche de plus longue haleine vis à vis des paradis fiscaux de type Luxembourg . Qu’en croire et penser ?

    Quid de la City identifiée à un paradis fiscal dans ce scenario plus ou moins phantasmé , et du poids de la City dans les contraintes sur la monnaie  » Euro » ?

      • 70% des sommes qui circulent ou sont bloquées dans des paradis fiscaux le sont sur un réseau dont la City est le cœur.

      • Lisez mieux . C’est le scenarion évoqué au paragraphe antérieur que je qualifie de plus ou moins phantasmé .

    • Je ne sais pas ce que l’on met dans ce  » compte » , et en particulier si ( coucou à Vigneron et Zébu ) , ce montant inclut les assurances vie ( a priori non puisque c’est l’assureur et non pas la banque qui gère vraiment ) .

      Je me demande combien il y a de compte d’un montant supérieur à 100 000€ en France , et concernant combien de têtes ( ménages ?) .

      Question subsidiare: quel éventail de catégories sociales et par tranches d’âges .

    • Ce pourrait être une démarche de plus longue haleine afin de faire sortir quelques pays de la zone euro?
      De fait Chypre semble se trouver dans la cordée en dessous de la Grèce… Pourrait t-elle l’entrainer si elle devait lâcher la corde?
      Soit vous restez dans l’euro et on vous pompe vos éconocroques, soit vous sortez et on garde nos dix milliards…

  7. erratum de mon post précédent : c’était inférieur à 100000 euros.

    D’une manière générale, je vois ça comme ça : il y a une entité qui se nourrit d’argent et qui, dans un premier temps, à absorbé une bonne partie de l’argent généré par les gains de productivité. L’entité en question à faillit s’étouffer en 2008 mais, comme on lui à fournit de quoi manger, elle à survécu et s’apprête à aller chercher l’argent là ou il est : sur nos compte en banque… ( c’est peut être un peu simpliste mais enfin, c’est mon intuition ).

    • Question: des rémunérations à 5% ou plus des dépôts sur de l’Euro,
      c’est pas une pyramide ?

  8. Proposons très simplement deux points de vue pour qualifier les objectifs d’un projet de société dont le but est assurément de maximiser les chances de perpétuer l’espèce humaine dans les meilleures conditions possibles :
    • A : Organiser nos activités afin d’assurer la profitabilité de l’espèce humaine
    • B : Organiser nos activités afin d’assurer la profitabilité pour l’espèce humaine

    La différence est ténue mais l’absurdité et l’ambivalence de notre société réside belle et bien là. Le premier semble pourtant prépondérant si l’on examine de près ou de loin le monde dans lequel nous vivons.
    La complexité qui s’offre à nous est de d’envisager un modèle de société qui pourra soutenir l’objectif B, un modèle qui conférera, par exemple, une valeur bien plus importante à un simple stylo à bille qu’a une arme de destruction massive, peu importe la rareté ou l’abondance de celle-ci.

    L’euthanasie de la rente suffira t-elle ?

  9. Quelques interrogations concernant la taxation des dépôts :
    Ok pour récupérer des plus values faciles réalisées par certains qui profitent juste de la détention d’une rente quand c’est l’argent qui travaille et sans risques.

    Pas si simple cependant car équité et justice sociale obligent, comment distinguer les gains faciles de la simple économie de précaution ou d’attente pour utilisation future et qui résulte du travail et aussi il n’y a pas de raison de taxer + ou – ces plus values selon la nature de leur usage :
    . placé sur un livret, une assurance vie, ….
    . consommées immédiatement à la manière des cigales
    . accumulées en valeurs matérielles (immobilier, oeuvres d’art).
    Ce qui a été consommé n’existe plus et ce qui est thésaurisé s’oppose au droit de propriété.
    Agir à la racine autant que faire ce peu par une échelle des salaires raisonnable, un système d’imposition correctif me semblent les mesures les plus adéquates et urgentes à promouvoir.

    Causer entre nous sur la toile est sans doute utile mais ne remplacera jamais le contact direct et les échanges avec nos semblables et aussi et même surtout avec ceux qui ne partagent pas nos opinions. Le fossé est souvent large entre les uns et les autres et les partis de spaghettis de Paul en sont un moyen, à priori bien apprécié, miam, miam, au Vicomte on ne doit pas raconter de contes. Le contact avec nos semblables de toutes origines et niveau social me semble essentiel.

    Je profite de cette lucarne pour vous signaler quelques lectures utiles.

    1. Pour préparer une conférence du géographe spécialiste en économie (+ mondialisation, globalisation) Laurent Carroué qui s’est déroulée dans ma région et dont l’objet était « Crise et redistribution des cartes à l’échelle mondiale » je me suis empressé de lire 3 chapitres du dernier bouquin de Hervé Kempf.
    « fin de l’Occident, naissance du monde »
    Remarquable de concision, une mine d’informations, un rapport volumes à lire/quantité d’infos exceptionnel.
    Passé (du chasseur cueilleur à nos jours), présent et pistes pour l’avenir.

    Les infos écoutées avec attention lors de la conférence rejoignent, complètent celle de Hervé Kempf, de Paul, d’articles divers sur la géo-politique, l’écologie, ….bref tous les sujets essentiels. On progresse, après il s’agit de faire les bons choix, vite dit mais sacré travail et qui nécessitera des efforts de vulgarisation importants.

    2. Un petit livre : « 6 », résumé de brillante manière par Hervé Kempf dans un court article paru dans le Monde du 20 mars et intitulé « Machines à sous »
    L’auteur est Alexandre Laumonier, anthropologue et éditeur, prix : 12,06 euros, paru aux éditions zones sensibles.
    « Extrait : Les marchés financiers ? Dans la représentation commune, le terme renvoie à l’avidité inextinguible des tradeurs, à la puissance de Goldman Sachs, à un capitalisme qui a perdu le sens de l’économie pour s’enfermer dans une spéculation effrénée et dangereuse. Oui. Certes. Sauf que ce n’est pas ça. Ou pas seulement ça. Et peut-être même pas du tout ça. Car un petit livre au titre énigmatique, 6, sans nom d’auteur, propose de manière convaincante de remiser les lieux communs au vestiaire et de considérer Wall Street avec un oeil totalement différent ».
    « Thomas Peterffy, secoua ainsi, en octobre 2010, le congrès annuel de la World Federation of Exchanges, en déclarant : « Les technologies, la structure des marchés et les nouveaux produits financiers ont évolué plus rapidement que notre capacité à les comprendre et à les contrôler. (…) Le système tout entier est désormais un jeu truqué. » »
    L’article conclut sur 2 questions
    « est-ce seulement dans le monde financier que les machines l’emportent sur l’humain ? »
    « La société du XXIe siècle ne s’asservit-elle pas lentement à la logique d’automatismes devenus surpuissants ? »

    3. Le Monde du 27 janvier nous a signalé un livre rare en France et en version française et dont j’avais entendu un éloge à la radio.
    NLR – « Crise financière globale ou triomphe du capitalisme »
    J’ai pu me le procurer, il ne me reste plus qu’à trouver le temps de le lire à tête très reposée car les titres des articles contenus sont prometteurs.

    « La grande revue de la gauche critique anglophone en version française »
    « Extrait : Quand, en 2010, la New Left Review (NLR) a fêté son 50e anniversaire, un éditorialiste du quotidien britannique The Guardian a eu ces mots : « Ce qu’il y a de plus précieux dans la NLR, c’est sa dimension internationale alliée à la profondeur de ses analyses. Sa couverture de la Chine, ces dernières années, a été sans équivalent. Son approche de l’économie est à mille lieues des papiers habituels sur les variations de la Bourse. Ancrées à gauche en un temps où les perspectives pour la gauche sont bien moroses, ses longues et sérieuses analyses tranchent sur la culture de l’instant et font de la NLR – dont Tariq Ali, Mike Davis ou Perry Anderson comptent parmi les contributeurs réguliers -, une publication… »

    De quoi répondre à « The Economist » et apporter de l’eau à nos moulins.

    Bonne semaine prochaine à tous

    • La meilleure façon de placer  » son épargne , c’est d’en faire cadeau tout de suite à ses enfants pour qu’ils financent leurs propres projets , sans attendre , pour soit disant leur  » lèguer » quelque chose ( en fait déposer une couronne sur son propre tombeau ), de crever à un âge de plus en plus canonique qui , bientôt , fera que la génération de rang n survive à la génération de rang n-1 au moins dix ans !

      ( ça , c’est une bouteille à la mer pour Jducac !)

      • Oui!  » investissez » dans le bien commun et vous en retirerez comme intérêts un gros pourcentages de nouveaux sourires…

      • Tiens en passant, j’ai vu votre bouteille à l’eau… pour les générations à venir, alors je me suis dit que peut-être, je pouvais glisser ici un autre message (in the bottle)…

        Signe pour notre temps, on entend dire que le monde se déshumanise, se fracture encore, entre d’un côté de plus en plus de riches, et de l’autre de plus en plus de pauvres.
        Si cela est, c’est une vérité que nous pouvons ou pourrions ressentir (riches et pauvres). Dans ce cas, si nous nous interrogions les uns les autres, on serait surpris de voir les mêmes lignes de faille, proches d’un même Hypocentre :
        Où tirer encore l’énergie qui nous fera moins avancer vers ce monde en perte d’humanité ?
        Pour cela, le riche dirait sans doute : « Mieux vaut être à court de cœur, qu’à court d’argent », cachant en fait le sentiment craintif que selon lui, l’argent lui semble être une « valeur » encore bien moins « précaire » que l’amour. Enfin le pauvre, (les mauvaises langues affirmeront que c’est parce qu’il n’en a pas beaucoup), lui répondrait du tac au tac, tout en s’en consolant du peu qu’il lui reste: mieux vaut être à court d’argent, que manquer de cœur… Puis, on est toujours surpris lorsque l’on entend des gens riches dirent « tout avoir », mais avouer qu’ils leur manquent toujours le parfait amour, et que leur cœur reste souvent en panne de ne pas être aimer, et que ne soit exigé rien d’autres d’eux, qu’un même amour réciproque…
        Comment faire pour les convaincre, pour qu’ils comprennent qu’ils sont d’une même espèce que ces milliards d’autres anonymes terriens ?
        Comment donc les convaincre à – plus partager – et ne plus rester dans cette seule soif d’argent, qui ne se sera redistribuer au bout du compte, qu’entre eux ?
        Eh bien, cela me semble couler de source. Le jour, peut-être, où cet argent leur paraîtra à son tour si « précaire » pour leur avenir, qu’ils en viendront à se demander s’il n’est pas vain, dans ce cas, de toujours vouloir en gagner plus. Bref, il semble déjà que l’argent n’aie plus la cote et que l’on cherche autre chose pour le remplacer. Voyant le vent tourner en rond, certains pensent qu’il est temps d’envisager une solidarité universelle pour un monde meilleur. Tandis que d’autres en attendant misent tout sur l’or, dernière valeur refuge…
        Quel sera l’Épicentre décisif et détonnant de cette grande précarité si elle continue à se généraliser à tous les classes sociales de tous les pays ? La projection sera t-elle plus économique, politique, sociale ou religieuse, ou tout à la fois concentrée en un symbole oublié de la nature, qui reviendrait là où l’argent ne comblait qu’un manque, en une rapide compensation en vue de cacher d’autres besoins ?…
        Nous devons plus que jamais travailler ensemble pour comprendre le cheminement de cette profonde crise et ainsi mieux convaincre et prévenir tous ceux qui par cupidité et arrogance manifesteraient en somme, infériorité et frustration devant la vie, qui elle s’entête seule à rester indifférente devant ces tonnes d’or ou de liquides en papier; elle leur préfère malheureusement pour eux, toujours le carbone et l’eau, … mais fort heureusement pour tout ce qui est en germe et les générations à venir.

  10. Bon ! Allez ! Je me lance dans des scénarios-fictions. Dîtes-moi si c’est absurde ou non…
    Imaginons un état dirigé par un type qui serait la réincarnation de Hugo Chavez. Il forme une équipe de pirates informatiques de haut niveau. Dans la nuit du Jeudi au Vendredi, en catimini, ces pirates bloquent les comptes bancaires de tous les paradis fiscaux et vident les dépôts des oligarques de toutes nationalités. En quelques clics, des millions changent de camp, pour aller tout droit dans les caisses du ou des états endettés.
    Alors évidemment, on entendrait des cris « Au vol », « c’est un hold-up ». Immédiatement, la CIA fomenterait un coup d’état contre ce dirigeant. Ou bien il serait tué par son garde du corps ou empoisonné au polonium ou bien pendu sous un pont. A vous de choisir l’option…
    Mais peut-être serait-il soutenu par d’autres états eux aussi endettés, à qui cette initiative pourrait donner des idées…

    Bref, malgré les craintes de bank run, de perte de confiance dans le système bancaire, la crise chypriote est une bonne nouvelle. Je ne peux pas me résoudre au pessimisme…

  11. « 15 heures. Les trois dirigeants ont été rejoints par les présidents de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi et de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, ainsi que la directrice du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde. »
    ils regardent le débat … …

    • L’heure de cette discussion a été choisie par Paul pour leur donner à réfléchir….

    • Les comptes sont en effet rémunérés et le raisonnement du FMI aurait été que la taxe qui avait été prévue ne ferait que récupérer un « trop perçu » parfaitement injustifié. Si l’explication est bonne, pourquoi ne pas avoir réglé la question il y a un an ou plus, quand la question Chypre s’est posée pour la première fois ? Je mentionnais déjà Chypre dans un billet du 25 février 2010.

      • Cette rémunération se faisait au détriment du peuple grec. C’est pourquoi j’ai du mal à être désolé pour les déposants des banques chypriotes.
        S’ils ont attendu (FMI et consorts), c’est peut-être aussi parce qu’ils voulaient que la Grèce puisse continuer à emprunter, même à des taux qui mettaient ce pays à genoux.
        J’ai beaucoup de mal à intégrer ces logiques mentales complètement tordues. Je crois que beaucoup de gens sont comme moi, Monsieur et Madame Tout le Monde, le petit épargnant ne peut pas comprendre.
        Quand je parle de tout cela à mes amis, ils ne me croient pas, ils ne comprennent pas. Je crois que c’est cette incompréhension qui donne toutes leurs marges de manœuvre à ce monde tordu de la finance.

      • Le FMI a raison, au delà de Chypre.
        La rente du capital, dans tous les pays, même ceux qui ne sont capitaliste que depuis 20 ans, a dépassé le montant initial.
        On peut maintenant tout socialiser et controler
        ce qu’on produit, comment, où et pour qui !

    • si c’est vrai, la taxe ne correspond qu’à une année d’intérêts… et elle est loin d’être en application. Après les effets d’annonce, les revirements, les forces en action, les « lobbies », c’est pas demain la veille qu’on verra le discours de Toulon rentrer en application. De diou !

  12. Pour qu’un système de servitude fonctionne, il lui est nécessaire de former des complices dans l’entourage du tyran, mais aussi dans la foule des pauvres qui se croient riches en ce qui concerne le « capitalisme pour tous » encore appelé « capitalisme populaire ».
    Il est extrêmement dangereux de commencer à sapar la base de ces illusions.
    Faut-il que la situation soit si grave pour que les gouvernants de l’Europe perdent à ce point les pédales, ou est-ce seulement un test pour mesurer le degré de délabrement des consciences ?
    Je rappelle à tous qu’il faut comprendre que l’euthanasie des rentiers, c’est la marche irrésistible vers une forme de socialisme réel.

  13. Si cet épisode cypriote représente un véritable « casus belli » des institutions économico-financières européennes adressé aux détenteurs de comptes bancaires (d’une manière générale et sans grande exclusive) et tout pareillement un défi lancé à la tête de pont de la finance russe, c’est signe que la » gouvernance » perd les pédales, est aux abois et ne sait plus que faire. C’est quand même INQUIÉTANT !
    La catastroika porte bien son nom. Rappel, voir http://www.catastroika.com

    • peut-être s’agit-il d’un coup dont on ne devine pas encore les agencements qui vont s’enchaîner ces prochaines semaines… il y a peut-être un pilote, une stratégie, une volonté, de la moraline…

      • non, pas spécialement, bien qu’il soit difficile de les « roubler » ; mais on pourrait considérer l’action des européens comme étant plus réfléchie, une stratégie pour le moyen terme, etc. Une mesure des conséquences et des scénarios qui en découlent.

  14. J’ai ajouté un quart d’heure : 17h15, en raison de mon retard à l’allumage.

  15. La révolte du peuple chypriote, quelles qu’en soient les raisons, est une bonne chose, ces petits riens que relèvent Paul Jorion. Les deux dames qui l’air de rien s’inscrivent dans une conversation pour exprimer le fond de leur pensée. Un petit rien également.
    Que faudra t il pour qu’un étincelle fasse réagir des populations plus importantes. Nous n’en savons rien mais la Troïka pour l’instant semble un peu déstabilisée. Que va t il arriver ? La question fondamentale, en cas d’étincelle, qui dans les forces politiques pourra relevé le défi de l’étincelle qui embrase. Nous n’en savons rien non plus car tout est sujet à caution. Au fond nous vivons une époque passionnante et il faut sans doute savoir pratiquer la patience.

  16. « L’importance essentielle de la monnaie vient de ce qu’elle est un lien entre le présent et le futur. » John Meynard Keynes, Théorie générale de l’emploi de l’intérêt et de la monnaie. Cité dans l’excellent ouvrage de Bénédicte Manier, un million de révolutions tranquilles (Editions Les Liens qui Libèrent)

    Par ailleurs, je suis toujours très étonné de voir que tous les doctes commentateurs de la crise et tous ceux qui veulent revenir vainement à un capitalisme industriel et marchand débarrassé de ses « dérives financières » négligent ce fait si important que la transformation de l’agriculture en industrie, au niveau mondial, est une des catastrophes la plus présente (si l’on excepte la nucléarisation du monde) mais aussi celle à laquelle il est le plus facile de remédier sans attendre.

    • bien d’accord avec vous Marlowe…
      Mais l’un et l’autre sont liés. Je pense à la spéculation sur les denrées alimentaires et sur les terres agricoles…
      Je pense aux Etats dirigés par des gens corrompus qui sont aux services des grandes sociétés au détriment de la population et des paysans…

  17. Une manifestation est prévue devant le Parlement chypriote à 18 heures GMT, heure de la réunion de l’Eurogroupe à Bruxelles, une banderole accrochée proclamant déjà : « Il faut un référendum pour laisser le peuple décider, ce Parlement ne nous représente pas ». Nicos Anastasiades, le président, a fait lire cet après-midi aux funérailles d’un héros de l’indépendance le message suivant : « J’ai entièrement confiance dans la résistance et la détermination de l’hellénisme chypriote. En prenant des décisions collectives et responsables, je suis sûr que nous allons réussir ».

  18. ça nous laisse un qurt d’heure supplémentaire pour écouter ce qui vient de Nicosie .

    Et ça m’a laissé le temps de remarquer les trois ( mêmes?) citadelles -murailles , sur le tryptique le l’image de ce site .

    Avec 1 600 000 000 chinois et le Yuan d’or au centre .

    Au fait , qu’est ce qu’on raconte en Chine ( que l’on suspecte parfois de vouloir acheter la moitié de l’Erope , dont celle du Sud ) de cet évènement ?

      •  » Investissez » dans le bien commun avant que la Troïka ne vous fasse les poches!
        Les nouveaux intérêts se sont les sourires des enfants.

  19. Je profite abusivement du calme relatif des commentaires , pour demander si , dans les archives ( ou sections ) du blog ( l’autre ) , l’articulation des commentaires avec leurs réponses a été supprimée par hasard ou par nécessité économico-informatique ; ça en rend la consultation et relecture chronologique simple , un peu appauvrissante ( mais parfois drôle et décalée ), en tout cas un peu décourageante , même si ça n’était pas à tous coups la mine d’or que l’on pourrait en espérer .

  20. D’après la presse chypriote, les désaccords pendants porteraient sur les modalités de la restructuration des deux principales banques, face à l’exigence du FMI que la Cyprus Bank récupère les bons actifs et la dette de 9 milliards d’euros envers la BCE de la Laiki (afin de ne pas charger la barque de l’Etat, mais avec pour conséquence d’imposer une plus forte décote sur les gros dépôts de la Cyprus Bank).

  21. Je propose un produit dérivé, une garantie des dépôts à 3 ans, ces garanties pourraient s’échanger sur un marché à terme et leur valeur évoluer en fonction des risques en cash pour chaque établissement. Il serait possible d’assurer cette « garantie » ou de la transformer en « indulgences », etc. En fait c’est pas compliqué de s’enrichir sans soleil et sans sueur !

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