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« L’influence des structures socio-économiques sur le développement des pêches artisanales sur les côtes du Bénin » (1985)
Comme j’avais été viré en février 1985, ce rapport de la FAO daté du mois de novembre indique pudiquement « basé sur le travail de P.J.M. Jorion ». Sur les péripéties tout autour, voyez ici.
Programme de développement intégré des pêches artisanales en Afrique de l’Ouest
Le rapport est ici : L’influence des structures socio-économiques sur le développement des pêches artisanales sur les côtes du Bénin… Lire la suite…
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L’histoire de ma vie en 8 leçons, par Paul Jorion
Maintenant que la série s’est achevée de l’histoire de ma vie, avec comme fil conducteur, l’anthropologie (des alternatives auraient été les maths appliquées, ou « le prix »…), à l’initiative des aimables producteurs des « Possédés et leurs mondes », je peux mettre les 8 épisodes à la suite. Les intertitres sont dus bien entendu aux producteurs.
1. « Issu de deux cultures et curieux de tout comprendre, ou comment je suis … »
2. « Mousse et ethnographe en formation : le « philosophe » chez les pêcheurs de l’île de Houat »
3. « Doctorant en anthropologie et professeur … Lire la suite…
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« Je viens de compter. En dix ans, j’aurai dormi à quarante-quatre endroits différents… », par Emmanuel Rousseaux
Vue d’ensemble de la cité ancienne de Oualata, avec en contrebas le quartier reconstruit de la mosquée – photo 2014
[Récits sur Manières d’Habiter en Mauritanie, 1988 à 1999]
Je viens de compter. En dix ans j’aurai dormi à quarante-quatre endroits différents. C’est peut être normal dans un pays à très forte culture nomade, étendu comme deux fois la France.
Nomade, car c’est la culture dominante, même si le pays est aujourd’hui très largement sédentarisé et urbanisé. Il y a les Maures – Beïdane -, et les Peuhls – Fulbe ou Pullo – semi-nomades et traditionnellement éleveurs de bovins.… Lire la suite…
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Petite histoire de « Tichitt, Ville Vivante », par Emmanuel Rousseaux
Petite histoire de « Tichitt, Ville Vivante » – [ou quand « le genre humain est opportuniste » …]
Tichitt, la corvée de l’eau…
[Extrait : Tichitt, Mauritanie, 1994] « Tichitt, ville vivante » : c’est ainsi que j’intitulais un des rapports d’étude rédigé au retour de mission effectuée en avril 1994. Nous étions restés quinze jours sur place, constitués d’une petite équipe de cinq personnes. Il y avait Bâ, Mohamed, Aladin, le chauffeur, et moi. … Lire la suite…
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Petite histoire de sobriété humaine, ou la naissance d’un village en plein cœur du désert…, par Emmanuel Rousseaux
[Mauritanie, 1994 ] … De retour de mission, entre Ouadane et Chinguetti [deux anciennes cités caravanières au sud du Sahara], Ethmane Ould Dadi choisit de faire escale et de passer la nuit dans un campement nomade. Quelques tentes brunes en poils de chameau, se trouvaient là, parsemées et à peine visibles au milieu des grandes dunes de sable jaune.… Lire la suite…
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Le sujet dans la parenté africaine (1987)
Le sujet dans la parenté africaine, a paru sous une forme quelque peu abrégée dans Aspects du malaise dans la civilisation,…
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La mort en Afrique : Rappel à Dieu ou règlement de compte ?
… Lire la suite…Ce texte est le dernier d’une série de quatre (« L’histoire véridique de Simon, envoûté et maudit », « La conquête du Dahomey (1894) : Ce qui s’est vraiment passé » et « Les concepts centraux de la religion vaudoue ») appartenant à la même famille : des comptes-rendus qui m’ont été confiés en tant qu’Européen ouvert à la manière dont les Africains conçoivent le monde et qui ne les passera pas, avant de les rapporter, à la moulinette des préjugés propres à sa culture. La dernière partie du texte m’a été communiquée par l’une de mes
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Les concepts centraux de la religion vaudoue
La religion vaudoue est originaire du royaume du Dahomey. Elle a essaimé en particulier du fait de l’esclavagisme qui a enlevé des pratiquants de cette religion pour en faire les victimes du travail forcé en divers endroits de la planète, en Haïti en particulier. Le mot « vaudoun » en langue fon se traduit en français par « sacré » ou « saint ». Les informations qui suivent m’ont été confiées à Cotonou (Bénin), le 2 octobre 1984.
Le wensagun
C’est le messager de la mort, ou pour prévenir d’un mal. C’est surtout vrai pour les croyants, c’est un signe … Lire la suite…
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La conquête du Dahomey (1894) : Ce qui s’est vraiment passé
Vous croyez savoir comment la France a conquis le Dahomey en 1894 ? La version que vous connaissez est trompeuse. Voici l’authentique déroulement des faits : vous trouverez ici les propos d’une personne qui a tenu en 1984 à ce que je sache ce qui s’était véritablement passé.
… Lire la suite…Gbéhanzin se réfugie à quelques lieues d’Agbomé. Il a un gri-gri (gbo) que seul le Gucili a aussi, un gri-gri qui permet de se cacher (de se rendre invisible). Gbéhanzin n’avertit pas son frère et quand les Français approchent il va se cacher avec cette « science ».
À l’origine,
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L’histoire véridique de Simon, envoûté et maudit
J’ai rédigé ce récit en 1987. Les faits rapportés se déroulent au Bénin trois ans auparavant. Tous les noms propres de personnes et de lieux ont été modifiés. J’ai maintenu le ton sur lequel ces événements m’avaient été racontés, de préférence au style distancé dit « ethnographique ».
J’entendis parler pour la première fois de Simon le 30 avril 1984. Et si je n’entretiens à ce sujet aucun doute, c’est qu’à cette date, j’ai couché par écrit dans mon carnet de notes, quinze lignes qui relatent fidèlement ce que je crus comprendre, ce jour-là, de l’histoire de Simon.
Je ne … Lire la suite…
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Quand la Chine se comporte comme les USA en 1947 avec le plan Marshall, par Thom Billabong
Ça y est, la Chine offre de soigner l’Afrique et de lui remettre sa dette.
Elle se comporte donc exactement avec la générosité (bien comprise) des USA à la fin de la 2de guerre mondiale, quand ses surplus et sa machine à produire avaient besoin de marchés d’accueil solvables. Le plan Marshall visait entre autres cet objectif d’apporter rapidement des débouchés aux biens qui ne seraient désormais plus détruits dans les combats, tout en faisant un bien réel aux économies des pays … Lire la suite…
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L’Afrique et moi VIII. Les rapports que je rédigeai pour la FAO
Rappel : L’Afrique et moi I. Fonctionnaire des Nations-Unies ; II. Un poste de tout repos ; III. Des pêcheurs ne sachant pas pêcher : IV. La vérité : vraiment pas bonne à dire ; V. « Jorion se fâche » ; VI. Pêcherie et sorcellerie : VII. Un environnement pas toujours très sûr.
La FAO publia en 1985 deux de mes rapports * : l’un sur l’organisation des villages et, en parallèle avec la présence de fonctionnaires et d’élus, l’influence encore des structures traditionnelles que sont la chefferie et les églises locales vaudou ; l’autre relatif à l’autosubsistance … Lire la suite…
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L’Afrique et moi VII. Un environnement pas toujours très sûr
Rappel : L’Afrique et moi I. Fonctionnaire des Nations-Unies ; II. Un poste de tout repos ; III. Des pêcheurs ne sachant pas pêcher : IV. La vérité : vraiment pas bonne à dire ; V. « Jorion se fâche » ; VI. Pêcherie et sorcellerie.
L’année suivante, en 1986, la FAO m’offrit cette fois une mission de trois mois : au Bénin, le siège du projet des pêches, où j’avais déjà passé un an, mais aussi dans deux autres pays que je ne connaissais pas encore : au Ghana et au Libéria.
Quand, en passant par le … Lire la suite…
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L’Afrique et moi VI. Pêcherie et sorcellerie
Rappel : L’Afrique et moi I. Fonctionnaire des Nations-Unies ; II. Un poste de tout repos ; III. Des pêcheurs ne sachant pas pêcher : IV. La vérité : vraiment pas bonne à dire ; V. « Jorion se fâche ».
La raison de l’inefficacité des équipages constitués de Vilis s’avéra résider dans les accusations réciproques de sorcellerie qui minaient rapidement la bonne entente au sein des équipages. Le problème ne se posait pas lorsque ces pêcheurs trouvaient de l’emploi sur les bateaux de Ghanéens ou de Béninois, non pas que la question de la sorcellerie cesse d’être pertinente … Lire la suite…
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L’Afrique et moi V. « Jorion se fâche »
Rappel : L’Afrique et moi I. Fonctionnaire des Nations-Unies ; II. Un poste de tout repos ; III. Des pêcheurs ne sachant pas pêcher ; IV. La vérité : vraiment pas bonne à dire.
Mon renvoi des Nations-Unies après un an seulement de présence sur le terrain, cas tout à fait exceptionnel, reflétait en réalité des querelles entre factions au sein de la division des pêches de la FAO : celle des anciens officiers coloniaux à laquelle appartenait mon patron, en lutte contre celle des « idéalistes » convaincus qu’il était quand même possible – à petite échelle – … Lire la suite…