L’augmentation régulière, depuis plusieurs mois, des prix de l’énergie révèle fortuitement le désarroi de la troïka Macron / Castex / Lemaire face à la perspective d’une explosion sociale à la mode Bonnets rouges et Gilets jaunes. La valse hésitation dont nous avons été les témoins entre baisse de la fiscalité sur les carburants et aide directe aux usagers montre assez que les rois sont nus et la caisse à outils du système capitaliste désespérément vide. Quant à l’offre récente au bout de la réflexion, de signer un chèque de cent euros en compensation de la hausse des prix à l’intention des citoyens « économiquement faibles » comme on les qualifiait autrefois, elle mériterait une analyse fine.
Il faudrait bien aller voir ailleurs et en profiter pour élargir la problématique à l’ensemble des ressources nécessaires aux productions et aussi à tous les biens de consommation indispensables à une vie bonne des humains … dont les prix tirés à hue et à dia dans un contexte de compétition internationale, de reprise de croissance et de retour aux vieilles lunes sont actuellement fixés sans contrôle par les marchés ; nous n’attendrons sans doute pas longtemps pour découvrir en outre le rôle des spéculateurs. Se demander enfin si le capitalisme est plus qu’une misérable utopie, une option crédible pour organiser des activités durables sur la Terre et protéger les humains et le vivant.