Billet invité, suite à la rencontre de Paul Jorion avec Jakob von Uexkull à Zermatt. Merci à Bénédicte pour la traduction
Surmonter le défi climatique aura un coût élevé. La majorité des États actuellement confrontés à d’énormes déficits budgétaires (principalement causés par la crise financière) sont réticents à l’idée de consacrer de l’argent aux problèmes climatiques sur le long terme. Il faudrait au bas mot 100 milliards de dollars pour une politique véritablement efficace visant à réduire les effets du changement climatique, pour autant que cela soit encore possible. Il n’est pas réaliste d’envisager que ces sommes puissent provenir des budgets nationaux.
C’est aussi vrai pour les propositions alternatives, telles que le financement à partir des profits des bourses du carbone ou de taxes sur le carburant aérien et les transactions financières. Toutes les propositions auront à faire face à des lobbies si puissants que le résultat sera toujours le même : trop peu, trop tard.
Par conséquent, nous avons besoin d’une source de financement nouvelle et mondiale, capable de générer au moins 100 milliards de dollars par an immédiatement, sans être soumise à l’impératif de redistribuer des fonds existants. Et nous avons besoin de penser différemment, en dehors des cadres habituels de pensée, parce que la seule organisation internationale qui soit capable de générer ces montants additionnels sur-le-champ est le FMI, du fait qu’il a la capacité de créer de nouveaux fonds de réserve internationaux sous la forme de son unité comptable, les Droits de Tirage Spéciaux (DTS).
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