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La crise sanitaire actuelle questionne profondément nos sociétés sur tout le spectre de leurs organisations économique et politique. Nous argumentons ici que le soubassement de ces questionnements est l’usage et l’allocation que nous faisons des ressources énergétiques et matérielles, et que cette crise doit être une opportunité de les faire émerger à leur juste hauteur. En effet, toute activité humaine repose in fine sur la mise en œuvre de matière et d’énergie qu’il convient de recueillir, transformer, et nécessairement, pour une part en rejeter. Matière et énergie se doivent d’être en quantité suffisante, mais aussi en qualité suffisante. Chacun comprend en mars 2020 qu’une tonne de cellulose brute n’équivaut pas à la même quantité transformée en 250 000 masques respiratoires. Quantité, mais surtout qualité, sont des notions parfaitement définies et utilisées en physique, et plus spécifiquement en thermodynamique (Ref. 1). Vu sous cet angle, on peut assez facilement proposer une analogie du fonctionnement de nos sociétés avec, par exemple, celui d’un véhicule.
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