OPINION PUBLIQUE + ÉNERGIE DU DÉSESPOIR = ?

Qu’est-ce que cela donne ?

Difficile à dire, mais cela vaut la peine de voir.

Cela ne peut pas être pire de toute manière que ce que nous offrent nos dirigeants !

C’EST TERMINÉ !

Cela a commencé sur le mode « À quoi bon ? », pour terminer sur les chapeaux de roue et sur le mode « Allons-y, y a rien à perdre ! ».

Formidable !

Mardi 4 juin, de 15h à 17h, ici-même !

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140 réflexions au sujet de « OPINION PUBLIQUE + ÉNERGIE DU DÉSESPOIR = ? »

  1. C’est un cocktail détonnant… il me semble. L’opinion publique est souvent immature et sa force est dynamisée par le rythme des rumeurs qui l’enflent. Si elle trouve son énergie dans le désespoir, elle peut se jeter dans les bras de n’importe quoi. Le n’importe quoi sait alors la caresser dans le bon sens puis finit par la dompter autoritairement.

  2. Bonjour Monsieur Jorion et tous,
    Une chose est d’utiliser « l’énergie du désespoir » et une autre de désespérer, même si nos représentants politiques nous donnent trop souvent l’occasion de le faire quand on les voit persister dans l’erreur (c.à.d. « essayer toutes les solutions, avant de mettre en oeuvre la bonne »). La phrase de H. Guaino hier soir « toutes les fortunes de France négocient leurs impôts, vous le savez parfaitement » était d’ailleurs une illustration de plus, à la fois de la décadence morale à laquelle nous en sommes et du désarroi profond dans lequel sont plongés la plupart des politiques et surtout ceux qui ont été « aux responsabilités ».

    Alors je crois que nous « les aînés », nous n’avons pas le droit de désespérer ne serait-ce que parce qu’il nous reste moins de temps à vivre que les plus jeunes pour souffrir des conséquences de nos erreurs individuelles et collectives. Au contraire, nous devons continuer chacun dans la mesure de nos moyens à travailler pour empêcher la catastrophe à venir à laquelle vous vous référiez dans « le temps qu’il fait » ce dimanche dernier. Ou, du moins, l’atténuer.

    C’est pourquoi je reviens sur cette question du revenu de base inconditionnel (RBI) car, après avoir lu avec intérêt « Le capitalisme à l’agonie » et bon nombre d’articles et échanges sur votre blog, je dois reconnaitre que je ne suis pas arrivée à trouver quelle est votre analyse/point de vue sur le sujet (cf. « On parle de tout » 11 mai 16:47 ). Je partage votre avis concernant la rareté croissante du travail rémunéré (je veux dire le travail correctement rémunéré) et j’ai lu vos recommandations sur la nécessité de découpler « revenus » et « travail ». Les quelques expériences menées ici ou là de RBI (cf. le dossier dans « Le Monde Diplomatique » de mai) me semblent à trop petite échelle, restées limitées dans le temps et peu suivies d’analyses approfondies (cost/benefit analysis) aussi bien sur leur impact sociétal et politique que sur l’équation financière. L’expérience du Brésil est plus intéressante et a d’ailleurs donné de bons résultats en matière de scolarisation des enfants ce qui était sont but principal.
    Or le sujet est de plus en plus d’actualité en Suisse (1) -qui pourrait l’imaginer- et en Europe (2). Cela fait plusieurs décennies qu’on en parle sans aboutir, mais cela semble moins « irréaliste » sur le plan financier depuis que les gouvernement occidentaux, la Fed, la BNS et même la BCE, n’ont pas trouvé de meilleure solution que de déverser des tombereaux de milliards dans le système financier pour juste le maintenir juste hors d’eau. Ils ont préféré renflouer le système (sans les contrôles nécessaires, voire à perte) depuis 2007 plutôt que de permettre aux millions de pauvres des Etats-Unis, d’Espagne, de Grèce et d’ailleurs de ne pas perdre leurs logements, leurs économies, leur travail, etc… alors qu’ils auraient pu faire les deux sans coût supplémentaire s’il y avait eu contrôle, c’est à dire du courage politique et plus de lucidité sur les mécanismes spéculatifs et sur le problème grandissant de la répartition des richesses et revenus et ses conséquences sociales.

    Bien sûr Paul qu’en économie le rapport de force est omniprésent (n’en déplaise à vos détracteurs); d’ailleurs la fameuse loi de l’offre et de la demande est bien un rapport de force. Alors pour le RBI, je ne me fais pas d’illusion, mais je crois que c’est une alternative à étudier de plus près.

    J’en viens donc à ma suggestion de dédier un débat spécifique sur cette question dans ce blog; pas forcément sous la forme de débat de 2 heures, car il est difficile de gérer et suivre 150 à 200 interventions et le sujet mérite un suivi au long cours. Ou peut-être lui consacrer une « catégorie » à part regroupant sur ce sujet vos idées et les contributions des blogueurs invités.

    Merci et cordiales salutations à tous
    (1) Plus de cent mille signatures ont été recueillies pour soutenir l’initiative fédérale lancée en Suisse en avril 2012 et la question d’un revenu de base inconditionnel sera probablement soumise à votation dans un futur proche. Le 21 mai 2013, Philippe Van Parijs était l’invité de Micheline Calmy-Rey à l’Institut européen dépendant de l’Université de Genève, puis présidait une table-ronde sur le sujet à Genève avec plusieurs responsables politiques et journalistes.
    (2) La Commission Européenne a lancé une initiative similaire en janvier dernier et il reste moins de sept mois pour recueillir quelques 950.000 signatures pour atteindre le seuil de un million requis avant le 14 janvier 2014. http://basicincome2013.eu/ubi/fr/

    • Pour ma part, j’en parle autour de moi et j’essaye de lire les publications à ce sujet.
      Je suis convaincu qu’avant la gratuité dont parle Paul Jorion il sera indispensable de passer par le revenu de base.
      Dans l’état du monde actuel, ce n’est pas une solution unique qui par miracle va arranger tous les problèmes.
      Le nouveau paradigme qu’il nous faut construire passe inévitablement par la sobriété, ce qui a comme conséquence l’éradication de tout ce qui produit la croissance, autrement dit la rente de la propriété privée.
      Que nous le voulions ou non, nous sommes condamnés à faire mieux avec moins en libérant notre créativité.
      Avec un revenu de base financé par la TVS (taxe sur la valeur soustraite), je pense que ce serait un bon début.

    • Méfions nous de la politique du moindre mal sur laquelle repose toute la construction libérale.
      A ce sujet, lisez Jean-Claude Michéa, L’empire du moindre mal (Flammarion, collection Champs)

      • Laurence Parisot du Médef détient 75 % des actions dans l’institut de sondages IFOP. Lorsque l’on connaît l’importance du rôle joué par lesdits instituts de sondages pour modeler ou formater l’opinion publique afin que celle-ci soit conforme aux intérêts des classes dirigeantes ! Le rôle principal assigné aux instituts de sondages est donc par leur capacité d’influence de façonner les esprits des classes populaires et moyennes afin de fabriquer l’opinion publique en symbiose avec les intérêts des puissances de l’argent !

      • Quelqu’un prend l’initiative de demander à deux personnalités de faire une vidéo ensemble, non pas pour faire un débat mais pour dire essentiellement, comme Hessel et Morin, disons : « Nous sommes d’accord sur ceci ! ».
        Une fois la vidéo réalisée, cette personne s’adresse à une troisième, et lui dit : « Etes-vous prêt à faire une vidéo avec X et Y qui en ont déjà fait une ensemble ? ». On fait la vidéo. Puis on demande à une quatrième…

        Mais ça ne peut pas être moi à l’origine de l’initiative.

  3. aujourd’hui c’est un RDV avec l’histoire, pour évoluer ou involuer?
    c’est à nous individuellement de choisir , quel est ce choix?
    évoluer- s’ouvrir à l’autre différent de moi- espoir
    involuer- se fermer sur soi-même- désespoir
    …et tout les évènements ne serve qu’à faire ce choix.

  4. « L’Opinion Publique n’existe pas » (Pierre Bourdieu)

    Dans un texte fameux dont le titre affirme « L’opinion publique n’existe pas », Pierre Bourdieu, le célèbre sociologue montre que l’usage de cette formule dissimule un fait social fondamental : les opinions individuelles n’ont pas le même poids ; les individus qui les formulent, à supposer qu’ils aient les dispositions sociales à le faire, n’ont pas la même position dans la hiérarchie sociale – ne serait-ce qu’en termes d’information et de temps libre pour se forger une « opinion » – qui ne soit pas le seul reflet de l’opinion dominante. Loin d’être un concept scientifique, l’« opinion publique » est un concept social et en cela objet de luttes. C’est donc par un véritable « transfert illégitime d’autorité scientifique » (Pierre Champagne) que les sondages se parent de l’objectivité et de neutralité de la science, faisant de la sociologie un savoir pour l’action, au service des classes dominantes. »

    Extrait de « L’Industrie du Mensonge – Relations Publiques, Lobbying et Démocratie » de John Stauber et Sheldon Rampton.

    • Vous n’êtes pas aussi naïf que ça, il me semble ! Avec des naïfs comme vous, le monde n’a pas besoin de méfiants !

    • L’opinion publique est un mirage, l’image que le miroir te renvoie et qui s’éloigne au grès des événements. le flux en live des images-monde-mouvement produit une surcharge au niveau de l’information et des distorsions (qui fait confondre l’objet et les enjeux de représentation qui passent totalement inaperçus : le temps de la réception, du retrait, de l’arrêt, de la réflexion est de plus en mince en rapport à la situation de chaos rampant auquel on est sommé de faire bonne figure ). L’informel, le ponctuel, le détail, la ruse résistent… L’opinion publique est un os à ronger qui nous est lancé, que personne ne rencontre (ou seuls les spécialistes semblent trouver la pâtée bonne), quelque soit la longueur des déplacements entre deux points qui sont des ambiances, des convivialités, des impuissances, des combats de loups plus ou moins bien habillés, des jeux de séduction etc … bref un peu de tout de ce qu’on apprend sans trop savoir ce qu’est sa vie et des liens qui nous composent, dont on se fait à force une certaine idée des structures de forces, de pouvoir, d’inconscient qui se succèdent.
      l’opinion publique rassemble les troupes qui font le régal des médias « les français parlent aux français » qui leur apportent leur légitimité d’opinion, le « la » des débats autour d’une « identité ». des troupes qu’une autre opinion publique observe dubitative, pas concernée, consternée.
      Et si l’opinion publique servait juste de porte manteau au politique ? on y colle un masque « c’est nous », aux lèvres duquel les jargonneurs lisent le prompteur. Quant à l’énergie du désespoir une petite cure de temps à autre pourquoi pas ?

      • Je souhaite que vous ayez raison, mais les tergiversations continuelles pour traiter LE PROBLEME de la finance avec les quelques timides avancées qui sont remises en question m’apparaissent indiquer cette tendance , à tord j’espère.

    • Il ne savent plus quoi faire et préparent les radeaux, à nous de construire un nouveau paquebot.

  5. Cette équation est une action qui prône le lynchage. L’opinion publique et l’énergie du désespoir savent désigner des bouc émissaires, c’est un risque.

  6. Nous finirons par regretter le bon vieux temps de la dette. Les solutions semblaient plus évidentes… (je vais me faire lyncher)…

  7. on ne fait pas de révolution avec l’opinion publique, elle est comme une énergie vide.

    • Il n’y a jamais qu’elle au contraire qui ait changé les choses. Encore une fois, je crois qu’il y a un malentendu du fait qu’on a AUSSI appelé « opinion publique » les réponses à des sondages.

      • je suis méfiant envers l’opinion publique qui sait se parer de vertus au grand jour mais sait agir différemment sur le plan individuel, plus masqué.

      • Bonjour
        L’opinion publique n’est pas le résultat des instituts de sondage, elle est plurielle.
        Mélangée à l’énergie du désespoir elle peut, comme il a été dit plus haut, aboutir à la violence ou à la dictature voir aux guerres.
        Mais je reste convaincu qu’une partie de l’opinion publique est bien plus motivée par l’énergie de l’espoir que celle du désespoir.

      • Il y a beaucoup de cela, l’opinion publique se laisse manipuler par les sondages.
        C’est bien pour cette raison que je suis très méfiant à l’égard de la démocratie directe.

      • à Michel Lambotte,

        « Il y a beaucoup de cela, l’opinion publique se laisse manipuler par les sondages.
        C’est bien pour cette raison que je suis très méfiant à l’égard de la démocratie directe. »

        Quel rapport ?

    • donc l’opinion n’aurait pas d’âme, elle serait le paroxysme de l’athéisme avec de fortes influences découlant de la religiosité. En fait l’opinion publique est tellement à géométrie variable qu’elle est insaisissable, non ?

  8. si l’opinion publique réclame l’abattage des arbres rouges, alors l’énergie du désespoir me gagne…

  9. Opinion publique + énergie du désespoir = Grèce
    Opinion publique + énergie du désespoir = Italie
    Opinion publique + énergie du désespoir = Espagne
    Opinion publique + énergie du désespoir = France
    Opinion publique + énergie du désespoir = Portugal
    et j’en passe…
    Les gens sont ébahis, plus occupés de survivre et tenir jusqu’au lendemain que de se préoccuper du pourquoi ils en sont là… Stratégie du choc en qques sorte, et ça marche
    _____
    LES 10 STRATEGIES DE MANIPULATION DES MASSES

    1/ La stratégie de la distraction

    Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    2/ Créer des problèmes,

    puis offrir des solutions Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

    3/ La stratégie de la dégradation

    Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

    4/ La stratégie du différé

    Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

    5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge

    La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

    Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

    7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

    9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

    Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

    10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes. »

    • Merci pour ces infos, je les lirai plus tard, mais comme je n’écoute plus ce que les politiques et les financiers me racontent, je devient grand assez que pour me faire ma propre opinion sur les choses

    • Bonjour,
      Ne devrait-on pas plutôt poser la question du sens de la démocratie, lier démocratie et opinion publique.
      En réalité, c’est la démocratie que l’on manipule.
      Dès lors existe-elle vraiment? (Lire Badiou)
      Qui manipule qui?
      Les hommes politiques ne sont-ils pas eux-mêmes manipulés?
      Les manipulateurs ne sont-ils pas manipulés par l´image qu’ils croient se faire de l’opinion?

    • Avec des idées pareilles, vous allez mettre toutes les entreprises en difficultés surtout qu’elles ont de plus en plus besoin d’intelligence pour fonctionner.

      • Parlez-en à votre voisin, écrivez aux journaux, créez un club de discussion…

      • j’en parle autour de moi .. souvent on me répond « je n’ai pas le temps de lire »..
        en parler aussi à des « comités de réflexion », à des membres de la Franc Maçonnerie etc etc…

    • L’opinion publique se fabrique semble-t-il. Se façonne. Se canalise parfois en temps de paix, rarement au moment des troubles sociaux. Suffit de voir les récentes explosions du printemps arabe.
      Avec l’énergie du désespoir, l’opinion publique suit ce qu’on lui donne pour résoudre ses frustrations. Le pire est envisageable. Rarement le bien de façon spontanée.
      Est-ce que l’énergie du désespoir peut modifier l’opinion publique ? Aucune idée. Pas à ma connaissance.

      • exemple récent de fabrication;  » Il faut encourager dans les secteurs privé et public une culture de transparence et de bonne gestion qui favorise la délation dans l’intérêt du public  » (proposition de loi du gouvernement grec 2013)

  10. Nous manquons énormément, en ces temps obscurs, non pas d’opinion publique, mais de penseurs et chercheurs dignes de ce nom (pas d’experts svp) capables d’orienter cette opinion publique, de l’éduquer et de la rendre propre à se forger une opinion individuelle. C’était le boulot de l’éducation nationale en partie… En fin de compte, pas assez d’espace à des personnes comme Todd, Lordon, Jorion, Sapir, Forester, Levi-Strauss etc etc…(liste aléatoire non exhaustive)
    Mais restons positifs, le clonage humain réussira peut-être cet exploit !!

    • Je ne pense pas que nous manquions de « leader d’opinion » (voir l’article déjà cité sur Wikipédia) mais nous manquons singulièrement de relais pratiques dans la société.

      • Des haut-parleurs d’opinions autres que pour relayer « Les experts », oui…

  11. J’ ai lu qu’en Belgique les « socialistes » au pouvoir n’avaient pas trouver l’argent nécessaire pour aligner le statut de plusieurs millions d’ouvriers sur celui des employés.
    Et que la somme était égale….aux bonus des 400 plus gros salaires belges.
    Il es beau le « socialisme » moderne !!

    • c’est votre opinion, vous la jetez sur la place publique, mais elle ne sera pas forcément saisie par l’opinion publique…

  12. J’aimerai par exemple que l’on éduque l’opinion publique à ce qui les attend avec l’avènement du grand marché transatlantique, et les changements que ça aura sur la vie des gens, bien que cela soit déjà bien engagé depuis des années déjà.

  13. L’avantage d’être au chomdu, c’est qu’on a plus de temps pour penser et s’instruire…

    • L’inconvénient, c’est que l’opinion publique (lobotomisée ?) fait de vous au mieux une victime, au pire un profiteur…

      • Oui, le système éjecte ceux qui ne rapportent plus, et les transforme en parias. Autant dire que leur opinion ne vaut pas tripette !! (aux yeux de l’opinion, bien sûr)

      • Cela dépend, je connais des allocataires sociaux qui participent à des actions dignes du nouveau paradigme qu’il nous faut construire, et cela peut influencer l’opinion

    • C’est ce que constatait récemment, épaté, Brice Couturier : le chômage multiplie les lecteurs et lectrices des essais qui traitent de notre crise de civilisation et explorent les moyens d’en sortir. Ces gens-là lisent de bout en bout les livres des invités de France Culture, eux, et, avec leurs mots, en remontrent même aux serins de la cause néolibérale, Couturier inclus. Celui-ci n’ose pas en tirer la conséquence ultime : du temps, l’opinion en dispose de plus en plus, avec la mise au rencard de millions de salariés, pour se forger une conviction qui débouchera nécessairement, un jour prochain, sur l’euthanasie médiatique desdits serins, lesquels auront enfin tout le temps nécessaire pour achever ou commencer quelques lectures essentielles (Montaigne, D’Aubigné, Rousseau, Thoreau, Lafargue, sans parler des modernes), et pour célébrer, comme bénéficiaires des minimas sociaux, les vertus de la solidarité nationale.

  14. J’en parle deja a mes voisins, et pas seulement, j’ai juste l’impression que l’écroulement est « lent », et que du coup, les « voisins » sont conscients mais pas assez « touchés » pour y consacrer leur temps libre….

    • L’écroulement suit parfaitement l’écroulement de notre approvisionnement énergétique, alors pourquoi ne pas relier les deux événements crise économique et crise énergétique.

  15. l’opinion publique n’a pas de mémoire, elle gobe pratiquement tout, plus c’est gros et plus elle semble satisfaite. Je crois que la force de l’opinion publique c’est bien ces quelques cas subtils où elle devient l’essence même de l’action.

  16. la démocratie est une opinion publique, une campagne électorale est la grande foire du ralliement de cette opinion au service d’une idée qui la dépasse.

  17. Messieurs,

    Près d’une heure d’échanges et pas un seul pour répondre à mon post de de 15 h 02 min…???

    • Vous savez, ici, le format, c’est montée au filet, revers, volée.
      Donc repostez le même en longueur 1/3 et on vous répondra peut être ?

  18. « Ça a l’air très difficile… » « Je ne vois pas trop comment… » « Si tout le monde ne le fait pas ensemble, ça ne marchera pas… »

    Il y a quand même un contraste étonnant entre ces commentaires qui parviennent depuis quinze heures et les mails que je reçois journellement : « M. Jorion, il suffit de faire ceci : … » suit une liste de 14 choses… Dont la moitié pourraient être faites par la personne elle-même qui m’envoie le mail… ce que je lui fais remarquer. Réponse alors : « Oui, mais moi, je suis très occupé ! »

    Il n’y a encore aucun sentiment d’urgence, c’est tout !

    • « Il n’y a encore aucun sentiment d’urgence, c’est tout ! »
      ça dépend pour qui !!

      • Tant qu’on continue à se gratter le crâne en se disant p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non, il n’y a pas de sens de l’urgence, le test est simple !

    • vous avez raison, on s’en remet toujours au lendemain, puis on attend le sauveur, toujours cet espoir. Par exemple, on compte sur vous… et vous, vous comptez sur nous.

      • Cela ne signifie-t-il pas que le blog de Jorion et ses multiples amis attend maintenant un débat d’orientation ?

      • le débat sur le blog, c’était avant, le bon temps du collectif Jorion ; maintenant reste l’oligarchie du Vicomte 😉

      • Ouais, quand on se réunit devant notre spaghetti, on a tout l’air d’une oligarchie. Philippe, toi qui as ta Winchester derrière le comptoir, ne rate pas Karluss s’il vient boire un verre au Vicomte !

    • Il manque juste un catalyseur. L’opinion est morcelée et a la tête à sa propre subsistance.

      A ce stade, selon moi, il manque la goutte d’eau, comme le centre commercial de trop à la place du dernier jardin public d’une grande ville.

      Ensuite toutes les colères légitimes s’exprimeront massivement, voire même confusément. Le problème c’est que la situation échappera rapidement à tout contrôle. Là interviendra la répression et, finalement, l’opinion réclamera de l’ordre.

      En vérité, dans ce système, l’opinion publique reste quantité négligeable.

  19. Mon opinion est que seul un rapport de force peut faire évoluer les choses, dans quel sens on ne pourra le savoir que lorsqu’il aura été établi, la seule force dont nous disposions c’est le nombre, il faut donc au moins que ce nombre exprime son rejet des conditions de vie qui lui sont faîtes que nous avons compris l’impossibilité de sortir du piège de la dette.
    Après il faut une constitution rédigée par le peuple, les intellectuelles susceptibles d’orienter l’opinion devraient alors intervenir dans des débats dignes de ce nom pour confronter leurs idées et permettre l’émergence d’une opinion éclairée.

    • Je me suis souvent posé la question de la légalité des actes nécessaires au « changement » je reste persuadé qu’il ne faut pas d’actes « illégaux » pour tenter y parvenir, au risque de discrediter tout mouvement bien intentionné…

  20. « éduquer l’opinion publique »; « parlez à vos voisins »; « écrire aux journaux » [je l’ai fait une fois pour dire mon écœurement devant un courrier de lecteur du Monde d’extrême mauvaise foi par rapport à un article de PJ…Le Monde m’avait répondu que c’était une libre opinion]
    Il est clair que les éléments du puzzle se mettent en place : souvent je commente à haute voix des faits absurdes et les gens sont réceptifs.
    Mais la mayonnaise a du mal à prendre car en fait la chape de plomb idéologique est bien lourde…
    Essayez par exemple avec la « dette » : son remboursement « nécessaire », « notre » faute, son poids futur pour les enfants etc : toutes ces billevesées sont intériorisées…et les gens y croient. Là est le problème : comment amorcer ?

  21. Comme je ne savais plus ce que pouvait bien être « l’opinion publique », je suis allé voir sur Wikipédia et j’ai trouvé un article instructif.

    Extraits :
    « L’opinion publique est l’ensemble des convictions et des valeurs plus ou moins partagées, des jugements, des préjugés et des croyances de la population d’une société donnée. »
    « Aujourd’hui, l’opinion publique est une donne inéluctable des gouvernements soucieux de fonder leur domination sur un minimum de légitimité apparente, quels que soient le régime et le degré réel de démocratie. »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Opinion_publique

    Je pose une question : l’opinion publique n’est-elle pas l’idéologie (dominante) de l’époque ? Et dans ce cas cette idéologie ne serait-elle pas le citoyennisme qui demande à l’Etat d’être meilleur en étant au service des citoyens et non pas au service de la domination (économique) à charge pour les citoyens d’aider l’Etat à devenir meilleur ?

  22. vous donnez 1789 comme exemple, en effet, mais la famine a été à l’origine de l’explosion. Pour une grande partie du peuple, c’était intolérable (on les comprend), mais bien peu sur les barricades connaissait Rousseau. Mais peut-être que l’essentiel était que les meneurs du combat, eux, le connaissaient.
    Ceci dit, la Révolution a ensuite engendré Napoléon.

    • Les famines font partie de l’intolérable, mais l’intolérable, ce n’est pas seulement les famines.

      • La faim est sans aucun doute ce qui fait le plus avancer l’opinion publique et fait partie des énergies du désespoir. C’est pourquoi les émeutes de la faim paniquent tant les dirigeants et qu’ils mettent en coupe réglée leurs peuples pour les éviter.

        La faim = sentiment d’urgence d’actions à entreprendre.
        Un accident nucléaire ne crée pas ce sentiment d’urgence. Juste une sidération et un rejet trop tardif.

      • Les paniques bancaires paniquent aussi les dirigeants, souvenez-vous de l’ « affaire Cantona ». Les dirigeants jouent la sidération. C’est la sidération qui permet l’invention insensible du servage.

      • La panique bancaire est synonyme de faim très proche. Cela revient au même.

        Ce qui compte alors pour les dirigeants c’est d’achter du temps pour enlever la notion d’urgence.

      • L’intolérable, c’est aussi l’idée que les famines existent encore et que nous sommes quelques uns à savoir pourquoi, et à qui elles profitent, sans pouvoir intervenir.
        Je dirais même plus. Les famines nous menacent tous comme le savent ceux qui interviennent sur le terrain de l’agriculture en lutte partout dans le monde.
        Voici une piste qui mène à d’autres pistes : http://www.laviedesidees.fr/Enjeux-ecologiques-de-la-crise.html

      • On sera surpris de la vitesse à laquelle on sera obligé de se sentir un peu bête pour avoir dit : « Oui mais en 1789 ils avaient faim ! »

  23. Que de propos pessimistes sur ce fil de discussion ! Faut-il aller se coucher ?
    Non, bien sûr. Il convient d’additionner les opinions individuelles pour en faire une opinion collective en entraînant même ceux qui ne votent plus se croyant isolés.
    Qui a parlé de vidéo ? Une vidéo pédagogique pour comprendre ce qui nous arrive et comment s’en sortir pour sortir des sentiers battus des grands médias.Existe elle. Si elle existe faisons la circuler des villes dans le plus petit village. Nous sommes assez nombreux pour cela. Et puis une idée en amène toujours une autre.
    Sentant le vent tourner sûr que les pouvoirs en place sentirons leur avenir menacé et ne pourront qu’embrayer.
    Ne nous perdons pas dans les méandres de l’analyse de tel ou tel chercheur sur l’opinion publique. Une fausse excuse sans doute pour rester inactif.
    Depuis plusieurs siècles, par contre, le phénomène de « La servitude volontaire » nous a été expliqué. Ne lui prêtons pas le flanc.

    • «  » Non, bien sûr. Il convient d’additionner les opinions individuelles pour en faire une opinion collective en entraînant même ceux qui ne votent plus se croyant isolés  »
      Absolument!
      Créer des clubs de discussions au sein des villes, des villages, c’est rassembler l’opinion publique pour en faire le vecteur d’une nouvelle démocratie…
      Le désespoir gagne moins les groupes que les individus…

  24. OUI : « il n’ y a aucun sentiment d’urgence » ! A mon humble avis c’est un des nœuds du problème.
    A Istanbul il y avait une urgence pour sauver une place avec des arbres centenaires contre les spéculateurs … on verra ce que ça donnera mais en tout cas une réaction est née.
    Considérons la France. Comme le vaisseau Enterprise dans Star Treck le bouclier social attaqué par les torpilles ordo-libérales avec l’aide complice du PS continue de tenir mais il peut lâcher d’un moment à l’autre. Il a peut-être aidé à susciter ce sentiment qu’il n’ y a pas d’urgence – immédiate et vitale.
    Si on a à peu près 20% de chômeurs, d’exclus et laissés pour compte ça veut dire que 80 % de Français sont encore dans le circuit et tétanisés pour ne pas en être sortis. 80% c’est énorme mais faut -il souhaiter que la part baisse drastiquement pour arriver à un stade d’urgence ?

  25. Comment réveiller l’opinion publique ?
    Comment lui expliquer calmement :
    « Voilà, pendant des années vous avez cru, sur la foi de bonnes paroles dispensées par des gens qui, parce que vous les aviez élus ou parce qu’ils se sont trouvés à des postes de « responsabilités », semblaient oeuvrer pour le bien de la communauté, vous avez cru donc que par vos études, votre travail, votre honnêteté, votre civisme, votre vie, celle de vos enfants et de vos concitoyens, serait comme un long fleuve tranquille, douce et paisible.
    Or, aujourd’hui, force est de constater que ce n’est pas le cas, et, en outre, que ceux qui bénéficient des « douceurs » de la vie n’ont pas nécessairement fait de longues études, ne travaillent pas plus que ça (ou même pas du tout), ne sont pas honnêtes et n’ont aucun civisme.
    Chaque jour vous en apporte la preuve.
    Ils vous ont bassiné pendant des semaines avec le mariage « gay » au nom du principe de « l’égalité pour tous » alors que la première des égalités serait justement que nous soyons tous réellement égaux, nous et eux. »

    Alors voilà, est-ce que l’opinion publique va se mettre à exiger l’égalité ?

  26. L’opinion de l’homme et le désespoir existent encore, c’est ce que recouvre l’adjectif « publique » qui fait question.

    Idéalement, ce serait le désespoir de voir échapper une « chose publique » qui ferait bouger les foules pour la restaurer.

    (Comme pour l’intervention de Guaino sur la « négociation des impôts par les fortunes de France »)

    • A ce propos, je pense que ce n’est pas une erreur d’Henri Guaino que d’avoir laissé échapper cet « aveu » mais qu’il s’agit d’un acte délibéré pour entreprendre une « moralisation » du capitalisme, en France et ailleurs, et/ou pour mesurer le degré d’hébétude de ceux auxquels la domination fait croire qu’ils sont des citoyens alors qu’ils ne sont que des spectateurs : « Sur le champ, la petite phrase d’Henri Guaino a donc déchaîné les passions sur les réseaux sociaux » comme dit Laurent Mauduit.
      Et alors ?
      http://blogs.mediapart.fr/blog/laurent-mauduit/040613/impots-laveu-fortuit-de-henri-guaino

  27. M. Jorion, bien souvent ce n’est pas le temps qui manque, c’est l’argent, car si selon le proverbe, le temps c’est de l’argent, l’inverse est tout aussi vrai, lorsque vous n’avez pas à vous préoccuper de savoir comment payer l’EDF, votre cerveau est plus disponible.
    Le problème est que ceux qui ont le cerveau disponible ne voient pas les problèmes !

      • …. mais si ce n’était pas faux, pourquoi ceux qui peuvent encore payer leur facture EDF ne sentent-ils pas l’urgence de se battre, avant que eux aussi ne tombent dans la survie ?
        Serait-ce uniquement le facteur de « ça ne peut pas m’arriver », c’est optimisme indécrottable de l’être humain ?
        Et si oui, comment combattre ce mécanisme de l’autruche ?

  28. « Tant qu’on continue à se gratter le crâne en se disant p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non, il n’y a pas de sens de l’urgence, le test est simple ! »

    Pas forcément. Je me gratte la tête depuis bien des années, non pas par insouciance de l’urgence, mais parce que je cherche encore un moyen pour peser sur l’opinion publique.
    Pour le moment, le seul moyen que j’ai trouvé est de discuter des crises sytématiquement autour de moi. Pour être crédible, il faut d’abord bien connaître son sujet, ce qui demande un temps très long d’étude (merci à Paul pour tous vos livres qui m’éclairent et m’aident aussi à argumenter). Mais je n’ai pas encore vu l’opinion publique basculer vraiment.

    Pour plus d’efficacité, j’en suis à créer un club de discussion entre amis pour nous partager le travail et gagner en efficacité dans l’analyse du monde et dans l’argumentation, tout en faisant attention de ne pas nous tromper. Ensemble, trouverons-nous peut-être un moyen simple de peser sur l’opinion ?

    • «  » L’éducation populaire  » au sein des clubs comme elle se pratique sur le blog de Paul, c’est ne pas « accabler » chaque nouvel arrivant d’ une idéologie mais tenter de lui donner les moyens de connaitre par lui même la réalité du fonctionnement de ce système…

  29. déplaçons d’une demi-ligne l’équation pour la rendre plus parlante:

    opinion à rendre publique + énergie (moins le désespoir) =>
    le vouloir de l’être public

  30. Hmhm, Camus balaie d’un revers de mains l’option du suicide au début de l’Homme révolté, il n’emploie pas le pluriel non plus, et reste attaché à la philo du sujet. Et pourtant aujourd’hui beaucoup de gens se suicident, parce que, nul homme est une île.

    The ox-bow incident :

    « A man just naturally can’t take the law into his own hands and hang people without hurtin’ everybody in the world, ’cause then he’s just not breaking one law but all laws. Law is a lot more than words you put in a book, or judges or lawyers or sheriffs you hire to carry it out. It’s everything people ever have found out about justice and what’s right and wrong. It’s the very conscience of humanity. There can’t be any such thing as civilization unless people have a conscience, because if people touch God anywhere, where is it except through their conscience? And what is anybody’s conscience except a little piece of the conscience of all men that ever lived?

    Se battre pour un idéal est une tache abstraite, s’engager pour de l’invisible, un acte de foi.

    • « Se battre pour un idéal est une tache abstraite, s’engager pour de l’invisible, un acte de foi. »

      Toujours un plaisir de retrouver/lire Lizstfr 😉

  31. Je suis contre la société de consommation, je m’habille au Secours catholique ou à Emmaüs, à la fois par manque de moyens et aussi pour ne pas alimenter la machine infernale.
    Lorsque j’essaie d’expliquer cela autour de moi, il vient un moment où quelqu’un me dit : « mais si on n’achète plus rien, les entreprises vont faire faillite et on sera tous au chômage ! »
    Et, hélas, je n’ai pas le temps de leur expliquer que, rien que pour réparer les objets en pannes et pour nettoyer la planète des saloperies que nous jetons en permanence, il y a un boulot monstre !

  32. Pour accélérer la prise de conscience de l’opinion publique ne serait-il pas possible pour Mr.Jorion et autres « spécialistes » de réaliser une espèce de synthèse pédagogique des différents aspects et mécanismes économiques (et autres) qui expliquerait et démontrerait pourquoi nous approchons de la fin de ce système?

    Un travail un peu à la manière de vos ouvrages Paul, ou encore de l’excellente BD « la survie de l’espèce » mais avec un angle d’attaque encore différent.
    Il faudrait pouvoir vulgariser au maximum (sans pour autant omettre des détails importants) chacun de ces mécanismes afin de proposer quelque chose peut être de plus « visuel » et accessible pour l’opinion publique.

    Je doute avoir été très clair, j’y reviendrais.

  33. Pas grand chose à faire le juridique des traités internationaux s’enchaînent comme un mécanisme qui broie toute tentative de critique. Mécanisme mis au point dans la décennie 2000 par les négociations de l’OMC, où l’Onion Européen s’est fait pelé par le consentement frauduleux de Barroso et des cliques achetées et élevé au grain comme lui…. Malheureusement les amis s’opposent au néolibélarisme à l’heure actuelle s’est s’opposer à l’Etat qui est un exécuteur des basses oeuvres et en même temps le seul détenteur de la violence légitimiser ( je ne dis plus qu’il légitime, à cause de la pantalonnade des élections). Il va donc falloir affronter l’Etat au niveau de l’Etat de Droit ( devant les tribunaux, avec la presse); mais sans doute faudra -t-il le faire directement et c’est cela qui me navre (les pressions dispositif de surveillance automatique sur le dos du citoyen sous prétexte de terrorisme et qui servent à observer et à neutraliser la coagulation d’opinion dans le corps social), c’est pauvre personnel de policier issu des même origine que le peuple avec à peu de chose près le même destin (l’honneur en moins) qui être nos entraves. Mais ne ne pouvons pas décemment ne pas réagir! Alors on verra bien…. De toute manière je sais pour ma part que si c’est projet fou se réalise, je ne vois pas bien ce que j’aurais à regretter dans ce monde!!!!

  34. L’opinion publique… cela me fait penser à un horrible dessert anglais…ces magma de gélatine colorées qui n’arrêtent pas de bloblotter dans tous les sens.
    Il fut un temps ou les partis politiques, les syndicats, certains groupes de pression exprimaient soit une doctrine soit une opinion politique et la société se déterminait en fonction de ces clivages.
    Maintenant, il n’y a plus de doctrines politiques qui vaillent et l’opinion sombre dans une espèce de consensus mou, de prêt-à-penser complètement superficiel, relatif et temporaire.
    Il n’y a plus qu’une mode à penser au sens Lagerfeldien du terme.

  35. En tous cas… l’opinion public a tranché…

    La formule: Je lance un sujet obscur dans l’air en donnant 2 heures de chat qui n’aboutiront nul part… ben, c’est logique, ça ne crée pas l’enthousiasme chez les anciens du BPJ…

    Alors moi, je peux donner mon avis mais à quoi cela servira-t-il puisque le coeur du problème n’est pas débattu: Sommes nous en guerre oui ou non?
    Personnellement j’ai toujours répondu oui…. si l’opinion public disait « oui c’est une guerre », la seconde étape serait de se demander si on laisse filer ou non… personnellement je réponds non… s’il faut donc réagir, une autre question se pose: quelles armes sommes-nous prêts à utiliser?
    Voilà… on en est là… jusqu’où sommes-nous prêts à aller, qu’est-ce qu’on est prêt à sacrifier (temps, richesse, vie…?)… Mais parce que personne ne veut répondre à ces questions ben… voilà, on pense, on analyse, on enfile des perles…

    Voilà… l’opinion publique chie dans son froc et n’ose se l’avouer (la fierté)…. elle en est là l’opinion publique… et puis par hasard, une quenelle qui aura du mal a passer mettra le feu à la poudrière… et personne ne controlera le truc… ça partira dans tous les sens… et rebelote… à nouveau, concours de fiers à bras et de lâcheté… avec palmares de conneries…

    Comme j’ai déjà pu le répéter à moult reprises… soit nous créons un pays qui aura sa propre justice et qui aura donc la possibilité d’émettre des mandats d’amener… de juger par contumace etc.
    …. soit c’est mort… on l’aura tous bien profond… les libéraux réactionnaires comme les penseurs chercheurs arrondissures d’angles…

    Ah oui j’oubliais… comme j’ai la sensation depuis que je suis né, de vivre au milieu de sinistres crétins en plein coeur d’un asile de fous, inutile de dire que l’opinion publique, personnellement, je m’en torche le c…

    Il faut donc construire parallèlement une structure où chacun pourra donner ce qu’il veut bien donner… à la guerre ça s’appelle, faire l’inventaire des stocks d’armes… ensuite on peut commencer à organiser… évidement, si personne n’a rien à donner… ben, y a rien à espérer…

    Sinon concernant cette histoire de vidéo, je ne comprends pas cette phrase:
    « Mais ça ne peut pas être moi à l’origine de l’initiative. »

    … je ne comprends pas, je ne vois pas pourquoi… vous êtes bien à l’origine de vos bouquins… pourquoi pas d’une vidéo…?… mais bon, en tous cas, s’il faut quelqu’un pour tenir la caméra et payer un type qui fera le montage, je peux faire ça sans problème… si ça peut soulever le bon peuple de France, je dis ok…

    Pour qu’il y ait révolution, il faut qu’il y ait lutte armée… armée de bonnes intentions d’accord, mais armée tout de même… sinon, on tire à vide… et rien n’est jamais né d’un tirage à vide…

    Bonne soirée à tous,…

    PS.
    Nous sommes notre dernier espoir…

  36. « Parlez-en à votre voisin »
    Mon ambition actuelle est en priorité d’informer de manière la plus objective possible afin que « l’opinion publique » puisse se faire sa propre opinion.
    Les actifs « je n’ai pas le temps …… »
    Les oisifs « que puis je y faire », « ça a toujours été comme cela »
    Voila quelques réponses décourageantes que j’entends trop souvent et pourtant il faut persister.
    Pire, si un sujet dérange certains usent de la stratégie d’évitement en zappant par exemple un article ou étude contraires à leur opinion même si paru dans leur journal local en synthèse.
    Aussi sur un sujet comme le nucléaire, en dernier recours, après avoir essayé d’expliquer en long, en large et en travers je conclut « attendons la cata pour comprendre ».

    A ce jour ce qui me parait plus efficace que les actions de certains politiciens et dirigeants sont les combats individuels menés par des personnes courageuses, impliquées, persévérantes et honnêtes comme Irène Frachon, Marie-Monique Robin, Philippe Even, Paul, ……….
    Leurs actions font bouger les lignes et pourtant ce ne sont que des citoyens comme nous et qui sont accessibles.
    Ainsi à la dernière foire éco-bio de Colmar où une petite partie (en majorité déjà engagée) de l’opinion publique était présente j’ai côtoyé, écouté plusieurs d’entre eux.

    Il faut inlassablement continuer le travail de vulgarisation mais les forces opposées sont puissantes et disposent de moyens colossaux face auxquels le bénévolat et la volonté devraient pouvoir lutter à armes égales.
    Face à l’inexorable montée de la pieuvre capitalistique je les comparais hier au vu des images des crues en Allemagne, à Passau par exemple, à des brindilles bien frêles. Mais on est garanti que l’eau se retirera petit à petit alors que nous devons convaincre et agir sur nos hommes politiques, dirigeants mais aussi changer nos habitudes de consommateurs (alimentation, textile, culture, locomotions, vacances).

  37. « La colère gronde dans le pays » : Voilà à quoi il faut arriver. Non pas une colère basée sur les difficultés individuelles de chacun mais une colère basée sur la prise de conscience de millions de citoyens que les politiques menées vont à l’encontre de l’intérêt général. Il faut donc construire et faire circuler un message pédagogique expliquant les erreurs (volontaires?), les enjeux de façon argumentée en excluant toute idéologique ou affiliation à un parti politique particulier
    Faire comprendre que : « Y a rien d’autre à faire » (TINA en anglais) est une véritable propagande mensongère.
    Quand cette colère « instruite » sera comprise en haut lieu, le discours a des chances de changer.
    En attendant le journal grec en ligne Okeanews annonce la main mise d’Aube Dorée sur l’information (avec violence comme il se doit). Reporters sans frontière a publié un communiqué alarmant sous l’oeil indulgent de la communauté européenne. Voulons nous en arriver là.

  38. finalement, je pense que le désespoir est plus puissant que l’opinion, c’est un moteur de l’histoire.

  39. Cela fait presque 15 ans que j’essaie systèmatiquement, conformement à la Charte de l’Union Française des Géologues (dont je ne suis pas membre), d’expliquer aux gens que je rencontre les conséquences de notre façon de vivre et du danger mortel pour l’espèce humaine, à court terme, que cela représente.
    Le résultat est que je passe pour un rigolo partout ! J’amuse et je distrais ; du moins lorsqu’on m’écoute.
    Les élus ont, eux, une tactique bien rodée : ils vous écoutent trente secondes et lorsque vous arrivez au moment de dire l’argument qui démontre que vous avez une bonne vue sur la réalité, ils vous coupent et disent : »On va tout de même pas revenir en arrière ! » Alors vous recommencez … et rebelotte.
    Après la vidéo de Paul, dimanche matin au bistrot du village j’ai vu un adjoint au maire et j’ai décidé de lui parler de résilience, de politique communale d’un nouveau genre avec du génie écologique et de l’économie d’énergie. J’y ai dit que même Attali semblait maintenant vouloir dire qu’il y avait urgence. Il m’a coupé encore et , je passe les détails, il a fini par dire qu’Attali n’était qu’un juif. No comment !
    Pas d’espoir !
    Aujourd’ui, j’ai acheté une ruche.

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