ON NOUS CACHE TOUT, ON NOUS DIT RIEN !, le vendredi 21 juin entre 15h et 17h

C’EST TERMINÉ !

Le fonctionnement de nos sociétés est devenu à ce point opaque que, voudrait-on savoir si on est encore en démocratie, on ne pourrait jamais arriver à l’établir.

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91 réflexions au sujet de « ON NOUS CACHE TOUT, ON NOUS DIT RIEN !, le vendredi 21 juin entre 15h et 17h »

  1. Ce qu’on peut déjà établir, c’est que nous sommes dans un système de gouvernement représentatif, basé sur l’élection, et non pas dans une démocratie. Au moins jusqu’à la révolution, (voir le discours bien connu de Sieyès) la confusion n’était pas faite.
    Cette confusion est grave, car nous désignons le problème du mot qui devrait désigner la solution.
    De aristocratie républicaine à oligarchie libérale, les expressions ne manquent pas qui collent mieux à la réalité.
    Démocratie représentative est un oxymore. Démocratie directe un pléonasme.
    A nous de savoir si nous voulons reprendre le pouvoir.
    Ce qui passe à mon sens par une nouvelle constitution.

    • Les propos de Condamin-Gerbier font penser que s’il n’y avait pas eu « l’incident » de 2007-2008, la grande majorité de la population ne se serait même pas aperçue que la démocratie « à l’ancienne » n’existait plus. Ce sont les « grains de sable », subprime, Wikileaks, Edward Snowden, qui déchirent le voile. On s’aperçoit alors que de cette démocratie mise en scène à notre intention, il ne reste en réalité plus grand-chose !

      • Ce qu’il reste de la politique.

        Le numéro 41 de la revue Lignes * est consacré à cette grave question. L’enquête se présente sous la forme d’un recueil d’articles dont voici un aperçu musical, puisque que s’agissant d’un extrait de la contribution de Francis Marmande, Le reste ? nous disons révolution.
        « De la politique, il ne reste rien, sinon ceci : ce gouvernement dont on n’attendait rien, mais alors rien de rien, réussit pourtant la prouesse de décevoir. » et plus loin :
        « Faire son propre purin (histoire de semences) est puni de trois ans de prison (ferme) et 75 000 euros d’amende. Sur les 58 réacteurs nucléaires dont s’honore la France, un va sauter dans les dix ans. On dit ça en passant. Le reste est négligeable. Hollande, il lui reste quatre ans qui sont quatre ans différents de quatre ans qui eussent été laissés à Sarkozy.
        Je vous jure, ce n’est pas rien.

        Nous disons révolution. »

        * http://www.editions-lignes.com/CE-QU-IL-RESTE-DE-LA-POLITIQUE.html

    • La démocratie fonctionne avec divers outils. C’est la vigueur de la prise de la main du citoyen sur le manche de l’outil qui détermine son acceptabilité. L’outil en lui-même ne doit pas pâtir automatiquement d’un mésusage. L’élection, en démocratie, pourrait être bien autre chose que la pantalonnade à laquelle nous nous sommes complaisamment accoutumés. Le citoyen, comme le Dieu des talmudistes, s’est retiré de sa création, la République. Qu’il ne s’étonne que des bandits de grand chemin s’en emparent et la détroussent.

      • « Le citoyen, comme le Dieu des talmudistes, s’est retiré de sa création, la République. »

        Non, le citoyen a été retiré de la République, par ceux qui ont récupéré « sa création ». Le citoyen a été transformé en spectateur et le citoyennisme est l’idéologie de la fausse critique. Il faudra au spectateur de nouvelles révolutions pour devenir citoyen, et en premier lieu il lui faut cesser de laisser d’autres parler à sa place.

      • Qui sont ceux que le citoyen a laissés le déposséder de sa création ? Ceux en qui le citoyen a placé sa confiance ou sa demi-confiance ou son en-désespoir-de-cause ou son je-préfère-la-peste-au-choléra. Tout ramène au citoyen et c’est de lui aussi que partira la révolte si les moyens légaux sont épuisés, à moins qu’il ne délègue à d’autres, dans ce cas aussi, le soin de mourir sur les barricades. Si le citoyen laisse d’autres parler à sa place, c’est bien parce qu’il leur cède le champ de la parole, ou les mots et la logique n’ont plus de sens. En France, le citoyen est né avec la République, et même un peu avant, Marlowe. Si ce mot-là devient une injure, au prétexte qu’il est employé à tort et à travers par les démagogues, il ne faut pas faire le procès du mot, mais des démagogues. Par ailleurs, qu’est-ce qui est le plus facile, le plus confortable : de dire que nous nous sommes retirés de la polis ou de dire que la polis nous a été subtilisée ? D’avouer qu’on a été trop lâches ou de reconnaître qu’on a été trop cons ? Il est vrai qu’une bonne révolte, avec bris d’hommes et de biens, cela vous fait oublier de quelle façon vous avez pu contribuer au pourrissement de la situation. Si nous ne faisons pas l’inventaire de nos lâchetés, le prochain combat nous trouvera peut-être courageux, mais la reconstruction nous trouvera trop lâches. Relisez le préambule de la Constitution de 1946, acté dans la Constitution de 1958. Vous y trouverez assez de principes qui ont force de lois pour réfléchir à deux fois avant de jouer au chamboule-tout avec les peuples. Les armes existent. Demandez-vous pourquoi on ne s’en saisit pas.

      • Oui.
        La démocratie est un outil. Pas futé de confondre l’outil et l’emploi qui en est fait. Mais il lui faut un environnement favorable. On n’y est pas , et de loin.
        Manifestement, le sens des responsabilités, ou la simple pudeur, manquent à ceux qui devraient montrer l’exemple.
        Plus simplement dit, les divers témoignages ou interventions récentes lisibles sur ce blog montrent une profonde corruption; une corruption désirée, une corruption organisée, une corruption généralisée.
        Tous pourris ? La question demeure.
        Les partis, et singulièrement le P.S., sont en train de perdre leur crédibilité…
        Et c’est bien la Démocratie qu’ « ils » mettent en danger.

        Jeanne Favret-Saada dit se sentir obligée de voter blanc dans l’exercice formelle de la démocratie. Elle est gentille. Beaucoup autour de moi -je dis beaucoup- se promettent de brûler cette étape. « Sortir du jeu mortel » oblige à plus qu’un vote blanc. Les plus lucides se disent que notre vieux pays possède des administrations quasi-autonomes,ayant encore le sens de l’intérêt commun ou sensibles au confort d’une évolution paisible.
        Elles sauront bien limiter les points les plus contestables d’une extrême droite portée au pouvoir par le dégout et la colère. Le P.S. en est-il conscient?

      • à BRL,

        Je ne fais pas le procès du citoyen, mais celui des idéologies citoyennistes, ce qui n’est pas du tout équivalent.
        J’affirme que le consommateur, l’électeur, le producteur, le chômeur ne sont des citoyens que s’ils parviennent à s’affirmer en tant que citoyens, y compris par la force comme l’histoire nous l’a si bien appris.
        Pour le dire en d’autres termes, je pense que le citoyen est le refoulé du spectateur et que le citoyen est mort quand il a renoncé à l’abolition du privilège qui contient tous les autres : la propriété privée.

    • En tant qu’archéo marxiste, je remarque que la démocratie à l’occidentale est plus formelle que jamais. On appelle les gens à voter, à s’exprimer, mais l’offre politique n’ouvre sur aucune perspective neuve et originale. Autrement dit, en France (et souvent ailleurs en Europe), le système est si bien cadenassé, comme cela se faisait déjà dans les pays anglo-saxons, que l’on peut parler d’un « totalitarisme mou », en l’occurrence fort cruel pour la majorité des salariés et de ceux qui ne le sont pas, qui s’appuie sur une technostructure à peu près déconnectée du réel (politiques, médias etc…). Les droits de l’homme, l’antiracisme ou l’égalité des sexes sont des paravents commodes pour nos sociaux démocrates à des politiques absolument contraires à l’intérêt de la majorité d’entre nous. Le droit au travail n’a apparemment plus droit de cité. Les citoyens sont floués. Pour apporter une note d’optimisme à ce constat, remarquons que la crise globale et l’inféodation de plus en plus visible des politiques aux oligarchies financières et autres devient visible. Nul qui a été en responsabilité ces dernières années ne pourra plus prétendre avoir essayé de faire une politique différente, pour tout dire avoir fait de la politique. Nos « décideurs » ont décidé envers et contre tous d’être les agents du fric mondialisé. Ce monde politique hors sol est par ailleurs gangréné par la corruption, l’argent facile, maladie qui, dirait-on, structure à présent notre système politique, au moins dans son coeur. Nous avons sans doute dépassé le point de non retour. Que Dieu nous garde, si il a encore la bonté d’exister. Cordialement.

  2. SALUT

    Je pose cette question, on nous cache tout on nous dit rien et pourtant on a jamais eu antant de media a disposition, ya pas contradiction???

    • Bien sûr que non : on dit « On nous cache tout », mais ce qu’on veut dire, c’est : « On nous cachait tout ! » et tout cela devient maintenant visible. C’était bien joué, mais la partie est terminée.

      • Et pourtant combien sont encore dans l illusion que l on peux redresser le pays, faire encore plus avec les meme outils etc, voir les audiences tv, qui ne descendent pas…

      • La disponibilité des médias ne garantit pas la déconstruction des dogmes, elle peut même en renforcer la diffusion.

    • La quantité n’est pas la qualité dans ce monde où nous constatons la baisse tendantielle de la valeur d’usage.

  3. En écrivant à la députée de ma circonscription pour lui dire tout mon mécontentement… je me suis fait une réflexion.

    Ses réponses n’étaient que ce qu’on appelle des éléments de langage et du marketing gouvernemental.

    Je me suis alors senti mal en me disant q’u’au fond, un député de la majorité est un représentant du gouvernement en province et pas un représentant du peuple au sommet de l’état. Nous ne sommes donc pas représenté.

    • Tout les peuples sur terre commencent a prendre conscience de leur avilissement , cf le Bresil pourtant donné comme exemple, quand un peuple occidental va t il craquer et remettre en cause cet ordre qui ne convient qu’à ceux qui le gere?

      • Oui, c’est très intéressant. Il faudra revenir sur ce qui s’est passé aux US avec les Occupy Wall Street : la collaboration qui s’est mise en place entre les banques et le FBI pour discréditer le mouvement. Mais certains ne se sont pas laissés faire, comme Greenwald, dont je parlais longuement dans ma « Guerre civile numérique » (2011) et qu’on retrouve aux côtés de Snowden. Quand on résiste à ce rouleau compresseur Etats / grosses entreprises, il faut être équipé : avoir toute une équipe de juristes à ses côtés !

      • En réponse à :
        Pichouz : « Tout les peuples sur terre commencent a prendre conscience de leur avilissement , cf le Bresil »

        Puisque vous parlez du Brésil, voici quelques informations – très peu relayées dans les médias – concernant le mouvement de colère et de résistance des peuples indigènes brésiliens contre le non respect de leurs droits territoriaux :
        http://www.icrainternational.org/actualites/1000
        http://raoni.com/actualites-737.php
        http://ocupacaobelomonte.wordpress.com/

        Des luttes similaires ont lieu sur tous les continents;
        autre exemple : mouvement Idle No More au canada
        http://idlenomore.ca/about-us/press-releases

    • Le problème, c’est la règle du jeu (dit autrement, le paradigme) auxquels ils obéissent, et joue leur part, leur rôle… (que ça soit une institution publique, ou privée).

      Dans les deux cas, ce qui m’apparaît le plus criant aujourd’hui à notre époque, et à force de désillusions, et de levés de voile, c’est qu’on a jamais autant ressenti aujourd’hui une volonté d’un retour « dans le vrai », ou d’avoir en face de nous des gens responsables, comptables de leurs discours et de leurs actes, et qui sont « dans le vrai », afin que le choses aient du sens.

      Mais cela s’oppose – en apparence – à une autre logique : celle des intérêts de chacun… et personne ne veut faire une croix là dessus, ou faire de sacrifices. Donc on reste dans le faux, la novlangue est roi, chacun pour soi, et sauve qui peut…

  4. Bonjour à toutes et à tous. N’y aurait-il pas un double phénomène d’opacification, des instances qui nous gouvernent et de notre citoyenneté, qui est censée les contrôler ? Car enfin, de la série d’affaires qui parviennent à sortir il est possible d’extrapoler une grosse part des mécanismes de corruption qui nous échappent encore. Parlez autour de vous des dernières révélations : réponse la plus fréquente : « Et cela t’étonne ? » Du coup, ce qui m’étonne, c’est que voyant tout cela sous un éclairage cru, le citoyen ne s’indigne pas au moins que cela soit pire que ce qu’il imaginait. En un sens, nous voyons, nous savons, sans voir ni savoir quoi faire de cette connaissance, y compris quand elle se trouve confirmée plutôt deux fois qu’une.

    • Moi, je me demande s’il ne faudrait pas – pour être dans une démarche positive – qu’on organise des États Généraux de la France, demandant à tout le monde de participer, demandant à chacun « Qu’est-ce que vous voulez ? Qu’est-ce que vous voulez faire ? ».

      Bon, comme ça, l’idée est vague, mais je pense que si on veut pouvoir trouver une issue positive, il faut adopter une démarche positive. Parce que jouer les robins des bois à la Snowden, c’est bien salutaire et ça rajoute un « héro » de plus au tableau des sacrifiés, mais du coup, ce type devient un mort-vivant, si j’ose dire – qui plus est, obligé de se cacher ! Il refuse ce système qui le gouverne, l’attaque frontalement en le dénonçant, mais du coup, il est perdant. Et nous, on a plus qu’à trembler… Bref, on est tous perdant dans l’affaire – quelque part.

      Donc tant qu’il en est encore temps, ne faudrait-il pas que se mette tous à table, et que chacun écoute ce que chacun souhaite et désir, non pas en regard de ses propres intérêts personnels, mais en regard du bien commun, pour que chacun puisse être dans le vrai, sans être mis au banc, et en pensant à ses enfants, en pensant vision à long terme…

      • « des États Généraux » n’arrivent qu’après la « chienlit »… si on les veut avant, faut les organiser soi-même parce qu’un système en place attendra toujours le dernier moment pour lâcher de son pouvoir durement gagné dans une compétition féroce…

  5. Difficile effectivement de s’expliquer pourquoi la révélation de certains scandales ou la diffusion d’émission comme le dernier Cash investigation ne jète pas une horde de gens en colère dans la rue…

    Disons que notre situation d’occidentale est encore trop bonne…

    Par contre… on voit des manifs spontanées ou organisées contre par exemple l’installation de village d’insertion pour les Roms…

  6. Je suis d’accord avec Paul, nous en savons beaucoup plus qu’avant, mais peut -être pas encore tout….la grande question, c’est que pouvons nous faire ? …Que sommes-nous prêts à sacrifier pour que ça change ? ..N’est-ce pas déjà trop tard ….Selon moi, nous avons été mis devant le fait accompli, notamment au niveau européen (les traités, l’euro etc.) Changer implique de passer par le pire , certains diront que c’est que l’on veut nous faire croire, .mais personnellement je crains que ce soit devenu la vérité….

    • Le traité de Maastricht, ce n’est pas un grain de sable : c’est la Matrice. On vous fait voter, et comme il était prévu que vous votiez « Oui » et qu’on n’avait rien de prévu si vous votiez « Non », on fait comme si vous aviez voté « Oui ».

      • Cela me rappelle le projet de la FAO auquel j’ai travaillé. Il était prévu que la solution au problème que nous allions résoudre était : de meilleurs filets et de meilleurs moteurs.
        Quand j’ai prouvé que la solution c’était des puits et une piste dans la brousse, on m’a viré parce que c’était très gênant. Un an plus tard, on a creusé les puits et tracé la piste.

    • Priorité aux traités internationaux
      maastrich, lisbonne
      mandats successifs plus ou moins secret pour négocier le commerce, la défense etc
      le vote censitaire remplace progressivement le vote républicain
      et pendant ce temps là
      hollande se rend au qatar pour financer la guerre secrete en syrie
      kerviel se rend au prud homme pour esperer sauver sa vie

  7. La démocratie dans son acception classique se définit comme un système de gouvernement du peuple pour le peuple et par le peuple.

    Selon cette définition, il me semble clair que même les états les plus avancés en termes de respect des droits de l’homme et les plus proches de cette définition idéale en sont encore en fait fort éloigné.

    Sur le triptyque « du peuple par le peuple et pour le peuple » il semble que le plus acquis soit le gouvernement « du peuple » mais c’est également vrai pour les pires dictatures.

    Que le gouvernement soit « pour le peuple » reste largement à mettre en place puisqu’il s’agit tout simplement d’éradiquer la corruption et les conflits d’intérêts et de s’assurer que les dirigeants recherchent systématiquement le « bien commun » (ou « le plus grand bonheur possible pour le plus grand nombre »).

    Quant au gouvernement « par le peuple », c’est sans doute le plus éloigné des objectifs puisqu’il n’est que de voir la composition de nos assemblées et gouvernements pour mesurer à quel point ils sont peu représentatifs de la population du pays qu’ils administrent. A cet égard, il est plus juste de parler d’une oligarchie aristocratique.

    Cela dit, et puisque la définition classique décrit un idéal, on ne devrait pas parler de régimes démocratiques et de régime non-démocratique d’une manière booléenne mais de régimes plus ou moins démocratiques. Nos systèmes de gouvernements ne sont pas blancs ou noirs mais plus ou moins gris.

    Se pose alors la vraie question : progressons-nous vers le blanc ou régressons-nous vers le noir ? Selon moi, la réponse est évidente…

    Ar c’hazh du.

  8. Ben moi je vois partout plein de gens qui se plaignent des récentes révélations sur les rouages de la domination. Je pense qu’une proportion non négligeable de la population a parfaitement intégré les liens inconscients de soumission construits volontairement par le système qui les domine (industries de l’entertainment et de l’infotainment, éducation nationale, glorification de la bêtise -le terme intello est devenu une insulte courante dans les cours de récréation-, etc…). Il n’y a pire esclave que celui qui aime ses chaînes…

  9. « Le traité de Maastricht, ce n’est pas un grain de sable : c’est la Matrice. »
    Tout à fait d’accord avec vous, mais vouloir changer ou annuler le traité de Maastricht…même avec les meilleures intentions …non seulement on vous collera une étiquette….. mais toutes les dérives sont possibles ….tout le monde ne pense ni n’a les mêmes intentions que nous .. Seriez-vous prêt à prendre ce risque;;;.

  10. Bonjour,

    Ce n’est à mon avis pas tant qu’on nous cache les choses qu’elles se cachent elles-mêmes dans la monstrueuse complexité qui nous environne. Leur singularité, leur identité, se trouve alors tronçonnée dans divers angles d’appréciation, noyées dans la complexité incompréhensible.
    Ainsi, c’est parce qu’elles ne sont pas perceptibles dans leur ensemble que leur sens échappe même aux plus puissants, induisant soit des erreurs d’appréciation ou de décision (c’est déjà un premier pas que de bouger mais dans la mauvaise direction…), soit rien du tout (on ne bouge surtout pas).
    Même s’il y a quelques malfaisants , les gens qui nous entourent ne sont pas fondamentalement mauvais… Ils agissent souvent de la sorte portés qu’ils sont par la structure qu’ils servent, quelle qu’elle soit, ou même encouragée par elle. Ils pensent ainsi agir au mieux des intérêts de ce qu’ils protègent et pour lequel ils s’investissent. Que leurs décisions et leurs conséquences aillent dans le sens contraire d’autrui, ils en ont pas forcément conscience. Et quand bien même auraient-ils cette conscience de nuire à autrui, ils mettent dans la balance le bien qu’ils font de leur point de vue (ou de celui de leur actionnaire, ou patron, ou n’importe quoi).

    Il leurs est alors aisé de confondre « loyauté » à leur structure (actionnaire, religion, employeur, pays, intérêts variés financiers ou économiques, etc.) et intérêt général.

    L’exemple le plus frappant est à mon avis celui de Fukushima.
    Nous avons vu, ici-même sur ce blog, quantités de témoignages qui se recoupent sur un point : chacun a pris de son côté des décisions plus ou moins justifiées. Pourtant, il en ressort un épouvantable sentiment de chape de plomb et de confiscation de la démocratie. Tepco a géré « à la nippone » l’injonction paradoxale de la maîtrise du drame et de l’honneur de l’Etat japonais. Sans voir l’indispensable débat à ouvrir sur le nucléaire du point de vue sociétal vu sa position. L’écume médiatique a géré au fil de l’eau ce qu’elle sait le mieux vendre : l’émotion devant l’horreur jusqu’à la nausée. Sans se préoccuper des conséquences individuelles ou collectives et du vide créé quand elle ne parle plus du sujet. Areva y a vu une opportunité business, sans même mesurer l’inanité de sa position. Etc.

    Chacun a donc agi au mieux selon son point de vue, sûrement vraiment bien pour certains. Collectivement, le résultat est plus discutable.

    C’est de simplicité dont nous avons besoin. De fil conducteur.
    Exemple : Est-ce bon pour l’homme aujourd’hui et demain ? Vu le champs de ruines écologiques présent, on devrait d’ailleurs dire « Est-ce bon pour l’homme demain et après-demain et acceptable aujourd’hui ? » Ca remettrait les pendules à l’heure.

    Au final, une seule question : Est-ce bon pour la survie de l’espèce ?

  11. pour retrouver de la democratie, aujourdhui qu’elle est detournée sans vergogne par nos delegués de pouvoir,il faudrait avoir recour a l’idée qu’avancait jacques testard lors d’une conference avec paul jorion;c’est a dire redonner du pouvoir de decision ( et la responsabilite qui va avec…) au citoyens en les choisissant au hasard pour decider en toute connaissance de cause de questions politiques. d’apres les dires de jacques testard l’experience aurait deja ete tentee au travers d’un protocole rigoureux avec succés. J’ajoute que televisee ,cette comission citoyenne et ses deliberations produiraient un nouveau genre de telerealité qui pourrait reanchanter la politique et la democratie…personnellement j’ajoute que j’ai eu la faiblesse d’aller voter aux dernieres presidentielles mais qu’aujourdhui plus rien ne m’incite a faire credit a quelque parti que ce soit…je votais a reculon pour eviter le pire…mais cette instrumentalisation du pire pour assoir un pouvoir me parait maintenant deboucher sur un pouvoir representatif qui se delegitime de lui meme par son incurie…

    • La faiblesse du système de Testart à mon sens, c’est qu’il expliquait ensuite que comme on ne veut pas faire prendre de décisions à des gens mal informés, on faisait venir des experts qui leur expliquaient les tenants et les aboutissants ; une fois informés, ils prenaient leurs décisions. Une autre manière de lire ça, c’est qu’on prenait des gens au hasard, on en faisait des experts, et une fois qu’ils étaient devenus des experts, on les faisait décider.

      Notez que c’est mieux que des politiques, qui ne deviennent jamais des experts, et signent les papiers qu’ont écrit pour eux les lobbyistes…

      • D’après un des contributeurs du Livre Blanc de la Défense, que je connais et qui a honte de ce qu’on a fait de ses recommandations, ce Livre, comme les précédents, ne sera pas suivi, n’ayant aucune valeur juridique. Il est même douteux, m’a-t-il dit, qu’il ait été lu par le Président qui l’a paraphé.

    • On fait comment pour arrêter une machine qui s’est emballée et qui ne s’arrête plus ? On la débranche…

      Donc pour qu’on puisse retrouver notre pouvoir de décision, vu qu’on ne peut pas débrancher le système – qui plus est sous contrôle mondial – on fait comment ?

      Vous croyez qu’on va avoir le temps d’attendre la prochaine échéance électorale présidentielle ? On pourrait s’amuser à créer un parti dont le programme serait de redonner le pouvoir au peuple, mais j’ai peur qu’on n’en n’ai malheureusement pas le temps…

      Il paraît que le système monétaire mondial court le risque de s’effondrer de lui même – bientôt, à écouter les économistes indépendant – comme Olivier Berruyer ; après ça, avec le « progrès » et le transhumanisme, si c’est pour qu’on nous greffe un chronomètre dans le bras qui nous fasse vivre comme dans « Time-out » où la monnaie du futur c’est le temps… mais au secours! (Si on a permis à ce film d’exister, je me dis que ce n’est pas pour rien quelque part…). Déjà que « l’Encerclement » m’avait bien fait froid dans le dos…

      • Berruyer ? « économiste indépendant » ? Vous plaisantez (ou vous bossez pour AXA) ?

      • ah non, je pensais sincèrement qu’il était indépendant. vous m’apprenez un truc là. (je suis graphiste freelance/cinéaste documentariste si vous voulez savoir – sans rancunes j’espère)

  12. Salut Paul,

    Je crois que plus personne n’a plus rien à dire sur la démocratie et la réalité corrompue… Ce monde nous dégoute et l’on se sent las… parce que ce monde est tel qu’il doit être vu les caractéristiques du genre humain… si les choses doivent changer ce sera par la force de quelques uns qui trouveront comment remporter le morceau… ce sera peut-être mieux ou bien ce sera pire… et c’est ce « ou bien … ou bien » qui fait que la motivation n’y est plus… les gens font le dos rond en espérant que ça s’arrange pour eux… et puis si la situation empire, poussés par « l’énergie du désespoir », ils se révolteront instinctivement, violemment et en ordre dispersé et alors, bien malin qui pourrait lancer un pronostic…
    On sait peut-être plus de choses qu’avant… dans les détails, dans le fonctionnement concret, oui, sans doutes… mais dans le fond tout le monde sait depuis toujours la merde que c’est d’organiser la justice et l’égalité… et personne n’a jamais été dupe…

    Dénoncer, manifester, demander… tout cela ne marche pas, pas fondamentalement… ça ne fait que déplacer les intérets…

    Il n’y a qu’une chose à faire, c’est montrer l’exemple… mettre en application directe les valeurs qui nous motivent et créer… créer parallèlement à ce qui existe déjà ( sous diverses formes) une nouvelle organisation qui fonctionne d’elle-même… qui tourne rond, qui ronronne… mais je ne sais pas pourquoi, personne ne veut s’y coller, ça n’intéresse personne, ça n’enthousiasme personne… On ne croit qu’aux anciennes méthodes qui pourtant sont exactement à l’image de ce qu’elles disent combattre…

    Le plus d’une création parallèle (par rapport à toutes les luttes intestines) c’est qu’il y a alors la possibilité de se débarrasser de la compétition… qui, sous toutes ses formes, concentre l’intégralité du mal humain qui nous ronge…

    PS
    Bonne fête du soleil à tous

  13. La politique est, depuis toujours, l’art du compromis.. elle n’a jamais été celui de la révolution, avec ses « cadavres » économiques ou physiques.
    Il se trouve que nous étions, très visiblement, pris en main depuis une dizaine d’années par une bande de malfrats, qui n’entendait aucunement faire des compromis, mais imposer ses volontés par la force de l’argent qui corrompt et pervertit.
    Ceci ne veut pas dire que toute la politique est mauvaise et opposée aux intérêts des citoyens . Il faut reconquérir la capacité de négocier honnêtement. Ce n’est ni simple, ni aisé. c’est un peu le combat qui se déroule en ce moment: mafias contre la démocratie.
    A la fin, dans les films américains, il y a toujours un juif, un africain, un indien, et un enfant surdoué qui sauvent le monde. il suffit de penser que ces personnages là existent…

    • Dommage que Sammy Davis Jr. soit mort. Et il rappelait qu’en plus, il était borgne.

      • C’est bien « vu »..
        « on ne voit bien qu’avec les yeux du cœur », de toute façon…
        Réveillons le petit prince qui sommeille en nous; la piqure du serpent lui a seulement permis de changer de dimension. mais il est toujours là, en nous, plus que jamais.

  14. Paul pose cette belle question : « A-t-on les moyens de savoir si l’on est en démocratie ? »
    1. Qu’est-ce-que la démocratie ?
    – Pour le 1%, la classe dirigeante, celle d’un capital toujours plus concentré, d’une expropriation toujours plus vaste, de l’homme comme de la nature, c’est la forme très malléable qui assure au mieux, en fonction des rapports de force social et politique, accumulation et stabilité. Cette classe se divise en partis, en fonction des appréciations des deux contradictions : celle entre travail et capital, celle entre accumulation imédiate et durabilité.
    – Pour les 99%, un combat permanent pour conquérir des droits, y in fine celui qui commande l’essentiel : celui de décider ce qu’on produit, pour qui, comment, quand, et où.
    2. Savons-nous si nous y sommes ?
    – Les 1% savent parfaitement qu’ils sont dans leur « démocratie ». Les médias, les universités se concentrent largement à le leur faire savoir.
    – Les 99% doutent, car ils doutent toujours de leur capacité à conquérir l’essentiel, la démocratie économique. Ils ont d’autant plus douté depuis 30 ans que le « socialisme réellement existant » leur a démontré que si le régime politique bourgeois a tâtoné des siècles avant de s’imposer, la démocratie réelle, le socialisme démocratique, a besoin aussi de son temps de prototypes, échecs et apprentissages.
    3. Mais c’est la nécessité qui force à savoir. Dans la crise en cours, la compréhension progresse, comme le souligne souvent Paul depuis plusieurs mois. Elle peut faire un bond, d’ici quelques années, face au dilemme : « socialisme ou barbarie » .

    • « Socialisme ou barbarie »
      « Liberté, égalité, fraternité ou la mort »

      Et si nous étions tous morts dans 50 ans, morts de faim ou empoisonnés, mort de soif ou mort noyés ?
      Ne négligeons pas l’accélération de la catastrophe quand les déserts remplacent les terres arables et quand la glace des pôles se transforme en eau non potable.

  15. « La démocratie du plus est toujours la meilleure. » (Alpha Blondy)

    Au clair de la lune
    Mon ami ZONGO
    Refusa de bâillonner sa plume
    Au Burkina Faso
    Et Zongo est mort brûlé par le feu
    Que justice soit faite pour l’amour de Dieu

    La démocratie du plus fort est toujours la meilleure
    C’est comme ça
    La démocratie du plus fort est toujours la meilleure
    Ça se passe comme ça
    La démocratie du plus fort est toujours la meilleure
    C’est comme ça
    La démocratie du plus fort est toujours la meilleure
    Ça se passe comme ça

    Entre le marteau et l’enclume
    Les plumes se barricadent derrière leur UNE
    La liberté y a laissé des plumes
    Journalistes incarcérés…
    Journalistes assassinés…
    Les voix des sans voix tuées
    Tout ça doit changer
    La démocratie du plus fort est toujours la meilleure
    C’est comme ça
    La démocratie du plus fou est toujours la meilleure
    Ça se passe comme ça

    Les gouvernants font la pluie et le beau temps
    Le peuple meurtri fait semblant d’être content
    Une rafale de mitraillette balaya le président
    C’est un regrettable accident
    Le même rituel sanglant
    Autant en emporte le vent
    Le sang appelle le sang

    Certains chefs d’Etat se prennent pour des rois
    Des roitelets plus royalistes que le roi
    Ils ont la boulimie du pouvoir
    Et ça, il faut le savoir
    Et ça, il vaut mieux savoir

    La démocratie du plus fort est toujours la meilleure
    C’est comme ça
    La démocratie du plus fort est toujours la meilleure
    Ça se passe comme ça
    Au clair de la lune mon ami ZONGO

  16. Il y a plein de pistes très intéressantes.
    Claude et Lydia Bourguignon, Pierre Rabhi, contre « la révolution verte » qui entraine la planète vers la famine généralisé pour le seul profit de Monsanto
    Bernard Friot avec ses idées sur la généralisation de la cotisation pour une société solidaire
    Sans oublier bien sûr toutes les bonnes idées de Paul Jorion et d’autres dont les noms sont connus par cœur ici pour remettre l’économie au service de l’homme.
    Les compétences de Jean-Marc Jancovici pour nous guider dans la transition écologique.
    Pourquoi pas fédérer tout ça dans une révolution citoyenne ?

    • « Pourquoi pas fédérer tout ça dans une révolution citoyenne ?

      Pourquoi ne pas fédérer tout ça dans une création parallèle ?

      • « Pourquoi ne pas fédérer tout ça dans une création parallèle ? »

        Pouvez-vous être plus explicite ?
        Une « création parallèle » serait-elle un univers parallèle ?
        Moi, je pense plutôt à une perpendiculaire, avec un choc inévitable.

      • Je préfère aussi plutôt qu’on parle de création parallèle. Parce que si c’est pour faire une révolution (= donc faire 360° et revenir au point de départ) moi ça m’intéresse pas.

        Mais concrètement on fait comment ? On créer un site web rassemblant toutes ces idées sous la forme d’un programme de société, on appel à signer, et on organise des manifs, jusqu’à ce que… ? (On sait généralement comment ce scénario se finit… – mal ?)

      • Pourquoi ?
        Ben parce qu’il y a le loyer a payer !
        Comme le dit si bien Germain il faudrait se mettre tous à table et discuter de ce qui serait bon pour tous, mais voilà, il y a le boulot, les gosses à aller chercher, les courses à faire, l’assureur à contacter, aller à la banque, prendre rendez-vous chez le dentiste (m…., j’ai oublié) etc, etc…
        Il faudrait pouvoir appuyer sur le bouton pause, débrancher la machine, pour respirer un peu et pouvoir enfin remettre nos idées en place.

      • « Pouvez-vous être plus explicite ? »

        Vous savez très bien ce que j’entends par création parallèle puisqu’on en avait discuté tous deux il y a un an et demi déjà…
        Un pays sans territoir constitué de ce que chacun pourrait ou voudrait bien y amener (biens, richesses, savoirs, temps, génie, amitié, humour, bonne humeur, technique etc….)
        … un laboratoire dont le chemin serait de penser, d’envisager et d’appliquer une manière d’organiser, une méthode de création sociale…

        « Une « création parallèle » serait-elle un univers parallèle ? »

        Oui, en quelque sorte… une quatrième dimension humaine faite des trois premières moins la notion de compétition

        « Moi, je pense plutôt à une perpendiculaire, avec un choc inévitable. »
        Certes, je pense aussi qu’un choc (funeste) est inévitable… mais c’est dans l’ordre des choses… pas la peine de l’organiser, il arrivera bien tout seul… Ce que nous avons à essayer en revanche c’est quelque chose d’impossible, de perdu d’avance… ça c’est motivant!!!

    • « Pourquoi pas fédérer tout ça dans une révolution citoyenne ? »

      Une « révolution citoyenne » : que voulez-vous dire ?

      • Je crois que l’important Marlowe, n’est pas dans les mots « révolution citoyenne » mais dans « fédérer »…

      • « Je crois que l’important Marlowe, n’est pas dans les mots « révolution citoyenne » mais dans « fédérer »… »

        Oui, mais ce qui être fédéré est au centre de mes préoccupations, d’autant plus que j’ai eu 20 ans en 68 en France et que je sais par expérience que fédérer n’est jamais innocent quand rôdent les désinformateurs et les manipulateurs, tels les ancètres de ceux qui nous parlent aujourd’hui d’une drôle de constituante ou d’une « révolution citoyenne ».
        Les staliniens, comme les curés, existent toujours même quand ils sont déguisés en néostaliniens c’est-à-dire en ersatz de staliniens.

    • Autrement, comme dit plus haut, après Fukushima, et quand le monde entier en aura assez de subir des catastrophes naturelles – je dis bien le monde entier – et des catastrophes technologiques, ne restera sans doute plus que la dictature écologique mondiale pour tous… et ce ne sera sans doute pas un choix ?…
      Si c’est le seul moyen pour que ces politiciens totalement déconnectés du réel atterrissent…

      En tout cas, c’est ce que propose ce scénario « Vivre ou survivre après la société de consommation : 4 scénarios à l’horizon 2050 » par des étudiants de HEC. A voir, à lire ici : http://www.canal-u.tv/video/universite_de_tous_les_savoirs/vivre_ou_survivre_apres_la_societe_de_consommation_4_scenarios_a_l_horizon_2050.4768

      Parce que bon, le projet de Cahuzac Jr me paraît bien jolie, mais le problème, c’est que sur cette planète, quand tout sera détruit, les hommes de « pouvoir » n’hésiterons pas à investir ces derniers paradis – si ce n’est à vouloir les détruire…

      Alors sinon, reste aussi le projet de construire des bunkers, et à vivre sous terre… mais ça aussi, c’est un autre délire…

  17. dans une entrevue gilles deleuze faisait la distinction entre pouvoir et puissance;le pouvoir etant l’ensemble des moyens mis en place pour limiter la puissance de ceux qui sont sous la domination de ce pouvoir, pouvoir qui consiste avant tout a empecher . la puissance est la possibilite de faire quelquechose. Gilles deleuze disait travailler pour convaincre le pouvoir de se dessaisir un peu plus de lui meme pour laisser emerger de la puissance.Peut etre en allons nous arriver a un point ou le pouvoir sera tel qu’il succombera sous l’effet de la destruction de la creativite humaine qu’il aura lui meme mis en place par un ensemble de dispositifs de controle. Peut etre est ce la meme ce qui est en train de se passer.tant le message de l’impuissance semble s’imposer en definitive comme justification de l’inaction des citoyens et de leurs representants…comme dit Paul virilio NOUS EN RESTONS MEDUSES…

  18. Tout cela me pose plus de questions que je n’ai de réponses.

    Oui, on nous cachait tout au niveau des faits, et seul l’examen minutieux des discours, le recoupement l’analyse parfois très savante montrait que quelque chose clochait au début des années 80 lorsque je faisait encore mes études à l’Université Libre de Bruxelles. Certains de mes profs en parlaient disant: « La sphère économique est dans une fuite en avant vers un précipice, mais on ne sait pas si cela s’emballera et si c’est plus ou moins rapidement qu’on tombera dedans d’autant plus qu’on commence à camoufler certains aspects. » On parlait de chercher une issue vers des systèmes à monnaies parallèles inspirée d’économies traditionnelles d’Océanie ou d’ailleurs. On vous cachait tout et on n’en disait rien. D’autant plus facile que pourquoi à l’époque écouter ceux qui s’inquiétaient: le néolibéralisme promettait richesse (ou crédit) facile à qui le voulait, sauf s’il était en train de travailler dans une mine européenne ou en aciérie.

    En 2007-2008, les uns après les autres, soudain nous sommes devenus un peu plus contemporains de notre monde. Le temps social de la représentation de la réalité s’est soudain synchronisé à la réalité.

    Mais voilà, la cause est sans doute entendue alors, quels germes pour l’avenir ?

    Démocratie? oui mais de quelle taille ? Familiale ? Villageoise ? Urbaine ? Avons nous jamais eu une démocratie de taille « mondiale »? Est-elle concevable et sous quelle forme? On ne sait pas, je pense.
    Oh nous avons tous des nostalgies de LA communauté. Et nous aimerions dire : »il suffit de…  » pour aboutir à un système où la parole de chacun vaudrait la parole de chacun et chacun aurait l’occasion de s’exprimer.

    Mais c’est une question autrement plus complexe qui découle par exemple du nombre de Dunbar (Robin Ian MacDonald Dunbar) qui implicitement suggère qu’il y une taille extrêmement limitée (de l’ordre de 150) au groupe dans lequel une démocratie directe peut fonctionner. Au-dessus de très gros efforts permanents doivent intervenir même dans un village ou une assemblée de familles (où l’on est souvent en démocratie représentative par le « chef de famille..) etc.
    Vous ne croyez pas à cette limite? 150 vous semble un nombre trop « petit »? Très bien mais quelle démocratie non-représentative serait possible de construire à l’échelle d’un monde de 7 milliards d’habitants ? Est-ce seulement une affaire de « révolution » pour y arriver croyez-vous ?

    Et puis la démocratie a-t-elle du sens en tout lieu et pour tout ? Tout doit-il être débattu par tous ? On raconte que vers les années 1880 l’état de l’Indiana a voté une loi pour simplifier le nombre PI: désormais fixé par la loi à « 4 ». Conséquence pratique, le calcul des circonférences d’engrenages d’horlogerie était faux, et les horloges fabriquées ainsi ne donnait plus vraiment une mesure du temps fiable. Quelle structure de raisonnement manifeste et évident faut-il mettre en place et enseigner pour que la séparation entre ce qui est « savant » et ce qui est « politique » (Max Weber) fonctionne ?

    Enfin sommes nous vraiment hors de ces brefs instants de crise, les contemporains de notre monde ?
    Mes grands parents savaient qu’ils ne connaissaient pas la Chine. Alors que nous pouvons après trois reportages sur Arte avoir l’impression que nous nous connaissons la Chine. Mais avons-nous raison?

    « La vérité n’est pas du côté du plus grand nombre, parce qu’on ne veut pas qu’elle y soit. Le jour où le plus grand nombre sera a même, par sa culture et ses connaissances, de choisir lui même sa vérité, il y a peu de chances pour qu’il se trompe. » disait Boris Vian.
    Je pense que localement ici et au 20e siècle nous avons progressé en ce sens. Un peu, et à la mesure de notre très petite capacité cérébrale.

    Je ne suis plus chercheur depuis longtemps, et plus professeur depuis 5 ans. J’arrive encore à examiner de 8 à 10 « articles scientifiques » par mois dans les disciplines savantes pour lesquelles je suis formé, tandis probablement chaque mois ce sont près de 5000 articles que je devrais lire et analyser si je voulais être vaguement à jour.
    En somme, mon ignorance croît chaque jour quelque soient mes efforts. et je suis forcé de faire confiance à d’autres pour le reste.

    S’il le veulent oui: ils peuvent tout me cacher à moi, ce naîf dont l’ignorance s’accroît.

    Mais nous avons l’arme parfois l’arme du raisonnement systémique et du collectif.
    Enfin c’est un peu mon espoir…

  19. J’aimerais que quelqu’un me dise où et quand la démocratie aurait été moins virtuelle qu’elle ne l’est aujourd’hui; tant ici, très localement, soit en France, que globalement, m’enfin aroundzeworld quoi…

    • Et après le 4 Aout, la Commune de Paris pendant quelques mois, puis la Révolution russe pendant quelques années, et bien d’autres dont il faut tirer toutes les leçons.

    • Excellente question en ce sens que si nous arrivions à faire une synthèse de réponses collectives à cette question nous obtiendrions une définition peut-être opérative de ce que nous aimerions a minima, appeler « démocratie ».
      Ou alors la démocratie n’est pas un lieu et un moment, mais un fonctionnement ?
      Est ce que les corporations avant leur interdictions en 1791 pouvaient avoir « dans leur petit coin » un fonctionnement démocratique?
      Est ce que la coexistence d’une multiplicité de démocraties pourrait être satisfaisante? Ou faut-il interdire « d’inspirer aux citoyens un intérêt intermédiaire, de les séparer de la chose publique par un esprit de coopération » comme disait je crois la loi le Chapelier ?

      • « Ou alors la démocratie n’est pas un lieu et un moment, mais un fonctionnement ? »

        La démocratie… faut arrêter avec ça les gars… On dirait des gosses qui discutent du Père Noël, de la petite souris et des cloches de Pâques…

        La nature humaine est tyrannique… une de ces formes est la démocratie, point barre…

        Ce qui peut nous sauver c’est que la nature humaine est également douce et aimante… pourquoi est-ce la tyrannie qui emporte le morceau si souvent?… allez savoir?… peut-être parce que ça fait plus viril… ou moins nunuche…

        Bref, la lutte démocratique est une tyrannie qui de ce fait n’a aucun sens…
        L’humanité doit trouver un compromis qui lui échappe depuis toujours… Le trouvera-t-il?
        Nous le saurons… ou pas!

    • Nombre de jours écoulées depuis cette date: 81770 jours.
      J’ajoute que c’était un mardi.

    • @vigneron
      Je crois que c’est Castoriadis qui disait « avant c’était pas forcément mieux, et ailleurs c’est souvent pire… »

  20. Bonjour à tous, il est clair que les lanceurs d’alertes ont bien compris qu’il n’y avait plus de démocratie. Et pour ceux qui nous manipulent ; un blogs comme celui de Paul Jorion n’est pas gênant , au contraire il peut être source de contre réflexion (de la matière à broyer en quelque sorte) .Mais des sites qui dénoncent leur façon d’opérer: comme comment tenir les gens par les c..(pédophilie) trafic d’organes , retour de largesses (financier) ! là ça fait trop réagir! sans savoir comment la population va se comporter l’équation ayant trop d’inconnu peut être? Du coup le totalitarisme les supprimes (pédopolis, renovationtv , ont disparu cette semaine ).
    J’en arrive à me demander est ce que je continu à participer à la réflexion ?
    Mais j’aurais toujours plaisir à vous lire, encore merci Paul.

    • Ce qui compte à mes yeux, c’est la dynamique et les lueurs de désespoir surmonté (pour ne pas parler d’espoir) qui l’accompagne.
      Il est vrai qu’Internet est un très fragile rapport social qui peut être arrété en appuyant sur un bouton. Ce type d’intervention risquerait par contre de précipiter la révolte, non plus virtuelle mais réelle d’autant plus que le virtuel est aussi réel.

      Au sujet de la fragilité du support numérique, voici quelques informations : Le Kindle, 1984 et la ferme des animaux.

      Les acheteurs de tablettes de lecture ou « liseuses », telles que le Kindle d’Amazon, ne sont pas, contrairement à ce qu’ils croient, propriétaires des fichiers des livres, ils sont en réalité locataires.
      C’est ce que certains clients américains d’Amazon ont découvert au mois de juillet 2009 quand, parmi certains titres, ont disparu de leurs machines, par la grâce du DRM (Digital Rights Management Systems) et du système de connexion automatique entre la liseuse et son catalogue central, les fichiers correspondant aux deux titres phares de George Orwell, 1984 et la ferme des animaux * (Voir à ce sujet l’ouvrage de Marin Dacos et Pierre Mounier, L’édition électronique, paru aux éditions de la Découverte : http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L_edition_electronique-9782707157294.html

      * Paul Jorion a signalé récemment, à propos de la surveillance américaine mondialisée, combien les ventes américaines réalisées par le libraire en ligne Amazon avaient progressé en ce qui concerne le titre 1984.
      En France, je peux affirmer que les ventes cumulées pour les années 2009, 2010 et 2011, en version poche, des deux titres a largement dépassé pour chacun les 100.000 exemplaires.

      • et ce n’est que le début Marlowe car ce monde virtuel est encore plus facile à manipuler comme l’argent virtuel aussi 🙂

  21. Et maintenant que les masques tombent, maintenant que les plaisirs de la consommation, des loisirs et de la vie à crédit s’éloignent dit plus grand nombre, maintenant que l’abrutissement par les media et la culture mainstream ne suffisent plus à arracher le consentement, quelle voie prendre ?
    – Se soumettre aux plaisirs troubles des idées simplistes et extrêmes, qu’elles soient politiques ou religieuses.
    – S’efforcer de continuer comme avant, en limitant un peu sur son train de vie, tant qu’on a un boulot, en attendant que ça s’arrange (parce que ça va forcément s’arranger un jour, hein…?) ?
    – Adopter l’attitude churchillienne (« Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté. »)

    PS : Il y a quelques jours, ma fille de 12 ans m’a fait part de son vœu d’être née à une autre époque, où tout allait moins mal. Plutôt que lui asséner un cours d’histoire passablement déprimant, j’ai préférer lui dire que l’humanité n’avait jamais eu pareille opportunité de créer enfin un monde où tous, ou presque, pourraient enfin vivre heureux…Même si c’était loin d’être gagné, même s’il ne faudrait certainement pas compter sur nos élites politico-économico-financières pour nous y aider.

    • Bien entendu. Il faut transmettre aux jeunes générations les leçons des luttes et des révolutions passées.
      Ce qui les rapproche d’une révolution de civilisation, c’est un cocktail sans précédent de contradictions sociales, économiques, politiques et écologiques, mais aussi le fait que nous avons essuyé pas mal de plâtres. Ils doivent en profiter!

  22. Une simple observation et analyse du réel démontre que la réalité dépasse largement la fiction et qu’il faut souvent attendre des dizaines d’années pour que les historiens et journalistes fassent leur travail et à chaque fois les bras nous en tombent mais il est trop tard.
    Dans l’inventaire que l’on peut dresser il faut commencer par le pire, là où la barbarie humaine s’est déchaînée sans limites et cela m’amène à douter de notre espèce qui se targue d’être civilisée.
    Dans le hit-parade noir figure la Shoah et tous les autres holocaustes et persécutions de masse.
    Un des derniers exemples qui m’a fait dresser les cheveux sur la tête est celui des répressions menées contre les rebelles Mau-Mau au Kenya par les britanniques, une des péripéties d’un colonialisme sans vergogne.
    Il aura fallu beaucoup de persévérance pour que la Justice s’établisse.
    http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/06/10/justice-pour-les-mau-mau_3427618_3208.html

    D’autres horreurs en vrac :
    les tortures en masse couverts par des régimes parfaitement « démocratiques », le sort des indiens d’Amérique latine, l’assassinat de 250.000 catholiques entre 1926 et 1929 au Mexique révélé par l’historien Jean Meyer, les horreurs perpétrées par les Oustachis, ……
    http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/01/10/ce-francais-qui-a-revolutionne-l-histoire-du-mexique_1815171_3246.html

    Viennent ensuite les excès et scandales du néo-libéralisme actuel, de la course au profit avant tout, encore un exemple récemment mis à nu dans un article du Monde du 15 juin : « RDA – Pays de cobayes »
    http://www.lemonde.fr/international/article/2013/06/14/rda-pays-de-cobayes_3430380_3210.html

    A ajouter aux autres comme la fraude, l’évasion fiscale et l’optimisation fiscales où l’on espère des changements en profondeur mais le doute nous poursuit.
    On croyait avoir compris en dénonçant les trusts et hop, on découvre d’autres subterfuges pour initiés.
    Après le mur stérile des cons, érigeons les murs des menteurs, des arnaqueurs, des usurpateurs, des clowns…….. mais aussi le mur des honnêtes gens, des alerteurs, des journalistes et enquêteurs crédibles, des Politiques engagés dans l’intérêt général, des citoyens vertueux qui réalisent en toute modestie leur tâche.
    Il y a des zélites qui méritent pour le moins d’être dégradés et d’autres, citoyens inclus qui méritent largement la Légion d’Honneur ou même une place au Panthéon
    Bon courage et gardons espoir.

  23. Vous abordez le sujet que les libéraux définissent comme les asymétries d’info sur le marché, ces dernières sont vues par eux comme des dysfonctionnements du système marchand. En fait, ceci est parfaitement idiot est réducteur puisque la culture crée du mensonge et la diffusion des informations stratégiques dans un groupe humains passe par le prisme du politique. Reprenez les documentaires sur le 21 /123/2012 6 mois plus tard, oh la belle mystification !!!! Le fait culturel est bordé de mensonges par omission ou action, pieux ou « machiavellien » (néologisme choisi avec soin), fantastique ou falot . Dans le roman médiatique est la comédie sociale qui se joue le mensonges sert à valider le réel selon le point de vue de de lui-ci qui pensant être le dominant politique.
    A revoir : http://www.miramax.com/watch?v=c5aXRrYTr3Mj1IR3X2wkptCepPrfZFG9

  24. la vision du pouvoir me semble etroitement liée a l’idée de profit , de croissance economique comme condition de la perpetuation du systeme social securisé et securisant ,c’est du moins l’ideologie qui nous est servie, pourtant l ideologie du profit est en train de ruiner les chances de survie de l’espece et j’imagine que ceux qui pensent posseder beaucoup sont en train de s’en apercevoir.La question alors importante est : comment pensent ils s’en sortir ? et deuxiemement comment pouvons nous aider mutuellement pour nous sortir de cette destruction progressive des conditions de vie sur cette planete sans que cela ne degenere en une intensification de notre propre destruction. Il me semble que la notion meme de profit est a reevaluer…je peux penser avoir la voiture la plus performante si je la compare avec celle des autres et c’est valable jusqu’au moment ou elle s’ecrase contre un mur constitue du rebus des autres vehicules que j’aurais contribue a envoyer a la casse…

    • Il on mieux le sukhoi 50 qui est une copie du f-22 en plus moderne…. Quels beau avions dommage qu’il soit fait pour détruire…..

  25. En ce moment j’adore un député belge qui n’a pas sa langue dans sa poche et les vidéo sont pleine de réponse de ceux qui nous gouvernent en général et qui répondent à la question de Paul .Cet homme c’est Laurent louis.

  26. Monsieur tout le monde prendra-t-il vraiment conscience à temps de tous ces dangers qui nous guettent ?
    Et quelles forces représentatives de cette conscience pourront faire dévier la marche forcée qui sévit et que l’on déplore ?
    J’entends bien une petite musique favorable à ces révélations s’élever un peu partout autour de moi. Les différents « lanceurs d’alertes » finissent par être écoutés et quelque peu entendus, souvent par force vue la dégradation des faits mais il faudra encore d’autres signes plus tangibles pour qu’un chant unanime s’élève et vienne porter plus loin et plus fort les indignés du système et ses victimes .
    Alors faut-il compter sur le pourrissement auquel on juxtapose le ramdam et la justice dans sa sévérité ou d’interminable petits pas ?
    Si d’urgence ce doit être, pas besoin de faire un dessin et les confrontations peuvent prendre des tours qui peuvent bien défier l’imagination.

  27. En tout cas, si jamais un changement dans le bon sens avait lieu – par qui , quoi ou comment ,je n’en sais rien – Paul aura le mérite d’ avoir contribué à informer les masses et peut-être même (sait-on jamais) d’avoir été à la source de ce changement…c’est déjà pas mal.

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