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LES DARK POOLS PORTERAIENT-ELLES BIEN LEUR NOM ?, par François Leclerc
Billet invité
Le vent de nouvelles poursuites continue à souffler depuis les États-Unis. Après le trading à haute fréquence, c’est au tour des dark pools d’être l’objet qu’enquêtes et de poursuites. Originellement destinées à protéger les gros investisseurs des regards inquisiteurs et des spéculations à leur encontre, ces entités ont poussé comme des champignons. Il existe une cinquantaine de dark pools dont il est tardivement découvert qu’elles sont sans supervision et pourraient être le siège discret de pratiques contrevenant à la libre formation des prix, cette mission dévolue aux bourses traditionnelles. Des grandes banques européennes – dont UBS, Crédit … Lire la suite…
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LE MONDE, « Réalité comptable » et vérité, lundi 17 – mardi 18 mars 2014
« Réalité comptable » et vérité
Dividendes accordés aux actionnaires en hausse, bonus accordés aux dirigeants des mêmes entreprises en hausse eux aussi, alors que leurs résultats sont en berne. Ne s’agit-il pas pourtant pour ces deux postes, dividendes et bonus, de parts prélevées sur les bénéfices ?
M. Antony Jenkins, patron de la banque britannique Barclays depuis août 2012, époque où celle-ci avait été décapitée suite au scandale de la manipulation des taux LIBOR, détient peut-être la clé du mystère.
À son entrée en fonction M. Jenkins avait promis de mettre un terme à la culture d’avidité et de … Lire la suite…
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rtbf, MATIN PREMIÈRE, 5/5 de Marie Vancutsem dans le 5-7, mardi 8 octobre à 5h45
Deuxième épisode : L’affaire Kerviel – le scandale du LIBOR.
Marie Vancutsem reçoit cette semaine l’anthropologue Paul Jorion, observateur avisé du monde de la Finance.
Toute cette semaine nous balayons large : bilan 5 ans après le déclenchement de la crise, perspectives, alternatives possibles – ou non – au capitalisme tel qu’on le connait aujourd’hui. Ce matin, on va regarder de près les liens entre Finance et Justice. Des liens complexes, influencés par des enjeux majeurs. C’est donc ce que l’on voit tout de suite, avec Paul Jorion.
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L’actualité de demain : COMMENT VONT NOS PETITS MALADES, AUJOURD’HUI ? par François Leclerc
Billet invité.
Fleuron des mégabanques allemandes, la Deutsche Bank vient de passer de nouvelles provisions pour risque de 630 millions d’euros. Elle devrait par ailleurs s’engager dans une réduction qui pourrait être de 12% de la taille de son bilan, afin de le diminuer de 250 milliards d’euros (sur 2.012 milliards fin 2012) en taillant dans ses produits dérivés, marché sur lequel elle est l’un des grands intervenants mondiaux. Enfin, elle pourrait augmenter son capital de 6 milliards d’euros, mais attend de connaître quels instruments seront autorisés parmi les obligations convertibles, de la dette pouvant dans certaines conditions être transformée … Lire la suite…
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LE MONDE-ÉCONOMIE, Réglementation bancaire : six ans d’hésitations, lundi 25 – mardi 26 février 2013
Réglementation bancaire : six ans d’hésitation.
L’effondrement du prix des « Asset-Backed Securities » (titres garantis par des actifs) américaines adossées à des prêts hypothécaires subprime date aujourd’hui de six ans. C’est à la mi-février 2007 que le prix de ces titres à la réputation désormais sulfureuse subit une dépréciation brutale, reflet du défaut en masse des emprunteurs défavorisés qui les avaient souscrits.
La réglementation financière a-t-elle significativement changé en réponse à l’effondrement global du système financier en septembre 2008 ? Non : les quelques mesures qui ont été prises depuis sont en retrait significatif par rapport à ce qui … Lire la suite…
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DANS LA FAMILLE LIBOR, RIEN NE VA PLUS, par François Leclerc
Billet invité, paru cette semaine dans La Tribune
Après Barclays et UBS, RBS vient à son tour de se voir infliger une énorme amende au titre de ses manipulations des taux de référence du marché monétaire du Libor. En vertu de ce qui semble être un jeu de bascule, les amendes pleuvent pendant que la régulation financière piétine, pouvant faire croire que les premières sont finalement considérées plus dissuasives que les secondes, ou bien que les régulateurs interviennent là où ils ont les coudées plus franches.
Cela n’est pas fini, car une dizaine d’entre eux poursuivent des enquêtes impliquant une … Lire la suite…
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LE POINT, Comprendre le Liborgate, le 18 juillet 2012
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Paul Jorion* a travaillé de 1998 à 2007 dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il livre sa vision du « Liborgate » qui éclabousse les banques britanniques.
Le Point.fr : Qu’est-ce que le taux « Libor » et à quoi sert-il ?
Paul Jorion : C’est le taux auquel les banques se prêtent entre elles. Chaque établissement déclare les taux qu’exigent les concurrents pour prêter à trois mois, à six mois, à un an. C’est un taux qui … Lire la suite…
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ATLANTICO.fr, Scandale du Libor : les banquiers sont-ils totalement indignes de confiance ?
Scandale du Libor : les banquiers sont-ils totalement indignes de confiance ?
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Peut-on faire confiance à un banquier ? C’est en effet la question que l’on est obligé de se poser à la lumière de l’« affaire du LIBOR » qui a éclaté en avril 2008 et qui a connu un rebondissement dramatique quatre ans plus tard, le 27 juin dernier, quand fut rendue publique la condamnation de la banque britannique Barclays à s’acquitter d’une amende au montant exceptionnel, équivalent à 365 millions d’euros, pour avoir manipulé la famille … Lire la suite…
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LIBÉRATION, « Il faut pénaliser le pillage et la rapine », le 18 juillet 2012
« Il faut pénaliser le pillage et la rapine »
Pour l’économiste et anthropologue Paul Jorion, le système financier est toujours en manque de régulation.
Le scandale du LIBOR, c’était en 2008 et dans la quasi indifférence. Aujourd’hui l’indignation est totale. Pourquoi ?
C’est une situation spécifique à la Grande-Bretagne. C’est là qu’est apparu un contexte qui a permis à l’opinion publique d’avoir le sentiment d’avoir véritablement identifié les raisons de la crise. Et soudainement, au moment où l’on fait savoir publiquement qu’une banque britannique, la Barclays, a triché et qu’elle doit pour cela payer une amende d’un montant considérable, … Lire la suite…
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AFFAIRE LIBOR : AUDITIONS DEVANT UNE COMMISSION PARLEMENTAIRE BRITANNIQUE
Je rendrai compte tout à l’heure de l’audition hier devant une commission parlementaire britannique de Jerry del Missier, ancien Chief Operating Officer (N° 3) de la banque britannique Barclays. Je vous signale que j’ai ajouté les vidéos à mes deux billets précédents relatifs à ces auditions.
AUDITION DE PAUL TUCKER, VICE-GOUVERNEUR DE LA BANQUE D’ANGLETERRE, DEVANT UNE COMMISSION PARLEMENTAIRE BRITANNIQUE… Lire la suite…
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LE MONDE-ÉCONOMIE : « LE SCANDALE DU LIBOR, C’ÉTAIT EN 2008 », lundi 16 – mardi 17 juillet
Le scandale du LIBOR, c’était en 2008
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Quand l’affaire du LIBOR éclata en avril 2008, les commentaires de la presse furent pour le moins laconiques. Quand le feu qui couvait reprit le mois dernier avec la condamnation de la Barclays pour avoir manipulé ces taux réglant les prêts en dollars que les banques se consentent entre elles, on assista au contraire à un feu d’artifice médiatique. La Barclays était alors l’une des seize banques (18 aujourd’hui) en charge de communiquer les données qui permettent le calcul de ces taux.… Lire la suite…
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LES QUATRE ANS QU’IL FAUT POUR FAIRE UNE INFAMIE
Ce texte est un « article presslib’ » (*)
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Vous m’avez vu au cours des années récentes faire quelquefois des calculs d’apothicaire du genre : « Il a bien fallu quatre ans – entre 1933 et 1929 – pour qu’on commence à prendre de véritables mesures à l’époque de la Grande Crise ! ». Et ce genre de calcul me conduisait – puisque rien ne se passait – à des réflexions désabusées comme celles que j’exprimais récemment lorsque je me demandais le 28 juin s’il ne fallait pas arrêter … Lire la suite…
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AUDITION DE PAUL TUCKER, VICE-GOUVERNEUR DE LA BANQUE D’ANGLETERRE, DEVANT UNE COMMISSION PARLEMENTAIRE BRITANNIQUE
Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Paul Tucker, Vice-Gouverneur de la Banque d’Angleterre, a fait cet après-midi une déposition devant une commission parlementaire britannique. La raison de sa présence aujourd’hui était que dans la déposition faite le 4 juillet devant la même commission par Bob Diamond, qui était jusqu’il y a quelques jours P-DG de la banque Barclays, ce dernier avait laissé entendre que Tucker avait fait pression sur lui pour que la banque qu’il dirigeait alors mentionne pour les taux réclamés d’elle par d’autres banques pour ses emprunts, des chiffres moins élevés que ceux qu’elle soumettait. … Lire la suite…
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LIBOR : ON N’A SANS DOUTE ENCORE RIEN VU
Ce texte est un « article presslib’ » (*)
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Dans la « Final Notice » de la décision par la FSA (Financial Services Authority), le régulateur britannique, d’infliger le 27 juin une amende de 85 millions de livres (moins un rabais de 30% pour coopération exemplaire à l’enquête) à la banque Barclays pour manipulation des taux interbancaires LIBOR, deux périodes doivent être distinguées. Dans la première période, qui s’étend à peu près de 2005 à 2007, les taux sont manipulés au niveau des salles de marché par … Lire la suite…
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LES RESPONSABLES DONT ON PARLE PEU
Ce texte est un « article presslib’ » (*)
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La question de savoir si une reconnaissance de dette peut être considérée comme une monnaie est centrale à mon livre L’argent mode d’emploi (2009). J’y mets en évidence le coup de force de Joseph Schumpeter (1883-1950), quand il imposa l’idée que c’était bien le cas, et j’y démontre l’inanité du pseudo-raisonnement qu’il proposait pour soutenir l’idée à l’aide de phrases qui sont souvent dénuées de sens (pp. 175-180).
Une reconnaissance de dette est bien de la monnaie selon Schumpeter, et … Lire la suite…