Étiquette : science économique

  • BFM Radio, le lundi 28 décembre à 10h46

    Effacer son nom

    S’il y a bien une question que l’on me pose souvent, c’est « Pourquoi les économistes n’ont-ils pas prévu la crise ? » Et j’ai l’habitude de bâtir ma réponse en pensant a contrario aux raisons grâce auxquelles j’ai pu personnellement la voir venir : parce que j’étais employé au cœur-même de l’industrie où cette crise avait son origine : c’est-à-dire dans l’immobilier résidentiel américain.

    J’ai cependant repensé à cette question en retombant par hasard sur un débat qui avait lieu dans les années 1980 : le débat relatif à ce qu’on appelait alors la « physique … Lire la suite…

  • Une autre science économique est possible et a déjà existé, par Vladimir Yefimov

    Billet invité.

    Cher Monsieur Jorion,

    Comme convenu lors de notre conversation téléphonique de ce matin, je vous envoie mon article intitulé « Comparative historical institutional analysis of German, English and American economics ». Ce papier est consacré à l’investigation des origines historiques du lamentable état actuel de la science économique.

    L’objectif de mon article est de montrer qu’une autre science économique est possible, que cette science a déjà existé, qu’elle était très productive du point de vue des résultats pratiques, et qu’il faudrait maintenant restaurer cette tradition sur la base des techniques développées au sein de certains courants sociologiques … Lire la suite…

  • A propos d’un parallèle entre L’argent, mode d’emploi et Some Considerations Upon Interest de John Locke (1692), par Claude Roche

    Billet invité.

    A PROPOS D’UN PARALLELE ENTRE « L’ARGENT, MODE D’EMPLOI » ET « SOME CONSIDERATIONS UPON INTEREST » DE JOHN LOCKE (1692)

    Le grand Locke, dans sa controverse avec Petty, fut peut-être le premier qui ait exprimé en termes abstraits le rapport existant entre le taux d’intérêt et la quantité de monnaie ».
    (Keynes – La théorie générale)

    « L’argent mode d’emploi » est aujourd’hui considéré comme une explication lucide de la crise actuelle. Nombreux d’ailleurs sont les économistes qui sont interpelés. Mais sa simplicité, jointe à l’absence de références historiques ne sera pas sans les troubler : le … Lire la suite…

  • « Séismes et bulles financières : quelle prévision ? », débat avec Didier Sornette

    Je vous ai signalé dans « Paroles de chercheurs », le 25 novembre 2009, le débat auquel j’ai participé mercredi dernier à Paris sur le thème « Séismes et bulles financières : quelle prévision ? ». Débat organisé par l’Institut des Hautes Études pour la Science et la Technologie, et qui m’opposait à Didier Sornette, Professeur à l’Institut Polytechnique de Zurich, chaire des Risques entrepreneuriaux, professeur de physique et de géophysique, auteur de « Why Stock Markets Crash » (2003).

    Le débat est désormais en ligne ici. J’y ai l’occasion de parler de

    * « Raisons » et … Lire la suite…

  • Deux ou trois choses que je n’ai plus de mal à faire comprendre

    Ce texte est un « article presslib’ » (*)

    Le fait de parler en public me permet de tester quelques idées que j’ai lancées dans mes billets et dans mes livres et de constater ce à quoi mes auditeurs accrochent sans difficulté ces jours-ci, ce qui les convainc, ce à propos de quoi ils ont envie d’en entendre davantage, en un mot, ce qu’ils comprennent très bien sans qu’il faille leur faire un grand dessin.

    * Une reconnaissance de dette n’est pas de l’argent : sa valeur se situe quelque part entre le montant qui est dû et, dans le … Lire la suite…

  • L’Écho, samedi 14 novembre 2009 (suite)

    Tout le monde n’aura pas lu l’article qui m’était consacré dans L’écho, samedi dernier. Ne serait-ce parce que c’est une journal belge. Alors voici ces trois grandes pages, qui m’ont offert l’occasion de m’expliquer de manière un peu plus détaillée que ce n’est le cas d’habitude dans la presse.

    Vision latérale sur la crise
    L’argent, mode d’emploi
    Créateur d’un modèle économique pour lui-mêmeLire la suite…

  • BFM Radio, le lundi 16 novembre à 10h46

    Un héros des temps modernes

    Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par vous citer quelqu’un parlant de quelqu’un d’autre. Voici :

    « … [son système] était sur le plan moral, égalitaire. On y trouvait le plein emploi, il était à la fois généreux et joyeux ; c’était une nouvelle sorte de capitalisme, contrôlée non pas par les adorateurs cupides de Mammon mais par l’intellect et la joie de vivre d’une démocratie intelligente et robuste ». (*)

    De qui parle-t-on selon vous ?

    Oui, il s’agit bien de John Maynard Keynes, le grand économiste anglais, et c’est l’un de … Lire la suite…

  • Mes livres sur la crise : petit récapitulatif

    La remarque d’Auspitz,

    Pendant deux ans, Paul a recherché les éléments dont il avait besoin pour conforter ses intuitions ; aujourd’hui, tout cela est dans ses livres ; si nous voulons rester au même niveau de compréhension des phénomènes, nous devons les lire

    m’a donné l’idée de ce petit récapitulatif :

    La crise du capitalisme américain (La Découverte 2007 ; éditions du Croquant 2009)

    Écrit en 2004-2005, publié en janvier 2007. « Le livre qui a annoncé la crise ». L’ouvrage explique pourquoi il y a aura une grande crise du capitalisme américain. Le surendettement des ménages américains. La disparité … Lire la suite…

  • BFM Radio, le lundi 2 novembre à 10h46

    Le dilemme du maître d’école.

    J’ai malheureusement été coupé avant la fin : le dernier paragraphe – expliquant le titre – a été sucré.

    On a appris la semaine dernière, la création de l’Association française d’Economie Politique. On a aussi appris – par une déclaration conjointe faite à New York et à Budapest – la fondation de l’Institute for New Economic Thinking (l’Institut pour une nouvelle pensée économique), doté par le financier George Soros de 50 millions de dollars. L’Institut sera partiellement logé à l’Université d’Europe Centrale à Budapest, qui bénéficie déjà des faveurs de Mr. … Lire la suite…

  • Université d’Été de l’IHEST, le 7 septembre à Arc-et-Senans

    Mon intervention, le 7 septembre, à l’Université d’Été de l’Institut des Hautes Études pour la Science et la Technologie : Une constitution pour l’économie, se trouve maintenant en ligne : il y a le texte complet ainsi que la vidéo (une heure et trois minutes).

    M. Jorion. On a parlé hier d’innovation. J’observe qu’elle s’exerce, elle aussi, dans des cadres préétablis. Ma propre carrière montre que l’interdisciplinarité est aussi définie de manière relativement contrainte. Aussi est-il difficile d’échapper aux catégories.
    (Suite à l’écran…)

    J’ajoute ici le texte de mes réponses aux questions.

    M. Hainzelin, pour le groupe

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  • Le temps qu’il fait, le 23 octobre 2009

    Où l’on parle de la raison et de l’éthique, dans une petite chambre d’hôtel du 4ème arrondissement.… Lire la suite…

  • « La crise financière, un an après… »

    J’étais hier à la Cité des Sciences pour un entretien d’une demi-heure. Sept autres spécialistes de la crise ont été interrogés comme moi dans ce cadre et des vidéos reproduisant nos exposés seront accessibles à la Villette du 20 octobre au 29 novembre. Nos commentaires seront également présentés thématiquement, répondant à des questions particulières.

    Aspects qu’il ma été demandé d’exposer plus spécialement : le comportement colonisateur de notre espèce et son auto-domestication par l’instauration de la démocratie ; l’économie et la finance laissées pour compte de la démocratie et la nécessité de les domestiquer à leur tour par une constitution Lire la suite…

  • Les économistes inquiètent la reine d’Angleterre

    La Reine d’Angleterre s’étant inquiétée que les économistes n’aient pas su prévoir la crise, dix économistes britanniques ou appartenant au Commonwealth, lui répondent que la science économique est devenue « une branche étroite des mathématiques appliquées, pratiquement sans relation avec le monde réel ». Ils réclament un élargissement de l’enseignement à d’autres disciplines dont la psychologie, l’histoire économique et la philosophie. J’ajouterai bien entendu personnellement à la liste, l’anthropologie, la sociologie et la science politique.

    Parmi les signataires, Sheila Dow, que j’ai récemment citée dans Monnaie et crédit : le point de vue structuraliste, où j’expliquais que les conclusions … Lire la suite…