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CETTE FRAGILITÉ BANCAIRE INTACTE ET INAVOUABLE, par François Leclerc
Billet invité.
Encore une louche de déstabilisation financière ?
Cela n’est pas nouveau et a déjà été diagnostiqué depuis des années : la détention de la dette publique par les banques de la zone euro augmente la corrélation entre risque souverain et risque bancaire, fragilisant à la fois les États et le système bancaire. Mais que cette fragilité demeure et se soit même accentuée n’est pas clamé sur les toits. Il est préféré se féliciter de la stabilité du marché pour en profiter, sans s’interroger sur le paradoxe que représentent des taux obligataires si bas – passés en dessous de … Lire la suite…
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La gauche radicale a raison à propos de l’Europe, par Wofgang Münchau
L’article de Wolfgang Münchau intitulé La gauche radicale a raison à propos de la dette de l’Europe, dans le Financial Times d’aujourd’hui, a été traduit en français : on le trouve ici sur le site regards.fr.
Vous n’ignorez sans doute pas que la position qu’il approuve rejoint celle que je défends ici-même depuis plusieurs années sous le nom de « défaut généralisé de la zone euro ».
Je la proposais pour la première fois le 24 juillet 2012, sous l’intitulé : LE SEUL MOYEN QUI RESTE ENCORE DE SAUVER L’EURO ; on la trouve ici en anglais : … Lire la suite…
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Les propositions de Paul Jorion et Bruno Colmant dans « Penser l’économie autrement » (IV) Effacer la dette
Mais un défaut de paiement, ce serait une catastrophe pour les banques qui détiennent la dette mais aussi pour les particuliers, rentiers ou pas, qui détiennent des obligations étatiques.
Paul Jorion : C’est toutefois la seule façon de remettre les compteurs à zéro et de repartir sur des bases assainies. De toute manière, le défaut de paiement est déjà à mes yeux la réalité sous-jacente.
Bruno Colmant : Il est intéressant de noter que les rentiers ne constituent plus une classe sociale segmentée, puisque nous sommes tous débiteurs et créanciers d’un système d’impôts, de cotisations, de transferts sociaux et de … Lire la suite…
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Les propositions de Paul Jorion et Bruno Colmant dans « Penser l’économie autrement » (III) Le défaut sur la dette est-il inévitable dans la zone euro ?
Il est paradoxal de constater qu’aujourd’hui, avec une dette de 92,6 %, la zone euro ne pourrait pas intégrer… la zone euro. Nous sommes en effet très éloignés des 60 % requis par le Traité de Maastricht. Aujourd’hui, la zone euro devrait consacrer un an de sa production pour rembourser sa dette. Est-ce tenable ?
Bruno Colmant : Et les chiffres qui sont cités ne tiennent même pas compte du surcoût des pensions lié à une espérance de vie plus longue !
Toute dette doit être mesurée de manière prospective. Il s’agit d’évaluer sa soutenabilité ou supportabilité dans le futur … Lire la suite…
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Explication de la dette publique à l’intention des ingénieurs du son, par Antoine Fontaine
Billet invité. Ouvert aux commentaires.
De la même façon que François Quesnay (1694-1774) voyait des analogies entre la circulation des flux financiers dans l’économie et la circulation du flux sanguin dans le corps humain, on peut voir des similitudes dans l’emballement de la dette et l’effet larsen en sonorisation.
Un chanteur est sur scène. Il a un microphone qui capte le son de sa voix et un haut-parleur à ses pieds appelé « retour de scène » dirigé vers ses oreilles (et donc vers le microphone) qui lui renvoie le son de sa voix pour qu’il arrive à s’entendre … Lire la suite…
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LE TEMPS QU’IL FAIT LE 24 OCTOBRE 2014 – (retranscription)
Le temps qu’il fait le 24 octobre 2014. Merci à Olivier Brouwer pour la retranscription.
Bonjour, nous sommes le vendredi 24 octobre 2014. Et ce dont je voudrais vous parler, c’est de mon intervention, hier, sur Euronews. Le fait que j’étais en studio avec madame Audrey Tilve, à commenter l’arrivée des participants au sommet européen.
Et alors, c’est un peu, pour quelqu’un comme moi qui pose un regard critique sur la manière dont on envisage les choses, c’est un petit peu casse-gueule, parce que les questions qu’on vous pose, c’est par exemple, voilà : « Ils veulent se mettre … Lire la suite…
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Le temps qu’il fait le 24 octobre 2014
Sur DailyMotion, c’est ici.
Mon intervention hier sur Euronews (il n’y aura pas de vidéo) à propos du Sommet européen
Déconstruire le cadre d’une interview
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LES NOUVEAUX INSTITUTEURS, par Jeanne Favret-Saada
Billet invité.
Gros titre en première page du Monde : « France, Italie : l’offensive des mauvais élèves contre l’Europe« .
Et au cas où l’on n’aurait pas bien compris, l’article suivant : « Les réformes d’abord, les demandes de dérogation ensuite ».
Hollande serait-il le seul à n’avoir pas compris le scrutin municipal ?
A ce sujet, un intervenant sûr d’avoir raison a dit sur une radio : « Hollande a été sanctionné pour n’avoir pas appliqué les règles d’austérité, puisque la grande majorité des électeurs ont voté à droite. »
On assiste en ce moment à une … Lire la suite…
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Solder la faillite des États-Unis d’Amérique, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité.
Le financement de la république impériale étatsunienne par la création monétaire oligarchique est la clé d’intelligibilité historique de la déroute financière d’aujourd’hui.
Schématiquement les États-Unis ont achevé la construction de leur empire intérieur en même temps que les grandes puissances européennes ont achevé leurs empires coloniaux. Tout le monde s’est retrouvé en 1914 à court de conquêtes pour gager les politiques monétaires.
Après le pari financier perdu de la première guerre mondiale, la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis ont cru résoudre leur problème monétaire en prenant des gages sur l’empire allemand vaincu en 1918. Les dettes publiques … Lire la suite…
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LE RÊVE DES HOMMES DE MONTER JUSQU’AU CIEL
© Mathieu Ferrand
Cliquez sur l’image pour l’agrandir.… Lire la suite… -
2015 : DE GIGANTESQUES EFFACEMENTS DE DETTES PUBLIQUES, par Bruno Colmant
Billet invité. A paru le 30 août sur son blog de L’Écho.
Phase intermédiaire :
Chypre est la première opération Gutt du 21ème siècle
En 2015, la dette publique de la zone euro devrait frôler 100 % du PIB, auxquels il faut ajouter l’endettement caché, c’est-à-dire la partie non financée du coût du vieillissement de la population. En un an, les dettes publiques européennes ont augmenté de 400 milliards d’euro et, depuis 2007, de 3.000 milliards d’euro ! Les critères de Maastricht ayant fixé le seuil d’une dette publique supportable à 60 % du PIB, cela signifie que l’excédent … Lire la suite…
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Une autre approche pour une sortie de crise, par Rémi Chanrion
Billet invité.
Lorsqu’un gouvernement souhaite résorber sa dette publique, il cherche, le plus souvent, à diminuer le poids de son déficit public, dit autrement, de sa dette annuelle. Pour ce faire, il utilise deux leviers à sa disposition. A savoir l’augmentation des impôts et la réduction des dépenses. La méthodologie classiquement utilisée pour réduire les dépenses publiques est la suivante. Elle consiste dans l’examen des différents postes de dépenses (Education, Intérêt de la dette, Famille, Santé, Défense nationale etc.). Cet examen met alors en évidence les postes de dépenses qui pèsent le plus sur la situation financière du pays. Ils … Lire la suite…
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L’actualité de demain : COMMENT NE PAS SORTIR DU CADRE ? par François Leclerc
Billet invité.
Présentée comme étant un laboratoire de la crise tant qu’il était espéré que l’expérimentation engagée allait bien se passer, la Grèce a perdu ce statut auquel l’Espagne est désormais en mesure de prétendre, tel un modèle à suivre dans la décennie perdue qui s’annonce.
Selon le FMI, le pays doit se préparer à une longue période de croissance anémique n’atteignant pas 1%, avec comme conséquence le maintien du chômage au dessus de la barre de 25%, soit 6 millions d’Espagnols (il est actuellement de 26,2%). Afin de « générer de l’emploi et de la croissance », le fonds … Lire la suite…
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Taux d’intérêt et situation de la zone euro (II) Le cadre restreint des alternatives
Le cadre théorique ayant été posé, nous disposons des éléments qui nous permettent de faire un exposé à la fois cohérent et suffisamment complet de la situation présente de la zone euro pour évoquer ensuite la dynamique des cas de figure envisageables.
L’originalité de la zone euro réside dans le fait qu’à la zone économique dont l’euro est la devise ne correspond pas une zone unifiée d’un point de vue fiscal et que du coup, les dettes souveraines libellées en euro des différents pays de la zone se voient associer des primes de crédit et de convertibilité propres, reflétant … Lire la suite…
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PROJET D’ARTICLE POUR « L’ENCYCLOPÉDIE AU XXIème SIÈCLE » : Dette (de l’État), par Bertrand Rouziès-Leonardi
Billet invité. Après la version sortie en salle le 11 juillet, voici le « Director’s cut ».
Dette (de l’État) : Artifice par lequel le gouvernement mal élu d’un État prétendument souverain masque à son peuple le tribut qu’il verse à un Empire insaisissable, celui de la finance internationale, dont le triomphe tient moins à des victoires éclatantes qu’à la faible combativité de ses adversaires déclarés. Payer sa dette, si possible sur une durée tendant vers l’infini et par le biais d’un service dit « de la dette » mis sur le même plan que les dépenses nécessaires du budget … Lire la suite…