Catégorie : entreprise

  • Repenser le travail : Réponse aux commentateurs de mon billet du 4 juillet, par Bernard Friot

    Billet invité.

    Je remercie chaleureusement les personnes qui ont commenté mon billet du 4 juillet (La pension comme salaire continué, solution aux impasses dans lesquelles sont aujourd’hui le travail et l’investissement) et je souhaite faire écho à leurs questions et objections en quatre points.

      1. Système utopique ou changements révolutionnaires ?

    Mon propos est d’observer des contradictions porteuses de changements révolutionnaires en matière d’investissement et de travail, ce qui est le contraire de la construction d’un système utopique. A l’opposé d’une démarche utopique qui construit un système imaginaire symétrique d’une réalité lue d’une manière péjorative et univoque, opérer … Lire la suite…

  • La pension comme salaire continué, solution aux impasses dans lesquelles sont aujourd’hui le travail et l’investissement, par Bernard Friot

    Billet invité.

    L’expérience aujourd’hui massive de l’illégitimité des décisions économiques des actionnaires et des dirigeants et de la toxicité des marchés financiers rend audible – et nécessaire – un discours offensif sur les deux nouveautés inouïes de la pension de retraite : comme salaire continué financé sans accumulation financière, elle apporte une solution déjà largement expérimentée à la souffrance au travail et au sous-investissement.

    Souffrance au travail : les salariés font l’expérience de l’impossibilité de bien travailler sous le joug de ce qu’est devenu l’emploi. Soit ils sont interdits de travail par les suppressions d’emplois ou les délocalisations. Soit ils … Lire la suite…

  • Discours d’investiture le 4 mars 1933, par Franklin Delano Roosevelt

    Billet invité. 😉

    Président Hoover, monsieur le président de la Cour Suprême, mes amis :

    Voici un jour de consécration nationale. Et je suis certain qu’en ce jour mes concitoyens américains attendent qu’à l’occasion de mon accession à la présidence, je m’adresse à eux avec la sincérité et la résolution qu’impose la situation présente de notre peuple.

    C’est par dessus tout le moment de dire la vérité, toute la vérité, franchement et courageusement. Nous ne pouvons faire l’économie de l’honnêteté face à la situation de notre pays aujourd’hui. Cette grande nation résistera, comme elle a résisté, se relèvera et prospérera.… Lire la suite…

  • Une alternative au « plus fort, plus loin et plus haut », par Didier

    Billet invité.

    Nous avons un système basé sur la science la plus pure impliquant naturellement les inégalités, l’exclusion et les rapports de force. Ce système est une tentative extraordinaire de maîtriser les conséquences de nos actes et présente d’importants succès.

    Nous sommes humains. Nos actes dépassent toujours notre savoir. Nos capacités sont toujours en dessous des conséquences de nos actes. Ce n’est pas le désir de maîtriser ce problème qui manque. Nous ne pouvons pas le faire.

    Alors, que faire ?

    La réponse actuelle ressemble à une fuite en avant. Le système est appliqué plus fort, plus loin et plus … Lire la suite…

  • La crise dans une perspective comptable, par Jean Pouget

    Billet invité.

    La consolidation comptable des comptes d’un groupe consiste à donner une « image fidèle » à un moment donné de la situation financière de l’ensemble des entités consolidées et à transcrire le résultat des opérations intervenues pendant la période considérée. La technique comptable de consolidation consiste notamment, et en simplifiant, à retraiter les données sociales publiées par les entités individuelles pour :

    – éliminer les profits (ou pertes) internes au groupe, ainsi que les opérations du bilan (prêt)/dette, comptes clients/fournisseurs, autres comptes réciproques). C’est une élimination d’opérations inter-compagnies.

    – distinguer les droits du groupe de ceux du hors-groupe … Lire la suite…

  • De nouvelles méthodes pour produire et financer, par Corinne Lepage

    Billet invité.

    La dégradation de la situation financière de certains Etats européens dans un premier temps, mais d’autres pourraient suivre, démontre que :

    – la crise n’est évidemment pas terminée, au contraire

    – la puissance des banques est plus grande qu’avant la crise

    – les Etats et donc les citoyens sont désormais en première ligne et ce pour deux raisons : d’une part, les mesures d’austérité réclamées vont se faire sur le dos des politiques sociales, d’autre part, les citoyens et les économies locales vont être les premières victimes des spéculateurs.

    Cette situation impose de revenir aux fondamentaux en ce … Lire la suite…

  • Deux questions simplistes sur la dette

    Ce texte est un « article presslib’ » (*)

    Je vais raisonner à grands coups de serpe, on ne m’en voudra pas : la question que j’essaie de résoudre est une question très générale où les détails importent peu.

    Monsieur X gagne tant d’argent. Le montant est tel qu’il est obligé de le dépenser entièrement pour subvenir à ses besoins quotidiens. Il n’est pas pauvre mais dès qu’il doit acheter un objet qui coûte plus que 1 000 €, il doit avoir recours au crédit à la consommation. Mr. Y gagne deux fois autant que Mr. Y. Quand il achète … Lire la suite…

  • Les entreprises et les produits dérivés, par Olivier Brissaud

    Billet invité.

    Les entreprises ne créent pas de risque systémique quand elles utilisent des instruments dérivés : elles couvrent de vrais risques d’entrepreneurs, des risques non-standard et n’utilisent pas des instruments tels que des CDS, apanage des banques et institutions financières. Elles ont donc besoin d’un marché de gré à gré efficace et liquide. C’est vital pour permettre aux entreprises de stimuler la reprise.

    La Banque des Règlements Internationaux (BRI) a estimé la part des contrats générés par les entreprises industrielles et commerciales à 3% du volume estimé des opérations sur dérivés. En admettant qu’il puisse y avoir une certaine … Lire la suite…

  • Pouvoir et corruption, par Tchita

    Billet invité.

    Nos démocraties modernes sont filles des Lumières, dit-on souvent avec raison. La raison, justement, était invoquée avec ferveur par les penseurs de l’époque comme la panacée face à l’obscurantisme. Nos structures sociales modernes sont toutes peu ou prou subordonnées à cette idée simple : les individus et les peuples, à condition d’être convenablement éduqués, sont tous accessibles à la raison, sensibles à ses arguments, susceptibles d’en tirer l’amour pour ce système qui les élève et les responsabilise, finalement à même d’en devenir les plus ardents défenseurs.

    Naturellement, nos Diderot, Montesquieu et autres grands penseurs n’étaient pas naïfs. Ils … Lire la suite…

  • Comment on devient l’« anthropologue de la crise »

    Au printemps dernier, la revue d’anthropologie Terrain me demandait de participer à un numéro spécial consacré aux catastrophes, au titre d’« anthropologue de la crise ». Je rédigeai le texte qui suit, consacré à mon terrain dans le monde de la finance. « Terrain » décida de ne pas le publier. Je l’ai ressorti car il fera l’objet d’un exposé que je ferai demain à l’Université de Rennes, dans le cadre du séminaire de Jean-Michel Le Bot ; j’ai pensé qu’il pourrait également vous intéresser.

    N. B. : a été publié depuis dans le débat N° 161, septembre-octobre 2010.

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  • Pourquoi dialoguer avec Marx ?

    Ce texte est un « article presslib’ » (*)

    Certains d’entre vous ont immédiatement compris ce que j’essayais de faire dans le billet précédent Où se situent les salariés, d’autres pas du tout. Je précise à l’intention de ces derniers : 1) qu’il n’y a aucun rapport entre cette discussion et une interdiction des paris sur les fluctuations de prix ; 2) qu’elle s’insère plutôt dans une réflexion sur revenus et travail, et dans le cadre encore plus général déjà esquissé dans Ce qu’il advient de l’argent qu’on gagne, à savoir « Comment faire coïncider production et … Lire la suite…

  • Où se situent les salariés ?

    Ce texte est un « article presslib’ » (*)

    Vous avez dû noter – peut-être avec un malin plaisir – où la réflexion des jours derniers nous conduits : si on veut sortir de la crise sans retomber dans une logique de croissance à tout crin, il faut que nous stoppions la fuite en avant permanente qui épuise la planète et qui débouche toujours à terme sur de la surproduction. Pour cela, il faut séparer la question des revenus qui nous sont nécessaires pour acheter des biens de consommation, de la question du travail. Il faut réexaminer le travail comme … Lire la suite…

  • Le temps qu’il fait, le 18 décembre 2009

  • Les 35 heures, fausse bonne idée ? par Georges Auspitz

    Billet invité.

    Je n’ai rien à apprendre à ceux qui travaillent en France, ou ont travaillé il y a peu, sur ce qu’est la durée légale du travail ; je ne veux que témoigner sur ce qu’a été le passage aux 35 heures, tel que je l’ai vécu, en tant que patron, artisan réparateur en électroménager, employant (exploitant) 5 salariés ; il ne s’agit pas non plus, de ma part, d’une demande de conseils en gestion, c’est pour moi de l’histoire ancienne, ayant fait faillite après 4 ans d’application de cette loi ; ce n’est pas une consolation pour moi … Lire la suite…

  • S’adapter ou disparaître… par Candide

    Billet invité.

    S’ADAPTER OU DISPARAITRE

    Traducteur indépendant (et donc ayant le statut de profession libérale) depuis 1993, c’est au quotidien que je ressens, depuis mon établissement en freelance, que la fixation d’un prix dépend du rapport de force entre l’acheteur et le vendeur.

    J’en veux pour preuve le mail ci-dessous, que j’ai reçu hier soir de l’un de mes gros clients et qui constitue le point d’orgue (sans doute provisoire) d’un mauvais feuilleton (hélas sûrement banal de nos jours) qui dure depuis des mois. Il a été envoyé par la responsable du bureau français d’une agence de traduction américaine que … Lire la suite…