Billet invité.
La dégradation de la situation financière de certains Etats européens dans un premier temps, mais d’autres pourraient suivre, démontre que :
– la crise n’est évidemment pas terminée, au contraire
– la puissance des banques est plus grande qu’avant la crise
– les Etats et donc les citoyens sont désormais en première ligne et ce pour deux raisons : d’une part, les mesures d’austérité réclamées vont se faire sur le dos des politiques sociales, d’autre part, les citoyens et les économies locales vont être les premières victimes des spéculateurs.
Cette situation impose de revenir aux fondamentaux en ce qui concerne le rôle du politique et à s’interroger sur ce que les sociétés civiles peuvent faire pour n’être pas éternellement spectatrices d’une descente aux enfers annoncée…
Sur le rôle du politique, force est de constater que les réformes en profondeur n’ont pas été engagées, que les Etats n’ont pas su utiliser ce moment unique qu’a été le renflouement du système bancaire pour changer les règles du jeu, imposer une nouvelle régulation, changer les méthodes de rémunération, encadrer les agences de notation, réglementer voire interdire les ventes à découvert.
Cette faiblesse très coupable fait que les Etats ne sont non seulement plus en mesure d’agir sauf collectivement, car ils dépendent des banques pour leur dette, mais encore sont victimes des spéculations auxquelles les banques renflouées contribuent au moins indirectement (voir l’exemple de la Grèce). Le sujet est donc celui de savoir comment, aujourd’hui les Etats à supposer qu’ils aient la volonté politique de le faire, pourraient agir. Cette question est particulièrement posée pour l’Europe qui accumule les difficultés. Or, l’orientation très libérale actuelle ne prédispose guère à prendre des mesures drastiques à l’égard du marché financier.
Restent les citoyens qui, après avoir assisté au hold-up du siècle, constatent que ce qui a été pris dans les poches des contribuables et qui était officiellement destiné à renflouer l’économie réelle, sert en réalité, à les dépouiller un peu plus. La montée du chômage et des personnes en fin de droit, la mise en cause de ce qui reste de la protection sociale, la charge sur le budget des dettes qui impose un relèvement inéluctable de la fiscalité ne peuvent rester sans réaction et ce d’autant plus que les bonus continuent dans l’allégresse… il est donc impératif de trouver de nouvelles méthodes pour produire et financer qui reposent sur le bottom-up et la décentralisation, sur les mécanismes coopératifs et mutualistes.
C’est dans cette logique que j’avais, voici 15 jours, sur ce même blog lancé un débat sur les banques. Je pense qu’il devrait continuer. Le thème de la décentralisation est fondamental car il permet d’inverser le sens de la pyramide et de se réapproprier sa vie et ses choix pour sortir de la torpeur dans laquelle la situation anxiogène dans laquelle nous vivons, nous plonge.
194 réponses à “De nouvelles méthodes pour produire et financer, par Corinne Lepage”
On est devenu prisonniers de nous même?
Et, si tous était déjà la?
Ca pouvais mettre au fin notre dépendance religo-économique!
la T2E[dNP] (la tierce économie étrange du non profit) est un mème puissant,de bon sens,pour l’interet général,simple,juste et républicain!
Restent les citoyens qui, après avoir assisté au hold-up du siècle, constatent que ce qui a été pris dans les poches des contribuables et qui était officiellement destiné à renflouer l’économie réelle, sert en réalité, à les dépouiller un peu plus. La montée du chômage et des personnes en fin de droit, la mise en cause de ce qui reste de la protection sociale, la charge sur le budget des dettes qui impose un relèvement inéluctable de la fiscalité ne peuvent rester sans réaction et ce d’autant plus que les bonus continuent dans l’allégresse… il est donc impératif de trouver de nouvelles méthodes pour produire et financer qui reposent sur le bottom-up et la décentralisation, sur les mécanismes coopératifs et mutualistes.
cqfd
http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Danielle-Mitterrand-On-a-besoin-de-radicalite-170656/
la T2E[dNP] défend l’éco humanisme radical
(le non profit veut dire que le profit ne doit pas etre une fin en soit,ce que le capitalisme est devenu pour l’individu et le communisme est devenu pour l’état)
LE NOUVEAU MEXIQUE AUX BANQUES: « GO TO HELL » !
du 10 au 14 février 2010 : Lors d’un vote mémomorable, les mini-députés de l’Etat du Nouveau Mexique ont voté par 65 voix pour et 0 contre (!) le retrait de tous les fonds publics déposés dans les banques classiques. Il n’était venu à l’idée de personne, avant, ne serait-ce que d’organiser un vote pour savoir si on mettait l’argent à la banque !!! Mais en 2010 oui, c’est vous dire à quel point les banques sont flinguées de toutes parts, incapables de faire leur travail basic à part vous en faire perdre. La seule chose qu’elles savent très bien faire, c’est de vous nettoyer de vos économies au profit de leur bonus et de leur conseil d’administration… »The bill enables a possible switch of 2-5 billion dollars of state funds into CUs and small banks. If enacted, the municipal funds bill, in the works since last year and still subject to a Senate vote, would represent a setback to large national banks, like Bank of America and Wells Fargo, which have had a lock on such funds. The altered view of New Mexico lawmakers in favoring local control of state funds, officials said, follows national mention of the New Mexico effort in the Move Your Money campaign of New York pundit Arianna Huffington in her online Huffington Post columns ». Lire le Credit Union Times, merci au Huffington Post. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © http://www.jovanovic.com 2008-2010
comme quoi,quand on veut,on peut
Régionales : l’économie sociale et solidaire s’invite dans le débat
Ce secteur de l’économie -dont on parle trop peu- représente une part non négligeable de l’économie nationale, de l’ordre de 7 à 13% selon les régions, en nombre d’établissements et d’emplois. Il connaît une forte dynamique de croissance.
L’ESS regroupe l’ensemble des coopératives, mutuelles, associations qui ont pour finalité de produire des biens et des services de qualité dans une logique sociale hors de toute contrainte actionnariale.
Leur existence est d’autant plus méritoire que la tendance lourde de la gestion libérale c’est de vouloir maîtriser et dominer toute l’économie comme on le constate avec la privatisation des services publics mais aussi avec la concurrence directe des grands groupes d’assurances privés auxquels le pouvoir a lâché la bride pour s’emparer du secteur de la santé et de la protection sociale.
Avec la privatisation du secteur bancaire, les banques du secteur mutualiste (Banque Populaire, Crédit agricole, Crédit Mutuel…) ont glissé dangereusement vers des pratiques spéculatives tournant le dos à leur vocation initiale, avec les résultats que l’on sait.
Dans ce contexte peu favorable, l’ESS fait mieux que résister : elle se développe à mesure que l’idée progresse que l’économie doit avoir d’abord une dimension humaine et sociale que la philosophie du tout marchand et de la rentabilité à court terme ne prend pas en compte, par delà les discours moralisateurs.
Et l’idée progresse aussi par l’exemple que donnent toutes ces entreprises, mutuelles, associations qui n’ont d’autre but que de répondre à des besoins sociaux s’inscrivant dans un développement durable et écologique, visant à pérenniser l’emploi par une saine gestion. Les bénéfices étant réinvestis dans la structure sous forme de salaires, d’investissements, d’innovation…
Cela dans un environnement financier hostile. La maîtrise de la monnaie et du crédit, de l’utilisation de l’argent public, restant la clé du développement de toute l’économie.
L’ESS, un atout pour les régions
A l’approche des élections régionales, tout un ensemble de structures relevant de l’ESS viennent de lancer un appel aux candidats en vue de les sensibiliser à l’importance de ce qu’elles représentent et au rôle que peuvent jouer les régions, à travers les commandes publiques, pour stimuler ce secteur porteur d’avenir.
« Ancrée localement, peu délocalisable, porteuse de proximité et de solidarités, l’ESS contribue à une économie territoriale plus humaniste mais aussi plus attractive. Sa prise en compte et son intégration dans l’ensemble des politiques régionales est aujourd’hui indispensable pour faire des territoires le cœur de l’économie réelle. L’ESS, force économique et sociale, ouvre par l’exemple la voie à un développement régional plus solidaire, à une sortie de crise par le haut. »
L’appel fait un certain nombre de propositions très précises visant à inspirer les programmes et leur mise en œuvre, telles que :
-le recensement des entreprises menacées de fermetures en vue de faciliter la reprise par les salariés, avec accompagnement financier et technique.
-un plan de soutien au développement des associations d’utilité sociale et de professionnalisation des services à la personne.
-des plans de développement de filières solidaires (logement, environnement, culture, énergies, santé, transports, éducation…) et de consommation (bio, équitable, durable).
-l’accompagnement des formations adaptées à ces filières.
-les pôles d’innovation sociale en direction notamment des populations durement touchées par la crise.
-le renforcement des Fonds régionaux d’investissement solidaires pour ces initiatives en s’appuyant sur le Fonds pour l’entrepreneuriat social et solidaire de 100 M d’Euros prévu au Grand emprunt.
Les aides publiques aux entreprises devant être conditionnées à des critères sociaux, notamment en termes d’emplois et de formation, ainsi qu’écologiques.
L’ESS veut être mieux intégrée aux politiques économiques des régions, en être pleinement partie prenante.
Elle en appelle à la volonté politique des élus pour s’engager à aller dans ce sens, élargir en conséquence les conventions Etat-Région, reconsidérer leur financement, prendre de nouvelles dispositions législatives pour rendre effectives les propositions émises, jusqu’à la mise en place d’indicateurs mesurant l’impact économique, social et écologique de ce secteur dans chaque région et en faire un bilan annuel.
L’ESS a besoin de la prise de conscience et de la mobilisation citoyenne autour de ces objectifs, pour parvenir « à un dialogue territorial renouvelé associant la Région et les autres collectivités, les organisations représentatives de l’ESS, les TPE-PME socialement responsables, les syndicats et les autres acteurs de la société civile. »
Les initiateurs de l’appel attendent plus que des réponse formelles des différentes listes avant les élections, toutes pourraient à moindre frais signer, d’autant plus facilement qu’ils auraient peu de chances d’être élus, comme on l’a vu avec la charte de Nicolas Hulot : qui ne veut pas sauver la planète ? Qui pourrait être opposé au concept d’économie sociale et solidaire ?
Ils ne bouderont pas leur plaisir si des listes s’en emparent pendant la campagne, au demeurant extrêmement courte. Ils préfèrent prendre date pour…le lendemain des élections et rencontrer les acteurs qui auront en charge de diriger et de siéger dans les instances régionales.
René Fredon
LISTE DES ORGANISATIONS SIGNATAIRES DE L’APPEL
AP2E (Agir pour une Economie Equitable), APEAS (Agence Provençale de l’Economie Alternative et Solidaire), AVISE (Agence de Valorisation des Initiatives Socio-économiques), BIOCOOP, CEGES (Conseil des Entreprises, Employeurs & Groupements de l’Economie Sociale), Chantier-Ecole (Réseau régional des acteurs de l’insertion), CNCRES (Conseil National des Chambres Régionales de l’Economie Sociale), CNEI (Comité National des Entreprises d’Insertion), CNLRQ (Comité National de Liaison des Régies de Quartier), COORACE (Coordination des Organismes d’Aide aux Chômeurs par l’Emploi), CPCA (Confédération Permanente des Coordinations Associatives), ENVIE, FNARS (Fédération Nationale des Ateliers de Réinsertion Sociale), France Active, Habitat & Humanisme, Le Marché Citoyen, MES (Mouvement pour l’Economie Solidaire), MOUVES (Mouvement des entrepreneurs sociaux), Plateforme du commerce équitable, PROJET SOL (Monnaie solidaire), NEF (Nouvelle Economie Fraternelle), RTES (Réseau des Territoires pour l’Economie Solidaire), UFISC (Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles), UNIOPSS (Union Nationale Interfédérale des Oeuvres et Organismes Privés Sanitaires et Sociaux).
j’avais ecrit « passons de 5% à 80% d’entreprises sa à but non lucratif »
erreur de ma part,apriori entre 7% et 13%,donc plutot au alentour de 10%
Alors que l’économie sociale réclame sa reconnaissance comme secteur numériquement significatif, comment expliquer qu’en trente ans d’action intensive, ces « acteurs » n’aient aucunement réussi à accroître, ne fut-ce que d’un peu, la qualification sociale de leur clientèle. Pourquoi ne pas les avoir ouverts à la compréhension des mécanismes de leur exclusion, et pourquoi n’ont-ils pu accéder aux outils qui leur auraient permis d’agir par eux-mêmes et collectivement sur les causes du sort qui leur est construit ?
Ne serait-ce pas le moment de poser – ouvertement et bien fort – la question du déficit démocratique dans « l’économie sociale »? Cela fait trente années que ça dure ! Et il faut toujours n’en dire qu’un mot …quand on a l’occasion de pouvoir le dire.
que propose le Mouvement Démocrate ?
merci
COUP DE GUEULE !
Le modem propose un candidat pour 2012 et rien d’autre ! Le Modem est totalement inexistant et une majorité
de son électorat approuve la politique libérale nuancé d’homéopathie sociale. Bouleverser la société n’est pas à leur programme ! Le discours de Lepage sur ce blog est totalement en contradiction avec les idées de ce parti !
Le seul moyen moyen d’avoir des politiques qui nous représentent, c’est la révocation immédiate et la fin des avantages immenses dont ils bénéficient ! 5 ans élu compte 10 ans pour le calcul de la retraite, il ne faut jamais l’oublier ! Tant qu’il y aura collusion possible public/privée nous vivrons des scandales, un dir cab ou autre conseillé qui pond des lois ou règlementations qui devenu pdg d’une société x… etc… « Nouvelles méthodes pour produire et financer la décentralisation »… Son texte comme on dit chez dans le sud « il fait peine » par sa pauvreté idéologique et pratique et sa méconnaissance de ce qui se passe dans le réel. La croissance verte particpe à la novlangue également. A titre d’exemple, l’agriculture bio représente à peine 2,5% des surfaces arables en France, avec peine nous atteindrons 5% en 2020 et en ce qui concerne la production de matériels pour produire de l’énergie renouvelable, la Chine nous vend déjà + de 40% de ces produits… Je n’est nulle envie de continuer cette démonstration. Par contre, si l’on souhaite du CONCRET, la cours de cassation par son arrêt…http://www.rocheblave.com/avocat-montpellier/droit/categories-professionnelles/
remet en cause l’innégalité de traitement en salarié cadre et non cadre. J’ai demandé à maître Rocheblave si cela pouvait s’appliquer au retraite chapeau (voir proglio). Utilisons d’abord cet outils qui permettra de redistribuer en partie les revenus, puis attaquons nous aux aux entreprises qui ne poayent que 5% d’impôts et aux riches qui bénéficient du bouclier fiscal et j’en passe…
Bon week-end à tous
@politique
Paul Jorion est libre de donner la parole aux « politiques » de son choix et je suis sûr qu’il ne sélectionne pas seulement sur une base mercantiliste comme la plupart des médias….C’est peut-être pour cette raison que l’on constate une sur-représentation de certains: partis, artistes, entreprises….la « promotion » est, comme vous le savez, un domaine obscur,opaque, trouble et secret …
D’accord pour une vraie décentralisation Madame Lepage, j’en suis convaincue. Or vous savez mieux que moi que l’Etat ayant lui-même décidé de se décentraliser, donc de s’attribuer moins de pouvoir (!), fait tout pour récupérer, d’une manière particulièrement fourbe, le pouvoir qu’il doit lâcher. Une façon serait que les citoyens votent tous pour montrer qu’ils veulent la décentralisation, qu’ils y tiennent absolument. Il faudrait aussi que les élus locaux soient transparents quant à leurs placements ou emprunts. Je n’entends rien là-dessus pour le moment.
L’Etat a perdu la main sur l’économie, la finance. Il s’accroche par tous les moyens au peu de miel qui reste. On n’entend peu de chose sur les programmes des uns et des autres. Comme d’habitude, il nous faut aller fouiner sur le net pour en savoir plus. Encore faut-il en avoir le temps.
Ce qui fait l’Etat, c’est justement qu’il a la main sur les finances.
Quand l’Etat perd cette prérogative essentielle, il cesse d’exister.
Attention tout de meme de ne pas tout attendre de la decentralisation qui peut aussi se terminer par la creation de systemes feodaux, systeme dont on est sortis il y a 600 ans.
Il faudrais voir a ne pas jeter l’etat avec l’eau de l’ideologie turbo-capitaliste.
On n’as d’un cote la vertu_ et de l’autre le vice, l’etat c’est un outil, comme la monaie, le probleme, comme d’habitude, c’est ce qu’en font les hommes qui sont a sa tete.
La décentralisation nous fut présentée comme une meilleure répartition des services (notamment publics) sur le territoire. A l’usage, il s’avère que la « meilleure répartition » se traduise en fait par une concentration des services dans les zones à forte densité de population, et par conséquent de la création de « zones blanches », vierges ou presque de tout service, condamnant à terme le développement économique de ces zones. En résulte une boucle rétroactive sur l’évolution de la démographie.
Je vous renvoie à une carte que j’ai déjà employé dans un autre fil de discussion. Voilà, par exemple, un résultat probable de la décentralisation en Bretagne – même s’il existe probablement de nombreux autres facteurs influant sur ce résultat. Le centre de la région est ainsi quasiment assimilable à une « maison de retraite géante ».
En bref, la décentralisation a favorisé des zones déjà attractives par ailleurs, et les contraintes budgétaires associées ont naturellement conduit à dépouiller les zones qui ne l’étaient pas suffisamment. Les citoyens résidant dans les zones peu attractives sont lésés, ce qui est contraire au principe d’égalités en droit et en dignité.
Je pense que cette présentation du mécanisme de décentralisation n’était pas superflu, et qu’il conviendrait peut-être de songer à le redéfinir si l’on veut s’employer à produire un modèle de société qui soit plus juste.
Il me semble que la déconcentration de l’Etat et la RGPP (Révision générale des politiques publiques) brouillent la carte du service rendu au public. La déconcentration a choisi la région pour territoire et ce sont les services de l’Etat qui sont moins accessibles. En revanche les services de la mairie, du conseil général et du conseil régional (pléthorique maintenant) gardent des services proches du citoyens. C’est davantage la déconcentration qui est inégalitaire. Les services des préfectures par exemple, ou encore la justice… sont aujourd’hui plus difficilement accessibles, sans parler de leurs nouveaux standards robots ! Autant tout supprimer.
Bonjour Mme Lepage,
Le rôle des politiques…,les Etats à supposer qu’ils aient la volonté politique de le faire…, restent les citoyens…
Triste constat d’une situation qui n’a pas encore atteint son paroxysme, les systèmes sociaux non encore demantelés préservant tant bien que mal une certaine cohésion, une certaine paix sociale fragile.
Il y a de cela quelques années Mr François Mitterand (je crois) avait utilisé une formule qui pour moi avait résonné comme une »trahison ». Je ne me souviens plus de la formulation exacte; c’était du genre : la lutte des classes cela n’existe plus aujourd’hui, ou il faut en finir avec la lutte des classes. Peut-être vous en souvenez-vous.
Or, nous y sommes en plein, à mon sens, à moins que vous me démontriez le contraire.
Les politiques doivent faire preuve de courage, or, si nous en sommes à ce stade, c’est parce qu’ils ont fait preuve de lâcheté, voire de collusion avec le monde de la finance, reniant l’un après l’autre leurs engagements.
Le peuple vote »non » au référendum européen, qu’à cela ne tienne, il sera approuvé par le congrès, etc, etc…
Nous vivons en plein déni de démocratie avec tous les risques que cela comprend. Si les Etats ne veulent rien faire alors ce sera le règne du chacun pour soi et de la misère pour tous. Jusqu’à l’explosion finale et le retour à une certaine forme de barbarie.
Quel est l’homme – ou la femme – politique qui osera ramener au coeur du débat politique cette notion de lutte des classes ?
145 milliards de bonus là-bas, bouclier fiscal ailleurs, baisse des prestations sociales généralisées. C’est insoutenable.
Warren Buffet a eu le courage de l’avouer :
http://elblogo-fr.blogspot.com/2008/12/lutte-des-classes-aux-etats-unis-fonds.html
Et vous Mme Lepage, qu’en pensez-vous ?
N’est-ce pas là l’épicentre de la crise ?
citation: « Le peuple vote »non » au référendum européen, qu’à cela ne tienne, il sera approuvé par le congrès »
Cette incroyable forfaiture, cet inqualifiable scandale, pratiquement jamais remis en cause par les médias, restera sans doute dans l’Histoire comme le coup d’envoi de la mise à mort de la démocratie en Europe.
Voir les essais de sociologie de la haute bourgeoisie de Michel Pincon et Monique Pincon-Charlot.
Ou l’on constate que la conscience de classe est bien développée dans les hautes sphères
que la lutte se fait dans la cooptation et le champagne des Clubs du Bottin-Mondain,
et souvent avec des fonds publics.
Comme beaucoup de commentateurs de ce blog, je suis heureux de lire (enfin!) une personnalité politique qui déroule un tel argumentaire. Les idées saines font leur chemin.
Allez-vous quitter le Modem, ou bien est-ce le Modem qui va s’aligner sur ces positions ?
Excellente question !
Il suffit de comparer ce que dit ici Mme Lepage avec ce que dit et surtout ne dit pas (ou alors en des termes tellement vagues ..) la ligne officielle de son parti pour se faire une opinion..
Mme Lepage, et c’est tout le paradoxe quand on sait qu’elle est (pour le moment) toujours affiliée à un parti issu du courant libéral, est plus en pointe que le PS sur une question financière à forte implication sociale.
Elle brouille avantageusement le clivage frileux et conformiste qui opposent droite et gauche arc-boutées sur les vieux schémas.
Le centrisme n’est pas tenable non plus, car le genre de propositions défendue par Paul Jorion implique de nouvelles règles du jeu, suffisamment radicales pour faire muter la logique du système, ce qui par définition ne coïncide pas avec la position médiane, mi-chèvre mi chou, qui caractérise le Modem.
Bref, Mme Lepage fait partie de ces franc-tireurs qui contribuent à faire bouger les lignes d’un jeu politique par trop convenu.
C’est tout à son honneur.
« Restent les citoyens qui, après avoir assisté au hold-up du siècle, constatent que ce qui a été pris dans les poches des contribuables et qui était officiellement destiné à renflouer l’économie réelle, sert en réalité, à les dépouiller un peu plus. »
La constatation est vraie pour tous les citoyens qui sont correctement informés, mais à mon humble avis le discours officiel demeure prédominant dans l’opinion publique, qui peut se résumer à : « Le sauvetage des banques était nécessaire, inévitable, nous n’avions pas le choix. » – alors qu’il était essentiellement nécessaire au gros comptes en banque (La garantie maximale de l’Etat français en cas de faillite bancaire se situant aux alentours des 75 000 euros me semble-t-il, ce qui concerne – et très largement ! – la majorité des citoyens).
Bref, Paul Jorion dit également que cette vision du hold-up est celle qui est la plus répandue dans l’opinion publique, et vraiment j’ai des doutes à ce sujet. Les mass médias demeurent toujours la principale source d’informations pour beaucoup de gens, et on sait pour qui ils roulent ! Mais peut-être est-ce que je sous-estime le sens critique de mes concitoyens 🙂
Madame Lepage
La première chose à faire est d’interdire aux banques commerciales de créer ces « reconnaissances de dettes transférables » (sur lesquelles elles demandent des intérêts) que beaucoup de monde appelle « monnaie scripturale » par opposition à la « monnaie centrale » (« l’argent » sur ce blog), et de laisser à la Banque Centrale (propriété de la collectivité) le droit de produire TOUTE la monnaie; les banques ne devenant que de simples intermédiaires entre cette monnaie et/ou la monnaie des épargnants.
La seconde chose, pour suivre votre suggestion de décentralisation, est que chaque région (zone géographique qui me semble la plus adéquate pour satisfaire les besoins collectifs de la population) doit pouvoir obtenir de la Banque Centrale, sans intérêt, la monnaie dont elle a besoin pour son développement, quitte à ce qu’une structure citoyenne puisse si nécessaire bloquer ces demandes si les « productions » envisagées semblent sans réel intérêt à la population ou simplement de la frime.
Enfin une Cours des Comptes doit pouvoir sérieusement « tacler » à postériori les politiques qui auraient fait de mauvais choix d’investissement et si nécessaire pouvoir les poursuivre en justice.
Tout ceci sous entends une renégociation de l’article 123 du Traité de Lisbonne pouvant aller jusqu’à la désobéissances aux régles des Traités et de la BCE, ou même à quitter l’euro!
je plussoie 😉
Madame Corinne Lepage oublie sans doute que François Bayrou ne propose aucune action (sérieuse et pragmatique) concernant la monnaie, les banques ou la dette, sauf en ce qui concerne cette dernière « idée » http://www.bayrou.fr/propositions/dette.html ci dessous, d’un « classicisme » à faire peur.
.. l’éducation et la recherche sont-ils du fonctionnement ou de l’investissement?
Le MODEM ferait mieux de proposer l’abrogation de l’article 123 du Traité de Lisbonne ce qui aurait au moins l’avantage de permettre le financement des administrations publiques à taux zéro
(Je me répète, mais c’est dans le but que Madame Lepage puisse prendre connaissance du problème qui est celui que les banques centrales prêtent à 1% aux banques lesquelles prêtent ensuite à 3,5% à l’Etat . Voir sur ce point précis l’article de Patrick Artus de Natixis : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=51467 )
Bonjour Mme Lepage,
Les points que vous citez sont problèmatiques mais ne sont qu’une espèce d’effet secondaire du système qui nous a amené la.
La meilleure lecture de la crise vient selon moi du milliardaire américain Warren Buffet que l’on ne peut taxer de prosoviétisme, « Nous vivons bien une lutte des classes et c’est d’ailleurs la mienne qui est en train de gagner » (il ne manque pas d’humour).
Une condition nécessaire (mais insuffisante) pour rééquilibrer le rapport de force serait de permettre aux états de s’endetter directement auprès des banques centrales et non de la ploutocratie déja trop riche.
Car les médias nous vendent à longueur de journée que la terre entière est trop endetté avec elle même !! Cela ne veut bien sûr rien dire la monnaie est une convention inventée par l’homme, la terre ne peut pas arrêter de tourner pour cause da faillite (ce qui a pourtant fallu arriver fin 2008 si l’on en croit les journaux). Ce qu’il faut lire est que les nations sont effectivement endettées mais seulement auprès des gens déja les plus riche, ceux qui ont le plus profité des renflouements par les états.
Ce rapport de force permets à l’élite financière de forcer les gouvernements, en plus de mettre les peuples au pain sec et à l’eau comme il se proposent de le faire, à brader les patrimoines nationaux auprès de la sphère privée. Au rythme ou vont les choses et si l’on ne fait rien, c’est un jour le Louvre ou le chateau de Versailles qu’ils finiront par faire privatiser, il faut arrêter de se dire c’est impossible c’est la conséquence logique de ce qu a été fait depuis 30 ans. La privatisation d’un quartier entier de Londre est déja dans les tuyaux.
Bien que Maurice Allais (lle prix Nobel d’économie française) le suggère (la monétisation de la dette par les BC), c’est un sujet tabou dont nos élites financières ne veulent pas entendre parler, elle le balayent d’un revers de manche au motif de l’hyperinflation potentielle façon Allemagne de Weimar, mais l’allemagne avait été mise à genous par le traité de Versailles, elle n’a pas eu d’autre choix que d’imprimer. Bref cette hyperinflation est un mythe entretenu par la sphère financière (elle en entretient beaucoup d’autres), et Maurice Allais n’a pas voie au chapitre.
C’est la hausse des salaires qui provoque de l’inflation or la pression sur les salaires n’a jamais été aussi forte depuis l’après guerre, les vendeurs de bien de consommations ne vont pas vendre leurs produits à des prix les rendant inccessible ils feraient faillite.
Bref une suggestion, prenez conseil auprès de gens comme MR Allais (qui fait parti des gens aillant depuis bien longtemps pronostiqué ce type de crise) ou encore de Mr Werrenbrouck qui est plus jeune ou bien sûr de Mr Jorion.
Nous comptons sur vous Mme Lepage 🙂
Bonsoir,
il me semble qu’à cette question :
Une condition nécessaire (mais insuffisante) pour rééquilibrer le rapport de force serait de permettre aux états de s’endetter directement auprès des banques centrales et non de la ploutocratie déja trop riche.
la proposition d’extraire l’argent en circulation de la sphère financière par l’interdiction des paris sur les variations de prix est de cet ordre aussi : cette masse irait beaucoup plus naturellement vers les buts socialement utiles. La quantité d’emprunt nécessaire diminue d’elle même et la ponction de la finance sur le PIB est réduite.
Tiens en passant est-ce que parmi vous certains auraient accès à ces quelques chiffres qu’il m’intéresserait de connaitre :
– part des bénéfices de la finance par rapport à la dette de l’état pendant les années fastes (mettons 2002-2008) ?
– quel serait l’impôt perçu si les revenus était réellement taxé à 80%, par ex au delà de 30 000€ net par famille et par mois(si le centile est au delà)
– quels serait le montant perçu si les revenus financiers étaient forfaitairement taxés à 50% ?
– quel serait l’impôt perçu si les entreprises du CAC40 étaient réellement imposées à 33% comme les autres entreprises
– quel serait l’impôt perçu sur une taux de 50 pour l’IS, au lieu de 33%
ps le déficit budgétaire en 2009 est autour de 125mds€,
Merci des réponses de ceux qui ont une idée 😉
Madame Lepage, au passage, quelle serait votre meilleure méthode de diffusion des idées de Paul Jorion au sein de la « classe politique », des médias et des cercles de pouvoir (ministères, cabinets, parlementaires, ….) vous qui devez avoir une certaine habitude !
Merci
« Nous vivons bien une lutte des classes et c’est d’ailleurs la mienne qui est en train de gagner »
Certes, nous avons perdu une bataille, mais ce n’est pas pour cela que nous avons perdu la guerre.
Le savoir, ce n’est pas eux qui le possèdent, c’est nous.
Apprenons à l’utiliser.
C’est bien à cela que sert ce blog et des milliers d’autres.
J’ai comme l’intuition qu’en créant internet, le pouvoir financier s’est tiré une balle dans le pied, l’avenir nous l’apprendra.
Pas forcement inverser le sens de la pyramide, juste l’aplatir, et jusqu’à une hauteur pas si élevée au dessus du plancher.
La centralisation, en particulier dans le contrôle de l’émission monétaire, le contrôle sur les mouvements suivants de l’argent ( et peu importe, banques centrales, banques commerciales ) ne peut avoir d’autre effet que de pervertir qui auraient un tel pouvoir. Et d’ailleurs c’est exactement ce qui s’est toujours passé. C’est balèze ce pouvoir, ne savez-vous pas ?
Une des failles pour reprendre la main étant, les banquiers, quels qu’ils soient, connaissent mieux et la méthode de gestion des flux, et, accessoirement, où ce qu’on a distraitement mis de côté avec les années écoulées à la vitesse d’intérêts, est enterré, mais tout prêt à être déterré.
C’est beau de dire ; il faut faire ceci, cela ! Et je dirais bien aussi, tout ce qui revient d’un paradis fiscal où règne l’opacité ne vaut plus rien, remise des compteurs à zéro pour ces origines ci, pour laisser une infime chance à des délégués élus, tirés au sort, ce que vous inventerez ! Quoique, pour la technique d’application qui colle au monde réel et actuel …. Voeu piètre, non ? Mais mieux que pieux …
@Corinne Lepage :
Vous parlez de « hold up du siècle » pour évoquer le jour où les Etats ont renfloué les banques sans regarder ce qu’il y’avait dans réellement sur les comptes, c’était à l’automne 2008. Pour le commun des mortels c’est comme si le tribunal de commerce en cas de cessation d’activité pour une entreprise, effaçait les dettes envers les ayants-droits d’un coup de baguette magique en prenant soin de piquer l’argent ailleurs, sans trop que cela se voit. Le problème avec ce hold-up est qu’il n’existe pas d’institution capable d’apprécier juridiquement ce crime contre les contribuables.
A l’échelle européenne, résorber une crise systémique du capital n’est pas encadrée par les lois. Toutes les décisions de renflouements se sont jouées dans des cabinets ministériels sans demander notre avis. Je crains que le seul moyen pacifique de protestation est de se détourner du vote sachant qu’à ma connaissance il n’existe pas de courant politique suffisamment audible pour souligner que nos dirigeants se sont rendu coupables de couardise, et d’un « laissez-faire » proprement consternant. La vraie décentralisation est peut-être une piste, ou peut-être un leurre si les bases juridiques encadrant nos relations avec nos élites ne prévoient pas les catastrophes récurrentes du Capital, et si l’envie de changer de paradigme n’est pas présent au sein du corps social …
Un peu en marge, mais intéressant tout de même, cet article du « Monde », signé G.Sideris, sur ce qui se joue en réalité, sous couvert de « crise de la Grèce »:
Au vu des commentaires de cet article du Monde, ce journal a beaucoup de lecteurs libéraux. S’ils sont représentatifs des Français, on court tout droit vers le XIXè siècle.
Chère Madame,
A quelques détails près, je suis d’accord avec votre constat global. Mais il faut aller jusqu’au bout de votre raisonnement: les banques internationales drainent les liquidités pour pouvoir mieux s’attaquer aux Etats et démontrer qu’elles disposent d’un pouvoir, non seulement financier, mais aussi politique. Tel est le sens des attaques en cours contre l’euro et l’UE, réputés constituer le maillon faible du système actuel. Ce qui est en jeu, c’est la survie même des Etats, qui n’en finissent pas d’être soumis à la férule des financiers. Il y a deux réponses possibles à cette prise de pouvoir effectif par le secteur financier. La première est la réponse conventionnelle qu’apporte le libéralisme: le laisser-faire, avec son cortège de destructions, de démantèlements des tissus économiques et sociaux. Une telle issue, compliquée par la véritable connivence entre certains gouvernements et les banques (voir à ce sujet l’indigne décision du gouvernement Sarkozy concernant la fourniture de gaz — et, potentiellement d’autres matières premières). Paul Jorion a mis en ligne hier soir des extraits du Journal Officiel qui en disent long sur cette connivence: http://www.pauljorion.com/blog/?p=7648.
Il faut donc, à titre de première priorité, non seulement réguler l’activité des banques, mais encore les mettre hors d’état de nuire. A cette fin, je n’entrevois pas de solution autre que celle que préconise Paul Jorion depuis longtemps: interdire la spéculation, à savoir les paris sur les fluctuations de prix des matières premières minières et agricoles, des monnaies, des instruments financiers ne participant pas au développement des économies, etc. Vaste programme, direz-vous, mais avons-nous le choix? Il s’agit en tout cas de porter cette revendication devant le parlement européen ainsi que devant les parlements nationaux, du moins dans un premier temps. Au-delà, il ne fait pas de doute à mes yeux qu’une très grande majorité des gouvernement de la planète (j’exclus les corrompus, hélas nombreux) serait favorable à une telle mesure s’ils avaient le pouvoir de la mettre en place.
Vous préconisez par ailleurs, dans la foulée d’Ariana Huffington aux Etats-Unis, un retour aux fondamentaux: les banques régionales et locales sans lien avec les grands groupes spéculateurs doivent et peuvent se consacrer au financement de l’activité économique productive (production « écologique » incluse) au niveau local. Comme vous le savez, il existe aux USA toute une série de banques régionales ayant précisément cette vocation. Le problème est celui du capital dont elles disposent, ou plutôt dont elles ne disposent PAS, ce qui limite sérieusement leur impact. Cette question est posée de façon très aiguë aux Etats-Unis, et davantage encore en France, où un authentique réseau de banques locales et régionales n’existe pas, ou à peine (nous sommes au courant de vos efforts louables en faveur de la Nef en région lyonnaise). Il faut donc le créer. Mais avec quels moyens? Paul a précisé avec justesse que le capital nécessaire à l’essor d’une telle économie rationnelle est de l’argent que l’ON N’A PAS. Je voudrais bien devenir sociétaire d’une banque mutualiste locale afin de lui permettre d’exercer cette fonction cruciale, mais je ne détiens pas de ressources suffisantes. Il en va assurément de même pour les milliers de gens qui seraient prêts à se lancer dans une telle aventure. Il faut donc, à mon sens, que les moyens de l’Etat (et, éventuellement, des collectivités locales et régionales), puissent être mis à contribution pour doter d’éventuelles banques nouvelless des capitaux susceptibles de contribuer de façon notable à l’effort de reconstruction et de création d’emplois. Or, c’est bien là que le bât blesse. Imagine-t-on un instant que le gouvernement français actuel, inversant sa politique d’asservissement délibéré aux banques internationales prédatrices, puisse se rallier à une telle proposition? Au niveau national et local, nous rétorquerait-il, le déficit budgétaire est tel que la mesure envisagée n’est pas « réaliste ».
Il est évident qu’avec une politique fiscale différente, des fonds pourraient être dégagés pour fonder un système bancaire rationnel et socialement utile. Mais, là aussi, sur qui peut-on compter pour prendre la direction d’un mouvement social puissant et capable d’imposer une telle solution? Le problème est donc fondamentalement politique.
Dans le cadre d’une campagne résolue d’opposition aux menées du gouvernement français actuel, je propose donc les solutions programmatiques radicales suivantes:
1) Démantèlement des banques internationales françaises et étrangère présentes sur notre sol. Séparation stricte entre banques de dépôt et banques « d’investissement ». Il va de soi que ces dernières ne pourraient en aucun cas bénéficier de l’assistance de l’Etat. Les premières, au contraire, pourraient à la rigueur — une fois purgées des actifs toxiques qu’elles détiennent encore — être au moins partiellement recapitalisées par l’Etat. Leur fonction serait strictement limitée au financement des crédits aux entreprises et aux particuliers.
2) Le réseau de banques locales et/ou régionales mutualistes devrait être conçu et développé sur les mêmes bases. Leur capitalisation ne dépendrait pas uniquement des apports des particuliers, malheureusement insuffisants, mais aussi de subventions de l’Etat. Les modalités de cette intervention de l’Etat devraient stipuler que son seul rôle consiste à assurer la bonne gestion de ces banques, l’apport en capital relevant exclusivement de l’intérêt public. La fiscalité nécessaire à cette solution supposerait une profonde transformation de la législation fiscale.
Si l’on ajoute à ces deux points programmatiques la condition sine qua non d’une interdiction des paris financiers sur les fluctuations de prix (laquelle irait de pair avec le démantèlement des grandes banques existantes indiqué ci-dessus), on aboutit, chère Madame, à une véritable révolution de l’économie telle qu’elle est aujourd’hui organisée. Etes-vous prête à aller jusque là? Le moment me paraît venu de prendre le taureau par les cornes et, par conséquent, de dissiper toutes illusions concernant le succès d’une quelconque alternative. Comment, en effet, imaginer qu’une politique de développement local pourrait être menée parallèlement à une politique nationale, qui elle, en constituerait l’opposé. Tels sont, à mon sens, les seuls termes de l’alternative.
Cordialement, J.
Une pétition déjà signalée par « toute neuve » pétition électronique et courrier type à envoyer à nos chers élus sur le non paiement des intérêts (l’état se prêtant à lui même)
http://fr.public-debt.org/
Un rassemblement prévu le Samedi 27 mars devant les préfectures pour dire non a la politique suivie par Sarkosy. http://www.no-sarkozy-day.fr/
Le citoyen doit se bouger, sinon………….merci Mne Lepage pour vos actions antérieures qui étaient loin d’être gagnées et pourtant, comme quoi avec de la volonté!!!!!!!!!!!!
Et tous dans la rue le 27 Mars, qu’il vente ou qu’il neige DEHORS.
@ Corinne Le Page
Pourquoi ne pas créer des Comités Locaux d’Information sur les Nouveaux Moyens de Financement et de Production (CLINMFP)
Un autre nom pourrait être trouvé.
Objectifs:
– Informer la population sur ce qui se passe.
– Essayer d’amener les politiques à se positionner sur la gravité du problème et les moyens à mettre en oeuvre.
– Etudier les besoins en financement de l’activité économique par micro région.
– Etudier et mettre en place des circuits de collecte del’épargne Des structures alternatives existent déjà.
– Organiser le tarissement des circuits traditionnels.
Moyens
S’organiser en micro région ou bassin économique
Partir des 60 000 lecteurs réguliers du Blog de Paul Jorion
S’organiser en Comités locaux d’information – Dépot de statut associatif
Choisir les axes d’intervention
Contacter les chefs d’entreprise et les amener à témoigner.
Elire un front office pour les interventions publiques
Organiser des réunions d’information
Mettre en place les structures de collecte et de financement
Profiter des réunions publiques pour élargir le mouvement et aider les personnes qui souhaitent quitter leurs banques à le faire.
J’arrête là, ce n’est qu’une ébauche mal ficelée.
Il n’y a pas d’autres alternatives: s’organiser ou se faire tondre tout en lisant le blog de Paul.
Merci à Corinne Le Page d’oser dire ce que tout homme politique de gauche ou de droite aurait
du exprimer publiquement depuis plusieurs mois. Leur silence est assourdissant…
Une « situation anxiogène »…?
C’est un bon indicateur, néanmoins.
J’espère que la dimension électoraliste de ce texte à l’amorce de la campagne des régionales n’aura pas échappé aux lecteurs. Néanmoins, en évoquant la décentralisation, peut-on porter au crédit de Madame Lepage d’aborder un authentique sujet de politique régionale, ce qui est pour ainsi dire déjà une performance en soi.
Mais par ailleurs, il aurait été heureux qu’elle détaille clairement la corrélation entre ce thème de la décentralisation et l’hypothétique résolution de la crise sur laquelle semble reposer sa réflexion.
« il est donc impératif de trouver de nouvelles méthodes pour produire et financer qui reposent sur le bottom-up et la décentralisation, sur les mécanismes coopératifs et mutualistes. »
« Le thème de la décentralisation est fondamental car il permet d’inverser le sens de la pyramide et de se réapproprier sa vie et ses choix pour sortir de la torpeur dans laquelle la situation anxiogène dans laquelle nous vivons, nous plonge. »
En l’occurrence, ces deux phrases me paraissent nettement insuffisantes pour étayer le point de vue défendu. Cf. mon commentaire précédent .
Dans le contexte du billet, je n’avais pas tiqué sur le mot « décentralisation ». Il m’avait échappé. Effectivement, le vocable est loin d’être innocent et fait écho, autant à la destruction voulue de la « nation », qu’à l’émiettement lui aussi, voulu, dans les multiples et illisibles pouvoirs locaux:
Vive la politique de la couleur des bacs à fleurs et des petites compromissions à 1500 euros/mois la scéance en commission d’attribution des budgets peinture !!!
J’approuve tout a fait votre intervention, on est dans l’incatation sans qu’une propsition etayee sois exposee.
C’est le meme principe que la proposition que l’on nous fait pour l’europe: Ca vas mal mais ca iras mieux si vous votre pour plus d’europe, sans nous dire ce qu’on en feras.
Mais je lui fait credit, donc qu’elle nous explique avec force detail sa proposition.
Madame, comment pouvez vous penser que le système politique actuel et ses acteurs peuvent être dissociés des auteurs du phénomènes d’emballement des profits des banques et de la dérégulation générale, dont l’effet est la spoliation des citoyens?
Il n’est absolument pas question de faire confiance à l’ensemble de ces acteurs, de gauche ou de droite qui ont failli (extrêmes compris). Dans l’Ouest, la soi-disant décentralisation n’a servie qu’à reproduire à l’échelon local des phénomènes « macros » du niveau national. Jacques Auxiette, pour la Région Pays de la Loire, devant un endettement trop important, a fait appel à l’épargne de ses électeurs pour que « ses » projets, dont un certain nombre sont relayés par des campagnes d’affichage à sa gloire, puissent être financés. Evidemment, tout cela après les avoir soigneusement tondu par une imposition dont l’augmentation est exponentielle.
En Région Bretagne, c’est le retour des féodalités avec à sa tête, le Duc de Lorient qui a pris la suite du Duc de Rohan. Comme ce qui se passe au niveau national, si vous n’appartenez pas au cercle, si vous ne faites pas allégeance, si vous n’appartenez pas à telle ou telle société « discrète » vous n’entrez pas dans le jeu.
Plaise au destin que ce type de système politico-financier implose, même si il doit le faire dans la douleur et les larmes. Que ceux qui le maintiennent et le replâtrent en permanence, en arguant qu’il est réformable, disparaissent.
J’habite Saint-Nazaire, ville où des gens, venus au début du siècle de tous les coins de France pour travailler dans l’acier et la navale, devant l’inorganisation générale et l’incurie de l’Etat, ont créé des bourses du Travail et des mutuelles auto-gérées. Ils se sont simplement pris en main sans rien attendre ni des puissants ni des politiques. Leurs écrits témoignent qu’ils n’en attendaient rien.
En Loire-Atlantique le mouvement rural des paysans travailleurs a abouti à un nombre croissant de petites exploitations de production et de transformation de produits agricoles, sous toutes formes juridiques. Elles trouvent facilement leurs clients soit sur place soi sur les marchés des métropoles voisines. Pas besoin de banques, pas besoin de chambres d’agricultures, pas besoin de comptables de la FNSEA, pas besoin d’inspecteurs des travaux finis. Moralité, leurs produits, bien que naturels voire bio, sont moins chers que chez Leclerc. Bien sur, ils ne peuvent prétendre à la richesse des gros cochonniers des côtes d’Armor, grands générateurs d’algues vertes, mais dont le revenu net moyen sur dix ans est égal aux subventions et primes touchées
Que l’Etat rentre chez lui, à Neuilly, qu’il s’occupe des grandes tâches régalienne et du quartier des futures ruines de la Défense, qu’il dissolve régions et départements, grands générateurs de cocktails (je connais, je travaille dans le milieu) et de copains, mais dont l’efficacité réside surtout dans une dépense publique effectuée le coeur léger.
A part ça, je suis également un déçu du MODEM! Bon combat, mais ne vous faites pas d’illusion!
Rien a ajouter sur les derives constatees du feodalisme, pardon de la decentralisation.
On devrait encadrer votre message, quel scud !
Effectivement les bretons ont maintes fois montré qu’une action locale sensée pouvait avoir raison d’une direction nationale chancelante. Les actions locales sont une bonne solution, elles émanent d’une responsabilités individuelles.
Pour Paul, c’est bien parce que nous ferons chacun un chemin que l’action collective non confuse coulera de source.
Je ne doute pas des bonnes intentions de madame Corinne Lepage, mais restera à expliquer ce que ferait cette estimable personne dans le cadre d’un parti politique nettement orienté à droite, comme si personne ne savait ce que signifient les mots « gauche » et « droite ». Passons sur l’étrangeté rester courtois…
Le bottom-up coopératifs et mutualistes, ça porte un nom bien connu. C’est l’anarchisme. Typiquement, les entreprises SCOP, qui, même si le mouvement est sous contrôle, en sont l’essence pure.
Quand au débat sur les banques, tout le monde en est d’accord: Il faut les museler d’urgence. Difficile d’avoir un « débat » dans ces conditions.
Si vous voulez un vrai débat, pourquoi ne pas débattre du plafonnement des fortunes personnelles, en prenant pour base la formule incomplète et déficiente de P.J. 😉 Proudhon, « La propièté, c’est le vol » ? Je propose de lui substituer « Les droits de propriétés d’un individu ne doivent jamais atteindre le seuil à partir duquel cet individu est en mesure de nuire à autrui ». Proposition difficilement de droite, j’en conviens.
Scop et anarchie, expliquez-moi SVP, mes neurones beuguent, merci.
Oh, s’il faut refaire l’histoire des coopératives ouvrières depuis la naissance de l’anarchisme, je cède la place à Google. 🙁
Merci à Madame Corinne Le Page.
Bonjour,
Il y a une solution assez simple pour permettre au peuple français de se réapproprier leur revenu hors du cadre léonien des banques commerciales: Il existe une banque qui se s’appelle Banque de France, la bien nommé. Cette banque, notre banque au fait, n’a pas vocation à gérer les comptes de particuliers. Il suffirait que cette Banque de France cré une branche que l’on pourrait nommer « Banque de la France » par exemple, ayant pour mission de prendre TOUS les comptes des particuliers qui le souhaitent, du rsiste, chômeur (qui je vous le rappelle sont les dindons de la farce, et n’ont même pas le droit d’avoir un compte parfois) aux plus aisé des français. Il ne sagit pas de nationaliser les banques commerciales, laissons les se débrouiller, mais de proposer une alternative citoyenne au problème banquaire. Et les crédits en cours me direz vous? Je pense qu’après avoir été caution financière des erreurs du secteur commerciales, nous sommes en droit d’exiger que notre argent, et nos crédits, aillent dans une même entité commune et républicaine. De plus, la « Banque de le France », sera aux yeux de l’étranger une garantie bien plus solide qu’actuellement: notre patrimoine, nos économies, nos salaires, font de nous une des nations les plus riches du monde. Une campagne d’information, via pub et médias, et je vous garantie qu’un grand nombre d’entre nous verrait d’un bon oeil de mettre à l’abri de la voracité le fruit de leur travail dans une simple banque de dépôt comme elle n’auraient jamais du cesser d’être. La « Banque de la France », pensez-y, ne remplacera pas les anciennes banques, elle proposera juste une gestion de bon père de famille, une alternative comme une autre, point final. C’est une décision politique pouvant réellement changer le quotidien, une aventure de la démocratie française qui fera certainement des émules ailleurs. Laissons les jouer au casino, et occupons nous des choses sérieuses.
C’était encore il y a peu le rôle de la Poste. Avant qu’elle soit privatisée et vende de l’assurance…
Pour faire court cqfd, il ne reste qu’a diffuser le message, pour que la majorité des citoyens et des décideurs commencent à enrayer le processus. Celà va surement prendre un certains temps mais il ne faut pas désespérer.
Les ouvriers qui ne sont pas payés cessent en général de travailler.
rien ne nous oblige à laisser notre argent dans les banques.
de même qu’apparemment il est devenu idiot de taxer les investissement, les politiques peuvent décréter une taxe sur les emprunts non affectés à des projets concrêts.
Je vous emprunte un million pour spéculer sur les matières premières, d’accord mais vous consigner 5% pour le fisc.
Il n’y a pas de raison que le brassage d’argent ne soit pas taxé on taxe bien désormais le brassage d’air.
En tout cas bon courage, mais les campagnes électorales sont là pour çà, éveiller les citoyens, rappeler les politiciens à leur devoir, et envoyer les pirates se balancer en haut du grand mat.
Les bons comptes font les bons amis, alors envoyer l’addition.
Merci Ami de Saint Naz !
Ne pas se laisser embrigader c est vraiment la contre-mesure numero 1.
Ne pas se laisser embrigader, c est d’ abord refuser le collage d’ étiquette plus ou moins
subtil qu on vient de vous infliger (voir commentaire de Betov).
Non vous n êtes pas de gauche, non vous n êtes pas de droite, vous essayez d’ être libre, c est tout.
L argent spéculatif n a pas cette odeur caractéristique, de la sueur due a l effort, du au travail,
Continuer a accepter cet argent de l effort tout en refusant l autre en excès est possible, sans monnaie fondante,
ou autre machin centralisateur facile a faire dérailler : c ‘est dire : « vous pouvez me donner un million, mais je ne peux vous vendre que 4 croissants au beurre ».
Revenir aux fondamentaux, c est vivre plus localement, plus simplement, plus directement, afin de les obliger
a venir vous prendre ce qui vous reste…Mais vous ne serez pas seul a ce moment là, il faudra qu ils soient nombreux eux aussi.
va pour les 4 croissants, je prend, gardez le million, j’suis généreux mais poli, Merci.
Me concernant, la remarque classificatoire tombe vraiment à plat, puisque je propose quelque chose qui est tellement hors cadre que cela n’intéresse personne (ou presque):
Le musellement de la dominance sociale.
Ceci étant dit, si quelqu’un peut m’expliquer en quoi faire partie d’un parti ouvertement de droite, est « essayer d’ être libre »… je suis preneur.
« … restent les citoyens qui, après avoir assisté au hold-up du siècle… »
Vous voulez sans doute parler du traité de Lisbonne: chassé par la porte, il revient par effraction par la fenêtre.
Tant que l’on n’aura pas compris que le contrat social est définitivement rompu entre citoyens et politiques, il sera impossible de développer de nouvelles organisations viables.
Paradoxalement, vouloir insérer aujourd’hui du politique, est un moyen certain pour faire empirer les choses.
Dû aux récupérations de tout poil, à la distorsion des mots, aux connivences généralisées, au déni de réalité qui représentent le chemin le plus sûr pour aboutir a un extrémisme de droite.
Qui aujourd’hui parle du chômage, problème qui concentre toutes les plaies de l’humanité, autrement qu’en terme technocratique ou compassionnel alors qu’il faudrait en parler en terme de droit.
La société est délabrée, la perte de confiance est généralisée, le discours orwellien est le discours dominant, internet nous en protège partiellement.
Dans une société où l’on ne parle plus de programme, mais d’offre politique, pensez vous que les problèmes puissent être abordés puis résolus de la meilleure manière?
Dans ce contexte, il me semble que seule l’initiative citoyenne représente le moyen qui permettra, en dehors de toute immixtion du personnel politique, d’aboutir à un possible renouveau.
Nous en avons les moyens: intellectuels et organisationnels.
Nous ne sommes pas dans la « torpeur », mais dans la réflexion et l’expérimentation active.
Mme Lepage est indéniablement singulière.
Je regrette qu’elle ait quitté le barreau.
En plaidant dans le procès de l’Erika, elle a servi de façon extraordinairement efficace et créatrice des idées utiles.
Infiniment plus qu’elle ne le fera jamais dans sa « carrière » de femme politique.
« Dans ce contexte, il me semble que seule l’initiative citoyenne représente le moyen qui permettra, en dehors de toute immixtion du personnel politique, d’aboutir à un possible renouveau.
Nous en avons les moyens: intellectuels et organisationnels.
Nous ne sommes pas dans la « torpeur », mais dans la réflexion et l’expérimentation active »
Tout à fait d’accord, d’autres y arrivent avec beaucoup moins de moyens que nous
http://iupe.files.wordpress.com/2009/08/banco-palmas_dani.pdf
D’une part les banques paupérisent les populations les plus faibles en les surendettant à outrance avec des taux de crédit type crédit permanent à 15% 20% lorsqu’elles empruntent à la BCE à 1% encaissant ainsi une marge de 1500 à 2000%, et le flot des surendettés ne cessent de grossir et le pouvoir ne fait rien pour endiguer cette trappe à misère, on le comprend un marché aussi juteux pour les amis ne saurait ce tarir, marché d’autant plus mirifique qu’il s’accroît avec les commissions d’anomalies prolifiques. D’autre part, ces banques apatrides jouent avec les torrents de monnaie prêtés par les Banques centrales, contre les états les plus faibles et sans que le pouvoir européen ne réagisse autrement qu’en stigmatisant les pays pauvres : si ils sont pauvres c’est qu’ils l’ont voulu est la doctrine en filigrane. Faire plus d’argent avec les membres les plus pauvres des strates de la planète, il fallait l’inventer !
Une seule solution : nationaliser les plus grandes banques pour les neutraliser et réfléchir, elles doivent être au service du pays tout en étant rémunérées correctement, c’est tout. En d’autres termes le mauvais génie doit rentrer dans la lampe.
Mme Lepage, j’ai plutôt de la sympathie pour vos écrits mais j’attends que vous vous exprimiez de façon approfondi sur ce point dans les émissions télévisées. Si cela est fait merci de nous indiquer les émissions concernées.
Enfin sur le texte merci d’éviter les anglicismes, je ne sais ce qu’est le Bottom-up, la langue française est suffisamment riche pour trouver le terme adéquat ; ne compliquons pas un débat déjà complexe. Merci
Bonjour Madame,
La seule décentralisation ne me semble pas être une solution de nature à faire disparaître les problèmes actuels mais plutôt à en ajouter d’autres du style « balkanisation » : certaines régions auront la joie de retourner à l’âge tribal tandis que d’autres, plus en pointe, se verront attribuer un statut à la « Hanséatique ».
Bref, supprimer tous les avantages de la centralisation en lui adjoignant les inconvénients de l’indépendance régionale : autrement dit, un véritable cumul des inconvénients des deux systèmes.
Continuons à réfléchir…
Cordialement,
Madame Lepage ,
Vous êtes au Modem, désolé, mais votre ambitieux « présidentiable » François Bayrou est le symbole même de la vieille pensée tout Etat à la botte du dictate Bruxellois lui-même au service du Grand Capital de la Finance …. Alors ne me parlez pas de décentralisation.
Le MODEM terminé pour moi
« Être citoyen, ce n’est pas vivre en société, c’est changer la société. » Augusto Boal
Une ancienne émission C dans l’air sur la démocratie participative, les jurys citoyens…:
http://www.dailymotion.com/video/xkv2t_c-dans-lair-les-jurys-de-segolene_news
Mme Lepage une requète :
Vous êtes passé chez J J Bourdin, un petit coup de fil à RMC, pour que Mr Jorion y developpe sa vision et la vulgarise serait bienvenue.
Merci d’avance. (Le matin son émission est très écoutée )
Très très très BONNE remarque, enzobreisz.
En effet, nous en sommes là.
Bonjour madame Lepage.
En lisant votre billet les lecteurs de ce blog comprendront la bonne volonté dont vous faites preuve.
Les quelques écueils de syntaxe et de ponctuation passés, nous lisons un texte oecuménique qui plaît aux oreilles, mais qui ressemble encore à tout ce qui peut s’écrire depuis des mois sur la situation économique et politique actuelle.
Des textes comme celui-ci nous pouvons en lire chaque jour dans n’importe quel journal, de Libération au Figaro, en passant par La Tribune et Marianne. Des démonstrations comme celle-ci, nous en lisons chaque jour sous la plume de nos chers maîtres-à-bien-penser qui ont pour nom July, Duhamel, Attali, Minc, Colombani, (la liste est trop longue)… Plenel, Sollers ou même BHL (et oui! Il a AUSSI un avis sur l’économie!).
Chaque jour, sur toutes les radios nous entendons des grands « débats » qui reprennent vos mots. Ces grands débats dont J.F. Kahn avait fait le portrait en 2002 (mais auxquels il ne refusait pas de participer!):
« Une minute pour la thèse, dix secondes pour l’antithèse. A ma droite un bigorneau, à ma gauche une douzaine d’huîtres, ou le contraire, c’est équilibré! (…) Façon Duhamel-Ockrent: le pluralisme sans rivages qui va jusqu’à la confrontation du melon et de la pastèque, du social libéral et du libéral social, du gaullisme en peau de lapin et du socialisme en papier mâché. (…) Duels au sommet dont Homère lui-même n’aurait jamais osé imaginer la furieuse grandeur: Georges-Marc Bénamou contre Alain Genestar, Serge July contre Philippe Alexandre, escalope milanaise contre escalope viennoise, Roux contre Combaluzier, Alain Touraine contre Michel Wievorka. (…) Les Français politiquement corrects parlent aux Français idéologiquement corrects! »
Même si le procédé est grossier, j’ai envie de reprendre vos mots à la volée:
« revenir aux fondamentaux », « sociétés civiles », « les réformes en profondeur », « changer les règles du jeu », « nouvelle régulation », « encadrer », « réglementer voire interdire », « l’orientation très libérale actuelle », « citoyens », « montée du chômage », « charge des dettes », « trouver de nouvelles méthodes », « le bottom-up et la décentralisation », « coopératifs et mutualistes », « décentralisation », « inverser le sens de la pyramide », « sortir de la torpeur ».
« sortir de la torpeur »
« sortir de la torpeur »…
Je reconnais votre bonne volonté mais elle ne suffit plus.
Vous vivez sûrement depuis trop longtemps dans le monde politique pour ne plus reconnaître que votre billet, que vous croyez au vitriol, n’est qu’une berceuse lénifiante.
Je sais qu’il plaira à quelques uns d’entre nous, qui ont à ce point perdu le sens commun qu’ils ont cru voir il y a trois jours Paul Jorion dans les habits du guérilleros combattant lors d’un débat avec monsieur Woerth.
Nous sommes sûrement nombreux, sur ce blog et ailleurs, dans les bistrots de campagne ou dans les vestiaires des usines, à en avoir assez de tous ces mots.
(Et dire qu’ils vont tourner en boucle dans les prochaines semaines dans la bouche des politiques, en lice pour la course en sac des régionales!)
Vous pensez que le « débat sur les banques (…) devrait continuer ». Rassurez-vous il continue, il continue. Pendant la catastrophe le débat continue.
Lors de l’émission où il se trouvait face à Woerth, Jorion a rappelé que l’empire Ottoman a pu se rendre maître de l’empire Bysantin car ce dernier, alors que le danger était à ses portes, était occupé gravement à des querelles théologiques.
Si monsieur Jorion évoque cela, c’est très certainement pour conjurer la crainte d’être amené lui aussi, au travers de toutes ses interventions, et comme vous le faite vous-même, à discuter du « sexe des anges ».
Comme des millions de personnes je suis désabusé au sens premier du terme. Comme des millions de personnes, lassé de faire partie de la chair à canon « citoyenne », je ne vote plus. Le Pen ou Arthaud ne me font pas peur, c’est dire qu’entre Sarkozy, Bayrou ou Aubry je laisse mes chers concitoyens faire le choix qui les amuse.
Je vis dans le simple espoir qu’après l’orage, lorsque les gens qui gèrent nos existences et ceux qui débattent auront fini leurs affaires, qu’ils auront « moralisé », « réformé », « régulé », « décentralisé » ou fait tout ce que bon leur semble -et si entre temps ils ne nous ont pas fabriqué une guerre civile-, il restera un petit coin pour vivre peinard.
Bonne année et bon débat.
He be, c’est envoye, et avec style en plus.
Il faut revenir jean luc, c’est salvateur!
A Jean-luc,
Bravo pour ce post dans lequel je me retrouve.
Corinne Lepage recherche en vain un espace politique durable qui lui échappe.
Néanmoins certaines actions ponctuelles sont à saluer: erika , lutte contre desprojets d’aéroports inutiles….
Cela a été une grave erreur à mon sens de la retrouver auprès d’un François Bayrou trop (mauvais) calculateur.
J’aurais aimé qu’elle soit moins Parisienne et plus Jorion.
Vivre peignard, je ne veux que cela.
Merci aux banquiers de nous laisser cet espace.
Jean-luc
Le fond et la forme.
Superbe.
Mais comment radicaliser une véritable action en « sautant » les partis, c’est à dire en évinçant les politicards actuels, qui , Woerth en témoigne, n’agissent que pour conserver le pouvoir?
Malgré une présence médiatique en forte progression, Paul sera-t-il entendu à temps pour que des actes politiques efficaces retournent l’histoire AVANT effusions,
Il manque un « pétard » dans le paysage, çà traine, et les élections régionales vont nous faire perdre un temps fou pour l’action….
@ Jean-Luc
Tout à fait en phase avec ce billet. Mais n’oublions pas que comme cela s’est toujours passé, ces gens et cette logomachie ne seront bientôt qu’un mauvais souvenir. Sachons empêcher leurs futurs émules de nous nuire!
Bitter much?
Il reste apparemment à Mme Lepage assez d’enthousiasme pour ambitionner pour elle et pour les autres plus qu’ « un petit coin pour vivre peinard ». Merci donc à elle, en attendant vos propositions constructives.
Jean-luc, et où placez vous votre propre action, à vous ?
Une fois que l’on a dit le simplissiste « tous pourris », on fait quoi ?
Jean-Luc, comme c’est bizarre, j’ai ouï ce soir avec grand intérêt un autre Jean-Luc, Mélenchon, au Grand Jury de RTL.
On peut être pour ou contre mais au moins il est à mille lieux de la langue de bois, clair et net avec des arguments convaincants & innovants.
Place à la créativité et retour à la primauté de l’Etat plutôt qu’aux visées lucratives et à court terme du privé.
Bravo Jean-Luc, tu devrais pouvoir mieux t’entendre avec Mme Lepage qu’avec Olivier.
N’ayant pas espéré une réponse de madame Lepage, bien que j’eusse aimé cela, j’ai la surprise bien plus grande de me découvrir sept interlocuteurs.
(Comme dans une discussion ouverte je vais m’adresser à tous, par la force des choses)
Quelques mots échangés avec AntoineY sur un autre fil de discussion (l’émission « Ce soir ou jamais »), où ce dernier à pris le temps de m’expliquer sa manière de lire la politique, m’ont convaincu que nous sommes de plus en plus nombreux à inscrire nos réflexions hors du champ politique imposé.
Cet oecuménisme, s’il est une condition nécessaire pour commencer à penser librement, ne suffit pas, c’est certain.
C’est sûrement pour cette raison que vous me posez ces questions: « comment sauter les partis? » et « où placez-vous votre action? ». C’est pour ça aussi le: « …en attendant vos propositions ».
Je n’ai aucune réponses. Voilà, c’est dit.
Je ne snobe pas ces questions. Bien sûr, en me pressant un peu les neurones, et en passant quelque temps sur le clavier, je dois bien trouver des réponses. J’ai décidé de ne pas faire cet effort pour l’instant. Je veux rester sur ma colère.
Cette colère est née de la fatigue qui me vient lorsque je lis le billet de Corinne Lepage, en regard de la somme de réflexions et de propositions que beaucoup de personnes échangent ici quotidiennement. Rien contre elle, ses engagements et ces combats. Je sais en outre apprécier la décision de Paul Jorion de l’inviter à s’exprimer ici.
Je voulais lui faire comprendre que lorsqu’on a écrit un tel billet, on a rien écrit.
Bien sûr, pour des lecteurs habitués à des pensées simplistes, pour des électeurs formatés, les mots qu’elle emploie sont une douce musique, elle sait jouer de la gamme.
Quelle idée se fait-elle des lecteurs de ce blog pour leur servir des phrases que l’on pourrait trouver indifféremment dans la bouche de Ségolène Royal ou d’Henri Guaino? Accordons lui sa petite singularité lorsqu’en conclusion elle parle de « décentralisation ». Royal aurait dit « démocratie participative » et Guaino « modernisation ». Quelle différence? Où est le début d’action qui pourrait amener le début d’un changement? Lorsque Corinne Lepage sera monté sur un tonneau, aura déchiré son corsage en hurlant « Liberté! Egalité! Fraternité! », est-ce qu’on aura le début d’une solution?
Quand on a écrit un tel billet on a rien écrit, tant qu’on a pas mis des noms sur les « on ». C’est là où commence le courage politique. Et ces noms ne sont pas les noms habituels, ceux qui font partie du cirque politique. Il n’y a besoin d’aucun courage pour désigner le chef du parti politique d’en face, même si une bonne fortune l’a fait président de la République. Il faut beaucoup plus de courage pour désigner ceux qui, réellement, ont le pouvoir. C’est là où il y a des coups à prendre, c’est là que le combat est dangereux. Et c’est là seulement ou il est utile.
Il ne faut plus jamais nous laisser bercer de mots. Nous le savons tous ici. Il suffit pour s’en convaincre de lire les commentaires qui pointent les roueries langagières d’un ministre face à Jorion. Pourquoi accepterions-nous que quelqu’un vienne ici même nous servir cette soupe tiède?
Ne pas se laisser bercer de mots ni de postures. On parle de Mélenchon (l’autre Jean-Luc). Il a une posture naturelle que nous n’avions plus l’habitude de voir, et qui fait plaisir dans nos temps mous. L’arrivée d’un tribun réveille un peu le paysage. Certains retrouvent en lui le verbe tranchant du Général, pour d’autres il fait renaître le souvenir ému d’un Georges Marchais des meilleurs jours, ou d’un Le Pen au mieux de sa forme. Face aux postures aussi, il faut continuer à avoir la méfiance paysanne.
Mélenchon aura t-il le courage de mettre des noms sur les « on »? Et si oui, subira-t-il le même sort que Georges Marchais ou Le Pen? Voilà des questions qui désigne l’enjeu d’une bataille. Plus question du « sexe des anges », nous sommes sortis de Constantinople, et ça commence à sentir la poudre.
Le billet de Corinne Lepage est écrit à l’encre sympathique. Mais c’est notre sympathie que ce texte réclame. La sympathie du fermier que le vendeur d’encyclopédie médicale payable à tempérament est venu démarcher avec finesse.
Pour ce qui est des mots eux-même, lisez-les, relisez-les. Au contraire de l’encre sympathique, qui fait apparaître les mots doucement à la chaleur de la flamme, les siens s’estompent à chaque nouvelle lecture.
Et quand il auront totalement disparu, il restera notre colère.
Très bon jean luc
Et pendant ce temps là ils vendent les actifs de l’Etat accumulent les dettes et nous payons la facture.
@Jean-Luc
« Dans le vestiaire des usines » vous n’y avez sans doute jamais été, le débat porte sur le dernier résultat de l’OM, du PSG ou l’arrivée du dernier tercé.Si la politique ne vous intéresse plus, il y a bien longtemps qu’on s’en désintéresse « dans les vestiaires des usines » et bien longtemps qu’on a abandonné ses droits de citoyen ou qu’on les confie à le Pen.
A défaut des rumeurs de bistrot on écoute parfois Bourdin avec les « Beauf » de la même espèce et on applaudit le populisme qui passe pour du bon sens.
C’est cela le désamour de la politique dans les classes populaires.
(J’ai travaillé en équipe et fréquenté les vestiaires du matin et du soir)
@Bernard.Z
Si vous saviez à quel point je suis d’accord avec vous.
Je vous crois, quant à votre connaissance du milieu ouvrier. Il suffit de vous lire, vous avez fait les mêmes constatations que moi: foot, loto, tiercé, et désintérêt de la politique.
C’est dans les conclusions que nous divergeons un peu.
Lorsque vous dites que les classes populaires applaudissent au populisme qui passe pour du bon sens, je dirai qu’elles applaudissent au bon sens, qui passe pour du populisme.
Ne parlons pas du populisme, que Jorion a traité dernièrement, et dont le sujet à entraîné de nombreux commentaires.
Parlons du bon sens.
J’ai été troublé d’entendre, dimanche en huit sur France-Info lors de sa chronique dominicale, Michel Serres s’en prendre au bon sens. Sans même essayer en fin de chronique de lui trouver quelques vertus, il s’est employé à démontrer que le bon sens avait toujours été contre la vérité. Le bon sens voulait que la Terre soit plate, que le soleil lui tourne autour; le bon sens veut que nous ayons cinq doigts à la main, etc. La vérité est que la Terre est ronde, qu’elle tourne autour du soleil, et qu’en mode binaire nous avons 0, 1, 0, 1, … doigts à chaque main.
Je ne soupçonne Michel Serres d’aucune arrières pensées. Cependant il est vrai qu’il fait partie des modernes, de ceux qui mettent en équations le monde moderne tel qu’il est. C’est d’ailleurs ce qu’on lui demande sur France-Info, qui, comme toutes les chaînes du groupe Radio-France, est un porte-voix du modernisme modernant. Il met son jésuitisme au service du moderne, car c’est le moderne qui paie aujourd’hui. Pourquoi pas.
J’ai donc été troublé, mais pas tant que ça.
Les attaques contre le bon sens résultent d’une logique implacable. Paul Jorion parlerait d’une logique sans dessein, pour éloigner tout de suite toute idée de volonté délibérée du système (toute idée de complot).
Michel Serres a raison de rappeler que les penseurs des Lumières ont écrit souvent contre le bon sens, et il le fallait. Le bon sens n’est pas la seule vérité. Cependant le bébé a été jeté avec l’eau du bain lorsque les penseurs libéraux, puis les penseurs du libéralisme, ont considéré que la religion du Progrès, progrès social et économique, devrait à tout jamais lutter contre le bon sens, synonyme d’obscurantisme régressif, jusqu’à son éradication.
Heureusement le bon sens a de la ressource. Tapi dans des recoins caché, à l’abris du moderne, il entretient la petite flamme de l’humanité.
Voilà ce que Michel Serres a oublié de dire en fin de chronique: le bon sens, c’est aussi de l’humanité. De l’humanité complexe, avec ses erreurs et ses vérités.
Le libéralisme économique a besoin de faire oublier les vérités humaines (que le don et la charité existent, ainsi que le pardon et la pitié, que l’homme n’est pas un loup pour l’homme, etc.), il a besoin de nous persuader que l’homme est un être fait de ses seuls intérêts privés, et qu’il n’existe pas de morale commune. La somme des intérêts privés devant nous amener au Nirvana d’une société idéale.
C’est ce bon sens (common sense en anglais) que George Orwell a étudié longuement. Il en a déduit son concept de « Common decency », qui était pour lui une manière d’approcher la condition de coexistence des hommes.
Cette common decency est très souvent pratiqué sans le savoir par les milieux populaires. Les milieux populaires sont les premières victimes du libéralisme économique. Si ils avaient les mots pour le dire, ils nous raconteraient combien ce libéralisme économique, cette somme des intérêts privés, entraîne la guerre de tous contre tous.
Comment se fait-il que ses populations, qui sont envoyées en premières lignes par toutes les expérimentation libérales, ne s’entretuent pas? Comment se fait-il que le brassage subit par ces populations (brassage ethnique et culturels) ne débouche pas plus souvent sur des faits divers? Comment se fait-il que la chasse actuelle à la culture musulmane, ou que la chasse au « français de souche » ne se termine pas chaque semaine en bataille rangée dans les halls d’immeubles où ces personnes cohabitent?
Les milieux populaires ont toujours eu bien du mérite, eux qui ont résisté à toutes les expériences sociales depuis la nuit des temps. Si ils ont résisté, si les tensions sociales ne sont pas plus violentes aujourd’hui dans les milieux populaires, c’est justement parce que le bon sens, et la « common decency », leur sont encore consubstantiels.
Les classes moyennes au contraire, par cette peur du « déclassement social » qui commence à être étudié, rejettent de plus en plus le bon sens, par désir de se rapprocher de la super classe. Jacques Attali est un des hérauts de ces classes moyennes. Le nomadisme, le cosmopolitisme, le rejet de la morale et la primauté donnée aux désirs sont des signes distinctifs de la super classe. La super class ne connaît pas de common decency, elle connaît son intérêt.
Cette super classe a les moyens du nomadisme cher à Attali (en langage Attali on dit « nomade », en langage populaire on dit « émigrant » ou « délocalisé »). Cette super classe n’est jamais gênée par le cosmopolitisme, l’argent aplanissant merveilleusement les frontières culturelles. Cette super classe serait très embêté si une quelconque morale venait troubler ses affaires. Et enfin, si l’assouvissement des désirs est aussi affaire de moyens, il donne surtout une raison d’exister à cette super classe qui ne sait même plus comment on plante un clou.
Voilà pourquoi la classe moyenne, par cette peur du déclassement et son désir inconscient d’être comme ceux d’ »en haut », se trouve être la classe chargée par le système (structure sans dessein, je le rappelle à ceux qui voudraient y voir du complotiste) de détruire la morale et le bon sens.
Voilà pourquoi Radio-France, le réseau de radios de cette classe moyenne, encourage, inconsciemment, Michel Serres à faire la peau du bon sens.
Voilà pourquoi les combats de cette classe moyenne ne sont pas des combats sociaux (cette classe moyenne est la première à dire que les classes sociales n’existent pas), mais des combats « sociétaux ». Combat pour l’Homoparentalité par exemple, ou pour le droit à toutes les différences et contre toutes les discriminations. Ces droits « sociétaux » sont ceux que s’octroient les membres de la super classe sans le demander à personne. Si les braves gens de la classe moyenne les font graver dans la loi, c’est encore mieux pour eux.
C’est ce rôle inconscient de destruction de toute morale, pour le plus grand bénéfice de la super classe, qui a amené l’année dernière cette classe moyenne à des sommets grotesques de « cathophobie ». La chasse à Benoît XVI a dû combler d’aise les maîtres de ce monde.
Et personne ne sera surpris de constater que la classe moyenne est la première à habiller le bon sens avec les habits salis du populisme (vous serez d’accord avec moi Bernard.Z, « populiste » n’est pas un qualificatif qu’on entend fréquemment en usine, alors qu’il traîne régulièrement chez Libé ou au Figaro, deux des journaux de la classe moyenne).
Je fais trop long, pardon.
Voilà pourquoi je pense qu’il est important que l’on comprenne que le bon sens est un trésor à préserver. Voilà pourquoi il ne faudrait jamais plus le salir avec le populisme, puisqu’hélas le populisme est définitivement sali.
Nous devons bien comprendre que cette « common decency » chère à Orwell est peut-être un des derniers remparts à la victoire de la super classe. Un barrage contre le Pacifique, mais qui résiste encore.
Pourquoi ce désintérêt pour la politique dans les milieux populaires?
Relisez le billet de Corinne Lepage ci-dessus.
Vous croyez peut-être y voir de la morale. On y trouve des mots qui plaisent à nos oreilles: « citoyens (…) victimes des spéculateurs », « hold-up du siècle », « dans les poches des contribuables », « mise en cause de la protection sociale », …
Relisez encore: « réformes en profondeur », « changer les règles du jeu », « nouvelle régulation », « changer les méthodes », « encadrer », « réglementer voire interdire », « trouver de nouvelles méthodes pour produire et financer », … »se réapproprier sa vie ».
Des règles et des lois pour se « réapproprier sa vie ». On connaît. Mitterrand nous a déjà chanté sa petite chanson « changer la vie ». Nationaliser et déréglementer en même temps c’était son truc, pour être bien sûr que ça ne marche pas. Aujourd’hui voilà qu’on nous parle de réglementer à nouveau, mais en dénationalisant bien sûr.
Quand vous dites dans les milieux populaires: « vous allez vous réapproprier votre vie », on sait très bien que ce sont des mots de voleurs.
Delanoë voulait aussi que les parisiens se « réapproprient » Paris. Vous les avez vus les vieux parisiens? Expropriés.
Madame Lepage ne connaît que les règles et la loi, c’est son métier.
Dans les milieux populaires on connaît le bon sens. Demandez leur. Ils savent quoi faire pour sortir du merdier. Les lois et les règles sont déjà là, pas besoin d’en rajouter. L’ »envie de pénal », la maladie de notre société dont parlait Philippe Murray, c’est un truc de classes moyennes. Les classes populaires ont une grosse « envie de peinard » et ont des idées pour y arriver.
En attendant certains croient encore trouver un peu d’espoir au FN, après l’avoir chercher au PC. Quand le PC a baissé la garde, pour rejoindre le camp des modernes, les classes populaires sont allé chez Le Pen, qui n’a eu qu’à reprendre les thèmes abandonnés par le PC. Mais on voit bien que du monde s’est perdu en route. Perdu pour tout le monde. Deux tiers des citoyens manqueront bientôt à l’appel, mais on continue par convenance à appeler ça la démocratie.
J’entends des gens dire: « si c’est pour que les classes populaires votent pour Le Pen, autant qu’elles restent chez elles ».
Et d’autres: « Pour que les classes populaires ne votent plus Le Pen il faut faire de la pédagogie ».
Vive la démocratie.
Quand on a plus envie de se faire balader, quand la politique n’est que le jeu de savoir qui vous embobinera avec les prochaines réformes, on pose le bulletin de vote. Et on va chercher un bulletin de loto. Là pour le coup il y a une chance de gagner, alors que de mémoire de classe populaire les gars des usines n’ont pas souvent gagné.
@ Jean- Luc
D’accord avec votre comparaison entre « le populisme » et « le bon sens » je n’avais pas fait une analyse aussi puissante. Mais alors que doit-on faire vis-à-vis des politiques qui nous enfument. Vous citez fort justement « la rouerie langagière » du ministre qui débattait avec Mr Jorion et de Closets il ne cessait de s’abriter derrière l’expression :« cela ne marche pas tout à fait comme cela » une façon de communiquer pour infantiliser l’interlocuteur.
Mais il y a plusieurs degrés dans la vérité, tout autant que dans la réalité.Quand le même ministre se pavane dans la posture de justicier financier, en faisant semblant de chercher les contribuables tricheurs en Suisse, il ne peut ignorer qu’ils se trouvent ailleurs comme le patron de la Redoute qui vogue sur un yacht immatriculé aux iles Caïmans. Mais voilà ce dernier est passé par la case Fouquets ce qui hiérarchise la délinquance financière.
Ceci étant dit, Joseph Stiglitz dans son livre « un autre monde »décrit la corruption comme une composante naturelle du genre humain. Si l’on considère qu’elle se manifeste dans tous les systèmes qu’ils soient démocratiques ou non, il appartient au politique de la juguler et certainement au citoyen de la dénoncer. Vaste programme.
@ Bernard.Z
Merci d’avoir poursuivi cet échange (mon texte était vraiment trop long).
Plusieurs degrés dans la vérité et dans la réalité, vous avez raison. Et les vérités et réalités « populaires » sont à discuter comme les autres, encore faut-il y prêter l’oreille.
S’il faut savoir miser sur la composante claire du genre humain, Stiglitz a raison de rappeler sa composante sombre.
Le bien et le mal sont nos deux composantes. Nous avons appris à lutter contre le mal. Hélas, nous n’avons jamais appris à lutter contre le bien. Pourtant, le Bien pur, sans l’équilibre du mal, s’appelle la barbarie.
Avez-vous lu « L’empire du Bien » de Philippe Muray, que je citais? La barbarie de nos hommes politiques modernes y est décortiquée. La barbarie de ceux qui, croyant nous délivrer du Mal, sont tombés du côté du Bien.
L’humanité avance sur un fil, le mal d’un côté, le bien de l’autre. Comment ne pas tomber? Vaste programme en effet.
Vous vous demandez ce qu’on doit faire contre les politiques qui nous enfument. Rire je crois. Utiliser à chaque fois l’humour. Devant le désespoir qui nous gagne, utilisons la « politesse du désespoir » de Boris Vian.
Ce rire aurait dû nous prendre tous à la lecture du billet de Corinne Lepage, tout en haut de cette page.
Philippe Murray encore, pour finir:
« Le monde n’est livré aux robots déconstructeurs et à tous les gâteux du néo-progressisme qui déroulent au kilomètre leur langue de bois accablante que pour décourager même de s’en moquer. Il le faut pourtant. Cette moquerie est la seule critique que l’on puisse opposer à ce qui n’est pas une pensée mais un radotage de crétins sans doute tout étonnés qu’on les laisse parler depuis si longtemps et qui s’arrêteraient peut-être si chacune de leurs propositions était accueillie par un éclat de rire. Elles ne le sont jamais. Il convient qu’elles le soient.
(…) il n’y a rien, mais vraiment rien à respecter, ni les jours ni les nuits, ni les matins ni les soirs, ni le projet de Constitution européenne, ni la néo-justice rendue par des juges hystériques ou paniqués, ni la festivisation générale de l’humanité, ni la maternisation démente élevée sur les débris de la différence des sexes, ni la vigilance des vigilants, ni la fin de la politique, ni la renaissance du politique, ni l’éminente dignité des homosexuels, ni celle des femmes, ni la parole des enfants, ni l’éclatante indignité des fumeurs. Et que, finalement, tout cela est le seul Mal que l’on ait à abattre parce qu’il est né du sein du Bien enragé. La fin de l’Histoire est une conspiration contre la liberté menée par tous les monstres de l’avancisme, par tous les thuriféraires du présent, par tous les rossignols du carnage modernant. La fin de l’Histoire est un vandalisme qu’il ne faut plus arrêter de vandaliser. La fin de l’Histoire est une fiction sinistre dont il faut écrire le roman drôle.
Il n’y a pas encore de rire après l’Histoire. Il faut qu’il n’y ait plus que ça. »
(Décembre 2004. Préface à « Festivus Festivus »)
@ Betov : l’origine du mouvement ‘coopératif’ n’est pas uniquement lié à l’anarchisme, loin de là. Quant aux SCOOP, elles ne parlent pas d’expropriation de propriété puisqu’elles fonctionnent en statut SARL (!) mais où les parts de capital sont des parts sociales détenues majoritairement par les salariés, n’empêchant d’ailleurs pas que jusqu’à 30% de ce capital soit détenu par d’autres personnes (physiques ou morales). Lorsque le salarié-associé s’en va, ses parts sociales lui sont restituées. Si effectivement 1 homme = 1 voix quelque soit son apport en capital (économie sociale), on est quand même loin de l’anarchisme là, ou alors l’anarchisme a fait de réels progrès pour s’insérer ‘insidieusement’ au sein du capital (et depuis longtemps : 1947 !) 🙂
@ Mme Lepage :
Certes, l’économie sociale et coopérative.
Néanmoins, je rappelle que certaines entités appartenant à l’économie sociale ont bien croqué des produits dérivés, directement ou indirectement : Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Banque Populaire (!), etc. Par ailleurs, je signale que certaines banques coopératives appartiennent à ces mêmes groupes : Crédit Coopératif par exemple (BP).
Si La Nef et la CASDEN (pour ne citer qu’eux) sont bels et bien indépendants, elles ne pèsent que des cacahouètes financièrement.
Je rejoins donc les autres contributeurs sur la nécessité, en parallèle à des actions individuelles-collectives, même de masse, de particuliers, que des fonds publics puisse s’y investir, sans dénaturer leur objet.
Je pense en particulier la possibilité à ces organismes d’accéder à des obligations que l’Etat français leur vendrait (et uniquement sur le fait que ce sont bien des organismes coopératifs ou mutualistes ne possédant pas de produits dérivés) à taux FIXE à ZERO % et ce sur 10 ou 20 ans, les ‘intérêts’ étant payés par l’Etat français.
On atteindrait alors une masse financière critique (plus) intéressante.
Ensuite, une fiscalité digne de ce nom pour ces organismes (qui sont à but lucratif parfois) :
– TVA à 5,5% (pour les structures coopératives),
– exonération d’IS facilitée (c’est le cas aujourd’hui mais assez compliqué pour les coopératives),
– exonération de la taxe sur les salaires (pour les mutuelles bancaires en statut loi 1901),
– déduction fiscale pour l’achat de parts sociales de particuliers dans ces coopératives et mutuelles bancaires.
En contre-partie :
– obligation pour ces structures à ne posséder aucuns produits dérivés et attribution d’un label d’Etat,
– évaluation et contrôle annuel du respect de l’obligation pré-citée,
– actifs propres à 20% minimum pour bénéficier du label,
– ne pas être une filiale d’une banque possédant des produits dérivés.
Pour le reste, les propositions de ‘Toute Neuve’, sur l’accès à un crédit à zéro % auprès des banques centrales, pour l’Etat comme pour les entreprises me paraît essentiel (ce qui implique, vous l’avez compris, une refonte institutionnel phénoménale de l’UE, telle qu’elle s’est pensée et réalisée depuis ses origines, cf. article du Monde Diplo : http://www.monde-diplomatique.fr/2009/06/DENORD/17243).
Comme je crains que les propositions ne s’empilent avant que de disparaître sous leur poids, un ‘fil’ spécifique pourrait être créé pour recevoir ces propositions (comme « L’inventaire de demain »).
Un ‘wiki’ pourrait être une solution : http://www.precisement.org/blog/Un-wiki-c-est-quoi-et-ca-marche.html
Mais encore faut-il pouvoir l’installer, savoir comment ça marche ce bidule là et avoir un animateur …
Mme Lepage ?
Je suis le premier à admettre le fait que la structure SCOOP soit une perversion de l’anarchie. C’est pourquoi j’ai immédiatement précisé: « … même si le mouvement est sous contrôle… », ce qui serait difficilement compréhensible dans un cadre anarchiste.
Quand au sujet de « l’origine », je te laisse le soin d’en écrire l’historique, puisque nous ne parlons, à l’évidence, pas de la même chose. Ce qui n’a rien de très étonnant quand on sait que la quasi totalité des participants à des SCOOPs actuelles ne connaissent même pas l’histoire de l’anarchie.
@ Betov : sans vouloir polémiquer.
Juste des précisions sur ce que tu disais : « Le bottom-up coopératifs et mutualistes, ça porte un nom bien connu. C’est l’anarchisme. Typiquement, les entreprises SCOP, qui, même si le mouvement est sous contrôle, en sont l’essence pure. »
Le bottom-up comme tu dis ne fut pas QUE d’origine anarchiste. D’autres origines y participèrent, en particulier dans le monde agricole et ce bien avant la naissance de l’anarchisme moderne (à moins d’associer les fruitières du Jura aux prémices de l’anarchisme). Et l’école de Nîmes, avec Charles Gide, n’était pas franchement une annexe de l’école de saint-claude, sans compter Owen ou Godin (coopérative ouvrière, in fine).
Quant aux scop, effectivement elles sont bien d’origine majoritairement anarchiste, mouvement que Guesde rejeta d’ailleurs au second congrès ouvrier. Mais mon intervention parlait bien du ‘mouvement coopératif’ et non uniquement des scoop, en référence à ton bottom-up coopératifs et mutualistes :
« @ Betov : l’origine du mouvement ‘coopératif’ n’est pas uniquement lié à l’anarchisme, loin de là. »
Je ne disais donc rien d’autre que cela.
Tu me semble bien prompt à saisir un bâton qui n’a pas lieu d’être …
Merci Madame Lepage pour ce manifeste clair et percutant et merci à Paul Jorion pour le billet invité.
Certains reprennent encore les catégories gauche/droite (par ex. Betov) mais désolé , c’est à côté de la plaque !
Dans les années 30, les communistes allemands catégorisaient à droite les sociaux-démocrates. Dans les situations telles que celle que nous allons vivre il faut rassembler et l’union de tous est nécessaire. Que je sois clair il y a de considérables différences entre les politiques de droite et de gauche mais dans ce cas on est face au hold-up du siècle, tout le monde le comprend ou devra le réaliser. Et si il y a hold-up, c’est qu’il y a des voleurs. Ce ne sont pas des voleurs de bicyclettes… mais des hypermadoffs, ils volent et détruisent nos vies. Des voleurs du type criminels donc…
Au delà des divisions politiques il doit y avoir un moyen d’arrêter ça car c’est une atteinte aux libertés.
PS pour s’amuser lire l’article de F . Lemaître dans le Monde du 6/2 : les économistes en questions.
« La carrière des économistes des institutions financières repose sur des profits réalisés par des gestionnaires d’actifs et autres opérateurs de marché qui utilisent leur diagnostic et dont l’horizon est très court. Difficile pour eux de jouer trop longtemps les Cassandre contre l’avis du marché. Difficile aussi de remettre en cause un système qui les fait (bien) vivre »
Comme les lecteurs de ce blog peuvent constater c’est un des messages de Paul Jorion … et ça explique aussi pourquoi il n’a pas de place dans les facs d’économie…
L’esprit de système est admirable. J’ai demandé en quoi être de droite serait une ouverture sur quoi que ce soit, et c’est *moi* qu’on accuse de penser en catégories gauche/droite, alors que je suis un des seuls participants à venir réellement de la planète Mars. Un comble !
Ou alors, faudrait-il supposer que madame Corinne Lepage vienne, elle aussi, de la planète Mars, et que, s’étant déguisée sous le sigle MODEM, je ne l’aurais pas reconnue comme une compatriote ? Si c’est le cas, j’ai pour excuse, le fait que, sa profession étant liée au maniement du verbe, l’accent martien ne doit plus être perceptible à une oreille exercée.
La guerre des mondes!
Mon cher Betov, sois tranquille, le fait que tu penses être isolé n’est qu’une impression.
Pierrot123 écrit : « Le peuple vote « non » au référendum européen, qu’à cela ne tienne, il sera approuvé par le congrès » Cette incroyable forfaiture, cet inqualifiable scandale, pratiquement jamais remis en cause par les médias, restera sans doute dans l’Histoire comme le coup d’envoi de la mise à mort de la démocratie en Europe.
Je suis assez d’accord avec Pierrot123.
Je dirais aussi : « cet inqualifiable scandale, pratiquement jamais remis en cause par les médias, restera sans doute dans l’Histoire comme le coup d’envoi de la mise à mort de l’Union Européene ».
Mais pouvons-nous comprendre ce qui se passe en ce moment même, si nous ne remontons pas encore un peu plus loin dans le temps ?
Par exemple, nous pouvons remonter à 1992. En 1992, une campagne référendaire a eu lieu en France : le référendum portait sur le traité de Maastricht. Le peuple français devait se prononcer pour ou contre le traité de Maastricht, c’est-à-dire pour ou contre le passage à une monnaie unique.
Est-ce que vous vous rappelez de cette campagne référendaire de 1992 ?
Est-ce que vous vous rappelez la propagande médiatique en faveur du « oui » qui a déferlé en 1992 ?
« Le 20 septembre 1992, le oui l’emportait, mais seulement par 50,81 % des suffrages exprimés en métropole, 417 000 voix d’avance ! Première constatation : il y avait une sorte de fracture entre les dirigeants politiques du pays, dont la très grande majorité avait appelé à voter oui (434 députés, 210 sénateurs, 19 présidents de région, les Eglises, les syndicats – sauf évidemment la CGT dont la position s’alignait sur celle du Parti communiste – la plupart des éditorialistes des grands journaux…) et, de l’autre côté, l’électorat, dont la moitié avait voté non ! »
(Jean-Jacques Becker, Nouvelle histoire de la France contemporaine, tome 19, page 600)
La mise à mort de l’Union Européenne a commencé en 1992.
L’éclatement de la zone euro trouve ses causes dans la fracture entre des élites persuadées de faire une monnaie unique pour le progrès économique et pour le progrès social, et, de l’autre côté, des peuples méfiants (ou carrément hostiles) envers cette monnaie unique.
Qui voyait juste en 1992 ?
Les élites médiatiques et les élites politiques ?
Ou alors les classes populaires et les classes moyennes ?
Je suis entièrement d’accord ! Les banques sont entrain de détruire nos structures sociétales et à terme bien sûr elles se détruisent elles-même. Il faut arrêter ce pillage de l’économie réelle ! Il faut arrêter un système qui privilégie la rentabilité à court terme au profit de quelques uns dans notre société ! Faisons taire ces analystes financiers qui sont eux-même partie prenante du système qu’ils évaluent !
La rentabilité d’une entreprise ne peut pas se mesurer uniquement à sa rentabilité financière. L’entreprise participe à la cohésion sociale, à la construction de la société par l’emploi de citoyens et le flux de taxes et de revenus qu’elle génère.
La course à toujours plus de rentabilité , ne peut provoquer que plus de chomage et donc plus d’endettement pour les états et moins de prestations sociales pour les citoyens.
« Le thème de la décentralisation est fondamental, car il permet d’inverser le sens de la pyramide et de se réapproprier sa vie …» !
États et banquiers se tiennent par la barbichette, même boiteux, ils feront bonne figure et continueront leur indissociable tango, mais aussi, et avec notre complicité, quitte à partager un peu, ils convertiront leur mode de domination sur nos vies, « faut juste que ça se dise pas trop ». Alors musique ! Qu’après trente années de patience, poudrée comme un jésuite de cours, s’avance enfin l’économie sociale; ne les entendez-vous pas crier « des places ! des places ! ». Nous danserons donc le « green business » sur un tempo décroissant et frugal…
Avançons comme vous le proposez, mais à chaque pas il faudra s’enlever de nos pieds une brouettée d’épines, à moins que nous ne voulions rien d’autre que tenter notre chance comme pyramidions relocalisés
Sur la « La dégradation du fonctionnement démocratique dans le monde associatif et coopératif » voir, par exemple, le paragraphe (début p.3, dans le PDF suivant :
http://www.cooperatiefondernemen.be/e-notes/enote2_fr.pdf
bah , apres une petite guerre thermonucléaire , l’économie repartira de plus belle … à moins que nos centrales sous traitées nous explose à la tronche !
sérieux là , la qualité globale est équivalente à celle de son maillon le plus faible :
les usa ( où la Californie (ex G8) est en faillite et la Louisiane plus proche de Haïti que du Texas) ,l’Europe (où la Grèce et la Bulgarie ne sont pas des modèles de transparence budgétaire ) ,la Chine (où Pekin se modernise pendant que le SiChuan retourne au moyen age ) mentent !
Depuis 50 ans les états ont déliré sur leurs statistiques (y compris la démographie ) ,normal que l’économie s’effrondre et les bulles éclatent :
la spéculation ne repose même pas sur de vraies infos ! « la perte de confiance des marchés » un doux euphémisme pour dire qu’à part le bonus du trader rien n’est plus tangible .
Penser Global , Agir Local : Réinternaliser l’économie par Le Glocal !
Voilà l’avenir ! réinventons la roue !
@ Corinne Le Page,
Madame, à mon avis le mal qui ronge nos sociétés occidentale n’est pas politique ou économique. Ce ne sont que des symptômes dont on parle ici, et changer de système engendrera d’autres symptômes …
Tout changer pour que rien ne change … on a déjà eu notre révolution … une fois qu’on en a fait le tour, on se retrouve toujours au même endroit … l’histoire se répète sans cesse !
Une nouvelle approche partisane quelle qu’elle soit engendrera irrévocablement de nouvelles victimes.
Bien que certains faits dénoncés ici soient vrais dans leur contexte, leur dénonciation ne changera rien à la cause qui les ont créés et dont personne n’ose réellement parler.
Comme si il y avait d’un côté les méchants, et de l’autre les gentils …
La vérité est que ce qui est dehors est le reflet de ce qui est dedans … chacun a son chemin à faire …
La victimisation du pauvre est aussi coupable que le culte de la richesse, ce sont les deux versant d’une même errance … est cette errance est à résoudre en chacun de nous avant de pouvoir vivre ensemble de façon sage.
Parler aux autres c’est aussi se parler à soi-même.
Respectueusement
« La victimisation du pauvre est aussi coupable que le culte de la richesse, ce sont les deux versant d’une même errance … est cette errance est à résoudre en chacun de nous avant de pouvoir vivre ensemble de façon sage. »
Je suis entierement d’accord !
Paul,
je partage cet avis.
comment pourrait-on traduire concretement par l’ACTION cette evidence centrale : chacun de nous est intrinsequement fait du pire et du meilleur et à ce titre la régle, la loi, sont indispensables pour encadrer notre propension au pire.
@ Clemence Daerdenne
je vous cite:
« chacun de nous est intrinsèquement fait du pire et du meilleur et à ce titre la règle, la loi, sont indispensables pour encadrer notre propension au pire. »
Quand la règle et la loi deviennent nécessaires personnellement je dirais que c’est parce que la limite n’a pas été posée par la bonne personne et au bon moment !
La loi et la règle sont faites pour contrecarrer l’absence évidente d’un facteur limitant le désir de l’inceste.
Le facteur n’est pas passé à l’heure qui fallait …
@Paul
Nous sommes d’accord sur le fait que la loi symbolique et/ou réelle est indispensable pour la socialisation. le tabou de l’inceste est LA loi primordiale et fondamentale et la maniére dont elle est interiorisée est complexe, singulier et conditionne notre rapport au lien et au monde.
on pourrait echanger sur les concepts psy. De Lacan avec son nom du pére , le desir du desir de la mere, la forclusion, le phallus , et sa triade symbolique-reel-imaginaire, ou de Dolto avec sa castration symboligéne et son image inconsciente du corps, du grand Freud et de son oedipe, de sa theorie de la sexualité, de la castration, de l’envie du pénis, de son surmoi ou de la grande Mélanie Klein et de sa position depressive, son envie et gratitude et ses defenses maniaques, son oedipe et son surmoi precoce..
C’est à dire à tous les concepts de la psychanalyse qui parlent de la defusion, de la confrontation à la loi, de l’oedipe, du tabou de l’inceste, de l’acces au symbolique.
même si notre hote est feru de psychanalyse plutot lacanienne, si j’ai bien compris, on ne va pas disserté ICI de tels concepts. Par contre, je serai ravie de poursuivre la discussion avec vous mais plutot « hors antenne » , si cela vous interesse , demandez mon mail à Paul Jorion ( je lui donne mon accord)
:=)
Pardon :
http://www.monde-diplomatique.fr/2009/06/DENORD/17243
Quid d’une décentralisation confisquée par des partis politiques gangrénés par la professionnalisation ?
Tout d’abord, bravo pour votre prise de position, elle est courageuse et à prendre en considération. De fait, un politique qui ose parler d’un « hold up » c’est plutôt rare de nos jours. C’est pourquoi, au-delà des clivages et des sensibilités de chacun votre réflexion à le mérite d’ouvrir un débat intéressant dans un contexte tout à fait alarmant. La dynamique engagée est la suivante,
Les petites entreprises que l’on peu comparer à la classe populaire SONT en passe de s’écrouler sous nos yeux ; CES TPE représentent en province un vivier d’emploi conséquent ultime barrière contre la misère. Hors, que constatons nous aujourd’hui dans les régions .: Le tribunal de commerce d’Angers a enregistré 550 faillites d’entreprises en 2009. C’est 17% de plus qu’en 2008 mais surtout 40% de plus qu’en 2007, dernière année avant la crise bancaire. En Maine-et-Loire, la dégradation économique, qui pèse en premier lieu sur le secteur du bâtiment (28%), devant les services (26%), le commerce (24%), l’hôtellerie-restauration (12%), l’industrie (6%) et le transport (4%), concerne aussi, dans la très grande majorité des cas (482 sur 550), les TPE de moins de 5 salariés.
Le président du tribunal de commerce d’Angers, estime qu’après avoir été « préoccupante», la situation était devenue « franchement inquiétante ».
Selon lui, « les entreprises n’ont aujourd’hui plus d’amortisseurs pour décaler les effets de la crise puisqu’ils sont déjà utilisé les RTT, les congés et le chômage partiel ». Et s’il observe bien un « léger rebond de l’économie actuellement », il l’attribue davantage à « un phénomène de déstockage qu’à une véritable reprise économique.
Voila un monsieur qui parle de l’économie réelle !
Parallèlement : Les mesures d’économie budgétaire présentées par la Grèce sont « des pas dans la bonne direction », a jugé jeudi le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet. Mesure recommandées par l’OCDE afin d’aligner les charges futures sur l’allongement de l’espérance de vie et l’élévation de l’âge de la retraite à 67 ans. Première question pourquoi porter l’âge de la retraite à 67 ans dans une Europe qui va détruire durablement des emplois pendant au moins 3 ans.
J’ouvre également, une parenthèse sur les gains de productivité. Sur ces dernières années. Les gains sont principalement issus de la réduction des coûts et non pas d’une optimisation de technique de production. Il y a eu d’énormes gains de productivité pendant 40 ans, aujourd’hui c’est la généralisation des acheteurs dans les entreprises qui génère des « gains de productivité D’ailleurs attendons de voir les résultats du CAC sur l’exercice 2010 pour savoir comment elles vont dégager des bénéfices. Les fusions seront bien utile pour accélérer le procès de destruction
Comme le dit ce Monsieur plus haut, « Ils ont déjà utilisés tous les leviers d’optimisation de réduction des coûts sur 2009. Ils ne restent plus que l’accélération des délocalisations ou la réduction des salaires ».
Pour mémoire, je crois que Villepin est le premier politique à avoir mis l’accent sur les gains de productivité. Je cite « dans ce pays pour créer le premier emploi il faut au minimum 2,5 % de croissance. Sachant également, la cause est entendue qu’à partir de 50 ans en France l’unique direction pour un salarié c’est bien sur le pôle emploi avec un gros risque de radiation au dessus de sa tête pour faire baisser les statistiques … N’est pas là le moyen de mettre le feu aux poudres, au moment même ou nous avons besoin d’apaiser la colère des citoyens… ???
Effectivement, la situation en Grece est alarmante car le déficit budgétaire est très important. Mais le plus préoccupant, c’est la difficulté du gouvernement à convaincre la population grecque sachant que les banques et les politiques sont à l’origine du clash Comment faire encore des sacrifices alors que les revenus sont déjà très bas ?
Par ailleurs, ce pays a un mauvais antécédent : il manque de crédibilité auprès du marché, pour avoir « trichet » plusieurs fois sur ces statistiques. Bon c’est plutôt une tendance lourde de nous jours (sic) Craignez-vous une crise sociale généralisée ? Quelle seraient les conséquences ?
Comment peut-on réconcilier la maîtrise de la dette et la croissance nécessaire pour générer des emplois et le pouvoir d’achat en période déflationniste ?
Effectivement, si la reprise ne débouchait pas assez vite sur une période de croissance soutenue, le danger serait alors de « tuer » définitivement des personnes restées trop longtemps à l’écart du marché du travail à l’image du premier million de chômeur en fin de droit en France. Que proposez vous pour améliorer le sort du million de sans famille en fin de droit ?? De fait, il est à craindre que ces réservistes décident un beau matin de prendre leur destin en main ? La rue est le dernier rempart contre la misère …
Nous parlons de la Grèce ou de l’Espagne mais qui est à l’abri qui est à l’abri aujourd’hui. ? Les communes allemandes ont une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme sur leur situation financière et prévenu qu’un certain nombre d’entre elles étaient « au bord de la ruine ». La fédération allemande des communes table sur un déficit cumulé de 12 milliards d’euros cette année, le plus élevé de l’après-guerre. La crise économique et financière a sérieusement amputé leurs revenus, dont la taxe professionnelle, proportionnelle aux bénéfices des entreprises, représente le plus gros. Les recettes fiscales de la taxe professionnelle ont chuté de plus de 18% sur un an en 2009. On imagine bien ce qu’il va se passer en France avec la suppression de la Taxe professionnelle dans un contexte tendu. Evidement que la taxe pro est une connerie mais il fallait la virer avant pas maintenant en plein marasme…
En parallèle les dépenses des communes, auxquelles incombe notamment une partie de l’indemnisation des chômeurs, ont augmenté. Et cette tendance devrait nettement s’aggraver cette année alors que le marché du travail allemand, pour le moment relativement épargné par la crise, va se dégrader. « Nous allons devoir faire face à la deuxième vague de la crise », a prévenu Petra Roth, présidente de la fédération et maire de la capitale financière du pays, Francfort (ouest), lors d’une conférence de presse.
Parallèlement, (Source Reuters) La banque centrale européenne plaide aujourd’hui pour que certains sauvetages de banques puissent être dissimulés au public ? Il semble que oui. L’institut de Francfort souhaite en effet que la future directive européenne sur la transparence financière autorise les banques centrales à garder le secret sur les futurs plans de sauvetages qui devront être lancés dans l’urgence. Pouvez-vous agir et faire en sorte que cela n’arrive pas dans un contexte déjà fort tendu ??? Evidement, je comprends le raisonnement du banquier qui en phase déflationniste du crédit, voit ces mécanismes censés garantir ces traites sur l’avenir se transformer en pièges mortels à l’image des « ARM » et autres sucreries administrés à des enfants gâtés en mal de consommation.
Ces dernières années, des contrats d’assurance sur les titres garantissant un montant total de 405 000 milliards (source tableau OCTBRI) de dollars ont été émis sans régulation par des entreprises dépourvues de réserves. Cette pyramide de promesses intenables menace aujourd’hui le système dans son ensemble Cela est d’autant plus inquiétant que cette crise des CDS aura lieu lorsque qu’un très gros acteur ou pays fera défaut ou bien lorsque la crise de confiance atteindra l’effet moutonnier de ce marché parallèle. Car tout comme les subprimes ces CDS ont été totalement « titrisés» et plus le risque est grand plus le prix est élevé encore un effort pervers dans un contexte alarmant. Avec la crise actuelle, les CDS ont atteint des proportions énormes Pensez vous que l’on puisse taxer rapidement ce marché de gré à gré cette taxe permettrait de soulager une population en perdition ??? Sur le montant cité plus haut 1 ou 2 % représente effectivement une petite cagnotte pour passer l’hiver glacial qui nous vient de l’ouest… Voila à chaud, quelques réflexions sur lesquels nous aimerions bien avoir un débat ouvert sur le site de Paul Jorion Evidement, Corinne vous êtes la bienvenue…
Petit rappel qui semble (encore) nécessaire:
Les conditions qui ont conduit au « hold-up du siècle » ne sont pas le fait du système bancaire à proprement parlé, mais celui du législateur qui a autorisé et même encouragé le développement des pratiques à risque.
Une première illustration et une seconde illustration , deux indices de la responsabilité politique dans le déroulement de la crise. Je ne fais pas mention de la ratification du Traité de Lisbonne, cet aspect ayant déjà été évoqué un peu plus haut.
Si seulement TOUS les commentateurs de ce blog pouvaient prendre conscience de cette relation de cause à effet une bonne fois pour toutes, la discussion pourrait peut-être avancer…
Un document complémentaire très éclairant, relatif au processus de déréglementation financière en France, dans le droit fil du commentaire précédent.
C’est le législateur qui définit les règles du jeu. Si ces dernières s’avèrent trop permissives, il est absurde d’en imputer la responsabilité au secteur auxquelles elles s’appliquent.
Je suis entierment d’accord. Malheureusement, il n’y a pas vraiment de moyens pour mettre en cause cette soi-disant responsabilite politique.
On vote pour qui aux regionales ? Ou bien faut il attendre les prochaines presidentielles pour voter pour … Strauss Kahn ? ou re-Sarkozy ?
Depuis quand les politiques décident par eux même ??? Depuis qu’ils contrôlent les finances ? Aaah ! Vous vouliez dire « pas encore », donc !
@barbe-toute-bleue
Je ne prétends pas que le monde politique soit préservé de toute influence extérieure, et d’ailleurs serait-ce simplement envisageable dès lors qu’il soit question d’un mode de vie organisé en société? A partir du moment où il n’est pas question de vivre chacun dans sa bulle personnelle, il me paraît évident qu’on s’expose nécessairement à telle ou telle influence extérieure.
On peut alors soit considérer comme vous le faites que tout personnel politique, indépendamment de ses qualités individuelles ou de ses convictions politiques, se laissera systématiquement orienter par toute sollicitation à laquelle il sera exposé (en somme, la thèse du « tous pourris »). La classe politique se résume alors à un vaste parc de girouettes soumis au moindre courant d’air, d’où qu’il vienne.
Soit on admet qu’il soit possible au moins ponctuellement que certains personnels politiques prennent des décisions en leur âme et conscience et dans le soucis de l’intérêt général, et par conséquent qu’ils sachent dire « non » à quelques-unes des sollicitations auxquelles ils sont exposés.
Jusqu’à preuve du contraire, c’est bel et bien le parlement qui décide ou non de la ratification d’un texte de loi, ou encore le gouvernement qui promulgue un décret, non pas le secteur financier – sauf dans le cas très précis de personnels politiques qui conserveraient des fonctions dans la sphère financière en cours de mandat (ce qui ne constitue pas le cas général, tout de même). La finance peut effectivement jouer de toute son influence – je ne nie pas qu’elle soit grande – pour faire pencher une décision en sa faveur, mais en définitive, ce n’est pas elle à proprement parlé qui détient le pouvoir de décision.
Pour preuve, le 2 décembre 1945, le gouvernement français instaurait la stricte séparation des métiers de la finance. Le Banking Act de 1933 aux États Unis (Glass-Steagall Act) montre également que la classe politique s’est déjà montrée capable de prendre des décisions fortes pour contrôler la finance par le passé.
Il n’existe à ma connaissance pas la moindre raison objective de considérer que de telles prises de positions soient inenvisageables à l’heure actuelle, à moins de croire que la classe politique d’alors était majoritairement constituée de saints, et que ce ne serait plus le cas aujourd’hui. Permettez-moi toutefois d’en douter.
Si on avait pu avoir des doutes sur l’importance de l’influence d’un secteur financier élargi, en des temps en apparence plus stables, ces derniers mois pointent à l’évidence une autre réalité.
Pour rester en France, quelques bonhommes d’une personnalité certaine s’en sont toujours plaint. Je pense en particulier à De Gaulle, ou Mitterrand. Pour continuer à parler des morts, et surtout ne vexer personne, dans l’ombre de Chirac, dés le départ, il y avait Bloch-Potez, devenu plus tard le groupe Dassautl, et des relations intimes trèèès … intimes. Pasqua et Garaud furent simplement de gentils organisateurs. Et si vous allez écouter parler Probst, sur le site de bakchich info, il vous dira d’un ton badin, tellement ceci n’avait rien de choquant pour lui, comment on se cognait les pieds contre les valises de cash dans les placards de la mairie de Paris. Exactement ce que rapportait Verschave. D’où venaient de telles sommes ? En tous cas, ce n’était pas le rassemblement des cotisations pour participer à la kermesse de la rhubarbe en fleur.
Rajoutons à cela, que quand on parle de capitalisme, il n’y a pas lieu de séparer finance et industrie, puisque le tout fonctionne avec des objectifs similaires. La finance proprement dit ( Enfin, je dis proprement, mais vous aurez interprété ) a encore augmenté sa part d’influence ces dernières années.
Pour le Glass-Steagall act, il s’agit bien d’une situation en période de chaos, où on n’arrive pas à empêcher un individu de se glisser là où les représentations populaires, réclameraient en permanence de telle personnalité, avec aussi les risques de dérives que cela comporte. Glass-Steagall act, c’est Roosevelt. J’évoquais il y a peu la commission Pecora, Sans Roosevelt, les conséquences en seraient restées insignifiantes.
La classe politique n’est pas entièrement corrompue. Elle est obligée de faire des concessions. Et elle est souvent impuissante. Un mandat de quelques années ne peut pas permettre d’avoir autant d’efficacité que les gens agissant en réseau à intérêt mutuel bien compris, et actif sans discontinuité.
Appel à des temps troubles ??? Pas forcement, d’autant qu’on ne contrôle pas, mais personne d’ailleurs, ce qui pourrait se dessiner à l’horizon. Montrer ou démontrer la vacuité de ce qu’on nous a vendu comme le progrès depuis 40 ans ? Peut-être bien …
PS : on ratifie les lois sans les lire, de l’aveu même d’élus, trop de textes à parcourir. Ceux-ci sont établis par des fonctionnaires, euuuh, tout-à fait indépendants. L’ENA, une pépinière de gauche ? Y-a qu’à constater les résultats sur le pays.
Tout d’abord, je trouve formidables les nombreuses propositions concrètes qui sont ici formulées et qui devraient toutes être approfondies.
Pour rassurer ceux qui cherchent une arrière pensée dans mon propos, je ne suis pas canddiate aux régionales et ma prise de distance avec le MODEM est sur la place publique.
Je fais partie de ceux qui cherchent à en sortir et pour ce faire essayent de se dégager des sentiers battus y compris en terme de positionnement politique. Je ne me pose pas la question de savoir si ma proposition est de droite ou de gauche, je cherche à savoir si elle est sensée et pourrait être efficace.
Enfin , pour répondre à celui qui indirectement me félicitait pour l’Eika, qu’il se rassure. je continue, certes moins, mais je continue à plaider.
Madame Lepage, les sentiers battus à dégager ce sont la politique politicienne et carriériste, et l’économie économiciste idem. Trop de politiques tournent trop longtemps dans le manège, peu importe d’ou souffle le vent, et trop d’économistes ne peuvent pas être aussi ignorants ou inconscients qu’ils voudraient nous faire croire ces jours ou ils ne savent pas en quelle direction déployer leurs voiles faute de savoir dans quelle direction souffleront finalement les vents les plus profitables.
Alors, j’en sais rien en ce qui concerne vôtre carrière, mais la méfiance des citoyens est telle que même les politiciens de bonne foi devraient envisager de laisser leur place dans les prochaines élections à des nouveau-venus sans lourds bagages réels ou imaginaires dans la politique, la finance ou quelque-chose de relationné. Plus quelques-uns s’accrocheront à des soit-disants acquis ou privilèges… moins on aura envie de les voter. On pourrait même s’accorder pour boycotter tous ceux qui ont déjà été présents les 20 dernières années.
Ceux qui comprendront, auront encore des chances après, les autres ils subiront les conséquences pour peu que les citoyens sachent être cohérents. A chacun d’évaluer de quelle coté du pari il veut tenter sa chance.
@ Madame Lepage;
Mon propos précédent était un peu à l’emporte-pièce, je m’excuse, mais c’est mon style.
1-Je citerai une autre expérience de terrain que j’ai vu moi-même mettre en place, en tant que voisin, une fois que tout l’appareil d’aides (Etat) et de prêts (banques) était dans une impasse.
Dans le Morbihan, à la fin des années 70, le maire de la petite commune de Pleucadeuc (entre Vannes et Malestroit, près de Rochefortr en Terre), décide de réagir contre l’exode de sa jeunesse, il contacte donc un industriel qui pourrait implanter chez lui une usine, mais on ne peut boucler le plan de financement du foncier+bâtiment. Ce maire, agriculteur, fait le tour de sa commune, explique le pourquoi du projet, et collecte 1000F par ci 2000 F par là et finit par boucler le projet. L’usine est construite, fonctionne, les jeunes ont du travail et les habitants sont propriétaire collectivement des bâtiments et du foncier. La commune perçoit de surcroit une taxe professionnelle. A la suite de ce succès, plusieurs autres ateliers sont financés.
Résultat, les familles qui avaient souscrites quand elles ont éventuellement demandé le remboursement, ont trouvé que leur épargne avait été vachement bien placée, et de plus, leur jeunes avaient du boulot. Moralité, cette commune autrefois en déshérance est aujourdhui une commune vigoureuse au regard des communes voisines.
Vous me demanderez, quel est ce maire, un dangereux utopiste? non c’était le suppléant de Monsieur Marcelin. Un territoire n’est que le résultat de l’action locale de ses acteurs, mais de grâce, pas de politique là dedans, et moins il y a de banque, d’Etat et de subvention, et mieux le projet a des chances d’aboutir à quelque chose de correct (il serait trop long, ici, de pointer tous les méfaits au niveau local des politiques de subventionnement dont les effets peut-être les moins nocifs sont le clientélisme et l’inefficacité des projets éligibles).
2- Je sais qu’on a coutume de flétrir le vicomte de Villiers pour le département duquel vous avez travaillé pour le dossier Erika. Là encore, force est de constater que, loin des thèses liées au positionnement politique qu’il défend (comme un imbécile) au niveau national, il a favorisé les initiatives d’acteurs sur son territoire, qui, dans cette atmosphère de désindustrialisation, conserve un remarquable tissu de PME, vu sa position excentrée. Il a su également travailler avec des gens (comme sur le Vendée Globe) qui ne sont pas forcément de sa famille politique, mais qui sont des gens convaincus et efficaces. Il est loyal de le remarquer.
Pour info, les SCOP ne sont plus des sociétés coopératives de production mais des sociétés coopératives et participatives :
http://www.les-scop.coop/
Il est vrai que la crise n’est pas pour tout le monde et que l’on redécouvre « d’anciennes lunes » (lol) …
Reformulation de rigueur, Madame Lepage, pouvez vous expliciter en quoi la décentralisation des pouvoirs, d’un certain point de vue leur dilution, peut être un rempart pour les citoyens aux agressions de la finance?
Comment ne pas voir, dans l’incapacité de l’Europe politique à réagir, le symptôme des récents transferts de compétence, ou de souveraineté, en matière économique.
N’est il pas une constante dans les rapports de forces qui conduit irrémédiablement à se poser toujours la même question: Athènes, combien de divisions?
Dans certains pays, la Grèce par exemple, la société civile a naguère été assez forte pour faire rentrer les militaires dans leur casernes.
Après des années d’une dictature odieuse, le pouvoir à changé de mains.
Les banquiers (fussent-ils de l’espèce banksters) ne sont pas plus effrayants ni plus forts que des colonels félons.
Il suffit, et j’écris bien suffit, de vraiment vouloir balayer leurs pratiques et faire rentrer les banquiers dans leur vrai métier à l’instar des militaires que les grecs ont fait rentrer dans leurs casernes.
Sauf qu’un militaire portant un uniforme, qu’il arbore autant que ses médailles qui brillent ( ne nous moquons pas d’un cerveau qui a engendré un militaire, il doit y avoir des circonstances atténuantes ), il est facile à identifier.
Un banquier, c’est aussi furtif qu’un capital qui veut se planquer, et il a les moyens de prendre l’avion avec les soutes pleines …
Ou alors vous voulez dire qu’il faut couper tout ce qui relie aux directions de banques actuelles, réembaucher, avec contrat sympa et désintéressants, les cadres compétents bien que ceux-ci ne peuvent que venir de l’ancien monde financier, faire appel à la vertu, quelque part dans les tréfonds de leur âme ( siiii ), pour qu’ils acceptent de faire le pas de cette conversion, et ensuite laisser des coquilles vides sécher avec leurs propres lois, trop incitatrices à abuser d’arrogance.
On commence par où ? La conquête de la télévision. Et ensuite, on essaie la propagande pour aller plus vite, ou laisse t-on les esprits qui ont du mal à comprendre les changements nécessaires, continuer à s’exprimer dans le politiquement correct, pour un beau débat démocratique.
Cela dit, ce sont des questions auxquelles je cherche aussi des réponses.
Bonsoir,
y a t il seulement des leviers efficace qui pourraient de modifier le cours des choses à cours ou moyen terme ? toute les idées qui fusent ne s’installeront jamais d’un coup de baguette magique.
cordialement
Tant que ‘le progrès’ se résumera à l’immense privilège de pouvoir choisir parmi les 200 coloris de lunettes de cabinets chez Ikea, il n’y aura absolument aucun changements possible.
Changez lunettes de cabinets par téléphone portable et vous obtenez le substrat de la pensée de Woeth.
Aucune récrimination dans ce qui suit: un politique ne doit pas se tromper
sur le match qu’il joue.
Vous êtes une politique; pas la représentante d’une coalition de consommateurs.
Il vous faut faire plus d’efforts, avec plus d’audace,sur un niveau plus large,
Ce niveau, c’est celui d’une conception politique.
Et vu les « collègues » dont vous vous réclamez, il va falloir que vos idées soient
très structurées. Des suggestions, celles de « toute neuve » en particulier, pourraient être
articulées et devenir plus qu’un catalogue corporatiste.
Le social mériterait plus que les soucis altruistes d’une classe moyenne-supérieure
largement responsable de la situation présente et à venir des la classe
éternellement broyée par des intérêts qui lui sont étrangers.
Il vous faut accepter le fait que les électeurs réclament des mesures coercitives,
c’est à dire employer l’ autorité de l’ Etat, pour faire cesser des spoliations
à grande échelle. Les découvrir et analyser, puis déplorer en choeur est la fonction
d’un blog comme celui-ci. Vous, vous devez aller au-delà. Vous avez une certaine
expérience du fonctionnement de l’éxécutif, c’est en cela que vous portez
des espoirs.
Vous faites parti, contre votre gré sans doute, des gouvernants qui sont responsables
d’avoir depuis 30 ans mené des politiques pour lesquelles ils n’avaient pas
été élus. Comme politique, vous revenez de loin.
A l’heure où les comptes sont en train d’être fait.
Il n’y a plus qu’une seule question à se poser ?
Qui est le nouveau propriétaire ?
En effet ces dettes colossales ont été vendues ?
D’après les statistiques , l’on pense que la dette américaine est détenue en grande partie partie par des intérêts japonais et chinois.
Mais qui est le premier actionnaire de la France désormais ? la veuve de Carpentras ?
Se faire racheter par ses concurrents n’est peut être pas la meilleure façon de préserver nos intérêts.
Mais bon pourquoi s’inquiéter , on n’est pas en Espagne ou en Grèce n’est ce pas ?
Mme Lepage écrit :
« Le thème de la décentralisation est fondamental car il permet d’inverser le sens de la pyramide et de se réapproprier sa vie et ses choix pour sortir de la torpeur dans laquelle la situation anxiogène dans laquelle nous vivons, nous plonge. »
Des Régions autonomes qui possèderaient leur propre monnaie, leur propre fiscalité, leur propre assemblée ? Ou des Régions qui dépendent encore du transfert de l’impôt perçu par l’Etat central ?
Dans le premier cas, si l’une de ces régions décidait de ne plus faire partie de l’Europe afin d’ériger une fiscalité plus laxiste et se transformer en paradis fiscal, vous y verriez un inconvénient ?
Dans le deuxième cas, que se passe-t-il quand le pouvoir d’Etat asphyxie financièrement les Régions pour des raisons électorales ?
» se réapproprier sa vie et ses choix pour sortir de la torpeur dans laquelle la situation anxiogène dans laquelle nous vivons, nous plonge »
C’est une tres jolie phrase. J’adore vraiment !
Je lisais un truc de Bettleheim (Le coeur consceint ) dans lequel il relate son experience des camps de concentration.
Un passage exceptionnel concerne la docilite des personnes dans les camps.
Si bien qu’un ou deux gardes non armes suffisaient a conduire 10 ou 20 prisonniers.
J’exagere peut etre un peu mais l’idee est la qui vous remplit d’effroi !
Madame Lepage,
Vous utilisez le mot « coupable ». Est on dans le responsable mais pas coupable ? Coupable mais pas responsable ? Portez plainte contre les dirigeants que vous croyez defaillants car les fautes doivent etre punies. Aussi grave que les abus des personnes qui dirigent les banques, il ya les abus des personnes que nous avons mandatees pour gerer notre interet general. Ou sont les commissions d’enquete sur la gestion de cette crise ? Ou sont les commissions d’enquete sur les aides publiques accordees aux banques et aux grandes industries ?
Quand un homme de 50 ans est devenu un peu lent, a un train de retard sur la technologie du moment, on le jette, car inadapte .. vous comprenez ce sont les lois du marche. On a trouve un jeune qui peut faire mieux, plus vite moins cher.
Quand une banque de plus de 50 ans menace de s’ecrouler, la nation se met en quatre pour la sauver. On aurait sans doute pu creer une banque plus jeune et moins chere ! Vos congeneres manquenet serieusement d’imagination ou bien sont ils trop preoccupes par leurs interets prives ?
Essayez de transformer vos paroles en actes. Prenez des risques politiques. Les memes regles pour tous, de la clemence pour les plus faibles et non les plus forts, une justice impartial rendu pour le peuple et par le peuple. Faites des propositions concretes.
J’ai une proposition concrete a faire : prenez le cas de Polytechnique. Les droits d’inscription a la Fac vont en augmentant. Qu’en est il des frais de scolarite a Polytechnique ? C’est etrange que la meilleure ecole de France paye ses etudiants pour qu’ils aillent ensuite gagner des millions dans des banques a Manhattan. C’est une specificite culturelle francaise j’iamgine … et ne me jouez pas la chanson du merite et de l’egalite des chances pour tous les eleves de l’X etc. C’est tout simplement un reliquat d’ancien regime. Prenez le salaire moyen dans les dix annees apres polytechnique, et portez les frais de scolarite a un equivalent une ou deux annees de salaire par exemple. Aux USA, une formation au MIT, Yale , HArvard, Princeton, etc n’est pas gratuite. La carotte et le baton.
J’en ai une autre a vous faire. Faites sauter le bouclier fiscale. L’impot doit etre progressif au dela de 50%. Les mathematiques ont inventes des fonctions plus amusantes que les fonctions affines par morceaux. Il y a par exemple l’exponentielle. Qui a besoin d’un revenu mensuel net apres impot egal a 50 ou 100 SMIC ? On fait une fixation sur les salaires, mais ils ne sont rien au regard des revenus que donnent le capital. Rien ne justifie un revenu eleve sinon des responsabilites elevees. Or tout le monde sait bien qu’une personne qui a des revenus eleves a les moyens d’organiser son irresponsabilite. Conclusion : rien ne justifie des salaires eleves. L’humilite de l’eboueur doit etre un exemple. Son salaire doit etre de l’ordre de 1500 euros (j’ignore combien precisement ! mais surement pas autant que l’ex patron d’EADS) et pourtant son utilite sociale est immense.
Une fiscalite progressive avec un taux asymptotique de 100% est possible.
Avec cela vous sauvez la secu et les retraites et l’avenir de la France.
Interdire les Lobbies ! En voila une autre idee geniale !! Vous croisez cahque jour dans les couloirs des differentes institutions de la Republique des individus qui vous harcelent avec les moyens illimites des multinationales et vous consultez vos electeurs qui vous donnent mandat une fois tous les 3 ou 5 ans !! Quel est le pouvoir du peuple ? Quel est le pouvoir de ses representants ? C’est impossible me direz vous ?! Aux assises, les jures sont un peu isoles pour que nous soyions certains que leurs decisions soient prises sereinement sans contraintes. Quel depute du peuple peut pretendre avoir toujours pris ses decision dans l’interet general !!
Il faut des lois anti corruption et des tribunaux pour les faire appliquer.
Une derniere : proposez que les classements internationaux soient interdits en France. Il faut mettre a l’amende tout representant de l’etat qui prendra un critere d’une agence de notation X comme seule motivation aux efforts que devra developper la nation. Surtout lorsque ce classement montre que la France est derniere du lot. Nos ambitions doivent etre superieures. Nous ne voulons pas pedaler pour etre premeir au classement de Shanghai par exemple.
Des idees pour l’interet general il y en a des tas : une loi anti-slapping (contre l’acharnement juridique) en France, ce serait bien auss, un principe du type pollueur = payeur, l’independance energetique de la france, etc.
Malheureusement il y en a encore plus pour sauver les interets particuliers d’une classe dirigeante. Franchement quel besoin a ton de mobiliser tant de ressources de la nation pour la dite affaire Clearstream … pendant que les milliards (?) de l’affaire des fragates sont enterres.
La france peut briller dans le monde par sa droiture, son intelligence son histoire, sa probite, son sens des responsabilites,sa technologie. C’est toujours payant a long terme meme si l’opportunisme, le clinquant, les paillettes font rever les idiots a court terme.
Des actes avant les paroles.
Car une fois aux commandes, il n’y aura plus d’actes.
Envoyez des messages simples, forts et concrets pendant votre campagne.
Assignez vos collegues fautifs et je vote pour vous aux regionales !
Bravo, bravo, encore.
Et aussi : séparation des pouvoirs, ne pas être juge et parti (et procureur).
Pour l’éventail des salaires j’ai entendu ce matin sur les ondes, subrepticement, quelque chose comme « dans le CAC40 la rentabilité des entreprises est inversement proportionnelle à la rémunération des ses dirigeants » CQFD. L’argent pollue.
Ben ca bastonne dur!
Meme si les charges sont rudes, j’aimerais assez que corine lepage engage le dialogue.
Le pays France est devenu un simple produit parmi d’autres, évalué par des sociétés privées pour savoir s’il est bon à la vente ou non.
Les pays ont été privatisés. L’individu a été privatisé, il est désormais auto-entrepreneur.
Je n’ai jamais compris à quoi sert le machin appelé Union Européenne. Quelqu’un peut-il m’aider ?
J’ai une entreprise en BTP dans laquelle je n’ai recrute que des auto-entrepreneurs !
Salve regina !
Corinne Lepage a fondée un mouvement « Terre Démocrate » dont les membres sont, pour beaucoup, des démissionnaires du Modem, des déçus du PS, et des écolos qui ne se sont pas reconnus dans Europe Ecologie.
En clair des progressistes…
Tout ça réfléchi, propose, organise et …va dans le bon sens.
C’est mieux que si elle avait fondé « Terre Républicaine »
http://kropot.free.fr/Bakounine-kisuije.htm :
Je suis un partisan convaincu de l’égalité économique et sociale, parce que je sais qu’en dehors de cette égalité, la liberté, la justice, la dignité humaine, la moralité et le bien-être des individus aussi bien que la prospérité des nations ne seront jamais rien qu’autant de mensonges. Mais, partisan quand même de la liberté, cette condition première de l’humanité, je pense que l’égalité doit s’établir dans le monde par l’organisation spontanée du travail et de la propriété collective des associations productrices librement organisées et fédéralisées dans les communes, et par la fédération tout aussi spontanée des communes, mais non par l’action suprême et tutélaire de l’État.
===========
Si l’on pousse le raisonnement décentraliste jusqu’au bout, autant lire Bakounine qui est lui, l’original. Sinon, décentraliser ne veut rien dire.
Alain,
Remercions Corinne Lepage pour ce geste d’ouverture, on peut par ailleurs constater, par la teneur des commentaires, une certaine attente entremêlée de franche critique envers le politique.
Il est intéressant de savoir comment « Terre Démocrate » peut tenter d’y apporter une réponse.
Cette approche, en plus de susciter un côté tribal(au sens du groupe) aux réactions qu’elle engendre, peut nous faire réfléchir sur le contenu politique de ce blog.
Dans un précédant billet sur la problématique de la dette, Paul Jorion nous questionnait ainsi:
.
La proposition visant à ce que repose sur le
le changement, radical et nécessaire, pour un retour du « socialement utile » peut apparaitre plus comme une réaction au système, qu’annonciateur d’un changement profond.
Ce qui permet au système de conserver son caractère « socialement inutile » ne serait pas touché par le retour des corporatismes,
n’y suffirait pas.
Les causes sont systémiques, certains diront civilisationnelle, elles sont à tous les niveaux, du décideur à l’exécutant. Elles sont de nature organiques et non structurelles.
Ce que l’on peut comprendre des analyses de Paul Jorion c’est qu’elles sont fortement liées à la nature des échanges, du rapport même que nous entretenons avec l’argent, et aux processus de valorisation qui en découlent.
L’objectif n’est pas de changer l’homme, comme dans une vision totalitaire, mais de de susciter un système de valeurs différent en réponse aux échange, faire en sorte que le « socialement utile » soit induit de manière intrinsèque.
Quand Corinne Lepage nous propose de se
, c’est plus qu’une réorganisation, c’est un nouveau paradigme.
Petite phrase extraite du discours de Franois Mitterrand au congrés d’Epinay Juin 1971, phrase qui m’a fait vibrer à l’époque :
« Mais ce que je viens de dire pourrait être un alibi si je n’ajoutais pas une deuxième phrase : violente ou pacifique, la révolution c’est d’abord une rupture. Celui qui n’accepte pas la rupture – la méthode, cela passe ensuite -, celui qui ne consent pas à la rupture avec l’ordre établi, politique, cela va de soi, c’est secondaire…, avec la société capitaliste, celui-là, je le dis, il ne peut pas être adhérent du Parti socialiste. »
Aujourd’hui les discours des responsables du Modem me laisse quasi indifférent.
Qui parle aujourd’hui de rupture avec le système capitaliste, le NPA qui recrute des femmes voilées ?
Notre président de la république est élu selon la règle démocratique du suffrage universel, de quoi se plaint-on ? Vive la classe bourgeoise qui a le talent de duper le peuple!
Que vaut la démocratie ? Et les français ne sont ils pas des veaux comme disait De Gaulle.
Merci à Paul pour l’ouverture de ce blog.
J’ai voulu appuyer sur l’aspect politque tout en restant dans le sujet, mon propos était: « RUPTURE AVEC LE CAPITALISME », citant Mitterrand, et citant DE Gaulle (hors contexte) pour fustiger le renoncement et l’apathie ambiante. Peut être que la pilule empoisonnée était de parler du port du voile au NPA.
Je ne vois pas de rapport clair avec le conflit Isarelo-Palestinien ni les spectacles de Dieudonné.
C’est peut-être pour ça que je ne comprends pas la qestion que VOUS posez à Corinne Lepage.
Et pendant ce temps dans les back offices on cogite sur la meilleure façon d’accompagner la chute, voire de l’accélérer, afin d’en tirer les plus énormes plusvalues.
Les « pouvoirs » politiques et les banques ont bien un énorme allié, c’est la majorité passive et assistée qui trouve un petit pécule sur son compte bancaire tous les mois …pourvu qu’une révolution n’ait pas lieu.
Une crise politique avec voitures incendiées et pavés dans les vitrines déboucherait sur des super grèves, voire des ruptures prolongées de fourniture EDF.
Ce serait le chaos en 24h.
Donc on la ferme, on laisse gueuler modérément certains politiques « mous » dans les media et çà s’arrête là!
Je me demande si l’angoisse manifestée par Paul chez Taddéi a été bien ressentie…mais il n’est pas un politique.
Ce qu’il faudrait ,si la censure le permettait, c’est qu’un politique de premier rang ose tenir le même style de discours que PJ…
DSK, Trichet?
Ils sont dans le système aussi, Ami Haché.
D’ailleurs, regarde les ennuis que peuvent avoir des pays qui ne suivent pas les règles internationales imposées…
Au point que des pays commencent à s’allier pour faire sécession.
Ceci dit, souvenons-nous juste de 1929, qui donna juste une montée des dictatures partout dans le monde. Puis, un petit conflit mondial.
Madame Lepage,
Vous voilà chargée, mais riche, de bien des espoirs et aussi de très intéressantes propositions pour reconstruire les choses autrement. Il doit y avoir une rupture et une expulsion de tous les ‘malfaisants’ comme l’aurait dit Michel Audiard.
Cela est réjouissant car vous ne serez pas seule. On se fout désormais complètement des politiques et autres clowns. Gauche, droite, machin… tout ce vieux fatras, on s’en tape.
Nous ne voulons qu’une chose : des gens de bon sens et entreprenants.
Derrière ceux-là, avec eux, il y aura le Peuple, les Citoyens. Et ca fait du monde… !
Merci d’incarner cet espoir. Que dis-je : ce besoin vital.
» Merci d’incarner cet espoir. Que dis-je : ce besoin vital. »
A vous les femmes merci encore d’incarner cet espoir pour l’homme ? Je m’explique
JH célibataire recherche désespérément JF pas trop marqué au visage et à l’esprit par les vaines matérielles et actuelles d’aujourd’hui. Je précise que je ne porte pas encore de grande marque à la main, une Rolex si cela vous parle un peu, veuillez alors transmettre vos coordonnées au responsable des lieux, on ne sait jamais, il y a non plus que des femmes superficielles qui ne recherchent qu’à sortir avec des vieux banquiers plein d’oseilles ou les politiciens dans ce bas monde.
Marie autrefois à l’égard de Joseph, ce n’était peut-être pas non plus cela ce qu’elle rechercherait plutôt à voir et pour un homme, comme dans un parti, oui merci encore à la femme moderne celle d’aujourd’hui d’incarner encore cet espoir pour l’homme ou l’humanité, ainsi soit-il.
Oui sans l’aide réelle des femmes je vois guère comment les hommes de notre temps pourraient réellement changer de valeurs comme ça du jour en lendemain et en société, à moins bien sur d’un miracle.
Mais qui croit encore aux miracles et aux petits hommes verts de nos jours.
merci de ce message d ‘espoir. pourquoi , nous savons.
reste comment? ce blog contribue à rapprocher les individus et à essuyer le feu descritiques absolument indispensables.
Paul, Bonjour,
Là, je suis 100% d’accord avec ces constatations.
Une pyramide inversée? Absolument, la pyramide de notre société se trouve la pointe vers le bas, dans un équilibre instable et en espérant que le pyramidion sera suffisamment solide.
La démocratie n’est qu’apparente. La base dans l’entreprise ne parvient pas à faire remonter ses propres constatations du terrain vers les tours d’ivoire.
Obama est contesté pour son immobilisme et son manque de résultats après un an.
Il est loin d’être le maître du monde. Le boulet des républicains qu’il traine derrière lui, lui empêche de réaliser ses promesses.
Comme disait Geert Noels ce matin à la radio :
« le monde est en train de changer, sur le plan financier, sur le plan environnemental, sur le plus énergétique, sur le plan social, démographique, alors le monde est en train de changer mais ça ne veut pas dire que ce sera pire, je crois que ça change pour le mieux, plus d’équilibrage, plus de, un monde plus balancé, disons et je trouve ça assez positif. »
Son interview prouve que les économistes ne sont pas tous à mettre dans le collimateur.
http://www.rtbf.be/info/matin-premiere/geert-noels-est-linvite-de-matin-premiere-185220
» Cette situation impose de revenir aux fondamentaux en ce qui concerne le rôle du politique et à s’interroger sur ce que les sociétés civiles peuvent faire pour n’être pas éternellement spectatrices d’une descente aux enfers annoncée… »
Bonjour Mme Lepage, je sais que vous êtes une bonne personne, pleine de bon sens et d’intelligence, très soucieuse de l’environnement comme de la condition d’autrui. En ce qui concerne le rôle du politique et sur ce que pourrait faire la société civile moins touché par la crise, et bien à votre niveau pas grand chose si ce n’est peut-être, et qui honorerait grandement votre démarche, si bien sur vous êtes vraiment sincère bref pardonnez l’indélicatesse de ma démarche, n’auriez-vous pas une petite pièce de gigot ou alors un grand sac de riz à m’offrir car en ce moment j’ai un peu les crocs.
Le frigo est vide je jeune depuis 35 jours, c’est grand carême en ce moment afin de pouvoir mieux payer mes factures d’électricité pour le mois prochain, ma femme vient de me quitter pour un autre, avec une carte bleue mieux rempli et une Rolex à la main, ma télévision ne marche plus très bien, bien évidemment en ce moment j’ai quelques pannes mais pas seulement avec la voiture.
J’ai beau vouloir m’en sortir, vouloir encore me la péter comme tant d’autres société, hélas la chance ne semble guère mieux me sourire en ce moment, allez donc savoir pourquoi malgré la crise, pourtant je présente encore bien je crois, je me lave et me brosse même les dents tous les matins.
Ho rassurez-vous je ne vous demande pas de m’inviter chez vous pour vider le réfrigérateur, vider vos meilleures bouteilles de Dom Pérignon avec vos convives, vu que je ne bois jamais d’alcool.
Mon rêve serait que vous me fassiez un petit chèque de plusieurs centaines d’euros par l’intermédiaire du Maître de l’auberge avec son accord bien entendu, les temps sont durs vous savez c’est la crise, les gens d’ailleurs se montrent guère plus généreux et charitables depuis quelques temps déjà et à l’égard de gens comme moi allez donc savoir pourquoi ?
C’est pourquoi j’ai tout de suite sauté sur l’occasion quand j’ai lu votre message de sympathie, oui je sais ce n’est vraiment pas des choses à faire envers une Dame telle que vous, surtout dans nos sociétés occidentales enfin qui ne tente rien n’a rien, sur ce je vous souhaite quand même grand bonheur de votre coté.
Veuillez également transmettre mes salutations les plus respectueuses envers les gens de la haute, vous savez ceux qui ne veulent guère mieux faire le bien autrement dans leur société dans le cas contraire je ne vous en voudrais pas, vous savez l’argent comme la seule réussite matérielle n’apporte pas le réel bonheur dans la vie, alors vive la république et vive la France et au diable les banquiers non je ne vais quand même pas chanté la marseillaise ce matin rassurez-vous.
Il y a quelques années, le premier système économique a avoir subi un phénomène de rejet, fut le système soviétique, à juste titre, chacun en convient.
Aujourd’hui c’est le système dans lequel on vit qui subit ce même phénomène de rejet.
Il ne n’agit donc pas de choisir entre le premier ou le second, ou pire garder le second parce que justement le premier, personne n’en veut.
Il faut arrêter de nous enfermer dans cette dualité facile.
L’ensemble de la population subissante, souhaite du neuf, autre chose, avec en plus une sorte de phénomène de rejet, (encore un) du « politique », du complice de la situation présente en quelque sorte. Cela suffit de nous rouler dans la farine.
Vous êtes avocate madame Lepage, donc vous connaissez le droit, les lois. Vous parlez vous même de hold up. Nous sommes tous d’accord avec vous. Mais où sont les plaintes ? les tribunaux ? les jugements ? les condamnations ?
Un peu plus haut vous parlez de faiblesse très coupable. Je pose la question : quel « coupable » s’est retrouvé devant la justice pour rendre des comptes ? Aucun.
Un petit voyou braque une banque pour quelques milliers d’euros, il est poursuivi par la justice et chacun trouve cela normal.
Ici il s’agit de milliards et il ne se passe rien.
Vous parlez de coupable, de hold up. Avez vous porté plainte ? vous êtes bien placée, vous connaissez mieux que nous la procédure.
Combien a coûté la campagne de vaccination avortée de Madame Bachelot ? Sera-t-elle reconnue coupable ? Devra-t-elle rembourser sur ses deniers personnels ?
Déficit des caisses de l’Etat. Déficit du pays. Déficit des caisses de Sécurité Sociale et de Retraite. Qui gèrent ces fonds ? Nous, le peuple ou une fois de plus les mêmes, en haut ?
J’ai 60 ans et je prépare ma retraite. Je viens d’apprendre que l’organisme de retraite Médéric a pour Directeur Général……….allez un petit effort, devinez….bon je vais vous le dire : Guillaume Sarkozy, oui oui, un des frères de qui vous savez, notre cher Président Nicolas Sarkozy de Nagy Bocsa.
Je pourrais continuer longtemps comme cela, il y a tellement à dire.
Je finirais par une remarque importante, essentielle même. Qui détient le pouvoir ? le niveau local ? régional ? les parlements ? les Ministres ? le Président ? vous n’y êtes pas. Tous ces gens sont des exécutants. Ils obéissent et pour certains avec zèle. Faut dire qu’ils sont bien payés pour leur obéissance, y compris des retraites dorées. Ils reçoivent des ordres des Rois du mondes. Les ordres de ces monarques vous les trouvez dans la bouche de Monsieur Eric Woerth jeudi 4 février dans l’émission « ce soir ou jamais ».
Nous n’augmenterons pas les impôts. Si vous utilisez le décodeur « politique » cela signifie le contraire.
Il faut moderniser l’éducation Nationale, les Universités, cela signifie « casser », c’est déjà commencé depuis une trentaine d’année.
Nous ne toucherons pas à la protection sociale. Sécurité Sociale et retraite. Cela n’arrête pas.
Idem pour l’emploi, avec son corollaire, le chômage et la précarité.
J’en oubli surement.
Le premier janvier 2010 j’ai écrit mes vœux ainsi :
1 – le droit au logement opposable véritable
2 – le droit au travail opposable avec garantie de l’emploi pour tous et pas la supprimer à ceux qui en bénéficie, les fonctionnaires.
3 – a manger pour tous.
4 – l’inéligibilité pour tout mensonge proféré. Ménage assuré.
5 – Que tous ceux qui pillent la planète, les escrocs de haut vol, les financiers responsables de la crise actuelle et leurs complices (on vient d’en parler) soient poursuivis et condamnés.
Etc, etc……..
J’essaye précisément déjà d’utiliser le droit pour ce qu’il peut offrir. Je lance avec Michèle Rivasi une pétition pour obtenir une commission d’enquête au parlement européen sur la gestion de la grippe. C’est une première réponse.
je milite contre la corruption et ai lorsque j’ai été élue dans le Calvados, il y a 20ans envoyé le maire de ma commune en correctionnelle.
Vous avez raison, la justice ne passe plus alors que les lois existent. Gagner ce combat est déjà essentiel et c’est pour cela que Nicolas Sarkozy démantèle la justice pénale.
@ corinne lepage
Les femmes sont souvent plus responsables que les hommes, peut-être bien qu’il est beaucoup plus difficile d’acheter le silence d’une femme que celui d’un homme déjà bien établi, notable et autres, petite vie pépère.
» Vous avez raison, la justice ne passe plus alors que les lois existent. »
N’est-il pas plus dangereux pour une société lorsque la justice ne passe plus, surtout si une telle justice ne recherche d’abord qu’à rendre justice aux puissants et riches personnes influentes de ce monde, banquiers et autres ami(e)s proche du pouvoir, qu’aux modestes et pauvres gens sans réels ni meilleurs avocats pour les défendre pas étonnant alors que la société ne s’en porte guère mieux. Sommes nous bien alors diriger par des gens qui en ont bien pleinement conscience à l’esprit telle est ma question ?
Ce que quelqu’un peut défaire par erreur peut très bien être remis en place après.
J’aimerai moins de belles phrases creuses, moins de mots choisis et plus d’actions sur le terrain.
Que nos politiques animent leurs militants à agir sur le terrain auprès des gens qu’ils cherchent donc les solutions qui existent là où elles se trouvent et non pas la haute sphère qui ne règle rien.
Règlons donc déjà à la source les problèmes : tiens par exemple que les militants agissent contre l’inertie total et la bêtise de Pôle emplois, ce mastodonte qui ne sert à RIEN, ça c’est de l’action.
Je rêve de voir des militants qualifiés aider ceux qui cherchent un emplois les aider vraiment pas comme cela se passe avec Pôle emplois entité plus qui ne sert qu’à une seule chose : payer ceux qui y travaille mais qui n’apporte rien aux autres.
Assez de mots, ceci est une action parmi tant d’autre qu’un combat politique avec de vrais militants peut faire bouger dans le bon sens au lieu de ces kermesses de militants qui discutent du sexe des anges sans jamais s’attaquer à la réalité.
L’action devrait être le maître mot de la politique, les discours on en a assez.
C’est sur le terrain qu’on veut vous voir relever le défi et relever la France de l’inaction.
vous etes pret à payer plus d’impot pour qu’un conseiller de Pole-emploi ait les moyens de faire correctement son travail et qu’il n’ait à s’occuper QUE de 60 chomeurs au lieu des 300 à 500 actuels.
Accompagnement des chomeurs en France : 1% du PIB
Accompagnement des chomeurs dans les pays scandinaves : 3% du PIB
votre commentaire est caricatural et pour ma part non merci, je ne souhaite aucune action en votre compagnie.
Je ne crois pas que Mme Daerdenne soit contre l entraide.
J aime bien sa « Frenchitude ».
Le procédé consistant a brailler dans un micro pour imposer son point de vue avec quelques complices qui
applaudissent dans la foule, et couvrir ainsi la petite voix de celles et ceux qui essaient de réfléchir, ne vaut
pas mieux, que le plus subtil procédé du ministre pour discréditer les propos de Paul, et faire dérailler son
raisonnement (il fait dire a Paul ce qu il n a pas dit).
Ceux qui braillent et agissent sans réfléchir (apparemment) ont été, sont, et seront les troupes d’ élite irremplaçables, de ceux qui nous spolient, leurs meilleurs alliés, ils empêchent de PENSER, acte patient et necessaire pour
dénouer l écheveau de toute arnaque de très haut vol.
Ils transforment une manifestation pacifique en scènes de guerre urbaine, ils maintiennent l esprit au
niveau de problématiques binaires, au ras du sol, dans une logique binaire (agir , ne pas agir; etre
de gauche, de droite, etc…) qui est le pain béni de nos saigneurs qui évoluent dans un autre cadre.
La toxicité des ces gens a permi de détruire la performance de bien des services publics, et ainsi réussir
la prouesse de faire souhaiter leur privatisation par les usagers qui en avaient le plus besoin (de ces
services publics).
Revenir a la « Frenchitude » : être ouvert, ne pas exclure a priori, ne pas coller d’ étiquettes définitives sur
les gens, c est un fil d’ Ariane pour reconnaitre les habitués de ce blog, et les distinguer des troupes
d’ élite, des casseurs du modèle Social Français.
Cela n’ interdit pas la saine colère, par ailleurs.
C’ en était une.
@Tigue et Daerdenne
Je pense que personne ici ne pense que les services publics sont inutiles, sont à éliminer, à forcément privatiser, etc, etc.
Par contre, que beaucoup de gens sur ce blog soient traversés par l’idée que le management des services de l’Etat, à la schlag, à l’intimidation, à la carotte et au bâton, n’est certainement pas le meilleur moyen d’améliorer leur productivité, me semble une quasi-évidence
Le conservateur allemand Günther Oettinger, l’un des dirigeants de la CDU de la chancelière Angela Merkel, a dit craindre samedi 6 février que l’euro ne devienne une monnaie instable, mais son collègue Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, a tenu à être plus rassurant.
« L’euro restera stable, les marchés ont toujours tendance à réagir avec excès », a affirmé Schäuble.
A propos de la crise budgétaire en Grèce, ce dernier a ajouté : « La Grèce doit comprendre que quand on viole les règles pendant trop longtemps, on doit payer un jour le prix fort ».
Quant aux conséquences de la crise financière, un responsable allemand présent à Iqaluit a déclaré que le G7 voulait voir les établissements bancaires mettre la main à la poche pour contribuer à réparer les dégâts. « Il y a un consensus pour que les banques elles-mêmes contribuent à payer le coût financier de cette crise », a dit ce responsable qui a requis l’anonymat. Il reste toutefois à se mettre d’accord sur la forme que prendra cette contribution, a-t-il ajouté.
Reuters
Voici mon interprétation :
1- Le ministre allemand des Finances a dit : « La Grèce doit comprendre que quand on viole les règles pendant trop longtemps, on doit payer un jour le prix fort ».
En clair : la Grèce nous a menti depuis 20 ans, elle nous prend pour des cons depuis 20 ans, maintenant elle va le payer très cher. L’Allemagne s’opposera à toute aide pour sauver la Grèce.
2- Un responsable allemand a dit à propos de la réunion du G7 : « Il y a un consensus pour que les banques elles-mêmes contribuent à payer le coût financier de cette crise ».
En clair : les dirigeants politiques vont taxer lourdement les banques commerciales (notamment pour faire plaisir à leurs opinions publiques). Les dirigeants politiques vont imposer fortement les banques commerciales : ça va renflouer les caisses des Etats, et ça va faire monter leurs cotes de popularité.
3- Barak Obama, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, sont des hommes politiques. Ils veulent être ré-élus. Or, ils viennent de constater l’effondrement de leur cote de popularité. Sarkozy a battu cette semaine son record d’impopularité, Obama aussi, en plus, il a perdu une élection imperdable dans le Massachusetts. Bref, les dirigeants politiques ont constaté que leurs électeurs étaient furieux.
4- Obama, Merkel, Sarkozy, ont distribué l’argent des contribuables pour aider les banques, mais ils se sont rendus compte que cet argent n’était pas re-prêté aux ménages, ni aux entreprises, et que, en plus, leurs électeurs étaient de plus en plus furieux contre les banques. Le G7 a donc marqué ce retournement politique : maintenant, les dirigeants politiques vont taxer lourdement les banques.
5- Ce retournement politique montre que les dirigeants politiques se re-centrent sur leur propre nation, et sur leur propre électorat. Ils n’en ont plus rien à foutre de la Grèce. Ils ont déjà passé la Grèce par pertes et profits. Comme le disait Axel Weber, le patron de la Bundesbank : « Il est impossible de justifier auprès des électeurs qu’on aide un autre pays afin que ce dernier puisse s’épargner les douloureux efforts d’adaptation qu’on a soi-même endurés. »
Je le répète, La France et l’Allemagne profiteront de cette crise pour laisser les pays « croupions » , Grèce, Irlande, Portugal et autres à leur ruine et les obliger à sortir de l’Euro. Il y aura ensuite une possibilité de reconstruire un zone Euro restreinte et enfin efficace avec la France, l’Allemagne, le Benelux Italie et quelques autres.
DETRUIRE LA ZONE EURO POUR EN RECONSTRUIRE CELLE QUI AURAIT DU L’ETRE DEPUIS 15 ANS sans les états parasites et sous perfusion depuis leur intégration
Enfin une bonne nouvelle
On revient aux temps des rançons pour liberer tel ou tel souverain ,sauf au lieu de capturer un roi lointain qui n’avait somme tout pu d’influences sur les campagnes éloiggnées , on capture un pays entier en laissant libre leurs dirigeants
après Yalta, on a donné la Grèce aux Occidentaux et la Bulgaire aux Russes : La Chine (ou autre ) pourrait très bien aider les Grecs ,après un G20/davos/OMC/ machins de l’ONU en 2010 .
Il serait interessant de savoir quelles pourraient être les contreparties d’un tel marchandage !
Car si cela se passe pour la Grèce ,cela se passera pour d’autres pays dans d’autres régions ,les pays les moins fragilisés font des OPA hostiles sur les pays plus faibles !
!
Et pourquoi donc abandonner les Grecs ? N ont ils pas des chômeurs, des gens qui souffrent ?
A qui le tour après ?
Le chomeur grec semble moins coupable que le ministre qui cède à cette logique du chacun pour soi, responsable première de cette crise.
bien-sur qu’il y’a des gens qui souffrent en Grece comme ailleurs. on ne peut pas poser le probleme sous cet angle sinon on est coincé.
La grece a souhaité entrer dans l’EU et la zone Euro mais n’a JAMAIS eu la volonté d’en respecter les regles, JAMAIS comme d’autres pays actuellement, notamment les nouveaux entrant de l’est qui finiront par avoir les meme problemes.
La grece voulait les fonds structuraux collossaux de l’Europe et l’acces à son immense marché . Les gouvernements et le peuple grec n’ont JAMAIS respecter les regles du pacte de stabilité, lutter contre la corruption à tous les etages notamment celle des fonctionnaires même de base, lutter contre le travail au noir (plus de 20% du PIB, en France 5%), la fraude fiscale.
Le peuple grec pourra t-il aujourd’hui, face à la catastrophe qui le guette, accepter les reformes structurelles et surtout CULTURELLES indispensables ?
Madame,
Ce « hold up du siècle » n’appelle-t-il pas un tribunal d’opinion : Un « Tribunal Lepage-Jorion sur la dette publique » ? Votre ténacité et le scalpel d’Aristote sur l’argent écriraient de concert une page d’Histoire, pas seulement pour la France.
La crise que nous vivons renforce chaque jour un peu plus l’argument selon lequel les banques et les assurances devraient être soit des services publics soit des mutuelles. Or l’actualite nous demontre que c’est tout le contraire qui est en train de se produire.
Le changement de statuts de la Poste en société anonyme et désormais entériné.
Autre exemple : la Commission Européenne est en train de mettre au point la directive dite « Solvabilité II » qui doit régir le secteur de l’assurance à partir de 2012. Dans sa version actuel ce texte est extrêmement pénalisant pour les mutuelles. Sans trop rentrer dans les détails. Les mécanismes autorisés par la directive pour renforcer les fond propres en cas de nécessité correspondent exclusivement aux instruments utilisés par des société disposant d’un actionnariat ce qui par définition n’est pas le cas des mutuelles.
Par conséquent les mutuelles vont avoir de grandes difficultés à remplir les critères de solvabilité ce qui pourrait entraîner la disparition de bon nombre d’entre elles.
L’assurance est le secteur économique européen ou les mutuelles ont le plus de poids et au lieu de servir de base à sa reconstruction et a son redéploiement il en en train de disparaître sous nos yeux.
Qu’est ce qu’on fait, les gars, là, maintenant ?
Toi, moi, nous. Maintenant.
Allez!! Il y a plein de gens intelligents et très instruits ici…
Propositions : –
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oui, Laurence, c’est bien la question. Qu’est ce qu’on fait ? J’avoue je ne sais pas pour l’instant mais je suis sur que çà va venir. La nature a horreur du vide, et alors là, c’est le vide total. Je ne connais pas un parti politique qui propose autre chose que le capitalisme-libéralisme d’un côté ou le Socialisme-communisme de l’autre. Il faut proposer quelque chose qui ne sera ni l’un ni l’autre et un système où la finalité ne sera pas : »on va se faire un max de pognon ». Un système où celui qui produit la richesse sera reconnu et non l’inverse. Un système ou celui qui produit la richesse, le fait pour le bien de la masse et non le bien d’un petit nombre de familles oligarchiques qui ne foutent rien si ce n’est des guerres ou de la violence. Je crois qu’on arrive à un tournant. Oui il y a des gens suffisamment intelligents pour bâtir un système ou chacun aura sa place. Je ne crois pas que Keynes ou Marx aient été les derniers hommes intelligents de la planète. De qui se moque-t-on ? Je suis optimiste. Oui. Résolument optimiste.
http://www.no-sarkozy-day.fr/
rendez-vous le 27 Mars
les filles ont le droit de repondre, aussi, Laurence ? :=)
oui, Laurence, on fait quoi maintenant ???
diffuser largement le blog de Paul, ça on le fait deja, mais what else ?
je grogne d’impuissance , GRRRRRRR
A lire d’urgence – Un autre point de vue :
http://www.marianne2.fr/Annie-Lebrun-des-maux-pour-dire-la-crise_a184840.html
Parmi ces expressions creuses très à la mode il y en a une qui me heurte tout particulièrement c’est le « principe de précautions », mais après tout, peut être pourrait-il se révéler comme un principe salvateur si on l’appliquait à l’environnement SOCIAL subissant les dérèglements de l’industrie financière, on pourrait alors envoyer nos ministres chargés de l’économie et du budget devant la haute cour de justice !
Les erreurs et les tricheries des financiers sont percues à ce jour comme des catastrophes naturelles (tremblement de terre, Tsunami …), des fatalités sans causes (humaines).
Bref rappel du fumeux principe, qui gagnerait à s’appliquer à l’homme dans ces rapports sociaux:
» l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à un coût économiquement acceptable «
Voici un communiqué de l’AMF qui illustre un fois de plus la main mise des institutions financières:
=> Elle savent très bien se protéger par l’interdiction de la spéculation à la baisse, alors que cette règle devrait être appliqué à l’ensemble des marché. Je suis mitigé sur l’interdiction de la spéculation sur les variations de prix, un pari à la hausse est constructif par contre un pari à la baisse est destructif et devrait être formellement interdit !
Ce comportement est scandaleux car ils appliquent à eux même une réglementation qu’ils combattent…
»
Interdicition de Vente à Découvert sur valeurs financières
Ventes à découvert : l’Autorité des marchés financiers prolonge les mesures exceptionnelles sur les valeurs financières dans l’attente de la définition d’un régime permanent au niveau européen.
Le collège de l’AMF a décidé, lors de sa séance du 26 janvier 2010, de prolonger jusqu’à nouvel avis les dispositions prises le 19 septembre 2008 qui visent à interdire les ventes à découvert sur une liste définie de valeurs financières.
L’AMF poursuit sa contribution active aux travaux menés au sein du CESR qui ont pour objectif de définir un régime permanent et harmonisé de régulation des ventes à découvert en Europe.
Les titres de capital et les titres donnant ou pouvant donner accès au capital, concernés par le communiqué de presse du 19 septembre 2008 relatif aux ventes à découvert sont les suivants :
ALLIANZ
APRIL GROUP
AXA
BNP PARIBAS
CIC
CNP ASSURANCES
CRÉDIT AGRICOLE
DEXIA
EULER HERMES
HSBC HOLDINGS
NATIXIS
NYSE EURONEXT
PARIS RE
SCOR
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
«
Sans aller jusqu’au tribunal de la dette publique (mais après tout pourquoi pas) je crois essentiel de ne pas accepter et de chercher des voies nouvelles d’actions. Le phénomène courtisan que nous vivons aujourd’hui en France a des répercussions par cercles concentriques. A force de vivre dans la société de l’oxymore, il devient impossible dans la sphère médiatique classique de poser les questions de fond. Car souvent les mots sont employés pour dire le contraire de ce que l’on fait, ce qui finit par rendre la société folle et déboussolée. Paul permet par ce blog de poser les questions même celles qui fâchent et de s’expliquer avec des mots qui sont compris de tous pour ce qu’ils veulent dire.
Par ailleurs, la hargne du politique qui se comprend parfaitement pose un problème politique. Qui est chargé de décider et avec quels organes de contrôle ? A mon sens, la première question à régler est celle des conflits d’intérêt et de la poursuite pénale du trafic d’influence. Je pense que si tel était le cas, la confiance dans les politiques pourrait peut-être commencer à revenir… ne serait-ce que parce que les décisions changeraient….
La lutte contre le trafic d’influence et les conflits d’interet, le nepotisme et certains privileges des elus.
Oui, cela recredibiliserait les politiques et la politique.
sans aucune demagogie car j’ai beaucoup de respect pour les élus qui dans leur tres grande majorité font un gros travail avec un engagement authentique pour defendre l’interet collectif.
La retraite « avantageuse » des élus est une injustice insupportable pour les citoyens sur fond de reforme des retraites.
Autant, il est necessaire de revoir le statut de l’elu, sa remuneration, son devenir apres mandat( reglé pour partie par M.Debré avant de quitter le perchoir quand il a attribué des allocations chomage aux parlementaires non-reelus, ce qui n’etait que justice sur le fond, dommage que dans la forme M.debré leur ait accordé plus d’indemnités sur une plus longue durée qu’aux autres salariés. c’est une erreur grossiere d’autant plus inssuportable en ce temps de crise)
Si j’etais moi-même élue, ce que j’ai failli etre, je revendiquerai l’alignement des droits des elus sur ceux des citoyens, ni plus , ni moins. Sinon comment etre credible quand on est parlementaire ?
Le principal problème politique est le défi posé à la démocratie par la morale des hommes publics. Il n’est pas question des les mettre tous dans le même sac. Pour avoir travaillé pour un certain nombre d’entre eux, je dois attester que ce sont souvent des hommes honnêtes, mais malheureusement tellement obsédés par le nocif combat politique (baiser l’adversaire, cf François Bayrou), donc peu cultivés, voire informés objectivement. Leur psychologie dérive également vers un quasi-mimétisme par rapport au « bon sens » de l’électeur. Crtiquer les hommes politiques, c’est implicitement critiquer leurs électeurs, juqu’au moment où il n’y a pas d’offre politique conforme aux aspirations de certains d’entre eux.*
Seulement, une relative honnêteté, teintée de psychologie un peu ploucarde, légèrement tordue des élus de proximité, n’est pas superposable à celle de politiciens nationaux influents qui sont membres du jockey-Club, qui se sont mariés avec un beau parti qu’ils ont rencontré dans un rallye et qui sont par appartenance sociologique, cul et chemise avec la finance. Lors de la révolution, certains nobles étaient du côté des lumières, ce n’a pas toujours suffi à sauver leur tête.
En 68, le seul révolutionnaire, c’était de Gaulle
30/05/2008 | Mise à jour : 14:26 | Commentaires 5 | Ajouter à ma sélection
Le 30 mai 1968, le président de la République reprenait la main, tournant la page des «événements». Un an plus tard, il était désavoué sur un programme social novateur. Par Alexandre Duval-Stalla, l’auteur d’«André Malraux, Charles de Gaulle, une histoire, deux légendes» (Gallimard).
En mai 1958, au moment de son retour au pouvoir, le général de Gaulle avait confié à André Malraux : «Si, de mon vivant, je voyais la jeunesse de France tenir toutes les promesses que je mets en elle,je considérerais que cela est plus important pour le pays que la Libération. Alors le jour où, en 1944, j’ai descendu les Champs-Élysées ne compterait plus pour moi.» Dix années plus tard, en mai 1968, le généralde Gaulle rencontre une certaine jeunesse de France. Ce serait trop simple de ne voir dans la contestation étudiante de Mai 68 menée par Dany le Rouge qu’un simple rejet du père glorieux de la nation, concentrant sur sa personne les conservatismes et symbolisant le pouvoir autoritaire.Mai 68 : sorte de révolution œdipienne mêlée à un hédonisme individualiste et libertaire. La réalité est plus complexe.
Depuis sa «réélection» en 1965, le général de Gaulle défend un projet social qui lui tient à cœur : l’association capital-travail. Il souhaite que les salariés puissent recevoir une partie des bénéfices des entreprises par la participation : « Dans une entreprise, la participation doit prendre trois formes distinctes. Pour ceux qui y travaillent, il faut d’abord qu’elle comporte l’intéressement matériel direct aux résultats obtenus, ensuite le fait d’être mis au courant de la marche de l’entreprise dont le sort de chacun dépend, et enfin la possibilité de faire connaître leurs propositions pratiques.» Idées révolutionnaires, voire subversives, à l’époque. Le premier ministre, Georges Pompidou, est loin d’être séduit par ces idées. Il n’est pas le seul. Le général de Gaulle songe alors à se séparer de lui, mais la courte victoire aux élections législatives de mars 1967 l’en empêche. Le 8 mars 1967, au Conseil des ministres, à la surprise et à l’incompréhension de ces derniers, il annonce que «c’est la question ouvrière qui, avec le désarmement atomique, conditionne désormais les grandes questions de notre temps». Et André Malraux de l’approuver : «Il faut une politique sociale plus généreuse :il faut distribuer nos caisses pleines. Quant aux jeunes, prenons garde ! Le gaullisme est le destin de la France. Tout ce qui est en face, ce sont des combinaisons. Pas un contradicteur n’a compris ce que le général de Gaulle tente depuis tant d’années. À nous de faire en sorte que la réalité gaulliste soit mieux comprise.» Ils ne seront pas entendus.
Un an plus tard, au début de l’année 1968, l’atmosphère en France est trompeuse. Si tout semble calme en apparence, les réalités économiques et sociales sont différentes. La situation s’est progressivement dégradée : l’inflation est de retour, la croissance ralentit, le chômage augmente en touchant essentiellement les jeunes. Un problème devient aussi majeur : celui de l’université. Les étudiants sont de plus en plus nombreux. L’université a du mal à suivre. Un projet est préparé pour introduire sélection et orientation, à la demande du général de Gaulle. Mais les esprits dans les universités commencent à s’échauffer, particulièrement à Nanterre. On connaît la suite. Six mois plus tard, André Malraux livre sa pensée sur Mai 68 : «L’imagination au pouvoir,ça ne veut rien dire. Ce n’est pas l’imagination qui prend le pouvoir, ce sont des forces organisées. La politique n’est pas ce qu’on désire, c’est ce qu’on fait. L’important n’est pas de crier “Vive la Liberté”, c’est de faire que les libertés soient réalisées par l’État. Ce que les jeunes attendaient de nous, avant tout, c’était un espoir, au fond des malaises qu’ils ressentent plus que nous encore, et qui est au fond de nature religieuse, parce que nous sommes dans une situation sans précédent de rupture entre l’homme et le cosmos, entre l’homme et le monde…» Et le général de Gaulle de conclure au plus fort de la crise étudiante : «Il est possible que parmi ces farfelus de la Sorbonne, il y en ait certains qui n’aient pas tort. »
Quarante ans plus tard, la prophétie de Malraux se confirme : «Tout le mondea été, est ou sera gaulliste» ; même la jeunesse de 1968, avec quelques rides, cheveux blancs et années en plus. Mais le gaullisme est entré dans la légende, et se dire gaulliste aujourd’hui relève plus d’une nostalgie que d’une réalité politique. En quarante ans, la France et le monde ont tant changé que bien heureux celui qui prétendrait parler «gaullien» aujourd’hui. Cependant, face aux immenses défis de notre monde, il reste une aventure collective pour la jeunesse de France, et cette aventure s’appelle la France, et un exemple qui s’appelle Charles de Gaulle, homme de culture et d’histoire, de réflexion et d’action, rebelle et visionnaire. Il faut relire le programme du Conseil national de la Résistance à l’aune de notre siècle. Et le général de Gaulle de confier à André Malraux au soir de sa vie : «La Révolution ? Le seul révolutionnaire,c’était moi !»
http://www.lefigaro.fr/debats/2008/05/29/01005-20080529ARTFIG00733-en-le-seul-revolutionnaire-c-etait-de-gaulle.php
Que de temps perdu…
Je met ma réflexion ici parce que je ne sais pas où la mettre.
D’abord un peu de logique :
On parle de causalité quand un évènement A entraine un évènement B, on l’écrit souvent comme ceci :
A entraine B ou A => B
On parle de corrélation quand deux évènement A et B sont souvent observés ensemble. Il y a corrélation dans plusieurs cas :
quand A => B
quand B => A
quand C => A et C => B autrement dit C => A et B
Une erreur couramment commise est de mélanger causalité et corrélation, volontairement ou non.
Application : on remarque que les périodes de croissances sont accompagnées d’un taux de chômage faible. Ni une ni deux, les économistes concluent : croissance => chômage faible, qu’on notera Cr => Cf .
Mais les observations ne nous permettent de conclure qu’une chose : la croissance est corrélée à un chômage faible, Cr est corrélé à Cf.
A partir de là, ne pourrais-t-on pas envisager la causalité inverse : Cf => Cr, c’est à dire que, quand beaucoup de gens travaillent, la production augmente ?
Voir les choses ainsi permettrait :
1) D’une part donner un bon coup de pied au *** des économistes.
2) D’arrêter de chercher la croissance, mais de s’attaquer à l’emploi, en partageant le temps de travail.
Voilà la discussion est ouverte 🙂
La croissance, avec le partage des ressources à venir et la casse sociale par la non consommation.
Partageons le reste, il y en aura assez pour tous les citoyens de ce beau pays pour y vivre décemment.
Votre 1) c’est quoi un économiste (pardon Paul), la lorgnette, il l’on toujours pris par le gros bout forcément ça éloigne des réalités.
http://www.allocationuniverselle.com/index.htm, pour le partage.
» c’est à dire que, quand beaucoup de gens travaillent, la production augmente ? »
Pardonnez mon ignorance, mais quand la production augmente ne pousse-t-on pas indirectement ou directement
les gens au consumérisme et donc à ces mêmes valeurs de vie ou de mort spirituelle ?
A moins qu’une petite minorité en finisse un jour pas expérimenter une idée avant d’autres, celle par exemple d’alterner avec autrui,
la possiblité de travailler 1 an sur 2 ou alors 1 mois sur 2 ainsi il y aurait alors un réel partage du travail, sans forcément pousser trop
les gens à l’exagération du productivisme, de l’égoïsme, plus respectueux aussi de notre environnement, de notre biotope sans doute
moins de gens malades et plus sains dans nos sociétés.
Bien sur cela serait conduire à une réelle révolution de nos modes de penser comme de conduite en société, Ainsi celui qui serait continuellement
mis au placard ne serait pas toujours mis au placard, et celui qui travaillerait de trop pourrait de nouveau se reposer et voir que la vie ce n’est
pas non plus cela, ne pas toujours vivre d’abord 7/7 pour les seuls besoins matériels du corps ou marchands, mais aussi pour les besoins de l’Ame
et de l’Esprit (corps 33,3- ame 33,3- esprit 33,3 ) trop souvent négligés par un trop grand nombre de personnes malheureusement.
C’est bien sur une grande idée folle que je vous soumets ça je vous l’accorde, moi même je la trouverais complétement irréalisable de nos jours.
surtout que de nos jours le cout de la vie est très chère sans un minimum d’argent, vous ne pouvez même plus vous permettre de vivre autrement
sans vous sentir continuellement obligé de vous tuer continuellement à la tâche de perdre son A pour pouvoir survivre, exister, beaucoup en y
perdent la santé et la foi de croire qu’il puisse être encore possible de vivre autrement.
Bof bof..
Le dernier système en date à avoir essayé ça, c’était l’union soviétique. Tout le monde travaillait, mais niveau productivité c’était pas ça…
Par ailleurs, la corrélation est une notion statistique. Elle traduit le fait que lorsqu’un évènement A intervient, la plupart du temps (ou non, selon le degré de corrélation) l’évènement B survient. Les exemples que vous donnez sont au sens mathématique des implications, cas extrêmes de la corrélation où celle ci est égale à 1. L’évènement A est donc toujours accompagné du B. Bref je chipote, navré, mais ça m’a fait le même effet qu’une grosse faute d’orthographe…
@jeannot14
Merci pour le lien, la BD est amusante 🙂
@Jérémie
Vous ne parlez pas vraiment de la même chose que moi, mais vous avez tout à fait raison de remettre en cause la croissance, qui ne devrait pas être un but en soi.
@Tchita
Merci de préciser, je n’ai pris que les cas où la corrélation est totale.
L’URSS ne se limitait pas seulement à du travail pour tous, d’autres facteurs peuvent expliquer une productivité faible (collectivisation des moyens de productions, salaire inchangé suivant le travail fourni, etc…)
Voici un article du Parisien sur une escroquerie à plus d’1 milliard d’euros, ça se passe en France, cette fois.
Apollonia : une arnaque de plus d’un milliard d’euros
Des notaires, mais aussi de grandes banques sont mis en cause dans une gigantesque escroquerie au placement immobilier . De nouvelles mises en examen sont attendues dans les prochaines semaines.
DAMIEN DELSENY | 07.02.2010, 07h00
On leur a vendu la « bonne affaire », le « placement de père de famille ». Ils sont aujourd’hui ruinés et endettés sur plusieurs générations. « Ils », ce sont les victimes de l’affaire Apollonia, une gigantesque arnaque au placement immobilier évaluée à 1 milliard d’euros que sont en train de décortiquer deux juges d’instruction marseillais.
Le principe était séduisant : proposer aux clients de capitaliser pour leur retraite en leur faisant acheter des biens immobiliers neufs qui s’autofinançaient par l’argent des loyers. Le tout en défiscalisant.
La complicité des banques
« Ce n’est pas une escroquerie traditionnelle, c’est un système organisé, une machine créée dans le but d’endetter les gens avec, au bout, des personnes peu scrupuleuses qui se font de l’argent sur le dos des investisseurs », prévient d’emblée M e Jacques Gobert, l’avocat qui défend l’association des victimes. « Des familles sont plongées dans des tragédies absolues », souffle-t-il.
L’an dernier, les enquêteurs de la police judiciaire de Marseille se sont attaqués au premier cercle de l’arnaque, des investigations qui ont abouti aux mises en examen de Jean Badache, l’homme fort d’Apollonia, ses proches ainsi que des commerciaux de la société. Mais la procédure s’est accélérée ces dernières semaines. Trois notaires des Bouches-du-Rhône ont à leur tour été mis en examen et incarcéré aux Baumettes. L’enquête ne va pas s’arrêter là.
Avec les policiers de Marseille, les enquêteurs de la Division nationale des investigations financières (DNIF) cosaisis du dossier s’intéressent au comportement de plusieurs banques, notamment le Crédit mutuel, le Crédit agricole et le Crédit immobilier de France. « Leur responsabilité est engagée », assène Me Jacques Gobert. Des banques qui auraient prêté des millions d’euros dans des conditions souvent obscures et au mépris parfois des règles les plus élémentaires de la profession. Deux juges marseillais décideront bientôt si l’affaire Apollonia peut se transformer en scandale bancaire.
Le Parisien
« On leur a vendu la « bonne affaire », le « placement de père de famille ». Ils sont aujourd’hui ruinés et endettés sur plusieurs générations. « Ils », ce sont les victimes de l’affaire Apollonia, une gigantesque arnaque au placement immobilier évaluée à 1 milliard d’euros que sont en train de décortiquer deux juges d’instruction marseillais. »
On leur a vendu la « bonne affaire », mais qui c’est « leur » ?
On « leur » a vendu la bonne affaire, n’e serait ce pas plutot : « ils ont acheté » la bonne affaire ?
Precisez que les « victimes » de cette enorme arnaque immobiliére sont principalement des personnes en profession liberales notamment du corps medical (medecin, dentiste etc….). les rabatteurs ont ciblé la classe superieure aisée, à tres aisée.
On a une belle demonstration du systeme qui prevaut dans notre société :
plus je suis riche, plus je veux etre encore plus riche, alors j’achete des appartemenents, pour payer moins d’impot parce que je suis furibard d’en payer alors que j’en ai largement les moyens, que je loueraient à la classe populaire ou des smicards à des loyers les plus elevés pour que mon retour sur investissement soit le plus rapide possible meme si mon locataire n’a plus, lui, les moyens de vivre, merci la crise du logement qui me permet d’imposer mes loyers sans etat d’ame, pour peu que je sois encore plus riche, encore plus vite.
Je suis pret à prendre tous les risques pour cela, y compris celui de prendre « des vessies pour des lanternes » qu’un bonimenteur m’agite sous le nez en stimulant habilement mon avidité insatiable.
Conclusion : si « ces victimes » avaient choisis de payer leur impot citoyen plein pot, sans niche fiscale, ils auraient gagné de l’argent.
A Clemence, c’est pas faux : cependant cela reste une arnaque montée par des notaires et des banquiers et rien que pour ça, je trouve l’info bien croustillante.
Face à ce qui apparaît hyper complexe, du fait entre autre de la technicité, il est important de remonter cette chaîne de complexification et de retrouver les éléments communs.
Le symptôme de notre mal développement qu’est le changement climatique m’a amené à cette démarche de réflexion. En temps qu’habitant de cette petite planète je ne prétends pas avoir un esprit « universitairement » très intelligent. Pour autant mon esprit est généraliste et adapté à interconnecter les infos de différentes spécialités.
Dans un premier temps je m’interrogeais pour trouver un projet d’action à mettre en oeuvre qui ait un pouvoir à effet levier très puissant pour enclencher une spirale vertueuse à notre niveau, européen. (les riches détruisent la planète ne l’oublions pas (Kempf) ). J’avais pensé à la relocalisation de la production alimentaire moins riche en protéines animales peut assimilable par l’organisme. Car la nourriture et l’agriculture sont des archétypes très puissants dans l’esprit de l’humain. Lesquels archétypes sont les supports de mythes pour les sociétés (les rêves des sociétés) et de rêves pour l’individu : « L’imagerie » de ce a quoi il aspire. Mais comment faire pour pousser à ce basculement ?
Ce type de réflexion m’a amené à pousser des collègues lobbistes experts sur les questions climats, à non plus réfléchir en terme technique de réduction de gaz à effet de serre mais à réfléchir à des propositions qui fassent qu’on ne parle pas de GES, mais plutôt en terme d’organisation sociale qui offre un autre cadre de prise de décision collective qui influera plus rapidement sur les mesures collectives et individuelles d’adaptation sans pour autant remettre en question nos qualités de vie mais plutôt la manière de vivre « la société » pour redevenir des « êtres vivants » et non plus des « forces de la natures », tabou suprême que notre génération d’humain a franchi. Car le tabou n’est pas là que pour nous protéger de l’inceste. Il y en aussi à créer pour protéger les équilibres planétaire. 😉 !
J’ai pu lire que certains d’entre vous ont su parler vrai, sans peur de remettre en question Le problème majeur : le capitalisme. Ce mode de pensée, entraîne des qualités de relations humaines qui ne sont pas compatibles avec la bonne entente entre les êtres. A lire la définition de Keynes « c’est un phénomène d’accumulation, où l’argent doit se transformer en toujours plus d’argent en passant par l’exploitation du travail. C’est un système ou les 3 biens fondamentaux ont été mis sur le marché : la terre, le travail, l’argent. ». Nous sommes aujourd’hui dans ces 3 crises là. Silvio Geisell un des pionniers de la monnaie fondante proposait une monnaie qui ne sert pas à l’accumulation, car il avait compris que l’accumulation est la perversion du capitalisme.
Je suis devenu persuadé comme la plupart d’entre vous que le capitalisme a fait son temps. Et il a été un formidable moteur pour dynamiser le développement de certaines sociétés de notre planète.
Or, tous mes échanges autour d’éventuelles solutions à trouver pour faire face à cette multitude de crises m’a conduit à entrevoir une seule solution commune. En effet j’en entrevoie qu’une seule :
ELEVER NOTRE NIVEAU DE DEMOCRATIE comme le pratique déjà en France la commune de Vandoncourt : Voir le site Wikipedia
au niveau local tout d’abord, (des exemples existent déjà en France) dans la non violence, et dans les cadres définis par nos anciens, dans le cadre constitution actuel.
Et dans un deuxième temps :
Et si on changeait ? Une Bd pour vous détendre et offrir d’autres perspectives 😉
BD sur l’économie distributive
(*1) Voici écrit sur le site de la commission européenne : les « EXPLICATIONS (*) RELATIVES À LA CHARTE DES DROITS FONDAMENTAUX (2007/C 303/02) 14.12.2007” ; [« Explication ad article 2 – Droit à la vie] [ 3. Les dispositions de l’article 2 de la Charte correspondent à celles des articles précités de la CEDH et du protocole additionnel. Elles en ont le même sens et la même portée, conformément à l’article 52, paragraphe 3, de la Charte. Ainsi, les définitions «négatives» qui figurent dans la CEDH doivent être considérées comme figurant également dans la Charte: ] [ a) l’article 2, paragraphe 2, de la CEDH: « La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire « : ] [ a) pour assurer la défense de toutes personnes contre la violence illégale ;] [b) pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenue; ] [ c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection.» » ] Copenhague en est un avant goût. Plus de 700 personnes arrêtées de manière préventive. Les 2 derniers relâchées il y a seulement qqs jours. On n’est passé d’un « état de droit » à un « état de prévention », donc des prémices dictatoriaux. Le cadre du traité de Lisbone le permet à présent.
Très bien.
Faisons le. – Pouvez-vous, Madame Lepage, « Règler la question des conflits d’intérêts » ? Oui?
Allons-y.
– Pouvez-vous « organiser la poursuite pénale du trafic d’influence » ? Oui?
Allons-y.
– » » » « mettre sur pied un tribunal de la dette pubique » ? Parfait.
Faisons-le.
Vous avez besoin d’aide, de soutien, de renfort de n’importe quoi pour r é a l i s e r ces choses que (presque) tout le monde exige ?
Faites-le nous savoir, je crois que vous trouverez plein de bonnes volontés.
Assez de mots…
Des actes. S’il vous plaît.
En choisissant de faire partie du monde politique, C.Lepage a sûrement estimé qu’elle pouvait changer les « choses » de l’intérieur, ce qui implique qu’elle fait toujours confiance au « système ». Mais accepter de travailler de l’intérieur, cela veut aussi dire que l’on accepte d’agir dans le cadre des règles et des obligations que ce système vous impose, sinon il n’y a aucun doute que vous en seriez rapidement éjecté….
Je suis à 100% en phase avec Laurence (comme 80 % des intervenants sur ce blog).
J’ai vu hier soir le film « INVICTUS » (début de la présidence de Nelson Mandela), j’ai pensé pendant le film à notre classe politique nationale,…. et vraiment je ne suis pas fière de nous.
@Corinne Lepage
Il y a, me semble t’il, en politique, comme dans la finance (CF billet de Paul), ou comme l’industrie (selon mon expérience personnelle), une espèce de plafond de verre qui fait qu’on trouve nombre de gens respectables, compétents et efficaces jusqu’à un certain niveau. Et au delà, (au niveau national), c’est le plus souvent la course à la bêtise, à la veulerie et à la prétention (en tout cas c’est ce qui ressort).
Nombre de mes proches ont cessé de voter, personnellement, je continue, car j’ai 3 enfants et je voudrais éviter de passer par la case » catastrophe » avant une éventuelle renaissance, est-ce trop ambitieux ??? ou la solution est-elle de se contenter de cultiver son jardin, en espérant que ça suffira????
Amicalement à tous.
Apollonia : une arnaque de plus d’un milliard d’euros.
Des banques dans le collimateur de la justice…
L’affaire Apollonia pourrait bien déboucher sur un nouveau scandale bancaire. L’enquete, menée depuis plusieurs mois sur cette société de placements immobiliers a révélé des »bizarreries » qui suscitent la curiosité de la justice. Dans le collimateur des magistrats figurent notamment le Crédit mutuel,le Crédit agricole et le Crédit immobilier de France.Dans les prochaines semaines plusieurs hauts responsables de ces banques devraient devoir fournir des explications sur leurs relations avec Apollonia.
Dans le meme temps j’apprends que Georges a bien du mérite ?
En effet,le 11 février madame Lagarde remettra à Bercy,les insignes d’officier dans l’ordre du Mérite à Georges Pauget, l’actuel directeur général du Crédit agricole…
Madame Lepage, quelle est votre définition du Mérite d’un banquier ?
Je connais bien l’affaire, alors je vais faire une parenthèse, ils sont tous coupables même les clients victimes, car entre nous comment pouvez vous sérieusement penser ne pas prendre de risque quand vous prenez plus d’un ou deux millions d’euros de crédit et que vos revenus ne couvrent pas ce dernier, vous allez me dire on leur a promis que les appartements seraient tous loués pour couvrir le crédit, ok mais le raisonnement veut qu’on prenne ses précautions, il faut se garder un filet de sécurité, que la grenouille ne veuille pas se faire aussi grosse que le boeuf.
Seulement voilà s’ils ont eu affaire à des requins escrocs, il n’en demeure pas moins qu’ils se sont cru plus malins que les autres et qu’ils ont été aussi cupides que ceux qui leurs vendaient ces belles promesses,.
Comme les clients de Madoff, ils se sont crus au dessus du troupeau.
Je ne ferai qu’une brève remarque à propos de l’appartenance de madame Corinne Lepage a un parti qui a pendant la campagne présidentielle proposé d’interdire constitutionnellement le déficit du budget de l’Etat pour les dépenses de fonctionnement, ce qui est heureusement moins grave que toute interdiction de déficit, mais n’en demeure pas moins un excellent moyen de lier les mains des politiques au même titre que le respect des traités européens en matière économique, le tout au bénéfice complet de l’idéologie libérale.
Pour le reste, au sujet des banques, il est évident qu’il faut récupérer un contrôle et que les Etats doivent pouvoir se financer directement auprès des banques centrales.
Le point finalement le plus important du billet est la décentralisation. Je suis déjà intervenu pour montrer que le choix du démantèlement de l’Etat était intimement lié en France du moins, aux conquêtes néolibs. Le bilan de 25 ans de décentralisation est globalement négatif : elle a provoqué une rupture de la continuité territoriale et le développement des inégalités, elle a servi de prétexte et d’appui aux élus, de gauche ou de droite, acquis aux idées anglo-saxonnes, pour casser le réseau de service public et faire pénétrer le nouveau management public (en fait une gestion de type privé) au plus profond des mentalités, elle a vu le retour d’un féodalisme et de son lot de népotisme, de gaspillages monstres, de frais de représentation et de luttes entre les territoires à coups de comm’ dispendieuse. Là où les collectivités auraient pu devenir un contre-pouvoir constructif et adapté à l’échelon décisionnel, elles n’ont pu que limiter les dégats (la gestion des TER par exemple), soit par manque de moyens (inégalités territoriales en sus), soit par manque de volonté puisque les élus sont issus du même sérail politique.
Il ne s’agit pas prôner une recentralisation. Les pouvoirs locaux peuvent être à même de gérer certains services. Je ne citerai que les régies municipales de gestion de l’eau ou des transports publics pour exemple. Mais sans volonté centrale ce genre des gestion publique n’a aujourd’hui plus aucune chance de s’imposer.
La décentralisation comme l’ont fait remarquer d’autres commentateurs n’est pas une solution, ni structurelle, ni au moins contextuelle en ce moment. L’effort doit être entrepris pour que les élus actuels, dont la grande majorité ne veut pas ou ne peut pas changer les choses, soit ne puissent plus adopter cette attitude, soit cèdent la place. Ensuite il sera temps de réformer les structures après analyse rigoureuse des bilans et notamment, celui peu reluisant, de la décentralisation. Ces changements pourront se faire soit par ascendance de mouvements citoyens autogérés (décentralisation citoyenne et non institutionnelle) et par un mouvement issu du sommet, l’idéal étant que les deux se rejoignent.
Je le répète, je crois que les idées néo-jacobines, dans notre situation de tension extrême sont de celles qui peuvent apporter des réponses (dont une partie en transcendant les clivages comme a su le faire en son temps le CNR), si se fait jour une dynamique qui les porte à l’échelle de l’Union Européenne, qui elle-même doit drastiquement se transformer (Lisbonne est déjà l’échec patent que beaucoup avaient prévu et dénoncé). Au contraire, un accent sur la décentralisation politique (économiquement, cela est bien différent, je suis là partisan d’une relocalisation, nuance) aujourd’hui pourrait donner encore des marges de manoeuvres supplémentaires aux libéraux, provoquer des recroquevillements délètères, accentuer encore les inégalités territoriales, éparpiller les résistances…
Le problème n’est pas l’Etat, mais ce qu’on en fait…
@Clemence Daerdenne
Vous travaillez à Pôle emploi ?
Je ne pense pas qu’avec des personnes comme vous qui sont contre l’entraide, nous avancerons.
Je propose d’utiliser les militants sur le terrain et vous vous ne comprenez rien.
Vous pensez sans doute que les militants sont plus utiles à discuter sur la comète lors des différents congrès ou réunion des partis. Je ne le pense pas, je pense que le militantisme doit se situer où se trouve les problèmes, pas tout en haut à causer pour ne rien dire et surtout ne pas agir.
C’est avec des gens comme vous que nous avons le monde tel qu’il est.
@liervol
au moins pour l’affaire Appolonia , on est d’accord. c’est deja un début !
:=)
@ Corinne Lepage
Je partage vos analyses et plus généralement celles qui sont faites sur ce blog.
Malheureusement, je me rends bien compte qu’en France, les partis de gouvernement sont incapables de mener la moindre réflexion, à l’exception de celle de leur ré-élection. D’où ma question. Comment allons nous nous débarasser de la classe politique qui nous à conduit à la situation actuelle et qui nous y maintient ? Selon moi, tous les travaux (remarquables) entrepris sur ce blog sont inutiles si ils ne sont pas adossés à une stratégie de prise de pouvoir. Dans le respect des règles démocratiques bien sur.
M
Sortir du contexte pour inventer des solutions .
Planète Gardavu , une petite coallition de lobbies, le « système », arrive au pouvoir suprême .
Sur cette planète , trois classes sociales coexistent : les possesseurs , les croyants, les gogos .
Les possesseurs détiennent la plupart des richesses , les croyant trouvent intérêt à défendre cet état de fait , les gogos ne comprennent rien aux enjeux de la situation .
Il était une fois donc, il était un commencement .
A noter qu’au commencement justement , l’ objectif du « systèm » était juste de toujours, toujours, privilégier ses seuls intérêts.
Mais au bout du compte , se rendant compte que la seule variable d’imprévu facilement gérable serait le politique , la coallition réussit à faire élire un croyant , sarkvador, au sommet d’un des états .
Dans le même temps , un mouvement de résistance s’insurgea aux confins d’un territoire exotique . Une école d’anti-gogo , décida d’inviter les humains à se remettre à penser par eux même , malgré l’interdiction par décret d’une telle outrance .
« Les peuples devraient pouvoir décider de leur destin » prétendirent les « d’jetd’ail » (la faction la plus combative des anti-gogos ) .
« Payez déjà vos dettes! » fit répondre séchement le Systèm
A Toute volonté de détruire le Systèm se vit répliquer une augmentation de la charge financière, comme le cran de plus d’une simple ceinture autour d’un banal cou .
La situation semblait sans issue.
C’est alors que débarque le « Et si « , le sauveur !
« Et si on remontait aux origines du problème , à cette possibilité que les entreprises ont de ne point être citoyennes ? »
Bonjour, je trouve intéressant de laisser des politiques s’exprimer sur ce blog que je lis assidument . Celà montre que certains politiques s’intéressent encore (pas beaucoup mais un peu) à l’avis du citoyen .
Cependant, les politiques qui nous dirigent n’ont jamais pris le temps d’expliquer les choix économiques et sociétaux à leurs patrons (nous!) . Ils ont attendu que le monde économique et social s’écroule sous leur yeux pour essayer de comprendre l’économie étant donné qu’ils ont laisser celà à d’autres (banquiers entre autres). Nous y voilà : ayant eu peu d’intelligence ou n’ayant pas pris la peine de s’en préoccupé, ils (les élites de tous les partis) ont donner un blanc sein à ceux qui s’en préoccupait et ont donc sacrifié des droits inaliénables de la Nation (à la création monétaire vià la BCE, à d’autres droits à l’Europe libérale (traité de lisbonne que je considère comme soit un coup d’état soit à de la haute trahison) !
Enfin et pour finir pour ceux qui recherche des alternatives, j’ai lu des choses intéressantes (pas toutes !) sur http://wiki.societal.org/tiki-index.php
Merci à tous pour l’ouverture d’esprit des gens participants à ce blog et de surcroit à ma culture générale 🙂
Corinne Lepage,
Content de vous voir de nouveau par ici.
Vous parlez « De nouvelles méthodes pour produire et financer ». Afin que le débat soit le plus efficace possible, je me permets cette question : produire et financer quoi, et pourquoi ?
Je cite, je ne sais plus trop de qui c’est mais c’est quelqu’un qui passe à la télé 🙂 :
« Pourquoi ne se pose-t-on jamais ce genre de questions ? On dira : « Parce que c’est dans la nature des choses ». Ou bien : « On ne pose pas ce genre de questions par manque d’imagination ». Mais le manque d’imagination s’assimile toujours au conservatisme : on se satisfait des choses comme elles sont ; ce faisant on confirme et renforce les structures de pouvoir dans leur état présent. »
PS : Paul, je ne sais pas si c’est dû à mon ordi ou pas, mais cette page a un drôle de format à l’ouverture…
ah le monde des politiques !
Je ne crois malheureusement plus à vos institutions, qu’elles soient Européennes et grandes uniformatrices ou Nationales et spéculatrices…
Je ne crois plus depuis longtemps à la capacité ni à la volonté des états et de leurs patrons financiers de changer quoi que ce soit au fonctionnement du système tout en prêtant allégeance à la Chine !
Je ne crois pas plus aux promesses populistes des ‘forces’ d’opposition, qu’elles soient de droite ou de gauche (alors qu’il y a tant de place au dessus) : le pouvoir est trop confortable une fois que vous l’avez atteint !
C’est certes très louable de lancer ce genre de débats. Mais je crains que ceux ci ne restent improductifs tant que n’y seront pas mêlés (de force) les financiers et les acteurs bananiers de cette parodie de république qui nous gouverne.
Philippe de St Naz a dit plus haut :
=> Que l’Etat rentre chez lui, à Neuilly, qu’il s’occupe des grandes tâches régalienne et du quartier des futures ruines de la Défense,
=> qu’il dissolve régions et départements, grands générateurs de cocktails (je connais, je travaille dans le milieu)
=> et de copains, mais dont l’efficacité réside surtout dans une dépense publique effectuée le coeur léger.
C’est effectivement à partir de cette base que l’on pourrait commencer à reconstruire un système d’économies locales à peu près décent. Un système qui redonne sa place à l’homme, et un sens humain et utile au mot travail.
Les solutions ne peuvent plus aujourd’hui, force est de s’en rendre compte, venir que de la base, que du bas, que des serfs ‘cochons payeurs’ que nous sommes devenus en 20/30 ans de consommation et de pouvoir à tout prix.
Les micro économies locales et de proximité qui tentent de se développer sous le manteau, et auxquelles j’adhère et participe, en sont l’illustration parfaite.
Je dis ‘qui tentent’ et ‘sous le manteau’ ! Les principaux freins à ce développement, actuellement, sont l’état, ses organismes de tutelle divers et variés, les voyous banquiers, les tout puissants syndicats productivistes (et même, dans une certaine mesure, des écologistes bornés) etc etc
Alors, mesdames et messieurs les politiques, retournez à Neuilly ou à Bruxelles dans vos tours d’ivoire, n’en sortez plus, et cessez de décider de ce que vous pensez être notre bien (qui n’est en fait que celui de vos fortunés amis).
Ou venez sur le terrain, réellement sur le terrain, pas juste une petite visite poignées de mains, petits fours, joli discours, grosses huiles et médias…
Bonjour,
Juste une petite précision : la décentralisation actuelle était tout en germe dans la création de l’Europe telle que conçue après la seconde guerre mondiale : l’Europe du commerce ne pouvait se faire qu’au détriment de l’Etat nation. D’où la nécessité de démembrer les nations, de les éclater en régions. Cette évidence passait par une phase d’appropriation citoyenne de cette idée consistant à faire rejeter par le peuple lui-même la notion d’Etat.
L’Europe actuelle dominée par le model anglo-saxon a-t-elle quelque chose à voir avec l’Europe que souhaiterait les peuples vivant sur le continent européen ? La question est posée. Il me semble qu’aucune avancée, politique, économique, sociale sérieuse et pérenne ne pourra se faire tant que les citoyens contribuables n’auront pas réfléchi à cette problématique. Que voulons nous vraiment, collectivement je veux dire ? Quel modèle de société souhaitons nous, majoritairement, laisser à nos enfants ?
Cordialement
Communiqué du 7 septembre 2007
A 40 ans, la loi sur la participation reste d’actualité
*
Par Pierre Mazeaud, président de la Fondation Charles de Gaulle, ancien président du Conseil constitutionnel.
Il y a quarante ans, le 17 août 1967, le général de Gaulle signait l’ordonnance sur « la participation des salariés aux fruits de l’expansion des entreprises. » Ainsi, en pleine torpeur estivale, était relancé un chantier marqué, jusqu’à aujourd’hui, de nombreux textes de lois et décrets qui ont fait entrer partiellement dans la réalité, y compris dans le Code du travail, un des grands desseins du général de Gaulle.
Si le mot de participation retrouve une nouvelle actualité en cette année 1967, l’idée est ancienne et continue dans la pensée humaniste du général de Gaulle, inspirée en particulier par sa méfiance envers la « loi d’airain » du capitalisme. Durant la guerre, le rassemblement des Français qu’il prône va de pair avec le double refus de l’injustice sociale et de la lutte des classes. En créant les comités d’entreprise en 1945, il concrétise un des points du programme du Conseil national de la Résistance.
À la fin des années quarante, à la tête du RPF, dans ses discours du 1er mai à Bagatelle, dans ceux de Saint-Etienne et de Lille, il souligne la nécessité, pour rénover et moderniser le pays, d’associer le capital et le travail. Entre « un capitalisme abusif » et « un communisme écrasant », l’idée est audacieuse, directement inspirée à la fois du socialisme utopique français et du christianisme social.
Pour le Général, ce qui est en jeu est la condition morale du salarié dans la civilisation moderne, sa responsabilisation comme partenaire à part entière, « associé » à la gestion et au partage des fruits de l’essor de l’entreprise. La participation dans l’entreprise, il la voit comme une solution concrète pour faire évoluer la condition matérielle et morale des travailleurs, et répondre à la contradiction entre le libéralisme et le socialisme.
Son champ d’application est très ambitieux puisqu’il embrasse à la fois les bénéfices, le capital et la gestion, selon un processus qui devrait étendre progressivement le droit des salariés à la propriété des entreprises. Révolutionnaire, puisqu’elle déroge à la logique capitaliste, cette innovation se heurte à des puissants obstacles, le refus des milieux d’affaires conjugué à la contestation de ce que syndicats et forces de gauche appellent la collaboration de classes.
Au cours de son second septennat, le Général reprend l’idée car le moment est venu, comme il l’affirme dans sa conférence du 16 mai 1967, que « les travailleurs français participent d’une manière organique et en vertu de la loi, aux progrès de l’expansion dès lors que ceux-ci se traduisent en bénéfices ou en enrichissements. » Cette étape nouvelle, qu’il nomme désormais la participation, il va s’attacher à la définir en s’inspirant des propositions « pancapitalistes » du patron polytechnicien Marcel Loichot, puis à la promouvoir pour la faire aboutir.
En juillet 1965, Louis Vallon, rapporteur général de la commission des finances, introduit dans la loi de finances pour 1966, avec l’accord du Général, un amendement qui oblige le gouvernement à déposer rapidement un projet de loi élargissant les droits des salariés « sur l’accroissement des valeurs d’actif des entreprises dues à l’autofinancement », ceux-ci étant désormais à considérer comme des associés admis au partage des fruits de l’essor des entreprises.
Une commission ad hoc est alors installée par le premier ministre et le ministre de l’Économie et des Finances, avec, comme souvent en pareil cas, liberté d’enterrer le projet. Mais le Général ne se laisse pas influencer : en juillet 1967, mécontent du travail de retardement accompli par la commission, il presse le mouvement et impose à Georges Pompidou de préparer d’urgence un texte de loi sur ce sujet. Et la rédaction du texte s’est poursuivie sur les bases voulues par le premier ministre qui, compte tenu de sa fragile majorité parlementaire, le fit passer sous forme d’ordonnance.
Par cette mesure de 1967, le Général entendait associer la modernisation du pays et sa rénovation sociale sur la base d’équité et de dignité pour un grand nombre de salariés. Il y voyait un essai de conjuguer l’esprit d’entreprise et l’esprit d’association, pour avancer vers ce qu’il appelait « un ordre social nouveau » capable de changer le sort de l’homme « pris dans les engrenages de la société mécanique ».
Par la suite, de Gaulle aurait dit à Louis Vallon : « Il vous faudra reprendre ces textes pour les muscler ! » ; rude tâche face à l’opposition du patronat et des syndicats et au scepticisme d’une partie du gouvernement. Et, en souhaitant « que la participation devienne la règle et le ressort d’une France renouvelée », le général de Gaulle songeait logiquement aux grands chantiers de l’université et de la réforme régionale ouverts en 1968 et 1969. L’échec du référendum de 1969 freinera cette perspective de renouveau.
Utopie pionnière ou inspiration chrétienne, ou encore, méthode de démocratie participative avant l’heure, le fait est qu’aujourd’hui, après quatre décennies d’efforts législatifs, la participation reste une idée d’actualité, comme en témoigne récemment le rapport remis en avril 2007 au premier ministre par Alain Gournac et Paul Maillard, sur la participation des salariés aux résultats dans les entreprises de moins de 50 salariés. Il n’est donc pas inutile de rendre hommage, aujourd’hui, au rôle précurseur de Charles de Gaulle aussi dans le domaine de la réforme sociale.
http://www.gaullisme.fr/breve070907c.htm
Rebonjour à tous,
@ liervol :
Témoignage : j’ai personnellement, sans le savoir je dois le dire (sachant toutefois que le milieu familial dans lequel je suis née était porteur de ces valeurs), redonné vie au projet Gaulliste que vous décrivez en formatant une nouvelle notion d’entreprise, tenant compte des dérives de la notion (ou plutôt) des notions juridiques de « société » (y compris la société européenne) à l’occasion d’une thèse que j’ai soutenu à l’université Paris I.
Mon travail allait justement dans le sens d’accorder à chaque groupe présent dans l’entreprise (dont les apporteurs de capitaux) une valeur et un pouvoir reconnu et surtout limité.
Mon travail, qui réanalyse de fond en comble les préceptes juridiques aujourd’hui en vigueur est et s’est toujours évidemment voulu plus un point de départ qu’un aboutissement dans la mesure où il nécessite, pour être efficace, d’être complété une révision de l’ensemble des règles en vigueur (juridiques, fiscales, pénales, comptables etc.) ; qui doit s’entendre d’une nouvelle hiérarchisation des règles existantes tandant à les rendre cohérentes avec l’objectif à atteindre.
Je dois vous dire que mon jury (5 membres), composé de « pontes » en droit, d’horizon divers (je l’avais souhaité ainsi) s’est heurté à un barrage dogmatique absolu de la part des professeurs de droit des affaires. Je passe sur les mesquineries tendant à dénigrer tout travail prétendant aller au-delà de ce que certains membres du jury avaient eux-mêmes analysé (leur dada) pour ne me concentrer que sur le barrage dogmatique dont le tenant était, je l’ai appris par la suite, un stipendié du lobby bancaire.
J’ai été, à l’occasion d’une soutenance mémorable de 3 heures, affublée de divers qualificatifs dont, si ma mémoire est bonne, communiste ou trotskiste ou quelque chose de ce genre pour finir vouée aux gémonies en tant « qu’iconoclaste », ce qui, dans le milieu juridique équivaut à une excommunication pure et simple.
Pour finir, mon travail ayant été défendu par un ou deux membres dudit jury j’ai finalement obtenu les félicitations avec mention très honorables, sous la réserve que (faite non pas à l’occasion de la soutenance elle-même), mais dans le rapport de soutenance (reçu quelques mois plus tard) ces mentions n’étaient accordées qu’à la condition qu’il n’y ait pas de carrière universitaire à la clef.
J’insiste sur le fait que cette décision, prise à l’initiative d’un membre du jury lors de leur délibération, ne m’a pas été signifiée oralement lors de la soutenance mais résulte d’une ou deux phrases bien tournées du rapport de soutenance qui m’ont été explicité ultérieurement par mon directeur de thèse.
L’absence de carrière universitaire à la clef signifiait mon exclusion d’une cooptation soit en tant que professeur d’université si j’avais souhaité passer l’agrégation, soit en tant que maître de conférence dans la cas où je ne me sentais pas le courage de passer l’agrégation. Dans tous les cas, cela mettait un point final à mes vélléités de recherches futures dans la mesure où, en droit, la recherche se fait essentiellement, si ce n’est exclusivement, au sein de l’université.
Bien cordialement
En 1968, il était interdit d’interdire, mais on n’a pas dit quoi et les gens ont pensé tout.
En fait non, il était interdit d’interdire le retour à la féodalité.
@ VB, triste monde n’est pas ! mais qui hélas ne m’étonne guère.
Correctif :
4ème § : lire « mon travail s’est heurté à un barrage dogmatique émanant des membres du jury représentant le droit des affaires (2 sur 5) » et non « mon jury… s’est heurté à un barrage dogmatique… »
6ème § : lire « sous la réserve (faite non pas à l’occasion de la soutenance elle-même mais dans le rapport de soutenance, reçu quelques mois plus tard) que ces mentions n’étaient accordées qu’à la condition… » au lieu et place de « sous la réserve que (faite non pas à l’occasion de la soutenance elle-même), mais dans le rapport de soutenance (reçu quelques mois plus tard) ces mentions n’étaient accordées qu’à la condition… »
Désolée, on devrait toujours relire ses commentaires avant de les envoyer 🙂
Cordialement
Comment peut-on encore croire les partis qui ont depuis 30ans promulgué le néolibéralisme (libre circulation de biens et capitaux) et signé des traités comme le Traité de Maastricht ,Uruguay Round…et dont les nouveaux représentants affirment être contre l’ultralibéralisme ???
M’dame Lepage, pour tourner la page …d’un capitalisme écologiquement et humainement destructif , il faudrait se préoccuper de favoriser les entreprises citoyennes , celles qui favorisent le développement des démocraties et de la qualité de vie du citoyen , et dans le même temps, pénaliser (impôts) les autres .
Cà c’est le boulo des politiques.
Si ceux là sont incapables de comprendre que les entreprises construisent le monde de demain , on est foutu.
Pour le reste , les créatifs ne peuvent que vous proposer des brouillons d’idées .
CHARTE DE L ENTREPRISE CITOYENNE EUROPEENNE
ARTICLE 1. ni délocalisation des bénéfices, ni délocalisation des effectifs.Sinon, compensation à l’état qui se verrait sacrifier des rentrées fiscales sur l’autel de la concurrence.
ARTICLE 2. refus du mobbing.
ARTICLE 3. participation à l’effort de la nation quand les citoyens ont à faire face au chômage de masse ( pour résorber le chômage ,adoption d’1 emploi citoyen , voir plus si les qualités d’entreprises citoyennes sont reconnues
ARTICLE 4. ne fait pas de l’âge, ni de l’origine sociale ou ethnique une occasion de discrimination.
ARTICLE 5.En plus du salaire, fait participer le personnel à l’enrichissement consécutif à l’activité, et ce au moins à la même hauteur de rétribution que les actionnaires
ARTICLE 6. refus du travail non déclaré, refus des tricheries comptables .
ARTICLE 7 . l’entreprise citoyenne investie serieusement dans la recherche et le développement, dans la formation de ses salariés de façon à privilégier la pérénnité de l’activité économique de la nation.
CHARTE DE L ENTREPRISE TUEUSE D ETAT
1. Vendre sans souci d’écologie
2. Vendre en sacrifiant un maximum d’emploi pour privilégier le salaire des dirigeants et les bénéfices des actionnaires
3. vendre en délocalisant les bénéfices dans l’état le moins fiscalement coûteux
4. vendre en faisant travailler au noir
5 vendre en virant les vieux du personnel
6 .vendre en refusant le travail des handicapés
7. vendre en se foutant de savoir si les employés peuvent vivre grâce à leur salaire
8. etc…
lepage dit :
6 février 2010 à 18:46
Madame,
Sans rejeter l’éventualité d’un tribunal d’opinion comme nouvelle voie d’action, vous évoquez en parallèle la dissolution du sens par les médias. Si je vous entends bien, plutôt qu’une mise en scène médiatique d’un tribunal d’opinion, vous préféreriez user des procédures de la « vraie » justice et mettre en accusation les trafics d’influence ayant induit le hold-up du siècle sur la dette publique. Par ailleurs, c’est de cet engagement politique dans un procès attaquant d’autres politiques que vous attendriez un retour de la confiance des électeurs envers les politiques. Je ne doute pas de votre écoeurement sincère et de votre volonté d’en découdre, mais disposons-nous d’instrument juridique permettant de mettre en cause la légalité de la dette publique récemment engendrée ? Si oui, il faudrait foncer, aller sans tarder au rapport de force direct. À l’inverse, comme je le crois, si la justice ne dispose pas des instruments lui permettant d’entériner juridiquement la différence entre argent et reconnaissance de dette, alors il ne faudrait pas « ne rien faire » , éviter de la mettre en échec, pour lui conserver, malgré tout, un reste de croyance dans sa part de pouvoir « fétiche », illusoire.
L’idée est simple : le fétichiste attribue toutes les puissances du monde à un petit bout de bois « incongru pour l’occidental» mais l’autochtone, qui s’y connaît, reconnaît immédiatement sa pratique. Plus généralement, le fétichiste croit à la vérité de ses propres représentations. Un tribunal « réel » serait fétichiste par rapport à l’argent, il ne pourrait juger que par la raison commune de l’argent, laquelle, Paul l’a montré, se révèle radicalement fausse. Autant essayer d’expliquer à un sorcier qu’il triche …malgré lui.
Ce hold-up du siècle demande pourtant à être jugé, comme le fut la guerre du Vietnam par le tribunal Russel-Sartre.
Au fond, nous nous fichons de savoir par quel trafic d’influence ! Ce qui nous intéresse c’est une nouvelle présentation publique des bilans comptables. Concernant la France, quelles Banques ont reçu de l’argent de l’État afin de couvrir des reconnaissances de dettes qu’elles avaient engendrée sans pour les payer,et pour quel montant ? Qui a bénéficié de ce sauvetage de « reconnaissance de dette » par du « bel et bon argent » : les actionnaires ? Les détenteurs de comptes à vue (au-delà de la limite que l’état pouvait garantir au commun des mortels ) – chiffrons – ! Qui dans l’opération a perdu sa maison et qui a ramassé de quoi en acheter une seconde? Et pour payer la dette, combien de familles et pour combien d’années ne seront pas en mesure d’en acheter une ou de payer les études des enfants ? Et c’est quoi « st’embrouille » : selon le 20 H, un jour les banques ont remboursés et le lendemain l’État est à sec …
@ tous
Bruno vient de nous glisser un texte intéressant sur l’Economie Sociale et Solidaire (ESS). Tout en haut des commentaires de cette page, en cinquième place (10 février 2010 à 14:55), vous avez vu?
(c’est parfois un labyrinthe pour s’y retrouver dans nos échanges!)
Encore une piste concrète.
N’empêche que la monnaie fondante reste une idée à creuser, dont seulement la concrétisation peut poser surtout un problème. Mais chaque nuit, les banques pourraient calculer une sorte d’intérêt à défalquer de chaque compte et reverser les sommes obtenues ainsi en paiement de la dette publique.
Note : cela suppose un contrôle des banques et une certaine transparence des comptes.
Le but ou le sens de la monnaie fondante reste valable. Mais sa mise en œuvre peut prendre une direction détournée.
Il faudrait un système qui, au lieu de ratisser large et indifféremment, neutralise les effets cumulatifs dus au fait que les calculs de pourcentage et d’intérêts n’intègrent jamais dans leurs paramètres le montant sur lequel ils s’appliquent. Il faudrait un taux d’intérêt automatiquement variable suivant le montant sur lequel il s’applique.
Cela concernerait uniquement les comptes courants. Chaque nuit un intérêt négatif proportionnel serait calculé et retiré de chaque compte. Le taux de cet intérêt serait calculé en fonction du montant total du compte, c’est-à-dire qu’au final l’intérêt serait proportionnellement plus élevé pour un compte avec une grosse somme que pour un compte avec une petite somme. Donc si on a 2000 sur son compte, il y aurait, proportionnellement parlant, plus d’intérêt retiré que si on a seulement 100.
Exemple (fantaisiste, n’étant pas mathématicien) :
– si on a 2000€
(2000/100)/100 = 0,2
2000 – 0,2% = 1996€
– si on a 100€
(100/100)/100 = 0,01
100 – 0,01% = 99,99€
On voit que l’intérêt est proportionnel à la base (de calcul de l’intérêt). 0,2% est à 0,01% comme 2000 est à 100, c’est-à-dire 20 fois plus.
Sans proportionnalité on aurait eu le même taux d’intérêt dans les 2 cas.
C’est un exemple. Sans doute qu’il faudrait ici utiliser des logarithmes ou des indices de ce genre, à variation exponentielle ou géométrique plutôt qu’arithmétique, je ne me souviens de rien de toute façon.
Cela se ferait automatiquement chaque nuit sur les ordinateurs des banques. Les sommes ainsi obtenues serviraient à rembourser la dette de l’État – étant entendu qu’il faudrait d’abord arrêter de l’augmenter et ensuite rembourser au minimum chaque jour l’intérêt du jour plus quelque chose.
Il ne faudrait rien changer aux pièces et billets, vu qu’ils sont peu nombreux.
Dans la mise au point du calcul de cet intérêt négatif, on tiendrait compte de divers paramètres, outre le montant du compte, qui interviendrait donc lui-même dans le calcul du chiffre de l’intérêt négatif (sa proportion), il y aurait aussi : la dette publique totale; le nombre d’habitants. Ces paramètres supplémentaires, qui seraient d’ailleurs variables puisque évoluant dans le temps vu que l’objectif est la diminution de la dette, interviendraient dans le calcul de l’intérêt négatif proportionnel, comme une sorte d’intérêt de départ ou de fourchette sur lequel baser le calcul de l’intérêt négatif proportionnel ou intérêt social.
Évidemment ce système s’en prendrait tout d’abord aux salariés… Mais puisque le but est de rembourser la dette, au final cela sert aussi à neutraliser l’accumulation aux mains de ceux qui prêtent à l’État ce qu’ils ont accumulé en trop. Et il y a aussi le fait que nombre de salariés sont des salariés de l’État et donc leurs salaires sont de la dette.
Mais un tel principe (de taux ajusté ou proportionnel à la base) pourrait également s’appliquer aux taxations, par exemple la TVA. et à tous les autres revenus ou bonus.
On a souvent fait remarquer que c’est l’accumulation, en faisant bouchon ou pompe aspirante, qui assèche le système économique ou financier. Donc ce sont les mécanismes cumulatifs qu’il faut combattre, et cela sans tabou, car ces effets existent aussi au niveau des salaires.
Vous allez manifester pour une augmentation de 5%. Si vous gagnez 1000€, pour 50€ en plus. Votre chef qui gagne 3000€, obtiendra 150€. Autrement dit 3 fois plus que vous, alors qu’il gagne déjà 3 fois plus que vous. Dans ce cas-ci, il vaudrait mieux aussi employer une augmentation à taux proportionnel, mais en sens inverse : au moins vous gagnez, au plus le taux de l’augmentation sera proportionnellement élevé, et au plus vous gagnez, au moins vous serez proportionnellement augmenté.
Madame Lepage, votre Président raconte n’importe quoi.. parce qu’il n’a pas compris que la seule solution est de faire sauter l’interdiction à la Banque Centrale de financer les besoins de trésorerie et de se faire transférer la dette
Madame Lepage, que pensez-vous de ce genre de projet ?
http://le-revenu-de-base.blogspot.com/
Cordialementao
Madame Lepage,
Que pensez-vous des mesures de plus en plus dures mises en place à l’égard des personnes sans emploi, pire même surtout en période de crise, pourquoi vous n’en dites rien à l’antenne, dans les médias, comme tant d’autres de personnes de la haute finance ou pas, serait-ce encore parce que ces mesures de plus en plus infernales ne vous touchent et ne vous tourmentent pas encore réellement vous et vos proches à l’esprit comme dans votre Ame ?
Oui cela pourrait peut-être expliquer pourquoi vous préférer d’abord réfléchir à de nos nouvelles méthodes pour produire et financer, décidément j’ai vraiment l’impression que beaucoup de gens de nos jours préfèrent encore parler que de ceci d’abord, mais ça peut se comprendre avec une telle mentalité actuelle dans notre monde …
Évidemment cette situation et qui touche d’abord douloureusement les gens, les autres, et d’autres encore en plus, vous impose surtout de revenir aussi aux fondamentaux en ce qui concerne le rôle du politique et à s’interroger sur ce que pourrait réellement faire les sociétés civiles ou des gens comme vous afin que les gens en soient déjà beaucoup moins touchés, ne soient pas non plus toujours éternellement spectatrices et indifférentes à cette grande descente aux enfers et pas seulement annoncée, pour le monde, mais déjà bien vécue en premier par beaucoup de personnes dans leur chair comme leur Ame croyez moi, si vous êtes vraiment bien en mesure de réellement comprendre cela à travers votre position d’élu, régional ou politique, j’ose encore l’espérer pour nos sociétés déjà si mal en points …
Sur le rôle du politique vous y compris, quand bien même vous auriez eu approche plus écolo ou pas de la politique, force est de constater aussi que des gens comme vous, hélas ne se conduisent pas toujours non plus de manière plus différente à l’égard d’un certain public de personnes, surtout à l’égard de gens comme moi, ou d’autres croyez moi, oui je vous assure les réformes en profondeur n’ont toujours pas été réellement engagées, pour moins nous faire du mal au quotidien faute d’emploi ou d’argent, à moins bien sur comme d’autres que vous ne préfériez d’abord parler et vous préoccuper que des problèmes de la finance mondiale, et cela jour après jour si seulement cela pouvait suffire pour tant de gens, en fait sans réels avocats ou défenseurs au quotidien, oui je ne crois pas que vouloir changer d’abord et par exemple les méthodes de rémunération, encadrer les agences de notation, réglementer voire interdire les ventes à découvert, que les gens d’en bas en soient aussi automatiquement plus bénéficiaires, c’est-à-dire d’être traités un peu moins durement et bêtement par le politique mondial de nos jours vous ne croyez pas.
Et oui cette faiblesse très coupable de la part du politique aussi et pas seulement que des Etats, » Oh mais vous savez c’est par ce qu’il nous est pas encore possible d’agir plus collectivement » Je vous cite:
« ne sont non seulement plus en mesure d’agir sauf collectivement, car ils dépendent des banques pour leur dette, mais encore sont victimes des spéculations auxquelles les banques renflouées contribuent au moins indirectement (voir l’exemple de la Grèce) »
Ben voyons évidemment à force de penser toujours comme le collectif, je me demande si le collectif et cela même en période de croise nous aide vraiment bien toujours à penser plus différent que le collectif et à votre propre niveau personnel, et en réalité à l’égard des personnes les plus durement touchées par la crise, c’est pourquoi je savais bien l’autre jour, que vous vous donnez même pas la peine non seulement de me répondre, mais encore de faire simplement un tout petit geste matériel à mon égard, non c’était bien sur encore trop vous demander.
Alors le sujet du jour ce n’est bien sur plus du tout le mien, ma vie, ma souffrance, ma douleur, mon propre témoignage de vie, non il est de savoir avant tout et comment, comment nous alllons aujourd’hui à supposer que nos états aient encore la volonté politique de le faire, de pouvoir réellement agir contre le méchant ou la bétise.
Bref, bla, bla, bla, enfin vous connaissez le même petit refrain habituel venant souvent de la plupart du politique, et oui Mme Lepage malgré tout le respect que je vous porte et votre intelligence, je me demande si vous valez vraiment beaucoup mieux que ces gens là, je peux bien sur me tromper j’ose encore l’espérer pour vous, comme pour la société, évidemment cette question est particulièrement beaucoup moins posée de nos jours en Europe qui accumule tant les difficultés.
Or, vous savez il n’y a pas plus que des gens ayant une très grande orientation libérale qui oublie parfois de mieux en compte certaines choses, et oui Mme Lepage à part les financiers, les banquiers, je m’interroge parfois aussi sur le rôle de gens comme vous dans une société, restent les citoyens qui, après avoir assisté au hold-up du siècle, constatent bien également autre chose de plus, croyez moi, c’est-à-dire de se voir encore toujours autant oubliés, stigmatisés, maltraités, pire même maintenant dans le public et forte période de crise mondiale, oui je trouve que c’est vraiment de mieux en mieux à voir de jours, vous ne trouvez pas, mais c’est normal Madame c’est par ce que vous n’avez peut-être pas encore réellement connu et subit cela dans votre vie. Oui puissiez-vous toujours en réchapper de ces enfers surtout avec autant de gens qui en font même maintenant une profession de foi, quelle grande exploitation éhontée et marchande de plus quand même de l’homme moderne par l’homme moderne.
A si c’est vrai j’allais oublié, vous parlez quand même un peu dans votre billet, des contribuables et aussi de la montée très importante du chômage et des personnes en fin de droit, la mise en cause de ce qui reste de la protection sociale, bien sur vous n’irez pas plus loin que ça, et comme tant d’autres préférant encore penser et se conduire comme vous, leur même propos quotidien se résumera alors toujours à ceci :
« Il est donc impératif de trouver de nouvelles méthodes pour produire et financer qui reposent sur le bottom-up et la décentralisation, sur les mécanismes coopératifs et mutualistes. C’est dans cette logique que j’avais, voici 15 jours, sur ce même blog lancé un débat sur les banques. Je pense qu’il devrait continuer. Le thème de la décentralisation est fondamental car il permet d’inverser le sens de la pyramide et de se réapproprier sa vie et ses choix pour sortir de la torpeur dans laquelle la situation anxiogène dans laquelle nous vivons, nous plonge. »
Oui merci encore à des gens comme vous Mme Lepage j’en souffre déjà beaucoup moins dans ma vie, comme dans mon quotidien, amen je vous le dis avec mes salutations les plus sincères et franches à votre égard, si bien sur j’en suis encore en vivant demain pour le témoigner faute de mieux.
Jérémie,
J’espère qu’elle prendra le temps de vous répondre.
Un point que vous soulevez, dont j’avais parlé…et qui est resté sans réponse…
Et à travers aussi mes propres fautes d’ortographes ou de langage puissiez vous bien aussi en souffrir autant que moi .
Je suis affolé de lire une enième speudo solutions miracles qui sauveraient notre économie…..pourtant je voudrais juste rappeller qu il existent des structures avec des gens honnêtes et compétant mais au ordre de politik inculte et je pèse mots…
les y a qu a faut k on désolé mais il faut que cela cesse…. lorsque je vois comment on s acharne à vouloir sauver Heuliez alors que cette entreprise est morte…et oui cela n est pas très politikement correct mais la crise n a parachever la situation calamiteuse dans laquelle e était de cette société..
et la liste est longue de ces interventionisme politique au nom d interet de petits seigneurs régionaux…et non de la raison d état….
que l Etat joue le role qui doit être le sien o profit de tous et non celui de groupes d interets….
Nous aurons tous à y gagner….
« les y a qu a faut k on désolé mais il faut que cela cesse »mais alors comment?
Des exemples d’interventionnisme malheureux il y en a des tas dans la vie politique en France.
Il y a deux cas:
Ou on subventionne pour maintenir l’emploi et c’est le contribuable qui paye.
Ou on exonère d’impôts des entreprises sous prétexte de créer d’éventuels emplois (ex:TVA dans restauration) dans ce cas c’est encore l’imbécile de contribuable que je suis qui paye son tribut à la dette qui se creuse à la place des exonérés qui profitent de l’effet d’aubaine.
En effet certains ont tout à y gagner.