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L’OPINION PUBLIQUE, LA SIMPLICITÉ ET LE CONSENSUS POLITIQUE, par Julien Alexandre
Billet invité
« Too big to fail » (TBTF), c’est ce que l’on entend en boucle depuis le début de la crise pour parler des établissements financiers « trop gros pour faire défaut » sans que le système financier ne s’effondre dans leur sillage (c’est ce que l’on appelle le risque systémique). Ce concept économique a justifié plus d’une fois des décisions controversées pour venir au secours de ces mastodontes dont la santé vacillante mettait en péril le système dans son ensemble, faisant du contribuable américain le garant en dernier ressort (l’un des exemples les plus emblématiques étant le sauvetage d’AIG).… Lire la suite…
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L’actualité de la crise : DANS L’ARRIÈRE BOUTIQUE, par Francois Leclerc
Billet invité
Le président de la BCE affectait hier la sérénité d’usage lors de sa conférence de presse. Mario Draghi a présenté un tableau encourageant de la situation financière des banques, faisant état « de signes hésitants d’une stabilisation de l’activité [économique] à de bas niveaux », et « de signes évidents [que l’argent] circule dans économie », sans dans les deux cas préciser lesquels.
Il a également relevé « des progrès vraiment extraordinaires » accomplis en matière de consolidation budgétaire, puis délivré un satisfecit à la BCE, dont les prêts « donnent à toutes les banques une assurance contre le risque de se retrouver sans liquidités et leur donnent du temps » pour se recapitaliser.… Lire la suite…
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À QUEL SAINT SE VOUER QUAND ON EST ATHÉE ? par François Leclerc
Billet invité
Comment s’orienter dans l’opacité d’un système financier ne retrouvant pas son équilibre ? À quels indices se raccrocher pour évaluer sa situation réelle ? Observer les commentateurs papillonner en allant de l’un à l’autre, s’y perdant souvent, renvoie à une autre question : comment confier son destin à un système qui dérape et dont le fonctionnement même vous échappe ?
Tous les taux, indices et notations sont sollicités, mais en pure perte. La bourse joue au yo-yo et ses sautes d’humeur ne sont plus significatives que d’un seul événement : la chute des valeurs financières. Le marché obligataire se tend, obéissant à une tendance lourde, mais l’on sait ses taux biaisés par les interventions des banques centrales.… Lire la suite…
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COMMENT RECAPITALISER RÉELLEMENT LES BANQUES, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité
Où est le capital bancaire ?
BNP Paribas affiche actuellement une capitalisation boursière de 37 milliards d’euros pour 85 milliards de capitaux propres comptables ; Société Générale capitalise 15 milliards d’euros pour des capitaux comptables de 51 milliards ; Crédit Agricole capitalise 13 milliards pour 52 en comptabilité.
Le marché financier estime que les capitaux propres des banques sont notoirement surévalués. Une telle situation est significative d’une incongruité systémique : soit les règles comptables sont hors de la réalité objective, soit le marché est irrationnel. Soit encore les groupes bancaires sous-capitalisés vont éclater pour que les propriétaires du capital retrouvent au moins leur quote-part de l’actif net dans le prix de leurs titres.… Lire la suite…
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RÉGLER L’ABERRATION SYSTÉMIQUE DU CRÉDIT, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité
Résumé
Depuis l’été 2011, la chute de la capitalisation boursière des banques en dessous de leur prix comptable réglementaire manifeste explicitement la décohérence systémique. Les marchés financiers ne croient plus que les banques puissent remplir leurs engagements contractuels. Les prix de la production économique à venir de biens et services sont arbitrairement établis par la finance.
Au lieu de reconstruire un système cohérent de régulation du crédit bancaire, les États réduisent leurs moyens de restructurer la finance. Le système financier est en incapacité radicale à proportionner le crédit à l’économie réelle. Les banques ne sont pas responsables de leurs erreurs d’anticipation et les gouvernements soumettent leurs propres emprunts à des normes privées factices.… Lire la suite…
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L’actualité de la crise : TOUT VA BIEN, RIEN NE VA PLUS ! par François Leclerc
Billet invité
Des accords entre banques centrales afin d’approvisionner en urgence les banques commerciales européennes en dollars, ainsi qu’une téléconférence entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy – dont on ne saura que leur conviction martelée dans un communiqué que la Grèce doit rester dans l’euro – suffiraient-ils pour que les choses rentrent dans l’ordre, après ces jours derniers d’intenses frayeurs ? Après la pluie vient si soudainement le beau temps que cela incite à penser que le baromètre est décidément détraqué.
Ces subites sautes d’humeur boursières sont la plus explicite expression de la crise, car nul ne sait trop ce qu’elles ce qu’elles recouvrent, ni les rebondissements qui peuvent être attendus.… Lire la suite…
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FRANCE CULTURE, JOURNAL DE 12h30, mercredi 31 août 2011
Nous avons parlé de la polémique sur la recapitalisation des banques françaises.
Le podcast est disponible ici.… Lire la suite…
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L’HEURE DES CHOIX RADICAUX, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité
La forte volatilité des prix financiers internationaux dans la semaine du 8 au 12 août a révélé l’absence totale de repères des opérateurs financiers dans la recherche d’un équilibre général des prix. La baisse générale du niveau des prix des actifs financiers a montré une interprétation pessimiste partagée de l’avenir : décroissance indéfinie de la production économique par rapport à ce qui était attendu dans les prix antérieurs à la chute des marchés.
Les banques françaises ont été attaquées en zone euro à cause de leur exposition au surendettement de l’Europe du sud. La défiance financière internationale à l’égard des banques françaises s’est exprimée dans la vente des CDS qui représente la garantie de leurs dettes.… Lire la suite…
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L’actualité des crises : MÊME MOTIF, MÊME PUNITION, par François Leclerc
Billet invité
« La France n’est pas le Japon, qu’un séisme et un tsunami y ravagent une centrale nucléaire est invraisemblable ». Les défenseurs de l’électro-nucléaire s’en sont d’abord tenus à cette seule parade pour écarter tout risque, inquiétude et raison même de s’interroger. Craignant – on ne sait jamais – de voir surgir le fantôme d’une époque maintenant ancienne où l’option nucléaire était l’objet d’une vigoureuse contestation.
Fukushima tombant dans les oubliettes des médias, happés par de nouveaux sujets tous les deux ou trois jours, des tests de résistance européens allaient être séance tenante organisés, afin de lever les derniers soupçons, pour faire oublier l’alarmisme gouvernemental des premiers jours de la catastrophe, rétrospectivement sans fondement.… Lire la suite…
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L’actualité de la crise : LE REBOND SE PRÉCISE, par François Leclerc
Billet invité
Les éléments d’un rebondissement de la crise du système financier sont en train d’être réunis. Sans même qu’il soit donné aux banques le temps de reprendre leur sarabande et d’en précipiter une nouvelle. Ou que la crise de l’immobilier commercial américain ait eu le temps d’éclater.
L’analyse qui prévoyait que les États, ayant les yeux plus gros que le ventre, ne pourraient pas digérer le financement de la crise est en train de se vérifier. Cela a commencé en Europe, laquelle a dans un premier temps tenu la vedette, et se poursuit maintenant aux États-Unis, sous des formes et dans un contexte différent.… Lire la suite…
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DES EMPRUNTS TOXIQUES ? LE DROIT S’EN MÊLE, par Zébu
Billet invité
Le président du Conseil Général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, a décidé de poursuivre 3 banques dans l’affaire des « emprunts toxiques », et non des moindres : DEPFA Bank (banque irlandaise, rachetée par Hypo Real Estate en 2007, elle-même « nationalisée » par l’Allemagne en 2009 par le biais d’une bad bank lui permettant de se défaire des produits dérivés pourris… de DEPFA Bank, pour un montant de 210 milliards d’euros !), CALYON (3ème établissement de financement et d’investissement en Europe, une des deux sources de déficit pour sa maison mère – le Crédit Agricole – aux côtés d’Emporiki, la banque grecque) et DEXIA (groupe franco-belge, sauvé en 2009 par l’injection de capital de trois états de l’UE : la France, la Belgique et le Luxembourg, se portant par ailleurs garants à hauteur de 150 milliards d’euros).… Lire la suite…
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LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 26 NOVEMBRE 2010
Les civilisations qui meurent
Les postures : Sémiotique de la crise, par Jean Maxence Granier
Des paris stupides, par François Leclerc
La Chine et la spéculation… Lire la suite…
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L’actualité de la crise : l’Etat, moteur de secours permanent du capitalisme financier, par François Leclerc
Billet invité.
L’ETAT, MOTEUR DE SECOURS PERMANENT DU CAPITALISME FINANCIER
Certaines promesses ne valent plus la peine d’être lancées, faute d’un minimum de crédibilité, par exemple lorsqu’il s’agit de la relance économique et de la résorption du chômage. Car la première s’annonce toujours aussi résolument anémique et la seconde ne donne aucun signe de s’engager. D’autres semblent pouvoir encore l’être, bien que de plus en plus sujettes à caution. A commencer par l’affirmation trompeuse que la baisse des déficits se fera sans augmentation des impôts, ni atteintes au filet de protection social (grâce à l’opération du Saint Esprit ?). Tandis que les dégâts sociaux de la crise s’étendent et s’approfondissent, et que l’on est loin d’avoir tout vu.… Lire la suite…