Billet invité.
Les projecteurs sont braqués sur l’Europe, et plus particulièrement sur la zone euro, depuis que le grand jeu s’y est déplacé et installé. Ce qui ne devrait pas faire oublier le reste du monde, en particulier les pays développés. Où en sont donc les Etats-Unis, le Japon et le Royaume Uni ? Sont-ils dans la même impasse que la zone euro, qui s’enferre dans sa propre crise ?
Aux Etats-Unis, c’est la Fed qui joue le rôle du sauveur. Bien qu’elle ne semble pas trop assurée de son affaire et ne cesse d’expliquer que l’Etat fédéral doit également jouer le sien afin de conjointement relancer l’économie. A ce point que son président, Ben Bernanke, laissait dernièrement entendre qu’après le QE 2, un QE 3 serait envisageable. En termes moins elliptiques, qu’un nouveau round de quantitative easing (assouplissement quantitatif) serait si nécessaire engagé, se traduisant par un nouveau programme d’achats d’obligations américaines.
De son côté, l’administration Obama s’adapte à la situation politique créée par la victoire des républicains à la Chambre des représentants, où ils vont être majoritaires dès la nouvelle législature. Faisant face à de très virulentes offensives, elle concède des compromis peu glorieux. Ils n’augurent pas dans l’immédiat d’une réduction du déficit budgétaire, tant en raison de la prolongation pour deux ans de la détaxe dont bénéficiaient les revenus les plus élevés que des délicates discussions au sein de la commission ad hoc chargée d’étudier entre parlementaires des deux bords des mesures de réduction de celui-ci.