« La conquête de l’Amérique centrale et du Sud par l’Espagne » est une leçon de mon cours « Éléments d’anthropologie culturelle », donnée l’année dernière dans le cadre du Diplôme Universitaire de Criminologie interculturelle de l’Université catholique de Lille.
Avec la conquête de l’Amérique centrale et du Sud par l’Espagne, deux continents entrent en contact, causant des ravages considérables du fait du contact de ces deux cultures ignorant jusque-là tout l’une de l’autre. La différence avec les cas précédents, c’est que les ennemis représentants d’une autre culture sont alors des gens connus depuis toujours : « Nos ancêtres les connaissaient déjà. » Pensons à la Grèce antique et aux Perses. Guerre classique, entre les Perses et les Grecs mais il s’agit de part et d’autre de gens dont on sait qui ils sont : les différences entre eux sont. connues. On peut comprendre leur langue parce qu’elle est familière depuis très longtemps. De plus, de nombreuses personnes appartiennent aux deux cultures. Les Grecs peuvent décrire les Perses. Les Perses peuvent décrire les Grecs. On sait de part et d’autre à qui on a affaire.
Les États-Unis comptent désormais 5 fois plus de cas (427,1k) que la Chine (81,8k).
L’état de New York à lui tout seul (149,3k) compte plus de cas que l’Espagne (148,2k), seconde nation la plus touchée par la pandémie après les États-Unis.
Installée sur la façade berlinoise de l’immeuble de la Fédération allemande des contribuables, l’horloge de la dette publique du pays indique actuellement qu’elle représente 23.827 euros par personne. Contribuable ou non, on ne sait pas. Manière de sensibiliser les Allemands à ce sujet, s’il en était encore besoin. Pour la première fois en 27 ans, l’algorithme qui permet de représenter ainsi la dette enregistre sa réduction, résultat de la politique instituée en 2014 qui privilégie dans toute l’Europe la réalisation d’un excédent budgétaire.
L’imbroglio espagnol et catalan est dans l’attente d’une solution qui ne vient pas. Sur le papier, les indépendantistes disposent de la majorité au parlement catalan, avec 70 sièges sur 135, mais ils sont en peine de l’exercer. Trois députés, dont Oriol Junqueras de l’ERC, sont en prison et cinq autres, dont Carles Puigdemont, restent à Bruxelles pour ne pas être arrêtés en revenant en Espagne.
Les évènements catalans viennent de conclure la période post-franquiste engagée en 1978 avec l’adoption de la nouvelle Constitution espagnole. La démocratie a été rétablie, mais elle vient de trébucher. Défaite mais pas détruite, la vieille droite réactionnaire retrouve sa raison d’être en faisant obstacle à l’instauration de nouvelles relations entre les peuples d’Espagne, et le roi lui donne raison en défense de la royauté.
Mariano Rajoy ne pouvait pas trouver un meilleur symbole pour attiser la crise politique espagnole que de faire saisir des urnes par la police dans un pays qui a subi la dictature franquiste. Il ne pouvait pas non plus y avoir de meilleure illustration au nouveau cours démocratique de l’Europe revendiqué par un Emmanuel Macron qui se tait.
Une demi-heure de tête à tête a suffi hier soir à Tallinn pour qu’Angela Merkel et Emmanuel Macron mettent en scène leur entente, ce qui les divise rabaissé par la chancelière au rang de détail dont on ne parle même pas, car « elle est convaincue que l’Europe ne peut pas rester immobile ». Continuer la lecture de DÉTAILS, VOUS AVEZ DIT DÉTAILS ? par François Leclerc→
En Europe, contrairement aux États-Unis, les plus hautes autorités marchent sur des œufs. Christine Lagarde vient de proposer un compromis aux créanciers de la Grèce dont le FMI fait partie, accordant un délai non précisé aux opposants à toute réaménagement de sa dette, qu’elle continue d’exiger, tout en ne s’opposant pas au versement des 7 milliards d’euros de la tranche en suspens afin de permettre au gouvernement grec de ne pas faire défaut sur ses remboursements de l’été, mais sans y participer.
L’Espagne et l’Italie continuent de ressentir les effets de la profonde crise politique qui secoue l’Europe. Le sort incertain de Mariano Rajoy tient à sa capacité à obtenir, au-delà du soutien de Ciudadanos, celui de petits partis moyennant compensations. Celui de Matteo Renzi est suspendu à sa victoire lors des prochaines élections législatives, qu’il veut avancer pour les faire coïncider avec celles des Allemands à l’automne.
Emmanuel Macron espère entrebâiller une porte, Martin Schulz vient à son tour d’en assurer la fermeture. Pas question d’euro-obligations, a-t-il asséné, que ce soit pour financer un fonds d’investissement européen ou les émissions à venir de la dette ! Dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung, le dirigeant social-démocrate compare à « un fantôme » le débat à propos de la mutualisation, et prévient que celui sur les euro-obligations est « terminé ». Il se contente de renvoyer au Mécanisme européen de stabilité (MES) au sein duquel chaque pays est responsable au prorata de son apport au capital, suivant la clé utilisée pour la BCE.
En Espagne, la crise politique prend une forme singulière. Au lendemain des élections, il n’était pas accordé au gouvernement minoritaire de Mariano Rajoy une longue espérance de vie, mais une collaboration dictée par l’intérêt s’est depuis installée entre le parti populaire et le PSOE.
Le camouflet à Matteo Renzi que représente l’éclatante victoire du Non à son référendum constitutionnel est venu « des familles de la classe moyenne appauvries par la crise économique, des jeunes sans travail, des ouvriers qui se sentent menacés par les migrants et des employés dont les salaires ne suffisent plus. C’est le peuple de la révolte, expression du même malaise qui a produit le Brexit au Royaume-Uni et a porté Donald Trump à la Maison Blanche ». Telle est l’analyse que propose le quotidien La Stampa.
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