Billet invité
LE SUR PLACE N’EST PAS UNE OPTION
Tandis que le G20 Finances se terminait à Washington sous le signe d’un sévère échec, faute de décisions, la crise de la dette publique en Europe rebondissait, en raison de l’attitude dilatoire du gouvernement Allemand à la suite de la demande officielle d’activation du plan de sauvetage financier de la Grèce. Mais que pouvaient-ils les uns et les autres décider ?
A Washington, en effet, un accord n’a pas pu être trouvé au sujet du projet de taxation des établissements financiers, dans la cacophonie ambiante à ce propos. Tandis que la déclaration finale alignait les pétitions de principe et les formulations creuses, réaffirmant à la fois la nécessité de préparer des plans de sortie de crise tout en estimant que le soutien public à l’économie devait être maintenu, « si cela est cohérent avec la viabilité des finances publiques », « jusqu’à ce que la reprise soit fermement conduite par le secteur privé et mieux établie ».
Les ministres des finances du G20, qui n’ont pas été en mal de phrases ronflantes à défaut de pouvoir annoncer une orientation commune claire, ont également « mis l’accent sur la nécessité d’avoir des politiques économiques bien coordonnées qui soient cohérentes avec des finances publiques saines, la stabilité des prix, des systèmes financiers efficaces et résistants, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté ». Demain, on rasera gratis !
Les gouvernements occidentaux, comme les banques centrales, n’ont plus d’autre politique que le sur place, dépassés par les évènements, incapables de prendre l’initiative, car cela supposerait des mises en cause qu’ils ne sont prêts ni à assumer, ni même à concevoir. Sans doute sommes-nous de ce point de vue arrivés à un tournant de cette crise. Les mots n’ont pas de prise sur elle tandis que les actes font défaut.