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TRANSITION, par Michel Leis
Billet invité.
Les discours politiques des partis de pouvoir ne sont plus en phase avec la réalité d’aujourd’hui. Au-delà de leur dimension idéologique, ils font appel à des référentiels dépassés ou en voie d’épuisement. Cette situation reflète peu ou prou l’état présent des normes collectives : la norme de progrès a disparu et la norme de consommation s’effrite tous les jours un peu plus. De norme sociale dominante, rôle qu’elle a joué sur une très courte période, la norme de consommation est en train de devenir une machine à exclure et fragmenter notre société.
Depuis la naissance des formes modernes
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LA DANSE DE LA PLUIE, par Jacques Seignan
Billet invité.
Le supplément économique du Monde (29/1/2014) a pour titre « Emploi : les patrons refusent de s’engager ». L’article en page intérieure précise « Pacte Hollande : les patrons attendent de voir ». Des patrons méchants ou égoïstes ? Non, c’est simplement de l’honnêteté intellectuelle. L’entreprise n’a pas à créer des emplois ! D’où sort cette vision saint-sulpicienne de l’économie ? Un vrai chef d’entreprise doit agir le plus rationnellement possible dans le cadre économique existant, aujourd’hui au service exclusif de ses actionnaires et des hauts cadres dirigeants. Le client, c’est la poule à plumer ; le salarié, le … Lire la suite…
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LE MONDE : « Keynes nous jugerait sévèrement », lundi 6 – mardi 7 janvier 2014
Ma chronique mensuelle : La leçon du vrai Keynes
Que dirait Keynes revenu parmi nous des politiques économique et financière qui sont les nôtres ? Je parle ici du véritable John Maynard Keynes, et non des économistes contemporains que l’on appelle par facilité de langage, « Keynésiens » et dont la pensée est très éloignée, pour la plupart, de celle du Keynes historique.
Il serait consterné, comme il le fut toujours, devant les politiques d’austérité et rejetterait avec horreur notre invocation sentencieuse d’un impératif de « compétitivité », l’aimable euphémisme auquel nous recourons pour désigner la politique cynique du « … Lire la suite…
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LES FRANÇAIS VOIENT CLAIR
Sondage de l’Institut IPSOS, rapporté par Le Monde
64% des Français pensent que les difficultés que rencontre la France actuellement ne sont pas une crise mais une mutation profonde et durable de la société.
Augmenter les salaires
- Efficace et souhaitable : 71%
- Efficace mais pas souhaitable : 16% (NB : Ils ne sont donc pas les « 1% » mais les « 16% »)
À qui faites-vous le plus confiance pour relancer la croissance ?
- Aux Français eux-mêmes : 54%
À qui faites-vous le plus confiance pour relancer la croissance ?
- À la droite : 14%
- À la gauche:
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LA LIVRE STERLING ET L’ÉTALON-OR (I) LES MISES EN GARDE DE KEYNES
La Grande-Bretagne émergeait exsangue de la Première guerre mondiale. Elle s’était considérablement endettée au fil des quatre années de guerre, essentiellement vis-à-vis des États-Unis (l’histoire se répéterait dans les mêmes conditions durant la Seconde guerre mondiale et Keynes serait une fois encore, comptable en chef officieux de l’économie de guerre au Trésor britannique). D’autres éléments que le soutien de ses propres troupes expliquaient cette situation financière catastrophique : la Grande-Bretagne avait personnellement entièrement financé l’engagement de l’Italie aux côtés des Alliés, elle assurait les deux tiers de la dette française et la moitié des dettes belge et serbe (S I … Lire la suite…
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EN OUVERTURE DE L’UNIVERSITÉ CITOYENNE DU BLANC-MESNIL, LE 8 FÉVRIER : ENTRETIEN ENTRE BERNARD FRIOT ET PAUL JORION
Bernard Friot et moi, avons débattu le 8 février dans le cadre de l’Université Citoyenne du Blanc-Mesnil. Uncaillou a enregistré le débat qui est toujours visible ici.
Avant que le débat ne commence, « Un Belge » et son équipe, nous ont interviewé. C’est ce que vous pouvez voir maintenant.
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L’actualité de demain : QUAND LE SYMBOLIQUE RATTRAPE LE LITTÉRAL, par François Leclerc
Billet invité.
Une mesure symbolique a été adoptée après dix mois d’intenses négociations : les bonus des banquiers vont être limités en Europe, une mesure contre laquelle les autorités britanniques et La City se sont farouchement leveés. Pour elles une question de principe, une atteinte à leur liberté !
L’accord intervenu entre le Parlement européen et l’Union européenne, représentée par sa présidence irlandaise, doit encore être formellement adopté par l’Ecofin qui rassemble les ministres des finances de l’U.E. Le chemin est cependant tracé pour que l’adoption de la nouvelle réglementation bancaire connue sous le nom de Bâle III commence a … Lire la suite…
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COÛT DU TRAVAIL : ENFONÇONS LE CLOU !, par FOD
Billet invité
Après mon précédent billet « Compétitivité et coût du travail : le mauvais débat », je vous communique quelques graphiques (1) explicites, directement issus du résumé du dernier Rapport mondial sur les salaires de l’Organisation Internationale du Travail, un repère de dangereux marxistes, comme chacun le sait.
Au risque de vous paraître un tantinet trivial, je vous présente dans la famille « Bosse et ferme là ! » le père :
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Compétitivité et coût du travail : le mauvais débat, par FOD
Billet invité. 30/11 à 00h08 : deux paragraphes modifiés entre le 1er graphique et le second.
Un graphique remplaçant parfois avantageusement un long discours, ce billet a pour objectif de donner des arguments visuels à partir de graphiques établis sur la base des statistiques de l’Insee, et donc de corroborer ou d’invalider certains propos ou idées reçues, au risque d’enfoncer quelques portes ouvertes. Cette analyse porte essentiellement sur les sociétés non financières pour la raison simple qu’elles totalisent presque 65 % des rémunérations versées et 86 % des dividendes distribués (1). Cliquer sur les graphiques pour les agrandir.
Comme … Lire la suite…
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LES CHÈQUES DE LA HONTE, par Charles Sannat
Billet invité
C’est la grande mode. À chaque problème de pouvoir d’achat la fausse bonne idée d’un chèque correspondant est mise en place.
M. et Mme Toutlemonde ne peuvent plus se nourrir décemment à midi et voilà le chèque restaurant. M. et Mme Toutlemonde ne peuvent plus partir en vacances et payer les péages et voici le chèque vacances. D’ailleurs les péages d’autoroute sont une gabelle moderne versée à des sociétés privatisées ayant racheté une misère une infrastructure financée par les impôts de l’ensemble du peuple français pendant des décennies. Cette gabelle profite aux actionnaires ce qui est normal. Il … Lire la suite…
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ESSAI SUR LA CHUTE DU SYSTÈME SOVIÉTIQUE, par Paul Tréhin
Billet invité
Essai sur la chute du système soviétique à la fin du siècle dernier et les désorganisations similaires à craindre pour les régimes capitalistes de marché, avec à peu près les mêmes raisons, au courant de ce siècle…
Et si la chute des systèmes soviétiques planifiés était en fait analysable selon le matérialisme historique marxiste ? Et si cela devait arriver également bientôt aux pays occidentaux ?
La chute du système soviétique ne pourrait-elle pas être attribuée en partie au moins à des facteurs que la théorie marxiste avait envisagés : ce sont les évolutions des infrastructures, entre autres … Lire la suite…
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Le cas GM de Strasbourg : travailler plus pour gagner moins, par Sébastien Ruaux
Billet invité
Voici un exemple flagrant d’abus en période de crise. Mais avant tout pour bien comprendre faisons le point sur l’état des négociations.
D’un coté, nous avons une société américaine, détenue pour plus de 60% par l’état américain, qui essaie de négocier une remise en route de son site (en le rachetant à une de ses anciennes filiales), de l’autre 1150 employés qui veulent garder leur travail, au milieu des syndicats qui essaient de faire leur « job ».… Lire la suite…
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Repenser le travail : Réponse aux commentateurs de mon billet du 4 juillet, par Bernard Friot
Billet invité.
Je remercie chaleureusement les personnes qui ont commenté mon billet du 4 juillet (La pension comme salaire continué, solution aux impasses dans lesquelles sont aujourd’hui le travail et l’investissement) et je souhaite faire écho à leurs questions et objections en quatre points.
- 1. Système utopique ou changements révolutionnaires ?
Mon propos est d’observer des contradictions porteuses de changements révolutionnaires en matière d’investissement et de travail, ce qui est le contraire de la construction d’un système utopique. A l’opposé d’une démarche utopique qui construit un système imaginaire symétrique d’une réalité lue d’une manière péjorative et univoque, opérer … Lire la suite…
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La pension comme salaire continué, solution aux impasses dans lesquelles sont aujourd’hui le travail et l’investissement, par Bernard Friot
Billet invité.
L’expérience aujourd’hui massive de l’illégitimité des décisions économiques des actionnaires et des dirigeants et de la toxicité des marchés financiers rend audible – et nécessaire – un discours offensif sur les deux nouveautés inouïes de la pension de retraite : comme salaire continué financé sans accumulation financière, elle apporte une solution déjà largement expérimentée à la souffrance au travail et au sous-investissement.
Souffrance au travail : les salariés font l’expérience de l’impossibilité de bien travailler sous le joug de ce qu’est devenu l’emploi. Soit ils sont interdits de travail par les suppressions d’emplois ou les délocalisations. Soit ils … Lire la suite…