1. La pandémie, le 16 septembre 2020
2. L’économie, le 30 septembre 2020
3. L’environnement, le 7 octobre 2020
4. La géopolitique, le 14 octobre 2020
1. La pandémie, le 16 septembre 2020
2. L’économie, le 30 septembre 2020
3. L’environnement, le 7 octobre 2020
4. La géopolitique, le 14 octobre 2020
Ouvert aux commentaires.
Paul Jorion et Bruno Colmant évoquent les défis sociaux et climatiques ainsi que la montée des populismes. Et ils parlent d’une certaine urgence.
©Kristof Vadino
Bruno Colmant, professeur de finance et membre de l’Académie royale de Belgique et Paul Jorion, anthropologue et professeur associé des facultés de l’Université catholique de Lille, se sont rencontrés pour la première fois en 2009 lors d’une émission de radio de la RTBF. Depuis lors, ils aiment débattre et échanger leurs idées.
Retranscription de « Fin du monde ! Fin du mois ! », le 19 mai 2019. Ouvert aux commentaires.
Bonjour, nous sommes le dimanche 19 mai 2019 et le thème aujourd’hui, c’est « Fin du monde ! Fin du mois ! ». Vous avez entendu ce slogan qui a été inventé par quelqu’un. C’est une bonne idée. Ça a des allitérations. Ça essaye de suggérer l’idée d’une convergence des luttes, que les gens qui se battent contre la destruction de l’environnement, le réchauffement climatique, etc. et les gens qui vont dans la rue non sans raison aussi, parce que la situation leur est impossible dans le contexte actuel, que ces gens pourraient défiler ensemble et représenteraient à ce moment-là une masse critique de gens qui veulent autre chose.
Continuer la lecture de « Fin du monde ! Fin du mois ! », le 19 mai 2019 – RetranscriptionOuvert aux commentaires.
« Raréfaction du travail : réinventer l’Etat-providence du XXIe siècle » – Paul Jorion et Vincent Burnand-Galpin
Pour la revue « Espace de Libertés » – 3 février 2019
L’Etat-providence trouve ses racines dans la « question sociale » qui émerge dans le débat public des pays occidentaux au cours du XIXe siècle. On désigne ainsi les problèmes sociaux liés à l’urbanisation et l’industrialisation, qui font craindre des troubles sociaux aux classes dominantes. Celles-ci tendent à considérer la pauvreté comme la conséquence de caractéristiques morales individuelles et non du fonctionnement de la société.
L’axe majeur de la contre-révolution ultralibérale des années 1970 fut que l’on devait gérer un État – et un État-Providence en particulier – non pas comme une institution ayant à cœur le bonheur de tous, mais comme une boutique où l’on compte ses sous sans se préoccuper de rien d’autre. Le père de Margaret Thatcher, souvenez-vous, était épicier.
Continuer la lecture de Mauvais temps pour les boutiquiers !
Ouvert aux commentaires. Deux chapitres complémentaires de mon nouveau livre-manifeste.
LE MONDE TEL QU’IL EST
7. L’État de bien-être
Cet État-Providence, dont le deuxième terme de l’expression perd davantage son sens de jour en jour, nous est envié par d’innombrables êtres humains aux quatre coins de la planète, n’hésitant pas malheureusement trop souvent à mettre leur vie en jeu pour être admis au statut de l’un de ses bénéficiaires.
Version longue de ma chronique publiée dans Trends-Tendances en date du 22 octobre 2015.
Les États-Unis et le Canada n’avaient pas connu la guerre sur leur territoire propre (si l’on excepte le bombardement par les Japonais de la flotte de guerre américaine à Pearl Harbor à Hawaï en décembre 1941). Au sortir de la Seconde guerre mondiale, ces deux pays sont démesurément riches par rapport aux autres nations. Continuer la lecture de Piqûre de rappel : L’État-providence et la croissance, le 22 octobre 2015
Je me suis entretenu avec Olivier de Lagarde au sujet de « Penser tout haut l’économie avec Keynes » dans son émission « Un monde d’idées ».
Billet invité. Virgile Perret résume ici, à mon invitation, son ouvrage Monnaie et citoyenneté. Les citoyens à l’épreuve de la globalisation financière, Berne : Peter Lang, 2015. Il approfondira les différents points soulevés dans de prochains billets.
La monnaie est conçue dans les manuels d’économie à partir d’une « fable » qui attribue son émergence à la nécessité de surmonter les difficultés du troc. L’image de deux « sauvages » troquant des biens dont ils ont réciproquement besoin est en effet un élément central de l’idée de l’origine de la monnaie. A partir de ce récit sur l’invention de la monnaie, l’analyse économique infère ses fonctions et lui attribue un rôle général de « lubrifiant » des échanges. Or, cette conception est partiellement erronée car elle occulte le fait que la monnaie est en même temps l’expression d’un principe de souveraineté politique et d’une forme correspondante de citoyenneté.
Continuer la lecture de Monnaie et citoyenneté, par Virgile Perret
Version longue de ma chronique publiée dans Trends-Tendances en date du 22 octobre 2015.
Les États-Unis et le Canada n’avaient pas connu la guerre sur leur territoire propre (si l’on excepte le bombardement par les Japonais de la flotte de guerre américaine à Pearl Harbor à Hawaï en décembre 1941). Au sortir de la Seconde guerre mondiale, ces deux pays sont démesurément riches par rapport aux autres nations. Ancrer les monnaies à l’or ou à une monnaie elle-même ancrée à l’or est l’option qui a la préférence des États-Unis lors de la conférence internationale de Bretton Woods dans le New Hampshire en 1944. Face à elle, Keynes défend l’option britannique : un système monétaire international fondé sur les échanges égalitaires entre nations, relations susceptibles d’être rééquilibrées chaque année par la réévaluation ou la dévaluation des monnaies nationales, et disposant d’une monnaie de compte commune : le bancor. C’est l’option américaine qui l’emporte : la formule choisie spécifie que chaque pays qui le souhaite pourra ancrer sa monnaie à l’or, mais chacun sait que seuls les États-Unis sont suffisamment riches pour adopter cette approche, du coup, l’ensemble des autres monnaies détermineront leur prix grâce à un taux de change fixe par rapport au dollar américain.
Continuer la lecture de Trends – Tendances, L’État-providence et la croissance, le 22 octobre 2015
Billet invité.
Sous l’effet d’une propagande intensive et ininterrompue depuis plus de vingt ans, il semblerait que de plus en plus de personnes soient victimes d’une arnaque à grande échelle, comme en témoigne cette conversation entendue il y a quelques jours entre deux employées au détour des allées de la supérette locale. Le sujet du moment en Belgique (comme dans beaucoup de pays) c’est la nouvelle réforme des pensions qui va porter l’âge de la retraite à 66 en 2025 et 67 ans en 2030.
Après un échange de quelques minutes pour se plaindre de ces mesures, la conversation se conclut par quelques commentaires totalement résignés :
– Bon de toute façon, il faudra bien travailler jusqu’à cet âge, il n’y a pas le choix.
– Oui, on voit très bien que l’on ne pourra pas faire autrement.
Sondage de l’Institut IPSOS, rapporté par Le Monde
64% des Français pensent que les difficultés que rencontre la France actuellement ne sont pas une crise mais une mutation profonde et durable de la société.
Augmenter les salaires
À qui faites-vous le plus confiance pour relancer la croissance ?
À qui faites-vous le plus confiance pour relancer la croissance ?
La France est-elle plutôt mal placée en ce qui concerne…
Les Français voient donc très clair. Comment se fait-il qu’ils ne soient pas entendus au sommet (mais alors pas du tout, et que ce sommet soit de droite ou de « gauche ») ?