
Les lecteurs du blog qui m’écrivent, soit pour me blâmer, soit pour me féliciter, d’avoir écrit un livre à paraître à la gloire de Keynes-l’économiste, auront une désagréable surprise : Keynes apparaît sous ma plume comme un économiste de plus à s’être révélé incapable de lire les rapports de force au sein des mécanismes économiques. Marx l’a fait bien entendu, mais a malencontreusement voulu en exonérer la formation des prix. C’est Aristote seul qui, en son temps, a fait du rapport de force entre acheteur et vendeur l’essence-même du prix. Keynes a lui malencontreusement extrapolé ses cogitations de boursicoteur et de spéculateur en modèles de la formation du prix ou du taux d’intérêt, oubliant qu’il y a quelqu’un en face qui voudra que le prix ou le taux lui soit plus favorable que celui qu’escompte Maynard en tant qu’acheteur ou vendeur, en tant qu’emprunteur ou prêteur. « Maynard ! T’es pas tout seul ! T’as oublié qu’il s’agit dans les affaires et dans tous les cas de figure, d’un bras de fer ! »
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