Que peut-il être espéré des élections allemandes qui justifierait d’en attendre le résultat pour formuler des propositions d’avancées européennes comme Emmanuel Macron l’a posé ? La victoire d’Angela Merkel donnée pour certaine, celle-ci pourrait-elle accepter, une fois de cap franchi, ce qu’elle a déjà repoussé aujourd’hui ?
La prédiction est sans risque, la montagne va accoucher d’une souris. L’Europe « refondée » annoncée par Emmanuel Macron va se résumer à ce qu’Angela Merkel lui concédera pour qu’il ne perde pas la face, tout en s’inscrivant dans la stricte continuité de sa politique. Il ne reste plus qu’à négocier l’ajustement et l’habillage.
Les promesses présidentielles américaines enlisées, les investisseurs ont changé leur fusil d’épaule et reviennent en Europe. Car tout est relatif dans un monde où il faut sans cesse trouver un point de chute à des capitaux dont le volume continue de croître ! À croire que ce n’est pas la fameuse diminution du taux de profit décelée par Marx qui étrangle le capitalisme, mais la noyade dans un trop plein de liquidités qui le menace !
Emilio Ferrara, chercheur et enseignant de l’Université de Californie Méridionale (USC) à Los Angeles, publie une très intéressante analyse statistique des tentatives d’intoxication par le biais des réseaux sociaux durant la récente élection présidentielle française : « Disinformation and social bot operations in the run up to the 2017 French presidential election », First Monday, Vol. 22, N°8, le 7 août 2017.
Discours du Président de la République devant le Congrès, le 3 juillet 2017
Notes prises à la volée.
« … une république contractuelle, la confiance accordée y va de pair avec les comptes qu’on rend … un cadre partagé entre le mandataire et le mandant… »
« partagé entre le mandataire et le mandant… » TRADUIRE : contre la collectivité.
On aurait beau jeu d’ironiser sur le paradoxe issu du premier tour des législatives de 2017 : le renouveau tant prôné, marque de fabrique, élément central du marketing politique de La République En Marche et d’Emmanuel Macron, a fini par faire accoucher du pire score de participation à une élection législatives depuis la création de la Vème République, depuis l’instauration du suffrage universel en France en 1848, en fait.
Emmanuel Macron est seul parmi les politiques à avoir eu son nom étroitement lié à celui de François Hollande et à ne pas avoir été renvoyé sans ménagement ce soir à ses chères études. Il y a donc en effet quelque chose d’authentiquement exceptionnel chez lui.
Vous vous souvenez sûrement de ce polar fameux d’Agatha Christie où dix de ses amis très chers sont réunis par un châtelain, qui ne tarde pas à être assassiné dans la bibliothèque du château.
Bonjour, nous sommes le jeudi 18 mai 2017 et vous savez quand je fais la vidéo un jeudi c’est parce que je suis trop occupé le vendredi. Et effectivement, en général quand je fais la vidéo le jeudi plutôt que le vendredi c’est que je suis sur la route, et demain, je serai sur la route vers Lyon. Pourquoi vers Lyon ? Si je n’ai pas annoncé un grand débat auquel vous pourriez assister, c’est parce qu’on m’a demandé de venir réfléchir tout haut, de penser tout haut avec des cadres de ATD Quart Monde et je le fais, bien entendu, tout à fait volontiers. Continuer la lecture de LE TEMPS QU’IL FAIT LE 18 MAI 2017 – Retranscription→
Alors que le nouveau président de la République entame son mandat, l’attention se focalise sur sa volonté de « rénovation » et de « recomposition » de la vie politique française. Plus fondamentalement, c’est pourtant plutôt à une tentative de « restauration » du régime politique du pays que se livre Emmanuel Macron, une tentative vraisemblablement appelée à tourner court.
Les commentaires fleurissent suite à la rencontre de Berlin entre Angela Merkel et Emmanuel Macron. Mais si l’on veut aller à l’essentiel et ne pas se laisser impressionner par leur cinéma, cette dernière n’a en réalité rien cédé. Le président français a donné des garanties de bonne conduite, contre lesquelles il a obtenu le principe d’une concertation bilatérale sur une longue liste de desiderata, et la chancelière a annoncé qu’il allait falloir en discuter « calmement » … Voilà le résumé fidèle qui peut en être donné, une fois les petites phrases de circonstance mises de côté…
La visite du président français à Berlin avait été bien préparée, lui donnant l’opportunité d’illustrer la nouvelle dynamique qu’il entend donner à la coopération franco-allemande. « Du point de vue allemand, il est possible de changer les traités si cela fait sens », a déclaré Angela Merkel, connaissant son monde et sachant que sa restriction sera oubliée et que seule son ouverture sera retenue.
La diffusion de l’Ode à la joie de Beethoven au Louvre le soir de l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence peut être comprise comme un symbole d’adhésion à l’Union européenne. Ce choix contrastant avec la multitude de drapeaux tricolores qui étaient agités pendant que cet hymne était diffusé et que le président élu marchait seul vers la tribune où il allait s’exprimer in vivo face à ses supporters. Continuer la lecture de Le président Macron : Napoléon ou Bonaparte le Petit ? par Jean-Michel Servet→
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