Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Si vous êtes Français, vous avez entendu parler de HADOPI, la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, une loi qui vise, en principe, à protéger le droit des créateurs en empêchant le téléchargement gratuit des œuvres couvertes par le droit d’auteur. En France, HADOPI a été adopté en 2009 dans une espèce d’indifférence générale, seul le Conseil Constitutionnel s’étant montré quelque peu sourcilleux sur certaines implications. Ceux qui téléchargent à l’œil des choses qui valent de l’argent, seront cloués au pilori, et pire encore – pour autant qu’on les pince.
Il est question en ce moment d’introduire aux États-Unis, l’équivalent d’une HADOPI, sous le nom de Stop Online Piracy Act (SOPA), et les Américains qui, comme chacun le sait, ont bien davantage la tête près du bonnet que les Français, crient au meurtre et à l’assassin. C’est une levée de boucliers quasi unanime, où l’on trouve réunis, excusez du peu : Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay, AOL et Wikipedia.
Vous connaissez l’histoire de la grenouille dans la marmite, qui se laisse cuire sans broncher, pour autant que la température monte insensiblement ? Eh bien, les Américains sont de moins bonnes grenouilles à ce point de vue que les Français – ce qui est tout à fait logique si l’on pense que les Français sont appelés Froggies (grenouilles) par les Américains.
C’est au point que Wikipedia (version anglaise) lance la grève générale demain pour toute la journée pour protester contre l’atteinte aux libertés. Si vous voulez savoir (en anglais) qui est Franklin D. Roosevelt, vous avez tout intérêt à vous informer ce soir avant minuit (heure de Washington), parce qu’après, ce sera trop tard pour vingt-quatre heures.
Jimmy Wales, le patron de Wikipedia, a déclaré : « L’une des choses que nous avons apprises récemment durant le printemps arabe est que l’internet est un instrument puissant et efficace permettant à l’opinion publique de s’organiser et de faire entendre sa voix ». Comme c’est bien dit ! Go Jimmy ! Go, go, go !
Il peut paraître paradoxal que les marchands aient pu prendre le pouvoir sur l’internet sans coup férir en France, alors qu’aux États-Unis ils s’apprêtent à prendre au contraire une volée de bois vert dans les jours qui viennent, mais que voulez-vous, on vit une époque curieuse où le paradoxe est au pouvoir !
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
245 réponses à “SOPA : LES AMÉRICAINS NE RIGOLENT PAS AVEC LA LIBERTÉ !”
Les raisons de se révolter ne manquent pourtant pas. Ni ici ni de l’autre côté de la grande flaque.
http://partageux.blogspot.com
Bonsoir Paul, quel beau billet !
tout y est,
la guerre civile numérique, du côté des 99%, et aux États-Unis, en plus.
Les américains ont des ressources qui me surprennent à chaque fois.
Ha bon, depuis quand les milliardaires AMERICAINS du numerique sont-ils du coté des 99%????
Quelle naïveté.
Depuis minuit, heure de Washington.
@ Kerjean
Les milliardaires américains du numérique sont des libéraux qui n’aiment pas les réglés qui limitent leur pouvoir (économique).
Ces grands groupes sont maintenant objectivement du coté des 99%.
Car il est bien question pour eux de ne pas ralentir la croissance, donc leur revenus, comme l’affirme si bien Google (https://www.google.com/landing/takeaction/) même si l’argument de la censure est mis en avant, pour la forme (rappelez-vous les aventures de Yahoo et Google en Chine). Bon ok google.cn a fini par fermé mais s’était auparavant conformé aux exigences chinoises en matière de censure.
Vous aurez remarqué que pour l’occasion Google US (www.google.com) passe en mode sécurisé (https).
@ Kerjean,
et vous préférez l’apathie ?
à la limite peu importe la motivation finale, l’enjeu est trop important, il s’agit de notions fondamentales, utiles pour la démocratie autant que pour un business sain (neutralité du web, etc…)
on ne peut qu’être heureux que ce type de réactions existe.
On peut aussi remarquer sans naïveté que ce type de réaction apparait aux US justement, pays dont le pouvoir médiatique est très puissant, et pourtant.
J’aurais aimé plus de réactions en France au moment d’Hadopi et des grands débats autour du numérique. Je pense que les américains (en tout cas ceux qui réagissent) ont un sens des enjeux d’Internet bien plus mûr que le nôtre (au sens large, mais ça progresse un peu hors du sénacle du numérique)
Officiel!
Depuis hier, Ruppert Murdoch a rejoint les « révolutionnaires » milliardaires du net qui luttent pour les 99%.
Murdoch-Louise Michel même combat.
L’envergure du projet américain est un peu différente, non ?
http://au-bout-de-la-route.blogspot.com/2012/01/les-etats-unis-une-dictature.html
Super Spirale (désolé ça fait un peu matelas Epéda multispires…), ouaip alors une dictature où les dissidents auraient pour leader Ron Paul dans le cas précis…
Liberté…
http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcT0dpfoNdzZHfhxqpB2rp-xvs0xmXZPgQ0677ZN2UTEL6CTmawd
Liberté chérie…
http://static.lexpress.fr/medias/305/iran-3-iran-us-embassy_61.jpg
Combats avec tes défenseurs…
http://reidreport.com/blog/wp-content/uploads/2011/12/Ron-Paul-openmouth.jpg
Vigneron, vous êtes de plus en plus lamentable (vous savez, ça commence sérieusement à se voir..) :
1) attaque ad personam systématique, même quand vous n’avez qu’un pseudo à vous mettre sous la canine plombée. Le tutoiement systématique, non pas amical mais style GAV.
2) faire dire à quelqu’un ce qu’il n’a jamais dit ou même laissé entendre : pas une seule allusion à Ron Paul dans l’article ou les deux phrases de Spirale9. Le simpliste et rogue américanolâtre que vous êtes assimile tout critique des USA à un supporter de ce papy sénile, raciste et créationniste (même s’il est juste dans son intention d’arrêter les interventions états-uniennes terroristes et sanglantes dans le monde)… procédé réducteur ignoble et démodé maintenant.
3) aucune discussion sur le fond : la dérive fasciste des USA, continue depuis 2000, inaugurée par le coup d’Etat judiciaire de la Cour Suprême qui plaça le candidat battu (dans le pays mais surtout EN FLORIDE, cf. recomptes positifs pour Gore) à la Présidence, inscrite dans les faits sous Bush (guerres d’agression, restriction des libertés aux US of A), confirmée par Obama, à l’extérieur (Guantanamo et guerre des drones) comme à l’intérieur (assassinats et détentions extra-judiciaires ; persécution Mannings / Assange ; polices SWAT teams, etc.).
Il aurait pas un peu « le melon », parfois, ce « Vigneron »?
@pierrot 123
Le melon non. Son truc, c’est de ne surtout pas lâcher la grappe…
Qu’il s’agisse de guerres dites « états-uniennes » ou de protection des propriétaires d’ « intellectualités » (ou « -tudes »), les ennemis de mes ennemis ne sont pas mes amis. Les causes ont leurs effets.
Kunkun, c’est l’sujet les guerres uhesses là, sushi chéri ? Il est pas un des leaders politiques du camp anti-Sopa ton R. Paul anti-guerre ?
Qu’est-ce qui se voit d’autre ici ? Qu’est-ce qui nous aveugle d’autre ici ? Qu’est ce qui insulte l’intelligence d’autre ici ?
@ Vigneron
…j’admire le concentré de faussetés et d’insinuations dans si peu de mots ; à défaut d’intelligence, vous, en tout cas, vous avez de la malice !
Vous êtes un ancien trotsko ou coco pour en rester à ce niveau, primaire mais efficace, de manipulation rhétorique ?
…bien évidemment les guerres US sont une expression de la fascisation de ce pays : guerres à l’extérieur, suppression des libertés à l’intérieur, c’est toujours comme ça que ça se passe…
@ Schizosophie
…sous vos grands airs de fin intello, vous êtes quand même bête à pleurer (et plus que jamais le rémora du requin bloguiste) : parce que Marine LP veut taxer la spéculation et rétablir la Banque de France dans sa capacité à financer l’Etat, être plus ou moins d’accord avec ces mesures reviendrait à se déclarer frontiste ? … mais pourquoi ne suggérez-vous pas à PJ de rajouter le nom de cet homme, qu’il estime tant, à sa curieuse liste « d’Américains » : Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay, AOL et Wikipedia !
…sinon, c’est intéressant : la guerre d’agression de l’Irak ne serait pas états-unienne peut-être (ah certes, il y a eu la « coalition des volontaires », ha ha !). A moins que ce soit l’adjectif « états-unien » ou « étasunien » qui vous dérange ? …il faudra s’y habituer, car il est plus exact et « désidéologisé » (ouf) ; allez vous plaindre à la rédaction du Monde, entre autres…
@ Nicks
…casse-bonbon quoi ! 🙂
Admire, admire mon sushi, c’est pas réciproque mais Dieu te le rendra, sûr.
Comme disait Céline, si les gens sont méchants, c’est peut-être parce que on leur a fait du mal. Et il est pas impossible qu’on lui ait fait des misères à Vigneron, parce que sinon, je suis certain que c’est un type gentil, voire même juste quelqu’un de bien (…)
Potemkine, snirf snirf sob sob…
pascal b eisenstein
Nous attendons de vous un autoportrait franchement construit à la truelle et du mieux possible dosé en pitié pour qu’on se marre un peu sur la qualité du trait. Genre j’ai la tremblotante face à la page blanche : c’est à dire une chose qui nous laisse sans voix, parce que à bas votre masque. → ? â†
A octobre : ok, je ferais sérieusement mon autoportrait, disons…en octobre ; çà vous va ?
Ça me va. Prenez tout votre temps, plusieurs années s’il le faut. Il ne s’agit pas d’un produit quelconque sortit d’une usine à broyer les hommes et les femmes. Et même, pour ceux qui travaillent à la chaîne, peuvent tout à fait réaliser – sur leur temps libre – des choses incroyables dont ni vous ni moi sommes capable d’imaginer les formes ou de faire. 😉
Bon… Nous, on a l’Hadopi, ….+ la Sécu…
Aux US, pas d’Hadopi (Sopa), certes,….mais pas non plus de Sécu…
D’accord, faut pas tout mélanger, mais on se rassure comme on peut, hein…
Ouvrez les yeux !
La sécu , comme vous dites est en train de vous être retirée et les libertés avec !
Hier mon dentiste me disait que pour lui , dans moins de 10 ans , le remboursement des lunettes et des soins dentaires allaient être sortis des remboursements de la sécu.
Aller visionner le film de Michael Moore »Sico » sur le système de santé US
Aller visionner sur youtube la déclaration de mr Bernie Sanders , de décembre 2010 ( ça dure 13 minutes , ce n’est donc pas long à regarder )
Les libertés : c’est tellement évident que l’on va vers une dictature ‘masquée » , comme aus USA !
Ouvrez les yeux avant qu’il ne soit trop tard ( si ce n’est pas déjà le cas )
Les français sont des mous du genou comme beaucoup de peuples occidentaux: gavés comme des oies. Un vrai exemple d’esclaves modernes. Tais-toi et bosse ! M’étonne pas que les politichiens font ce qu’ils veulent au pouvoir !
C’est bien pour ça que le la réaction aux US est bienvenue,
ils ont compris que le contrôle d’internet est un vrai point fondamental de la liberté, et c’est ça qui est le plus remarquable je pense, justement parce que ça vient d’américains gavés de pub tv et de séries (ou pas pour ceux qui manifestent d’ailleurs)
c’est une vraie marque de « résistance », je préfère avec les guillemets 😉
Voyons, c’est bien connu, les Français sont des veaux. Tant que le train passe…
« les Américains qui, comme chacun le sait, ont bien davantage le tête près du bonnet que les Français, crient au meurtre et à l’assassin. »
Je suis tout à fait d’accord pour dire qu’on ne se révolte jamais assez mais j’imagine toutefois que cette phrase n’est pas dénuée d’un humour cynique certain ?
Et puis je ne suis pas tout à fait sûr que « Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay, AOL et Wikipedia » puissent être rassemblés sous le vocable « les américains » sans que bizarrement il y ait là quelque chose qui me titille un peu sans très bien savoir quoi au juste.
Et puis et puis comme chacun sait, les « américains » êtant sans aucun doute le peuple le moins politisé au monde, j’en profite pour rappeler à propos cette citation de bon sens d’un auteur anonyme « la révolte sans le sens politique, c’est comme pisser dans un violon ». ^^
Malheureusement le « sens politique » disparait également dans un pays réputé politisé comme la France, si bien que nous n’avons ni la révolte ni le politique. Nous reste quoi? beaucoup de gens attendent le retour de la revanche du messie gaulois.
En même temps l’HADOPI, peut-être que je ne me rends pas compte et que dans l’avenir ça servira de précédent pour passer au blocage pur et simple de sites internet comme il est question dans la SOPA, mais jusqu’ici l’effet de cette loi a été comme de pisser dans un violon, non ? La SOPA, si j’ai bien compris, est d’une autre magnitude que l’HADOPI. D’ailleurs l’indifférence n’était pas de mise face à l’HADOPI sur certains sites français, une goutte d’eau certes, mais c’est mieux que rien.
Si les américains réagissent vivement à ce projet de loi, peut-être est-ce d’une part dû au caractère outrancier de la loi en question, et d’autre part à la culture politique américaine valorisant la « liberté » (même si ici on sait bien que sans égalité, la liberté est une chimère), qui refait surface quand il est question de limiter l’accès aux armes à feu. Ça n’a pas empêché des lois incroyables de passer comme le Patriot Act même si c’était après un choc dans l’opinion publique.
Ce qui n’empêche pas les français d’être des grenouilles bouillies.
J’ai beaucoup de compassion envers mes compatriotes français mais c’est vrai que nous sommes endormis, comme si nous étions KO.
Nous attendons le Messie: François Hollande…
Mais je crains qu’il ne nous déçoive, car il ne donne aucun signe de vouloir affronter le pouvoir de l’argent. C’est un libéral-social, il n’a pas l’intention de sortir du cadre, de secouer le joug de la spéculation financière.
Il y a un fort risque qu’il se « Papandréouise »…
A moins que le peuple ne « l’aide » à gauchir sa politique, en sortant de sa torpeur actuelle.
Je n’entends pas les médiacrates parisiens si prompt à proclamer: « Nous sommes tous américains », après le 9/11 2001, je ne les entends pas proclamer leur solidarité avec le peuple grec…
Attendez, attendez, Macarel de macarel !
que pouvez vous attendre d’un immobile mou, en ces temps troublés?
Hollande est taoïste: non dire, non agir. Ou comme disait Corneille « il faut laisser les faits se faire ». Et ensuite, courir après.
@Olivier
C’est quoi déjà ce proverbe qui conseille de se méfier de l’eau qui dort?
« Le travail de la pensée ressemble au forage d’un puits ; l’eau est trouble d’abord, puis elle se clarifie. »
En parlant d’eau et de forage, on apprend que TOTAL remet le couvert sur l’exploration (et l’exploitation) des gaz de schistes en Ardèche et en Drôme, et au Sud… TOTAL attaque le Gouvernement sur les droits qui lui ont été enlevés par la Loi. Alerte !!
» Le travail de la pensée »? Au PS? vous êtes bien sûr?
http://www.decitre.fr/livres/L-or-du-monde.aspx/9782738435668
Consultable ici, (moins 14 pages)
Sur le bi-métallisme au 3e quart du 19e..et les modèles et idéologies bancaires de l’époque.
Bonjour
A part Wikipedia (?) tout ces grands noms ne sont-ils pas des « marchands » ?
Alors comment faut-il comprendre :
et je vous prie de croire que je ne fais pas du mauvais esprit, j’essaye de comprendre . . .
En France ce sont des politiques et la société civile qui se sont opposé à HADOPI, pas des « firmes » cotées en bourse . . .
@RV « A part Wikipedia (?) tout ces grands noms ne sont-ils pas des « marchands » ? »
–> Ah oui tiens, je crois bien que c’était ça qui me titillait un peu ! (voir un peu plus haut) 🙂
Il n’y a pas que des marchands dans le lot :
http://americancensorship.org/supporters.html
Après j’ai tendance à penser que ce sont les marchands qui ont fait pencher la balance…
(Blague à part de l’EncyclopediaDramatica (où j’ai trouvé la liste) 12 : AOL – lol they still exist? )
@Ken Avo
Moi aussi bizarrement, c’est ce qui me faisait tiquer, le coup des marchands qui défendent la liberté (Facebook et les données privées, on est dans la transparence). Cela dit, il faut bien reconnaître que pour le moment les français dorment profondément. Enfin l’eau qui dort parfois…
Des grenouilles d’église qui font la fine bouche devant des crapauds bufles, ça fait quel bruit ? burk burk burk ? ploc ploc ploc ?
Google, CATO Institute, Facebook, R. Paul ou quoi ou qu’est-ce, rien à secouer, les sautilleuses, faut pas s’tromper d’coté, ils sont du bon coté, point.
@Vigneron
Ah ouais, les bons et les méchants ? Seriez vous aussi naïfs que Paul Jorion ? 🙂 Ca me rappelle les gens qui ne voulaient surtout pas voter non au TCE parce que bon, quand le Fn dit que le ciel est bleu, on est obligé de ne plus dire la même chose. Mais là ça ne vous gêne pas de vous mettre aux côtés de multi-nationales dont l’amour de la démocratie est à géométrie très variable. L’opportunisme snobinard, un peu…
Il est beau ton p’tit monde en N&B, Nicks… si un jour un néo-sénateur Mac-Merluche crée sa Sous-Commission Sénatoriale d’Investigation Anti-Nationale, sûr qu’il pensera à toi pour un p’tit poste d’enquêteur appointé, p’têt même qu’tu finirais procureur public dis donc ! patience… faut commencer modeste, humble grouillot, bénévole.
Ps : sur l’TCE tu tombes mal, j’ai ma carte officielle, poinçonnée par Merlu, de bon votant ANTI-TCE, blanc comme neige que je suis ! (Par contre faudra penser à faire passer le fils Todd devant ta Sous-Commission, c’est comment son prénom déjà ? Au oui ! Emmanuel ! J’ai droit à une prime Détective Nicks Tracy ?)
@Vigneron
Fouquier-Tinville ? Vous m’honorez ! En l’occurrence sur la dénonciation du manichéisme, j’étais preums ! Et pour la TCE, j’avais bien retenu que vous aviez voté contre mais que vous aviez quelques regrets…
Ce qui me gêne, c’est quand des acteurs économiques commencent à faire de la politique. Cette fois-ci, ils sont du bon côté les google and Co, mais parce qu’ils savent que ce côté là, ils peuvent le tirer à eux quand ils veulent. Je préfère qu’on argumente sur l’opposition à SOPA en expliquant les tenants et les aboutissants plutôt qu’en disant que Facebook a pris la croix, un peu comme si on légitimait la force du non par sa promotion par le FN. Ne pas être dupe en somme, comme en 2005 ou la communauté de vote ne voulait rien dire d’autre qu’un bulletin marqué non mis dans l’urne.
Ah bon ? Alors des « acteurs économiques » n’auraient donc pas le droit de se mêler de décisions politiques en discussion dans les Assemblées sous prétexte qu’ils ne feraient que défendre leurs intérêts bassement économiques ? Comme des syndicats de salariés par exemple ? Et comment qu’on fait quand la défense, par exemple, des intérêts économiques de Google ou Facebook, aux USA , en Chine ou en Tunisie correspondent malencontreusement avec à la défense de principes politiques fondateurs comme la liberté d’expression ou la gratuité de l’accès à la « connaissance » ou à la « culture » ?
Fouquier-Tonville ? Ça te convient ? Çui qui chouinait « Maman » avant d’passer à son tour faire ses hommages à la Veuve ? Comme le juge du Georges avant les hommages du gorille ? Joli rôle coco. Un petit engrenage de la machine à broyer du Pouvoir, un petit larbin ayatollesque, sanguinolent et grotesque de la Justice debout-couchée ? Une manière de procureur Courroye d’exception pour justice d’exception en période d’exception ? Soit, M. Nicks Courroye. Ya pas d’sot métier.
@Vigneron
Le lobbyisme semi-transparent à l’anglo-saxonne, ce n’est pas mon truc, pas plus que les dessous de table à la française. Je parlais bien entendu des multi-nationales qui ne sont pas tout à fait sur le même pied d’égalité que les syndicats de salariés, pour ne parler que d’eux. Seriez vous favorable au pouvoir de l’argent ?
Quant à Fouquier Tinville, j’en ai tellement l’habitude (quand ce n’est pas Kim Jong il, paix à son âme immortelle de bienfaiteur de la Corée, Staline ou l’antisémite mangeur d’enfant), que j’aime à prendre à rebours en acceptant le compliment. Décidément, vous ressemblez fort à ces joyeux lurons d’européistes qui balisent gentiment la piste pour les fachos en criant liberté dès qu’on leur parle politique…
Nicks Courroie, tsss tsss, facile la marche arrière plus la sortie par la porte de service. Tu réponds à que tchi et t’as bien dit ça :
« Ce qui me gêne, c’est quand des acteurs économiques commencent à faire de la politique. »
Et ça, sans deuxième degré :
Fouquier-Tinville ? Vous m’honorez !
Et rassure toi, si j’te cause de l’Accusateur Public de mes deux, c’est pas rapport à ce qu’il avait de meilleur, son éloquence vitupérante, mais bien rapport au fond, la mécanique rustre du servile.
Par ailleurs et à moins qu’on en ait trouvés plusieurs, de pieds (en l’occurrence la mesure de longueur), ou que la langue francaise ne soit par trop devenue licencieuse, on dit « sur un pied d’égalité », pas sur un « même pied ». T’écoutes trop les médias mainstream mon coco, ça t’pourrit la langue et les synapses.
Au fait à l’Unedic par ex, ou dans les systèmes de gestion paritaire, ils seraient pas sur un pied d’égalité les syndicats de salariés et les zautres d’en face ?
@Vigneron
Vous êtes également capable de déterminer le second degré par la simple force de la pensée. Pfioouuu ! Vous mettez votre slip par dessus le pantalon aussi ?
J’avoue avoir un peu plus de mal à déceler la finesse dans vos railleries perpétuelles. La base de la sauce m’échappe le plus souvent, trop d’excipients, d’exhausteurs destinés à cacher le goût véritable. Serait-ce qu’à voir des Fouquier partout, c’est le regard d’un Fouché que vous nous offrez ?
Je vous ai répondu sur les acteurs économiques. C’était une imprécision de langage. Les organismes paritaires, je n’ai rien contre bien évidemment. Mais je ne vois pas de politique là dedans. Vous devez confondre avec l’administratif…
Certes, ces grands noms sont marchands. Mais il s’agit d’entreprises qui prospèrent sur la liberté des internautes. En prenant fait et cause contre la SOPA, elles défendent leurs propres intérêts.
C’est donc aussi une lutte entre des intérêts économiques divergents, tout simplement.
« Mais il s’agit d’entreprises qui prospèrent sur la liberté des internautes. En prenant fait et cause contre la SOPA, elles défendent leurs propres intérêts. »
Tout à fait, d’où la question que je pose un peu plus haut de la validité de l’équation « Google, etc » = « les Américains »
De plus ce n’est pas le grand principe de la libérté (des internautes) que ces entreprises défendent donc, mais seulement celui beaucoup plus restrictif de la liberté d’entreprise. In fine, c’est assez différent, non ? Vous ne saisissez toujours pas la différence ?
La seule liberté qui compte c’est la liberté de s’enrichir…Normal que les patrons réagissent durement quand cette merveilleuse liberté de s’enrichir est menacée. Je ne vois pas ce qu’il y a de si admirable dans ce mouvement de grève , ni en quoi les américains sont meilleurs que les français ? Désolé mais je ne suis pas du tout d’accord avec cet article.
Tous les marchands ne vendent pas la même chose.
Il est à noter qu’un des attraits de l’internet c’est l’accès plus ou moins gratuit à ce que, par ailleurs, d’autres marchands vendent…
Haaa! quel sac de noeuds lorsque l’intérêt des uns nuit à l’intérêt des autres…
En plus cette loi touche également au droit de dire librement ce que l’on veut, même les plus grosses conneries possibles.
http://en.m.wikipedia.org/wiki/Stop_Online_Piracy_Act
Croquignolettes les alliances de circonstance dans chaque camp. C’est clair les libertariens et le CATO sont contre, comme Wales et R.Paul mais aussi Pelosi… en face la Chambers of Commerce, au milieu plutôt opposé Obama… Amerika…
Donc t »as les fafs de la chambre de commerce contre les fafs de la « liberté ».
T’as pas fini Vigneron. Vitamine C et magnésium. Et dors un peu…
Bof sur ce coup-là.
Des journées blackout, on en a eu aussi en France contre Hadopi que je sache.
http://www.laquadrature.net/fr/guide-du-blackout-HADOPI
Hadopi qui d’ailleurs ne punira jamais personne, aucun juge ne suivra sur un tel ramassis d’absurdités, c’est d’ailleurs pour ça qu’ils sont tout sauf pressés de présenter des cas à la justice de peur de foutre définitivement à bas leur echafaudage plus que branlant.
et Jimmy Wales est un libertarien craignos en passant, gros adepte des conneries d’Ayn Rand, vous qui n’aimez pas trop Ron Paul… ^^
Vous faîtes erreur.
Le web Français s’était à l’époque révolté contre HADOPI.
Mais bon, comme la solution retenue est techniquement inefficace…
A quoi bon hurler…
HADOPI ne surveille que le P2P.
Il existe tellement d’autres solutions d’échange… Et moyens de se cacher…
Exact ! Et sur le fond, le « droit d’auteur » (même si son application concrête actuellement en vigueur en France donne lieu à certaines dérives pécuniaires révoltantes) cher à Beaumarchais que les américains ne connaissent que sous la forme partielle du « copyright » ne mérite peut-être pas non plus qu’on crache dessus sans y réfléchir avant à deux fois ?
Et ne confondons pas non plus le brevet et le droit d’auteur, merci !
Quant à Google comme auto-proclamé défenseur de la liberté d’expression, laissez moi rire pour le coup avec nos amis chinois.
Bref…
On est bien d’accord que le « droit d’auteur » et le « copyright » ne sont pas à jeter comme ça sans réfléchir. N’empêche dans leur formes actuelles, ils sont totalement dépassés.
Ça doit faire au moins une trentaine d’années (depuis l’invention de la photocopieuse efficace), que j’essaye de poser la question autour de moi dès que je croise un juriste : comment faire ?
Jamais eu de réponse.
Les deux systèmes se sont construits sur le « goulot d’étranglement » que représentait autrefois la reproduction des œuvres. Ce goulot a sauté.
Alors, je repose la question : que faire ?
Une idée dans la salle ?
@Leoned,
C’est une très bonne question et je ne sais pas y répondre.
En vrac quelques élements de réflexion:
Beaumarchais arguait à l’époque que le droit d’auteur libérerait les créateurs de l’emprise des mécènes, une idée qui va effectivement dans le sens d’une plus grande liberté de création à mon avis. Ne pas oublier cela dans nos analyses quand même, ce n’est pas mince.
Qu’un effet induit du droit d’auteur fut aussi une plus grande marchandisation de la création intellectuelle et artistique.
Que les détenteurs des outils de reproduction et de promotion ont finalement pris le pouvoir sur les créateurs en un même renversement de valeurs comparable à la tyrannie de l’actionnaire sur le travail.
Qu’il est paradoxal que ce soit justement au moment où la création est enfin presque totalement libérée du support matériel, des contraintes et du pouvoir indû des producteurs, promoteurs et autres distributeurs liées à celui-ci que le droit d’auteur doive mourir avec ceux-là même qui l’ont vampirisé !
Cela dit je n’ai jamais cru qu’Hadopi avait pour but réel de protéger les auteurs mais avant tout les boîtes de prod et les distributeurs, dans la logique du système précédent comme déjà dit.
Je ne sais donc pas répondre à votre question mais Google ne me parait pas être un parasite différent des autres au point de lui donner tout pouvoir sans la moindre contrainte. C’est quand même une situation inédite et extrême telle que je ne crois pas qu’elle ait jamais été vue dans l’histoire jusqu’ici.
Une situation dont j’avoue aussi tirer partie comme la plupart des gens à titre personnel et puisque je n’ai pas abordé le point de vue du « consommateur » (quelle horreur !) jusqu’ici dans mon propos. C’est le côté schizophrénique de la chose.
Et je rappelle que le copyright et le droit d’auteur ne sont pas la même chose ! Le premier n’êtant qu’une version restrictive du deuxième.
Le droit d’auteur est notamment ce qui permet à Paul Jorion de terminer tous ses billets par ceci et surtout de le faire respecter y compris si Paul choisissait de céder ses droits d’exploitation de son oeuvre à quelqu’un d’autre. Je ne crois pas précisément que le seul copyright permette cela.
« (*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici. »
un monde sans ©… et sans monopole
je vous aurais bien mis le lien vers le livre directement, mais le site est en berne, journée de protestation contre SOPA, PIPA, ACTA et autres armées contre Internet. Le © et le droit d’auteurs sont des prétextes, à mon avis. Le plus important est de lutter contre cet outil qui permet à n’importe qui d’écrire.
Ah, vous avez dit brevet ?.
Après ces histoires un peu attristantes, si on jetait un oeil vers des possibilités de libération ?
« Alors, je repose la question : que faire ? » Sans vouloir paraitre obsessionnelle, je renvoie à toute la discussion autour du salaire à vie ou dit à la qualification de Friot. Cela me semble résoudre le problème. On ne crée jamais tout seul dans son coin, le génie ne sort pas d’une tete isolée de la société qui la produite. on pense par les autres, donc en bon retour des choses…
@Lenoed
Pour moi le débat est mal posé dès le début: il faut renverser les termes du débat, et « la charge de la preuve. C’est surtout aux partisans du droit d’auteur et du copyright de démontrer que cela est nécessaire, pas à ceux qui sont contre de démontrer que cela marcherait bien sans.
Je me suis toujours posé la question : comment serait le monde sans droit d’auteur? Est-ce que vraiment on aurait une chute brutale de la production musicale, scientifique, artistique? Je n’en suis pas si sûr, d’après deux observations:
– la production scientifique est non-rémunérée (au contraire, dans certaines disciplines, il faut payer pour publier). Les scientifiques publient non pour de l’argent, mais pour de la réputation. Et cela marche plutôt bien. (En pratique, en tant que chercheur, vous abandonnez à l’éditeur vos droits d’auteur sur vos propres articles quand vous publiez!).
– la production logicielle open-source est très active et produit beaucoup de très bonnes choses.
Ma conclusion personnelle, est qu’on pourrait sans doute purement et simplement abandonner le droit d’auteur, en gardant une obligation de citer les sources, l’artiste, l’auteur, etc…(pour garder l’aspect réputation). On y gagnerait beaucoup en diffusion des oeuvres, et donc aussi en innovation. On perdrait évidemment ceux qui font cela pour de l’argent, et cela pourrait etre compensé par un soutien public là où l’argent est nécessaire.
Il faudrait d’abord imaginer un monde sans copyright et droit d’auteur, et voir si cela ne marche pas déjà comme ça.
@ Mathieu
C’est une réflexion intéressante. Elle est partagée sous certains aspects assez improbables comme ceci par exemple : http://vimeo.com/9958864
La réalité du sampling par exemple, c’est qu’il a permis à nombre d’artistes inconnus de vendre des disques parce qu’ils avaient été samplés (et cités), et à nombre d’artistes reconnus mais oubliés de vendre à nouveau. Sans oublier le soutien massif à la production de vinyles qui fait que ce support n’a toujours pas disparu, malgré la révolution du CD et maintenant du dématérialisé.
Les majors du disque ont vécu sur le dos de la bête pendant l’âge d’or du sample (grosso modo jusqu’au années 2000). En tuant le sampling à cause de copyrights monumentaux, c’est à la fois la qualité, la créativité, mais aussi la vitalité tout simplement de deux secteurs – celui du sampling et celui des samplés – qui a été réduit à peau de chagrin.
A propos du droit d’auteur,
Sachez que Victor Hugo était opposé au droit d’auteur.
Ce droit protège surtout l’éditeur, et enrichit parfois les héritiers de l’auteur.
La question de la propriété des idées et de leur expression est une question fondamentale.
Pour ma part je suis opposé à la transmission du droit d’auteur par héritage, mais uniquement parce que je pense que l’héritage de tous les moyens de production et d’une part importante des propriétés immobilières est une notion à refuser pour l’avenir tant cette pratique tend à concentrer la richesse et qu’elle est la continuation du droit de propriété.
Il y a une grande différence entre le droit d’auteur et le copyright.
Le droit d’auteur permet un droit de regard de l’auteur sur son oeuvre.
Il ne concerne donc pas seulement la question marchande.
Le copyright c’est le droit d’exploitation d’une oeuvre du seul seul point de vue marchand, libre au marchand de faire ce qu’il veut de l’oeuvre, aussi bien en ce qui concerne son contenu que son contenant.
Dans le cas du droit d’auteur c’est l’intégrité de l’oeuvre, ce qui fait justement qu’une oeuvre est une oeuvre qui est protégé.
Imaginons ce que deviendrait l’oeuvre d’un écrivain si l’éditeur décidait de remplacer tel mot important par un synonyme qui en biaiserait le sens ?
Dans le cas d’un film, un film noir et blanc que l’on colorise. S’agit-il encore du même film ?
J’ai la faiblesse de penser que non, il ne s’agit plus du même film. Et que dire de ces documents filmés de la seconde guerre mondiale auxquels on fait subir en traitement permettant de restituer des couleurs qui n’existaient pas dans les documents originaux ? Eh bien cela donne un document, comme celui que l’on à la télévision comme Apocalypse qui fait de la seconde guerre mondiale une sorte de péplum où en faisant disparaître ce qui rappelait la durée qui nous sépare d’un évènement passé on se prive d’un élément permettant une distance critique par rapport à l’évènement.
Bref, on ne peut supprimer purement et simplement le droit d’auteur, sans quoi c’est la singularité des oeuvres et leur inaliénabilité qui sont remises en cause. D’aucuns objecteront, c’est une invention récente que celle d’auteur, au moyen age de grandes oeuvres furent produites sans que l’on connaisse nommément leurs auteurs. Il existe de nombreuses versions de certains cycles romanesques. Je réponds : sous prétexte que les moyens techniques permettent aujourd’hui une diffusion accélérée des oeuvres doit-on revenir au paradigme (tout à fait relatif, on connaît un certain nombre d’auteurs de cette époque) du moyen-age comme si les temps modernes et avec la revendication d’une subjectivité, n’avaient été qu’un mauvais épisode de l’histoire de l’humanité ?
Cela étant dit, je pense qu’il faut pouvoir déconnecter diffusion d’une oeuvre et rémunération des ayants droits aussi bien dans le cas des droits d’auteur que dans celui du copyright.
Les deux questions sont donc des questions distinctes.
J’abonde aussi ceux qui soulignent que l’auteur d’une invention scientifique n’est pas un auteur au sens littéraire ou artistique. Une invention scientifique répond à des critères de vérités qui relèvent du vérifiable. Une invention scientifique qui serait falsifiée lors de sa publication originelle ou lors de sa diffusion ultérieure voit sa valeur réduite à zéro, on ne peut plus rien en faire. Tel n’est pas le cas d’une oeuvre artistique ou littéraire, où l’enjeu ce situe d’emblée au niveau d’un sens qui implique des sujets.
Je zappe toutes les réflexions sur les différences entre droit d’auteur et copyright : rien à y ajouter.
Une remarque par rapport à Beaumarchais et le droit d’auteur : dans son esprit (si je me souviens bien) c’était pour protéger les « auteurs » des « éditeurs ». D’une part sur l’intégrité de l’œuvre, d’autre part sur leur rémunération. Avant, l’éditeur achetait une fois pour toute son œuvre à l’auteur, puis il en faisait ce qu’il voulait (assez proche du copyright donc).
Ceci étant, ma question initiale reste entière et je vois peu de pistes se développer.
La seule qui me paraisse d’avenir (mais à quelle échéance ?) est l’équivalent du logiciel libre. Une forme de démarchandisation, quoi. Mais ça a l’air mal barré ces temps-ci avec les HADOPI et autre SOPA : gros raidissement du côté des maisons de prod’.
Le coup du « salaire perpétuel » (ou tout autre nom que vous voudrez lui donner) est lui aussi tentant, mais j’ai l’intuition (sans vraie preuve) qu’il y a là planquée une entourloupe. Besoin d’y re-réfléchir.
Je profite de ce que ce commentaire n’ait pas encore passé la modération pour ajouter une remarque qui vient de me venir (pendant ma petite tournée internet quotidienne) : j’ai dit que ça faisait une trentaine d’années que je m’interrogeais sur ce sujet, sauf qu’en 30 ans le monde a bien changé ! Il y a un acteur majeur qui est arrivé sur la scène : la Chine. Pas sûr du tout qu’elle soit pour des trucs du genre « logiciel libre » et « liberté d’expression sur le net ». Faudra en tenir compte.
J’y reviens parce que le sujet me paraît de première importance. Et pas seulement dans son cadre étroit, car, à mon sens, il a à voir avec tout le reste de l’économie marchande et monétaire dans laquelle nous baignons (enfin, nous sombrons).
Première remarque, par rapport à un truc qu’a dit Ken Avo : entre le « mécénat » et le « droit d’auteur », il y a eu une étape importante : l’invention de l’imprimerie à caractères mobiles (Gutenberg). Avant, seuls les auteurs mécénés (si vous me passez l’expression) avaient une chance d’être lus ou joués (zizique ou théâtre). Pour les peintres c’étaient pire : leur fallait en plus des commandes. Ça a marché vaille que vaille jusqu’au XVIIIe siècle. C’est là que Beaumarchais intervient et arrivent à faire payer les auteurs (littéraires et théâtraux) au prorata de leur diffusion. Progrès. (Enfin peut-être). (¨Pour les peintres c’est plus dur).
Pour cela, il utilise ce que je disais : le « goulot d’étranglement de la reproduction ». C’est fabriquer en grande quantité des œuvres qui revient cher, donc les sous c’est chez les imprimeurs et éditeurs qu’on les trouve. C’est de ce constat que naissent aussi bien le copyright que le droit d’auteur malgré leurs différences.
Sauf que ça c’est fini. N’importe quel pékin moyen est capable de nos jours de reproduire autant qu’il veut telle œuvre littéraire, telle œuvre musicale ou telle œuvre audiovisuelle. C’est pas pour ça qu’il doit la diffuser ! Problème du P2P. N’empêche : la moitié (au moins) de ce que je lis est sur internet et gratos. Et je vous parle pas des CD que soit ma fille soit moi avons achetés et qui se retrouvent (ô miracle !) sur nos deux DD.
Autre remarque (soulevée par Mathieu) : qu’est-ce qui justifie le droit d’auteur ? Réponse évidente (mais justement un peu trop) : sa survie. D’où la question suivante : comment assurer la survie des « auteurs » sans les rétribuer ? Réponse : inconnue, de moi en tout cas.
Continuons : il est clair que le « droit d’auteur » a été confisqué par les maisons de prod’ ou d’édition. Ça le rend suspect, mais ça ne le détruit pas ! Entre un Pascal Nègre et un (au hasard) Miossec, y’a une nuance !! Et ledit Miossec, que j’aime ou que je n’aime pas ce qu’il fasse, a le droit de le faire Alors : comment vit-il lui ? Les concerts ? OK. Mais ça suffit pas.
D’accord aussi avec je ne sais plus qui pour dire que tout ça n’a rien à voir avec la notion de « brevet ». Pas mélanger les torchons et les serviettes.
Reste le problème de fond : comment un créateur survit-il ?
Je répète que je n’ai pas la réponse. Je soupçonne (mais c’est de l’opinion) qu’elle est quelque part dans la récusation complète de la société marchande et donc (à mon avis) monétaire. Mais ça ne me donne pas de réponse valide !
Pour ça que j’aimerais bien qu’on continue à réfléchir au sujet.
Merci d’avance.
Léoned: « Ceci étant, ma question initiale reste entière et je vois peu de pistes se développer. »
Une solution vraiment satisfaisante n’existe pas forcément !
Les solutions du passé ne l’étaient pas vraiment, on s’en contentait, on s’y habituait, on s’y adaptait. Sans la rétribution correspondant aux droits d’auteur il fallait être riche pour être auteur (je pense à Montaigne.) A certaine époque la littérature s’est trouvée dépendre fortement du mécénat des princes avec un inévitable effet sur ce qui était écrit et publié ou pas. Le nombre des auteurs susceptibles d’être publiés s’est fortement accru à cause du niveau d’éducation mais la sélection des meilleurs auteurs (ou pire de ceux qui sont seulement prometteurs) n’a pas pu suivre (l’informatique et Internet seraient probablement susceptibles d’améliorer cet aspect si on s’y adaptait vraiment.) Même le principe de lier la rétribution de l’auteur au coût du support n’était pas respecté par les bibliothèques (avec des effets très variables mais pas forcément nuisibles selon le type de livre concerné.)
Les inconvénients des systèmes ayant existé (je n’ai cité que ceux qui me sont venus à l’esprit) étant forts nombreux, la situation confuse qui nous dérange actuellement parce qu’elle bouscule nos habitudes ne me semble pas pire que ce qui a précédé. Par contre elle nécessite qu’on suive de près la manière dont les choses évoluent, en particulier en ce qui concerne la presse ou ce qui tend à la remplacer.
Ce débat me paraît renvoyer à la distinction que Paul Jorion a opérée entre le bourgeois et le citoyen.
Le droit d’auteur, à son origine, visait à établir un point d’équilibre entre les intérêts particuliers de l’auteur (le bourgeois) et l’intérêt général du public à accéder à la culture (le citoyen).
Comme l’a dit William Patry, un grand spécialiste américain du copyright, ce droit à aujourd’hui perdu ce caractère de point d’équilibre et est utilisé pour protéger des modèles économiques obsolètes.
La révolution numérique pose de plus une question de fond sur la nature de la culture. Au départ, on pourrait penser que le mot renvoie à un ensemble de pratiques, croyances (pas uniquement au sens religieux), coutumes et histoires propres à un groupe humain. Dans ce sens, la culture serait fabriquée par la masse et se diffuserait dans un mouvement ascendant.
Mais depuis la première révolution industrielle, une autre définition est apparue : la culture est ici une sorte de « grâce » conférée à des êtres exceptionnels et qui donc se diffuse dans un mouvement descendant de ces êtres (et leurs producteurs) vers la masse qui s’en trouve ainsi « cultivée », exactement comme on verse de l’engrais sur des poireaux. C’est cette culture qui fait l’objet d’une exploitation commerciale car elle permet de créer de la valeur là où il n’y a pas de richesse.
Accessoirement, cette seconde définition de la culture, a pour vocation de remplacer la religion dans sa fonction d’explication du statut social. Pourquoi suis-je pauvre et malheureux tandis que mon voisin, qui à mes yeux n’a rien de plus que moi, est-il riche et heureux ? Avant, la réponse était de nature transcendante : la volonté du ou des dieux, l’influence des planètes, le destin, la fatalité, appelons-ça comme on veut, il s’agit d’une influence externe. Le message est ici « supporte ton sort sans te plaindre, ça ira mieux pour toi quand tu seras mort ».
Mais avec la révolution industrielle, on voit bien que l’explication ne tient plus, on veut du rationnel. Petit à petit l’artiste (même étymologie qu’artisan = celui qui maîtrise une technique) est rebaptisé « créateur » et son travail « création », ce qui le place aussi dans le domaine religieux. La réponse à la question devient alors : si tu est pauvre et lui riche, c’est parce que tu n’es pas aussi cultivé car tu n’as pas bien travaillé à l’école, c’est de ta faute, on passe de la transcendance à l’immanence. Le message est devenu : « supporte ton sort sans te plaindre, ça ira mieux pour tes enfants après ta mort. »
La refonte du droit d’auteur, qui en effet parait inévitable, suppose donc aussi de remettre en cause des schémas de pensée très profondément ancrés en nous depuis des siècles car bien que modeste économiquement, elle est un pilier de la société comme le montre aussi le fait de l’avoir baptisé « propriété intellectuelle » – une sacralisation de plus. Au travers du droit d’auteur, c’est d’abord à la propriété que l’on touche, c’est ce qui rend la question si sensible.
Le problème de fond de ces lois (hadopi comme sopa) est que leur objectif n’est pas d’assurer directement la rémunération des auteurs, mais de protéger les circuits d’investissements de la production artistique qui indirectement permettent l’exploitation d’une ultra-minorité d’auteurs. Dans cette optique, ne sont considérés comme auteurs que ceux dont le travail est économiquement exploitable (les fameux êtres exceptionnels dotés d’une grâce).
Ce décalage entre objectifs avoué et réel est la cause de leur échec car les dirigeants économiques et politiques n’ont toujours pas compris que « la masse » est aujourd’hui éduquée, informée et nettement moins sotte qu’ils ne semblent l’imaginer.
Quant à la question de la solution, elle est encore très floue. Le spectre part de l’abolition de la propriété intellectuelle que l’on peut défendre en tant qu’elle constitue un obstacle majeur à la concurrence « libre et non faussée » si chère à nos amis libéraux. Le problème est alors que l’on revient au temps d’avant Beaumarchais en finançant le travail de production d’un original mais plus l’exploitation qui en est faite ensuite. Ce qui conduit à l’autre bout du spectre au maintien du droit d’auteur dans sa forme actuelle avec un mécanisme de licence globale pour la diffusion sur internet. Tout particulier devient alors une sorte de station de radio/télé et paie une somme forfaitaire pour diffuser ce qu’il veut. Des outils suffisamment précis existent pour mesurer ce que le public échange, écoute ou regarde ce qui permet de calculer une répartition juste. Répartition qui pourrait même être faite en Bitcoins pour être tout à fait transparente. Ne pas oublier que lorsqu’on achète une chanson en mp3 sur internet, la commission de l’organisme qui assure la transaction bancaire est supérieure aux droits versés à l’auteur. (voir le rapport d’Andrew Gowers, ex rédacteur en chef du Financial Times, pour le compte du parlement britannique en 2006)
Mais alors, il faudrait déroger au principe du droit d’auteur selon lequel une œuvre est protégée du seul fait de sa création et établir pour les échanges sur internet un catalogue des œuvres pour lesquelles l’auteur souhaite être rémunéré. L’inscription à ce catalogue serait payante, un peu à l’image des noms de domaine, ce qui permettrait à tout un chacun d’y inscrire son travail, même en l’absence de producteur ou d’éditeur. Evidemment, un contrôle de l’originalité serait opéré au moment de l’inscription. Bien entendu, les producteurs dont le modèle économique actuel est fondé sur la rareté, n’ont pas intérêt à voir leur gâteau divisé en millions de parts, c’est une raison de leur opposition. L’autre raison principale étant qu’un tel modèle de rémunération – dont on voit mal en quoi il dérogerait à la règle du 80/20 (80% des bénéfices dans 20% des mains), renverserait le rapport de force entre artistes et producteurs, les derniers ne devenant alors que des prestataires des premiers.
Mais malgré tout, peut-être pourrons-nous évoluer vers ce genre de société, où le partage et la coopération remplaceraient la compétition. Ce serait pas mal.
Vous devriez mettre à jour vos informations : aux États-Unis, le copyright a vécu, étant (enfin) remplacé depuis 1989 par le droit d’auteur, tout comme dans plus de 150 pays dans le monde. Mais les grands media ont peut-être oublié de nous en parler.
Simplement, il faut bien constater que les mentalités évoluent lentement dans ce pays, surtout chez les commerçants, ce qui ne surprendra personne.
Ceci est la cause de conflits dont le résultat a été la victoire constante des auteurs contre les diffuseurs.
Voyez quelques exemples que j’ai relatés sur cette page :
.
!! manque la page…
@ Patrice Lazaref
Très intéressant cet article ! Aussi bien pour l’analyse que pour les (débuts de) pistes qu’il ouvre.
Donc, merci.
Juste un bémol, mais qui ne remet pas en cause l’essentiel de ce que vous y dites, sur le tournant de la révolution industrielle :
L’inversion que vous dites a effectivement eu lieu (invention comme par hasard à ce moment de la notion de « musée public » par exemple, avant les œuvres disons de Raphaël étaient réservées à leur commanditaire (pour leur grande part : restent les œuvres des églises). Mais il y a un type d’œuvres qui échappe à ça en grande partie : l’architecture et certaines sculptures. C’était au contraire un acte éminemment politique de la part du mécène évergète de faire construire par tel architecte de renom telle magnifique fontaine pour l’admiration du « peuple ». (Et ça depuis la plus haute antiquité)
Je répète : ça ne change pas votre raisonnement, ça ne fait que le moduler.
Pour Jean Seurat et autres lecteurs : concerne copyright et droit d’auteur.
Désolé si la modération du blog a retiré la page que je citais en fin de réponses au message numéro 12.
Voyez sur le site http://Portaildulivre.com, dans la colonne de droite, la rubrique : Berne quand tu nous tiens!
En substance, les États-Unis commencent à respecter le droit d’auteur à notre manière européenne.
Pour ma part:
– Il est normal de responsabiliser youtube quand aux contenus qu’ils diffusent. Le cas des moteurs de recherche est différent, pour des raisons purement techniques (google censure certains sites de streaming par exemple).
N’oublions pas qu’un des aspects de la question est celle de la censure, c’est à dire du qui, du quoi et du comment de son exercice. Tout comme on devrait responsabiliser les lobbysites/ publicitaires/communicants vis à vis des conséquences imputables aux messages qu’ils transmettent.
– Toutes les publications de chercheurs (CNRS , etc. ) devraient être en libre accès sur le web, et pas uniquement réservées aux seuls chercheurs, voire payantes.
– Je ferais une différence entre les producteurs de jeu-vidéo, de musique et de films.
Un musicien était sensé faire son argent « sur scène », la cassette ou le CD n’intervenant au départ que comme un instrument de promotion. Qu’il touche 0 sur les ventes d’albums, cela ne me gène pas le mois du monde. Peut-être qu’on entendra seulement les plus talentueux…
L’investissemnt pour un film est parfois important, mais les artistes conservent également la possibilité de tirer des revenus de la diffusion dans les salles obscures, diffusion qui conserve son charme, dans une expérience qui n’est nullement rendue obsolète par la diffusion des vidéo-projos dans chaumières. C’est différent pour les séries TV.
Les producteurs de jeux videos, même s’il est un peu plus difficile de pirater leurs produits, et même si les constructeurs ont parfois délibérément encouragé le piratage au détriment des éditeurs (PSX), sont dans une situation bien plus précaire que les deux autres. L’existence du second marché qu’ils ont tenté d’attaquer ne les aidait pas non plus (et c’est un excellent cas de « pricing »). Ils ont trouvé une solution « technique », cependant, avec le dématérialisé, puiqu’ils ne vendent désormais plus qu’un « droit d’usage », activable ou désactivable à volonté (dans le cadre de la loi bien sûr).
Google et autre (Facebook par ex) sont des ENNEMIS, dangereux pour les libertés. Google travaille de manière très étroite avec le Pentagone, et le fait que l’Europe a perdu la bataille du web pourrait avoir des conséquences géopolitiques , géoéconomique et militaires dramatiques.
Sur le fond, on peut considérer les ressources web comme des » biens communs informationnels », avec ce que cela implique en terme de gestion collective (c’est à dire ni centralisée, ni commune ambiance « commons », ni « de marché »). Cela pose énormément de questions passionnantes, d’ailleurs.
S’agissant du lobbying des gros acteurs de « l’industrie du divertissement », ils ne comprennent pas que leur business model est mort, et qu’ils sont condamnés à disparaître. Plutôt que d’en prendre acte et de chercher de nouvelles manières de satisfaire les attentes du client (qu’ils ne cherchent même pas à comprendre au demeurant), ils persistent à vouloir lui imposer un business model dont il ne veut pas, lequel n’est absolument pas en accord avec leur rapport au divertissement. Ce qui constitue une aberration, en terme de conduite des affaires.
Le web est aussi un vecteur de résistance permettant d’exproprier de fait les titulaires de certaines fonctions d’intermédiation (lesquels ont déjà bien tapé sur les intermédiaires traditionnels comme les commerçants par ex). Rien ne vous empêche de copier le service d’intermédiation fourni par telle ou telle entreprise privée (par ex la mise en ligne payante de modèles de documents juridiques, ou tel ou tel site de rencontre ou de consommation collective), et à le fournir gratuitement et dans des conditions qui excluent tout contrôle de l’information par des publicitaires ou autres, par ex.
La question des logiciels libres et du copy left peut et doit inspirer (même pour le cas PIP).
Mine de rien, l’industrie du divertissement est une des soupapes de sécurité du système. Le repli sur soi, derrière sa série TV préférée ou son jeu online préféré constitue un frein puissant à l’expression de revendications populaires. Si ce frein saute…
Je m’étonne qu’aucun parti n’ait fait de la protection de l’impunité des consommateurs de streaming, de musique et autre un axe majeur de campagne. C’est un moyen sûr de récupérer des voix.
Plus important à sauvegarder que tout ça: la NEUTRALITE du NET.
Monsieur Jorion,
cette HADOPI n’est pas passée dans l’indifférence générale, on a seulement voulu faire passer ses opposants pour des petits pirates amateurs de séries américaines… mais le net regorge d’articles pour dénoncer les attaques perpétrées contre la liberté sur internet
Nos dirigeants ont bien compris le danger (pour eux et leur pouvoir) que représente internet, seul média encore libre capable de nous informer « autrement », et même de rassembler les contestations partout dans le monde. La guerre pour son contrôle a déjà commencé ( http://calebirri.unblog.fr/2010/08/21/guerre-internet/ ), et le traité SOPA n’est que le pendant national (http://papillon-butineur.blogspot.com/2011/12/sopa-acta-est.html ) du traité international ACTA ( http://calebirri.unblog.fr/2010/01/31/plutot-que-de-combattre-acta-rendons-le-inutile/ ).
La lutte pour conserver un accès libre à internet est sans doute la plus rude que les peuples auront à mener dans le combat pour la démocratie : car un pays qui ferme internet est un pays qui peut pratiquer une dictature officielle sans droit de regard externe, puisque les informations ne passeront plus. Alors adieu le printemps arabe, les indignés, et peut-être vous aussi monsieur Jorion….
heureusement, la lutte s’organise déjà : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-un-reseau-satellitaire-de-hackers-pour-lutter-contre-la-censure-47223.html
voir aussi les Wireless Mesh Networks, par exemple:
http://research.microsoft.com/en-us/projects/mesh/
et bien d’autres exemples qui pourraient être utilisés pour quitter les FAI.
Voir aussi les boîtes « pirates » permettant de s’insérer dans le réseau de manière anonyme:
http://wiki.daviddarts.com/PirateBox_DIY
En France, HADOPI a été adopté en 2009 dans une espèce d’indifférence générale
Ah bon… On ne devait pas vivre dans la même France, alors.
Il y a eu beaucoup d’activisme à l’époque, ça a fait scandale, contrairement à ce que vous dites, et certaines grandes entreprises ont aussi protesté. Et ACTA a été l’occasion de faire du barouf aussi.
M. Jorion : » En France, HADOPI a été adopté en 2009 dans une espèce d’indifférence générale »
Question classique :
Qu’est -ce qui ne passe pas apparemment aujourd’hui dans l’indifférence générale ?
Disons que les médias ne sont plus d’aucun secours et que la courroie de transmission ancien ne fait plus son boulot, trop occupé à faire des parts d’audience et des millions de profits. A croire que pour le reste, il n’ y ait plus que les cailloux qui entendent…
Bon , désolé hein, mais votre article M. Jorion étant là me semble t-il, pour propulser le contre-poison ( pharmacon / poison et gnosie ) d’horizons variés, vous ne m’en voudrez pas trop si je poste ici une vidéo de quelqu’un qui a ouvert sa bouche à l’époque contre l’ Hadopi . ( là )
S’il y en avait d’autres dans plein de mouvements divers et variés qui ont fait pareil, que grâce leur soit rendue. Je n’oublie évidemment pas la « quadrature du net » qui fait l’essentiel du boulot…
Non, Jeff, t’es pas tout seul…
Je trouve, moi aussi, Paul un peu injuste. Beaucoup, en France, ont râlé aussi fort qu’ils pouvaient!
La différence avec les E.U., c’est que là-bas, ce sont les grands groupes de l’Internet qui râlent, et ça se voit plus!
@ Marc Peltier
Et si précisément le propos de Paul était de parler de l’implication des groupes et pas de la résistance des consommateurs ?
Ps : je précise que c’est du second degré, au cas où, vu qu’il semble que beaucoup ait pas saisi le second degré dans le post initial de Paul. On est jamais trop prudent !
Liberté, liberté, liberté… À écrire 300 fois pour s’en imprégner.
Julien ! « Second degré », tu m’assassines ! Irais-tu jusqu’à dire que mon billet était… « ironique » ? « Ironique », moi ? Ah, que faut-il entendre ? Aidez-moi : je meurs ! Je meurs !
Oui, bien sûr, il y aura toujours des gens qui me liront pour la première fois. Que peut-on faire pour eux ? Je m’interroge…
@ Paul
C’est simple : il nous faut un chauffeur de salle (virtuelle), du genre qui lève une pancarte quand il faut rigoler !
Un nez de clown sur votre avatar 🙂
Rassurez-vous, j’ai bien vu le sourire ironique dans le paradoxe souligné : les grands groupes se mobilisent!
En revanche, j’avoue que je ne l’ai pas vu dans « l’espèce d’indifférence générale ».
D’ailleurs, même à la relecture…
Petite précision Twitter est effectivement contre SOPA, mais ne va pas du tout participer au mouvement de Wikipedia qu’il a qualifié de ridicule.
Cela n’enlève pas grand-chose à la beauté et à l’ampleur de la réaction. L’impact sera probablement très grand, pas mal de politiciens prennent déjà leur distance avec cette loi. On peut ergoter en sur les différences entre HADOPI et SOPA, que les Américains plus ceci ou moins cela que les Français. Mais on ne peut pas nier que certains d’entre-eux ne manquent pas de panache 🙂
Le mouvement de Wikipedia est dérisoire. Il suffit en effet de passer en HTTPS pour ne pas voir ce bandeau « gréviste ».
Wikipedia devrait par ailleurs n’être joignable qu’en HTTPS pour protéger la vie privée des internautes
https://en.wikipedia.org/wiki/Main_Page
« Le mouvement de Wikipedia est dérisoire. Il suffit en effet de passer en HTTPS pour ne pas voir ce bandeau « gréviste ». »
Ici New York et votre HTTPS lien montre le bandeau greviste.
J’ai encore une meilleure solution pour vous. Il suffit de ne pas aller sur Wikipedia pour ne pas le voir.
La n’est pas du tout la question. Wikipedia est le 5ème site au monde, Google a également mis une page https://www.google.com/landing/takeaction/ que vous n’êtes pas forcé non plus de regarder je vous rassure ^^
L’action de ces compagnies consiste à informer la population Américaine et je pense qu’ils ont réussi. Il y a des centaines de millions de personnes au courant à présent. C’est ça que vous appelez dérisoire ?
Quant à Wikipedia en https lol, mais de quel vie privée parlez-vous ? C’est essentiellement pour lire, c’est quoi votre vié privée non protégée, votre adresse IP ?
Bref, pour toutes ces raisons dont celle donnée par Spirale n’est pas la dernière, je trouve Paul que pour une fois vous avez dégainé un peu vite !
Monsieur Jorion,
On peut aussi parler de « NDAA »…
Les américains sont aussi des grenouilles..
http://en.wikipedia.org/wiki/National_Defense_Authorization_Act_for_Fiscal_Year_2012
Joke! 😀
« Il peut paraître paradoxal que les marchands aient pu prendre le pouvoir sur l’internet sans coup férir en France, alors qu’aux États-Unis ils s’apprêtent à prendre au contraire une volée de bois vert »
==> Ben pas vraiment paradoxale car en France there is no Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay, AOL et Wikipedia. and co !
Et puis les Ricains ils ont pas tellement moufté qd le Patrioct Act liberticide s’est mis en place dans la foulée du 11 septembre 2001 !
Oui le paradoxe n’est pas très difficile à dénouer, les grosses entreprises qui font la loi en France sont Universal ou Fnac, représentants de l’ancien monde.
Il y’a qu’une seule grande entreprise qui a moins de 15 ans en France, et elle s’est opposée à Hadopi
http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2010/10/06/hadopi-free-fait-de-la-desobeissance-legale_1420825_3236.html
Absolument d’accord avec vous.
+1
Vous m’enlevez les mots du clavier..
Je rajouterais que le problème en France, c’est que c’est (apparemment) LE pays précurseur en droit d’auteur. On pourrait ne pas y voir de contradiction, puisqu’il suffirait qu’il continue de l’être.
Or, c’est surtout le pays qui la ramène le plus au niveau cul-turel. Sachant qu’il existe le Panthéon pour les humanistes, et les Invalides pour les hommes de main, le but du jeu c’est de devenir exceptionnel. C’est à dire surtout utile.
Alors tant qu’il s’agissait de sortir les artistes (vivants) des mains des Mécènes de la noblesse pour les rémunérer à travers un statut de rentier de l’industrie, ça allait, vu que la propagande était toujours entre les mains des puissants, mais de là à leur permettre d’être directement rémunérés par le public (ce qui implique un revenu d’existence)… le pas est infranchissable.
C’est ce que j’ai compris, mais j’attends encore les critiques.
A crever de rire le vieux mythe, rêve ou cauchemar qu’importe, du « post-humain ». C’est Atlan le plus sage, le plus pertinent amha, comme d’hab :
Avec leurs théories libertariennes, ils ont l’air d’être totalement anti-gouvernements dans tous les domaines. C’est impressionnant.
J’ai lu dernièrement cet excellent livre du français Thomas Rabino « De la guerre en Amérique »
http://www.thomasrabino.com/livres/de-la-guerre-en-amerique/
Je le conseille fortement et il est plein de références.
On peut découvrir la Lune tous les jours, ce n’est pas très grave, mais la confondre avec Mars…
L »Amérique c’est Rome.
Les français se sont résignés au fatalisme. Les gens qui veulent se battre et innover se comptent à présent sur les doigts d’une main dans ce pays et c’est bien dommage.
Reconnaissons tout de même que Free s’était vaillamment battu contre la loi Hadopi.(même si M.Niel a du se sentir bien seul)
vaillamment ? ils ont profité d’une faille pour se faire mousser, et dès que Besson a publié le decret rectificatif 8 petits jours plus tard, ils sont rentrés direct dans le rang et ont arrosé l’Hadopi avec les noms de leurs clients comme tout le monde. Leur « combat » consistant en l’occurence non pas a defendre leurs clients mais à essayer de se faire rembourser les frais de traitement…
On pourrait aussi se rappeler les centaines de freenautes qu’ils ont balancés à je ne sais plus quel cabinet d’avocats pour une fameuse tentative d’extorsion autour de Call of Juarez a l’époque. On a connu des combattants plus courageux.
http://www.numerama.com/magazine/4357-affaire-techland-call-of-juarez-la-faq-de-ratiatum-maj-4.html
Alors ils ne sont certainement pas pire que la concurrence mais le numéro de X Niel l’ami des pauvres et le combattant de la liberté, ca va bien ce cirque grotesque…
Ceci dit je passe chez Free mobile 😉
Avec leur liberté
La leur.
Comme l’écrit très bien Trevanian, alias Rodney William Whitaker, dans son chef d’oeuvre Shibumi, les américains sont essentiellement des marchands, et des marchands d’armes de surcroit.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Trevanian
(avant que ça ferme)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Shibumi
Hadopi est une loi imbécile (et juridiquement inapplicable) qui n’est là que pour faire peur aux naïfs et qui a eu surtout pour effet de faire découvrir à plein de gens les joies du streaming, du téléchargement direct ou des Newgroups (payants ou pas). Hadopi n’a réussi qu’à faire migrer des millions de personnes vers des façons de pirater bien plus commodes et efficaces que l’obsolète P2P. Les sites qui donnent accès en toute impunité à ces formes autrement plus redoutables de piratage se sont multipliés de façon étonnante depuis 3 ans. L’échec est donc total.
Et là où la chose devient carrément ridicule c’est quand on apprend il y a quelques jours que le nouveau président du Sénat, le socialiste Jean-Pierre Bel, a nommé Didier Mathus, hostile à la loi, membre de l’Hadopi. Ce qui donne dans Le Monde ce titre surréaliste: « Le député PS Didier Mathus, nouveau membre de la Hadopi, ne croit pas en la Hadopi ».
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/01/07/le-depute-ps-didier-mathus-nouveau-membre-de-hadopi-ne-croit-pas-en-la-hadopi_1626991_651865.html
À propos des réactions contre l’Hadopi:
http://www.laquadrature.net/wiki/Contre_hadopi
Quant à la SOPA, elle suivra le même chemin que notre loi si par miracle elle voyait le jour.
Contre les hackers, les politiques n’ont aucune chance. Et ce qu’ils vont obtenir à la fin c’est un Internet totalement anonyme, crypté et incontrôlable, parce que décentralisé – dont l’ébauche existe déjà avec le VPN.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/01/31/peter-sunde-la-structure-actuelle-d-internet-est-dangereuse_1472942_651865.html
Qui contrôle les tuyaux et les robinets Pablo ?
C’est un tuyau la fuite en avant ? 🙂
Pas certain que le P2P soit obsolète. Bien au contraire. Il est plus robuste que le mafieux modèle « téléchargement direct ».
« Pas certain que le P2P soit obsolète. »
Obsolète pour le téléchargement (parce que trop lent). Même avant Hadopi les gens le quittaient déjà.
99% des échanges sur le net se font en P2P. Quand vous lisez une simple page du blog à Paulo la science, vous faites du pair à pair (entre votre ordinateur personnel et le serveur). Alors obsolète !…
@ RolandT
On parle piratage (puisque lois contre le piratage).
@Pablo : tu n’as vraiment jamais entendu parler de bittorrent ??! Mais surtout : même télécharger un fichier sur le web, c’est du P2P ! Interdire le P2P sur le net est purement et simplement un non-sens, c’est bien pour cela qu’il n’y a pas à se mettre la rate au court-bouillon pour ces histoires de législations farfelues…
Le P2P obsolète ?
En tout cas une sacrée guerre a été ouverte autour du direct download :
Megaupload mis hors ligne par la justice américaine.
Anonymous prendrait le FBI pour cible….
#OpMegaupload : la riposte d’Anonymous.
Et non le direct download, c’est pas du P2P. Le côté cool du P2P, c’est que ton client qui télécharge est aussi un serveur qui transmets. D’où la robustesse du truc.
Je sais que ça peut paraître jouer sur les mots étant donné qu’à peu près n’importe qui raconte n’importe quoi sur le sujet, et le terme P2P désigne en général et à tort certains protocoles particuliers. Il n’en reste pas moins que l’Internet est un réseau de pair à pair, point. Parfois on utilise des broadcasts (principalement pour la gestion technique du réseau), parfois du multicast, mais c’est finalement très rare. Un échange http peut être vu comme une forme de client-serveur, mais ça n’en est pas : ça reste du tcp/ip là-dessous, c’est-à-dire : du P2P, même si la façon très déséquilibrée qu’on a de l’utiliser peut donner l’impression de l’inverse. Entre les réseaux hypercentralisés à la megaupload et très décentralisés à la bittorrent, on a tout un spectre, mais peu importe : ce qui compte, c’est l’incontrôlable tcp/ip.
Oui, ça paraît un peu jouer avec les mots, mais ok. Sauf qu’à ne faire des requêtes que sur les serveurs de Google (y compris youtube) et Facebook, on se retrouve avec un minitel 2.0, si j’ai bien compris Benjamin Bayart.
Il me semble important de sensibiliser à l’intérêt d’Internet : la possible décentralisation. La liberté ne s’use que lorsque l’on en n’use pas.
Au fond de cet article il y a deux schémas qui illustrent bien la différence. On peut jouer avec les mots, mais le nœud du problème c’est : centre ou pas centre ? Goulet ou pas goulet ?
Ou alors Principe général du P2P sur fr.wikipedia. Le schéma là aussi est clair.
Pour rire : un livre sur le P2P accessible en P2P… (en).
Tout à fait d’accord
De toutes façons, l’industrie est schizophrène.
Un simple calcul montre qu’un possesseur de lecteur mp3, disons de 16 Go, peut y stocker env 3000 titres.
Donc, pour remplir un lecteur à 150 €, il faudrait, à 1 € le titre selon les majors-rentières, dépenser 3000 €.
Et il existe plein de moyens (y compris légaux: streaming, médiathèques, copains…) de ne rien payer du tout.
Faire des lois là-dessus, c’est débile, c’est Ubu chez les cybernéticiens.
Donc on a raté une occasion de changer toute cette industrie, car il faut bien payer les artistes, les musiciens et les techniciens, autrement que par les seuls concerts.
Si la question avait été soumise à une réflexion démocratique, on n’en serait pas là.
Les français n’ont peut-être pas lutté très fort contre la mise en place de l’HADOPI, certes, mais sans doute par le savoir plus ou moins inconscient que cette usine à gaz était faite pour exploser de son propre chef.
http://www.marianne2.fr/Bienvenue-dans-le-monde-posthumain-_a214436.html
« On désire une nouvelle espèce, parce que celle que nous sommes est devenue insupportable. La plupart le disent ; après Auschwitz et Hiroshima, on ne peut pas vouloir que l’avenir ait encore le visage de l’homme. »
Un article intéressant, voire troublant…
« Un article intéressant, voire troublant… »
Et pourtant encore écrit par des humains !
LES VRAIES QUESTIONS !
«La question de l’intelligence artificielle inamicale mobilise, car beaucoup de ceux qui s’y intéressent veulent avoir la preuve que nos buts et ceux des machines seront toujours partagés…. (…)
Une «rupture anthropologique» fondamentale a déjà eu lieu. (…)
Stanislas Dehaene, titulaire de la chaire de psychologie expérimentale au Collège de France, persuadé que la philosophie n’a plus rien à nous dire de sérieux sur l’homme nouveau qui s’avance,….. (…)
Et Paul ?
Un article à lire dans 50 ans. Pour rire un peu…
Jaune ?
« Le rire était le propre de l’homme »….. Ne ries pas si fort tu va dessouder ta prothèse Pablo !
Sans doute dans un demi-siècle, mais pour l’instant ça reste un rire jaune, vu les budgets délirants qu’ils consacrent à l’industrie pharmaceutique pour tester les produits sensés nous rendre immortels. Mais surtout quand un candidat aux présidentielles sensé défendre les pauvres* nous le sort sur un plateau TV un soir de semaine. Alors qu’on devine qui va être sacrifié, et comment, sur l’autel de cette dernière méga-connerie.
La « micro-électronique » et ses possibles rend ivres ses analphabètes. Comme dit Stiegler, le Prolétariat n’est plus ce qu’il était.
__________________
(*mais j’oublie qu’il ne s’adresse qu’à la masse salariale).
Ça fait pourtant partie du miracle du capitalisme que d’optimiser la rente. C’est ce qui sort les gens de la misère… Çela a un sens énorme… Pour certains.
De la nature du progrès.
Après Auschwitz et Hiroshima, il aurait fallu marquer une pause dans le progrès, conserver ce qui restait encore d’humain comme l’explique Gunther Anders, et supprimer la course au progrès qui était censé apporter, de par sa nature, un mieux-être, alors que les preuves étaient évidentes de sa nocivité.
Au contraire tout s’est accéléré et nous sommes là avec l’abîme tout proche et la société du chaos qui s’affirme.
http://www.lexpress.fr/culture/livre/dans-la-grande-nuit-des-temps_1070488.html
Un ami de chevet pour le détective.
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2012/01/18/a-t-on-atteint-un-pic-des-objets/
Quoi d’étonnant dans une république bananière? Les « représentants » de la majorité sont des godillots aux ordres du petit roi et ne représentent que sa volonté par crainte de ne pas être réélus. Et bien sûr on sait qui sont les conseillers écoutés par le petit roi, ce ne sont pas ceux qui parlent de démocratie ou de liberté.
– Il n’y a pas dans toute la littérature des Etats-Unis un écrivain qui brise les tabous et la censure comme nous avons eu la chance d’avoir en France avec Louis-Ferdinand Céline ; et visionnaire avec ça, puisqu’il a intitulé « Mort à Crédit » son roman du naufrage capitaliste.
– Il règne aux Etats-Unis une idée commerciale de la liberté, et vous venez de le prouver ; de puissants groupes internet, tels qu’il n’en existe pas en France, voient la censure comme un péril économique pour leur développement, « Google » en tête ; on peut douter que ce consortium se préoccupe vraiment de liberté, vu sa collaboration avec la junte militaire chinoise. Il est beaucoup plus facile pour un gouvernement français de prendre des mesures de censure en faveur des industriels du divertissement. Il faut dire et répéter que la première cause de la censure moderne, plus efficace que celle de l’Ancien régime, est commerciale. La foi dans l’économie, par exemple, ne souffre guère de discussion.
– Après, il est vrai qu’il n’est pas inintéressant de se pencher sur le caractère totalitaire de la nature du droit de propriété intellectuelle ; concrètement, c’est un principe d’une telle absurdité qu’il est logique que les sociologues ou les philosophes au service de la mise en coupe réglée du savoir et de l’intelligence fassent parfois l’éloge de la folie. Certains écrivains disent d’ailleurs que la propriété intellectuelle n’a pas d’abord été mise en place pour les écrivains, mas pour les éditeurs et libraires.
Maintenant quand j’entends causer, culture, je dégaine aussi sec le révolver. Mais non, je voulais dire la guitare, la guitare électrique sans modération.
http://www.dailymotion.com/video/x1texd_jimi-hendrix-hey-joe_music
Haute – Autorité – Diffusion – Oeuvres – Protection – (*O*) – Internet
H – A – D – O – P – I
cela sonne juste assez puéril mais il manque un D
Et moi, lorsque j’entends parler US terre de liberté je ne peux me retenir de penser à Hendrix à woodstock en 1969
http://www.dailymotion.com/video/x8cycx_jimi-hendrix-the-star-spangled-bann_music
Voilà bien la manière la plus juste de jouer le star bangled banner… tout y est: les bombes, les rafales de mitrailleuses, les sirènes…
A lire tous vos commentaires je me sens bien seul.
Lorsque je considère qu’un produit est trop cher, je le vole ?
Il y a des artistes qui font peu de concerts, des réalisateurs qui passent peu ou pas en salle, des écrivains qui font de tous petits tirages … comment feraient-ils si il n’y avait pas quelques lois pour protéger leurs oeuvres ?
A l’heure des liseuses vous trouveriez normal que l’ensemble des bouquins de Paul soient disponibles en téléchargement gratuit sur de nombreux sites ? Ah, oui bien sûr il en restera quelques uns qui préfèreront la version papier – industriel. Suffisant pour en vivre ?
Et dans 10 ans, pour tout ce qui est roman, essais, … si les liseuses sont devenu la norme ?
Plus d’auteurs ? Que des bénévoles ? Quid de la qualité ?
Fotolia et consorts (grande braderie) sont en train d’achever la photographie d’illustration. Prenez les magazines qui utilisent leur images en nombre et comparez avec les parutions de 2000, bien que la qualité des boîtiers soit croissante celle des images est en chute libre.
Vous voulez du gratuit, vous aurez du gratuit : de la m.erde !
@Athene
Je crois que personne n’a dit que le gratuit devait être la norme. Mais l’accès aux oeuvres et aux diverses productions doit être juste et ouvert à tout le monde quelles que soient les ressources financières. Encore une fois, il s’agit de faire en sorte que la rentabilité indue soit découragée…
@ Nicks 18 janvier 2012 à 09:25
A juste titre, vous reconnaissez que « le gratuit ne peut pas être la norme ».
Parce que, probablement, vous partez du principe que tout travail mérite salaire, y compris quand il s’agit de création littéraire et similaire. Ces créations n’ont nécessité au départ que du travail intellectuel généré au sein de cerveaux supportés par des hommes (femmes) lesquels consomment très peu d’énergie sous forme d’aliments, mais énormément plus sous d’autres formes. Ils la consomment au titre de l’entretien de leur niveau de vie, au travers de la foultitude de services et biens qu’ils obtiennent auprès d’autres travailleurs.
Or, ces services, tout comme des œuvres littéraires ou autres, ne tombent pas tout cuits du ciel. Il en est de même de la rentabilité qui se crée à force de travaux d’imagination, de recherche, d’investissements souvent lourds et risqués qui sont engagés dans l’espoir d’être rentabilisés. Lorsque la rentabilité arrive, à partir de quand devient-elle « indue et doit-elle être découragée » ?
La réponse est donnée par la concurrence que fait naître la compétition libre et non faussée.
Elle permet l’arrivée de nouveaux compétiteurs qui, en fournissant une nouvelle salve de nouveaux travaux de création à caractère industriel, vont faire baisser les coûts des services délivrés et supplanter les compétiteurs les moins performants en les éliminant, avec les emplois qu’ils avaient créés, pour en créer d’autres, en général en moins grand nombre.
C’est le processus de destruction créatrice qui existe depuis toujours, bien avant que Schumpeter n’en parle. C’est un des processus de base du capitalisme. Un de ceux qui l’ont amené à triompher.
Si l’on considère que certaines « oeuvres » sont inaccessibles à tous alors qu’elles devraient l’être, il est d’autres moyens que de les voler. D’autant que l’immense majorité de ces « oeuvres » ne sont rien d’autres que des produits commerciaux, du divertissement, il ne s’agit ni de se nourrir , ni de se loger.
Il existe les vide-greniers, les bibliothèques, les médiathèques, les prêts, les musées, les radios, … tout le monde a donc accès à la culture en France.
Si le billet de cinéma et le dvd sont trop chers, et bien on achète pas ! Les prix baisseront mécaniquement.
@Jducac
Mais oui, mais oui. la La concurrence libre et non faussée, c’est moi qui vous rencontre, et qui, par l’avantage physique vous met une bonne rouste, soit gratuitement (hé oui, ça existe), soit pour vous voler, ou pour x raison. J’aurai utilisé mon avantage comparatif, vous n’aurez pas su vous adapter. Vous n’aurez rien à dire…Vous agréez ?
Le capitalisme, c’est la violence faite loi, attendu que le plus fort gagne. En ce qui me concerne, je veux utiliser la loi pour diminuer la violence, afin d’harmoniser le rapport de force.
@Athene
Trop simple et élitiste. Regardez en arrière, pour l’accès à l’art (qui n’est pas qu’un loisir) et devant pour constater les ravages de la marchandisation sans limites. En outre, n’importe quel artiste digne de ce nom, tant qu’à vivre chichement, préfèrera que son oeuvre se diffuse et soit appréciée. L’idéal serait de pouvoir donner libre cours à ses activités créatrices sans se soucier outre mesure de combien ça va rapporter, ce qui nous amène au revenu minimum d’existence.
@ Nicks 18 janvier 2012 à 13:55
Vous manquez d’objectivité. La compétition n’est pas la spécificité du capitalisme. A force de caricaturer et de falsifier la réalité, vous vous décrédibilisez. La compétition est un dispositif de sélection qui existe dans de nombreux domaines, sans qu’il y ait violence.
-le sport
-l’amour
-la politique y compris au sein des partis avec le système des primaires
-la démocratie avec les élections
-sélection par concours les plus divers
-sélection naturelle des espèces par l’adaptation à l’évolution de leur milieu
-l’économie qui est une sélection du même type
Pour le communisme et la violence, voyez ce qui s’est passé avec Staline
@ Nicks 18 janvier 2012 à 13:55
J’ai oublié un exemple de première grandeur que je ne me pardonnerais pas de ne pas rajouter à la liste
-classement dans la compétition des blogs économiques où celui de Paul Jorion est pratiquement toujours classé premier
@Jducac
Je ne suis pas communiste. Pas plus que darwiniste social. Sur ce dernier point, on ne peut pas en dire autant de vous. En revanche, et contrairement aux communistes de ce blog (les libertaires), je vois l’homme comme il est et je constate que ce sont les structures qui permettent de pondérer les mécanismes de compétition pour qu’ils soient vivables du mieux possibles par toutes les catégories de population.
@Jducac:
//// falsifier la réalité, vous vous décrédibilisez. La compétition est un dispositif de sélection qui existe dans de nombreux domaines, sans qu’il y ait violence. ////
Je me permets de vous faire remarquer , que vous falsifiez aussi ….puisque en ayant raison sur la sélection structurante hierarchisante qui utilise rite et agressivité sans violence physique , vous « oubliez » de dire que ce modèle idéalisé ne fonctionne que sur celui de son moule ….c’est a dire le modèle archaique tribal , le groupe restreint ou la proximité et la connaissance des interacteurs peut faire jouer l’ affect .
Là ou vous etes en échec et ne pouvez revendiquer la vertu de ce concept -modèle , c’est que pour exister , le capitalisme a besoin d’un gain de productivité incompatible avec le modèle du groupe restreint , puisqu’il minimise la spécialisation nécessaire a ce gain .
Réutiliser les concepts et rites hierarchisants APRES avoir destructuré le groupe initial est une arnaque manipulatoire basée sur le squatt de conditionnements culturels dévoyés a l’ insu du plein gré de l’individu et permet de l’exploiter .
Un auteur a-t-il le droit de vivre de son travail? Qu’il soit un génie ou un créateur mineur, le seul moyen dont il dispose pour survivre est son oeuvre. Lorsqu’il a terminé un travail (tableau, livre, poème, texte ou mélodie d’une chanson, bande dessinée, illustration, traitement d’une photo, poterie, sculpture, théâtre, danse…), il dispose d’une valeur à échanger. Comme tout autre travailleur qui dispose de compétences qu’il loue à un employeur.
Le droit d’auteur s’exerce lorsque l’oeuvre unique est transformée en un élément matériel multiplié et diffusé. Un pourcentage du prix de vente est attribué à l’auteur. L’auteur a vendu un droit d’utilisation précis de son oeuvre à un diffuseur-marchand, mais il garde -en principe- la propriété de son travail, ce qui est la grande victoire de l’artiste français du 19e siècle contre le marchand, et ce n’est pas le cas dans le monde anglo-saxon.
Une musique entendue dans un magasin va normalement lui procurer une « royaltie-droit d’auteur ». Un livre acheté chez un bouquiniste ne rapporte rien à l’auteur, mais bien au bouquiniste. Une BD prêtée à un copain ne permet pas à l’auteur de nourrir sa famille. Et la copie est inévitablement un fardeau pour la plupart des créateurs, que le manque de revenus le condamne à trouver d’autres moyens de subsistance.
Le progrès technique a permis la copie facile. Le système du droit d’auteur qui était une protection des auteurs contre les marchands sans scrupules, contre l’autorité et la censure des édiles, n’obtient plus de résultats satisfaisants dans plusieurs domaines d’activité.
La copie de musique et de films, d’extraits de livres, bientôt de livres entiers aura un effet certain: moins de qualité, une plus grande rotation de créateurs qui survivent, un appauvrissement généralisé de la création, donc de la culture. Et moins de choix.
Chaque civilisation a ce qu’elle mérite. Croire que le « gratuit » est l’avenir, c’est permettre aux marchands de livrer ce gratuit en échange de quelque chose qui lui ne sera pas gratuit. Et sans d’autre choix. Imaginer que ceux qui fabriquent vos moyens de distractions doivent brader leur travail c’est comme d’accepter qu’ils travaillent plus pour gagner moins.
@Athene: « Je vole » veut dire qu’une personne prend quelque chose à une autre personne. Au début, Nicolas avait un stylo et Jean lui vole. Résultat : Jean à un stylo et Nicolas n’en a plus. Dans le cas du « piratage », c’est de la copie. Les deux ont donc le même produit, ce n’est pas un vol.
La protection des œuvres n’a RIEN à voir avec le fait de télécharger. Le droit d’auteur a été créé afin d’éviter que les imprimeurs gagnent de l’argent sur le dos d’auteurs. Qu’on ne puisse pas GAGNER de l’argent en vendant la création (ou une partie) d’une autre personne. En aucun cas, il s’agit de sanctionner le peuple car il partage une œuvre sans gagner d’argent. D’ailleurs il n’y a aucune enquête indépendante qui tant à prouver que le téléchargement est mauvais pour le porte-feuille d’un artiste. Au contraire, le partage (gratuit) permet aux artistes de se faire connaitre et ensuite de monétiser leurs talents (concerts, expositions, conférences, publicités, dons, …). D’ailleurs rien ne dit que dans le futur, les gens auront à payer pour une œuvre tant le panel des recettes possibles est immense. Outre les recettes déjà évoquées, on peut ajouter le placement de produit, la séparation professionnels(payant)/particuliers(gratuit), les subventions ou encore la vente de produit dérivés. Pour les livres, les marchands feront comme tout le monde, ils s’adapteront.
J’ajouterais en outre que l’industrie (quel vilain mot !) culturelle est complètement débile puisqu’elle dénonce un manque à gagner et, dans le même temps, dit que des sites internet (du type megaupload) gagnent de l’argent avec les mêmes produits. C’est un peu le libéral qui se moque de la libre entreprise quand même !
Pour conclure, il est important de comprendre la différence de consommation entre le matériel et le dématérialisé. Une musique ou un film regardé « illégalement » ne veut en rien dire une vente en moins. La personne n’aurait surement jamais consommée ce produit si elle avait dû le payer.
Cette protestation est conforme à l’esprit du premier amendement de la constitution des Etats Unis et me semble correspondre à une tradition bien établie de défense de la liberté de parole.
Le premier amendement ayant été voté il y a plus de deux siècle et dans un contexte historique très différent il ne peut être respecté que dans la mesure où il y a suffisamment de gens pour le défendre.
@octobre
Alain Brossat, Le grand dégoût culturel, 2008
ici.
Dans le monde de l’informatique et de la communication ça a gueulé pas mal, quand même; mais le grand public a joué l’ignorant.
Cependant j’ai une explication sur la différence de comportement. 🙂
L’étasunien 🙂 est légaliste et a tendance à respecter la loi.
Le français emmerde la loi si elle l’emmerde et a confiance en lui pour trouver le moyen de tricher si ça lui chante.
De fait La Dopie peut dire ce qu’elle veut. Le max des « délinquants » s’en fout… 🙂
Et à moins de faire dans totalitaire techniquement (ce qui n’est pas encore dit), cette loi ne sert à rien…
Dans la communication, qui?
Quelques journaux papier mainstream qui ont un site et des blogs, peut-être.. 3 ou 4, je n’ai pas vérifié. Et uniquement à la page 36bis pour éviter de passer pour ce qu’ils sont. Mais dans la quasi-totalité des médias et collectifs qui s’adressent à la société civile, se disant « alternatifs », aucun.
Peut-être éventuellement Mediapart, et Arts Industrialis, sinon, silence radio. La seule asso qui a participé (et non pas parlé de), c’est la fondation Copernic.
Mais on peut toujours courir pour que les Mermet, Lordon et autres Atterrés, Attac, écolos, décroissants et autres personnalités ou formations politiques qui parlent d’André Gorz, qui proposent de « sortir du cadre », si prompts à soutenir les grèves de salariés et autres indignés, aient une seule fois pensé à la Communauté du Libre et au modèle économique et culturel proposé par les défenseurs des licences Libres et CC.
Eva Joly est la seule à avoir fait la connaissance de rms, et à avoir un discours et une attitude cohérente. La seule aussi, avec Denis Robert, à s’occuper de délinquance financière. Personne ne parle des paradis fiscaux dans la campagne, vous avez remarqué? Mais c’est une femme vous comprenez… en France, sa chance sans Cohn-Bendit est de 0,00001%.
Ils REFUSENT, et c’est ce que je crois pour avoir insisté auprès d’eux tous les jours depuis 5 ans, de parler de révolution informatique.
Que ce soit pour expliquer l’évasion fiscale, la dérive financière, la crise économique, le chômage, l’éveil des consciences et les mouvements sociaux devenus planétaires.. Quedalle.
Personne pour défendre Wikipedia ou Wikileaks, autrement qu’en faisant passer les informaticiens du Libre pour des bidouilleurs de hacklab, et du bout des lèvres.
André Gorz est mort en 91, à la naissance du noyau Linux. Ils oublient tout de notre organisation depuis, comme de notre combat politique en Europe et partout ailleurs. Qu’il s’agisse des dissidents blogueurs, des attaques ddos ou des hackers, des hacktivists ou de la communauté internationale des centaines de milliers d’entreprises et des millions d’informaticiens et utilisateurs du Libre aujourd’hui… Quand ce n’est pas pour se foutre de nous ouvertement.
S’ils pensent à un soulèvement populaire, il ne peut être que violent et dans la rue contre les CRS comme au bon vieux temps. Ils ne parlent QUE de plein emploi, de réduction du temps de travail. Sans jamais admettre qu’il n’y a plus de travail, et qu’il existe autre chose que le travail salarié.
Autrement dit, pour le revenu de vie, on va pouvoir attendre. Et se bouffer du revenu de base et de la TVA sociale pour longtemps.
C’est quoi le grand public, à part celui qui regarde encore la télé? 90- 95% des gens qui sont, de plus, sous Windows. Si personne ne leur dit rien, ils ne peuvent qu’ETRE ignorants. Mais ils n’en pensent pas moins. Et comme tu dis, ils désobéissent de manière culturelle. C’est notre chance en France. La seule.
______________
PS : à ce propos, au point où en en est, à écouter jusqu’au bout même si ça fait mal : http://rim953.fr/?p=1407
Oui… La liberté à l’américaine.
Comment reliez-vous ce « Les Américains ne rigolent pas avec la liberté » avec votre « Dans certains pays, les gens réagissent en fonction de leur degré de souffrance : ils manifestent un peu quand ils souffrent un peu, et davantage s’ils souffrent plus… Mais en France, on n’a pas cette tradition. On encaisse jusqu’à un certain seuil, et puis ça explose. » (Le Progrès le 4 janvier, et sur le blog ici.)
« Il peut paraître paradoxal que les marchands aient pu prendre le pouvoir sur l’internet sans coup férir en France, alors qu’aux États-Unis ils s’apprêtent à prendre au contraire une volée de bois vert dans les jours qui viennent »
« Les » marchands…?
Il n’y a pas de marchands parmi « Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay, AOL et Wikipedia« ?
Seul Wikipedia échappe pour le moment à cette qualification.
Il y a, dans la confusion étasunienne, que les marchands n’hésitent pas à lever le drapeau de la liberté, sans sombrer dans le ridicule.
Non ? 🙂
(Je réagis aux mêmes passages que RV ci-dessus, http://www.pauljorion.com/blog/?p=32823#comment-283590 )
A propos des Etats Unis, avez vous vu l’histoire des chauve-souris dans cette région.
En fait, Paul, cette bronca n’est pas complètement injustifiée : ceux qui ne connaissent pas Franklin Roosevelt méritent peut-être de payer pour obtenir la doc 🙂
Un sujet « hors » crise..(économique) voilà qui nous fait du bien
Je partage un peu l’opinion de Mr Jorion quand il parle ‘d’indifférence générale’ -pour hadopi-
C’est l’indifférence de la majorité qui souvent ne s’interresse pas beaucoup à la politique, qui ne lit même pas les programmes des différents partis,
cette indifférence qui conduit à l’abandon de pans entiers de la démocratie
Parfois ce n’est pas l’indifférence mais la peur. La peur de l’autre, du grand méchant terroriste et cela conduit aux lois liberticides, à l’incarcération sans motif, à la torture et à la justification de multiples guerres qui en fait ne servent qu’aux intérêts des consortiums pétroliers
Merci à tous pour vos commentaires, vos lectures que vous nous faite partager
Voir à ce sujet la page suivante;
http://www.dedefensa.org/article-_internet_on_strike__18_01_2012.html
J’en remet une couche après lecture des 28 commentaires précédent.
Pas l’ombre d’une explication de texte sur ce qu’a bien voulu dire l’hôte de ces lieux
et
Comment doit-on comprendre que dans un cas les « marchands » prennent le pouvoir et dans l’autre participent de la levée de bouclier ?
Soit le terme marchand est inapproprié (trop général ?) soit l’HADOPI n’est pas la sœur jumelle de le loi étatsunienne
Un début d’explications ?
une piste ?
On compte sur votre sagacité !
vous bottez en touche ?
éclairez un béotien !
Désolé Paul, mais sur ce coup là vous êtes à coté de la plaque:
– Dire que la Hadopi est passé sans vague en France est assez sidérant.
– Dire que les yankees sont des grands amoureux de la liberté quelques jours après que soit passé une loi autorisant les forces armées US à arrêter et détenir hors de tout contrôle civil et judiciaire tout citoyen américain soupçonné de terrorisme sans qu’on voit la queue d’une manif ou d’une protestation est un peu gonflé.
-Dans ce cas, ce n’est pas la liberté qui a gagné contre les marchands. Ce sont simplement les marchants du numeriques qui se sont montrés plus fort que les marchands de soupe l’audiovisuelle. A noter que la totalité des acteurs du numerique sont américains….
Inquiétant manque de lucidité.
Ah ! vous êtes de retour ? La subtilité reste votre spécialité apparemment.
A propos des acteurs du numérique et de ceux qui vendent aussi des livres papier, il semblerait que chez Amazon, on se soit aperçu d’une « erreur de prix » sur un de vos titres…
Gogol le pilleur de bibliothéques et d’espace publique América on line la bien nommée, face de bouc, Wikipédia, tout un monde de subtilité…….
Pour l’instant « les marchants du numeriques qui se sont montrés plus fort que les marchands de soupe de l’audiovisuelle. »
Le gratuit a « gagné la guerre » contre le payant. ?
Bon, Que se passe-t-il quand le gratuit devient payant ?
Qui prend le temps de lire les conditions générale d’utilisation de tout ces généreux « services » ?
Tout ce temps libre transmuté en travaille gratuit……
+1
À nuancer toutefois: en attendant la diffusion massive de PirateBox; nous verrons une synergie US/UE, où l’internationale flibustière et numérique sabordera la toile adverse!!!
Merci Cyberpipas.
A propos des droits d’auteur, J’extrais ceci de la page proposée, concept que je trouve correct: « Sans être juriste, on peut se rappeler ce que disait le sociologue Marcel Mauss il y a près d’un siècle : toute société, à commencer par celles traditionnelles non régies par l’argent roi, fonctionne sur le principe du don et du contre-don. Le fait d’avoir toujours une obligation de réciprocité, fut-elle symbolique (reconnaissance, soutien, participation), permet d’équilibrer les rapports sociaux et rend possible davantage d’égalité. Ce que fait l’autre est à la fois un don et un dû dès lors que je m’inscris dans la même logique d’échange.
Cf Donnation, partageware, etc
Excellent aussi: « le principe du copyleft, double jeu de mot par rapport au copyright. Parmi les grands axes de celui-ci, copying in not theft !6. En d’autres termes, un auteur peut autoriser la copie, la diffusion, l’utilisation et la modification de son œuvre par des tiers.
@ Kerjean, 18 janvier 2012 à 08:51
Bien d’accord avec vous !
Wikipedia France n’a mis aucun bandeau…pfff
En y pensant, le président AA+ aurait concocté quelques mesures « anti-crise » qu’il devrait dévoiler d’ici peu :
-fin de la cinquième semaine des congés payés
-fin des RTT
-possibilité de baisser les salaires via des négociations dans chaque branche
etc.
Dossier à suivre…
un peu si :
http://blog.wikimedia.fr/en-quoi-sopa-nuira-a-la-liberte-du-web-et-de-wikipedia-4165
LES FRANÇAIS NON PLUS !
Le parlement (français) se déchire pour ficher les gens honnêtes :
http://owni.fr/2012/01/17/le-fichier-des-gens-honnetes-sera-policier/
Le projet de ficher 60 millions de « gens honnêtes » oppose sénateurs et députés. Depuis le 12 janvier dernier, ces derniers veulent en faire un fichier policier aux possibilités infinies. Un rien inquiétantes. Des sénateurs, y compris de la majorité, redoutent une dangereuse dérive liberticide.
Quelle est la généalogie de la dérive liberticide ?
L’idée d’un fichier des »gens honnêtes » ne me déplait pas: Enfin un fichier où je suis sur de ne pas figurer !
Guerre de religion numérique: la Missionary Church of Kopimism donne le coup d’envoi.
c’est vrai qu’en France nous subissons une forme de dictature molle avec certaines institutions. On peut noter malgré tout, concernant Hadopi, que cette loi ne semble pas interrompre les téléchargements sans péage.
Source : Wikipédia
Source : Wikipedia
Il y a quand même une différence fondamentale entre les deux non ?
D’un côté on tape sur les « sites-entreprises », de l’autre sur « l’internaute-individu ».
Généralement, les entreprises, qu’elles soient américaines, françaises ou d’une toute autre nationalité savent bien mieux défendre leurs intérêts que l’individu isolé, qu’il soit américain, français ou d’une toute autre nationalité.
Source : Wikipédia
Source : Wikipedia
Source : Ebay
Les marchands ont bien pris le contrôle d’internet et le semblant de guéguerre qui se déroule avec S.O.P.A outre-atlantique est une guerre entre marchands.(C’est l’industrie américaine du cinéma et de la musique qui est à l’origine de l’HADOPI et de la SOPA)
merci pour ces éclaircissements
Salut,
En parlant d’Internet, de liberte et d’economie, quelqu’un connait-il les « bitcoins » ? J’ai decouvert ca au Chaos Computer Club (CCC) de Berlin cet hivers. C’est vraiment exotique comme idee ! On sort tellement du cadre que j’ai du mal a en cerner le tenants et les aboutissants. Je trouve ca theoriquement beau et en meme temps dangereux en pratique. C’est une monnaie virtuelle qui repose sur 3 piliers:
1) creation monetaire base sur la resolution d’un algorithme dont la solution est cherchee collectivement. Quand l’algorithme est resolu, une masse de monnaie est repartie entre les gens qui ont participe avec leurs ordinateurs a la resolution de l’algorithme. Apres on recommence avec un probleme un peu plus dur.
2) chacun controle la bonne conduite des transactions, en gros « que les transactions sont a somme nulle » grace a un genre de reseau P2P.
3) Il n’y a pas de noms associe aux comptes mais seulement un mot de passe que le deteneur connait.
C’est donc un peu comme une banque Suisse (comptes anonymes) qui gere en reseau P2P les transactions effectuees sur de l’ »or » numerique. Je dis Or car la quantite de monnaie ne peut augmenter que par la resolution de l’algorithme (ce qui theoriquement empeche de tricher).
Pour plus d’infos, voici un lien:
http://bitcoin.org/
Cette monnaie est conçue de telle façon qu’elle ne puisse être utilisée qu’une seule fois et anonymement par ceux qui en détiennent (comme c’est le cas pour un billet de banque qui ne peut pas être dupliqué et qui ne garde aucune trace de ceux qui l’ont utilisé) et sans qu’il n’existe de site Internet chargé de vérifier les transactions (pas de banque centrale, indépendance totale par rapport aux états, ce qui est techniquement difficile.) La validation des transactions est effectuée à l’aide d’une base de donnée distribuée, répartie sur les ordinateurs des utilisateurs. C’est le contraire d’une monnaie fondante puisque sa production devient de plus en plus difficile et que le montant total ne pourra dépasser une limite qui a été fixée dès le départ.
Techniquement ça a l’air de fonctionner (quoique…) mais la spéculation, les forces obscures du marché, le commerce de la drogue et les petits malins semblent avoir ruiné l’idée : http://www.wired.com/magazine/2011/11/mf_bitcoin/all/1
Aujourd’hui est une journée d’action, apprend-t-on sur Indymédia.
Fou rire à l’Assemblée Nationale lors de l’ Hadopi 2
A bien y réfléchir: est-ce si amusant? Je n’en suis pas certain…
À bien y réfléchir, ils ne savent pas ce qu’ils font ni pourquoi, mais le fait qu’ils le font quand même les fait rire et l’effet de groupe à ce plus haut niveau du pouvoir (assemblée nationale) leur donnent en plus l’illusion d’être à l’abri de toute responsabilité, ce qui renforce l’absurdité et renforce le rire…à en pleurer.
Ils sont humains que voulez-vous. Ils sont des responsabilités ET ils rient AUSSI.
le sujet est grave mais c’est bien là la démocratie en action. Et au nom de quoi devrait-on être toujours sérieux dans les propos même si le sujet traité est sérieux ?
@Bruno
Ils avaient un ou deux verres de trop dans nez, c’est tout…
Hips !
Rien que ça?
Ne faites pas semblant de ne pas comprendre. Une femme à la présidence et trois autres qui se mettent à glousser comme des dindes. Ca ne vous dit rien? Allez, un petit effort messieurs. Vous savez nous faire rire quand vous voulez.. rien de mieux que de nous confier les dossiers chauds pour faire ce que vous voulez.
Mis à part le cameraman qui le décrypte en temps réel, il n’y a que Frédéric qui semble débarquer avec mam, mais ça c’est normal.
Comment peut-on s’étonner qu’après cinquante ans de déstructuration, le peuple, les citoyens et les indidus soient effectivement déstructurés ?
En France, Aristote est moribond, et les sophistes ont gagné.
Ces américains, quels démocrates !!!!!!
Publié par « rue 89 »
« Barack Obama avait fait planer la menace d’un veto sur une proposition loi très controversée, qui fait partie de la série annuelle des lois sur le financement de la Défense. Finalement, il signera bien ce texte qui comporte un article permettant à l’armée américaine d’arrêter n’importe quel citoyen soupçonné de terrorisme et de le détenir, en dehors de tout processus judiciaire et pour une durée indéterminée.
L’opposition à cette loi ne manquait pas de voix prestigieuses : David Petraeus (chef de la CIA), le secrétaire à la Défense Leon Panetta, James Clapper (directeur du renseignement national) et Robert Mueller (directeur du FBI) se sont tous prononcés contre son adoption. »
Obama est même attaqué en justice par un prix Pullitzer pour la nouvelle loi de détention indéfinie de citoyens américains.
En effet, le président Barack Obama est la cible de poursuites judiciaires suite à une plainte déposée par le journaliste Chris Hedges (le gagnant du prix Pullitzer 2002), en réponse à la signature le 31 Décembre 2011 du National Defense Authorization Act (NDAA), une loi qui permet la détention militaire pour une durée indéfinie de tout citoyen américain.
Dans un éditorial publié lundi sur TruthDig.com, Hedges explique ses efforts pour amener Obama devant une cour de justice et indique que son équipe d’avocat défiera le Président sur la légalité de l’autorisation de l’emploi de la force brute militaire prévu par le NDAA.
Dans son explication, Hedges dit que la signature de cette loi est « une gifle monumentale et catastrophique aux libertés civiles ».
« J’ai passé pas mal d’années dans des pays où l’armée avait le pouvoir d’arrêter et de détenir des citoyens sans accusations », écrit Hedges. « J’ai été dans certaines de ces prisons. J’ai des amis et de collègues qui ont disparus dans les goulags militaires. Je connais les conséquences de donner l’autorisation d’exercer le maintien de l’ordre, et la politique de sécurité interne, à l’armée de quelque nation que cela soit. Et même si ma démarche peut sembler être une bataille à la Don Quichotte, elle se doit néanmoins d’être ménée si nous devons garder l’espoir d’extirper ce pays du fascisme corporatiste dans lequel il a sombré. »
Comme d’autres opposants au NDAA, Hedges s’attaque dans ses explications au verbiage creux et vague qui aide à créer un scenario sans fin pour que le gouvernement soit capable de se saisir de quiconque aux Etats-Unis et de le mettre derrière des barreaux. En tant que correspondant international et journaliste de renommée mondiale, Hedges a voyagé aux quatre coins du monde et dit qu’il a été dans des situations quelque peu difficiles voire dangereuses. Sous la loi du NDAA, il pourrait très bien être considéré comme un criminel de guerre aux yeux de l’Amérique ; l’armée peut désormais placer en détention indéfinie « quiconque a fait partie ou a soutenu substantiellement Al Qaïda, les Talibans ou les forces associées et qui est engagé dans des hostilités contre les Etats-Unis. »
Comme Hedges et d’autres le font remarquer, les termes tels que « forces associées » et « soutien substantiel » ne sont jamais définis.
« J’ai mangé un nombre incalculable de fois avec des gens de pays classifiés comme terroristes », écrit Hedges ; « mais cela ne fait pas de moi un terroriste ». Quoi qu’il en soit, toute affiliation avec de tels groupes, ou ayant ce label, peut amener les autorités à sauter sur les conclusions.
Quelles que soient les intentions du Président à faire du NDAA une loi, a écrit le directeur exécutif de l’Americain Civil Liberties Union (ACLU) Anthony Romero, « l’action d’Obama est une tâche sur son héritage, car il sera à jamais connu comme le Président qui a signé en loi la détention indéfinie sans autre forme de procès. »
Hedges croit savoir quelles sont les intentions réelles de cette loi :
« Je suspecte que le but réel de cette loi est de museler les mouvements internes qui menacent l’état corporatiste », dit Hedges, « La définition d’un terroriste est déjà tellement polymorphe sous le Patriot Act, que cela qualifie sûrement plusieurs millions de citoyens américains à être sujets à une enquête, si pas de facto détenus ». Lorsque la nouvelle législation NDAA sera mise en commun avec le Patriot Act, le résultat pourrait être catastrophique.
« Je suspecte que cela a été voté à cause de la grosse industrie, qui voyant les troubles sociaux dans les rues et sachant que cela va devenir bien pire, s’inquiète que le mouvement d’occupation ne s’étende et ne croit plus en la police pour la protéger. » Conclut Hedges. « Ils veulent être en mesure de faire appel à l’armée et maintenant… ils le peuvent. »
La législation NDAA est clairement une Loi d’exception, les temps sont durs… Et pas d’article 16 à la française dans la Constit US. Par contre, il parait qu’un certain article favorise grandement la prolifération de tromblons pas spécialement adaptés aux grives ou aux canards sauvages. Pis 4 présidents dézingués sur 44, veulent sans doute rester en dessous des 10 % de coulure…
Et la rétention de sûreté chez nous, c’est pas de l’enfermement à vie sans jugement? Qui va l’abroger? Depuis quand l’exception n’est plus la règle?
http://www.franceculture.fr/theme/tags-libres-culture-academie/roberto-nigro
Dommage que le mp3 ait disparu du streaming.
« Le coup d’État désigne aujourd’hui une entreprise violente par laquelle un individu ou un groupe s’empare du pouvoir ou encore une mesure par laquelle un gouvernement change, violemment et dans l’irrespect des lois, une constitution. Au XVIIe siècle, on appelait coup d’État une action décisive faite pour le bien de l’État et du prince ; un coup d’État était une opération extraordinaire et salutaire auquel un gouvernement avait recours lorsque les circonstances l’exigeaient. Acte de violence transgressant les lois, le coup d’État n’était pas pour autant en rupture avec la raison d’État. Il s’agissait au contraire d’une forme particulière d’art de gouverner, pratiquée lorsque la raison d’État ne pouvait plus se servir des lois. Un coup d’État éclatait lorsqu’un événement grave et pressant nécessitait qu’on s’affranchisse des lois au nom du salut de l’État. Avec les révolutions de la fin du XVIIIe et du XIXe siècle, le coup d’État acquiert une signification nouvelle : il devient une action politique subversive, initiée à l’extérieur du lieu d’autorité légitime. Ainsi redéfini, un coup d’État change la personne des gouvernants sans nécessairement modifier l’identité politique de l’État. La pensée moderne rend le coup d’État classique obsolète tout en le couvrant d’une étiquette d’illégitimité. Faut-il cependant croire que celui-ci ait complètement disparu de l’horizon de pensée et de la pratique politique moderne ? Ne pourrions-nous pas voir en lui un pouvoir constituant agissant de l’intérieur même de la pratique gouvernementale pour la tirer au-delà de ses propres limites ? Si tel est le cas, y aurait-il lieu de repenser le concept et la pratique moderne de la révolution à la lumière d’une généalogie du concept politique de coup d’État ? Peut-on interpréter le fonctionnement normal et régulier du pouvoir comme résidant dans l’exception ? Quel rôle joue la décision (notion-clé dans la pratique du coup d’État) dans les mécanismes de transformation politique ? »
non, non, il y est encore (presser la petite flèche noire après le titre « L’exception et la règle dans les arts de gouverner modernes. Coups d’État et révolutions »
00:00
Il ne contient aucune donnée.
C’est le dernier jour, avant juin prochain. La conférence a lieu de 18h30-20h30, Salle 1, Centre Parisien d’Études Critiques, 37 bis rue du Sentier, 75002. Je ne sais pas s’ils vont l’enregistrer.
http://www.internetactu.net/2012/01/12/usages-mesusages/
« »
La consommation collaborative paraît altruiste. Elle est capable de produire des effets vertueux (moins de produits, plus de partage), mais pas uniquement. Plus qu’une cartographie des services, il faudrait dresser une taxonomie de leurs conséquences. Il y a une différence fondamentale entre le fait qu’un particulier loue sa voiture et le fait que la puissance publique ou qu’un acteur privé propose un service de location de voiture. Et cette conséquence, c’est la transformation des rapports sociaux que la différence induit. Il faut donc distinguer la consommation collaborative des services de partage. En voyant bien que l’un comme l’autre peuvent être ambigües. Le partage de fichiers en P2P profite depuis longtemps à des entrepreneurs qui n’ont parfois rien d’altruistes non plus et qui génèrent d’énormes revenus sur la publicité qu’ils introduisent dans les rapports de dons entre internautes (voir par exemple les revenus générés par les créateurs d’Emule-Paradise rapportés par leMonde.fr). Les actions de groupes (consistant à se rassembler pour consommer moins cher) peuvent également générer leurs aberrations, à l’image de Groupon. « »
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2012/01/18/a-t-on-atteint-un-pic-des-objets/
Les Piliers du cadre essaient d’adapter leur image, mais restent assujettis à l’idée de leur fonction, ayant choisi le tout dynamique, et pensant rester statique et/ou inamovible (image subjective) .
Similitude troublante, les extrêmes des pôles politiques se ressemblant jusqu’à la caricature quand la roue de l’échec des partis d’usage traditionnels les met au pinacle de la visibilité populaire et médiatique, les piliers architecturaux/structurels des systèmes civilisationnels/sociaux (Etats/groupes d’Etats/Institutions « supra-étatiques », mais aussi architectures monétaire, bancaire, assurantielle et financière, intriquées jusqu’à la collusion par complexité) paraissent épouser dans les faits moribonds, bien qu’en présentation rappelant les polices en vidéo inverse, la masse fourmillière « du bas » affichée comme la raison d’être de ces constructions transgénérationnelles, chambre d’écho entre le dur et le mou, réfléchissant à la dissonnance un air dont les musiciens sont de longtemps disparus, alors les grands comme les petits se plient aux statues.
Un jugement à caractère moral n’est pas entièrement pertinent, bien qu’absolument indispensable, paraît être le cri factuel européen et occidental, « structurel » comme « vivant ».
Le moindre des paradoxe n’est pas la coexistence d’un secteur lucratif et non-lucratif au sein d’une même identité comptable et monétaire, les rapports « d’argent » entre ces deux secteurs idéologiquement disjoints par nature, ne pouvant que donner lieu à des caricatures posturales, avec des statuts du n.l présentants des attraits fonctionnels de préservation de la propriété thésaurisée à titre privé derrière des simili simulâcres à faire jouir en pourcentages -fiscaux entre autres- comparatifs une entité même affublée du statut de personne morale en tout cynisme drapé de bien-pensance, mais ne choquons pas le brave coeur de nos ménagères, fer de stigmatisation reconnu d’utilité politique.
Le droit est une propriété, objet malléable et travaillable down top, une maladie de la chose démocratique, sans remède autre que sacrificiel et/ou violent précisent les faits pratiques généraux.
La propriété est un objet artificiel, qui atteint son pic civilisationnel..Bien entendu, rien de tout cela ne fait sens en aucun cas.
http://www.internetactu.net/2012/01/18/pourquoi-devons-nous-arreter-la-sopa-et-la-pipa/
C’est sur, avec 1 personne sur 200 en prison, la liberté n’est pas un sujet de plaisanterie outre atlantique….
Ces géants de l’Internet commercial ont fait moins de bruit lors du vote de la prolongation du Patriot Act le Le 26 mai 2011.
Je suis contre l’Hadopi ou toute autre atteinte aux libertés du Net mais entre la SOPA et le Patiot Act, il y a 2 facteurs d’échelles….
[…] Les sites Wikipedia, WordPress et bien d’autres encore sont en blackout aujourd’hui en signe de protestation. Une petite explication est disponible sur le site OWNI: http://owni.fr/2012/01/18/black-out-sopa-pipa-wikipedia-internet-americain/, aisni que sur le blog de Paul Jorion: http://www.pauljorion.com/blog/?p=32823 […]
…Guantanamo…
Les lois comme HADOPI ou le projet de loi SOPA ne prennent apparemment en compte que le point de vue négatif du sujet:: n’envisageant que les « pillages de créations sur le WEB », oubliant qu’une partie très importante du contenu du web vient d’internautes passionnés qui apportent au lieu de piller, n’hésitent pas à partager leurs connaissances ou leurs créations gratuitement quand bien même cela leur a souvent demandé de faire des efforts et de passer beaucoup de temps pour concevoir puis mettre ce contenu en ligne.
Quelques pour-cents seulement des internautes créateurs individuels, le font à titre marchand, cela constitue parfois pour elles et eux une source de revenu que les entreprises publiques ou privées ne leur apporte pas sous forme d’un emploi rémunéré.
Une autre partie du contenu est fourni par des professionnels des médias tels que les chaines de télé ou de radio, les éditeurs de livres et de revues, lesquels cherchent à faire du « business » sur internet en vendant des documents divers. Il est clair que ces derniers ne veulent pas perdre leurs sources de revenus: n’oublions pas que derrière ces entreprises de médias il y a des salariés à tous les niveaux de la hiérarchie, On peut regretter que des articles scientifiques ou culturels ne puissent être accessibles gratuitement à tous les internautes.
On peut également regretter que ces vendeurs ne tiennent pas assez compte de la différence de coûts liée à l’impression et au port, dans le calcul du prix des documents téléchargeables. Certaines revues scientifiques demandent des prix exorbitants pour l’achat en ligne d’un article, prix supérieur au prix d’un livre papier envoyé par la poste…
Pour les créateurs indépendants qui utilisent internet pour se faire connaître sans avoir à passer à la « moulinette » des éditeurs et autres décideurs en matière de production créative, Peut-être devrait-on demander aux principaux bénéficiaires de l’abondance de contenu sur le web, c’est à dire les « Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay, AOL et autres gros acteurs du web » de rémunérer » les fournisseurs de contenu au vu du nombre d’accès à ces créations par les internautes y accédant.
Bien sur nombreuses et nombreux sont les internautes qui apportent du contenu pour le plaisir de partager… Mais ces derniers ne sont pas directement concernés par ces lois HADOPI et SOPA ou du moins ne devraient pas l’être.
Cependant le contenu qu’elles et ils mettent sur internet, entre dans l’ensemble des contenus qui permettent aux « Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay, AOL et autres gros acteurs du web » de proposer un éventail si riche aux autres internautes.
Y a-t-il des réponses cohérentes et raisonnables à cette nouvelle situation crée par la mise en ligne de documents téléchargeables?
Le polémiste américain Henri Louis Mencken disait : « A chaque problème il y a une solution simple claire et fausse »
Paul T.
Absolument !! Hic (oh, pardon).
http://geektionnerd.net/blackout.php
Je ne crois pas qu’hadopi fut adopté dans une certaine indifférence générale en France.
Beaucoup d’internautes et de blogs ont manifesté leur désapprobation et de nombreux documents ont circulé sur le net pour expliquer les différentes manières de contourner ce « problème ».
Que les médias mainstreams n’aient pas relayés, ni condamnés n’a rien de particulier à Hadopi et cette attitude se retrouve dans la plupart des dossiers importants : économie, guerre en Lybie, …
Pas de relais de grands groupes informatique en France ? Encore faudrait-il qu’il en existât.
Ensuite il y a les lois, leurs portées et leurs applications.
Il me semble que le projet américain est beaucoup plus liberticide que celui d’hadopi.
Ensuite, culturellement, si on regarde l’histoire, les anglo-saxons ainsi que les allemands sont beaucoup plus efficaces en matière de répression.
Ainsi la surveillance du téléchargement illégale en France est très limitée il me semble.
A confirmer.
Merci pour le billet !
Hors Sujet : Help !!!
Je recherche un commentaire fait « recemment » (disons dans les 2 mois précédent) par quelqu’un dans un billet où cette personne citait le commentaire d’une autre personne sur le blog de J. Attali.
Ce monsieur racontait sur le blog de J. Attali comment il était devenu chef d’entreprise pour une multinationale avec comme mission de fermer les entreprises les unes après les autres, ce qu’il faisait sans aucun état d’âme.
Bref, je cherche à retrouver ce récit et je n’y arrive pas, quelqu’un a de meilleurs souvenirs que moi ?
@ Runn
Utiliser cette URL, cela devrait vous aider :
http://www.google.com/search?q=fermer+entreprises+site:http://blogs.lexpress.fr/attali
Merci beaucoup
Je recherchais ce commentaire là :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=31688#comment-267859
Le viol du terme virtuel depuis les nineties a vraiment fait des ravages …
Maintenant on ne sait même plus faire la différence entre :
censure : interdiction de diffuser un nouveau message
piratage : interdiction de diffuser des copies d’oeuvres existantes
On a aussi oublié semble-t-il que pour partager (faire connaitre) une oeuvre à ses « amis », communiquer le tritre, référence, lien, suffit.
Monsieur Jorion, aux USA les marchands du net, Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay, AOL, etc., ont déjà le pouvoir et ils luttent pour ne pas le partager avec les autres corporations.
En France, les politiques ont le pouvoir, et ils le (se?) vendent aux plus offrants qui ne sont pas nos marchands du net.
Foin des lois mémorielles et Hadopi, la liberté d’expression doit être totale, à charge pour les diffamés de plaider. Seuls les actes peuvent être condamnés a priori. Il faut revenir aux fondamentaux des « lumières radicales »
Et n’oubliez pas non plus que si le piratage ne rapporte pas un centime aux auteurs, ça n’est pas le cas de tout le monde :
http://owni.fr/2011/12/14/secret-megaupload-streaming-kim-schmitz-david-robb/
http://www.nzherald.co.nz/nz/news/article.cfm?c_id=1&objectid=10626044
Et le vrai gratuit comme wikipedia très bien, mais pourquoi ne pas pouvoir acheter le petit Robert 2012 par exemple en tant que site web à 15 20 ou 30€ et « à vie »(« upgrade » à l’occasion quand on veut), pourquoi pas une pluralité du contenu de qualité sur le web ?:
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft
Tout est quasiment pourtant là …
Et le dogme du « tout gratuit, tout pub, exception tout donation pour wikipedia », bousille quand même pas mal ce que ça pourrait être …
apres ecrans.fr, vous comptez spammer le blog de PJ aussi avec votre draft moisi ? pauvre de nous 😀
Oui ! Il a changé de pseudo, le finaud !
bah on sait jamais rototo, peut être il reste deux ou trois personnes sachant lire et n’ayant pas attendu internet pour savoir que l’on peut transmettre des lettres ou symboles par câbles télégraphique, qui sait ?
Même si
«Des faibles se mettraient à penser sur la première lettre de l’alphabet, qui pourraient vite ruer dans la folie !» (Rimbaud)
Donc clairement pas grand monde …
@ yt759 « Des faibles se mettraient à penser sur la première lettre de l’alphabet, qui pourraient vite ruer dans la folie ! » : Vous pensez au triple A?
Les Américains ne rigolent pas avec la liberté, mais c’est pour rire !
HS, quoique…
Des infos sur la situation en Roumanie?
Piratage et partage:
Et si les internautes qui partagent des documents qu’elles ou ils ont créés, recevaient en échange un droit d’accès à des documents usuellement payant sur internet en fonction de l’importance de leurs contributions et du nombre de visites qu’ont eu leurs créations?
En quelque sorte un troc de connaissances…
Paul T
Bill Gates annonce que son nouvel OS ne comportera plus les fonctions Ctrl+C et Ctrl+V et la touche clavier « impr syst »!
L’occasion peut être de relire ceci: http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12391
Contribution au débat. Position du Front de gauche sur la question.
Je n’aime pas du tout ce billet ; c’est bien le premier venant de Paul Jorion, et même sur l’ensemble des billets du blog.
Ce billet me met mal à l’aise, pour beaucoup trop de raisons :
– passons sur le titre et la tonalité qui opposent de manière néfaste LES Américains, d’un côté, et LES Français, de l’autre, en recourant notamment à un cliché raciste (les grenouilles). Curieuse démarche pour un anthropologue que d’essentialiser ainsi les peuples !
– passons sur le fait d’assimiler HADOPI à SOPA ; des internautes, ici, ont démontré qu’il ne s’agit pas de la même chose.
– passons sur « l’indifférence générale » vis-à-vis de HADOPI, en France ; d’autres internautes ont montré que c’était tout à fait faux. Et aussi que la loi HADOPI était inefficace quand à son objet, par conséquent, peu contraignante.
– passons – c’est difficile ! – sur la brochette de ces curieux « Américains » donnés en exemple, et qui ne sont que de grands ou très grands groupes marchands (Wikipedia excepté), eux-mêmes fort peu soucieux de la protection des droits individuels et intellectuels (Google et la numérisation des livres ; Facebook et la protection/utilisation des données privées ; Wikipedia et le pillage des encyclopédies, etc.).
– passons sur l’emploi du terme « Américains » alors que se généralise enfin le terme exact, correct, non-idéologique, « Etats-unien » ou « étasunien » (cf. Le Monde, etc.), qui existe depuis longtemps dans d’autres langues (ex. espagnol). Nos ressortissants des DOM et COM des Amériques apprécieront ; ce sont des Américains, eux aussi (mes amis martiniquais se décrivent ainsi ; sans parler des Haïtiens, au delà des Français de la Caraïbe).
– passons sur le surprenant, pour un économiste/sociologue/anthropologue, « (Etats-Uniens) qui ont la tête près du bonnet » ; alors que le revenu moyen des Etats-Uniens stagne depuis les années 70, pour toujours plus d’heures de travail et des conditions de travail dégradées (guerre sans relâche contre les syndicats et le syndicalisme), et que les retraites privées et autres 401K ont été ratiboisés par la crise financière.
…mais on ne peut pas passer sur l’affirmation selon laquelle Internet permettrait à l’opinion de faire entendre sa voix. Internet a certes permis à l’opinion des pays concernés par les révolutions arabes, de s’informer, de prendre corps, de s’organiser, de se diffuser mais rien, absolument rien, ne serait arrivé sans les émeutes, les morts (non pas qu’il en faille !!) et les occupations physiques, extraordinaires, massives, durables, héroïques des lieux stratégiques. Bien au contraire, aux USA, nombre d’analystes estiment qu’internet, avec ses réseaux et forums variés suivant les affiliations politiques ou les thèmes d’indignation, a plutôt fragmenté, confiné et stérilisé l’indignation, notamment sous l’ère Bush, vis-à-vis des guerres US d’agression, de la restriction des libertés et des sauvetages éhontés et répétés de la finance. Mais ce n’est pas encore le plus grave…
Je prends ce titre : « les Américains ne rigolent pas avec la liberté ! » comme une douloureuse plaisanterie ! Il faut considérer l’évidence de l’histoire immédiate : la liste sans fin des restrictions apportées aux libertés publiques et au règne du droit, depuis 2000 et l’ère Bush, inaugurée par le coup d’Etat judiciaire qui le nomma en lieu et place du légitime vainqueur Al Gore (vainqueur en Floride, au recompte ; et, « accessoirement », dans le pays tout entier), jusqu’à Obama, continuateur, soi-disant à son corps défendant, de l’oeuvre bushiste en général : multiplication des guerres (Iran bientôt ?), escalade des moyens guerriers (drones), pillage des ressources (mountain top removal en West-Virginia, etc.). Concomitamment à ces exploits impériaux, les restrictions accrues des libertés des citoyens et leur indispensable surveillance, confinent maintenant à la menace ouverte (depuis Obama, l’Exécutif US peut assassiner, sans autre forme de procès, tout citoyen US partout dans le monde, qu’il jugerait « terroriste », sans avoir même à se justifier de cette appellation).
Pour une petite recension, non-exhaustive, de ces menaces ou privations en matière de libertés publiques au cours de la présidence Obama, voir :
http://articles.latimes.com/2011/sep/29/opinion/la-oe-turley-civil-liberties-20110929 (article de fond)
http://www.commondreams.org/view/2012/01/17-7 (sur le goulag US)
http://www.commondreams.org/view/2012/01/16 (Authorization for Use of Military Force / National Defense Authorization Act)
http://www.commondreams.org/view/2012/01/16-1 (sur l’inégalité croissante entre citoyens US, liberticide en ce qu’elle recrée des castes d’individus aux droits et obligations différents selon le rang de fortune)
… je ne mésestime en rien cette protestation bienvenue vis-à-vis du SOPA, tout comme je m’intéresse aux mouvements Occupy comme à d’autres encore, très prometteurs (ex. le recall en cours de l’odieux gouverneur républicain du Wisconsin, Scott Walker), mais toutes ces actions me paraissent encore bien insuffisantes à renverser le cours d’une dégradation continue des libertés publiques aux USA, à la faveur de l’apathie politique traditionnelle de la majorité des citoyens-consommateurs US, redoublée par les angoisses du quotidien (travail harassant, précarisé, sous-payé). Notons, en particulier, ce véritable syndrome de Stockholm qui frappe les supporters libéraux d’Obama, alors qu’ils devraient dénoncer sans relâche les innombrables manquements aux promesses de campagne de leur champion, au lieu de les excuser (cf. cette vidéo ironique, qui dresse un catalogue de leurs arguments si compréhensifs à l’égard d’Obama : http://www.commondreams.org/further/2012/01/17-5).
Pour moi, comme pour beaucoup d’autres, un mouvement anti-SOPA ne fait pas le printemps, ni le renouveau des libertés aux USA, pays-épicentre de l’empire néollibéral, qui risque, bien au contraire et sous l’effet des crises gigantesques qui vont immanquablement l’atteindre au cours des toutes prochaines années, de glisser vers le fascisme ou/et les guerres-échappatoires renouvelées ou/et la guerre civile.
« Nous assistons à l’écroulement d’un monde, des forces immenses sont sur le point d’être déchaînées », nous dit Frédéric Lordon. Les USA, hélas, me paraissent plus incapables encore que l’Europe à les « étaler » comme disent les marins. Car ces US of A nous ont habitué, dans l’histoire, au pire : génocide des natives, Guerre Civile, Dépression, guerres coloniales et néo-coloniales, violence endémique, très cruelle exploitation des hommes (esclaves, immigrants, classes ouvrières et paysannes), déchaînement de la ploutocratie et de la finance prédatrice, extension irrépressible d’un mode de vie insoutenable.
Nerima-kun, t’es trop sérieux et tu loupes donc comme beaucoup le leurre-Jorion, pêcheur en passant. Il plaisante et s’amuse. La « liberté ». Vaste blague qui ne rigole avec personne.
Ben oui, c’est un peu paradoxal les E-U.
Par exemple, leur attitude vis à vis des conflits d’intérêts peut être plus sérieuse que l’attitude française où trop souvent on ne se pose pas la question de qui siège dans divers comités. Ce jugement ne s’applique certes que hors les domaines à bulle (ceux du film Inside Job , ou encore FM & FM) où les conflits d’interêts à la Goldman Sachs semblent au contraire avoir été patents.
Si on admet qu’il y a une culture juridique pour ces choses là, et qu’elle n’est pas imbibée (ou aplatie par) d’une autorité immanente de la haute administration (les énarques en France), ce paradoxe s’explique : là où il n’y a ni faille ni énorme attrait, le respect est scrupuleux, chacun délimite bien son intérêt, tandis qu’à l’inverse, dans un monde financier où les failles prospèrent avec l’aide des même juristes, les montages complexes se montent et remontent sans fin, et les lawyers at autres attorneys se payent sur la bête, pas loin derrière les « capitalistes ».
Chronique de la guerre civile numérique: l’opération Lyon propre ciblait des sites néo-fascistes.
ça rappelle sony, qui a vendu son premier graveur CD, juste après la vente de son catalogue musical. business is business 🙂
Y à quand même une différence culturel, en France on a une version personnalisé du code civil, une par habitant.
On les adapte assez facilement les lois(les radars sont donnes 5 km/heure de marge, les compteurs des voitures sont un peu sous calibrés).
On a une vision plus personnel de la liberté qu’institutionnelle (en même temps la première chose qui choque un Français qui ce ballade, c’est la fierté du drapeau, beaucoup de farmers ont des mats pour les suspendre, mais ça doit être un reste de notre collaboration).
Merde ! Wikiki c’est pipo à coté de mon Wikoco…
«The Marxists Internet Archive is on strike for 24 hours in protest against the SOPA laws before the US. Congress which would make sites like ours illegal.»
http://www.marxists.org/index.htm
Tell me Sir, who’s really liberal ?
HADOPI etc… Quand on pense qu’un auteur touche 5% au mleux…Une galerie prends au minimum 50% du prix de l’oeuvre…
Les créateurs sont exploités…Pour etre riche il faut vendre par millions…Etre super star…
La concentration des richesses, le matraquage universel, le néolibéralisme tout craché…
Pourquoi se battre pour 5%?
Peutre-etre que d’autres méthodes existent pour mieux vivre de son art , mieux que son industrialisation, sa reproduction en série…
HADOPI etc…Nous sommes sous l’Ancien Régime, les has-been, les nostalgiques d’une économie déchue, du décervelage organisé, de la trépanation culturelle des cerveaux.
Oui ça fait parti des choses qui nous amène parfois à se dire que cela pourrait le faire, comme par exemple avec l’autre guillaume de mes deux sur BFM, mais faut pas trop se leurrer quand même, et cela même si je comprends un peu le sens positif de ce que vous avez voulu faire passer à travers ce billet Paul, surtout en ce moment.
C’est pourquoi il a bien eu raison le modo de ne pas laisser passer mon dernier commentaire au sujet de l’Amérique, de ces grandes Multinationales, de ces piètres élites Américaines, mais c’est ma faute à moi, la crise me pousse même à devenir de plus en plus vulgaire, inconvenant.
De toutes façons dans un tel monde où tout devient de plus en plus pipé et verrouillé partout, faut plus trop chercher non plus à se tromper, car demain ce sera bien vite oublié. Ce n’est peut-être même pas à l’écroulement d’un monde, que nous sommes tous en train d’assister, mais bien peut-être à l’extinction progressive de l’espèce humaine, par petites touches d’épiphénomènes en plus, constamment, par pure souci d’économie oblige.
Non je vous assure Paul ce billet ne me fait pas plus réver en matière de liberté d’expression sur le net, surtout au regard d’une telle civilisation, marchande, commerciale. C’est comme pour le printemps Arabe ou l’automne Congolais faut pas trop se leurrer non plus avec les barbus. Il y a quand même des sujets un peu plus graves que ça, quand est-ce par exemple qu’on parlera des pauvres gens de l’Amérique, et cela régulièrement comme une chronique.
De toutes façons l’internet n’a jamais mieux fait entendre la petit voix du pauvre Jérémie. Non je ne crois pas que les gens de l’Amérique soient plus courageux spirituellement que le reste du monde, plus soucieux de la condition humaine, plus défenseurs de la cause des petits.
Ah si seulement l’autre pouvait admettre qu’il ne peut pas plus changer les choses que moi, il pourrait peut-être mieux me comprendre, putain il fait chier le Jérémie avec ces commentaires.
Il va encore nous gâcher la soirée …
Puis
Toute l’ironie de ce billet résumé dans ces deux quotes: Il ne s’agit pas d’une bataille opposant les 99% aux 1%, mais bien d’une bataille dans les rangs du 1%: Le plus gros soucis des capitalistes, c’est eux-même, et leur tendance cannibale.
P.S. si cette présentation n’est pas encore assez claire, voyez ceci: Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay, AOL et Wikipedia ne sont pas des associations philanthropiques, ce sont bel et bien des marchands. Et présentement, ils cherchent à reprendre à leur compte le business des Sony BMG, Universal et consors. Ou pour être plus précis, reprendre les bénéfices que ceux-ci génèrent puisqu’aux dernières nouvelles, ni e-bay ni google ni aucun autre de la première liste ne produit quoi que ce soit: Ils ne font qu’exploiter la production des autres.
un proche m’a soufflé :
Wikipédia n’est-il pas plus ou moins philanthropique. Il ne vend rien ne présente pas de pub, le contenu est sous licence « creative commons by sa » ce qui n’est pas si mal et il ne le vend pas, c’est une fondation qui gère wikipédia.
Google yahoo ont produit les premiers moteurs de recherche efficaces (ceux qui se souviennent d’altavista en son témoin). L’utilisation et le référencement de/par ces moteurs de recherche est gratuite.
Google produit aussi un système d’exploitation pour téléphone mobil basé sur linux, avec yahoo il propose des services plus ou moins utiles, googlemap, yahoo groupe
Tout ça pour dire qu’il ne font pas qu’exploiter la production des autres.
Sans moteur de recherche internet aurait nettement moins d’intérêt par exemple.
« les Américains sont de moins bonnes grenouilles à ce point de vue que les Français – ce qui est tout à fait logique si l’on pense que les Français sont appelés Froggies (grenouilles) par les Américains. »
Mon beau frère Australien marié depuis plus de 40 ans avec ma belle sœur qui elle ,est Française l a toujours appelé froggie
J ai toujours compris que ce mot signifiait pour les anglos saxons, « mangeur de grenouilles » ,ce qui bien sur n a rien avoir avec le Français docile qui se laisse cuire sans broncher dans sa marmite….
Il faudrait, néanmoins, souligner qu’à l’exemple de toutes les autres populations, ils savent aussi bien dégorger, comme des escargots.
Les républicains ne rigolent pas avec les candidats qui parlent le français.
PRIMAIRES US – Le pire défaut de Romney ? Il parle français !
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/01/13/primaires-us-le-pire-defaut-de-romney-il-parle-francais/#xtor=RSS-32280322
En gros c’est la démocratie au pays des garants de la démocratie. Quelle merveille.
Signé. Un démocrate prêt à être taxé à 99% si c’est ce qu’il faut pour sauver le démocratie. Ce qui n’engage que moi bien sûr.
Non! ce n’est pas la langue française le problème. Pour les conservateurs du fin fond de la Bible belt, c’est que la France est un pays socialiste, même après cinq ans de Sarkozy. Un repaire d’accroc au « Welfare State », d’assistés congénitaux.
Quelle horreur!!! Pour des gens qui croient que les premiers hommes, ont cohabité avec les dinosaures.
Je suis une américaine et nous n’appelons jamais les grenouilles maintenant. En plus les sites qui arrêtent aujourd’hui sont seulement Wikipedia et Reddit.
Dans le Télérama du 21 janvier, un long article intitulé: « Hackers, le cinquième pouvoir ».
« Les Anonymus, Telecomix, le Parti pirate… Armés de leur clavier et de leur savoir-faire, les hackers sont devenus un vrai contre-pouvoir. La technologie au service de la démocratie? »
Bingo. Le blackout américain fait reculer les partisans de la loi SOPA http://www.numerama.com/magazine/21331-le-blackout-americain-fait-reculer-les-partisans-de-la-loi-sopa.html
Bingo, ils ont même pas besoin de Sopa pour faire fermer Megaupload pourtant basé à HongKong, ca leur a pris moins de 2 semaines pour monter le bouzin apres l’affront de la MegaSong ;D
Comme quoi les americains ne rigolent pas avec la liberte et la justice, ca depend juste pour qui 😉
http://reflets.info/anonymous-megaupload-fbi-hacked-by-sector/
CA CHAUFFE!
SOPA, ça commence : http://www.zdnet.fr/actualites/le-site-megaupload-ferme-7-personnes-inculpees-39767682.htm
http://www.20minutes.fr/high-tech/863276-fbi-fait-fermer-megaupload-fondateur-inculpe-anonymous-riposte
Information complémentaire : ce jeudi 19 janvier 2012, au lendemain de la journée d’action contre les projets de lois SOPA et PIPA, le site megaupload vient d’être fermé à la demande de la justice américaine. Avant même l’officialisation des textes il s’agit de l’une des premières mise en application du blocage DNS afin de rendre impossible l’accès à un site par son nom de domaine. La complicité du régulateur mondial des noms de domaine, l’ICANN ex-INTERNIC, est ici engagée.
Il s’agit d’un fait historique dans le sens où cet organisme qui est un pilier du réseau internet actuel n’avait jusque-là jamais opposé de résistance si manifeste au déploiement du web dans son approche universelle en s’en prenant à un site grand public – i.e. en terme de fréquentation s’entend.
La régulation du web s’appuie désormais sur la particule élémentaire du réseau. Le combat avance d’un front.
« VOUS N’AUREZ PAS MA LIBERTE DE VOLER ».
Quand les moutons se prennent pour des loups, ils finissent par organiser des festins cannibales sous prétexte que c’est dans leur nature. Ils accusent le berger affolé de poser des contraintes liberticides, en plus de vouloir les tondre.
La Démocratie se mange le bras, pendant que le Capitalisme bouffe sa propre jambe.
Les loups, eux, doivent bien se marrer.
LES BRITANNIQUES, EUX, N’ONT PAS BESOIN DE SOPA-PIPA POUR CENSURER !
Hier, c’est l’Ofcom (Office of Communication), la haute autorité britannique de régulation de l’audiovisuel, qui a annoncé la révocation de la licence d’utilisation de la plate-forme Sky par la chaîne d’information internationale iranienne PressTV.com, arguant du fait qu’elle a diffusé une interview censément « sous contrainte » de Maziar Bahari, un journaliste irano-canadien détenu en Iran, puis fait état de son incapacité et de son refus de payer une amende de 100.000 livres sterling. La plate-forme Sky fait partie de ce qu’il reste de l’“empire Murdoch”.
Le site PressTV.com estime, en s’appuyant sur une interview du journaliste britannique Phil Rees, qu’il s’agit d’un acte de censure. Il explique que l’OffCom est proche de la famille royale et que la famille royale n’a pas apprécié certaines nouvelles sur elle-même diffusées par PresTV.com ; on pourrait ajouter que Sky, c’est-à-dire Murdoch, ne doit pas être fâché de ce “service” rendu à la dignité de la fonction royale. L’alliance de la dignité royale, d’un gouvernement dont on mesure chaque jour la hauteur morale et l’intelligence de l’efficacité, et du prince de la corruption qu’est Murdoch, situe le fond de bassesse où les directions politiques du “bloc américaniste-occidentaliste” stagnent aujourd’hui sous l’empire du Système. Dans ce cas, la censure devient une sorte de réflexe machinal, comme on se gratte.
« Les Anonymous préparent une manifestation « réelle » à Paris.
[…]
« Nous ne sommes pas des enfants, ni des criminels, ni des pédophiles, ni des nazis, ni des terroristes », explique l’appel qui circule en ce moment chez des initiés et qui condamne en vrac les dispositifs Hadopi, Loppsi, Acta, Ipred (une directive européenne anti-piratage) ou encore Sopa et Pipa, les projets de lois américaines qui ont conduit Wikipedia à une journée écran noir cette semaine. Le document précise : « Nous sommes des citoyens attachés à leurs libertés et à la neutralité d’Internet où les gouvernements et les entreprises n’ont aucun droit supérieur à nous, ses utilisateurs. »
http://www.lepoint.fr/technologie/les-anonymous-preparent-une-manifestation-reelle-a-paris-20-01-2012-1421755_58.php
Avec un peu de retard…
La liberté (cette conception si générale) est idéalisée aux Etats-unis comme l’égalité en France. Les affects n’ont peu-être pas la même hiéarchie des pensées.dans ces deux lieux.
Commençons par construire ce sentiment d’égalité en France, » se sentir égaux », et les inégailtés, les vraies, pourront se fixer. La vonlonté de défendre la liberté viendra juste après.
L’un des concurrents en (bonne) prévision de Paul Jorion tente de mettre cette hiéarchie en relation avec les structures familiales chères aux anthropologues (vous le trouverez!).
« L’Europe « ne bloquera jamais Internet ».
L’Union européenne « ne bloquera jamais Internet » pour faire respecter le droit d’auteur au mépris du respect de la liberté des internautes, a déclaré dimanche la commissaire européenne chargée de la Justice, Viviane Reding. « La protection des créateurs ne doit jamais être utilisée comme un prétexte face à la liberté de l’internet », a déclaré Mme Reding, faisant remarquer que la question de la liberté d’internet faisait actuellement l’objet « d’un vif débat ». »
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/01/22/l-europe-ne-bloquera-jamais-internet_1632960_651865.html
le voudrait elle, le pourrait elle?
« remplacer le patchwork de lois actuel par une loi (européenne) qui s’appliquera à tous les Etats membres, à toutes les entreprises qui offrent leurs biens et services aux consommateurs même si leurs serveurs sont basés en dehors de l’Union européenne »
Pas de loi européenne…et il s’agit d’une compétence partagée : il faudra l’accord des 27 en plus de l’initiative de la commission. Pas près de pouvoir bloquer quoi que ce soit donc : c’est beau les effets d’annonce…
Quant à une loi européenne qui s’applique hors de l’ue, je demande à voir : que ne le font ils alors sur d’autres sujets (au hasard les paradis fiscaux)…?
Si les états unis peuvent le faire c’est à ma connaissance parce qu’ils contrôlent les noms de domaine (en plus d’avoir les principaux serveurs sur leur territoire).
La vérité est une arme de destruction massive.
[…] Paul Jorion sur la SOPA (l’oignon) […]