Je me suis interrogé à certains moments de la rédaction de Le dernier qui s’en va éteint la lumière : « Ne suis-je pas en train de noircir le tableau ? N’est-ce pas moi simplement qui lit le monde à travers des lunettes teintées de gris ? »
Et puis non : une crise des réfugiés – en fait, un grand mouvement migratoire – dont aucun pays ne sait comment la ou le prendre, si ce n’est fermer les frontières, ou du moins tenter de le faire. Et ce soir, la guerre à Paris, dans le sillage d’une plaie purulente, laissée sans soins, conséquence elle-même d’autres horreurs, et d’un schisme religieux millénaire dont les protagonistes sont désespérément infatigables.
Devant moi, sur l’écran de télé, François Hollande – à la hauteur des circonstances – annonce l’état d’urgence et la fermeture des frontières. Non, nous ne rêvons pas : le monde bascule. Hélas.
115 réponses à “Un monde qui bascule”
Ces attaques sont terrifiantes, apparemment Daesh est en cause.
Pourquoi n’arrive-t-on pas à couper les ressources financières de ce mouvement?
A chaud, je vous réponds que si l’on veut en finir avec le financement du terrorisme, il faut en finir avec le pétrole. En prime, cela fera du bien à la planète et cela nous obligera à penser un autre modèle de développement pour le proche orient.
Je suis assez d’accord, s’il n’y avait pas de pétrole dans ces régions elles seraient sans doute plus calmes.
Ceci dit, du temps des croisades, des expéditions du moyen-âge pour libérer Jérusalem, il n’y avait pas de lutte pour l’accaparement des champs pétroliers au Moyen-Orient.
Il y avait déjà dans les esprits ce combustible non matériel, qui enflammait les esprits et qui les amenait à s’entre-tuer : la religion, la religion dans sa version intégriste et intolérante. Pour autant, derrière de paravent religieux, et les bannières arborant la Sainte Croix, ou le Croissant d’Allah, il y avait déjà des luttes pour la possession territoriale, et les ressources qui s’y trouvaient.
Faisait déjà que la France cesse d’aller tuer ailleurs. Plus de guerres!
Je suis choqué, bouleversé.
A mon avis une très bonne source pour comprendre, sur you tube : pierre conesa.
Pour le financement de daesh, et livraison d’armes, il semble que les états unis et la france soient bien placés.
Quand on fait affaires avec des voyoux, il faut s’attendre à des règlements de comptes, non?
Avec la fin de l’URSS et la “guerre froide”, les gouvernements capitalistes, Etats-Unis en tête, avaient besoin de trouver un autre ennemi et une autre guerre assurant l’ “unité nationale”.
Le texte à lire ce matin:
NOS MORTS, VOS GUERRES
link to anti-k.org
Ils controlent des puits de pétrole. Impossible de couper cette ressource.
Je crois malheureusement que ce n’est que le début.
Sept actions concertées.
F. Leclerc écrivait dans son dernier billet en date :
« François Hollande a maladroitement annoncé dans la nuit la fermeture des frontières pour signifier le retour des contrôles à celles-ci. Mais son lapsus va à la rencontre du repli sur soi, du désir de bâtir des murs pour se protéger et de tout ce qui peut l’accompagner d’aussi dérisoire. Est-il superflu de rappeler le discours exemplaire de Jens Stoltenberg, le premier ministre danois, au lendemain de la tuerie d’Utoya en 2011 ? Il avait proclamé : « nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, plus d’ouverture et de tolérance. »
Cette idée d’opposer à la barbarie plus de démocratie, d’ouverture et de tolérance est évidemment une belle idée, inspirée par nos racines judéo-chrétiennes. Malheureusement, je ne suis pas certain que ces « règles » judéo-chrétiennes soient celles que respectent les fanatiques de Daech et consorts.
Un système similaire a effectivement fonctionné en Inde lorsque Gandhi a utilisé la non-violence pour chasser les Anglais, mais c’est parce que ces derniers partagaient les valeurs ci-dessus.
Lorsque Daech s’en prend à l’Occident, y compris en détruisant des ruines antiques à Palmyre, il fait montre d’une volonté de détruire toute trace d’occidentalité – même éteinte –, ce qui, à mon sens, fait planer un sérieux doute sur l’efficacité de cette stratégie d’ouverture.
Cette dernière revient en filigrane à « tendre l’autre joue » et à prôner l’ouverture toute grande de la bergerie à des loups qui ne comprennent pas nos valeurs, ne les respectent pas et n’ont qu’un seul objectif : les détruire et les remplacer par les leurs.
Je n’ai malheureusement pas de stratégie de remplacement toute faite, mais je suis perplexe devant l’opportunité de ce genre de réaction à des attaques de cette nature…
la stupeur m’empêche de rassembler mes idées, tristesse et compassion envers tous les innocents de ce soir, tristesse envers Nous, êtres humains de ce Monde qui nous regarde basculer
Pourquoi seulement « les innocents de ce soir » ?
Il est peut être là le problème…
Des innocents crèvent tous les jours partout dans le monde, dans l’indifférence des riches des pays riches, qui maintenant érigent des murs aux frontières de l’Europe!
Les affaires, et le capitalisme avant tout.
Il faut être bien naïf pour croire que cela puisse ne pas avoir de conséquence chez nous.
Qui sème la misère…
….
Il n’y a pourtant qu’une humanité pour une seule Terre. Serait peut-être temps de revoir nos façons de vivre ensemble. A commencer par voir plus loin que nos frontières.
@ Dominique Gagnot dit : 14 novembre 2015 à 01:27
« Les affaires, et le capitalisme avant tout…… Il faut être bien naïf pour croire que cela puisse ne pas avoir de conséquence chez nous. »
Pourquoi vouloir souffler sur ces braises là?
Pour propager l’incendie et en tirer profit alors qu’on s’emploie à le condamner chez les autres ?
jducac
pas des braises, un soliton.
@ jducac
Dans ces circonstances pénibles, n’avez vous rien d’autre à faire ou à dire que de critiquer ceux qui remettent en cause le système qui nous chapeaute?
Sachez que ceux que vous critiquez cherchent honnêtement des solutions.
« la stupeur m’empêche de rassembler mes idées » nous écrit joe chip.
Voilà bien un des buts recherchés, buts contre lequel nous luttons ici sur ce blog : produire l’incapacité de réfléchir, pousser à la réaction à chaud dans la précipitation, provoquer le réflexe protecteur (fermer les frontières, mettre l’armée dans les rues, interdire la circulation des personnes, suspendre des garde-fous judiciaires, perquisitionner sans mandat, etc.), faire accepter la suspension (provisoire ? ? ? ) des libertés par l’argument d’une attaque extérieure.
« shock and awe » (Choc et effroi) – Une doctrine mise en l’oeuvre. Voyez ce qu’en dit l’introduction de Wikipedia :
==> https://fr.wikipedia.org/wiki/Choc_et_effroi
« La doctrine choc et effroi (de l’anglais Shock and Awe, ce qui peut aussi être traduit par « Choc et stupeur »), ou de « domination rapide », est une doctrine militaire basée sur l’écrasement de l’adversaire à travers l’emploi d’une très grande puissance de feu, la domination du champ de bataille et des manœuvres, et des démonstrations de force spectaculaires pour paralyser la perception du champ de bataille par l’adversaire et annihiler sa volonté de combattre.
Elle est issue de l’Université de la défense nationale des États-Unis et a été rédigée par Harlan Ullman et James Wade en 1996. »
« Scène d’horreur » au Bataclan.
Je suis horrifié
Bonsoir Paul,
La dernière fois que je suis intervenu sur ce blog, c’était le soir des attentats de Charlie. Je suis enseignant et j’avais trouvé la force de faire face à mes classes pour dire que je condamnais les attentats mais qu’il fallait malgré tout penser à la paix. Ce soir, je ne sais plus quoi penser, tout se délite. Le plus horrible est de se dire que les morts de ce soir ne sont qu’une minorité par rapport à ce que la méditerranée avale chaque mois… Il faut que le malheur frappe des semblables pour que l’on commence à se rendre compte de l’horreur du monde et son propre égoïsme. Je pense à mes enfants qui ne vont pas comprendre. Je pense à mes élèves qui ne vont pas comprendre. Je pense aux adultes qui ne comprennent pas et qui vont continuer à s’entretuer. A l’heure où j’écris l’assaut est terminé au Bataclan, les morts vont se compter par dizaines et demain je serai citoyen d’un pays plus radicalisé que jamais. Une pensée pour l’homme que vous êtes, Paul et merci pour ce blog qui est pour moi une lumière depuis des années. Continuez cette œuvre.
Merci. Et bien sûr on continue, plus que jamais.
C’est la réponse que j’attendais. Elle fais même un peu de bien…
» Il faut que le malheur frappe des semblables pour que l’on commence à se rendre compte de l’horreur du monde et son propre égoïsme. »
J’ai malheureusement peur que beaucoup de nos compatriotes ne réagissent pas ainsi, et s’accrochent d’autant plus à leur égoïsme et à leur peur. Des flots de haine passent sur d’autres sites, dans d’autres cercles, au moment où nous parlons ici.
Et la jungle de Calais brûle.
… Multiples déflagrations.
Il s’agit quand même de fous lourdement armés et préparés à la guerre qui s’en vont en guerre, contre des civils, sans armes…
Endoctrinés, manipulés, sûrement. Sûrs de leur effet.
Le produit du déni, de la déshumanisation et de la cupidité.
Je suis en colère, encore une fois je suis Charlie.
La bonne question est de savoir pourquoi des gens deviennent fous à ce point.
Il est 1h27 et vous êtes nombreux sur le blog : plus nombreux qu’au cours d’une journée ordinaire. Je suppose que vous êtes comme moi : vous avez envie de parler, et pas envie de dormir.
Paul …Vendredi 13 (vous l’évoquiez dans « le temps qu’il fait » !
Que penser dans l’instant , comment interpréter toute cette horreur ? Quelles conséquences dans la suite des événements en Syrie et ailleurs ? Quelles causes ?
…comment ne pas se perdre ?
Oui, comment ne pas se perdre : cela devient de plus en plus difficile. Le 6 novembre 2014 : « La question du soliton est devenue indécomposable »
1h53 : de multiples témoignages de haine sur les forums de grands quotidiens. Des avis éclairés aussi. Mais que pense la masse qui n’écrit pas ?
Habitant non loin de la zone sensible en question, je souhaite dire quelques mots en ce moment troublant.
Mon portable vibrant d’une somme de messages faramineuse comme jamais auparavant, je n’ai jamais eu autant de « Tu vas bien ? ». A ce même instant, quelqu’un dans la rue m’accoste: « Il y a 60 morts là-bas, il faut rentrer chez toi ! » Intrigué, j’allume la télé, et voilà la « culture de la tripe » journaliste. Cette même culture nauséabonde que nous avons eu pendant les attentats contre Charlie Hebdo, où on nous servait des épisodes d’une série télévisée à suspens – mes propos sont peut-être excessifs mais révélateurs de nos sociétés du commentaire de l’instant présent.
Ce que j’aimerais dire, dans ces quelques lignes, auprès de vous sur ce blog, c’est qu’il faut garder courage et s’éloigner de l’instantanéité de l’émotion, qui nous dirige dangereusement vers un Patriot Act à l’américaine. Car je vois déjà certains « amis facebook » s’exciter à travers des propos phobiques et irrationnels. Même si, bien sûr, des messages d’une extrême gentillesse et d’une extrême sagesse sont aussi de la partie, à n’en pas douter.
Ces évènements, ces épreuves doivent nous inculquer d’être responsables et de trouver les vraies causes, et non des causes créées par nos émotions et la paresse intellectuelle, et cela vaut aussi pour nos politiciens parfois trop soucieux de leur image s’adaptant à la foule colérique et angoissée.
Les conséquences de la logique commerciale, consistant à vendre au plus offrant, alors qu’on parle de droits de l’homme au sommet de l’État, sont désastreuses. On met la Liberté en otage entre, d’une part, le libéralisme économique s’autorisant à vendre des produits toxiques au monde entier, et d’autre part, ces produits toxiques font le bonheur des logiques de Sécurité. Bien sûr, il y a aussi le fait que l’Occident n’a pas encore rangé sa tenue coloniale au placard : Afghanistan, Libye, Mali, (Syrie) ?
En cédant à la guerre offensive totale, nous perdrons, et des millions de réfugiés viendront, comme des guantanamos, avec en somme une montée de cette tendance qui consiste, dans les temps où l’humain se sent à l’étroit, à commencer de refuser la qualité d’être humain comme soi à l’autre.
Je ne peux m’empêcher de songer à l’enchaînement de malheurs humains à venir cet hiver : des morts à Paris aujourd’hui, les frontières qui se referment (ainsi que ce rêve d’Europe) encore plus sûrement, et des malheureux qui continuent de s’y presser dans le froid. Le mot amour a disparu du langage politique.
Plaques tectoniques déboulonnées en Syrie, lignes de failles qui passent par Paris, qui se branche sur la Grèce et la Libye.
Il faut penser en terme d’abri antisismique donc en minimum de dissensus social, plutôt qu’ en terme de combat: on ne combat pas une faille, surtout une vieille faille qu’on a laissé sans la soigner vraiment.
Le 19 janvier, j’avais écris ‘Va falloir …’.
Et depuis, qu’a-t-on fait, si ce n’est l’exact contraire : vendre des armes à l’Arabie Saoudite, lui acheter son pétrole, pour un régime qui aligne quatre fois moins d’avions que la France dans la ‘coalition internationale’ contre Daech mais 15 fois plus au Yémen, pour lequel la France avec d’autres fait la guerre par procuration, une guerre millénaire renforcée par sa haine d’un Iran revenu à la place qui est la sienne dans la région, quand dans le même temps ce pays n’accueille quasiment aucun réfugié syrien avec la puissance financière qui est la sienne (à comparer à la réelle grandeur du petit Liban en la matière), quand ce pays ou certains de ses membres influents finançaient allègrement Daech qui maintenant tel un Golem se retourne contre lui ?
Et qu’a-t-on fait aussi depuis, sinon de qualifier un apartheid en France, à tort ou à raison, sans qu’on en tire toutes les conséquences, sauf à déclamer des pétitions de principes vides de sens ?
Ou soutenir ces dictateurs à lunettes noires, acheteurs de rafales en séries, y compris de frégates ex-russes ?
Ou abandonner la question palestinienne à son point zéro sans même d’interrogation ?
Et d’autres encore …
Ce soir, ces questions ne peuvent avoir de réponses.
Et ce n’est pas la ‘civilisation occidentale’ qui est attaquée, comme j’ai pu l’entendre sur une chaine télévisée. Car à ce que je sache, la civilisation du café n’est pas née en occident, le sport ne lui appartient pas, encore moins la musique : c’est bien la vie qu’on assassine.
Il faudrait relier les différents évènements récents pour y voir plus clair aussi : attentat en Turquie le 10 octobre, explosion d’un avion russe le 31 octobre, kamikazes en Jordanie le 09 novembre, attentat hier au Liban, série hallucinantes d’attaques orchestrées cette nuit à Paris …
La stratégie et l’objectif de Daech est bien d’internationaliser ‘son’ conflit, si possible même d’y attirer les infidèles, tous les infidèles, sur le territoire de son ‘califat’, pour y livrer la ‘mère des batailles’.
Va falloir bien réfléchir avant que de lancer de nouvelles croisades …
Dernière chose : si les attentats de janvier avaient laissés un goût amer et l’incompréhension face à la réaction de certains qui exonéraient les assassins pour les sempiternelles mêmes ‘raisons’, parce que les caricatures, parce qu’Israël, il n’y a ce soir qu’un grand vide parce que les assassins ont tiré ‘sans raisons’ sur des petits, des grands, des vieux, des jeunes, des femmes, des riches, des pauvres, des étrangers et des français, des croyants et des pas croyants, dans des fast-food, dans des cafés et des lieux de concerts.
Va falloir avoir les yeux grands ouverts sur ce vide pour ne pas y sombrer.
J’ajoute que cette fois-ci, ce n’est pas une réaction d’indignation, de révolte face à la liberté d’expression ou de juifs qu’on assassine. Ce n’est pas non plus le soulagement de savoir que les assassins aient pu être ‘neutralisés’ comme le répète encore ce soir l’exécutif : certains courent encore et la ‘neutralisation’ de certains face au massacre de tous les autres n’est pas le sentiment dominant (il viendra sans doute, comme une nécessité et non comme une vengeance, pour faire taire rapidement l’angoisse).
C’est un sentiment particulier, celui, comme le dit Obama, de se sentir visé en tant qu’humanité, par le néant, qui s’est inséré en nous ce soir.
Une pensée à tous ces êtres humains assassinés et à leurs proches.
Une nouvelle vague de jugements expéditifs, de solutions très simple, et de couperets divers va déferler dans les média, les familles, les communes, les bistrots et sur le web contre laquelle il va falloir nager dur et trouver les mots pour ne pas perdre l’humanité de vue…c’était déjà pas facile en période calme…..
Merci au blog d’être là, havre de Paix, source de repères.
Chers amis,
Comme Paul Jorion appelait un chat un chat depuis des années, en parlant du néolibéralisme et de ses mécanismes néfastes. Il est temps de voir cette chose, dont on n’ose évoquer le nom ou même regarder la face, pour ce qu’elle est réellement.
Cette idéologie c’est l’islamisme, une doctrine mortifère du même acabit que d’autre Idéologies inhumaines finissant en « -isme », telles que …,….,……
Je laisse votre imagination remplir les blancs…
L’islamisme s’inspire directement des textes les plus sacrés de la religion musulmane, ce qui rend sa critique inévitablement liée à cette même religion et c’est du fait de ce lien direct que personne (en tout cas dans le monde francophone) osent critiquer cette idéologie, par peur d’être constamment accusé d’Islamophobie. Or l’islam n’est pas une « race »/ethnie.
Quant à l’islamisme : C’est une idéologie et comme toute idéologie, il faut la combattre sur le plan des idées car là est sa source.
L’islam est une religion européenne. Ce n’est plus quelque chose qui viens de l’étranger aujourd’hui. Puisque beaucoup de personnes de différentes ethnies l’ont adopté ; belges, français, allemands, etc.
Le sort réservé à cette religion dois être la même que celui du christianisme.
Aucune critique ne dois lui être épargnée : La critique historique des sources, la mythologie, le vrais Mohamed, etc.
Comme jadis les lumières avaient fait avec la religion chrétienne. Au lieu de cela, la critique est fébrile, presque insignifiante. Nous sacrifions même notre chère liberté d’expression, un des fondements de nos démocraties, par peur du blasphème !
Alors comment ne pas être étonnés quand nous sacrifions d’autres principes universels au nom de « l’économie des marchés » ?
Le but de ces deux derniers massacres était de faire peur aux français, aux européens afin qu’ils se taisent la première fois et qu’on les laisse faire leurs massacres là-bas par la suite. Sachez que l’idéologie islamiste a un but très précis ; celui de convertir le monde entier à l’islam.
Le Levant et la Mésopotamie ne les contenteront pas.
Ils ne veulent pas uniquement convertir seulement les non-croyants (par la force nécessairement) mais aussi tous les musulmans de la planète, car selon eux ils ne sont pas assez musulmans ! C’est effectivement une idéologie totalitaire.
Ce que je veux dire c’est qu’il ne faut absolument pas avoir peur et se taire.
Il faut continuer à critiquer toutes ces idées inhumaines qui apparaissent de génération en génération, sous de nouveaux visages et les combattre de manière la plus intelligente :
En les attaquant à la source.
S’ils font de la propagande ; faisons de la contre propagande. S’ils envahissent des territoires et massacre des peuples ; défendons ces peuples.
Car si nous ne faisons pas une critique intellectuelle honnête et courageuse, nous leur laissons le terrain des idées. Si nous leur donnons du territoire ; nous leurs ouvrons alors le même chemin que nous avons laissé au national-socialisme Allemand dans les années 30.
Pour ceux qui n’ont pas de mal à comprendre l’anglais je vous mets en lien ce débat très enrichissant, entre une ex musulmane, un ancien islamiste reconverti et un théologien :
https://www.youtube.com/watch?v=n2prB3weT4c
Distinguer Islam et islamisme.
C’est bien sur nécessaire, mais ça ne va pas être facile.
D’autant la thèse du croyant infiltré et fourbe, qui attend son heure pour te sauter à la gorge, fait son bonhomme de chemin.
J’attends autre chose que les protestations indignées du Conseil français du culte musulman
Pour connaitre le monde arabe et musulman sans y passer 2 ans, un collègue bien inspiré m’a conseillé la lecture du livre de poche de Dominique Reynaert, « La grande histoire du monde arabe » sympathiquement réussi :
http://www.livredepoche.com/la-grande-histoire-du-monde-arabe-francois-reynaert-9782253068280
Où il est rappelé par exemple que Maïmonide, parti de Cordoue et alors à Fès (almohade), trouva refuge en Egypte (il meurt au Vieux Caire Fostat en 1204), dans le monde musulman, ce qui ne l’empêcha pas d’inspirer Thomas D’Aquin.
Bonsoir
Je suis un Québécois de la ville de Québec et c’est avec horreur que ma conjointe et moi nous avons vécu les événements de Paris ce soir. Je suis un grand-père retraité et nous avons au cours des vingt dernières années, séjourné plusieurs fois à Paris notamment dans le 10e et le 11e arrondissement. Nous aimons cette magnifique ville ainsi que la gentillesse de ses habitants. Nous sommes de tout cœur avec eux en ces moments tragiques et nous sommes certains que les Parisiens sauront comme par le passé, affronter ces malheurs.
Je suis un habitué du blogue et je profite de l’occasion pour saluer la détermination et le courage de M. Jorion.
Simon Garneau
Québec
Merci les Québécois
Aujourd’hui mes pensées solidaires volent vers les familles des morts et blessés des attentats de Paris de ce 13 novembre et vers toutes les familles endeuillées d’hier à travers le monde et de demain. Toutes ces victimes collatérales d’un capitalisme mortifère et sans entrave qui a fait et fera encore des millions de victimes de par l’aveuglement stupide de nos dirigeants complices, sourds ou indifférents. Cela durera, s’amplifiera puisque les intérêts de quelques Molochs dictent les politiques et orientations sociétales qui à court terme nous conduisent vers le néant.
Le capitalisme a une lourde responsabilité (merci GW Bush)
Mais c’est l’idéologie arriérée des conflits religieux qui récupère la mise.
Les 2 étant liés.
Comment avons nous pu croire que nous pourrions faire la guerre ailleurs, loin, sans conséquences en retour. Et bien voilà, nous y sommes la guerre est arrivée en France. Tous les plans vigipirate n’y pourront pas grand chose.
On peut parier maintenant sur des frappes de représailles.
Et de nouveaux attentats de représailles.
L’économie des pays qui comptent sur le tourisme va être ravagée. Donc un peu plus de chômage et de misère, plus de colère dans les coeurs.
Les cercles vicieux sont enclenchés. Jusqu’à quelles orreurs faudra t il aboutir pour que l on dise une fois encore:
« C’est la der des der »; »plus jamais ça ».
Finalement Dame Nature va peut être mettre tout le monde d’accord dans les temps qui viennent. L’insouscience est finie.
« C’est un sentiment particulier, celui, comme le dit Obama, de se sentir visé en tant qu’humanité, par le néant, qui s’est inséré en nous ce soir. »
C’est un sentiment particulier, celui, comme ne le dit pas Obama, de se sentir visé par quelques discrets et imprécis drones « Prédator ».
Merci M. Jorion et vous autres de mettre de la mesure, de la compassion, de la réflexion, dans la démesure de cette horreur, voulant annihiler autant toute empathie dans toutes formes de solidarités, de fraternités, que toutes rationalités dans la hiérarchisation des problèmes de ce monde… Je suis moi même autrement plus profondément chamboulé que je ne veux et peux l’admettre, mais tiens à apporter mes condoléances à tous les proches de toutes les victimes de cette soirée, mais à bien d’autres avant cet événement, et à bien d’autres ailleurs dans le monde, sans distinction, et à celles venir malheureusement.
Un basculement s ‘opère en effet. Et certains clament dans les médias de masse télévisuels, etc ne tournant jamais 7 fois leur langue dans leur bouche, certains serinent sa bienvenue. La justifiant derrière l’horreur, tout en en proclamant le fait de ne pas en avoir peur… n’est-ce pas plus horrible que d’entendre d’autre part qu’on rentre en « État d’urgence », que « c’est la guerre »?
Le principe « d’Etat d’urgence » n’existe essentiellement que pour protéger, « sanctuariser » des institutions et leurs exécutifs… quand le principe de déclaration, d’officialisation, d’un état de guerre, défini, veut provoquer la mise en marche, un degré élevé d’acceptation d’un peuple, pour défendre les institutions etc, autant qu’eux même, etc…
Mais voilà. Contre qui et/ou quoi se battre derrière « l’informité » de cette horreur, de ces actes de barbarie, de ces carnages, va devenir le point de déséquilibre de ce basculement… Tout comme le comment engager ce combat, sans terrain de bataille réellement défini (sauf en Syrie/Irak, mais de fait en aussi dans certains pays africains, etc ou des soutins populaires à daesh, etc existent et alimentent leur force de combat), sans visages nets et identifiables à mettre sur tous les ennemis (rejoignant les propos de Zébu) risque de devenir ce point d’inflexion de notre propre basculement dans l’horreur.
Combien de degrés plus élevé encore des loi d’exceptions, de surveillance généralisée, de contrôles de population intérieure d’origine différente, etc, de pertes de libertés de nos vies privées sur la toile, de lois déjà existantes, vont-ils suffire pour tenter de rassurer « un peuple », d’apaiser les proches et victimes, et d’améliorer ce que leur défaillance ont illustré hier dans cette horreur… ? Aucunes questions à ce moment demandent si ces terroristes étaient sous surveillance…
Combien d’armes en plus à fabriquer, vont être vendu à… de potentiel alliance douteuses pouvant se retourner contre nous même… ?
Combien de nos concitoyens-nes de confession étant en plein schisme, ayant de la famille dans des pays en plein bouleversement, vont être culpabilisé inutilement, instrumentalisé par les haines, et tiraillé plus encore qu’ils-elles le sont, puis être sommet dans « l’urgence », dans l’émotion, et non la raison, de se plier à une logique mortifère « d’état de guerre ».. ?
Afin n’est-ce pas le plus horrible d’en arriver à se demander à qui peut profiter ce crime contre l’humanité, dans un contexte de conflit informe, intellectualisé médiatiquement politiquement de manière « simpliste », mondialisé, ou il existe toujours deux protagonistes et en majorité des victimes collatérales… ? N’est-ce pas autant le fhaine d’un coté, que de l’autre « l’unanimisme » qui risquent d’en tirer leur épingle du « jeu », avec daesh à leur opposé… ?
Autre déclinaison de question découlant des circonstances actuelles dans un contexte plus large, de politique intérieure autant que géopolitique… : Combien de pouvoir renforcé des forces de l’ordre (derrière des projets de lois voulant revoir le principe du « droit à la légitime défense », et derrière l’idée de campagnes électorales voulant armer les polices municipales) vont devenir potentiellement plus dangereux encore, pour une partie de la population de notre pays, et ses droits de manifester, d’expression, etc… qu’ils ne l’ont déjà de trop dans certaines localités et circonstances… ?
Combien de carriéristes et clientélistes politiciens-nes des alternances et autres, d’individualistes politiques et fervent défenseurs de la « religion féroce », se revendiquant de « l’unanimisme », vont défendre l’idée d’une « fusion » des partis au premier tour des régionales approchantes, face à ce que le fhaine va pouvoir instrumentaliser de ces carnages… ?
Je voulais dire « les droits réduits » par les lis d’exceptions, etc, de manifester et d’expression, de certaines parties de la population.
Quand on fait la guerre chez les autres, il bien faut s’attendre qu’à un moment ils viennent la faire chez nous.
Qui vit par l’épée périt par l’épée. Et nos larmoyant gouvernants ont du sang sur les mains
A la hauteur des circonstances??
Vous n’aviez pas encore ce genre de détails:
les trois premières attaques (suicides par ceintures d’explosifs) ont eu lieu à l’entrée du Stade de France (le MacDo et autres) à 21h20, 21h30. Il a été décidé de laisser le match France-Allemagne, AUQUEL HOLLANDE ET CAZENEUVE assistaient, se poursuivre.
Déjà là, on est estomaqué. Mais ce qui suit est du même acabit.
Les gens ont bien sûr reçu des sms de leurs proches et appris ce qui s’étaient passé et ce qui se déroulait ailleurs dans Paris. En sortant, des cordons de policiers les dirigeaient vers le RER en ayant signalisé un seul et unique parcours. Les gens ont dit (Le Monde) que les policiers refusaient de confirmer ou de leur dire ce qui s’était passé.
J’appelle ça traiter les gens comme du bétail. Et après on nous parle de « cellules psychologiques » ?
Il me semble au contraire que c’était une bonne décision, la continuation du match c’était certainement pour éviter les mouvements de foule et de panique, les forces de police se donnant alors du temps pour préparer l’évacuation du stade … Dans la réaction de la force publique et du gouvernement je ne vois aucune fausse note. Des consignes strictes ont même été données aux télés pour ne plus filmer les lieux où des opérations étaient en cours. Les commentaires des journalistes (pour ma part j’ai suivi l’info sur BFM) étaient relativement mesurés à telle enseigne que pendant une bonne heure ils se sont gardés d’affirmer qu’il s’agissait d’une attaque terroriste alors que tout indiquait que c’en était une. La réaction des pouvoirs publics face à l’évènement, à chaud, a été bien maîtrisé. Sur le défaut d’information du public, c’est également un mauvais procès, si les autorités ont distillé au compte goutte les informations c’est parce que des opérations étaient en cours, et que la moindre information pouvait être utilisé par les terroristes toujours en fuite.
Le « A la hauteur des circonstances » formule bienvenue, va plutôt se mesurer à l’aune des discours explicatifs donnés par nos gouvernants, dans les jours, les semaines qui vont suivre. Vont-ils qualifier l’enjeu de simple guerre contre le terrorisme, ou bien vont-ils cette fois élargir le cadre dans lequel l’évènement sera analysé pour y apporter des réponses ? La sagesse, la lucidité, la raison, commanderait maintenant de se saisir de la circonstance, pour tenir un discours inédit, en mettant en avant l’aspect planétaire de la crise, le caractère indécomposable de la question du soliton comme nous le rappelle Paul Jorion. Et alors de réviser quelques principes directeurs de leur politique. Et s’ils ne le font pas, ce sera à nous citoyens de le leur rappeler. Comme nous n’avons cessé de le faire sur ce blog depuis 7 ans déjà.
PS je précise que mes remarques concernent les réponses apportées à chaud en termes d’ordre public à Paris. Sur le contenu du discours de Hollande, je suis comme d’autres très réservé. Pointer seulement une menace extérieure qui renvoie à l’antienne de la guerre contre le terrorisme, c’est désigner le symptôme, ce n’est pas exactement être à la hauteur des enjeux.
+1
Pierre-Yves Dambrine dit :
14 novembre 2015 à 10:19
« Il me semble au contraire que c’était une bonne décision »
M Hollande a fait une intervention pudique, juste, mesurée et sincère. Dans des situations d’exception, il montre sans ostentation, qu’il prend la mesure des évènements , c’est TRES important d’essayer de garder son calme, être « sur le pied de guerre » ne suffit pas face à cette menace proteiforme…
Une attaque tous les quarts d’heure…..
«Ce qui vient de se passer à Paris, c’est le scénario ultime que les services de renseignement redoutaient», assure au Figaro le préfet Bernard Squarcini, ex-chef du contre-espionnage français.
http://www.lefigaro.fr/politique/2015/11/14/01002-20151114ARTFIG00021-le-scenario-noir-tant-redoute-par-les-forces-de-l-ordre-et-les-services-de-renseignement.php
et
+1 Cyril
« Ce que j’aimerais dire, dans ces quelques lignes, auprès de vous sur ce blog, c’est qu’il faut garder courage et s’éloigner de l’instantanéité de l’émotion, qui nous dirige dangereusement vers un Patriot Act à l’américaine. Car je vois déjà certains « amis facebook » s’exciter à travers des propos phobiques et irrationnels. Même si, bien sûr, des messages d’une extrême gentillesse et d’une extrême sagesse sont aussi de la partie, à n’en pas douter. »
« Ces évènements, ces épreuves doivent nous inculquer d’être responsables et de trouver les vraies causes, et non des causes créées par nos émotions et la paresse intellectuelle, et cela vaut aussi pour nos politiciens parfois trop soucieux de leur image s’adaptant à la foule colérique et angoissée. »
Mes pensées profondes vont vers ceux qui ont perdu des proches.
il va falloir beaucoup beaucoup beaucoup d’amour
« il va falloir beaucoup beaucoup beaucoup d’amour »
Bullshit.
On ne fait pas la guerre en offrant des fleurs à son ennemi.
La guerre c’est désagréable. On ne veut pas la faire. Il y en a même qui désertent.
Mais quand elle vient chez vous il faut se battre, ou crever, ou partir.
Dans « Mon oncle d’Amérique » d’Alain Resnais, il y a une scène qui reprend les travaux d’ Henri Laborit ; dans une situation de stress on n’a le choix qu’entre trois attitudes:
L’agression
La soumission
La fuite
Et donc, Laborit a oublié l’amour. Ce n’est pas le premier scientifique à passer à côté du principal.
Face au néant, l’Amour ne peut-il pas être une raison de prendre les armes ?
Face au néant, il faut tourner le dos.
Pierre Dac : Monsieur a son avenir devant lui, mais il l’aura dans le dos chaque fois qu’il fera demi tour….
Pour l’eutonologue henri laborit » face au stress l’animal n’a que trois posibilités:
la lutte
la fuite
la soumission
l’homme y a ajouté une variante ; la dérision « …
Quels droits d’informer des journalistes et de savoir des citoyens-nes pourraient être soit bloqués aux frontière (fermées) à l’approche de la COP 21 (donc quels mouvements civils auraient des infos sensibles à communiquer autrement qu’en direct… ?), soit plus sévèrement surveillés et censurés, confisqués, sur le Net, suite au renforcement des lois d’exceptions et de surveillance généralisée, qui découleraient de cette tragédie horrifiante… ?
Quels niveaux supplémentaires du plan « vigipirate », et de capacité de forces armés, militarisées, aux pouvoir étendus, vont devoir être inventé pour tenter de rassurer des populations, ré-instaurer à la fois la « confiance » envers les « institutions sanctuarisées » et ce sentiment de « non peur » distillé… ? Et lesquelles populations en priorité par rapport à ces massacres si divers de cette nuit, ou d’ailleurs tant de symbole « occidentaux » furent touchés… ?
Guerre contre le terrorisme cela ne veut rien dire. Soit nous sommes en guerre, et dans ce cas il faut dire clairement contre qui ?
Plus prosaïquement, toutes les puissances du monde qui ont un passé impérial et/ou colonial, et j’y inclus la Chine et la Russie (pour ne pas me faire accuser d’anti-atlantisme primaire), sont en guerre permanente à travers le monde pour la maîtrise d’un certain nombre de positions géostratégiques, souvent liées à la présence de ressources jugées vitales par leur classes dominantes.
Cette guerre est au minimum souterraine via les services secrets, elle se réchauffe lorsque ces puissances agissent par proxy interposés (c’est le cas en Syrie), mais lorsque cela ne suffit plus ce sont les puissances en question qui interviennent directement c’est le cas en Syrie aussi.
Aussi, ce matin, je tiens à avoir une pensée pour toutes les “victimes collatérales” des jeux géostratégiques des “grands de ce monde”, je pense aux plus récentes comme celles du vol au dessus de l’Ukraine, celles de l’avion russe au dessus du Sinaï, celles de Beyrouth avant hier.
Toutes celles qui ont péri en Irak depuis des années dans des attentats incessants, en Afghanistan, en Turquie récemment, je m’arrête car la liste serait trop longue. Et bien sûr, pour les victimes d’hier soir à Paris, d’hier à Madrid à Londres, ou à New-York.
Ceux qui versent des larmes de crocodile sur ces actes de terreur, savent eux très bien pourquoi ils sont perpétrés. Ils faudrait que les peuples arrêtent de se laisser manipuler par les “maîtres du monde”, car si nous sommes en guerre, ce n’est pas celle à laquelle l’on veut nous faire croire que nous sommes confrontés, c’est une guerre qui n’a pas de patrie, et qui n’a jamais cessé entre dominants et dominés, entre maîtres et esclaves.
Et les maîtres profitent de chaque événement tragique comme celui d’hier soir, de notre désarroi, de notre sidération, pour nous réduire encore un peu plus en esclavage “au nom de notre sécurité.”
Dans un autre temps, il y avait des kamikazes. Si on n’avait pas utilisé l’arme atomique, il y aurait eu des millions de morts. Aujourd’hui on nous sert une soupe de bons sentiments et on ne fait rien d’efficace. Ce n’est pas un chef à la hauteur que celui qui parle de soutien moral et d’actions inefficaces, a part pour arrêter un « terroriste » qui à un couteau et 2 cagoules à Toulon. On en est fier! . C’est la guerre, et on ne doit pas reculer devant des états qui la finance, ou des régions qui forment des assassins. En guerre, on n’attends pas le feu vert de tout un chacun, on y va.
« En guerre, on n’attends pas le feu vert de tout un chacun, on y va. »
D’accord avec vous maintenant qu’on y est (mais peut-être pas la bombe atomique !)
Mais je persiste à penser qu’on n’aurait jamais du y mettre les doigts.
Il s’agit d’une guerre inter-religion au sein du monde arabe.
Il y avait un couvercle sur cette marmite. On l’a fait sauter. (conséquence de l’intervention américaine en Afghanistan puis en Irak). On voit le résultat.
Et puis cette politique de marchands de canons c’est de la folie pure.
Si demain l’Égypte ou l’Arabie Saoudite tombe aux mains des cinglés d’Allah on aura l’air malin.
Le drame c’est qu’un conflit religieux vient se sur-ajouter à une guerre sans nom pour le contrôle des ressources énergétiques et minières. Et c’est loin d’être terminé.
« The spice must flow. » Dune, Frank Herbert
Principe de précaution: annuler la Cop21. On ne fait pas une conf internationale dans un pays en guerre. D’autres diront, oui mais c’est démissionner. OK alors on assume.
Autre réflexion: 300 à 400 millions de jeunes vont arriver sur le « marché du travail » en Afrique d’ici 2030. Ils n’auront le choix qu’entre se radicaliser ou venir en Europe.
On fait quoi ?
PJ a raison, les crises se conjuguent (finance, capitalisme, environnement, idéologie, inégalités…). Un terrible effet cocktail se prépare.
`Voir ce tableau dans son ensemble, et non à travers une ou plusieurs « crises » prises séparément, représente un saut qualitatif dans la compréhension de notre époque.’ disent Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur livre.
Annuler la COP 21 serait donc une erreur, vu que les guerres du capitalisme sont liés à la destruction par l’homme du système-terre. En fait, elles n’en sont qu’une des nombreuses expressions.
« Annuler la COP 21 serait donc une erreur »
Et se promener en plaine par temps d’orage avec un paratonnerre tendu à bout de bras vers le ciel, on appelle ça comment ?
Vous trouvez que notre président de notre république est à la hauteur ? Il décrète l’état d’urgence nationale après avoir été dérangé pendant un match de football, et après des attentats suicidaires simultanés qui ont massacré environ 100 personnes au hasard dans un périmètre de quelques centaines de mètres ! On pourait aussi considérer cet acte d’autorité comme une tentative pitoyable de manifestation instantanée de sa propre importance – en réagissant sur le champ par l’action du premier levier à sa disposition, au lieu d’organiser une résistance selon un plan réfléchi avec le soutien du peuple, autrement que par une grande marche de solidarité – ou alors n’existe-t-il aucun autre moyen de donner des pouvoirs inquisitoires exceptionnels aux forces de police ? A quoi sert notre si chère représentation nationale républicaine dans un tel cas, personne n’y a pensé dans notre histoire ?
J’ose exprimer l’opinion que le lien que vous semblez considérer comme évident entre le radicalisme de certains, les flux migratoires et la destruction de notre planète existe d’abord du fait de l’écrasante surpopulation humaine (devenue physiquement insupportable par la planète en tant que support de la vie) ensuite du fait de la niaiserie des penseurs et politiques, qui se sont montrés incapables, après deux guerres mondiales, et malgré Internet, de concevoir une révolution démocratique citoyenne sur les bases d’une convivialité planétaire responsable, à côté des institutions existantes.
Autrement dit, il serait urgent de pouvoir compter sur la responsabilité et le pouvoir décisionnel du peuple dans chaque pays, y compris et surtout dans sa vie courante – par exemple pour arrêter de consommer plus que nécessaire, au prétexte trop facile des messages publicitaires, ce qui alimente la folle surproduction et le pillage planétaire. Il serait urgent de ranger au placard les « valeurs » qui conduisent à révérer les puissants, les riches, les gueulards, les accapareurs, les illuminés exclusifs, sous couvert d’héroïsme et de poursuite de destins particuliers… aussi entre les nations.
La monnaie, la finance, ce n’est pas l’économie, vous le savez bien. Parler de la survie de l’espèce par ce biais, c’est bien, mais c’est réducteur si on en reste là.
On peut penser que le niveau de l’agression , fera que la France avec ou sans alliés , troquera de plus en plus le bouclier pour l’épée . Il le faudra . En gardant en tête que la lutte concerne une pensée et une organisation de criminels , pas seulement une armée traditionnelle structurée par les anciens cadres militaires de Saddam Hussein.
L’épée aura besoin de la Loi et d’un « drapeau » pour être juste . Si ce drapeau est « Liberté , Égalité , Fraternité étendue au vivant » , l’épée sera digne .
Cette bataille sera gagnée avec les peuples confrontés pour les premiers à l’horreur , selon leur évolution et la capacité de la « communauté internationale » à trouver des issues aux impasses souvent dénoncées sur le blog .
On aimerait que cette ligne anime le prochain G20 ( auquel Hollande ne sera pas ) , et la COP 21 ( si elle a lieu , mais il serait bon qu’elle ait lieu même si ce ne devait être que la signature en comité plus resserré que prévu d’engagements « contraignants » pour le coup )
Engrenage diabolique
François Hollande justifie nos frappes en Syrie par la légitime défense et par sa volonté de nous protéger. Sauf vot’ respect, M’sieur le président, c’est là pure crétinerie. Répondre à la violence par la violence ne vainc pas la violence mais au contraire l’exacerbe. Certes nous devons agir, certes la peur est mauvaise conseillère, mais l’aveuglement aussi. La légitime défense est l’éternel et trop facile argument de tous les combats. Elle justifie qu’on se défende, pas qu’on tue délibérément. Quant à votre volonté de nous défendre, on en voit la conséquence, qu’elle soit directe ou indirecte : 300 morts et blessés hier dans les rues de Paris ! Et qu’on ne dise pas que la barbarie est en face et l’humanité chez nous. Tuer, être tué, c’est toujours tuer, être tué. Nous vivons une situation assurément dramatique. C’est le moment de faire taire ses émotions et de faire preuve d’intelligence. Soit nous nous engageons toujours plus dans la violence et le risque est grand alors que tout continue à aller de mal en pis, soit nous décidons de sortir de l’engrenage diabolique de la violence réciproque. L’alternative est facile à exprimer, si la décision est difficile à prendre.
Liberté et fraternité sont écrites en lettres d’or sur le fronton de nos édifices publics. La liberté nous commande de sortir de notre aliénation à la violence. La fraternité de ne pas tuer nos frères.
jpc, oui par exemple ces héros anonymes en Syrie, en Irak et au Liban, qui chaque jour sauvent des vies au prix de la leur pendant que les Occidentaux continuent à vendre des armes partout où ils le peuvent.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20151113.OBS9400/attentat-de-beyrouth-adel-termos-ce-heros-mort-pour-sauver-des-vies.html
L’humanité a eu cette malchance inouïe : sa ressource vitale en pétrole appartient à des wahhabites qui détestent une partie de l’humanité. Depuis 1802 cette idéologie perverse et vicieuse, qui prend ses racines à la source du hanbalisme a non seulement fait glisser la péninsule arabique dans la pire des dictatures sans retour possible, et a surtout permis de financer le djihad partout dans le monde. Sans wahhabisme et ses pétro dollars, il n’y aurait probablement pas eu de khaled Kelkal en 1995 ni de vendredi 13 Novembre 2015 à Paris.
comme en Écho:
GUERRE ASYMÉTRIQUE…
Le boomerang nous revient à la figure, « l’occident » est allé porter la guerre au Moyen-orient, la guerre nous revient.
Dans cette guerre de la domination du fort au faible, à la barbarie technologique répond une autre barbarie, toutes proportions gardées, le décompte des victimes civiles reste à faire là-bas aussi.
Dans l’extension de la guerre, nous serons perdants, peut-être avons-nous déjà perdu.
L’aveuglement empêche la compréhension de ce qui se passe et qui a commencé à la fin de la première guerre mondiale, la seule issue sera politique.
Le dollar, le pétrole, la domination des pauvres par les riches, ne sont pas les valeurs de l’Humanité, ils ne font que préparer les catastrophes prochaines, et les monceaux de cadavres à venir.
IL FAUDRA BIEN QUE L’INTELLIGENCE PRENNE LE POUVOIR,
le temps ne joue pas pour les humains…
Ouais. La terreur. Qui pensera à la terreur d’un ouvrier fragile qui se ronge les sangs à l’idée que son entreprise puisse fermer du jour au lendemain et le laisser sans emploi, sans moyen de subsistance ? Obligé de courber la tête ou sinon la porte ? Et même en ployant l’échine…
A tant de gens sur terre qui n’ont pas moyens de se soigner, ou se prostituer, s’endetter pour la vie ou voir mourir leur enfant malade ?
C’est sûr, le mépris de soi, la dévalorisation, la peur permanente, la dépression, l’alcoolisme, voire le suicide, c’est moins la terreur que des attaques à main armée. Mais combien plus de gens la vivent en France et ailleurs ?
Et puis, tant d’hypocrisie, tant d’hypocrisie ! On pleure sur des Parisiens, c’est très bien – mais combien se sont indignés quand au Yémen, au Liban, en Irak, en Libye, etc., soit des terroristes sur liste rouge, soit des pays en odeur de sainteté comme la France et les États-Unis ont tué et encore tué et tuent encore ? Ce ne sont pas quelques sites ciblés – moins que les doigts d’une main -, mais des pays entiers qui sont foutus en l’air quand la France ou les États-Unis ont la bonne idée d’aller faire le bien partout dans le monde (mais surtout pas chez eux). Et des gens qui avaient une individualité et une singularité aussi dense qu’un Français heureux d’aller boire un verre ou excité à l’idée de voir un concert.
Six attaques , coordonnées de manière évidente , dans Paris …
Et vive le plan « Vigie-pirate » !
Décret d’état d’urgence aujourd’hui , ah oui , ce sera très efficace certainement …
Allez ! une prophétie , une fois n’est pas coutume :
Je ne donne pas un mois avant qu’un « Patriot Act » à la française soit décidé par le gouvernement .
Je ne sais plus si c’est Alexandre ou Antoine Sanguinetti ( mais les deux pouvaient en parler en connaissance de cause ) qui disait : « donnez moi dix hommes déterminés , et je vous mets Paris à feu et à sang , sans coup férir « .
Ça reste valable avec ,à 40 ans de distance , médiatisation accrue et immédiate aidant ,un coefficient multiplicateur de la panique certain .
Quels arguments idéologiques, des médias de masse, des politiciens-nes, des intellectuels-les, etc vont profiter de ce drame et circonstance horrifique pour l’espèce humaine, pour se nicher derrière des « évidences » purement émotionnelles, et autres « dictatures des émotions sondagières » afin de… :
– D’éviter à avoir à répondre aux questions précédentes posées telles quelles le sont… ?
– De justifier d’une manière ou d’une autre certains critères très sélectifs (du genre « préférence nationale », européenne) d’accueil et droit d’asile accordés à des réfugiés-es, afin d’éviter toutes autres politiques de rapprochement familiale, de solidarités envers des populations souffrants de dictatures, de sécheresses et autres spoliations d’eau potable, terres arables, etc, de graves dérèglements climatiques et pollutions industrielles des délocalisations, externalisation de la production européenne française, de conflits et « conquêtes » « occidentales-aux », etc, ciblant particulièrement de fait, certaines populations musulmanes, africaines, etc… du territoire national… ?
– De légitimer autant, d’une manière ou d’une autre, la continuité des contrôles aux faciès, de la discrimination à l’embauche, à l’accès aux logements sociaux manquants, de la suppression des repas de substitutions et autres gratuités de cantine scolaire pour les enfants de chômeurs-euses (dits « étrangers »), das certaines « féodalités », de légitimer autant toutes ces absences de reconnaissances de fraternités et solidarités, d’égalités de droit… que de refuser le droit de vote aux parents, enfants, de familles proches de certains-es de nos concitoyens-nes, catégorisées « étrangères »… ?
– D’éviter que la loi votée il y a deux jours, in-extrémiste, sur la CSG et la prime à l’emploi, puisse être appliquée et déclarée constitutionnelle, car elle pourrait rétablir l’injustice et l’égalité de droit faite aux précaires dans l’emploi et du travail (souvent « étrangers-ères ») du scandale social des « non recours »… ?
– Et surtout. Pour empêcher que tous débats publics, politiques, sociologiques, etc, se fassent sur le problème de non représentativité réelle, politique, démocratique des victimes qui se cachent derrière ces problèmes cités plus haut et institutionnalisés, victimes qui s’abstenant en masse de voter, autant pour les haines de l’extrême droite, des droites, « buissonnières » (et centres, etc), que pour la prétendue gauche et même pour la vraie gauche, restent non seulement pas étudiés, entendues, mais risquent de rendre illégitimes tous les partis, candidats, politiques, etc… ?
Le deuil et la colère
M. Hollande aurait-il fait le bon discours? On peut contester cette affirmation alors que le chef de l’Etat copine avec les financiers de Daesh et que lui-même a autorisé l’envoi d’arme à Al Nosra, organisation terroriste qui ferait selon M. Fabius »du bon boulot ». La vérité est sans doute que l’on ne peut pas gouverner un pays comme une province européenne, inexistante sur le plan de la politique internationale, et nouer des alliances et faire la guerre comme un pays souverain, sans avoir les moyens de se défendre. M. Trédivic dit cela à sa manière. Schengen, c’est la pétaudière. A quoi a servi la loi sécurité? Qui maîtrise ce qui se passe dans les « territoires perdus de la République »? La responsabilité de nos dirigeants et des médias est engagée dans ce désarmement matériel, moral et idéologique qui nous pète à la figure. Des discours, et face à eux un tel échec, voilà qui promet des lendemains qui chantent. On voit mal comment Mme Le Pen peut être arrêtée dans sa course au pouvoir, du fait que ses supposés adversaires font à leur tragique et sotte manière sa campagne dans les faits. M. Hollande en outre ne ferme pas les frontières, mais resserrent les contrôles, la planète doit prendre peur! Quels moyens humains et matériels réels pour faire face à l’urgence ? A l’époque de la guerre d’Algérie, le contingent pouvait répondre à ce type de situation. Depuis, l’armée est devenue « moderne ». Dans les faits elle est inadaptée à ce défi, quand les terroristes sont « comme des poissons dans l’eau » dans une société atomisée et souvent livrée à elle-même et au communautarisme. On aura peut-être des informations sur ce « coup », mais pour le suivant, nos services pourront-ils anticiper? La politique étrangère de la France est directement responsable de ces derniers attentats. La démocratie a-t-elle eu son mot à dire dans ces interventions? On peut donc penser que M. Hollande a fait le service minimum. Et pour cause.
Le président et Bercy pourraient peut-être lâcher les basquettes des journalistes de Arrêt sur images et de Médiapart ces redressés fiscaux qui n’ont eu le tord que d’être de faire leur travail d’information du public par voie numérique. L’information plurielle et la critique sans complaisance des abus et mauvaises politiques sont plus précieuses que jamais dans un monde où la tentation est grande d’appliquer les veilles recettes sécuritaires et de propagande qui ne résolvent rien. Serait peut-être temps de se consacrer à des tâches plus ambitieuses que celles qui consistent à gérer les affaires du monde à la petite semaine.
Je suis les infos depuis hier à 11h30, sur différentes chaînes de TV et sur votre blog. Ai pas voulu réagir à chaud. Après horreur, incompréhension, compassion, ai entendu analyses de plus en plus distanciées. Les idées s’ordonnent alors un peu, les réactions instinctives s’estompent et l’on écoute des « experts » de plus en plus pertinents. Eux aussi sortent de la stupeur initiale. Ai compris surtout les implications globales et les perspectives à venir à partir d’une intervention de Marc Trevidic, ancien juge sur les questions de terrorisme, sur France 2. Bon courage à tous.
Le match s’est déroulé normalement…
…
hé oui, la compétition reste de mise…
avec ses malheureux effets de bord.
Une planète,
Un homme,
Une femme.
Une planète,
Mille hommes,
Mille femmes.
Une planète,
Un million d’hommes,
Un million de femmes.
Une planète,
Dix milliards d’hommes,
Dix milliards de femmes.
Une planète,
Une planète,
Une planète.
Dans les pays industrialisés, on ne peut pas impunément pendant des dizaines d’années avoir crée des emplois pour fabriquer des armes vendues à des dictateurs aux lunettes noires qui écrasaient leurs peuples sans recevoir un jour ou l’autre un effet boumerang en pleine figure.
Derrière cela, je n’ignore pas qu’il y a le contrôle des ressources par les pays industrialisés.
Nous sommes en guerre et elle ne fait que commencer, quelle en sera la nature, nous l’ignorons totalement. Ces attentats que nous venons de vivre ces derniers temps n’en sont que les prémisses.
Sans considérer que cette crise est la fin de l’ére capitaliste industrielle, il n’y a pas de solution.
Paul, continez ce que vous faites, de mon côté je continue à mettre toute mon énergie pour prouver qu’une des solutions est la sobriété énergétique. C’est en marchant qu’on trace la route, pas pour nous mais pour nos petits enfants et les générations futures. C’est à travers elles que notre immortalité existe et la situation actuelle est exceptionnelle. C’est un quitte ou double qu’il ne faut pas manquer.
Ceci dit, mes pensées vont vers les victimes des guerres de tous les attentats ici ou ailleurs.
Aimons nos enfants et les générations futures en réalisant ce que nous pouvons là où nous sommes avec nos capacités, nos envies pour leur préparer un monde meilleur.
Merci à Paul Jorion et à tous les commentateurs. Cela aide à y voir clair, plus que l’ensemble des médias; quoique ce soit complémentaire.
Une question : j’ai, ce matin sur F Culture, entendu un expert attirer l’attention sur le vocabulaire : comment nomme-t-on ces gens : des fous, des terroristes, des djihadistes ? Lui proposait : des « partisans », par opposition aux « combattants » qui eux sont en Syrie-Irak. Que faut-il en penser
Il aurait pu dire des « résistants » au lieu de « partisans », non ? Blague à part, « fou de Dieu » existe et me semble convenir parfaitement.
Des amateurs ces fous de dieu, rien ne vaut l’assassinat et la guerre zen, leur célèbre » guerre de compassion »…
Et nous, nous sommes quoi, par quel mot nous définir, quand on fout en l’air un pays comme la Libye ? Des fous tout court ? Et on a le droit de conserver notre honneur ? Parce que nous ne prétendons pas le faire au nom d’une religion ?
Par quel mot définir Laurent Fabius, qui parle au nom de tous les Français, puisqu’il est ministre des Affaires étrangères, quand il dit qu’Al Nosra fait « du bon boulot » ?
Des « boit-sans-soif de pétrole », mais ça s’arrangera tout seul.
Fou, ça me parait évoquer un acte isolé ou aléatoire, c’est un peu réducteur non ?….les témoins d’hier et de Charlie évoquent du calme, de la tranquillité, et même de la « douceur » dans l’oeil de celui qui tue ou vient de tuer.
Ils sont en Paix avec ce qu’ils font. Ils sont nombreux et ordonnés. C’est le creuset d’où ils sortent, notre problème, pas eux.
on sait (à peu près) comment ça marche:
le crime profite au Profit, et le profit est le Mobile qui meut l’esprit, qui lui-même dévale vers le dit Profit par le court chemin de la libre concurrence. il y a toujours de bonnes raison de croire qu’il n’y a que ça qui marche.
est-ce que j’accepte de vivre en ne tirant pas profit de mon prochain?
est-ce que j’accepte de vivre sans volonté de domination?
n’est-ce pas moi que je dois vaincre avant que de vouloir vaincre quoi que ce soit?
tout ça est vieux comme le monde et nous donnons inlassablement de fausses réponses; avant de savoir pourquoi, l’heure est encore à la souffrance.
Monsieur Jorion, vous écrivez, c’est votre billet suivant et c’est un extrait de votre prochain livre : « Nous avons été incapables en des dizaines de milliers d’années de nous débarrasser de la guerre. »
Cette apparente évidence est-elle exacte ?
La guerre en tant qu’institution est bel et bien morte (mon propos, je vous en préviens, est inspiré de « Achever Clausewitz » par René Girard). Cette guerre-institution, aussi terrifiante a-t-elle été parfois, obéissait à quelques règles : la guerre avait un début, une déclaration de guerre, elle était censée se dérouler dans le cadre des lois de la guerre, elle était faite par des soldats (même si les civils n’étaient ps épargnés par ses horreurs) et, surtout, elle avait une fin, un traité de paix. Tout cela a disparu. Ses bienfaits, il y en avait, les mêmes que ceux des rituels sacrificiels, ont disparu.
Ce qui reste, ce n’est pas la guerre. Ce qui reste, c’est la violence nue. Et c’est bien pire.
La guerre était violente, sanglante, affreuse… bien sûr, c’est vrai, mais au moins réussissait-elle (pas toujours sans doute) à contenir la violence, aussi paradoxal que cela paraisse, à empêcher son déchaînement sans frein, sans fin.
Et c’est à cela que nous assistons, à cela que nous participons, au déchaînement sans frein et sans fin de la violence.
Le remède ?
Il est connu.
Encore faut-il écouter les leçons de l’histoire et retenir les acquis de la pensée.
Le remède est, en termes théologiques, l’amour du prochain, en termes républicains, la fraternité.
Je ne crois pas qu’il y en ait un autre.
C’est vrai : nous les gens propres sur nous, faisons la guerre, en respectant les règles : Guynemer et von Richthofen, les gens malpropres exercent une « violence nue ». Non cher ami, il y a les guerres des riches et les guerres des pauvres, et la violence nue s’exerce très bien des deux côtés. Mais vous nous rappelez à point nommé que quand nous aurons vaincu les terroristes fous de Dieu et les anti-terroristes forcenés, il restera encore la « pensée Girard » dont nous devrons chercher à nous débarrasser !
Vous n’avez pas lu, cher ami, ce que j’ai écrit parce que vous ne voulez pas le lire. Il a sans doute suffit que vous lisiez le nom de René Girard pour que votre sens critique s’évanouisse. Le temps des Guynemer et von Richthohen est passé. Évidemment. C’est ce que je dis. La violence nue la pire est la nôtre évidemment, qui sommes les plus riches et les plus puissants. Nous sommes d’accord là-dessus je pense. C’est elle que nous devons parvenir à contenir, au moins si nous voulons ce que nous disons vouloir, la fin de cette escalade terrifiante et sans fin.
Quant à la « pensée Girard » comme vous dites, et dont vous faites une sorte de bouc émissaire, son tort principal est d’être dans le vrai. Elle décrit en effet nos comportements tels qu’ils sont. Quelle horreur !…
Bonjour M Jorion,
Qu’est ce qui vous gêne chez R Girard ?
Il ne me semble pas plus faux (ni plus clair) que beaucoup d’autres.
Ce qui me dérange chez Girard ? Je vais vous le dire : de chercher à donner une aura de savoir universitaire à une apologie d’une religion par rapport aux autres.
LA PERTINENCE ANTHROPOLOGIQUE DU CHRISTIANISME, par Joseph Bosshard
« René Girard construit une apologie du christianisme novatrice et ambitieuse… »
« La vénération des milieux universitaires pour l’univers mythique de la Grèce antique trahit une volonté de se départir du christianisme… »
« … Girard donne un contenu anthropologique au dogme fondamental du christianisme que constitue le péché originel »
« Girard : « Autrement dit, le christianisme trouve une validité en ce qu’il fonctionne à l’inverse de l’univers religieux non-biblique. Pascal écrit également : ‘Il ne faut pas confondre et égaler les choses qui ne se ressemblent que par l’obscurité et non pas par la clarté, qui mérite qu’on révèle les obscurités.’ »
Ce qui était intuition chez Blaise Pascal devient explication avec René Girard, à condition de comprendre par clarté évangélique l’anthropologie du désir mimétique. C’est parce que la Bible et les Evangiles disent la vérité sur les hommes et sur leurs sociétés qu’il faut les prendre au sérieux quant à ce qu’ils disent de Dieu. »
J’écris dans Le dernier qui s’en va éteint la lumière (à paraître) :
Je ne dirais rien d’autres que ce qui a déjà été dit sur ce blog à la suite des massacres de cette nuit à Paris et sur l’incurie et l’irresponsabilité des élites politiques ainsi que des peuples qui n’ont jamais rien appris de l’histoire comme le disait donc HEGEL en 1822. Simplement de Paul Eluard à Paul JORION : « je ne m’endormirai que si d’autres s’éveillent. » En effet, c’est ce que fait Paul avec ses amis à longueur de blog et de conférences.
Modestement j’essaie de faire connaître l’histoire notamment de la seconde guerre mondiale, en compagnie des derniers anciens Résistants français devant des classes de la région lyonnaise. La dernière fois que je suis intervenue en parlant de la résistance et de la déportation de ma mère j’ai conclu avec une phrase d’Einstein : ne faites jamais rien contre votre conscience même si c’est l’Etat qui vous le demande. » Cordiales salutations à tous.
Gueule de bois terrible ce matin. TV éteinte, ça fait du bien de vous lire…
Pas des mots en l’air, on est bien tous Charlie. Preuve en est faite.
Une fois de plus, nous pouvons remercier Roberto BOULANT
pour la clarté de ses analyses et particulièrement de la dernière en date.
Au sujet du dernier article de Roberto Boulant dont j’apprécie généralement la lecture.
Il serait bon de ne pas donner des rudiments de techniques guerrières pouvant accroître l’efficacité de ces commandos déjà suffisamment armés puisque résolus à se sacrifier.
Le comité de lecture a sans doute eu quelque absence, coupable en effet.
On ne discute pas avec les terroristes disent nos dirigeants, mais la façon dont Daesh se développe et comme ils sont maintenant armés avec une propagande à la pointe et enchaînant les attaques sur le sol de plusieurs nations, ceux qui portent la voix de la France devraient s’adresser directement avec les terroristes poseurs de bombes puisque ceux-ci peuvent être n’importe qui, éduqués ou pas, nés sur le sol français ou pas, le terrorisme ne se combat pas par les armes, sauf à les détruire et à ne pas les diffuser, mais l’aveuglement sur ce conflit fait qu’on ne distingue plus les causes et les conséquences du terrorisme. Pour vaincre le terrorisme il faut vaincre la misère avant de renoncer à nos libertés. Le terrorisme ne s’éteindra qu’avec un nouveau rapport entre nations plus équitable et une économie plus respectueuse de la dignité humaine. Les fous de dieu sont plus nombreux quand arrive la fin du monde, ce système économique ultralibéral plus ou moins organisé provoque un cataclysme mondial. Les attentats sont l’expression d’un désespoir, il faut entendre ce désespoir.
« rien ne vaut l’assassinat et la guerre zen, leur célèbre » guerre de compassion »… »
La guerre sainte du zen
Une critique littéraire de Josh Baran (1998)
« La justification spirituelle du meurtre et des brutalités de masse est sans conteste la pire des perversions imaginables d’une religion. Il est vraiment déplorable que le zen ait pu se livrer à une telle glorification des massacres. C’est de la pornographie, pas de l’art. »
« Pendant trop longtemps, nous nous sommes montrés plutôt naïfs et sans une once de jugeote. Le Bouddha n’a jamais enseigné que nous devions abandonner notre rationalité et notre intelligence. Pendant trop longtemps, nous avons accepté tous les enseignements orientaux avec une vénération enfantine, laissant nos facultés de réflexion en veilleuse. Peut-être qu’aujourd’hui, avec ces nouvelles révélations, est-il temps à nouveau d’honorer l’intelligence et le questionnement et de regarder plus soigneusement notre héritage et notre avenir. Le célèbre psychologue Robert Jay Lifton a dit que la religion pouvait être dangereuse. Il est essentiel de connaître les zones d’ombre des traditions spirituelles que nous suivons. A la lumière de Le zen en guerre, on voit que les ombres peuvent avoir des conséquences nocives. Nous ne les ignorons ou ne les nions qu’à nos propres périls. »
http://www.zen-occidental.net/articles1/baran1.html
Voir ou revoir : Kingdom of Heaven de Ridley Scott
« Après la déroute des troupes de Guy de Lusignan et de Renaud de Châtillon face à l’armée de Saladin, Balian assure la défense de Jérusalem. Malgré une défense héroïque, il doit capituler face à la puissance de l’armée de Saladin, mais sa bravoure assure la vie sauve et une retraite en bon ordre pour toute la population chrétienne de la ville. Balian se retire dans son pays natal avec Sibylle, redevenue simple femme du peuple, et REFUSE l’offre de Richard Cœur de Lion de partir en croisade. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kingdom_of_Heaven
Vigneron a fait un pléonasme : toutes les guerres sont des guerres de compassion ( pardon my irony).
+1 R. Boulant
« Parce que quelle que soit notre religion (ou son absence), notre couleur de peau, ou nos origines, c’est par une calme résilience et une véritable conscience des enjeux et de la stratégie de moyens utilisée par chaque acteur – y compris notre propre gouvernement – que nous pourrons éviter la montée aux extrêmes que souhaitent les extrémistes de tous bords. »
Hier soir j’étais à Hawzien ou Hausien et curieux d’un obélisque au centre d’une place en décrépitude, j’apprenais qu’il s’agissait d’une commémoration d’un bombardement du Derg sur un marché visant à refroidir les velléités d’indépendance du Tigré. C’était dans les 80′ 2500 morts à la louche. Bien avant le marché de Sarajevo. La vie continue…Ce matin BBC m’informait mais pas d’internet. Ce soir la TV éthiopienne s’intéresse aux récoltes en cours. Paris ? Une brève. Miroir de nos façons de traiter ce qui est la vie ailleurs… Que les vatenguerre du blog qui pestaient contre Saddam, Khadafi et Assad regardent les effets de leur naïveté et inculture. Je me trouve plus en accord avec Zébu et Boulant qu’avec PJ.
Ce qu’il faut retenir, c’est cet extraordinaire déséquilibre entre ces attentats qui ont fait moins de 200 morts, et le peu de réactions aux milliers de morts qui se produisent ailleurs, en Syrie, en Palestine, en Irak au Pakistan, au Liban tout récemment, en Tunisie, en Egypte, etc/
Ce n’est pas cher payé. Malheureusement, il y aura d’autres factures présentées. A part les morts, les blessés et leurs familles, cet attentat fait d’innombrables victimes en France : les musulmans pacifiques, les arabes et persans laïques, athés, et qui tous, vont encore plus se retrouver en butte aux regards hostiles ou méprisants. Déjà, depuis les attentats de Charlie Hebdo, de nombreuses entreprises, explicitement (« et surtout ne m’envoyez pas d’arabe », dixit un client à une amie travaillant dans un cabinet de recrutement) et encore plus souvent implicitement, n’embauchent plus tout ce qui peut ressembler à un arabe… (« principe de précaution » disait un autre client de la même amie).
C’est peut-être la raison principale de cet attentat, marginaliser encore plus la population d’origine arabe et persane. La rejeter dans le désespoir et donc l’extrémisme.
Mais bon, notre vieille démocratie a résisté à la bande à Bonnot, au communistes, aux nazis, ce n’est que la continuité de l’histoire (quel est l’imbécile qui en avait promulgué la fin ?). Cela se passera, comme cela s’est toujours passé, dans le sang. Le sang des pauvres coulera beaucoup plus que celui des riches. Cela ne me console pas.
Pour intégrer les protestants, il a fallu la Saint-Barthélémy, événement fondateur (au sens de Girard, à la mode en ce moment, il vient de mourir), pour les juifs, c’est la Shoah et en France, particulièrement, le Vel d’Hiv. Les terroristes sont en train de créer les conditions d’une intégration, sanglante sans doute, des arabes dont les musulmans, dans la société française.
Espérons avoir, pour une fois, des dirigeants à la hauteur de l’événement.
@ Troncal :
Rarement lu un commentaire aussi stupide. Un « extraordinaire déséquilibre » « moins de 200 morts » ? Morbleu ! Vous avez la lumière à tous les étages ?
Et la timbale gagnante de la bêtise :
« Les terroristes sont en train de créer les conditions d’une intégration, sanglante sans doute, des arabes dont les musulmans, dans la société française. »
Consternant.
« Les terroristes sont en train de créer les conditions d’une intégration, sanglante sans doute, des arabes dont les musulmans, dans la société française. »
C’est pourtant comme ça que ça s’est toujours passé. La difficulté ce coup-ci, c’est que nous n’avons plus les siècles qui sont nécessaires à ce long et pénible processus.
Signaux faibles:
Je suis étonné. A 13h00 devant la mairie d’Annecy il n’y avait qu’une fleur et 4 malheureuses bougies.
Après le drame de Charlie il y’avait eu rapidement des dizaines de personnes venues manifestées leur solidarité:
La valeur de la liberté était à défendre.
Aujourd’hui la défense de la valeur « fraternité » ne semble pas mobiliser autant les foules ! Est un signe de basculement sociétal ?
C’est malheureux à dire mais 200 victimes, même françaises, ne feront rien basculer (enfin- j’espère).
Trop d »analystes’ (sur ce blog aussi) les embrigadent déjà à leur ’cause’ avant enquête.
Je reprends le paragraphe de Paul J. à propos de son prochain livre à paraître
http://www.pauljorion.com/blog/2015/11/14/le-dernier-qui-sen-va-eteint-la-lumiere-chapitre-11-la-guerre-encore-et-toujours-seule-solution-envisagee-pour-les-questions-compliquees/
« Les hommes se sont toujours montrés incapables de tirer les leçons de l’histoire…
Il semble bien que nous nous enfoncions dans l’horreur.
La Première guerre mondiale a fait près de 10 millions de morts parmi les militaires, 20 millions de blessés, et près de 9 millions de morts parmi les populations civiles.
… Nous sommes incapables de tirer les leçons de l’histoire dans les actes que nous posons.
Nous savons pertinemment à quel point il serait impératif de tenir compte de ce que les événements nous enseignent;
le philosophe le fait certainement…
mais en l’absence de tout chenal de communication menant du philosophe au Prince,
les leçons de l’histoire ne trouvent qu’une sourde oreille au niveau des décisions qui sont prises. »
…………………………………………
Il faut donc relayer les pensées des philosophes DIGNES DE CE NOM.
Je commence avec un extrait du synopsis de : « Eloge du Romantisme. La contre-modernité » de Marc Halévy, qui vient de paraître et que je vous recommande avec insistance car c’est avant tout un manuel pour sortir de cette modernité pourrissante.
« Serait-il exagéré de dire que le 21ème siècle sera romantique ou ne sera pas ? J’ose le croire. En effet, le Romantisme fut une immense réaction contre le cataclysme qui s’annonçait déjà et que Nietzsche, aux marges d’un Romantisme wagnérien bientôt honni, avait dénoncé dans son « Le dernier homme » : la fin de la Modernité et, avec elle, la fin du christianisme, la fin du mécanicisme, de l’industrialisme, du financiarisme, du hasardisme, du rationalisme, …
C’était cela le fond culturel et éthique du Romantisme. Il n’a pas été écouté … et en un siècle, la Terre est dévastée et se gorge encore du cadavre de six-cents millions d’êtres humains assassinés de mort violente.
Le Romantisme avait essayé d’arrêter la machine infernale. Il a échoué.
L’argent, la bêtise, l’ignorance et les masses furent plus fortes que lui.
…
Le Romantisme est un mouvement émergent, diffus, protéiforme dont le seul fil rouge est l’opposition à la modernité triomphante.
Les héritiers :
Alors qu’il s’affaiblit déjà en Allemagne vers 1850, le Romantisme, avec l’énergie du désespoir, sème ses dernières semences.
Quatre noms émergent : Schopenhauer, Nietzsche, Bergson et Heidegger.
…
Cette monstruosité de la modernité, ils avaient subodorée et annoncée, nous la vivons et nous savons, à présent, à quel point elle est une impasse de mort.
EPILOGUE : Demain le (néo)Romantisme.
Nous vivons la fin d’un monde : celui de la modernité, né à la Renaissance et ayant été porté successivement par l’humanisme du 16ème siècle, par le rationalisme du 17ème siècle, par le criticisme du 18ème siècle, par le positivisme du 19ème siècle et par le nihilisme du 20ème siècle.
Car la fin de la modernité dans le marasme d’un matérialisme stérile était clairement prédite, avec son cortège de
déshérence spirituelle,
de vide éthique,
de délitement social,
de folie démographique,
d’ivresse technologique,
d’impasse économique,
de pillage écologique … »
http://www.editions-laurencemassaro.com/collections/pensees-pour-demain/article/eloge-du-romantisme