Billet invité. Je reproduis en général les billets de François Leclerc sans la moindre introduction mais je voudrais cette fois-ci faire une remarque sur son titre qui contient le mot « oligarque ». Comme j’en ai fait la remarque dans « Le temps qu’il fait, le 17 juillet 2009 », c’est un mot que je n’utilise personnellement que dans un seul contexte : quand je cite Simon Johnson l’utilisant. Je m’expliquerai sur la raison pour laquelle je n’utilise ni « oligarchie », ni « oligarque » dans un article qui paraîtra dans Le Débat en septembre mais je consacrerai probablement un billet à cette question d’ici-là. En gros, et pour aller vite, ces notions me semblent impliquer une interprétation de la crise dans un cadre de « déjà vu, déjà connu » qui me paraît inadéquat.
LES OLIGARQUES MONTENT EN PUISSANCE
Leur cause paraît entendue. Au sortir de cette crise, si toutefois aucune rechute n’intervient, un petit nombre de méga-banques va disposer d’une force de frappe financière colossale et d’une influence politique allant de pair. La concentration bancaire qui est en cours est une donnée majeure du paysage financier de demain. Ce monde plus resserré essaye de progressivement sortir ses pieds de la glaise, sachant que cela va prendre du temps, mais qu’il a le champ libre pour y parvenir et en sortir encore plus fort qu’avant la crise. C’est tout du moins ainsi qu’il voit les choses et s’y emploie.
De nouveaux venus Chinois sont certes venus entretemps se glisser aux premières places de cette photo de famille de plus en plus restreinte, devant les plus grandes banques américaines. A mi-juillet, voici dans l’ordre les trois premières capitalisations boursières mondiales dans le domaine bancaire : Industrial & Commercial Bank of China, China Construction Bank et Bank of China. HSBC, JP Morgan Chase et Wells Fargo n’arrivent qu’ensuite dans le classement. Mais les banques chinoises sont loin de jouer un rôle financier international à la hauteur de leur capitalisation, qui exprime par contre leurs ambitions. L’ordre reste donc pour l’instant américain, dans le domaine bancaire comme au sein du système monétaire international et des grandes institutions qui gèrent la face connue de la planète financière, le FMI et Banque Mondiale.
Bien que sommé de réduire sa voilure, ses risques et ses prétentions, ce monde financier-là va au contraire s’efforcer de reprendre tous ses aises, plus puissant car plus concentré, disposant d’une assise financière renforcée, mais d’autant plus fragile qu’il sera autonome. Dans l’immédiat, il développe déjà un lobbying intense sur tous les fronts de la régulation financière en discussion, afin de freiner celle-ci, de la façonner selon ses intérêts, interdisant tout pronostic sur l’étendue et la portée des mesures qui seront finalement adoptées. La « philosophie » anglo-saxonne à propos de la régulation, qui fera sans nul doute loi dans le monde entier, mettant l’accent sur la prévention du « risque systémique », laisse donc dès le départ subsister de larges zones d’ombres, qui ont toutes les chances d’être encore élargies. Les garde-fous qui seront finalement dressés pourront seulement être plus ou moins facilement contournés, voilà qui fera toute la différence à l’arrivée.
Pour s’y opposer, suffira-t-il de marteler, comme vient de le faire à Nuremberg la chancelière Allemande Angela Merkel, que « les gens espèrent qu’une crise comme celle que nous connaissons n’interviendra plus jamais », pour en tirer comme conséquence que « nous devons donc nous rendre au G20 pour dire que nous ne permettrons pas à Wall Street et à la City de Londres de décider comment ils vont s’y prendre pour faire à nouveau de l’argent, avec comme seul résultat que ce sont les autres qui ramassent l’addition à la fin » ? Cela semble malheureusement bien dérisoire.
Retranchés sur les hauteurs de leur île de prospérité retrouvée, voulant oublier le plus vite possible que celle-ci a pour origine l’aide financière de l’Etat, quel paysage nos oligarques vont-ils contempler lorsqu’ils sortiront par moment de leur univers virtuel ? Ils verront un monde occidental connaissant une croissance faible et subissant un fort endettement public ainsi qu’un chômage élevé. Et un monde émergent prenant progressivement la prééminence sur le précédent, important et reproduisant à grande échelle, dans d’autres contextes historiques et sociaux, le pire de son modèle de développement. Voici comment le chroniqueur en chef du Financial Times, Martin Wolf, considère les choses du côté occidental : « Une lente et difficile reprise, dominée par le désendettement et les risques de déflation, est la perspective la plus probable. Les déficits fiscaux resteront énormes pour des années. Toutes les tentatives de réduire la dette en excès par l’inflation ou la banqueroute ne seront pas acceptées. La persistance d’un chômage élevé et d’une faible croissance pourront même menacer le processus de globalisation. »
Quel contraste donc, entre l’état de quelques uns et celui de tous les autres ! Amenant à penser que la faible croissance de l’économie qui est attendue résultera en premier lieu de l’activité florissante du secteur des services financiers, mais qu’elle sera à nouveau bâtie sur du sable. Donnant une nouvelle raison à ceux qui mettent en cause les modalités de calcul de la croissance économique, une problématique mise entre parenthèses par la crise, qui ne peut que rejaillir. Que dire également de cet autre saisissant contraste, cette fois-ci aux Etats-Unis, entre l’envieuse situation du peloton de tête de la finance, et celle des banques qui continuent de faire faillite en série ? 57 d’entre elles sont à ce jour dans ce cas, depuis le début de l’année, le scénario à chaque fois étant le même : une banque voisine reprend l’activité d’une défaillante, les dépôts de cette dernière entre temps garantis par la FDIC. Que dire, enfin et surtout, du lâchage de la CIT par l’administration américaine, abandonnée sans soutien officiel à son triste sort, tout au bord de la faillite ? Rien si ce n’est qu’il vaut mieux être puissant que faible, une grande banalité dont le monde bancaire a fait sa devise.
Car, sans chercher plus loin ou faire preuve de manichéisme, sans s’appuyer sur l’état défaillant de l’économie pour l’opposer à celui de la finance prospère, le monde bancaire continue en réalité de vaciller, quand il n’a pas bénéficié du soutien déterminant de l’Etat. Goldman Sachs, JP Morgan, Citigroup, Morgan Stanley et Bank of America annoncent toutes de magnifiques résultats trimestriels, mais qu’ont donc toutes ces banques prestigieuses en commun, si ce n’est d’abord d’avoir été tenues à bout de bras et tirées d’affaires par les contribuables ? L’arrogance dont elles font preuve, la pugnacité qui est la leur quand elles s’opposent de tout leur poids aux mesures qui pourraient les brider, c’est l’État qui leur en a donné les moyens et qui les laisse agir ainsi. Il faut être un habitué de The Economist pour apprécier ces propos assez inhabituels dans ses colonnes, dans un article à propos des résultats de Goldman Sachs : « Certains seront frappés et les considéreront comme obscènes, étant donné l’ampleur du soutien public nécessaire au maintien de l’entreprise… ».
Certains analystes financiers estiment cependant que les résultats du second semestre à venir pourraient être moins spectaculaires. Que ceux du trimestre passé reposent en partie, pour plusieurs de ces banques, sur des cessions d’actifs qui ne sont pas renouvelables. Que la banque de détail perd de l’argent et que le taux de défaut monte dans de nombreux secteurs de l’activité de crédit aux particuliers et aux petites entreprises, la crise se poursuivant. Que le crédit hypothécaire, résidentiel ou commercial, reste une forte menace et que les plans de soutien financier de la Fed à ce secteur donnent bien peu de résultats, en dépit de leur ampleur. Il leur est rétorqué que, dans d’autres secteurs de l’activité bancaire, tout du moins chez les plus grands établissements de la place (ce qui explique les faillites en série des plus petits), les profits n’ont jamais été aussi importants et vont se poursuivre. Dans le domaine du courtage, sur le marché obligataire, sur ceux des devises et des matières premières, car ces banques utilisent toute la palette des moyens et des instruments financiers disponibles, toujours pas régulés, mettant à profit leur énorme surface financière et bénéficiant de la disparition de certains (Bear Stearns et Lehman Brothers) ou de l’effacement de certains d’autres (comme UBS). Les résultats sont pour l’instant là, certes, mais les interrogations subsistent toujours sur le niveau des dépréciations enregistrées dans les comptes et la capacité de ces colosses de résister à de nouvelles tempêtes, si elles surgissaient. Le bilan est donc tout de même mitigé.
Les colosses ont encore des pieds d’argile. A en croire l’agence Bloomberg, pour donner un exemple, les assurances accordées par AIG aux détenteurs européens de prêts hypothécaires auraient une durée d’encore une décennie. Un tel calendrier éloigné rend bien compte des délais nécessaires à ce que se réalise progressivement le désendettement, laissant en attendant de nombreuses institutions financières dans une situation de fragilité. Expliquant notamment pourquoi il est pronostiqué une si longue période de croissance faible. Quoiqu’il en soit, pour AIG, la partie n’est pas finie, les risques sont encore omniprésents et pourraient se révéler à nouveau démesurés.
C’est dans ce contexte qu’il faut examiner la dernière affaire en cours à Wall Street, celle du groupe de services financiers spécialisé dans les PME, CIT, qui compte un million de celles-ci comme clientes aux Etats-Unis. Il avait obtenu fin décembre dernier le statut de banque et avait à ce titre reçu 2,3 milliards de dollars d’aide publique, mais n’a finalement rien obtenu cette fois-ci de l’administration, prêts ou garanties, alors qu’un milliard de dettes arrivent à échéance le mois prochain, sur 68 milliards au total. Le dénouement de ce qui pourrait être la sixième faillite de l’histoire américaine par ordre d’importance est incertain mais a de fortes chances d’être exemplaire. L’administration américaine cherche en effet à faire, d’une manière ou d’une autre, une démonstration de sa politique, ce qui explique son refus officiel d’intervention. Afin de ne pas donner prise à tous ceux qui dénoncent le « socialisme » de Barack Obama, mais aussi avec l’intention de démontrer que le système financier est suffisamment fort pour encaisser une telle situation… et tirer les marrons du feu. Plusieurs solutions sont en effet actuellement étudiées. Dans l’une d’entre elles, les détenteurs de dettes non garanties pourraient convertir une part de leurs dettes en actions (selon un schéma que les banques ont toujours refusé). Des prêts relais à court terme pourraient parallèlement être consentis par JP Morgan et Goldman Sachs, afin de donner le temps nécessaire au montage de l’opération. Le week-end sera long, rien n’est garanti, car le danger systémique est faible et chacun va tirer de son côté. Larry Summers, à l’occasion d’une conférence donnée au Peterson Institute, a donné la clé de l’attitude de l’administration : « le système ne peut être sûr tant qu’il n’est pas protégé de la faillite d’une institution individuelle ». Voilà la démonstration qui est recherchée, une preuve par le contraire, que le système est redevenu sûr, au cas où un sauvetage « privé » n’aboutirait pas, ce qui serait également exemplaire. Une bonne affaire pour une mauvaise politique.
Il est par ailleurs notable que les grandes figures du Congrès, où les lobbies bancaires sont très puissants, ainsi que l’ABA (American Bankers Association) soient restés à l’écart de cette histoire. Comme si les mesures de sauvetage publiques devaient être réservées aux « grands ». Le Trésor américain n’a d’ailleurs pas affirmé autre chose, en déclarant à propos de CIT qu’un seuil très élevé était nécessaire pour bénéficier d’une aide gouvernementale. Nous voilà en train d’assister à une expérimentation de la future régulation made in USA. D’un côté, on laisse couler les plus petits, qui n’ont pas nécessairement le plus fauté, de l’autre on protège les plus gros, en les laissant continuer de jouer sur leur playground, avec un peu plus de surveillance. En admettant implicitement qu’ils seront plus que jamais « too big to fail ». Sans, comme le propose Robert Reich, ancien secrétaire d’Etat au travail de l’administration Clinton, dans son dernier billet de son blog, leur imposer une taxe pour cette protection implicite de l’Etat (qu’il chiffre à 50% de leurs bénéfices)… Ni envisager qu’ils puissent effectivement devenir « too big to save » (trop importants pour être sauvés), ce qui serait encore une toute autre paire de manches.
Mais, dans l’immédiat, d’autres affaires bancaires plus importantes mobilisent discrètement l’attention des mégas-banquiers. Des grandes manœuvres sont en effet en cours autour de Clearnet, une des deux chambres de compensation européenne. Un consortium de 14 établissements financiers, qui regroupe les plus grands noms (dont Goldman Sachs, UBS, HSBC et Citigroup), et qui est affublé on ne sait pourquoi du petit nom de « Lily Group », souhaiterait acheter la société, dont il possède déjà 24%. On croit comprendre que ces méga-banques, à majorité américaines, qui ont de toute évidence de meilleures affaires financières à faire que d’acheter Clearnet, souhaitent conforter et accroître l’autonomie de leur activité, qui va nécessairement être rognée d’un côté, en contrôlant entièrement de l’autre un important « nœud » de plus des grands flux financiers mondiaux, qui plus est au cœur de l’Europe.
Les polémiques se poursuivent publiquement à propos du dispositif de surveillance et de contrôle américain, l’enjeu de pouvoir étant de taille et la prééminence qui devrait être accordée à la Fed soulevant beaucoup d’objections. Mais, en réalité, qu’importe l’organigramme et le partage des tâches, car il a été éloquemment démontré au cours de cette crise que les administrations dépendant de l’Etat et la banque centrale censée en être indépendante pouvaient connaître entre elles des problèmes de préséance et des luttes de pouvoir, mais qu’elles étaient dans les faits partie prenante d’un univers commun, l’expression d’une même oligarchie.
Plus importants sont les projets de régulation qui sont régulièrement annoncés et jetés en pâture à la discussion. Le dernier en date vient du Trésor, traite des hegde funds, et prévoit qu’au dessus d’un certain seuil (30 millions de dollars d’actifs en gestion), ils seront soumis à des règles prudentielles concernant leur capital, leur liquidité et leur gestion des risques. L’expérience de ces dernières années laisse pour le moins sceptique. C’est d’Istanbul qu’est venue la réplique, provenant d’un financier de passage interviewé par Bloomberg : « Les pressions politiques des banques d’investissement et de tous ceux qui font de l’argent avec les produits dérivés » vont empêcher une régulation adéquate. « De manière certaine, nous aurons une nouvelle crise qui nous tombera dessus » a pronostiqué, pour bien se faire comprendre, le gérant d’un fond installé à Singapour, Templeton Asset Managmnent Ltd, dont le portefeuille d’actifs est quand même estimé à 25 milliards de dollars. Il s’appelle Mark Mobius, et il peut être supposé qu’il ne pratique pas le double langage, vu son nom.
87 réponses à “L’actualité de la crise : Les oligarques montent en puissance, par François Leclerc”
« Au sortir de cette crise, si toutefois aucune rechute n’intervient… »
Mais non, ils ne s’en sortiront pas si facilement. Le monde financier n’est pas indépendant de l’économie réelle. Pire, il n’existe que si l’économie réelle l’alimente un tant soit peu.
Or aujourd’hui, que se passe-t-il ? Par quelques stratagèmes cousus de grossier fil blanc (la réforme des présentations comptables), le système financier central a momentanément réussi à boucher les voies d’eau les plus voyantes. (Mais analysez donc un peu celles qui sont restées tapies dans l’ombre, comme tous ces actifs toxiques qui leur poissent à la peau.)
Pourquoi « momentanément » ? Parce l’économie réelle continue, elle, son infernale dégringolade, avec sa cohorte sans fin de tragédies sociales et ses manques à gagner fiscaux qui précipitent les secteurs publics par le fond (cf. la Californie). Pour qu’il y est « rechute », il faudrait que la chute ait vraiment été enrayée. Mais ils ont beau hurler sans fin que celle-ci « ralentit », qu’elle est « moins mauvaise que prévu », elle continue, inexorable.
Sur leur Titanic touché à mort, les plus puissants se sont sans doute hissés sur le pont supérieur. Mais je donnerai ma main à couper que les pauvres cantiques qu’ils entonnent à leur immortalité, les postures de vainqueurs qu’ils essaient encore d’arborer, leur seront d’un bien piètre secours.
« l’éternel retour du même » nietzschéen, encore et toujours. C’était pas une farce.
@ Le Yéti : tant qu’un réel pouvoir politique ne se mettra pas en travers de leur pseudo puissance, les financiers, prédateurs cannibalesques, garderont leur cap ; et leurs intentions feront la pluie et le gros temps. Ils restent les maîtres, même si c’est dur à avaler.
@ François Leclerc
Jean Claude Werrebrouck parle de « l’inéluctabilité du choix de l’inflation » et même de « crise des années 2010: l’inflation prémice à la restructuration du monde », ce qui ne semble plus être votre analyse, du moins pour l’instant.
Il est pourtant vrai que les planches à billets tournent à plein régime, dans ma modeste culture économique, cela signifie une forme de dévalorisation de la monnaie propice à l’hyper-inflation.
Vous ne semblez plus partager cette vision, pensez-vous que le risque inflationniste ne sera que le résultat d’une hausse des cours des matières premières ?
merci
@ Karluss
Pour que la planche à billets débouche sur l’inflation il faut que l’argent circule. Or dans un contexte comme le contexte actuel où chaque emprunteur potentiel apparaît pratiquement insolvable, l’argent neuf n’est pas prêté. Le risque immédiat est celui de déflation.
Chercher à se maintenir au pouvoir est la moindre des choses…
Afficher des bénéfices trimestriels de plusieurs milliards fait partie du spectacle.
The show must go on.
Il est beaucoup plus difficile de produire de l ‘acier avec un haut fourneau éteint.
Tôt ou tard il faut éteindre la télévision,
pousser la porte du jardin et
marcher sur le chemin pour aller chercher son pain.
N’oubliez pas de travaillez avec des gens en qui vous avez confiance.
Bonjour,
L’immense majorité de la population,
Ne voit pas encore les portes d’acier de la prison!
(se refermer).
Il faudra peut-être aller jusqu’au bout de l’absurde et de l’étouffement…
Un jour (proche ?) The OneBank Compagnie (unlimited of course)
contrôlera « The Change » la nouvelle monnaie de la planète,
nos politiciens ne seront « au mieux » que de bon acteurs 🙂
Le peuple hypnotisé et manipulé et qui depuis 2000 ans ne demande que:
Du pain et du cirque
n’aura plus que du cirques 24/24h…
Alors peut-être que la douleur au ventre,
Le peuple enfin prendra son destin en main…
Vous dites, oligarques!
terme bien trop neutre et trop littéraire,
Disons plutôt « Vampires » pour être plus exacte!
Et si le sang symbolise bien l’argent dans ce monde,
(comme je le crois)
alors ce fût une crise cardiaque bien sûr.
Cordialement,
Ordjoun
[Paysan Indien]
@ Karluss
Les maîtres de quoi ? D’un système financier de plus en plus isolé ? déconnecté de la réalité économique qui ne les finance plus ? et qu’ils n’alimentent plus ?
Paul Jorion a raison : l’argent doit circuler. Quand il ne circule plus, qu’il n’est plus qu’accumulé sur des livres de compte stériles, le destin de l’argent (et de ceux qui le possèdent) est de coaguler comme le mauvais sang. C’est un peu le principe de la déflation (qui précède la dépression, puis la mort).
@ François, Paul et les autres
Donc l’argent neuf bouche des « trous », ceux résultant de la volatilisation des actifs devenus toxiques. Vous parlez peu de l’inflation, pourtant son impact sur la valeur des monnaies est important. Mais si les prix montent par l’incidence de la hausse des matières premières, en première ligne le pétrole, l’argent ne va-t’il pas se remettre à circuler et générer à son tour de l’inflation ?
Bon dimanche !
Bonjour,
Tout banquiers qu’ils sont et malgré leurs milliards, ils seront bien vite rattrapés par d’autres problèmes bien plus graves.
A ce qu’il me semble même 1 milliard de milliard ne nous fournira pas une autre planète.
Hors à ce jour nous avons largement dépassé les ressources que la terre peut fournir et ce que ce soit en nourriture, en matières premières et en énergie.
La démographie humaine a explosée, en un peu plus d’un siècle nous sommes passés de 1 milliard à 6.7 milliards d’habitants.
Soit nous acceptons tous de changer notre mode de vie et ce drastiquement et rapidement soit nous allons vers le chaos et la guerre.
@Le Yeti
En effet, les bilans des banques – petites et grandes – sont factices. Les toxines sont d’autant plus surévaluées que la constante déprime de l’activité va rapidement rendre dérisoires les valeurs comptables retenues. Le système financier n’est plus seulement insoucieux de l’économie réelle ; il en est maintenant déconnecté. Si bien qu’il est tout-à-fait improbable que les banques puissent survivre en l’état, même en grossissant démesurément.
@François Leclerc
Les allégations de Mobius sont d’autant plus crédibles que Templeton jouit d’une réelle expertise dans la finance barbare… (cf. Let’s make money
@ mon ami Le Yéti,
ceci dit, un peu de déflation sur l’immobilier, c’est une régulation salutaire suite à la scandaleuse inflation des actifs récente et la folie des bulles. Surtout que la classe des salariés est bloquée dans l’évolution de ses revenus et ne peut compter que sur l’allongement de l’espérance de vie pour étaler sa dette sur du plus long terme, voire sur les gènes transmis.
ils sont les maîtres car ils dominent les forces, même celles d’un pouvoir démocratique, ils manipulent (les normes comptables…) sans comploter (très bien expliqué par Paul Jorion) car ils sont devenus LA norme ; si François Leclerc se résigne à la reconnaissance d’une oligarchie financière, c’est bien que cette fois encore, ils se relèvent.
Régulation et contrôle ? Restons sérieux. Quand les instances de surveillance acceptent un remaniement de la comptabilité permettant in fine de camoufler ce que l’on veut comme on veut, que peut-on encore réellement réguler ? Si on change continuellement les règles fondamentales du jeu, il n’y a plus rien à surveiller. C’est d’ailleurs étrange que les autorités dites compétentes n’ont pas dès le départ (en septembre 2007, lors des premières dérives de Bear Stearns avec ces « Structured Investment Vehicles ») imité ce qu’on immédiament entrepris les autorités kazakhes : le problème en est un de ratios, de proportions ? Eh bien changez ce ratio et le tour est joué.
Toutes ces belles résolutions ne sont en définitives que gesticulations pour endormir ce bon peuple. Tant qu’on ne s’attaque pas à la racine des dérives – l’ingénierie financière purement spéculative, donc sans réels débouchés pour le bien-être de la société dans son ensemble – on ne résoudra rien et ira de crise en crise. Depuis le Big Bang financier de 1986, on a connu une crise financière importante tous les trois ans environ, avec une succession plus impressionnante de 1997 à 2001 avec, au départ, la crise asiatique où, à cette époque, elles se suivaient tous les ans, certes dans un endroit du monde différent à chaque fois mais toujours d’origine bancaire.
Pour remettre l’économie à flot, indépendamment des faillites nécessaires à venir, il existe une solution, à savoir la monnaie anticrise, une monnaie émise pour circuler en toute circonstance grâce aux « frais de garde » qui lui seraient inhérents. Accessoirement, le refinancement des états deviendra plus facile et sans intérêts.
Il me semble que les grandes banques centrales pourraient n’avoir guère le choix d’agir ainsi, car toute esquive ne peut que renforcer les blocages actuels.
jf
La concentration et la montée en puissance des banques anglo-saxonnes est normale, car elle correspond bien a la culture protestante pour qui la course a la puissance est la realisation de la volonte divine. Cela est a l’opposé de la culture catholique pour qui faire la volonté divine c’est aller vers la perfection. La mission civilisatrice universelle de la France, les droits de l’hommes, en sont des expressions. Le pragmatisme, la realite economique, le neo-liberalisme sont des expressions de l’ideal protestant. L’opposition latins/anglo-saxons fondamentale est une guerre de religions qui n’en fini pas. Le revirement de comm, de discours d’un Sarko s’explique par le refus de l’opinion française de la culture anglo-saxone que les elites ont voulu faire adopter dans les pays latins. Berlusconi n’est encore la que parceque en face il n’y a rien comme en France Sarko n’a rien en face de lui. Les industriels italiens se tournent d’ailleurs vers la Russie orthodoxe, bine plus proches des cathos que des protestants. L’opposition russe/allemands larvée est pour ainsi dire eternelle. Les pays d’amerique du sud sont cathos et en guerre avec les anglo-saxons. Les actions des salaries en France sont inimaginables chez les protestants qui acceptent le joug des puissants en revant le devenir. Ou comment consentir a son propre esclavage. On se rappellera que Geneve est la capitale calviniste, Calvin soutenant la these que c’est volonté divine que certains soient les puissants et les autres les esclaves, et oui.
Bref en resituant dans l’histoire le present en comprend bien que l’opposition, la guerre est loin d’etre finie et se joue ailleurs que la ou nous la montrent les medias propagandistes de l’elite. Les vrais ennemis actuels pour un pays comme la France sont plutot les US,GB,D,Suisse,Hollande etc …
Les gens ne comprennent plus rien à ce qui se passe, parce que les gens refusent l’idée même qu’il se passe quelque chose.
Il y a un réel déni de la crise, et de ses conséquences politiques dans la population. Tout le monde continue de faire « comme si de rien n’était ».
Les plus avisés décortiquent avec un soin d’entomologiste ce qui se passe, mais se garde bien de dire ce qu’il faudrait faire ou comment pourrait-on le faire. On se contente de regarder, d’analyser, d’expliquer avec toujours un temps de retard, comme des spectateurs, ce que les puissants de ce monde trament en secret, (voir ce blog).
Il y a un coup d’état en cours actuellement dans le monde. Les gens de Wall Street (les grandes banques) et le complexe militaro industriel américain qui a accepté de troquer la guerre de l’Irak impopulaire, car trop médiatisée contre celle du Af/Pakistan, secrète, ont jeté bas les masques.
La théorie du complot me faisait bien rire il y a encore quelques mois. Maintenant, je n’en suis plus aussi sûr. Les complots ont toujours existé dans l’histoire autour du pouvoir (voir la Rome impériale, et tout l’environnement des tyrans, de Denys de Syracuse à Staline). Le nier, c’est refuser les leçons de l’Histoire
Ils avaient mis Bush en place, mais celui-ci était arrivé à bout de course. Alors ils ont mis un grand pantin noir et séduisant à la place, tout juste bon à faire le pitre avec sa femme Michelle dans les magasines people. Les derniers petits résistants qui osait mettre en doute leur politique agressive vis-à-vis du reste du monde (même comme la France du temps de Chirac) ont été balayé par la mise en place de « gouverneurs » serviles (Sarkozy, Berlusconi, et…).L’Union européenne fait tous les jours acte d’allégeance à WS, en continuant de parachever la mise en place de la politique néolibérale américaine, avec en plus l’interdiction d’avoir sa propre armée, mais se soumettre à celle de l’OTAN.
Comme disait Warren Buffet, « il y a bien une lutte des classes, mais nous sommes en train de la gagner ». Il avait raison : Ils ont gagné. Pour l’instant du moins. Mais ils savent aussi qu’ils ont maintenant les moyens techniques de contrôler l’ensemble des citoyens et leur communication. Ils contrôlent le monde, les médias et les individus comme jamais aucun dictateur n’a pu rêver de le faire. La loi Hadopi ne cache en fait que le moyen officiel d’espionner les mails et les blogs. Les caméras vidéos, le téléphone mobile, les drones et autres puces nano nous poursuivent, nous et nos idées.
Alors que faire ? Nous nous retrouvons impuissants, apeurés, isolés, désespérés. Nous sommes tous devenus des palestiniens, (ou des amérindiens, des tchétchènes,..) Contrairement à la révolution de 1789, que l’on commémore en admirant l’armée qui nous maintient dans l’Ordre, nous ne sommes plus dans le jeu. Le peuple n’est plus une puissance qui compte. « Les grèves ?, on ne s‘en aperçoit même plus.. » Ce qui se passe ne nous regarde pas. Nous ne comptons plus. La force populaire n’en n’est plus une. Même quand on dit non démocratiquement à une constitution jugée trop libérale, on passe la loi quand même, ou on redemande de voter jusqu’à ce qu’on dise oui. La démocratie est morte, corrompue par l’argent. Les journalistes continuent leur hagiographie du pouvoir, appelant sans sourciller la femme-chanteuse de Sarkozy la « première dame de France », titre inexistant dans notre république, mais nous sommes tous américains maintenant. la Justice indépendante et populaire est brisée, toute révolte est interdite, sinon on est traité de terroriste, dès que l’on n’accepte pas de subir la violence du capitalisme. Les syndicats, chiens de garde du prolétariat, encadrent toute velléité de révolte des pauvres.
Oui, il y a une oligarchie qui est en train de prendre le pouvoir actuellement au grand jour, pour un « nouvel ordre mondial ». Une dictature globalisée, que l’on va nous présenter comme inévitable, afin de régler les problèmes écologiques et financiers de la planète. Si le mot Oligarchie gêne Paul, on peut le remplacer par Dictature du capitalisme ou n’importe quelle expression, cela ne change rien au fait.
Alors, que faisons-nous ?
La remarque de Paul Jorion ouvre une discussion intéressante. Que j’ai envie de lier avec le commentaire de Yéti (le premier d’entre eux, suite à mon billet). Car il est en effet implicite, à force d’opérer toujours la même réserve dans mes billets, du genre « si une rechute n’intervient pas…. », que ce n’est pas l’hypothèse que je privilégie. Et qu’oligarchie me semble pouvoir, à la fois, représenter ce que nous connaissons déjà et encore plus ce qui est devant nous, en terme de nature du pouvoir, dont l’inventaire pas nécessairement engageant reste à poursuivre. Voilà en quoi je considère que les choses sont liées.
Pour évacuer, tout provisoirement, la discussion sur ce qui nous attend, et en venir à l’oligarchie, je ne sais pas dire aujourd’hui autre chose que l’histoire tranchera ! Ce qui signifie tout de même que j’estime possible une sorte de résurrection du système (pas encore nommée !), en dépit d’une vision partagée de la profondeur de la crise et des aléas qui subsistent, souvent masqués et difficiles à évaluer. Si cette hypothèse devait se vérifier, cette résurrection serait lente, d’où la nature de la reprise économique actuellement pronostiquée. De quoi serait-elle faite ? Cette question nous amène au débat principal.
Je reconnais volontiers avoir procédé à un emprunt à Simon Johnson, que je n’ai d’ailleurs pas prévenu faute de le connaître, sous l’impulsion du moment, pour me sentir ensuite à l’aise dans ces nouveaux vêtements. Je ne savais pas comment qualifier l’objet que j’observais, ce pouvoir dont je voyais les manifestations successives, et qui m’apparaissait travesti sous des représentations trompeuses. Impliquant de procéder à son égard de la même manière qu’il était nécessaire de le faire à propos des « concepts » maniés par les idéologues de l’économie : en allant voir derrière. Cela a été ma première approche, également fondée sur ma propre expérience du milieu des affaires, fréquenté en étant alors une pièce rapportée, admis car je m’étais à mon tour déguisé !
Je voudrais à ce propos également évoquer une expérience Brésilienne dont je fais parfois état, et qui m’a amené à décrypter dans la société de ce pays, tant du point de vue économique et social, un gigantesque non-dit, des pans entiers d’activité et de vie, qui avaient le malheur de ne pas répondre aux critères de représentation et d’analyse de l’économie et de la société « modernes », et qui étaient donc à ce titre ignorés et écartés. Je n’en reviens toujours pas de ce que j’ai observé. Puis à utiliser le concept d’informalité, lui aussi emprunté, pour décrire ce monde qui n’était pas revendiqué.
Etant depuis revenu dans un pays « développé », j’ai voulu vérifier si la même clé pouvait ouvrir d’autres portes, ce qui s’est de mon point de vue confirmé. J’avais d’abord commencé par ouvrir celles du bas (de la société d’en bas), puis l’avènement de la crise m’a conduit à m’intéresser à celles du haut, dont je savais qu’elle possédait ses zones d’ombres, sa propre « informalité ». Instruit là aussi de mon expérience Brésilienne. Acquièrant au fur et à mesure de mes observations un début de connaissance de ce monde informel là du haut, de ses acteurs et mécanismes. Sans en avoir fait le tour, il s’en faut.
Pour enfin y arriver après tous ces détours, le concept d’oligarchie a certes des résonances qui peuvent conduire à l’écarter. Je vais y revenir. Mais l’adopter a été un moyen commode de qualifier un système. « Capitalisme financier » avait pour lui de faire référence au système capitalisme mais ne rendait pas compte de la couche du dessus, de la manière dont le pouvoir était désormais structuré. Nous n’en sommes plus, en effet, à la IIIéme République, ses jaquettes, guêtres et hauts de forme, sa corbeille à la Bourse, et son système parlementaire (bizarrement plus proche, dans son rapport à l’exécutif, du Congrès américain d’aujourd’hui que de notre Parlement). Le capitalisme, qui était déjà financier, a depuis « financiarisé » la société au sein de laquelle il a étendu son emprise dans de plus en plus nombreux domaines de l’activité, se prétendant irremplaçable, afin de se procurer de nouveaux leviers. Il a continué à vivre en symbiose avec le pouvoir politique dont il s’est plus que jamais fait une façade, s’est globalisé du point de vue géographique, au nom de la libre circulation des capitaux et des marchandises (pas des êtres humains). Qu’est-ce, dans ces conditions, que l’oligarchie ? Un système structuré de pouvoir économico-politique, restreint à un nombre limité d’individus et de familles, qui peut s’apparenter à une classe sociale d’un type nouveau, dont le recrutement fonctionne essentiellement par cooptation (ou à la faveur d’évènements créateurs de richesse comme les guerres, les changements de régime), et qui ne s’affirme pas sous son véritable jour. Planqué derrière la façade de la démocratie politique représentative, nourri par une rente développée dans la démesure, productrice de déséquilibres majeurs et de nuisances incontrôlées, assis sur l’opacité de l’activité financière qu’il contrôle.
Ainsi modernisé, oui, je considère que nous avons affaire à des régimes oligarchiques. C’est que je n’ai pas trouvé mieux sur étagère, pour les calibrer, après m’être documenté et rafraîchi la mémoire. Reconnaissant que l’oligarchie a été un peu mise à toutes les sauces. J’ai trouvé pêle-mêle l’utilisant Clemenceau, Flaubert, Tocqueville, Jaurès, Maurois, Mauriac, et j’en ai certainement oublié, c’est dire que le concept est flou ! Les références historiques ne manquent pas non plus, à commencer par la République Romaine et la tyrannie des Trente athénienne, la liste qui pourrait suivre étant longue. C’est donc aussi un concept un peu passe-partout, qui a beaucoup servi. Le ressortir, en quelque sorte par défaut, est-il seulement une affaire de circonstance, à la faveur d’une simple opportunité ? Sert-il, pour l’occasion, à masquer une élaboration théorique qui fait défaut et qu’il faudrait entreprendre ? Brouille-t-il les pistes ? C’est bien possible, j’en conviens, et c’est toute la limite du genre dans lequel je l’ai utilisé, à savoir une chronique de l’actualité.
Mais il n’empêche, dans la lancée de l’article de Simon Johnson, j’avais utilisé à plusieurs reprises l’acronyme OFCM, pour Oligarchie Financière Capitaliste Mondiale. Exprimant une tentative de clarification et de précision. Sans doute ai-je eu depuis le tort d’en revenir à une appellation générique de tous les temps pour qualifier une formation originale.
Faute de mieux, toutefois, je maintiens. Mais je suis ouvert à toutes les propositions…et à toutes les critiques.
@Ricordel:
Je cite: le peuple n’est plus une puissance qui compte.
En fait le peuple, le vrai, ce sont les gens qui comptent. Ceux qui ne comptent pas ne font pas parti du peuple. A rome les esclaves ne faisaient pas parti du peuple. Le fait que de voter pour PS UMP Modem en France ne change rien depuis 30 ans montre bien que ceux qui votent ne font plus parti du peuple.
A rome un esclave qui se revoltait etait execute. Nous suivons le meme chemin.
La tyrannie dont vous parlez est celle de l’ideal de puissance protestant. L’ideal de perfection catholique se redresse n’en doutez pas. Cette dichotomie explique pourquoi l’europe ne se fera jamais. C’est plutot du cote amerique du sud et pays slaves que la vraie resistance se trouve. Ceux qu’on nous presente comme des sous-cultures d’ailleurs.
@ Jean Pierre
J’emploie le terme de régulation volontairement, car avant l’éclatement de cette nouvelle crise à tendance systémique, c’est déjà l’intervention des banques centrales et autres « régulateurs » qui gonflaient artificiellement les prix des actifs. Et je préfère la déflation, car si la sainte crise s »avérait réellement systémique, alors on aura un tournant historique et une chance de devenir des héros.
1. Pourquoi ne pas parler d’une vulgaire « ploutocratie » mondiale en sursis plutôt que « d’une très illusoire oligarchie » dont le concept reste dérisoirement obsolète avant même d’avoir eu le temps de se mondialiser à coups d’instabilisations boursières hautement « pathogènes », de guerres fratricides délibérément entretenues et de tyrannisations financiaro-politiques croissantes au service des pilleurs de la surconcentration des richesses de la planète planqués dans des ghettos de dominants bien servis par un surarmement mondial démentiel qu’ils alimentent sans cesse ?
2.Sachant que le packaging politique qui en est fait, s’empare, sans le moindre scrupule et avec une audace folle, de concepts porteurs qui peuvent être déclencheurs d’évolutions majeures pour en faire de lamentables trompe-l’oeil au service de leur maintien aux commandes : voyez par exemple, ce que la secrétaire d’état du gouvernement américain, Hillary Clinton essaie de « tenter » ces jours-ci dans l’emploi innovant de concepts qui l’enthousiasment à titre personnel pour les asservir aux causes calamiteuses des dominants « accaparants » et « guerroyeurs » à outrance qu’elle a mission de servir, à partir de son constat initial :
« Aucune nation ne peut faire face toute seule aux défis actuels »,
concepts potentiellement porteurs en d’autres contextes tels que
« architecture de coopération globale »,
développer les « win-win situations »,
« en développant une plus grande coopération au sein d’un plus grand nombre d’acteurs et en réduisant la compétition, la balance pencherait d’un monde multipolaire à un monde de multipartenariat ».ajoute-t-elle encore
etc
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/07/16/hillary-clinton-est-en-quete-de-partenaires-pour-l-amerique_1219478_3222.html
Le NYT a publié un article sur le représentant du petit monde des grandes banques américaines qui a l’oreille d’Obama en ce meoment: Jamie Dimon, patron de la JP Morgan. C’est lui qui a proposé à Bear Stearns de la racheter pour 2$ (la saga est racontée dans « House of Cards »).
http://www.nytimes.com/2009/07/19/business/19dimon.html?pagewanted=1&hp
Le problème va bien au delà de l’existence d’une « oligarchie ». Il tient notamment au fait qu’entre le pouvoir politique aux Etats-Unis et le monde la finance, il y a des relations incestueuses permanentes. Les gens qui travaillent dans l’administration américaine ont souvent fait carrière dans les banques et y retourneront par la suite. Deux secrétaires au trésor, Rubin et Paulson, ont été patrons d’une banque, Goldman. Larry Summers, principal conseiller d’Obama travaillait pour un hedge fund, D.E. Shaw. Même le vieux Greenspan, après avoir été patron de la Fed, s’est abaissé à conseiller un hedge fund lequel, – c’est un comble -, a fait fortune en shortant un indice immobilier, c’est-à-dire en profitant de la crise précipitée par la politique de crédit facile du même Greenspan.
On observe cette symbiose malsaine à tous les niveaux. Pas seulement chez les big shots. Par exemple, un des principaux lobbies financier, la « Securities Industry and Financial Markets Association », vient de lancer une campagne de relations publiques internationale destinée à lutter conre la très mauvaise image des financiers auprès du grand public (ce qu’ils appellent une « réaction populiste »). A cette fin, ce lobby a engagé deux anciens conseillers de l’ancien secrétaire au trésor, Henry Paulson.
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=aNBWPPxGyWaU
Un des facteurs qui explique cette symbiose, outre le fait que dans un régime capitaliste (pour l’appeler par son nom) les intérêts privés dominent toujours, c’est le fait que ce monde financier est devenu si complexe que pour tenter de le réguler, on ne peut plus faire appel qu’aux membres de cette corporation car ils les seuls à posséder une connaissance suffisante du système. Par exemple, Gary Gensler, le patron de la « Commodity Futures Trading Commission », l’instance censée réguler le marché des matières premières et désigné par Obama, a travaillé 18 ans chez Goldman en qualité de trader. Et maintenant, fort de ses connaissances, il est appelé à réglementer l’activité de son ancienne boîte, qu,i en compagnie de Morgan Stanley, génère 50% des revenus sur la marché des matières premières. http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601072&sid=aUHZ0H2Pqtr4
Plutôt d’accord avec cette analyse. Il semblerait bien que l’opération « Too big too fail » soit une réussite. Le choc de septembre 2008 semble absorbé par l’énormité des plans de relance qu’il faudra bien rembourser, mais demain est un autre jour ( de toute façon, on peut faire patienter les créanciers, les transferts technologiques vers les pays émergents avec lesquels on les rembourse ne sont pas terminés) Seul bémol, pour moi, l’ampleur du choc attendu au dernier trimestre 2009. Si cela passe, on se retrouverait sur la branche horizontale du L qui durera le temps que durera le désendettement nécessaire rendu possible grâce à la déflation. On peut imaginer que cette concentration des moyens se déroule aussi dans le secteur industriel ou la réduction de la production favorise l’élagage des entreprises trop faibles pour survivre et récupérées petit à petit par de grosses multinationales. Ainsi les trois crises, l’économique due à la surconsommation favorisée par le surendettement, l’internationale due au déclin du modèle occidental, l’écologique due à l’augmentation de la pollution et au gaspillage des matières premières trouveraient une porte de sortie. Le prix à payer ? Le déclassement d’une grande partie de la classe moyenne (pour les pauvres, c’est déjà fait depuis longtemps), sommée de choisir entre des lendemains qui certes ne chantent pas et le chaos social évité de justesse, et une grisaille tant économique que politique destinée à durer. A vous de choisir, TF1 va vous conseiller utilement.
Il y a bien sûr des écueils à éviter absolument. L’éventuelle sécession des états fédéraux américains sous les coups de boutoir de la dépression. Jorion n’y croit pas, DeDéfensa l’envisage en prenant l’exemple de l’effondrement de l’empire soviétique. Je n’en sais rien, les USA apparaissant comme un trou noir au niveau de l’état d’esprit réel des citoyens américains. Tout ce que l’on peut dire c’est que certains gouverneurs américains l’ont envisagé publiquement. Bluff ou réelle inquiétude populaire relayée ?
Une grosse bavure au Moyen-Orient, style bombardement israélien sur l’Iran, entraînant le blocage du détroit d’Ormuz et du pétrole qui y transite. Obama, en tous les cas, fait pression tant qu’il peut sur Israël.
L’effondrement brutal du dollar entraînant l’effondrement du commerce mondial faute de monnaie de rechange. Les Chinois, conscients qu’ils ont besoin de temps pour réorganiser leur économie et affirmer ainsi leur puissance montante irrésistible, le soutiennent pour l’instant.
Ainsi va l’économie capitaliste fondamentalement polymorphe et qui faute d’alternative politique trouve en elle-même les ressources nécessaires à son éternelle et vacillante résurrection.
Bien sûr, les voies de l’histoire sont impénétrables et le cheminement souterrain de la vieille taupe rend son surgissement imprévisible. Mais on peut faire quelques hypothèses plausibles (strictement personnelles, je le souligne, en ce qui me concerne)
à tous:
il est certain que ce capitalisme a engendré un régime que l’on peut qualifier d’ »oligarchique » ou néoféodal aussi bien! tous les privilèges en peu de mains qui décident des choses politiques entre copains et coquins!
Briser la puissance de l’argent même en le rendant serviable au lieu d’être asservissant via la rente des intérêts, tel est l’objectif de la monnaie anticrise, seul moyen de briser l’enrichissement automatique qui se poursuit sans faiblir sous nos yeux. Toutes ces richesses accaparées se font avec la complicité d’une « science économique » totalement dévoyée, asservie, fausse et instrumentalisée au seul service du grand capital qui se contente parfaitement de la nullité des économistes! Et en profite donc!
Comment comprendre que le courant dominant de l’économie politique ne produit strictement rien de ce qui pourrait remettre l’économie sur pied?
Ignorer et continuer d’ignorer que notre monnaie traditionnelle génère et accentue tous les déséquilibres dans la répartition des richesses, telle semble être la principale ambition de l’immense majorité des économistes!
Il est vrai que les représentants des universités sont devenus les laquais du monde financier et surtout payés à produire une pensée inutile et sans conséquences!
Tant que nous en sommes là, je ne vois, hélàs, pas la possibilité d’un discours politique nouveau!
D’une certaine façon, les socialistes sont pires que la droite qui, elle, est dans son élément de soutenir et d’encourager l’oligarchie en maintenant les injustices et en les accentuant.
Mais les socialistes? Ont-ils définitivement abdiqué de toute idée de justice sociale?
Refuser de voir la mécanique diabolique des intérêts et des intérêts composés pour continuer à délirer sur la « création monétaire via le crédit bancaire », c’est là une tragédie qui dépasse de loin les coups de rapace opérés par l’oligarchie!
Il y a même, dans cette oligarchie, des personnes, comme George Soros et d’autres, qui savent parfaitement que ce système monétaire est pourri, mais leur métier n’est pas de le réfomer mais de se mettre plein les poches!
Aussi, je lance un appel solennel que l’on repense la science économique à la base en partant d’une définition claire de la monnaie comme j’en propose régulièrement, avec d’autres geselliens bien sûr! Paul Jorion nous joindra-t-il? Et François Leclerc?
Le dilettantime des économistes n’a que trop duré!
jf
@ Karluss
Je connais l’analyse de Jean-Claude Werrebrouck, mais je ne la partage pas.
En premier lieu, car j’ai appris à me méfier de l’emploi du terme « inéluctabilité », qui demande toujours à être confirmée, ce qu’il est trop tôt pour faire. Parlons d’hypothèse, c’est mieux.
En second, parce que je ne crois pas que la « planche à billet », qui a certes beaucoup servi dans le passé, va nécessairement se révéler un exutoire utilisé à grande échelle pour gérer une dette publique en très forte croissance. Je remarque que son utilisation est, en tout cas dans l’immédiat, relativement contenue, même aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Il y a aussi des raisons à cela, qui doivent être prises en compte comme le reste.
A ce propos, je considère plus inquiétant le gonflement des bilans des banques centrales, ainsi que leur accumulation d’actifs toxiques en garantie, même si la gestion de la dette publique future reste donc une énorme interrogation.
A ce sujet, je vous propose de vous intéresser à l’interview de William Dudley président de la Fed de New York, dans le dernier numéro de The Economist.
http://www.economist.com/businessfinance/displayStory.cfm?story_id=13768746
lors d’un WEF à Davos, « quelques-uns » avaient remplacé les panneaux « publicitaires » du Forum avec des panneaux identiques, ne changeant que le slogan. Il était écrit: « la démocratie est une entrave au marché libre », ou quelque chose d’approchant.
c’est un des éléments qui fait que le terme « oligarchie » est intéressant: il met en évidence ce qui se cache derrière le projet politique de l’école autrichienne (ou pour faire plus large du « néolibéralisme »).
est-ce que les libéraux ont toujours été démocratiques? le sont-ils? ne seraient-ils pas au fond pour le suffrage censitaire?
que des manants pas même multimillionnaires croient avoir droit au chapitre est pour eux… comment dire… inélégant?
« ploutocratie » semble en effet correctement décrire la situation. pourquoi à l’entendre on sent moins le fait que c’est non-démocratique? ça ne devrait pas être le cas…
la démocratie radicale, voilà qui fait peur à bien des démocrates…
Ploutocratie est probablement, dans son étymologie et son emploi, plus conforme. Mais, dans le fil de la discussion engagée, je pense qu’il ne faut pas trop s’attacher au terme dans l’immédiat, pour mieux décrire l’objet lui même, ainsi que les mécanismes de son fonctionnement !Je fais référence, par exemple, à l’article de Rolling Stones à propos de Goldman Sachs.
Comment la crise va-t-elle évoluer ? Elle est de longue durée, cela est acquis. Des crises financières vont à nouveau survenir, c’est leur ampleur qui fait question. Ce qui est également acquis, c’est que les prémices d’une nouvelle crise sont déjà décelables, alors même que l’actuelle n’est pas réglée. Ce qui est en cause, c’est comment le monde, dans son hétérogénéité économique et sociale va tenter de s’adapter à cette nouvelle donne, quelles nouvelles configurations vont apparaître.
L’inflation, en tant que politique délibérée, est à la crise actuelle ce que les ventouses sont pour la pharmacologie moderne. Des remèdes dépassés et inadéquats. Les risques inflationnistes sont par contre réels. Mais regardez ce qui se passe en Chine: une bulle financière est bien en train de se créer, alimentée par le desserrement du crédit, mais elle ne « descend » pas dans l’économie et ne crée pas d’inflation (pour l »instant). Son danger est donc ailleurs, dans la perturbation majeure qu’elle peut induire dans le système financier.
« …que les banques ont toujours refusé »
Je n’arrive toujours pas à comprendre ça.
Si les banques sont certes « too big to fail » en imposant à l’Etat de leur venir en aide, elles ne sont toutefois certainement pas en position de choisir les modalités de cette aide. Que ce soit éthiquement ou démocratiquement ! Même les plus odieux chantages ont leur limite.
Roosevelt était nettement plus pugnace ce me semble.
Jorion parlait un jour du handicap transformable en atout-maître de sa couleur de peau. Pour poursuivre le parallèle, le courage de Roosevelt de même lui venait peut-être en partie son combat contre la maladie et le handicap, lesquels étaient largement ignorés des américains puisqu’il s’ingéniait à ne surtout pas les montrer.
Mais décidément, ce n’est pas une réalité démontrée jusqu’ici, c’est le moins qu’on puisse dire en terme de combativité.
Obama est infiment décevant, c’est vraiment triste, Il renie complêtement son discours de campagne s’il n’y a jamais cru même si je peux lui faire ce crédit. Il est question d’un délai « pour voir » comme au poker de 6 mois accordés par les citoyens américains et juger de son travail.
Cela pourrait-il expliquer d’une façon ou d’une autre cet à-plat-ventrisme détestable ? Je ne le pense pas !
Alors quoi ??? Mauvaise compréhension des enjeux ? Subit-il des menaces même, pourquoi pas ?
Peut-être Obama, ayant intégré que les USA sont « foutus » de toute façon à moyen terme et peut-être à court terme, joue-t-il ce qui lui semble être le dernier va-tout, à savoir la poursuite de la course à l’échalotte financière. Ce serait désastreux.
Je disais « Roosevelt était nettement plus pugnace ce me semble. »
« Couillu » serait plus fidèle par contraste à la déception qu’Obama m’inspire.
@Michel Ricordel
Il faut regarder les vidéo de asselineau dont le lien a été mis sur le fil le temps qu’il fait.
On se pose en effet la question de savoir qui gouverne réellement. Maintenant, avoir une poignée « d’avisés » qui pense et décident pour la masse, ce n’est pas nouveau. ça existe depuis l’antiquité qu’on appel ça une commission de sages, un complot bref les oligarchies ont toujours existés sauf que cette fois c’est une grande partie de la planete que l’oligarchie est en train de se répartir.
Erod – samedi 27 septembre | 09:54
inflation,deflation,trappe a liquidite…
petite question pratique, si nous en avons la possibilite , fait il ou ne faut il pas investir dans l immobilier malgre la chute actuelle pour profiter de la baisse des taux ;pour exemple je suis frontalier avec la suisse et je peux donc emprunter en devise avec un taux variable sans concurrence de 1.8% .
johannes finckh dit :
19 juillet 2009 à 13:38
à tous:
il est certain que ce capitalisme a engendré un régime que l’on peut qualifier d’”oligarchique” ou néoféodal aussi bien! tous les privilèges en peu de mains qui décident des choses politiques entre copains et coquins!
Briser la puissance de l’argent même en le rendant serviable au lieu d’être asservissant via la rente des intérêts, tel est l’objectif de la monnaie anticrise, seul moyen de briser l’enrichissement automatique qui se poursuit sans faiblir sous nos yeux. Toutes ces richesses accaparées se font avec la complicité d’une “science économique” totalement dévoyée, asservie, fausse et instrumentalisée au seul service du grand capital qui se contente parfaitement de la nullité des économistes! Et en profite donc!
Comment comprendre que le courant dominant de l’économie politique ne produit strictement rien de ce qui pourrait remettre l’économie sur pied?
Ignorer et continuer d’ignorer que notre monnaie traditionnelle génère et accentue tous les déséquilibres dans la répartition des richesses, telle semble être la principale ambition de l’immense majorité des économistes!
Il est vrai que les représentants des universités sont devenus les laquais du monde financier et surtout payés à produire une pensée inutile et sans conséquences!
Tant que nous en sommes là, je ne vois, hélàs, pas la possibilité d’un discours politique nouveau!
D’une certaine façon, les socialistes sont pires que la droite qui, elle, est dans son élément de soutenir et d’encourager l’oligarchie en maintenant les injustices et en les accentuant.
Mais les socialistes? Ont-ils définitivement abdiqué de toute idée de justice sociale?
Refuser de voir la mécanique diabolique des intérêts et des intérêts composés pour continuer à délirer sur la “création monétaire via le crédit bancaire”, c’est là une tragédie qui dépasse de loin les coups de rapace opérés par l’oligarchie!
Il y a même, dans cette oligarchie, des personnes, comme George Soros et d’autres, qui savent parfaitement que ce système monétaire est pourri, mais leur métier n’est pas de le réfomer mais de se mettre plein les poches!
Aussi, je lance un appel solennel que l’on repense la science économique à la base en partant d’une définition claire de la monnaie comme j’en propose régulièrement, avec d’autres geselliens bien sûr! Paul Jorion nous joindra-t-il? Et François Leclerc?
Le dilettantisme des économistes n’a que trop duré!
jf
Ne suffirait t’ il pas que les Etats reprennent la maitrise de la monnaie, des banques pour que cesse cette pantalonade.
Est t’il normal que les gouvernements ne maitrisent plus cette fonction essentielle.
A ce que je comprend, c’est que mes enfants, les enfants de mes enfants passeront leurs vies à payer des impôts, des taxes que le gouvernement utilisera pour rembourser les intérêts…
Si le système perdure, doit t’ont considérer nos gouvernants comme complice de cette arnaque.. Madoff a coté est un petit..
Aux économistes, analystes éconmiques, critiques économiques…,
J’ai le sentiment que vous faites partie de ce que j’appelle l’oligarchie de la pensée unique économique (Opeu), à savoir ceux qui pensent (plus exactement ceux qui se sont laissés enfumer) que la pensée économique est et doit être au centre de toute réflexion sur la société. Un proverbe indien dit : « Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été pêché, alors on saura que l’argent ne se mange pas », mais vous, les Opeu, vous pensez que l’argent se respire, se boit, se fume (c’est bon ?), bref que l’économie c’est la vie ! Et votre minorité (prouvez-moi le contraire, à savoir que vous représentez la majorité de la population mondiale) dominante, votre oligarchie, tente de nous maintenir la tête sous l’eau, de nous enfumer d’économie, de nous gaver de discours économiques…et risque, à l’insu de son plein gré j’en ai bien peur, de nous faire rater la sortie de crise de civilisation que nous connaissons actuellement. Mais qu’est-ce qui vous motive à ce point, l’argent, la reconnaissance par l’élite, cette oligarchie que vous dénigrez, de votre intelligence ? Ca reste un grand mystère pour moi !!! Vraiment.
Un autre proverbe indien : Le monde semble sombre quand on a les yeux fermés.
Johannes finck et votre monnaie anticrise : ce n’est pas le fusil qui fait le chasseur.
Bon dimanche
Allez, un peu d’optimisme :
Get smarter.
@ fab:
si votre texte s’adresse à moi, il faut mieux vous expliquer!
la monnaie anticrise est destinée à en finir avec le capitalisme et l’oligarchie (ou ploutocratie), non pas en changeant les hommes mais en modifiant les conditions de la circulation monétaire!
renseignez-vous, et vous apprendrez que les transferts via les intéêts du capital représentent tous les ans autour de 600 milliards d’euros rien qu’en France, et finir avec cela reviendrait à remettre l’économie en marche!
Quand vous vous mettrez à réfléchir au lieu de « fustiger » ceux qui le font, vous écririez autrement!
jf
Réfléchir sur le fonctionnement de la monnaie, vous en faites un tabou, cela va bien aux « bienpensants »!
Opeu, choix alternatifs
Ô, Humbles en toutes saisons
Peu aidés, innofensifs
Voguent sans profits ni violons
…d’accord, je sors…
[…] Oku: Blog de Paul Jorion » L'actualité de la crise : Les oligarques … Etiket: barack-obama, chansons, economie, financial, france-culture, goldman-sachs, jorion, […]
J’espere que ces obligarques ont une alternative au systeme du credit parce ce n’est pas demain la veille que les Americains vont se ruer vers les banques pour emprunter.
50% des menages etaient endettes avant la crise, quelques millions de chomeurs en plus, les salaires et les semaines de travail qui racourcissent, les impots qui augmentent, les aides sociales qui disparaissent dues a la faillite des Etats dont les revenus ont deja baisses de 12% depuis le debut de l’annee, 20% de depot initial pour acheter une maison dans un pays ou personne n’epargne…etc
Un clin d’oeil au grand Jacques Brel
Ce n’est pas encore Waterloo, mais ce n’est pas Arcole.
@ johannes finckh,
Qu’est-ce qui vous fait penser que mon texte ne s’adresse qu’à vous ? La fin vous est effectivement clairement adressée : ce n’est pas le fusil qui fait le chasseur.
Quant aux explications que vous me demandez, je vous invite à re(???)lire mes précédents messages. Concernant la ploutocratie qui se met des milliards d’euros dans la popoche, je serais d’avis de les laisser faire si ça leur fait du bien (« Madame Brun, votre chien enc… le mien !!! Bé laissez-les faire, peuchère, si ça leur fait du bien »). Donc pour en revenir au sujet qui nous préoccupe, je ne cherche pas à dénigrer votre travail, j’expose simplement mon interrogation sur la disparition de la scène intellectuelle que j’observe, de l’idée d’une crise de civilisation. Et comprenez qu’à force de m’interroger dans le vide je puisse m’énerver. « On nous impose cette crise économique pour cacher la crise de civilisation qui met en avant le désintérêt croissant de la population mondiale pour la société de consommation, et donc pour l’économie en tant qu’activité principale de l’être humain », peut-être cette formulation vous parlera-t-elle davantage ? Je l’espère en tous cas, et vous prie d’accepter mes excuses les plus sincères si j’ai pu froisser de quelque manière que ce soit vos convictions les plus profondes.
Votre idée de monnaie anticrise doit être bonne, il me semble même l’avoir déjà exprimé dans un précédent message, mais je pense que si elle l’est réellement, elle s’imposera d’elle-même lorsque nous sortirons de cette crise de civilisation. Mais cela implique de s’y intéresser… à cette crise de civilisation. Certains se sont déjà mis à y réfléchir, pour reprendre votre expression, mais sans suite pour le moment : JM Granier avec sa posture D, P Jorion à maintes reprises…mais il semble que chacun veuille avant tout défendre sa thèse et oublie de considérer que le monde puisse bouger indépendamment des référentiels de chacun. Quelle est votre position à ce sujet, y avez-vous réfléchi ?
Bon dimanche, et en signe d’apaisement, je vous propose un brin de douceur, un sucre d’orge cérébral que m’a fait découvrir notre hôte et que peut-être vous avez manqué : http://www.youtube.com/watch?v=vIMOdVXAPJ0
François Leclerc,
La lecture de vos chronique est un plaisir renouvelé.
Nous sommes je crois nombreux à nous en délecter.
Pourtant la thématique n’a rien de bien roboratif, la manière si.
Réunies en un opuscule (peut-être réécrites pour créer des transitions) elles formeraient un formidable « journal d’un début de siècle » (ou tout autre titre mieux trouvé) dont les qualités littéraires, la densité des références, la finesse et l’humilité des analyses, assureraient le succès.
Je souscris si vous lancez une souscription.
Tant que les profiteurs gagnent, ils jouent.
Oui, il apparait qu’il y a quelque chose comme des réseaux de reconnaissances symboliques( diplomes, familles, cooptations, vêtements, comportements, langage et mots clés …). J’ai l’impression que Bourdieu ou d’autres sociologues ne parlent pas d’autre chose. D’une certaine façon les pharisiens correspondaient aussi à ça.
@ tous.
Peu sur ce site (à ma connaissance) ne parle de la caractéristique/conséquence N°1 de cette crise, le simple desordre qui commence à peine.
Touts les théories sur le nouvel ordre mondial ont finalement peut-être un objet, masquer le desordre mondial et rassurer les gens : aussi malveillants soient-ils, il y’a encore des pilotes à bord.
Et oui les enfants, tous le monde est perdu y compris les banquiers, personne ne sait de quoi l’année prochaine et encore moins l’année d’après sera fait. N’oubliez pas que l’empire est en guerre depuis 7 ans et qu’il entame une guerre avec lui même.
Un billet sur l’entropie serait le bienvenu 🙂
@ Vincent Porel
C’est exactement le message de l’article que je suis en train de terminer pour Le Débat : dire l’État est inféodé à l’oligarchie, c’est dire « un pirate a pris les commandes ». Mais c’est un message optimiste à sa façon, c’est suggérer qu’il y a encore un pilote dans l’avion. Personnellement, je ne pense pas que ce soit le cas.
@ Paul Jorion
Il est des généraux qui perdent des batailles !
@ François Leclerc
Une citation de Sun Tzu me vient à l’esprit. Mais ne comptez pas sur moi pour dire laquelle.
A tout hasard 🙂
Celui qui excelle à résoudre les difficultés les résout avant qu’elles ne surgissent. – Celui qui excelle à vaincre ses ennemis triomphe avant que les menaces de ceux-ci ne se concrétisent.
@Vincent porel Paul Jorion Francois Leclerc
Votre discution me rappelle un chauffeur de bus indien qui déclare en levant les yeux au ciel : « oh moi,… je ne fais que tenir le volant! ». Et quand on pense que, celui qu’il designe la haut, passe fort probablement son temps, a jouer aux dés…
Amicalement
@ Paul Jorion
Est-ce que cela ne serait pas :
知彼知己,å‹ä¹ƒä¸æ®†ï¼›çŸ¥å¤©çŸ¥åœ°ï¼Œå‹ä¹ƒå¯å…¨ã€‚
Connaître « Le temps qu’il fait » c’est connaitre l’issue de la guerre?
1-« Dites aux gens ordinaires ce qu’ils veulent entendre »
2-« Celui qui n’a pas d’objectifs ne risque pas de les atteindre. »
3-« Lorsque le coup de tonnerre éclate, il est trop tard pour se boucher les oreilles. »
MAis ne soyons pas mesquins
Le but de Geithner c’est de vendre des T Bonds
Le but d’ Obama c’est d’incarner l’espoir et le changement
Et pour ca ils appliquent a fond la citation numéro 1
La 3 on peut se demander pourquoi rien a été fait avant la crise alors qu’elle était prévisible
En fait je me demande si la guerre en irak n’était déja pas une tentative désespérée de trouver une solution a la crise économique en formation? Je n’ose pas penser que personne n’ai vu venir la crise du crédit!
PIB des Etats-Unis au 16 juillet 2009 : 14 097 milliards de dollars.
http://www.journaldunet.com/economie/magazine/en-chiffres/pib-des-etats-unis.shtml
Déficit public pour l’année 2009 : 1 841 milliards de dollars, soit 13,05 % du PIB.
Dette publique des Etats-Unis au 16 juillet 2009 : 11 598 417 943 168 dollars (soit 11 598 milliards, 417 millions, 943 168 dollars), soit 82,27 % du PIB.
http://www.treasurydirect.gov/NP/BPDLogin?application=np
Pour lire le montant de la dette totale (publique + privée) des Etats-Unis, il faut lire la page 15 :
http://www.federalreserve.gov/releases/z1/Current/z1.pdf
Domestic nonfinancial sectors : 33 517,9 milliards de dollars.
Domestic financial sectors : 17 216,5 milliards de dollars.
Foreign : 1 858,3 milliards de dollars.
Dette totale (publique + privée) des Etats-Unis : 52 592,7 milliards de dollars, soit 373,07 % du PIB.
Noblesse, clergé, tiers états, esclaves.
Eh oui, ils ont toujours été là. Et pour nos affaires terrestres, pour l’instant toujours dans cet ordre immuable et intemporel. Le sabre l’emporte sur le goupillon qui l’emporte sur le commerce bourgeois et sa bonne conscience triangulaire…
Quant à la dernière catégorie cette innomée qui nous assiège l’inconscient, elle s’est vu dernièrement imposer le concept de fin de l’histoire.
Circulez, et pas d’histoires, pour les peuples sans histoires ! Un disque mou à la place du disque dur… Strict séparation du civil du militaire, du politique du stratégique, du spirituel du scientifique … mais pas séparation de l’araignée de sa toile… Pour les mouches que nous sommes ici même, l’important, c’est de participer … Merci monsieur Jorion pour la qualité de vos sucs. C’est le mauvais vin qui tourne au vinaigre.
La république fête la révolution française le 14 juillet plutôt que le 4 août. Choix révélateur de préférer la libération du marquis de Sade à l’abolition des privilèges.
Si nous choisissons nos maux nous n’avons jamais conquis le privilèges des mots.
Ainsi, à des périodes cycliques de l’histoire des mot se mettent à sentir le soufre.Des générations se voient condamnées à revisiter l’histoire et non à la réviser car le mot est redevenu tabou, l’étude de la conspiration ne peut se faire qu’affublée des pudeurs de la théorie…
Ainsi je constate qu’ici et ailleurs le mot oligarchie se manie avec des pincettes et nécessite l’emploi des slips historiques plus ou moins propres de quelques illustres prédécesseurs pour se justifier et oser aborder cette revisite et ses théories des extrêmes. Ah! le vertige des sports extrêmes!
Comment créer une intelligence artificielle suffisamment « neutre » pour que nos trois castes enfantent ce bâtard « contre nature »… Ce nouvel Homme pour cet ordre nouveau.
Voila un sujet qui passionne Paul Jorion, bien que sa civilité éclairée lui conseille d’éviter le débat qui ne peut bien sûr que compliquer le déroulement de la déjà si complexe expérience en cours.
Le Pur Pouvoir est à ceux qui pensent détenir la prothése la plus efficiente. Mais peut-on encore dire pensée ou jugement à de telles vitesses, de tels potentiels d’énergie et à un tel fractionnement de fait des responsabilités? Suicidaire non?
Voici ce qu’en dit l’expérience Wikipédia pour le monde de si bas :
« Une oligarchie – du grec oligos (peu nombreux) et arkhê (commandement) – est une forme de gouvernement par une classe dominante peu nombreuse qui s’est cooptée elle-même selon des critères mal définis. Sa légitimité n’est pas fondée sur celle des autres types de régime: ni d’être les meilleurs (aristocratie), ni les plus riches (ploutocratie), ni les plus populaires (démocratie), ni la plus compétente (technocratie), ni non plus le tirage au sort, la force ou l’hérédité, mais d’exercer un pouvoir de fait, en s’appuyant parfois sur un ou plusieurs des critères de légitimité qui caractérisent les autres régimes.
Le terme oligarque, qui n’était plus utilisé que pour l’histoire des sociétés anciennes ou les récits de science fiction, a trouvé un regain de faveur pour désigner les hommes d’affaire riches ayant des liens avec le pouvoir politique qui ont émergé en Russie après la désintégration de la bureaucratie du régime soviétique. »
A rapprocher de la mise en garde du président Eisenhower qui inventa le terme de complexe-militaro-industriel et nous alerta dés les années 50 du grave danger que faisait peser cette « nouvelle alliance » sur la démocratie. Puis Kennedy, puis… Pan!
L’oligarchie du complexe-militaro-industriel n’évolue très visiblement pas dans l’espace de temps et de conscience qui est celui d’une immense majorité des hommes « sans histoires » de cette planète.
Le peuple s’est battu pour avoir le droit au Nom.
Le Nouvel Ordre Mondial et son oligarchie le réduira pour le mieux au chiffre et à sa pseudo-économie de la terreur soft .
Vive l’auto-censure, vive le comportementalisme, vive Pierre (c’est moi), vive Paul (c’est le guerrier des évangiles), vive la transe , que la virtualité nous protège!
@ P.Jorion
Est-ce que vous voulez dire que , dans le poste de pilotage , il n’y a plus ni pilote pris en otage par le pirate , ni pirate ayant suivi assidûment des cours de pilotage ?
@ Paul Jorion
d’accord, il n’y a pas de pilote dans l’avion (il n’y en a jamais eu, au fond)
mais le staff, qui a la clef du frigo? qui distribue ou pas les gilets de sauvetage? qui se garde tout pour lui? fait les poches des autres voyageurs?
il n’y a pas de pilote dans l’avion
mais il y a bien des 1ere classes, 2nd classe, classe business, classe éco, classe charter, et classe soute à bagages…
ou je me trompe?
alors les « oli » ne sont peut-être pas si « archiques » que ça, mais leur capacité de nuire à grande échelle est bien là.
je me réjouis de lire le texte que vous êtes en train de rédiger, ça oui…
l’idée qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion a peut-être un petit côté angoissant, mais au fond c’est très libérant.
l’évolution est un processus aveugle, sans sujet. pourquoi pas l’Histoire? c’est vrai…
merci donc pour cette petite précison… qui donne à penser plutôt qu’elle ne fige la pensée.
@Ken Avo : « Obama est infiment décevant, c’est vraiment triste »
L’obamania ne vous paraissait pas suspecte ? ça ressemblait étrangement au lancement d’un nouveau produit… avec Obama on nous promettait une nouvelle ère, rendez vous compte, un noir président des USA, quel progrès !
Ceux qui emettaient des doutes étaient dans le meilleur des cas taxés de de réac, voir de racistes (le racisme « positif » existe aussi, la preuve…), et dans le pire ils n’avaient pas voix au chapitre.
Obama c’est le Showbizoubizou, les unes de Voici, Gala, Paris Match, le sourire enjôleur hollywoodien. Obama, c’est le racisme positif en quelque sorte… Au moins, pour ceux qui ne le savaient pas encore, un noir président peut se montrer aussi menteur et aussi lâche qu’un blanc.
@Vincent Porel et Paul Jorion : C’est le message d’une pièce de Shakespeare, je ne sais plus laquelle des Henry : Donnez nous un roi, bon ou tyrannique, mais donnez nous un roi !
le désordre est souvent prétexte à plus d’autoritarisme, quitte à le provoquer. Cela justifierai du même coup moins de démocratie car pas le temps de débattre quand il y a urgence !
J’ai revu V pour Vendetta il y a quelques semaines, c’est un très bon film 🙂
@ Dup.
Oui Dup, je crois qu’il a cette extraordinaire capacité de jouer aux dés, plus que fort probablement.
@ Paul Jorion
Personne n’est plus capable de gouverner le Titanic, et à quoi bon…
Mais tout le monde n’aura pas accès aux chaloupes… et les armes existent pour tenir à distance les… euh… nous quoi.
(la métaphore a, je l’espère, ses limites…)
L’empire global et ses guerres locales d’Alain Joxe in Hérodote, Géopolitique de la mondialisation, 1er trimestre 2003, pp. 161-162:
Jetables, ou encore superflus… Et Arendt définit le totalitarisme comme un système dans lequel l’homme devient superflu…
Autre preuve que les croyances de mort de nos élites tenaces mènent à déformer et à nier la réalité ?
Quand la réalité se heurte à une riche croyance médiatique, la réalité du pauvre est perdante c’est la pandémie.
Taillez l’économisme pour l’adapter à l’homme, et non l’homme pour l’adapter à une plus cruelle forme idéologique.
Toute société qui apprivoise ses rebelles par de nouveaux moyens a assuré sa sécurité, sa fausse paix. Mais elle a bien perdu son avenir, son réel potentiel de changement, de coeur et d’esprit.
Crier pour sa sécurité et sa certitude.
Un jour un veilleur se présenta dans une ville pour y avertir les gens d’un plus grave danger. Au début, les gens l’écoutèrent mais ils se firent de plus en plus rares c’était le temps des vacances, du manque de courage pour beaucoup jusqu’à ce qu’il n’y eût plus une seule Ame pour écouter ses propos.
Un jour, un voyageur demanda à cet homme venu d’ailleurs: « Pourquoi continuer-vous à les avertir ? »
L’homme répondit: Au début, j’avais espoir de les changer. Mais si je persiste à crier, à passer pour un fou c’est pour empêcher qu’eux me changent, que je ne puisse plus demain avertir d’autres personnes.
Le compte n’y est pas tout le monde n’a pas encore était prévenu, les oligarques montent en puissance.
Paul,
Pas d’oligarchie maitrisant le monde, tout à fait d’accord. Donc pas de pilote dans l’avion monde. Cependant la remarque d’Igor vaut largement. Ce qu’on peut appeler l’oligarchie se soucie de ses intérêts et de sa survie, sa position reste dominante pour maitriser les réseaux d’experts nécessaires à sa survie de luxe.
J’ai un peu fréquenté le milieu pour voir la dose de mépris, voire de cruauté qu’il peut avoir vis à vis du petit. D’autre part, ils ont la ferme conviction que tout finit par s’arranger par la sainte grâce de la main invisible et du fait qu’ils sont au dessus de la mêlée, donc si quelques étages coulent, leur garantie est d’être au niveau supérieur. Une forme de morale calviniste leur garantissant de toujours être les élus.
Je ne voudrais pas insister et abuser, mais ce qui définit une oligarchie n’est pas sa maitrise supposée du monde. L’intention est une chose, la réalisation une autre.
Ce n’est pas non plus une force occulte qui trame en secret et perpétue de noirs desseins.
C’est tout simplement l’exercice du pouvoir par un petit nombre d’individus.
La manière dont ils exercent celui-ci, ainsi que les résultats auxquels ils parviennent, est une toute autre chose.
la lecture du « get smarter » m’a fait penser que « productivité » et « performance » s’opposent tout autant que « sécurité » à la liberté
et là pour le coup, il y plane l’idée que l’homme est bel et bien aux commandes, plus démiurge que jamais…
Bonsoir,
Oui des individus, et leurs noms sont ici :
http://www.forbes.com/lists/2009/10/billionaires-2009-richest-people_The-Worlds-Billionaires_Rank.html
On se limite, dans cette listes, aux milliardaires, auxquels viennent s’ajouter des dizaines de milliers de millionnaires sur la planète. Total de leur fortune ? Total des laquais qui les servent ? A vos calculettes mes bons.
En face un peu de plus de 6 milliards de personnes. Moi je dis que c’est dingue, tout simplement dingue. C’est juste hallucinant si on veut bien le regarder avec ses yeux d’homme.
Obama Sarkozy ou Berlusconi ont-ils été aidés à conquérir le pouvoir?
Si oui d’où venait l’argent, et la « complicité » des media?
Renvoient-ils l’asenceur à ces plouto-prêteurs ou bien en sont-ils les serviteurs zélés, voire craintifs, sous l’exemple Kennedy?
Peut-on comprendre ploutocratie comme complot des plus riches visant à le rester?
@vincent
Ce qui est étonnant c’est l’absence de grands noms historiques dans le classement de Forbes… Pas de Rockfeller pas de rothchild … Trois épiciers dans les dix premiers : est-ce bien sérieux?
@tous
Quand l’oligarchie se fait prendre la main dans le sac : Loge P2, Licio Gelli le grand marionettiste, une transversale à travers les pouvoirs
http://www.dailymotion.com/relevance/search/loge+p2/video/x82bbo_loge-p2-licio-gelli-le-grand-marion_news
Petite erreur de données, ce ne sont des dizaines de milliers, mais pas moins de DIX MILLIONS de personnes millionnaires. Faites vos jeux mesdames messieurs, rien de ne va plus.
@ Vincent Porel et Paul Jorion
Il est en effet de « notoriété publique » que quelques « maitres du monde » dirigent ce dernier dans leur propre intérêt.
En fait, il est dans le propre de l’homme de croire qu’en tout effet perceptible, une main consciente est à l’œuvre.
Personnellement, je crois plutôt aux conséquences du système induites par les objectifs de ses grands acteurs (banques, industries, méga-médias, sphère politique). Ce sont des entités, certes pilotées par des hommes, mais qui n’ont le plus souvent pas pour finalité le bien être public et qui dans les faits se révèlent diablement myopes face aux conséquences financières de la crise actuelle et de la consommation effrénée des ressources fossiles.
Franchement:
– pouvons nous vraiment reprocher à une méga banque de vouloir maximiser ses profits, de vouloir limiter la régulation à l’encontre de ses activités, de faire un puissant lobbying? Quelle est sa finalité? Lâcher du lest alors que ses concurrents (dont la plupart échappent à la sphère politique qui veut lui imposer une régulation) auront les coudées franches?
– pouvons nous vraiment reprocher aux politiques leur manque de force dans la régulation et le traitement de la crise? quelle est leur finalité? mécontenter le panel d’électeurs nationaux et ruiner les chances de son parti alors que l’opposition en place en profitera pour tirer les marrons du feu?
– pouvons nous vraiment reprocher à un état de se lancer dans le protectionnisme, si destructeur par l’effet domino qu’il induira au niveau mondial? Quelle est sa finalité? perdre beaucoup au niveau national et éviter au monde une catastrophe ou perdre un peu et laisser le monde à sa place?
Au risque d’être pénible, je pourrais prolonger sans mal avec l’industrie et le rôle des médias.
Nous sommes face à un système a qui il manque une organe de régulation. Et je ne vois qu’un niveau mondial pour cet organe.
Notre système actuel, mondialisé, mais sans conscience (et sans pirate/pilotes!) mondiale est un système qui ne peut que s’autodétruire.
Je propose d’illustrer cette affirmation par le dilemme des prisonniers (exemple simpliste, je vous l’accorde), honteusement repris à Crozier dans « l’acteur et le système »:
Deux prisonniers sont interrogés à la police pour un crime. Ils savent que les policiers n’ont pas de preuve contre eux, hormis les déclarations de ces deux prisonniers.
Ces prisonniers n’ont chacun que deux choix: nier ou accuser l’autre.
– S’ils nient tous les deux, les policier n’auront que quelques charges à leur encontre: ils écoperont d’un an de prison chacun
– Si les deux dénoncent l’autre, ils écopent chacun de 10 ans
– Si l’un nie et l’autre dénonce, celui dénoncé écope de 20 ans et le délateur ressort libre.
Quel est le comportement rationnel d’un point de vue externe? Les deux nient, évidemment.
Sachant qu’ils ne peuvent se parler, et encore moins se faire confiance, quel est le comportement rationnel de chaque prisonnier? La délation de l’autre. 10 ans au pire, et non 20 ans et au mieux, rien du tout.
La situation induit un comportement des ses acteurs qui finalement est contre productif au niveau global.
N’est ce pas un résumé simpliste de la situation dont nous sommes actuellement observateurs?
Trouvez vous que le niveau de confiance entre les acteurs de cet exemple et les acteurs de notre monde réel soient très différents?
Trouvez vous que les conséquences risquées par nos malfrats soient, finalement, si éloignées des conséquences que notre monde actuel encoure?
Je ne répondrais pas directement à ces questions, mon ton ayant donné, je crois, suffisamment d’indices pour entrevoir mes réponses.
Mais vous, trouvez les vôtres.
PS: mon pseudo fait référence à la vague de questions que je pose 😉
@ Vincent,
« En face un peu de plus de 6 milliards de personnes. Moi je dis que c’est dingue, tout simplement dingue. C’est juste hallucinant si on veut bien le regarder avec ses yeux d’homme. »
La situation sous les pharaons ainsi que dans nombre de sociétés totalitaires diverses et variées semble toujours à postériori hallucinante à bien la regarder avec ses yeux d’homme; elles ont pourtant étaient acceptées pendant des siècles par d’autres Hommes. L’histoire nous montre aussi que, dans les périodes majeures de crise, les Hommes sont dépassés par la force des dynamiques historiques et que le temps de la remise en question et de la prise de conscience ne se fait qu’après les dévastations.
Le travail que nous avons tous à faire actuellement parait titanesque, il l’est surement, mais notre volonté parfois vacillante doit se renforcer par ce constat:
Nous sommes confronté -une fois de plus à l’échelle de l’Histoire- à une crise de civilisation, mais pour la première fois nous pouvons en avoir conscience avant les dévastations les plus lourdes. « Nous » ce n’est peut être aujourd’hui que quelques minorités, mais si elles réussissent à élaborer des grilles d’analyse adéquates, nous pourront alors compter sur le fait que la vitesse de circulation de l’information n’a rien à envier à celle de l’argent…
@ Pierre,
Vous dites :Ce nouvel Homme pour cet ordre nouveau.
Voila un sujet qui passionne Paul Jorion
Je ne connais pas (malheureusement) les écrits de Paul Jorion,
Ce qui me vient à l’esprit c’est que:
c’est la fin de tous les « systèmes humains »
tout s’annule comme s’il y avait un FORCE SUPÉRIEURE qui pousse et presse le monde…
Il faut peut-être faire un GRAND nettoyage pour ce nouvel Homme 🙂
ou plus exactement c’est cette nouvelle conscience planétaire qui « du dedans »
se prépare à venir au grand jour…
Cordialement,
Ordjoun
[Paysan Indien]
@ johannes finckh,
Je vous ai répondu mais le message est resté un long moment en modération : pauljorion.com/blog/?p=3818#comment-33350
@ Paul Jorion,
Suite à votre message de hier à 17:25, j’ai « enlevé » la pub : youtube.com/watch?v=VFo5Ky8YE8c&feature=related
Suite à votre message de hier à 21:29 : « Personne n’y croyait, personne ne m’a soutenu, mais je suis arrivé à pied par la Chine ».
@ fab:
merci pour votre réponse!
La dite « crise de civilisation » reste, à mon sens, très liée aux phénomènes monétaires qui produisent mécaniquement la crise bancaire et, en suivant, la crise économique.
les temps de crise sont toujours des temps de crise économisue, puis sociale, puis, la paix civile elle-même fout le le camp du fai des conflits de redistribution.
Limiter la consommation n’est pas nouveau pour l’individu, et les efforts de produire des objets nouveaux qui attirent encore des acheteurs est une recette qui s’émousse peu à peu, et c’est l’accumulation de l’argent pour lui-même qui produit le marasme ambiant!
Mais on peut toujours philosopher là-dessus; en tout cas merci, jf
je sollicite de votre haute bienveillance un financement afin de m’aider à financier mes projets alimentaire.
Moi, je suis jeune Malgache venant de MADAGASCAR , Par faute de financement, La nutrition de nos region n’est pas satisfaisante.
a cause d’ un grand problème politique de nos pays.
En vous remerciant par avance quant aux solutions que vous voudrez bien m’indiquer, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le DIRECTEUR GENERAL, l’expression de meilleurs sentiments.
MADAGASCAR
rodxxl@gmail.com
TARTAR dit :
20 juillet 2009 à 00:42
Quelle question, nous savons tous que le politique à besoin d’argent et que l’argent à besoin du politique.
Sarkozy s’est suffisamment affiché avec ses riches amis pour qu’on les connaisse, peut être est-il plus discret avec Paul Desmarais.
Le monde diplomatique, qui n’est certes pas LA référence, n’hésite pas à utiliser le mot d’oligarque (1) qui dit bien ce qu’il veut dire et ne sous-entend pas par exemple qu’il y ait complot. Bravo une fois de plus à la pertinence de françois leclerc.
(1)
M. Sarkozy déjà couronné par les oligarques des médias ? (lien)
François Leclerc pointe l’évidence : il faut un terme. Je ne suis pas marié avec celui d’oligarchie ; en ce qui me concerne on peut utiliser celui de « class dominante », « wall street », « riches », « bankers », « illuminati », « capitalistes rapaces », « grand bourgeois, salaud, le peuple aura ta peau » : aucun n’est parfait (même de loin) ; tous sont néanmoins meilleurs que le rien qui fait qu’on discute si peu (enfin, surtout hors d’ici), alors que c’est l’urgence, d’où se décide ce qui nous importe à présent . J’écarte aussi de la discussion tout ceux qui vivent dans la mythologie du complot (qu’ils croient dans un monde structuré dans un grand complot ou qu’ils croient à l’inverse dans un monde essentiellement transparent) ; nous n’avons pas le temps de considérer le monde pourcequ’il n’est pas, et tout ce qui ressortirait d’un « esprit de systeme » (pour reprendre Tocqueville) plutot que de l’observation continue nous éloignera d’une analyse efficace.
Ce qui nous importe, c’est qui décide quoi et jusqu’à quel point ; et avant de se le demander pour des questions de légitimités démocratiques nous devons nous le demander pour des raisons pratiques. Il sera toujours temps, après coup, d’estimer le pour et le contre d’une gouvernement mondial de gens de bonnes éducations.
Car enfin on ne peut pas s’arrêter à parler de la « boîte à anomalie » ; en fait s’il faut pinailler sur les mots, celui d’anomalie m’a tout l’air de l’euphémisme dangereux. Quelle tabou brisè-je en disant que non, décidément, il n’est pas normal, il n’est pas acceptable que neuf mois plus tard on ne sache l’usage qui a été fait de *trillion* de dollars et que nos politiques et nos médias n’aient pas que cette affaire là à la bouche pour autant ?
Il m’est évident que l’organisation des places financières a été de façon continue modifiée pour favoriser toujours les plus gros. Informatisation permettant l’explosion de volumes de micro transactions qui par lissage deviennent des rentes de qui peut se les offrir, répression des délits d’initiés bien molle, facilité à manipuler les marchés, noyautage de la FED par des banques privées, etc. Du temps de la monarchie le gros des biens était réparti dans des familles et l’églises qui s’il elles se faisaient la guerre pour améliorer l’état de leurs avoirs n’impactaient pas en permanence l’ensemble des avoir (et des situations de la population qui en dépendait) de tous.
Ceci a changé. Un certain nombre de familles se transmettent par l’héritage non seulement des portions significatives des avoirs planétaires, mais une certaine idée de leur destinée en tant qu’élite mondiale qui les conduit à penser leur role au delà de la simple bonne gestion de leur patrimoine (qui certes n’est jamais bien loin). Ces familles s’entourent « d’intellectuels » dont les idées sont à la fois piquantes en salon et bonne pour le patrimoine ; de politiques dont le gros de l’énergie est à jamais fixé sur la prochaine élection, d’hommes d’appareils, ministres, haut comissaires, bien souvent issus du même monde et d’autres patrons (industrie, presse, nouvelles technologies) avec leur culture propre, mais toujours « wall street compatible ». Ils se réunissent au Bilderberg, ils se recroisent dans les avions, parfois en visite avec un chef d’état, parfois en affaire, parfois en vacance. Ils s’entendent bien avec ce qu’il reste de l’ancien club, à savoir les têtes courronnées toujours influentes. Et pour l’instant, leurs clubs sont plutôt blanc et masculin. Enfin pour ceux que nous connaissons ; nul doute que des variantes locales existent ailleurs ; reste à savoir si ces groupes se mélangeront ou s’affronteront. Probablement un peu des deux.
Ensemblent, ils décident qu’on a besoin d’une europe plutot comme ci ou plutot comme ça, d’une entrée ou non de tel pays dans l’OMC, d’industrialisation ici et de désindustrialisation là, d’une taxe carbonne mondiale, de pas de taxe carbonne mondiale, de l’évolution des roles de chacun dans l’OTAN, etc. Comme dans le haut de la hierarchie d’une boite, tout les individus ne s’intéressent pas à toutes les questions, mais ceux qui sont décidés sur un point ont la bienveillance des autres à moins d’opposition réelle.
Décident ils bien, mal, mieux ou moins bien que tout autre idée que l’on pourrait présenter ? Je ne sais pas, mais je sais ceci : un bon décideur doit être en phase avec le résultat de ces décisions. Et ce principe là est largement violé ; quand wall street ne pense qu’à sauver ses fesses et relancer ses bonus, vidant de fait des caisses qu’on sait déjà trop vides pour la suite, ce sont d’autres qui en feront les frais. Et cette fois ci, la décision de quelques uns touche autrement plus de monde qu’à l’époque ou un mauvais noble affamait ses cerfs.
Rien ne dit que ces gens qu’ils auraient une allégeance cachée autre que ce mélange d’intérêt et de sentiment de responsabilité en tant qu’élite que j’ai nommé. Rien ne garantit le contraire non plus, celà dit. Mais s’intéresser à cette catégorie de la population, qui peut bloquer les décisions de ceux mandatés par la population, voire imposer les siennes, me semble la démarche saine et logique qui devrait s’imposer à tout un chacun. Et pour ce faire, il faut la nommer. Si elle n’est pas nommée, si tel ou tel mot, sous pretexte de son imperfection, est écartée, le résultat pratique est qu’on ne peut pas en parler facilement. C’est à mon avis, en premier lieu, la chose à changer.
@ Gregory
Dans la liste de désignations que vous avez signalées, j’éviterais soigneusement « illuminati » qui fait franchement référence au complot, avec un petit parfum de puissance surnaturelle…
C’était de l’humour. Pourquoi, » “grand bourgeois, salaud, le peuple aura ta peau” , ça ne vous choque pas par contre ? 😉
pas du tout 😀 pourquoi? qu’y a-t-il de choquant dans cette expression-là? y a rien qui suggère un complot satanique dans ces termes… 😉
Rappel d’une définition (tiré du Grand Robert)
oligarchie:
ÉTYM. 1361; grec oligarkhia « commandement de quelques-uns », de oligarkhês. → Oligarque.
Régime politique dans lequel la souveraineté appartient à un petit groupe de personnes, à quelques familles, à une classe restreinte et privilégiée.
Oligarchie n’est pas un gros mot. il est parfaitement utilisable et adéquat, sauf à ce qu’il effraie certains, ce qui est un autre débat.
Oligarchie régnante actuelle est parfaitement définie et expose ses buts à défaut de nous éclairer sur les moyens pour les atteindre . Un article bien documenté de mondialisation.ca traite de la dernière réunion du Bilderberg groupe qu’il serait étonnant d’ignorer ou de censurer sur ce blog.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14079
Les complots les manipulations ont existé de tout temps, de l’incendie de la Rome antique à celui du Reichstag, c’est un principe de gouvernance. À la seule différence par rapport au temps passé, nous avons maintenant avec Internet accès à l’information mondiale et aux commentaires de tous. Nous avons simplement le devoir intellectuel de nous interroger sur tout, de ne rien accepter comme évidence dogmatique par ceux qui détiennent les canaux d’information classique .
Un simple exemple actuel: comment expliquer les faramineux résultats de Goldman Sachs et J.P. Morgan par une activité classique de banque hors nouvelles spéculations, contre qui posséderaient encore quelques milliards à dépenser si ce n’est le contribuable étasunien.
Le Serpent se mord la queue.
Bis
Du danger de l’oligarchie
—————————–
@François Leclerc,
Si nous sommes à peu près tous d’accord pour diagnostiquer un dysfonctionnement dans les hautes couches sociales, il y a un problème fondamental à l’identifier en tant que « oligarchie ». Il me semble préférable d’utiliser l’expression « déficit démocratique » de Stiglitz dans le sens ou ce terme se rapporte a un « comportement » plutôt qu’a des personnes. On fait ou ne fait pas partie de l’oligarchie, par contre, le déficit démocratique, on peut y participer de différentes manières, c’est beaucoup plus « organique » que la vision hiérarchique induite par le terme « oligarchie » et du coup, ça décrit beaucoup mieux la réalité et les solutions.
Dans le cas « oligarchie », la solution c’est de couper des têtes, mais on se doute bien que comme l’hydre, elle repousseront.
Dans l’autre cas, la solution c’est de changer les règles du jeu, et les « oligarques » mourront d’eux même, n’étant plus nourris, mais les personnes qu’étaient les oligarques pourront continuer de vivres s’ils savent s’adapter.
Ce simple changement de terminologie à des conséquences suffisamment importante pour qu’il soit soigneusement choisi.
@ ybabel
Oui et non. Oui, parce qu’il a effectivement un relent émanant d’oligarchie, qui renvoie faussement à la vision des têtes d’une hydre brandies sur des piques et qu’il ne s’agit effectivement pas de cela, mais bien de changer les règles du jeu, comme vous le dites à juste titre. Non, parce qu’il s’agit d’un pouvoir structuré, avec ses codes, ses règles d’appartenance, ses pouvoirs, etc… et qu’il s’agit quand même de le défaire.
« Déficit démocratique », c’est bien du Stiglitz ! Outre que la formule ne désgine rien, puisqu’il s’agit d’un manque à combler, mais elle induit l’idée que, somme toute, il suffirait d’en rajouter un peu…de démocratie.
@ybabel
C’est peut être le lieu de la frontière exacte entre complotisme et absence de complotisme qui titille certains. Sauf que pour moi, le bon mot serait plutôt « guerre économique ». Par ceci j’entends que soit comme vous dites, le problème est un comportement général inconscient, fruit d’un model de société basé sur le profit. Soit il s’agit d’un problème de classes aisées (ou du moins, une partie d’entre elles) qui agissent consciement en compétition des autres pour maintenir ou accroitre leur domination sociale.
Il m’est très difficile de répondre à cette question. D’un certains coté je ne pense pas qu’on se lève en se disant « aujourd’hui, je vais marcher sur les autres ». D’un autre coté, je suis certains que ceux qui le font acquièrent d’excellentes positions s’ils sont malins. Puisque le raisonnement est impuissant pour moi à trancher (autrement que par l’habituel : « il y a probablement un peu des deux »), ne me reste que l’observation. Hors il est difficile de différencier un opportuniste d’un planificateur à la seule aune des résultats.
Mais tout de même, on n’a pas de mal à compter et identifier les décisionnaires scandaleux. Ceux là sont probablement non pas dans l’exercice inconscient des rouages de la société, mais bel en bien dans la défense de leurs intérêts bien compris, c’est à dire en guerre, contre nous. Pour ceux là, il n’est plus le temps de faire dans l’analyse du comportement, de la société ou que sais je. Ceux là, il faut les nommer, autant que possible sans amalgamme. C’est peut-être le vrai problème du terme oligarchie.
Bonjour,
Appeler un chat, un chat.
Complot -déf-:
Dessein secret, concerté entre plusieurs personnes, avec l’intention de nuire à l’autorité d’un personnage public ou d’une institution, éventuellement d’attenter à sa vie ou à sa sûreté.
Et pour oligarque voir:
http://www.cnrtl.fr/definition/oligarque
Il me semble que (par exemple) l’étouffement de la banque
Lehman était voulu, prévu, stratégiquement organisé.
Et ils vont continuer de « se bouffer » entre eux…
Pourquoi ? car ce sont des psychopathes!
Or il y a bien un groupe d’oligarques (un petite centaine peut-être),
Puisque vous faites référence à ce terme (qui me fait penser invariablement à la mafia russe !),
Qui par définition veulent supprimer ou contrôler/manipuler la démocratie.
Pendant ce temps là….
Et pour la majorité des habitant de la planète,
C’est la misère, la famine et le suicide (exemple des paysans indiens)
A vos spéculations (cérébrales) …
Ordjoun
@ Ordjoun
Vous faites référence à l’oligarchie russe, car c’est elle qui a remis au goût du jour une appellation sinon peu usitée et considérée comme désuète. C’est un peu le problème de ce concept, que d’être une auberge espagnole et de s’appliquer à des structures de pouvoir très diverses, n’ayant en commun que d’être peu nombreuses. C’est la raison pour laquelle il faudrait lui accoler d’autres termes la définissant plus précisément, en utilisant « capitalisme », « financier » et « mondial »… Si l’on essaye, cela peut donner Oligarchie mondiale du capitalisme financier !
@François:
Votre « Oligarchie mondiale du capitalisme financier »
est un euphémisme…
Et puis en 2009 vos « oligarques » sont au-dessus des pays,
donc forcement planétaire…
Au sujet du mot capitalisme :
Pourquoi vouloir l’inclure dans votre formule alors qu’en principe il est déjà mort!
Seule la machinerie technique, politique et médiatique fait encore bouger le cadavre artificiellement 🙂
Je ne connais pas votre but François Leclerc ,
mais je vous propose de réfléchir à un nouveau mot (création).
Cordialement,
Ordjoun
A lire:
The world’s most powerful investment bank is a great vampire squid wrapped around the face of humanity,
relentlessly jamming its blood funnel into anything that smells like money
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2774
[…] Pourquoi les banques ressortiront plus puissantes après la crise Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : Les oligarques montent en puissance, par Franço…. […]
BONJOUR,
VOTRE ARTICLE A ETE PUBLIE SUR:
http://www.penseeunique.fr
BONNE LECTURE POUR LE RESTE