Billet invité
Krach ou pas krach ? Le distinguo est désormais superflu, même si le yo-yo continue de plus belle. En une semaine, Paris a perdu 12,86 %, Londres 15 % et Francfort 17 %. Les investisseurs ont aussi fait leurs petits préparatifs, qui consistent à vendre à tour de bras.
L’événement de la journée est la réunion de la Fed, car il n’est plus attendu grand chose des dirigeants politiques, sans munitions, dépassés et sommés de réduire les déficits. La BCE a été forcée de jouer les sauveurs en Europe, comment la Fed va-t-elle pouvoir y échapper aux États-Unis?
Exprimant le risque sur leur dette (ainsi que les effets de la spéculation), le coût des CDS des États européens continue de grimper, exception faite pour l’Espagne et l’Italie, présumés protégés par le parapluie de la BCE. Les CDS sur la France sont montés à 161,25 points de base, et ceux sur l’Allemagne à 84,17 points de base, dépassant ceux sur le Royaume Uni (82,50 points de base). Les marchés visent désormais le cœur de cible.
Signifiant que les obligations américaines restaient envers et contre tout un refuge – car il en faut bien un – les CDS sur la dette américaine se sont repliés à 56 points de base. Refuge toutefois précaire, en attendant que la menace de récession se précise
David Cameron, le premier ministre britannique, a convoqué en session extraordinaire le Parlement et renforcé les effectifs de la police à Londres, qui vont passer de 6.000 à 16.000 policiers. Rien n’est dit à propos de Bristol, Liverpool et Birmingham où des émeutes ont également éclaté.
Parties des quartiers déshérités, les émeutes embrasent les quartiers chics, la police étant totalement débordée.
On s’attend à d’autres sinistres craquements, cette fois-ci dans l’édifice financier.
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