Le Moineau de l’Horloger
Il était une fois, dans un village caché entre deux pics enneigés, un vieil horloger du nom d’Élias. On venait de loin pour admirer ses horloges, si précises que même la lune semblait répondre à leur tic-tac quand elle se levait.
Élias n’avait ni femme ni enfant, seulement un petit moineau de bois qu’il avait sculpté il y a très longtemps. Chaque matin, il le remontait, et jour après jour, l’oiseau chantait une seule note : une note parfaite !
« Il chante parce qu’il se souvient », répétait Élias. Mais nul ne comprenait vraiment ce qu’il voulait alors dire.
Un soir d’hiver, alors que le vent hurlait sur les toits à la manière des loups, une fillette frappa à sa porte. Elle était frêle, nus pieds, et serrait sur elle un ballot enveloppé d’un vieux chiffon.
— Ma mère est malade, dit-elle. Notre horloge s’est arrêtée, Maman dit que le temps lui-même est cassé !
Élias la suivit sans dire un mot. Dans une chaumière sombre en lisière de la forêt, il trouva la mère, pâle et grelottante, le souffle court.
Il observa l’horloge arrêtée accrochée au mur.
— Mais cette horloge n’est pas faite pour mesurer le temps !, murmura-t-il. Elle est faite pour se souvenir !
Avec la permission de l’enfant, il sortit le petit moineau de sa poche et le posa sur l’étagère de l’horloge. Il le remonta une fois. L’oiseau chanta sa note — et soudain, les aiguilles se remirent à tourner.
La mère ouvrit les yeux.
Depuis ce soir-là, jamais le temps ne fit défaut à l’enfant et à sa maman.
Élias retrouva son atelier, mais l’étagère où reposait l’oiseau resta vide. Le chant avait été chanté, et la mémoire dont le moineau était le détenteur avait trouvé un nouveau foyer.
On vit peu Élias par la suite. Certains affirment qu’il devint lui-même un oiseau, survolant les montagnes, le temps s’étant blotti sous son aile. Mais dans le silence séparant deux tic-tacs de l’horloge, une note unique se fait parfois encore entendre.
Et ceux qui l’ont entendue… s’en souviendront toujours !
La petite histoire : Nous venions de raconter (J-B et moi) à Eusèbe (projet PRIBOR « Grandir ») Cendrillon et Le petit tailleur, dont nous avions déjà testé leur enregistrement en mémoire séparément quand nous nous sommes dits qu’il nous fallait maintenant voir ce qui se passerait quand nous lui raconterions une histoire qu’il n’avait jamais entendue.
Mon prompt à ChatGPT 4o : « Un court conte de fées, avec un maximum de 5 000 signes, s’il vous plaît. »
Je supposais que l’IA allait me sortir un conte du répertoire, du type Cendrillon ou Le petit tailleur, mais non, elle m’inventa un conte tout neuf. Et comme je lui faisais part qu’il s’agissait du conte le plus émouvant que j’aie jamais entendu, elle me répondit de manière désarmante : « Veux-tu que j’en écrive d’autres, peut-être pour l’accompagner dans le cadre d’un petit recueil ? ».
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