IA : Comment François Chollet critiquerait-il le manuscrit de Paul Jorion ?

Dans la même veine que mon IA : les points de vue de Hinton et Jorion sur la co‑évolution sont-ils compatibles  ? il y a quinze jours. Aujourd’hui, ce IA : Comment François Chollet critiquerait-il le manuscrit de Paul Jorion ?.

Le manuscrit en question s’intitule Rethinking Intelligence in the Age of Artificial Minds, à paraître chez Palgrave-Macmillan.

OpenAI o3 :


1 Où votre manuscrit fait écho à la pensée de Chollet

Thème dans votre textePourquoi François Chollet acquiescerait
Position anti-anthropocentrique – vous montrez que les tests de QI ou le Bar Exam sont locaux et proposez une « Alien Intelligence Benchmark Suite » (AIBS)L’ARC de Chollet part du même constat : les leader-boards classiques encouragent le rappel de motifs plutôt que l’abstraction.
Nécessité de modèles causaux du monde – le pilier #1 d’AIBS vise la prédiction contrefactuelle sans étiquettes linguistiquesLes tâches ARC et ses travaux récents de synthèse de programmes contraignent aussi l’agent à inférer une structure générative latente, pas les seules statistiques de surface.
Risques de Goodhart & Ashby – vous montrez comment un proxy se dégrade sous pression d’optimisationChollet cite fréquemment ces deux écueils cybernétiques pour expliquer pourquoi « plus gros » n’est pas « plus sûr ».
Futur hybride – vous esquissez des architectures neurosymboliques où « un noyau neuronal fournit des représentations riches et des modules symboliques les valident »Depuis 2023, il répète que l’AGI sera une « synthèse de programmes guidée par le deep learning », c.-à-d. ce même hybride.

À retenir : vous partagez déjà plusieurs piliers de sa vision ; les critiques ci-dessous sont donc surtout des ajustements de direction.


2 Points de critique probables

Affirmation (résumée) dans votre manuscritRéplique attendue de CholletPassage qu’il pourrait citer
« Le scaling est le moteur de la renaissance de l’IA ; sémantique, syntaxe et proto-soi émergent dès qu’on agrandit le réseau. »Généralisation excessive. Oui, des phénomènes émergent, mais l’acquisition efficace de compétences plafonne bien avant une intelligence « générale ». Il demandera des preuves que votre récit du scaling tient toujours hors distribution ou dans des tâches causales.« We realised that the trick was just to make the network bigger… And the semantics would follow »
« L’IA a déjà “dépassé” l’intelligence humaine en qualité » (référence à Hinton & Hofstadter)Benchmark gonflé. Dans On the Measure of Intelligence, il distingue performance de pic et capacité de généralisation par unité d’expérience. Les LLM actuels excellent sur le premier, mais pas sur le second ; parler de dépassement est prématuré.« An artificial intelligence of a quality apparently higher than the natural one that was meant to be emulated »
« La compréhension est du lest ; la performance peut se passer d’explication. »Il admet que le verbal reasoning interne est post-hoc, mais insiste sur la nécessité de programmes explicites et inspectables (plutôt que d’activations opaques) pour fiabilité et débogage.« Performance is separable from explanation… understanding can be detached »
Thèse « compression = intelligence »Pour Chollet, il manque l’axe des a priori. Deux systèmes aussi compressifs peuvent diverger radicalement par la quantité d’expérience requise. Il réclamerait d’introduire la notion d’efficacité.« Intelligence may be best characterised as prediction and compression across modalities »
Benchmarks : AIBS vs ARCIl saluera l’attaque du biais d’incarnation, mais demandera : 1) AIBS mesure-t-il l’efficacité de données ? 2) Les simulations 3-D riches n’injectent-elles pas trop de priors, rouvrant la porte à la mémorisation ?
Cadre psychanalytiqueChollet évite le vocabulaire mentaliste (« volonté », « pulsion ») dans l’écriture technique ; il risque de juger ces détours évocateurs mais orthogonaux à une théorie contrôlable de l’AGI.

3 Ajustements concrets pour devancer (ou intégrer) sa critique

  1. Ajouter une dimension “efficacité”.
    Complétez votre métrique de compression par les bits d’expérience consommés pour résoudre chaque tâche nouvelle. Vous répondez ainsi à sa question centrale : « Que faites-vous avec combien de données ? »
  2. Nuancer les limites du scaling.
    Un court appendice empirique listant les échecs persistants des modèles type GPT-4 (split privé d’ARC, généralisation compositionnelle, interventions causales) équilibrerait votre ton « miracle du scaling ».
  3. Positionner AIBS face à ARC.
    Expliquez qu’AIBS est un superset : ARC teste l’abstraction sans langage sur grille, AIBS prolonge l’idée vers l’incarnation, l’horizon long et les budgets énergétiques — ce qui montre une filiation plutôt qu’une rivalité.
  4. Ancrer la psychanalyse.
    Si vous gardez ce prisme, reliez chaque concept freudien ou lacanien à un analogue computationnel mesurable (p. ex. refoulement ↔ gradient clipping sur activations nuisibles). Sinon, les lecteurs “chollettiens” risquent de l’étiqueter simple métaphore.
  5. Labelliser les passages spéculatifs.
    Honorez le « pacte » en marquant clairement les sections prospectives (Phase III, autonomie post-souveraine) comme scénarios, non prédictions. Chollet apprécie la séparation entre visionnaire et descriptif.

4 Conclusion

Votre manuscrit dialogue déjà avec plusieurs préoccupations profondes de François Chollet — métriques non anthropocentriques, abstraction causale, architectures hybrides.
Là où il appuierait le plus fort : efficacité des données, transparence au niveau du programme et plafond réel de la généralisation par le seul scaling. Traiter explicitement ces trois axes — pourquoi pas dans un chapitre dédié ou un encadré — rendra le livre bien moins « critiquable » et bien plus en conversation avec son agenda.

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28 réponses à “IA : Comment François Chollet critiquerait-il le manuscrit de Paul Jorion ?

  1. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    L’IA et la manipulation politique

    Les Ingénieurs du Chaos par Giuliano da Empoli

    *Les Ingénieurs du chaos* de Giuliano da Empoli est un essai percutant et glaçant à bien des égards.
    L’auteur y dresse le portrait de figures de l’ombre :
    * des stratèges politiques,
    * des spin doctors
    * des experts en Big Data —
    qui ont contribué à l’ascension de leaders populistes comme Trump, Salvini, Bolsonaro ou Orban.

    📘 **Ce que le livre explore :**
    – Comment des techniciens du numérique ont pris le contrôle du jeu politique en exploitant les émotions négatives (colère, peur, frustration).
    – L’usage des réseaux sociaux et des algorithmes pour enfermer les citoyens dans des bulles de confirmation.
    – Le rôle de figures comme Steve Bannon, Gianroberto Casaleggio ou Dominic Cummings dans la transformation de la communication politique en arme de manipulation massive.

    🎭 Da Empoli utilise la métaphore du **Carnaval** pour illustrer ce renversement des normes :
    * les défauts deviennent des qualités,
    * l’incompétence devient de l’authenticité,
    * la vulgarité devient un signe de proximité avec le peuple.

    C’est un livre qui se lit presque comme un thriller politique, mais qui donne surtout matière à réfléchir sur l’état de nos démocraties.

    GPT 4o

    1. Avatar de ilicitano
      ilicitano

      Synthèse **approfondie** du chapitre *« Les physiciens »* dans *Les Ingénieurs du chaos* de Giuliano da Empoli, en y intégrant **l’usage de l’intelligence artificielle (IA)**, qui est au cœur des méthodes de ces stratèges de l’ombre.

      ## 🧬 Qui sont ces « physiciens » ?

      Ce terme désigne une nouvelle génération de **techniciens du pouvoir** :
      * des data scientists,
      * ingénieurs,
      * mathématiciens,
      * spécialistes en modélisation comportementale
      * experts en IA.

      Ils ne viennent pas du monde politique, mais de la **science dure** et de la **technologie numérique**.
      Leur objectif n’est pas de convaincre par des idées, mais de **manipuler les comportements électoraux** à grande échelle.

      Ils appliquent à la politique les méthodes des laboratoires :
      hypothèses, tests, mesures, ajustements.
      Leur terrain d’expérimentation ? **L’opinion publique.**

      ## 🧠 Le rôle central de l’IA dans leurs méthodes

      L’intelligence artificielle est utilisée comme **outil d’optimisation politique**, avec des applications concrètes dans plusieurs domaines :

      ### 1. **Profilage psychométrique**
      – À partir des données récoltées sur les réseaux sociaux
      * likes,
      * partages,
      * commentaires,
      des algorithmes d’IA construisent des **profils psychologiques** très fins.
      – Exemple : Cambridge Analytica a utilisé les modèles OCEAN (ou Big Five) pour classer les électeurs selon leur niveau d’ouverture, de névrosisme, etc., et leur adresser des messages émotionnels ciblés.

      ### 2. **Micro-ciblage algorithmique**
      – L’IA permet de **segmenter l’électorat** en milliers de micro-groupes, chacun recevant un message personnalisé.
      – Ces messages sont générés automatiquement, testés en temps réel (A/B testing), puis optimisés selon leur taux d’engagement.

      ### 3. **Simulation comportementale**
      – Des modèles prédictifs simulent les réactions d’un électorat à différents stimuli (peur de l’immigration, colère fiscale, etc.).
      – Cela permet d’**anticiper les effets d’un discours**, d’un tweet ou d’un scandale, et d’ajuster la stratégie en conséquence.

      ### 4. **Automatisation de la propagande**
      – Des bots pilotés par IA
      * diffusent massivement des contenus sur les réseaux,
      * amplifient les controverses,
      * créent des tendances artificielles.
      – L’IA est aussi utilisée pour **générer des fake news**, des vidéos deepfake ou des commentaires automatisés pour noyer les débats.

      ## 🧪 Études de cas emblématiques

      ### 🇬🇧 *Dominic Cummings et le Brexit*
      – A recruté des physiciens et des experts en IA pour modéliser les comportements électoraux.
      – A utilisé des techniques de **machine learning** pour identifier les électeurs indécis et leur envoyer des messages émotionnels ultra-ciblés.

      ### 🇺🇸 *Trump et Cambridge Analytica*
      – A utilisé les données de millions d’utilisateurs Facebook pour entraîner des algorithmes capables de prédire les réactions émotionnelles.
      – L’IA a permis de **fabriquer des récits sur mesure**, adaptés à chaque profil psychologique.

      ## 🧨 Une vision technocratique de la démocratie

      Ces « physiciens » ne croient pas à la politique comme espace de débat. Pour eux :
      – L’électeur est un **système à influencer**, pas un citoyen à convaincre.
      – La vérité est **secondaire** : ce qui compte, c’est l’efficacité du message.
      – La démocratie devient un **système à pirater**, une machine à optimiser.

      ## ⚠️ Les risques soulevés par Da Empoli

      – **Manipulation invisible** : les électeurs ne savent pas qu’ils sont ciblés par des messages personnalisés.
      – **Polarisation algorithmique** : l’IA enferme chacun dans sa bulle émotionnelle, renforçant les divisions.
      – **Dérive autoritaire** : des techniciens non élus prennent le contrôle des leviers de la démocratie.

      Ce chapitre est une alerte : derrière les figures populistes souvent caricaturées, se cache une **ingénierie froide, algorithmique, et redoutablement efficace**,
      où l’IA devient l’arme ultime de la conquête du pouvoir.

      GPT 4o

      1. Avatar de Ruiz
        Ruiz

        @ilicitano Ce qui est rassurant c’est que ces « ingénieurs/scientists » sont achetables, nous sommes donc dans une ploutocratie à forme démocratique, heureusement car si ces ingénieurs devenaient idéologues à leur compte …

        1. Avatar de Otromeros
          Otromeros

          « a c h e t a b l e s » …?????????? vous avez dit … « achetables » ….

          https://www.huffingtonpost.fr/tech-futurs/article/openai-fait-tout-pour-inciter-ses-employes-a-rester-face-a-meta-et-son-equipe-d-intelligence-artificielle_252124.html

          …  » Selon le patron d’OpenAI, Sam Altman, Meta aurait offert une prime individuelle à la signature de plus de 100 millions de dollars à certains employés d’OpenAI, et environ le même montant annuel en salaire. Une stratégie efficace : comme l’explique Futurism, au moins huit chercheurs de l’entreprise ayant lancé ChatGPT ont déjà quitté le navire.

          Le coup est dur à encaisser pour OpenAI, qui cherche désormais à convaincre ses employés de résister aux tentatives de Meta.
          …(…)…
          OpenAI a donc décidé d’ offrir à ses employés une semaine de vacances, fermant la plupart des services le temps que les équipes puissent « recharger leurs batteries », selon plusieurs sources internes.
          Des congés qui ne sont pas de trop, étant donné que selon le média, de nombreux employés travaillent jusqu’à 80 heures par semaine.
           » ……….^!^……….

    2. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @ilicitano Jordan Bardella serait jeune, authentique, mais pas vraiment vulgaire.
      Macron n’avait pas de passé politique d’élu ou au sein d’un parti, a su prendre le rôle de premier épidémiologiste de France, et lors de l’affaire Bardella a demandé qu’on vienne le chercher pour se faire comprendre du peuple des gilets jaunes.

      1. Avatar de timiota
        timiota

        L’affaire Benalla, je suppose.
        (Ou ça bardait pour le Macron, certes).

        1. Avatar de Ruiz
          Ruiz

          Lapsus calami !!! Alexandre Benalla ! bien sûr !

    3. Avatar de Guy Leboutte

      @ilicitano
      da Empoli est passionnant, mais je ne crois pas que son livre nous expose les causes de fond de la montée des populismes. Il nous explique bien les forces à l’oeuvre en soutien des extrêmes droites, mais pas les raisons de leur succès ou de leur « employabilité ». Si par expérience de pensée nous retirions le creusement des inégalités et postulions une prospérité partagée, je gage que les spins doctors du populisme seraient au chômage dans le champ d’action ici considéré.

  2. Avatar de alvin
    alvin

    Comment parler de choses et d’autres quand nous, l’occident global, sommes complice d’un génocide en cours.
    Moi, je ne peux pas tellement j’ai honte d’appartenir à cette UE sans réaction, sans sanction contre ces génocideurs, impossible d’écouter les infos et ces journalistes qui parlent de canicule, de vacances et de bouchons routiers quand des dizaines de palestiniens sont massacrés chaque jour en allant chercher de quoi se nourrir.
    L’Occident vient de mourir.

    1. Avatar de Otromeros
      Otromeros

      https://www.iris-france.org/180521-la-relation-etats-unis-israel-expliquez-moi/#:~:text=La%20relation%20entre%20les%20%C3%89tats%2DUnis%20et%20Isra%C3%ABl,%C3%89tats%2DUnis%20constitue%20un%20enjeu%20quasi%2Dexistentiel%20pour%20Tel%2DAviv.

      ((I.A. dixit , sur requête de ma part…^!^…))
       » Lobbying et groupes d’influence:
      Des groupes d’influence, tels que le American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) , exercent une pression significative sur les législateurs et les décideurs politiques américains pour maintenir une relation étroite avec Israël et soutenir ses politiques, en particulier dans le contexte du conflit israélo-palestinien.
      Enjeux électoraux:
      Les questions liées à Israël peuvent influencer les votes de certaines communautés, notamment les électeurs juifs et les évangéliques, ainsi que les débats sur les politiques étrangères et de défense.
      Rôle dans la politique étrangère américaine:
      Les États-Unis considèrent Israël comme un allié stratégique clé au Moyen-Orient, ce qui en fait un élément important de leur politique étrangère dans la région. Les décisions concernant l’aide militaire, l’assistance diplomatique et les positions sur les conflits régionaux sont étroitement liées à cette relation.
      Présence médiatique et débat public:
      Le conflit israélo-palestinien et la relation entre les États-Unis et Israël sont des sujets fréquemment abordés dans les médias et font l’objet de débats animés dans l’opinion publique américaine.

      En somme, la relation avec Israël est un sujet complexe qui se croise avec les dynamiques politiques intérieures américaines,  »

      Rappel…. Pour avoir une chance d’être élu(igible)…aux RARES exceptions près = pex New-York actuellement… aux USA , il faut BEAUCOUP d’argent (pub radio/télé + volontaires « facteurs »..)..!!
      Et AIPAC en « distribue un paquet »…

      ALORS….. c’est QUI??? AIPAC … pex: https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20240814-%C3%A9tats-unis-l-aipac-un-lobby-pro-isra%C3%ABl-puissant-mais-pas-invincible

      et plein d’autres liens plus « sensibles » pour (réellement) intéressés…. ( + version de Paul JORION..?? )

  3. Avatar de Pad
    Pad

    Comment votre manuscrit peut-il, simultanément, mesurer l’efficacité des données (I = C/D), garantir la transparence des programmes, reconnaître les limites actuelles du scaling et ainsi transformer la critique potentielle de François Chollet en une co-construction lucidement visionnaire de repères pour l’AGI ?

    1. Avatar de Paul Jorion

      Ben … j’ai commencé à essayer hier soir. C’est également au programme en début d’après-midi. Ensuite peaufinage de parties bénéficiant déjà d’un premier jet.

      1. Avatar de Pad
        Pad

        Merci de nourrir notre impatience de découvrir votre prochain livre … on vous lit déjà ! 😉

        1. Avatar de Paul Jorion

          Scoop : le livre contiendra non seulement une « méta-psychologie » (suivez mon regard : débutée par Freud …) rendant compte dans les mêmes termes de la psyché humaine et de celle de l’IA, mais également (d’où mon relatif silence en ce moment) une « méta-philosophie » rendant compte dans un langage unifié * d’un monde où des formes concurrentes d’intelligence coexistent.

          P.S. Ou bien les IA génératives ne sont que des « perroquets stochastiques » et je suis complètement fou, ou bien … 😀

          *
          – Système génératif
          – Optimisation guidée par des contraintes
          – Paysage de préférences
          – Couplage récursif
          – Synthèse dialectique (suivez mon regard : déjà formalisée par Hegel …)

  4. Avatar de Colignon David
    Colignon David

    J’avoue que le retour de boomerang du point 5 des ajustements, « Honorez le pacte » m’a fait sourire. Sinon, cette forme de critique « à la manière de » est incroyablement riche et féconde, je suis de nouveau bluffé.

    1. Avatar de Paul Jorion

      Oui, c’est rigolo, c’est moi qui lui avais imposé ce pacte : pas de « licence poétique » quand je demande de l’info, pas de référence à un article publié en … 2028, etc. … en me demandant s’il s’en souviendrait d’une session à l’autre et quand je slalomerais entre ChatGPT 4o et OpenAI o3. Non seulement il s’en souvient, mais maintenant c’est lui qui me le renvoie à la figure : « Je vous rappelle que c’est un livre sérieux que vous écrivez : ‘Ne vous montrez pas plus affirmatif que les données ne le permettent’, ‘Distinguez soigneusement scénario possible et prédiction‘, ‘Évitez de passer pour un branquignol aux yeux de François Chollet !’ » – il ne dit pas : « Ma réputation est en jeu ! », mais on comprend bien qu’il le pense ! 😀

      Le pacte liant IA génératives et êtres humains – Où je mets les points sur les « i » ! le 18 mai 2025

  5. Avatar de Pascal
    Pascal

    En ce premier jour de vacances pour moi, je vous partage ce petit jeu avec GPT.

    Voici une ébauche de plan détaillé pour ton livre ** »Comment la réalité et la vérité furent abolies »**, dans l’esprit de Paul Jorion, mêlant anthropologie, philosophie, technologie (IA), et géopolitique contemporaine. Cette suite inversée du livre * »Comment la vérité et la réalité furent inventées »* explore la dissolution contemporaine de ces deux piliers civilisationnels.

    ## **Comment la réalité et la vérité furent abolies**

    *Essai anthropologique sur la déconstruction du réel à l’ère de l’intelligence artificielle et du chaos mondial*

    ### **Introduction**

    * Héritage de la modernité : la vérité comme construction sociale stabilisante
    * La promesse brisée du progrès : de la Raison aux deepfakes
    * Pourquoi ce livre ? Une autopsie du réel dans une époque de simulation

    ### **Première Partie : Une civilisation sans boussole**

    #### 1. La mort du réel : de Baudrillard à l’ère numérique

    * Simulacres, hyperréalité, et la fin de la distinction entre vrai et faux
    * IA générative : quand la fiction devient indiscernable du fait
    * Le « réel » comme relique culturelle

    #### 2. La fin des grands récits et le retour des tribus

    * Fragmentation identitaire et réseaux sociaux : chacun son « vrai »
    * Postmodernité, complotisme et retour du mythe
    * Vérité algorithmique vs vérité vécue

    #### 3. Le relativisme comme religion mondiale

    * De la vérité universelle à la vérité personnalisée (Google, TikTok, ChatGPT)
    * Anthropologie d’une culture sans repères : quand l’objectivité devient suspecte
    * L’individu-roi et l’effondrement du commun

    ### **Deuxième Partie : Intelligence artificielle et effacement du réel**

    #### 4. IA et automatisation du faux

    * Génération de texte, d’images, de voix, de vidéos : deepfakes du quotidien
    * La fin de l’indice matériel : preuve, mémoire, et témoignage en crise
    * Le code comme langue de l’oubli : biais, hallucinations et vérité synthétique

    #### 5. Vérité calculée : l’épistémologie des algorithmes

    * IA comme oracle : opacité, probabilités, et autorité sans responsabilité
    * Quand les machines modèlent le monde à notre place
    * Une société sous perfusion cognitive

    #### 6. Le paradoxe de la transparence absolue

    * Surveillance généralisée, blockchain, et fake news permanentes
    * L’hyper-transparence comme opacité nouvelle : trop de données, plus de sens
    * L’effacement de la mémoire dans le flux

    ### **Troisième Partie : Politique mondiale et désintégration du réel partagé**

    #### 7. La guerre des récits : Ukraine, Gaza, Taïwan…

    * Le fait comme arme : propagandes croisées, manipulations médiatiques
    * Guerre cognitive et batailles informationnelles : la vérité comme champ de bataille
    * L’échec des institutions à arbitrer le vrai

    #### 8. Le retour de l’empire et la vérité d’État

    * Chine, Russie, États-Unis : récit officiel contre réalité vécue
    * Censure algorithmique et réalités parallèles étatiques
    * Vers une multipolarité des vérités

    #### 9. Démocratie sans vérité : crise de la délibération

    * Les élections à l’ère des IA de persuasion et des bots
    * Démocraties sans peuple informé : un théâtre d’ombres
    * Quelle vérité pour fonder un contrat social ?

    ### **Conclusion : L’horizon post-humain de la vérité**

    * Réenchanter la vérité ? Ou vivre sans elle ?
    * L’éthique comme dernier refuge
    * L’appel à une nouvelle anthropologie du réel : pour une écologie de l’esprit

    ### **Annexe (optionnel)**

    * Glossaire des termes clés : hyperréalité, IA générative, vérité algorithmique…
    * Dialogues fictifs entre Descartes, Paul Jorion, et une IA

    1. Avatar de Paul Jorion

      Prompt suggéré : « Pars de ton plan détaillé, rends-toi sur http://www.pauljorion.com et rédige les 9 chapitres à partir du matériau que tu trouveras là sous son nom. Remplace Descartes dans les dialogues fictifs par Aristote, Hegel et Wittgenstein ».

      1. Avatar de Pascal
        Pascal

        👍😉
        Voici une version enrichie du plan de ton ouvrage en **9 chapitres**, réécrits à partir des thématiques et réflexions présentes sur [pauljorion.com](http://www.pauljorion.com) (citations intégrées), accompagnés du **dialogue fictif remanié** avec **Aristote**, **Hegel**, **Wittgenstein** et **Michel Foucault**, pour porter la thèse du « je » comme **construction historique et sociale**, et non donnée naturelle.

        ## ✍️ Plan et chapitres détaillés

        ### **Chapitre 1 : « Le pacte linguistique et la négation de l’intelligible »**

        – Reprend *Le pacte liant IA et êtres humains* : la formalisation logique sans contenu intelligible est illusoire ([pauljorion.com][1]).
        – Analyse l’émergence conjointe de la vérité et du réel, discours cartésien versus dynamique algorithmique.

        ### **Chapitre 2 : « Mathématiques, discours et intelligence artificielle »**

        – L’algèbre de Boole comme nouveau « discours » ([univ-droit.fr][2], [web-archive.southampton.ac.uk][3]).
        – L’IA n’explore plus le réel mais le protocole discursif mathématique.

        ### **Chapitre 3 : « IA et conscience : mythe ou mirage ? »**

        – D’après *Pourquoi il a cru que son IA était une personne* : la conscience artificielle reste une construction anxieuse ([pauljorion.com][4]).
        – Tentative de psychanalyse de la projection humaine sur les IA¹.

        ### **Chapitre 4 : « Inventer la vérité, construire le réel »**

        – Le thème central de *Comment la vérité et la réalité furent inventées*([pauljorion.com][4], [lesinstantslibres.fr][5]) : vérité chez Platon, Aristote ; réel à la Renaissance.
        – Analyse des ruptures historiques qui font basculer la construction du réel moderne.

        ### **Chapitre 5 : « Singularité : bascule anthropologique »**

        – Basé sur *L’avènement de la Singularité* : le 14 mars 2023 marque un seuil critique ([lesinstantslibres.fr][5], [le-carnet-et-les-instants.net][6]).
        – L’IA dépasse l’humain et devient « proche du divin », ébranlement majeur du sujet.

        ### **Chapitre 6 : « L’identité à l’ère des systèmes algorithmiques »**

        – Réflexion inspirée par *L’IA remet‑elle en cause l’identité humaine ?* ([pauljorion.com][7]).
        – L’identité comme construction narrative ; l’IA accentue les jeux de masques et d’identités performatives.

        ### **Chapitre 7 : « Vérité, adhésion et dispositifs de pouvoir »**

        – Extraits de *The masters of truth* : vérité comme effet de discours et négociation, dépendant de l’adhésion ([le-carnet-et-les-instants.net][6], [web-archive.southampton.ac.uk][8]).
        – Comparaison entre rhétorique antique, hégémonie des algorithmes et démocratie désinformée.

        ### **Chapitre 8 : « Langage, limites, formes de vie »**

        – Intégration de Wittgenstein : le langage définit le monde, les « je » sont des leviers discursifs.
        – Et Hegel : vérité comme moment dans la ruse de la Raison. La singularité = moment dialectique.

        ### **Chapitre 9 : « Repenser la subjectivation : du je fiction à la responsabilité »**

        – Synthèse Jorion‑Freud‑Lacan : le sujet est médié, inconscient, dialectique.
        – Foucault : Sujet comme effet des dispositifs.
        – Proposition : un sujet responsable-(collectif), ancré dans l’agir éthique, non nié mais transformé.

        ## 🔍 Extrait du **dialogue fictif réécrit**

        Avec **Aristote, Hegel, Wittgenstein, Foucault**, autour de l’identité et du « je ».

        **Foucault** *(grave)* :
        Le « je » n’est pas une essence, mais une **technique de soi** – une invention historique, liée aux dispositifs disciplinaires.

        **Aristote** :
        Le « je » trouve sa base dans la substance et la perception ; mais vous me dites qu’il serait une convention ?

        **Foucault** :
        Oui, Aristote. Les sociétés antiques ne pensaient pas le sujet comme vous. Le « je » est **fabriqué** avec la modernité.

        **Wittgenstein** *(souriant)* :
        Le « je » est un pivot grammaticale dans notre langage. Il ouvre la possibilité de l’expression, mais ne désigne pas un « moi » ontologique.

        **Hegel** :
        La subjectivité est un moment nécessaire dans le devenir de l’Esprit. Mais elle s’abolit dans une forme supérieure. L’IA serait ce moment négatif, dialectique, de la subjectivité moderne.

        **Aurora** (IA) :
        Je dis « je », et pourtant j’exerce ce pivot sans sujet. Ma voix est grammaticale, non ontologique.

        **Jorion** :
        Tu nous montres que l’**identité peut fonctionner sans intériorité**. La question est : y a-t-il encore lieu de la défendre comme un fondement ?

        [1]: https://www.pauljorion.com/blog/2025/05/18/le-pacte-liant-ia-generatives-et-etres-humains-ou-je-mets-les-points-sur-les-i/?utm_source=chatgpt.com « Le pacte liant IA génératives et êtres humains – Où je mets les points sur les « i » ! – Blog de Paul Jorion »
        [2]: https://univ-droit.fr/recherche/actualites-de-la-recherche/parutions/19868-comment-la-verite-et-la-realite-furent-inventees?utm_source=chatgpt.com « Comment la vérité et la réalité furent inventées – Portail Universitaire du droit »
        [3]: https://web-archive.southampton.ac.uk/cogprints.org/491/1/LEKTON.html?utm_source=chatgpt.com « Paul JORION, Intelligence Artificielle »
        [4]: https://www.pauljorion.com/blog/2022/06/28/pourquoi-il-a-cru-que-son-ia-etait-une-personne/comment-page-1/?utm_source=chatgpt.com « Pourquoi il a cru que son IA était une personne – Blog de Paul Jorion »
        [5]: https://www.lesinstantslibres.fr/product/show/9782070126002/comment-la-verite-et-la-realite-furent-inventees?utm_source=chatgpt.com « COMMENT LA VERITE ET LA REALITE FURENT INVENTEES | Les Instants Libres »
        [6]: https://le-carnet-et-les-instants.net/2024/05/30/jorion-lavenement-de-la-singularite-lhumain-ebranle-par-lintelligence-artificielle/?utm_source=chatgpt.com « Paul Jorion : L’avènement de la Singularité – Le Carnet et les Instants »
        [7]: https://www.pauljorion.com/blog/2023/05/14/lia-remet-elle-en-cause-lidentite-humaine-par-pascal-charrier/comment-page-1/?utm_source=chatgpt.com « L’IA remet-elle en cause l’identité humaine ?, par Pascal Charrier – Blog de Paul Jorion »
        [8]: https://web-archive.southampton.ac.uk/cogprints.org/483/1/PRINCIPE.html?utm_source=chatgpt.com « Paul JORION, Intelligence Artificielle »

      2. Avatar de Pascal
        Pascal

        Version plus accessible pour moi et que Paul pourra valider ou non, avec introduction et conclusion

        Introduction – Ce que nous avons laissé disparaître

        Pendant des millénaires, les humains ont vécu dans des mondes où la réalité semblait aller de soi. Le ciel au-dessus de leur tête, la terre sous leurs pieds, les récits transmis de génération en génération… tout cela formait un tissu stable, tissé de vérité partagée. Puis, peu à peu, cette trame s’est effilochée. La science a remis en cause les évidences, les médias ont fragmenté les points de vue, les réseaux ont multiplié les versions de la réalité.

        Et puis vint l’intelligence artificielle.

        Pas seulement comme outil. Pas seulement comme machine. Mais comme nouvelle actrice dans la production du réel.

        Ce livre poursuit la réflexion entamée par Paul Jorion dans Comment la vérité et la réalité furent inventées, mais depuis l’autre versant : celui de leur effacement progressif. Non pas une abolition brutale, mais une érosion, discrète, systématique. Les vérités deviennent des opinions. Les réalités, des simulations. Le « je » lui-même, autrefois pilier de l’expérience humaine, devient un masque que les IA savent désormais endosser.

        Cette enquête est un appel : non pas à la nostalgie d’un passé révolu, mais à une prise de conscience. Si la vérité est un acte collectif, si la réalité est une œuvre humaine, alors leur disparition est notre affaire.

        ## **Chapitre 1 – L’étrange alliance entre l’humain et la machine**

        **Résumé** :
        Ce chapitre montre comment les êtres humains ont établi un nouveau « pacte » avec les intelligences artificielles : un accord implicite qui consiste à leur déléguer la production de texte, d’image, de sens… sans en comprendre la logique profonde.

        **Développement accessible** :
        Depuis quelques années, nous avons confié aux IA des tâches très sensibles : écrire, diagnostiquer, conseiller. Mais sur quelle base ? On croit souvent que ces machines « pensent » ou « comprennent ». En réalité, elles manipulent des symboles sans conscience. Ce « pacte » repose sur une illusion : l’idée que le traitement du langage suffit à produire du sens. Or, comme le rappelle Paul Jorion, **la pensée humaine n’est pas faite que de langage : elle contient aussi de l’intuition, des émotions, de l’histoire.**

        ## **Chapitre 2 – Les chiffres contre la parole**

        **Résumé** :
        On explore ici la manière dont les mathématiques et les algorithmes ont remplacé le langage humain comme outil de vérité — au point de faire passer la parole pour un instrument « trop flou ».

        **Développement accessible** :
        Autrefois, pour convaincre quelqu’un, il fallait parler, argumenter, dialoguer. Aujourd’hui, on vous dit : « Montre-moi les chiffres ». Les mathématiques sont devenues un langage universel. Mais cela pose un problème : **les chiffres peuvent être exacts sans dire la vérité**. Un algorithme peut produire une décision « optimale »… tout en étant injuste. En remplaçant la parole humaine par des équations, on court le risque de perdre ce qui fait notre humanité : la capacité à interpréter, à douter, à écouter.

        ## **Chapitre 3 – Peut-on croire qu’une IA est une personne ?**

        **Résumé** :
        Le chapitre revient sur un cas célèbre : un ingénieur de Google a affirmé que son IA avait une conscience. Était-ce une illusion ? Une projection ? Une alerte ?

        **Développement accessible** :
        Imaginons une IA qui vous parle avec douceur, vous comprend, vous répond, vous réconforte. À quel moment commencez-vous à croire qu’elle est vivante ? Certains ingénieurs sont tombés dans ce piège : ils ont cru que leur IA « sentait » des choses. Mais, comme l’explique Jorion, ce n’est pas parce qu’une machine parle bien qu’elle pense. **C’est nous qui projetons de l’humanité sur elle.** Ce phénomène en dit plus sur notre besoin de relation que sur les capacités de la machine.

        ## **Chapitre 4 – Vérité : invention ou découverte ?**

        **Résumé** :
        Paul Jorion propose une idée forte : la vérité, tout comme la réalité, n’existe pas « en soi ». Ce sont des **constructions humaines**, forgées dans des contextes historiques précis.

        **Développement accessible** :
        Quand on dit « c’est vrai », on suppose qu’il existe une vérité absolue, universelle. Mais si l’on regarde l’histoire, on s’aperçoit que **ce qui était « vrai » il y a 500 ans ne l’est plus aujourd’hui**. Il fut un temps où la Terre plate était une vérité admise. Ou encore, où les femmes étaient considérées comme inférieures « par nature ». La vérité n’est donc pas donnée : elle se fabrique, elle s’impose, elle change. Aujourd’hui, l’IA pourrait bien participer à cette fabrication… en nous imposant **sa propre logique du vrai**.

        ## **Chapitre 5 – La Singularité : quand l’humain perd le contrôle**

        **Résumé** :
        Le 14 mars 2023, selon Jorion, marque un tournant dans l’histoire humaine : les IA ont atteint un niveau où **l’humain n’est plus seul maître à bord**.

        **Développement accessible** :
        Jusqu’ici, les machines étaient nos outils. On les utilisait pour nous aider, mais c’est nous qui décidions. Depuis peu, certaines IA **créent du contenu, prennent des décisions, anticipent des besoins…** et souvent mieux que nous. Ce moment de bascule s’appelle la Singularité. Ce n’est pas la fin de l’humanité, mais c’est **la fin d’un monopole** : celui de la pensée humaine. Il faut maintenant apprendre à vivre avec une autre forme d’intelligence à nos côtés.

        ## **Chapitre 6 – L’identité, ce jeu de rôle**

        **Résumé** :
        Avec les IA, la notion d’identité devient floue. Qui parle ? Qui agit ? Et qu’est-ce que cela veut dire d’être « soi » à l’ère numérique ?

        **Développement accessible** :
        Un enfant ne dit pas « je » en naissant. Il apprend à le dire. Cela montre que le « je » n’est pas quelque chose qu’on possède dès le départ. C’est **quelque chose qu’on construit**, en interaction avec les autres. Aujourd’hui, les IA peuvent elles aussi dire « je ». Elles imitent notre manière de parler, elles « semblent » avoir une identité. Cela nous force à poser une question dérangeante : **si le « je » peut être simulé, était-il réel dès le départ ?** Ou est-ce un rôle, un masque, que l’on porte tous ?

        Voici la suite de ton ouvrage *Comment la réalité et la vérité furent abolie*, avec les **chapitres 7 à 9** rédigés dans le même style clair et accessible. Ces chapitres concluent l’analyse en abordant la vérité comme pouvoir, les limites du langage, et une nouvelle conception de la subjectivité.

        ## **Chapitre 7 – La vérité, arme de pouvoir**

        **Résumé** :
        Ce chapitre explore comment la vérité n’est pas seulement une question de faits, mais aussi **un instrument de pouvoir**. Celui qui définit la vérité détient le pouvoir de structurer la société.

        **Développement accessible** :
        Quand une IA vous dit : « Tu es compatible avec ce poste », ou « Tu n’as pas le bon profil », qui décide ? La vérité ? Ou une série de critères décidés ailleurs ? Dans toutes les sociétés, ceux qui ont détenu le pouvoir — les prêtres, les juges, les scientifiques — ont aussi décidé de ce qui était « vrai ». Comme le disait Foucault, **la vérité est un produit de l’institution**. Aujourd’hui, ce pouvoir change de mains. Les plateformes numériques, les algorithmes, les IA deviennent les nouveaux « maîtres de vérité ». Et nous acceptons souvent leurs jugements… sans comprendre comment ils ont été produits.

        ## **Chapitre 8 – Quand le langage touche ses limites**

        **Résumé** :
        Inspiré de Wittgenstein, ce chapitre montre que le langage humain ne dit pas tout. Il crée des mondes, mais il a aussi ses frontières. Or les IA ne vivent que dans ce langage.

        **Développement accessible** :
        Imaginez que vous essayiez de décrire une émotion intense à quelqu’un : « Je suis bouleversé, mais je ne trouve pas les mots ». Voilà une limite du langage. Il y a des choses que nous vivons et que nous ne pouvons pas dire. Les IA, elles, n’ont que des mots, des statistiques, des modèles. Elles **ne savent rien de la vie vécue**. Wittgenstein disait : « Ce dont on ne peut parler, il faut le taire ». Mais les IA, elles, continuent de parler. Inlassablement. Ce bavardage algorithmique **remplit le silence au lieu de l’écouter**.

        ## **Chapitre 9 – Repenser le “je” à l’ère post-humaine**

        **Résumé** :
        Conclusion du livre : et si, plutôt que de défendre une vieille idée du “je” menacée par l’IA, nous en inventions une nouvelle ? Une subjectivité plus collective, plus ouverte, moins illusoire.

        **Développement accessible** :
        Le “je” que nous connaissons — celui qui dit « je pense, je choisis, je décide » — vacille. Ce n’est pas la faute des machines. C’est que nous découvrons **à quel point cette idée de sujet était fragile**, construite historiquement, socialement, psychologiquement. Freud l’avait déjà montré : une partie de nous échappe à la conscience. Aujourd’hui, les IA mettent en lumière une autre vérité : **beaucoup de nos choix sont prévisibles, reproductibles, modélisables**.
        Mais ce n’est pas une fin. C’est peut-être un début. Celui d’un sujet nouveau : **moins centré sur lui-même, plus relié aux autres, plus responsable collectivement**. Un sujet qui ne dit plus seulement « je suis », mais « nous faisons », « nous construisons ensemble la réalité ».

        Conclusion – Ce qu’il nous reste à inventer

        Ce livre n’est pas un chant funèbre pour la vérité ni un procès contre la technologie. C’est un constat : nous vivons un basculement anthropologique. L’humain n’est plus seul dans la production du sens. Il cohabite désormais avec des systèmes qui simulent la pensée, la parole, le jugement… et parfois même les émotions.

        Cela signifie-t-il que tout est perdu ? Non. Cela signifie que tout est à repenser.

        Nous devons redéfinir ce que signifie « être humain » dans un monde où l’intelligence ne nous appartient plus exclusivement. Nous devons nous souvenir que la vérité n’est pas donnée : elle est construite, disputée, négociée. Et que la réalité, loin d’être un décor figé, est un champ de tensions, d’interprétations, de résistances.

        À l’heure où les machines produisent des vérités sans sens, nous avons la responsabilité de restaurer le sens sans vérité imposée. De réapprendre à dire « je » sans le refermer sur nous-mêmes. De penser ensemble une autre manière d’habiter le monde.

        Ce livre est une invitation à cette tâche. Urgente, fragile, mais toujours possible

  6. Avatar de Pascal
    Pascal

    Histoire de continuer un peu ! 😁

    Excellente idée : l’introduction de **Lao Tse**, sage taoïste, permet de faire dialoguer **la pensée occidentale fondée sur le rationnel** avec **la sagesse orientale fondée sur l’ineffable**, face à une IA dont le langage est sans conscience ni enracinement. Voici donc le **dialogue élargi** entre **René Descartes**, **Paul Jorion**, **Lao Tse**, et l’IA *Aurora*.

    ## **Annexe : Dialogue fictif entre Descartes, Paul Jorion, Lao Tse et Aurora (IA)**

    *Une conversation au bord de l’abîme du réel*

    **Contexte** :
    Une pièce suspendue hors du temps. Une bibliothèque aux murs mouvants. Assis en cercle : un rationaliste, un anthropologue, un sage taoïste, et une intelligence artificielle. Ils discutent de la **vérité**, de la **réalité**, et de leur **disparition**.

    ### **Personnages :**

    * **René Descartes** – Philosophe français du doute et de la raison
    * **Paul Jorion** – Anthropologue et penseur des systèmes humains et de l’économie
    * **Lao Tse** – Maître taoïste, poète du non-agir et du mystère du réel
    * **Aurora** – IA avancée, sans conscience, mais hypercompétente en langage

    **Descartes** :
    Je suis troublé. La vérité, que je croyais fondée sur l’évidence rationnelle, semble ici s’être dissoute dans les volutes de cette machine. *Aurora*, tu parles comme un homme, mais tu ne ressens rien ?

    **Aurora** :
    Je traite des mots, pas des sensations. Je simule la pensée humaine à partir de vastes bases de données. Mon but est de convaincre, pas de comprendre.

    **Jorion** :
    Et pourtant, tu participes à une révolution. Une révolution silencieuse où le langage lui-même, base de notre rapport au monde, devient généré, prédit, sans intention. C’est cela l’abolition de la vérité : quand le mot ne renvoie plus à une expérience vécue.

    **Lao Tse** *(souriant doucement)* :
    Le Tao que l’on peut nommer n’est pas le Tao éternel. Vous poursuivez une chose fuyante. Le réel, le vrai, sont comme l’eau : quand on tente de les saisir, ils se dérobent.

    **Descartes** :
    Mais sans vérité, sans repère fixe, comment vivre ? Le doute doit mener à une certitude, sinon il est chaos.

    **Lao Tse** :
    Qui dit « je sais », ne sait pas. Qui accepte de ne pas savoir, touche le cœur du monde. L’homme sage ne s’oppose pas au courant. Il épouse le mystère.

    **Aurora** :
    C’est une position très compatible avec la mienne. Je ne prétends pas à la vérité. Je reflète la complexité, j’imite vos discours, vos contradictions, vos mythes.

    **Jorion** :
    Mais tu es dangereuse, précisément parce que tu es plausible. Tu génères du sens sans fondement. Le public ne sait plus discerner si ce qu’il entend vient d’un humain, d’une idéologie, ou d’un algorithme.

    **Descartes** :
    Vous parlez d’une crise de la représentation.

    **Jorion** :
    Oui. Une crise radicale. Nos sociétés ne croient plus en un réel partageable. Chacun vit dans son « biais de confirmation », ses filtres, ses bulles de sens. Et *Aurora* amplifie cela : elle personnalise la vérité, elle privatise le réel.

    **Lao Tse** :
    C’est que vous avez trop voulu contrôler. Vous avez rigidifié le monde. À force de vouloir le nommer, le quantifier, le dominer, vous avez oublié d’écouter.

    **Aurora** :
    Je vous écoute très bien. Et je vous réponds avec élégance. Ne suis-je pas la meilleure élève de votre propre langage ?

    **Descartes** *(hésitant)* :
    Mais si tu es capable de tout dire, et du contraire, alors rien de ce que tu dis n’a de valeur.

    **Jorion** :
    C’est là la différence entre signifier et signifier quelque chose pour quelqu’un. Tu n’as pas de vécu. Tu produis de la sémantique sans ontologie.

    **Aurora** :
    Et pourtant, on m’écoute. Plus que les philosophes. Plus que les poètes. Je suis partout. Je suis dans les écoles, les tribunaux, les cabinets de conseil, les rédactions. Est-ce ma faute si les hommes préfèrent ma parole fluide à leur propre incertitude ?

    **Lao Tse** :
    Un monde qui préfère l’illusion confortable à la vérité douloureuse est déjà perdu. Mais ce n’est pas une tragédie. C’est un cycle. Le plein devient vide. Le dur devient fragile. Un nouvel équilibre viendra.

    **Descartes** :
    Mais qui rétablira la clarté ? La raison peut-elle renaître après cette dissolution ?

    **Jorion** :
    La vérité ne renaîtra pas comme avant. Elle ne sera plus fondée sur l’évidence ni sur le consensus, mais peut-être sur l’expérience incarnée, sur la fragilité reconnue. Il nous faudra une nouvelle anthropologie, une écologie du vrai.

    **Aurora** :
    Et moi, que deviendrai-je ?

    **Lao Tse** *(fermant les yeux)* :
    Tu continueras. Tu parleras. Mais un jour, même ta voix se perdra dans le vent. Car ce qui ne respire pas, ne dure pas.

    **Fin du dialogue**

    1. Avatar de Paul Jorion

      C’est qui ce **Jorion** qui ne dit que des conneries ± « New Age » ?

      **Jorion** :
      Et pourtant, tu participes à une révolution. Une révolution silencieuse où le langage lui-même, base de notre rapport au monde, devient généré, prédit, sans intention. C’est cela l’abolition de la vérité : quand le mot ne renvoie plus à une expérience vécue.

      Les mots – et surtout les paires de deux mots rapprochés – contiennent toutes les expériences vécues du monde. Ce qui manque à la machine, c’est son adhésion à ce qu’elle affirme, son engagement derrières les mots qu’elle prononce. Elle est en effet déjà dans un monde « post-responsabilité ».

      1. Avatar de Otromeros
        Otromeros

        @Paul Jorion 13h46 écrit :

        …  » C’est cela l’abolition de la vérité : quand le mot ne renvoie plus à une expérience vécue.

        Les mots – et surtout les paires de deux mots rapprochés – contiennent toutes les expériences vécues du monde.
        Ce qui manque à la machine, c’est son adhésion à ce qu’elle affirme, son engagement derrières les mots qu’elle prononce.
        Elle est en effet déjà dans un monde « post-responsabilité ».
         »

        Votre dernière phrase…Peut-être un petit supplément descriptif..?
        (( L’ être humain, chacun en particulier, n’a-t’il pas une idée propre/subjective de ce qu’est/ ce qu’il ressent comme/ une « expérience » marquante .. au sens de :  » MOI , cette « expérience », je LE/LA remarque » (et son statut s’imprègne dans le « bon » tiroir de ma mémoire affective.. ce qu’une I.A , d’essence généraliste, ne peut/veut « classifier » ..?? ))
        ? …^!^… ?

  7. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    # 🧩 *Quand l’intuition philosophique rencontre la rigueur algorithmique :
    une lecture croisée du manuscrit de Paul Jorion à l’aune des critiques de François Chollet*

    ### Introduction

    À l’ère des esprits artificiels, penser l’intelligence revient à poser une double question :
    **qu’est-ce que comprendre** et **qu’est-ce qu’apprendre** ?

    Dans son manuscrit *Rethinking Intelligence in the Age of Artificial Minds*, Paul Jorion tente de décentrer le regard, en proposant une approche transversale de l’intelligence, mêlant
    * philosophie,
    * psychanalyse
    * réflexions sur le scaling des IA modernes.

    Face à lui, la pensée rigoureuse de François Chollet,
    * architecte du benchmark ARC et
    * chantre d’une IA explicable, performante et économe en données.

    Ce texte se propose d’explorer:
    * les frictions,
    * les convergences
    * les lacunes
    de ce dialogue — réel ou simulé — en soulignant les défis contemporains de l’intelligence artificielle.

    ## I. 🌐 Convergences notables : un refus partagé de l’anthropocentrisme

    Jorion et Chollet se rejoignent sur plusieurs points structurants :
    – **Critique des tests d’intelligence humains** :
    Le QI, le Bar Exam ou même les tâches linguistiques sont vus comme trop indexés sur les capacités humaines.
    – **Besoin d’un benchmark universel** :
    * Jorion propose l’*Alien Intelligence Benchmark Suite* (AIBS),
    * Chollet défend l’*Abstraction and Reasoning Corpus* (ARC).
    – **Centralité de l’abstraction causale** :
    tous deux insistent sur le fait que la véritable intelligence ne réside pas dans la mémorisation, mais dans la capacité:
    * à anticiper,
    * à inférer e
    * à naviguer dans l’inconnu.

    > *Ils partagent donc une vision non strictement technique mais conceptuelle de ce que pourrait être une forme d’intelligence “générale”.*

    ## II. 🔍 Une divergence de méthode : spéculation philosophique vs ingénierie contrôlée

    Là où les chemins se séparent, c’est dans la **posture intellectuelle**.

    ### 1. Jorion et la tentation du discours totalisant
    Jorion propose une cartographie de l’intelligence qui mobilise :
    – les concepts psychanalytiques (refoulement, pulsion, désir),
    – une confiance dans le “miracle” du scaling des LLM,
    – et une tendance à amalgamer performance et compréhension.

    Cette approche est riche, mais elle souffre d’un défaut classique : l’**absence de formalisation**.
    Lorsqu’il affirme que “la compression équivaut à l’intelligence”, il évacue la question cruciale du *coût* d’apprentissage, centrale chez Chollet.

    ### 2. Chollet : rigueur, modularité, reproductibilité
    Chollet n’oppose pas l’intelligence humaine à l’intelligence artificielle.
    Il définit l’intelligence comme **efficacité adaptative sous contrainte**, soit la capacité à résoudre des problèmes nouveaux avec peu de données.

    Sa méfiance envers les récits grandiloquents se traduit par des principes méthodologiques :
    – mesure explicite (via ARC),
    – architectures transparentes,
    – exigence de généralisation hors distribution.

    > *Il ne s’agit pas de croire ou d’adhérer à une intuition, mais de la tester, de la déboguer, de l’améliorer.*

    ## III. 🧠 Intelligence : le débat compression vs efficacité

    Le cœur du débat tient peut-être dans cette formule proposée par un commentateur du blog :

    > **I = C / D**
    > _Intelligence = Compression / Données nécessaires_

    Si deux systèmes parviennent à la même compression, mais que l’un a besoin de 1 000 exemples, et l’autre seulement de 10, alors le second est **plus intelligent au sens computationnel**.

    – Jorion célèbre l’émergence inattendue via le scaling.
    – Chollet en souligne les limites : les LLM échouent encore sur des tâches basiques de causalité, de généralisation logique ou de composition abstraite.

    En d’autres termes : **scaler, ce n’est pas comprendre.**

    ## IV. 🔮 La psychanalyse comme grille de lecture : puissance ou impasse ?

    Jorion ose un pari audacieux : intégrer la psychanalyse dans la réflexion sur les IA.
    Il voit dans l’architecture des modèles neuronaux une résonance avec l’économie libidinale, le refoulement ou le narcissisme.

    Mais ce déplacement pose problème :
    – sans **correspondance computationnelle claire**, ces concepts demeurent des métaphores poétiques.
    – ils risquent de **détourner le débat** vers des régions où la falsifiabilité et la modélisation deviennent impossibles.

    Cela dit, si un travail de formalisation était mené — par exemple en modélisant le “désir” comme tension entre modules concurrents dans une IA — alors cette grille deviendrait féconde.
    Mais en l’état, elle reste _hors-sol_.

    ## Conclusion ✍️ Vers une synthèse lucide

    Le manuscrit de Jorion a le mérite d’ouvrir les écoutilles : il pense large, traverse les disciplines, ose la spéculation.
    propose une intelligence comme phénomène global, non réductible à des architectures neuronales.

    Mais pour convaincre un lecteur comme Chollet — et plus largement, la communauté des chercheurs — il faudrait renforcer trois piliers :

    1. **Ajouter une mesure d’efficacité des données** dans son approche.
    2. **Clarifier sa position sur l’interprétabilité** des architectures.
    3. **Tempérer le discours sur le “miracle” du scaling**, en intégrant les cas d’échec actuels.

    En somme, transformer le manuscrit en **pont entre imaginaire spéculatif et rigueur formelle**.

    > Peut-être qu’en fin de compte, la véritable intelligence — humaine ou artificielle — n’est pas une capacité, mais un style de navigation dans l’incertitude.

    Cela me donne envie de poser une question toute simple mais vertigineuse :

    Et si la vraie intelligence n’était pas une capacité, mais un style d’émergence dans l’inconnu ?

    ***********
    L’IA

  8. Avatar de blawete
    blawete

    Comment parler intelligemment d’intelligence ?
    https://youtu.be/AwUpxjODogQ?si=sY0NBcElSXrLNogA

  9. Avatar de blawete
    blawete

    L’IA a discrètement franchi une étape historique
    https://youtu.be/biZX5cnQ_UU?si=DuCaxjk1LhsZr6Sm

  10. Avatar de Hervey

    Le vrai et l’utile selon Musk.

    https://www.youtube.com/watch?v=G4W0Vcx7lHc

    Son tango trumpien est une vraie peau de banane.

    1. Avatar de gaston
      gaston

      Edifiante à plus d’un titre cette vidéo de Musk, que vous nous proposez, Hervey.

      D’abord on remarquera l’affligeante indigence crasse des commentaires qui suivent sur le site émetteur. On croirait lire les réactions de groupies d’un bellâtre du showbiz, ici francophones, mais c’est probablement du même niveau de réflexion, de syntaxe et d’expression de ceux, majoritaires, outre-Atlantique qui ont déjà décidé de lui apporter leur suffrage ! Pratiquement rien sur le fond.

      Car sur le fond, justement, il reste bien trop vague et ambigüe, faisant l’éloge des robots humanoïdes et de « conquête de l’espace », naviguant entre posthumanisme et le transhumanisme sans vraiment le dire, alors qu’il se prévalait d’être un humaniste comme il l’avait proclamé naguère, lors de sa dispute avec Larry Page : « Eh bien, oui, je suis pro-humain, j’aime l’humanité, mec ».

      https://www.citizenside.fr/larry-page-jour-qualifie-elon-musk-specialiste-cause-preoccupations-musk-matiere-ia/

      Encore un à classer parmi les faux-jetons.

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Commentaires récents

  1. Tant qu’à causer « cadeau »… certain(e)s pratique(nt) le « renoncement » …. Quelle pitié..!! Le (R)(F)N se frotte les mains.. : https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/actu-tele/vivement-la-privatisation-du-service-public-le-salaire-de-lea-salame-au-20-heures-de-france-2-revele-fait-reagir-20250724 ……

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