PRIBOR : Impulse, simulateur de l’avenir – à paraître très bientôt

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2 réponses à “PRIBOR : Impulse, simulateur de l’avenir – à paraître très bientôt

  1. Avatar de Louis
    Louis

    Des notes d’espoir au sein d’un monde sinon bien glauque ! 🙁

  2. Avatar de Otromeros
    Otromeros

    Un peu d’histoire/préhistoire.. (mé)(in)connue…! ((Un peu par hasard.. « La Libre Eco » du jour ))

    ———————————————-
    Aaron Swartz, le surdoué poussé au suicide par les autorités américaines
    Le génie du web et militant Aaron Schwartz a lutté pour la liberté du savoir. Il en a payé le prix en perdant la vie.

    ( Antonin Marsac Journaliste – Coordinateur La Libre Eco ) Publié le 23-09-2025 à 14h20

    Aaron Swartz, c’est un gosse qui a révolutionné le web et l’accès à la connaissance après avoir défié les autorités américaines. Une défiance qui lui coûtera très cher.

    Pourtant, son nom est quasiment inconnu du grand public. Injustement.

    Ce surdoué du numérique, né en 1986, lisait déjà à trois ans et codait à sept. Il tenait des conférences devant des pontes de la tech avant même d’être suffisamment haut sur pattes pour atteindre le micro d’un pupitre. Et si son auditoire n’était pas à sa hauteur – intellectuelle -, il n’hésitait pas à ajouter une pointe de mépris. Si bien, qu’après sa mort, son frère Noah reconnaîtra qu’il pouvait être un « twerp » (personne agaçante), comme on peut le découvrir dans le documentaire « The Internet’s Own Boy », diffusé en 2014.

    Un ado ultra-productif

    Aaron n’est pas devenu un as de l’informatique par hasard. Aîné d’une fratrie de trois garçons – curieux, parfois turbulents, comme en témoignent les vidéos familiales – il grandit dans un foyer où la technologie est omniprésente. Sa mère, Susan, femme au foyer, assure l’essentiel de l’éducation, tandis que son père, Robert, fonde et dirige une entreprise de logiciels….Un environnement qui ouvre très tôt au « petit » aîné qu’est Aaron une porte d’entrée privilégiée vers l’univers de l’informatique.

    Jeune garçon, il imagine un internet conçu comme un bien commun : à 14 ans il contribue au « flux RSS » – un acronyme obscur qui veut pourtant dire « Really Simple Syndication » -, un outil web qui résume et rend accessible les données de sites web et leurs mises à jour.

    À 15 ans, il participe au développement de l’association Creative Commons, qui vise à libérer la production de contenu du carcan des « droits intellectuels ».

    À 19 ans, en 2005, il participe à la formation du réseau social Reddit, qu’il quitte rapidement, refusant l’argent facile pour défendre un réseau libre et éthique, comme le rappelle la chaîne Youtube 0., qui lui consacrait une vidéo récemment.

    En 2011, il cocrée DeadDrop (renommé SecureDrop après sa mort), plateforme sécurisée et cryptée de diffusion d’informations aux journalistes destinée aux lanceurs d’alerte. Rien que ça.

    L’ambition de Swartz dépasse largement le cadre technique : il ne se contente pas d’innover, il revendique une justice sociale et une égalité réelle dans l’accès à l’information.
    À l’époque où Tim Berners-Lee, considéré comme le père du « World Wide Web » (aux côtés du Belge Robert Cailliau, mis à l’honneur dans Alexandria, les pionniers oubliés du web, de Quentin Jardon), défend encore l’idée d’un web ouvert, Swartz s’emploie à transformer ce rêve d’une circulation universelle du savoir en réalité tangible.
    Obsédé par le fait de faire quelque chose de grand : ouvrir les portes.
    Pour Swartz, l’internet n’est pas qu’un outil, c’est une infrastructure publique.

    En 2008, il publie le Guerilla Open Access Manifesto, appelant à l’action directe pour libérer les articles scientifiques. Un texte qui inspirera des milliers d’activistes.

    Pour Aaron Swartz, cette privatisation du savoir financée par l’argent des citoyens est tout bonnement un scandale.

    Il faut savoir que dans les années 2000, les grands éditeurs (Elsevier, Springer Nature, Wiley…) imposent des abonnements universitaires à plusieurs millions de dollars tout en dégageant des marges très importantes. Des marges faites sur le dos de la recherche universitaire, majoritairement financée par les États, donc par l’argent public. Un comble.

    Pour Swartz, cette privatisation du savoir financée par l’argent des citoyens est tout bonnement un scandale.

    L’opération JSTOR : l’acte qui déclenche l’orage

    Entre 2010 et 2011, il télécharge massivement des articles sur JSTOR, la bibliothèque digitale payante de référence pour les universités, depuis le MIT pour dénoncer l’absurdité du paywall académique.
    Pourquoi le MIT ? Car l’université donne accès à ces articles depuis son campus, là où les « externes » doivent donc payer.

    « C’est comme essayer de mettre en prison quelqu’un qui aurait parcouru rapidement trop de livres dans une bibliothèque. »

    Utilisant le pseudonyme « Gary Host » (« G. host », soit « fantôme »), il télécharge des millions d’articles, dans le but probable de les diffuser gratuitement (ce qu’il ne fera pas). Et, comme un acte manqué, il laisse l’arme du crime, son PC, dans le local technique des serveurs, qui finira par être repéré.
    Il est donc facilement retrouvé et poursuivi.

    JSTOR, potentiellement gêné, récupère ses fichiers et renonce aux poursuites entamées au civil.

    Mais le gouvernement fédéral, sous l’impulsion des procureurs Carmen Ortiz et Stephen Heymann, prend le relais au pénal.
    Et une question d’honneur mêlée à de la peur semble s’emparer de l’affaire, qui aurait pu en rester là.

    Le FBI est aussi sur le coup.

    Swartz est alors inculpé en vertu du Computer Fraud and Abuse Act et risque jusqu’à 35 ans de prison et 1 million de dollars d’amende.
    Il est arrêté le 14 juillet 2011, libéré sous caution de 100 000 $ et mis sous surveillance.
    « C’est comme essayer de mettre en prison quelqu’un qui aurait parcouru rapidement trop de livres dans une bibliothèque », a déclaré à ce propos le directeur de l’association Demand Progress, David Segar, relayé par l’AFP en 2013.

    Le MIT, en collaborant avec l’enquête, se voit sévèrement critiqué sur de nombreux forums, et même par le père d’Aaron dans le Sunday Times, pour le manque de courage de l’université face à la criminalisation de l’activisme. Un manque de courage incarné par sa « position de neutralité », étayée par la suite.

    Une cible dans le dos

    Dans la même période, Aaron Swartz joue un rôle déterminant dans l’échec du projet de loi SOPA (Stop Online Piracy Act), qui menaçait l’internet libre en mêlant piratage, téléchargements illégaux et accès gratuit à la connaissance dans le même sac….Comme si l’outil de téléchargement illégal eMule était comparable à l’encyclopédie libre Wikipedia, en quelque sorte.

    L’échec du projet de loi en 2012 renforce l’aura d’Aaron Swartz, mais aussi sa visibilité auprès des lobbys, et de l’appareil judiciaire. Il est une cible.

    La fin tragique

    Alors que le monde universitaire avait clairement misé sur le laisser-faire, le combat d’Aaron Swartz face aux autorités se poursuit.
    Et l’use.
    Sa famille s’inquiète de ses phases dépressives. Sa petite amie également.

    Deux ans de poursuites judiciaires s’enchaînent, sans que la lumière au bout du tunnel ne semble arriver.
    Et pendant l’hiver 2013, le 11 janvier, peu avant la deuxième investiture de Barack Obama, Aaron décide de mettre fin à ses jours.
    Il se pend dans son appartement à Brooklyn. Il a 26 ans.

    Après son décès, JSTOR rend des millions d’articles accessibles gratuitement et l’Union européenne impose des plans « Open Science » aux bénéficiaires de fonds publics.
    En 2025, près de la moitié des articles scientifiques mondiaux sont en libre accès. Un bienfait pour l’humanité.
    Aaron Swartz a perdu sa bataille face aux autorités américaines, mais a gagné (en partie) la guerre du savoir libre.
     »
    ———————————————————————

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  1. @Vincent Rey « …les gens voient bien l’évolution des choses… » Hum… C’est vrai pour certain-e-s, plus curieux-ses et attentifs-ves, plus instruit-e-s…

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