Sur le site du Monde : Keynes aujourd’hui, par Paul Jorion.
Transposer Keynes aujourd’hui
On a parlé de révolution keynésienne au sein de la science économique mais encore davantage à propos de la politique des États et des banques centrales et certains continuent d’en parler en termes techniques, évoquant par exemple l’accent mis sur la demande macroéconomique plutôt que sur l’offre. La question en réalité n’est pas là.
Le capitalisme des années trente était en train d’échouer et la quasi-totalité des membres de l’entourage immédiat de Keynes s’étaient convertis au marxisme et citaient désormais l’Union Soviétique en exemple. Il n’avait cependant lui que du dégoût pour le communisme et il entreprit de sauver le capitalisme pour ce qu’il avait de bon à ses yeux : un attachement jusque-là indéfectible aux libertés individuelles.
Alors que fut la révolution keynésienne ? La pensée de Keynes était loin d’être aussi originale au sein de la science économique de son époque qu’on ne le dit aujourd’hui. Ce qui était neuf, ce n’était pas le remplacement de quelques courbes économiques par d’autres, c’était de placer au centre de son édifice théorique un impératif : ce fut de faire du plein emploi un principe intangible autour duquel redéfinir l’économie.
Pourquoi le plein emploi ? Keynes n’était pas d’avis que les travailleurs font les révolutions : pour lui – il l’écrivit à propos de l’Union Soviétique – les intellectuels entraînent les travailleurs à leur suite et si ses amis se ralliaient à la cause du communisme, c’était par écœurement devant la misère, un fléau qui rendait vain tout accent mis sur les libertés individuelles. Les intellectuels brandiraient bientôt l’étendard de la révolution et la Grande-Bretagne déjà secouée par les mouvements sociaux serait déchirée par la guerre civile. Son souci était de sauver le capitalisme mais en éliminant la cause principale du dégoût qu’il suscitait chez lui et chez ses amis.
Keynes mit le plein emploi au centre de la réflexion économique, il convainquit et, comme il en avait fait le vœu, il sauva le capitalisme.
Les choses sont bien différentes aujourd’hui : le communisme est mort et le capitalisme est en très petite forme. Seules constantes entre l’époque de Keynes et la nôtre : les libertés individuelles doivent être respectées et sur certains points, restaurées. et la misère qui prive celles-ci de tout objet doit être éradiquée.
Le plein emploi signifiait minimiser l’impact de la pauvreté mais constituait aussi une façon de maximiser la demande : une manière d’exorciser le spectre de la surproduction. On pouvait encore légitimement espérer alors que le travail générerait des revenus suffisants sous forme de salaires pour que la totalité de la production puisse être absorbée par la demande. Or l’informatisation et l’automatisation ont dopé à ce point la productivité, dans les services aussi bien que dans l’industrie, qu’il est devenu chimérique d’envisager que les salaires suffiront à l’avenir à absorber l’offre entière de marchandises.
Par ailleurs, la fuite en avant consistant à produire autant qu’il est matériellement possible pour générer ensuite à l’aide du marketing une demande équivalente, a trouvé ses limites dans l’épuisement des ressources et la dégradation de l’environnement. Consommer mieux et à meilleur escient s’est transformé en une nécessité si l’espèce humaine entend sauvegarder son habitat.
Le projet de Keynes doit donc être revu et réactualisé de manière à intégrer la nouvelle donne. Un impératif demeure sous sa forme la plus générale : maintenir – et le cas échéant, restaurer – ce qui du système mérite d’être sauvé, et au premier plan, les libertés individuelles, mais aussi faire en sorte que soit éliminée la source du dégoût qui se répand dans la population, comme dans les années 1930, envers un système qui, chaque jour davantage, punit les bons pour récompenser les méchants.
162 réponses à “Le Monde – Économie, lundi 11 – mardi 12 janvier”
« qu’il est devenu chimérique d’envisager que les salaires suffiront à l’avenir à absorber l’offre entière de marchandises. »
(Ici pour le besoin de cette discussion je suppose que les produits sont toujours désirables et que l’on a pas une situation où on produit des biens que plus personne n’a besoin dans un marché saturé – je suppose comme vous dite que la seule raison de vendre est l’insuffisance de la masse salariale, PAS le manque de demande/désir d’achat)
Dans ce cas, vous faites la même erreur que tous les Keynesiens avec leur « paradox of thrift » qui n’est pas un paradoxe!
OUI, on peut absorber l’offre entière de marchandises avec une masse salariale réduite: il SUFFIT de laisser les prix baisser.
Et c’est le problème avec la situation actuelle: on ne permet pas aux prix de baisser:
a) soit pour des raisons structurelles (convention collectives/syndicats) et psychologiques (mauvaise compréhension de la question par tous et panique de voir son salaire diminué mais si son pouvoir d’achat est inchangé ou même amélioré)
b) soit délibéremment en essayant de « restimuler » l’économie en « infusant » de nouveaux fonds.
La solution b) pourrait être adéquate SI on DONNAIT l’argent aux gens (il y a mille façon de faire cela) (ce serait presque le même effect que de laisser les prix tombés, en plus d’être (probablement) beaucoup plus politiquement facile de faire que a) ), mais au lieu de ça on utilise un pire aller qui est réellement dangereux, voire désastreux: on PRETE cet argent Or cet argent ne pourra pas être remboursé (dans les conditions où il est prêté) comme tenu du processus naturel d’accroissement du pouvoir d’achat par une production accrue et une tendance à la baisse des prix — et qui nécessitera encore une fois une AUTRE stimulation par prêt encore plus forte dans une spirale infernale que nous sommes en train de goûter aujourd’hui.
@Marquis de Laplace
Bravo pour votre solution de relance de l’économie en « infusant » de nouveaux fonds.
Pour cela la meilleure solution serait effectivement : « SI on DONNAIT l’argent aux gens (il y a mille façon de faire cela) (ce serait presque le même effet que de laisser les prix tomber »,
Parmi les mille façons de faire, je rappelle deux pistes concrètes:
1) instaurer un Revenu Minimum de Dignité, ou d’existence (cf http://blemaire.com/PDF ou sur « contre-feux »)
2) remplacer un petit grand emprunt de 25 milliards par une émission monétaire de 8 milliards par mois sur 2 ans, cet argent allant d’un côté aux investissements collectifs, de l’autre à l’aide à la consommation (ce peut être par le biais du RMI, bien sûr).
Cordialement, Bruno Lemaire
Et tout ceci avec des frontières béantes?
Monsieur le Marquis,
Votre idée a plusieurs faiblesses. Pour commencer votre hypothèse de base est contredite par le fait que je porte un seul pantalon. Quelques soient mes moyens financiers, il y a un moment où les pantalons cesseront de m’apparaître comme désirables. Cette observation à mon sujet me semble généralisable à tous les hommes de la planète. Le marché des pantalons est donc limité même si tous les hommes auraient les moyens financiers nécessaires pour s’en offrir un nombre infini. Ensuite, vous supposez possible qu’un salaire peut être baissé sans diminution voire même avec une amélioration du pouvoir d’achat. Mon expérience de tous les jours vous contredit. Je me demande sur quelle planète vous vivez. Quant à parler des blocages structurels à cause des conventions collectives et des syndicats, les premières sautent ou sont contournées et les blocages dûs aux seconds m’échappent totalement. Finalement, écrire qu’il est possible de donner de l’argent aux gens sans que les économistes néolibéraux hurlent à la menace inflationniste me laisse simplement rêveur. J’ai encore oublié que la solution de prêter aux gens a les faveurs de toute la finance. Elle est si rentable. Elle reflète l’activité des « entrepreneurs ». Elle est le produit des libéralisations, des éliminations d’entraves à la libre circulation des capitaux, de la prise d’indépendance des banques centrales, de la mise sur le marché d’emprunts d’état. Elle est le produit de la politique éliminant l’obstacle que vous notez « a) pour des raisons structurelles ».
Je néglige votre hypothèse de processus naturel d’accroissement du pouvoir d’achat. Il m’apparaît comme une soucoupe volante dans le ciel. Quoique la soucoupe, je pourrais plus facilement l’accepter que votre processus naturel. Il y a augmentation de la production et une baisse (éventuelle) des prix. Ces deux processus permettent de vendre plus, avec une marge bénéficiaire plus grande. Le résultat est une baisse du pouvoir d’achat par baisse de la masse salariale plus grande que la baisse des prix. La différence va se placer en bourse ou sert à payer les financiers qui pratiquent les fusions, acquisitions, LBO, etc… C’est tellement plus rentable que la bête production de biens et de services.
Je considère que votre argumentaire souffre de quelques faiblesses.
et ben ça alors !!!
Je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dites de la situation actuelle où la révolution numérique a tellement dopé la productivité qu’il est vain d’espérer que les salaires suffisent à absorber l’offre; c’est exactement ce qu’écrivait A.Gorz dans son dernier texte. C’est là justement où le protectionisme qui fait (un beau) débat pourrait atteindre ses limites et ne constituer qu’une solution temporaire; inéluctablement et en raison même du développement irrésistible de l’économie numérique, la production requiert de moins en moins de travail et distribue de moins en moins de salaires.
Le plein emploi, cher à Keynes, est devenu tout bonnement impossible aujourd’hui et c’est bien la différence majeure avec les années 30: il n’y a plus assez de travail dans le monde pour rémunérer chacun avec un minimum décent. Cela semble une mauvaise nouvelle à première vue mais est ce si catastrophique?
Bonjour,
Le plein emploi est il seulement possible ?! Y a t’il deja eu dans l’histoire suffisamment de travail dans le monde pour remunerer chacun avec un minimum decent qui permette a l’offre d’etre absorbee integralement ?
Le plein emploi cree une trop forte tension sur le marche du travail, les salaires montent. Si le monde est ouvert et inhomogene les entreprises s’en vont produire ailleurs. Si le monde est clos et homogene, que pourrait il se passer ? Quelqu’un a til une idee la dessus ? …. Malheureusement le monde n’est pas un systeme ferme et il n’est pas homogene.
.
Peut-on raisonnablement songer à sauver tout à la fois les « libertés individuelles » dans le contexte global écologiquement ingouvernable qu’est devenu le nôtre et le « goût de vivre » des populations en très grand maltraitance, sans tester et instaurer les différentes formes envisageables « d’écosubsistance MINIMALE universelle » (l’ESMU en langage économique simplificateur) dont beaucoup « d’éco-consom-acteurs » sont peut-être prêts à se satisfaire pour réaliser leurs projets de vie toujours plus constitués d’activités et d’autoaccomplissements de nature immatérielle ?
Mais voilà ! Pour y parvenir, il nous faut instaurer des modes de fonctionnement démocratiques bien plus évolués qui nous permettent toutes sortes d’auto-régulations populaires avancées, et INITIER une remise en cause radicale des « DOMINANTS », de leur raison d’être et de leurs « MODES DE DOMINANCE » qu’il leur faudra pourtant bien finir par admettre tôt ou tard !
Jack Evols, les participants de ce blog n’accrochent bizarrement pas sur le concept (pourtant central) de dominance. Avec ma plume maladroite, j’ai tenté d’expliquer la différence entre dominance naturelle (celle du troupeau de chèvres qui m’a tout appris de l’humanité…) et la dominance sociale. J’ai tenté d’expliquer la contradiction entre la courbe des compétences et la courbe des positions sociales. Tenté d’expliquer la relation quantitative entre la taille du groupe et les adaptations qualitatives de la dominance…
En vain. Aucune réaction. On préfère disserter avec art et culture sur des digressions…
Ma conclusion: Les gens VEULENT de la dominance sociale (« les gens » ne sont pas totalement idiots, je suppose…), pour la simple raison qu’ils espèrent tous être dominants, un jour. Etrange folie. A partir de là, les « autoaccomplissements de nature immatérielle », comme vous dites, seront sûrement la voie… pas pour tous, malheureusement.
Mais la dominance c’est la vie.
Elle est aussi forte que la mort.
On a pu rêver qu’un jour le progrès « social » supplanterait la nature grâce au génie humain.
Il y aura toujours des différences c’est comme çà que la nature fonctionne.
On peut tenter de lisser les courbes de bonheur entre dominants (méchants) et dominés (gentils) à coup de RSA,RMI et autres lubrifiants de semi écosubsistance minimale, mais çà ne changera pas le monde et le principe de Carnot règnera toujours.
L’être humain sans « mode dominance »? Cela ne s’est jamais vu.Cela ne se verra sans doute(?) jamais.
Betov,
1. Peut-être faudrait-il introduire une distinction entre ceux qui se risquent à s’exprimer ici et ceux qui, tout en lisant très attentivement ce qui se dit et se pense sur ce blog, NE S’EXPRIMENT PAS et tiennent notamment à ne surtout pas s’exposer à des échanges qui, entre autres, risqueraient de devenir inutilement POLEMIQUES
2.S’extraire du cadre de réflexion existant, relève de la créativité : et quand nous nous livrons à du brainstorming de recherche-action « créatif » pour identifier les différentes idées nouvelles, représentations nouvelles ou paradigmes nouveaux porteurs de solutions possibles, nous tenons incontestablement des propos qui dérangent les tenants de l’immobilisme et paraissent un peu trop « innovants » ou « audacieux » pour l’immensité passive et dangereusement attentiste de ceux qui n’osent plus se donner comme seule perspective d’avenir que de « SUBIR » l’insoutenable dans un « sauve-qui-peut » permanent et en « SOUFFRANT LE MOINS POSSIBLE »
3. Faire émerger et coexister pacifiquement les différentes façons envisageables de construire des « futurs viables » qui soient à la fois, hautement libérateurs, fédéralisateurs, éco-préservateurs et hominisateurs, donc très au delà de l’économisme borné qui nous consume, suppose de conquérir la liberté fondamentale de LES EXPERIMENTER très concrètement pour en évaluer l’efficience et de s’engager résolument dans des DESENFERMEMENTS, dans des DESALIENATIONS et dans des ECOREDEPLOIEMENTS qui ne relèvent peut-être pas des champs de réflexion et des intentions affichées de ce blog
@J Evols
Je n’accroche pas à votre notion de dominance ; et j’ai même l’impression que vous fonctionnez sur de sacrés a priori.
1.Que les gens qui sont en situations défavorisée le sont parce qu’ils sont dominés.. Posez la question a n’importe quel enseignant ..
2. Que les gens qui sont dominés seraient spontanément plus favorables aux idées générales de justice et de tempérance que les dominants .
Je vous propose une chose pour avancer . Et si vous testiez d’autres hypothèses ?
amicalement
à Jack,
Une petite lecture très éclairante sur les mécanises de la domination si vous réussissez à trouver ce bouquin: « Questions de sociologie » de Pierre Bourdieu. Livre très accessible contrairement à la plupart des écrits spécialisés du même auteur.
En complément, si elle peut se révéler illégitime et arbitraire, ce qui je combats, elle possède néanmoins quelques sources de légitimité: à quoi sert la domination? Pourquoi est-elle inévitable?
TARTAR, quand on procède à la traite d’un troupeau de chèvres, on leur donne un peu de grain, pour qu’elles se mettent en places (technique de la traite en ligne…). Elles respectent alors un ordre identique à leur statuts dans l’ordre de leur dominance naturelle, ce qui évite des bagarres incessantes. Cette dominance là n’est ni bonne ni mauvaise. Elle est. Point.
La dominance sociale est une tout autre affaire. Les dominants humains, pour ne pas constamment s’entre-tuer, ont inventé toutes sortes d’artifices, qui sont de l’ordre de la convention sociale. La résultante en est la divergence considérable entre la courbe des compétences et la courbe des positions, parfaitement illustrée par les écarts obscènes de salaires: Pour un écart de compétence infime, en supposant que la compétence soit réelle -ce qu’elle n’est généralement pas-, la différence de salaire est considérable. Courbe exponentielle contre courbe qui se tasse.
Non, la dominance sociale n’a pas de commune mesure avec la dominance naturelle.
Quant aux objections de claude roche, non, « les gens qui sont en situations défavorisée le ne le sont pas parce qu’ils sont dominés », mais à l’inverse les gens sont dominé parce qu’ils sont en situations défavorisée. Renverser l’évidence ne sert à rien.
Non, on ne peut pas « Posez la question a n’importe quel enseignant », pour la simple raison que le terme d’enseignant suppose déjà une position de dominant mineur. Admettons que l’enseignant soit un alternatif de Montessori, je ne vois pas pourquoi son avis sur la question aurait plus de valeur que le mien ou celui de Jack.
Non, « les gens qui sont dominés ne sont pas spontanément plus favorables aux idées générales de justice et de tempérance que les dominants ». Pourquoi le seraient-ils ? Où est la logique ? A nouveau, un renversement de l’évidence ? Si c’était le cas, il n’y aurait pas de fortunes à 15 milliards d’euros.
Merci Michel de votre suggestion …
Pour s’en tenir à de simples observations basiques qui relèvent du « sens commun », l’histoire humaine regorge d’exemples de personnes de toutes sortes d’origines qui, la plupart du temps sans bruit ni tapage vaniteux, ont déjà spectaculairement réussi à s’entendre, à s’estimer mutuellement, à se promouvoir mutuellement, à grandir ensemble, à s’épanouir ensemble et à construire du viable ensemble SANS DERAPER DANS LA DOMINATION ou L’ASSUJETISSEMENT de l’un par l’autre, des uns par les autres : pourquoi voudriez-vous que dans ce nouveau contexte de complexités de plus en plus imbriquées dans lesquelles nos interactions n’en finissent pas de s’amplifier, ou en prenant appui sur des « affirmations » sociologiques (vous employez le terme INEVITABLE) qui ne vaudraient que pour les milieux observés dans le passé, cela devienne subitement et desespérément impossible ailleurs, maintenant et dans nos futurs immédiats ?
N’est-ce pas contribuer de plus en plus au BIEN COMMUN que de tenter de vouloir développer toujours mieux dans toutes sortes de champs d’action, des relations exemptes de perversions dominatrices ?
Dominants dominés.
Je pensais il y a quelques années que tout le monde préférait dominer qu’être dominé, mais c’était probablement parce que je me situe moi même parmi les dominants (sauf lorsque j’en rencontre un meilleur mais la je m’égare)
Puis dans le monde du travail, je me suis rendu compte de l’inverse, la plupart préfèrent être dominé car cela retire toute responsabilité ou presque. Ça permet de vivre comme un enfant toute sa vie. Rare sont ceux qui le reconnaissent car être dominé est vu comme péjoratif.
« Les gens » ne veulent pas dominer, ils veulent la paix et la tranquillité. Je pense que les êtres vivant son fainéants par nature.
Reste ce qui est « admiré » socialement (ou est insupportable individuellement). Par exemple pour la politique. Le fait d’aller voter est une sorte de dominance sur les hommes politique (qui nous gouvernent, donc qui nous dominent) Mais il faut que la société vois le fait que ne pas voter est mal vu pour que « Les gens » aillent voter. Peu importe la façon dont on vote, IL FAUT VOTER dans notre société. En revanche, vous en connaissez beaucoup « Des gens » qui s’intéressent toute l’année à la politique afin d’assumer pleinement le rôle de votant?
Betov dit « Les dominants humains, pour ne pas constamment s’entre-tuer, ont inventé toutes sortes d’artifices, qui sont de l’ordre de la convention sociale. » Cette façon très pessimiste de voir l’espèce humaine n’est pas très orgininale. Elle est celle de Hobbes et de son « L’homme est un loup pour l’homme ». Et sa proposition de convention sociale pour empêcher le carnage était le tyran qui ferait régner la peur du gendarme. Cette vision anthropologique a influencé durablement l’Occident durant 3 siècles et Betov la reproduit assez fidèlement.
Une vision anthropologique alternative n’est pas de considérer l’humain comme un angelot mais comme un être social très adaptable et qui peut se montrer méchant et bon et préférera l’un à l’autre en fonction des circonstances sociétales qui l’entourent.
La hiérarchie naturelle dont parle Betov chez les chèvres existe aussi chez les loups (qui ne se dévorent pas entre eux). Ceci pour dire que les inspirations qui prennent les animaux comme exemple de société humaine sont toujours erronés et le plus souvent réactionnaires voire passablement fascisants. Depuis la Fable des Abeilles de jusqu’à la socio-biologie, il y a là un pendant à la régression fort dommageable.
L’espèce humaine partage bien des choses aves ces frères animaux mais (hélas et heureusement pour elle) le développement de son intellect la condamne à inventer des modes de « vivre ensemble » autrement plus complexes que ceux d’une quelconque société animale.
Ici, on cherche mais il me semble que les propositions de Jack Evols et de Claude Roche vont plus vers l’avant que celles de Betov.
r l’informatisation et l’automatisation ont dopé à ce point la productivité, dans les services aussi bien que dans l’industrie, qu’il est devenu chimérique d’envisager que les salaires suffiront à l’avenir à absorber l’offre entière de marchandises.???
notre marquis de laplace a lui aussi réagi à cette affirmation bien défaitiste
il propose de laisser baisser les prix
on peut aussi diminuer le temps de travail tout en maintenant le salaire
c’est tellement évident que plus personne ne le voit ?
productivité en hausse c’est produire autant avec moins de travail, la solution saute aux yeux
la racine du mal c’est que les détenteurs de capitaux ont voulu accaparer le surplus de profit né de la hausse de la productivité.
ce surplus de profit au lieu d’être surtout consommé s’il est distribué aux travailleurs sert surtout à alimenter la spéculation sur les actifs financiers s’il est confisqué par les détenteurs de capitaux
d’où demande insuffisante
Il me paraît à moi aussi assez évident qu’il faut encore baisser le temps de travail, sans perte de salaire, ce qui équivaut donc à redistribuer la richesse vers les travailleurs au détriment des rentiers.
Sur la « productivité » en hausse et l’emploi en baisse.
Les gains de productivité vont effectivement assez rarement aux « travailleurs », m^me s’il y aurait beaucoup à dire sur la « productivité apparente du travail ». Plus vous mécanisez ou automatisez, plus la productivité des salariés qui restent employés paraît s’élever.
Pour ce ttype de travaux, très quantitatifs, on pourrait penser que diminuer le temps de travail serait une bonne chose.
Mais pour tout ce qui concerne un travail qualitatif, celui dont on parlait il y a 10 ans dans la conférence de Lisbonne sur « l’économie de la connaissance », ce serait plus discutable.
Par ailleurs, autant je pense qu’il faut faire la chasse aux « revenus non gagnés » (donc aux « capitalistes ») autant je pense qu’il faut aussi éviter à tout prix les délocalisations vers les pays à bas coût et au faible respect de l’environnement.
C’est donc plutôt vers une TVA sociale qu’il faudrait s’orienter, pour taxer fortement les biens et services en provenance d’une liste grise ou noire de tels pays, plutôt que d’augmenter les salaires de ceux qui n’ont pas encore perdu leur travail. Je pense d’ailleurs que l’instauration d’une TVA sociale permettrait de créer des emplois en France, puisque les entreprises concernées pourraient à nouveau produire de façon « rentable » en France, sans être soumis,pour tenter de vendre en France, à une concurrence impossible à maîtriser de la part des pays « gris » ou « noirs ».
Bruno Lemaire.
Après la constitution économique, la monnaie, l’interdiction des paris, voici maintenant… le plein emploi ! Vous avez l’art d’avancer des pions inattendus, monsieur Jorion, vous feriez un malheur en marketing ! Le plein emploi, il y a longtemps qu’on n’en parle que sur le ton de la nostalgie et de l’impossible retour. Mais à revisiter Keynes dans cette perspective, et sans oublier la productivité pharamineuse des pays développés, vous en parlez comme si c’était possible. J’ai envie de dire : et pourquoi pas ? Car même si ce but est inatteignable, ce devrait être celui de l’économie. La guerre économique actuelle est un vaste champ de bataille où on laisse les blessés sur le terrain. Pas cool. Bon, c’est vrai, certains sont mis sous perfusion, mais quand même, c’est emplâtre sur jambe de bois.
J’ai dû très mal m’exprimer, je parle de transposer : j’évoque quelque chose qui viendrait à la place où se trouve le plein emploi chez Keynes.
Je ne prône pas non plus un retour à Keynes, pour ceux qui croiraient lire ça.
Si l’on se base sur cette phrase, (qui arrive à la fin) : « Le projet de Keynes doit donc être revu et réactualisé de manière à intégrer la nouvelle donne. » , « la nouvelle donne », en l’occurence la productivité, constitue ce qu’il faut intégrer dans le projet de Keynes, qui est celui du plein emploi. L’idée de « transposition » n’apparaît que dans le titre, qu’on peut avoir déjà oublié au moment de lire la conclusion.
Ainsi comprise, cette idée me déçoit car elle ne dit pas qu’elle pivot pourrait prendre la place du plein emploi de Keynes.
Ce qui prendrait la place du plein emploi pourrait-il s’appeler pleine activité? Emploi se rapportant plus exclusivement au domaine productif faisant écho à l’homo oeconomicus et actvité étant beaucoup plus large?
Puisque le plein emploi est impossible à retrouver et que ce plein emploi n’était que la manière de donner aux exploités les moyens à la fois de vivre pas trop mal et de faire tourner la machine économique, je serais curieux d’entendre Paul et d’autres sur le principe de l’allocation universelle ou autres revenus inconditionnels.
« Pleine activité durable » pourrait peut-être venir à la place de « plein emploi », à la fois pour tenir compte des extraordianaires gains de productivité réalisés et pour tenir compte de l’environnement et des ressources.
Outre quelques bonnes lectures acquises récemment (l’argent mode d’emploi…), je suis en train de me replonger dans le livre de Jeremy Rifkin : La fin du travail.
Edifiant au vu de la réalité actuelle.
Qu’en pensez-vous ?
http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/rifkin.html
Qu’en est- il de l’appétence pour les biens de consommation ? Le seul véritable frein, c’est le pouvoir d’achat.Nous ne sommes pas arrivés à un stade de remise en cause tel que tout à chacun renoncerait à consommer pour la sauvegarde de la planète ou la gloire de Dieu.On se pare de vertu ,au prétexte d’une faillite du système.C’est oublier un peu vite et c’est là le véritable scandale que beaucoup de gens rament pour un minimum vital et que d’autres ont définitivement renoncer à ramer.Cela dit je ne suis p
@Piotr,
grande lucidité, effectivement. Nous pratiquons tous, plus ou moins, l’idée du bouc émissaire – c’est pas moi, c’est l’autre – tout en n’ayant aucune envie de remettre personnellement en cause notre mode de consommation. Je parle évidemment pour moi, privilégié, tout en étant quelque peu inquiet pour mes enfants: là encore, c’est de l’égoïsme.
J’essaye de me consoler en émettant des idées qui se veulent généreuses, en espérant que ce n’est pas essentiellement pour me dédouaner de faire justement partie des « privilégiés », et pas des « damnés de la terre ».
B.L.
En effet, pas évident d’être « responsable »…
Monsieur Lemaire, vous avez mis le doigt sur le problème crucial, je pense.
Dans une société dans laquelle il faut être beau, riche, intelligent et irréprochable, la moindre faute ou le plus petit défaut est rarement pardonné.
Tous parfaits, tous parfaits, tous, tous.
D’ailleurs l’attrait pour le jeu et les magazines pipole est révélateur. Il faut rêver…
« tout en n’ayant aucune envie de remettre personnellement en cause notre mode de consommation » : on aime se flageller sur ce blog ! Ce n’est pourtant pas monsieur tout le monde qui a fabriqué des télés et des bagnoles par milliards, seulement un petit nombre d’entrepreneurs qui ne pensaient qu’à se faire du fric sous prétextede nous rendre la vie plus facile et plus agréable. Ce n’est pas monsieur tout le monde qui était président des US dans les années 80 ni premier ministre de Sa Majesté. Ce n’est pas monsieur tout le monde qui a engagé la France et l’Europe à la suite des US. Ce n’est pas monsieur tout le monde qui a pondu la théorie économique débile dite « des marchés efficients » qui justifiait tout et n’importe quoi.
Monsieur tout le monde changera « personnellement » son mode de consommation quand on lui proposera autre chose. En attendant, il fait comme tout le monde et comme les animaux dans la nature : il prend ce qu’il trouve. Et ce n’est pas parce qu’une petite minorité peut faire autrement, par nécessité ou par conviction, que le monde tel qu’il est s’arrêtera de tourner.
Cela dit je suis pas dupe de mes larmoiements…
Proposez-vous de sauver la capitalisme par des moyens équivalents à ceux de Keynes dans les années 1930 ? Il resterait simplement à définir ces moyens ce qui n’est pas une mince affaire. Pourtant dans les années 193à, il y a eu d’autres voies que le capitalisme ou le communisme. La Révolution espagnole qui a eu lieu en pleine guerre civile (1936-1939) en fut l’illustration. Les intellectuels n’en furent pas les instigateurs mais les travailleurs eux-mêmes. Ce fut l’application des principes de l’anarchisme dans sa version communiste libertaire. A part Noam Chomsky, je ne connais pas d’intellectuel d’envergure mondiale qui le reconnaisse autant. A votre avis pourquoi ?
Le niveau de naïveté de Paul Jorion me laisse souvent les bras ballants. Il utilise le mot anarchisme comme équivalent du mot « désordre », comme si l’expérience anarchiste n’avait jamais existé. Il utilise le mot « communisme » comme équivalent du mot « soviétique », comme si d’autres communismes n’existaient pas (comme l’actuelle expérience bolivarienne).
Merci de rappeler que « Les intellectuels n’en furent pas les instigateurs mais les travailleurs eux-mêmes ». Les intellectuels… on les connaît. Ce sont ceux qui, ne sachant rien faire de leurs mains, gagnent leur vie sur la posture. Ce sont ceux qui, à l’instar de Cohn Bendit, agitent leur têtes devant les caméras complaisantes pour prendre la tête d’une petite révolte et faire métier de médiâtre.
Vous demandez pourquoi « les intellectuels font semblant d’ignorer le communiste libertaire » ? Simple: L’anarchie étant la seule expérience sociale dont on soit certain qu’elle fonctionne (au moins quelques mois…), cette expérience devient celle après laquelle tout est dit… et reste à… FAIRE.
Quand je dis « anarchisme de base » ou « anarchisme primaire », il faut lire les deux mots, comme dans « matérialisme vulgaire », par exemple.
Je suppose que le matérialisme est vulgaire pour ceux qui disposent du nécessaire et qu’il l’est beaucoup moins pour ceux qui manquent de tout. Je crois comprendre ce que vous voulez dire. Par contre, j’ai le plus grand mal à imaginer en quoi l’anarchisme pourrait être primaire.
Ce que je reprocherait à la Féfération Anarchiste, serait plutôt d’avoir oublié la vigueur, par exemple, dans sur mode « bobo-bio ». Même dans cette configuration allégée, je ne voit pas ce que je pourrait qualifier de primaire.
Vous avez, par exemple, utilisé l’expression « anarchie capitaliste », comme si vous ignoriez, la puissance des mots et leur torsion tragique dans les ré-interprétations volapukiennes dont les systèmes de propagandes sont coutumiers. Elles seraient « comiques » et non « tragiques » si elles n’étaient validées par l’usage. Les héros de la résistance deviennent des terroristes, les tueurs gagés deviennent des défenseurs de la liberté, la dictature mondiale devient le monde libre, les hyper-racistes deviennent les offusqués des tribunaux du peuple, le criminel contre l’humanité devient président d’une démocratie où le vote citoyen n’a plus ni sens ni effet, …
Les mots sont actif. Radio-actifs.
« Anarchie capitaliste » ? J’aurais écrit ça ? Ce n’est pas mon style. Vous voulez peut-être dire que j’ai repris à Murray Rothbard l’expression d’« anarcho-capitalisme » pour désigner le « libertarianisme » ou « ultralibéralisme », mais ce n’est pas une invention à moi ça : c’est une expression que certaines ultralibéraux utilisent pour se désigner eux-mêmes. Vous pensez peut-être qu’ils n’auraient pas dû le faire mais ça, je n’y suis pour rien.
[« anarcho-capitalisme « ] « Vous pensez peut-être qu’ils n’auraient pas dû le faire mais ça, je n’y suis pour rien ». Alors ne leur faite pas de la pub en employant leur vocabulaire de propagande qui sème le trouble chez ceux qui ne sont pas assez informés.
Oui, je fais sans doute « de la pub » aux ultralibéraux en en parlant mais voyez où ça nous a conduits de vouloir les ignorer.
Vous ne changerez pas le monde en changeant les mots, c’est le principe de la novlangue.
@betov and alii
Permettez moi d’être toujours surpris par la manière dont beaucoup parlent ici de l’anarchisme. Comme si le terme était un progrès et l’anarchie souhaitable et l’Etat toujours à combattre ?. Est-ce cela que vous pensez vraiement ?
Mon point de vue est que l’anarchisme a toujours rimé avec de grand sourires béats au début et la violence gratuite à la fin .Non pas par hasard mais parce que c’est la LOI qui civilise l’humanité. Alors oui : l’anarcho-capitalisme est une réalité ( idéologique) qui a structuré toute notre génération et oui, les cousinages avec nos « anarchistes à nous » français sont évidents . Jusque dans la caricature ( les français parlent , les américains font)
Oui ce qu’il faut d’abord voir dans l’anarcho – capitalsime c’est sa volonté d’éliminer toute loi qui encadreriat l’activité économique .
amicalement
@ Paul,
Je ne cherche pas à chnager le monde en changeant les mots. Encore moins un quelconque intérêt pour le novlangue. Je n’ignore pas les ultra-libéraux, il faut en parler mais pas en utilisant leur vocabulaire. Il faut, au contraire, le démysthifier. Par exemple, savez-vous que ce sont les milieux intégristes musulmans qui ont inventé le mot « islamphobie » ? Maintenant, tout le monde le reprend. Dès qu’on est en désaccord avec l’islam on est taxé d’islamophobe. Je vous ai peut-être titillé ces derniers temps avec certains mots, mais c’est pour plus de clarté. Quant au monde, il change tout les jours. C’est l’impermance des choses dont parlent les bouddhistes.
Sachez que je vous considère comme quelqu’un d’honnête, je fais même de la propagnade pour votre blog. On vient de m’offrir deux de vos livres « La fin du capitalisme américain » et « L’argent mode d’emploi » et je compte moi-même en offrir aussi.
@ claude roche
Vous avez le droit de ne pas être d’accord, mais là vous dites n’importe quoi. L’anarchisme n’ a rien à voir avec l’anarcho-capitalisme. Ceci est vrai même aux Etats-Unis. Savez-vous que c’est la mort de quatre militants anarchistes à Chicago en 1886, lors d’une manifestation réclamant la journée de huit heures, qui est à l’origine du 1er mai ? Ce n’est pas la fête du travail. D’où venait la violence à ce moment là ?
Eliminer toute loi ne vous transforme pas en anarchiste. La loi du plus fort, elle, est alors glorifiée.
Je tiens à réagir sur ce débat sur l’anarchie.
J’ai écrit moi-même sur ce blog que je n’étais pas anarchiste. Je me suis ensuite dit, tiens, au fait, c’est quoi l’anarchie. Je suis donc allé me documenter et je dois dire que cela n’a rien à voir avec l’idée vague que j’en avais.
C’est même une source d’inspiration et le système de fonctionnement déjà appliqué en grandeur réelle qui ressemble le plus à mes aspirations.
J’invite donc les personnes qui pensent « Je ne suis pas anarchiste » à vérifier s’ils savent vraiment de quoi il s’agit et s’ils ne sont pas victimes d’une forme de propagande où l’anarchie est toujours associée à la chienlit, le désordre, la violence…
Aujourd’hui, je ne dis pas que « je suis anarchiste », je n’ai pas fini d’étudier la question, mais je ne dis plus « je ne suis pas anarchiste ».
@ Vincent Wallon
Merci pour votre honnêteté et votre curiosité.
à la fin de l’article publié par lemonde.fr, on peut lire :
« …envers un système qui, chaque jour davantage, appauvrit encore les plus pauvres et enrichit
davantage les plus riches. »
… appauvrit d’autant plus les pauvres qu’il enrichit davantage les plus riches …?…
Pas un tocard ce Keynes !
@Marquis de Laplace:
Je ne vois pas comment une baisse des prix pourrait se faire sans conséquence (à la baisse) sur les salaires et donc sans entrer dans une spirale déflationiste.
@Shuniata:
Par ailleurs, travailler moins pour gagner autant, c’est pousser au risque inverse,i-e inflationiste et il faudra marcher sur le corps des rentiers actuels et des gardiens du temple des BC pour le faire mondialement accepter…
Alors , entre Charribe et Scylla, reste la question pivot: par quoi remplace t’on l’emploi pour rémunerer les gens ?
je lis ce matin dans la Tribune un article qui a pour titre :
Polémique sur la dette : les Islandais approuvent leur président
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20100111trib000460682/polemique-sur-la-dette-les-islandais-approuvent-leur-president.html
la fin de l’article m’intéresse particulièrement :
« Le Parlement a donc accepté, vendredi soir, que le référendum ait lieu le 6 mars. Mais la date officielle n’a pas encore été fixée. Selon un sondage publié par le même quotidien, 60,1% des Islandais pensent voter non lors du référendum. »
j’ai lu sur le blog quelques réactions tendant à tempérer notre enthousiasme face à ce qui se passe en Islande; personnellement, je maintiens tout ce que j’ai pu en dire; il faut prendre conscience de ce que les islandais nous ouvrent la voie; et apportent la démonstration, en vraie grandeur, de l’idéal que beaucoup partagent ici;
Je suis bien d’accord avec cela !
Combien d’habitants, en Islande?
Il suffit ainsi qu’un homme se lève pour recevoir le soutien d’une majorité sur une proposition de bons sens…
Le travail n’a jamais sauvé personne, ce n’est pas de plein emploi qu’il faut parler mais de partage des richesses.
Il me semble tout à fait légitime que chaque citoyen reçoive dés sa naissance et durant toute sa vie une allocation minimale.
Toujours dans le cadre du partage des richesses, les matières premières font parties du bien commun de l’humanité, il est tout à fait anormale qu’elles soient la propriété d’un état, d’un individu ou d’une compagnie privée.
Bonjour,
Je suis bien d’accord avec ca. Mais il faut aussi produre les richesses en question.
Apres, quelque soient les regles du jeu, il y en aura pour les detourner et maximiser leur profit personnel.
L’allocation minimale ne peut donc pas etre fixee en numeraire, ni en nature. Il faudrait un genre de pourcentage du PIB par exemple. Mais en moins d’une decennie, une telle regle pourrait facilement etre videe de son contenue en changeant le mode de calcul du PIB par exemple.
Il ne peut pas y avoir d’acquis dans les constructions humaines. Les contre pouvoirs et la lutte permanente sont les seuls gages d’un partage equitable. Les » faibles majoritaires » doivent jouer collectif au lieu de se laisser berner par les theories individualistes des « forts minoritaires » qui savent fort bien jouer collectif quand cela les arrange.
Sur le « plein emploi »
Je ne sais pas si c’est vraiment possible, mais ce qui devrait l’être, c’est au moins la pleine satisfaction des besoins élémentaires (nourriture, logement, éducation) de la population française.
Donc, tant que cet objectif socio-économique ne sera pas réalisé, je considère que les politiques, de droite ou de gauche, n’auront pas accompli leur mission.
Si, bien que libéral (qui se soigne) je suggère nombre de solutions « dirigistes », c’est bien parce que ce véritable scandale des temps modernes : capacités de production inutilisées, technologie suffisante, sans logis et miséreux pourrait et devrait être combattu, même dans un contexte où les entrepreneurs ne sont pas philanthropes.
Cela passe par une volonté politique – quitte à faire des accrocs au traité de Lisbonne – et des solutions économiques relativement bien ciblées: réforme monétaire (la monnaie au service du « peuple »), Revenu Minimum universel, chasse aux revenus « non gagnés », TVA sociale, etc.
Bruno Lemaire.
PS. Sur Keynes, je partage le point de vue de Paul Jorion. Keynes a imaginé une solution boiteuse pour restaurer le plein emploi sans vouloir, ou pouvoir, s’attaquer au capitalisme. Keynes a préféré relancer le principe des « Ateliers Nationaux » de 1848 (période où, d’après le manifeste communiste de KArl MArx, le spectre du communisme hantait l’Europe) en proposant des fuax emplois pour pouvoir payer avec du « vrai argent » les ex-chômeurs, plutôt que d’inverser le processus. LEur donner de l’argent, pour qu’ils puissent acheter, et donc relancer par là même la production et donc les emplois.
« Les choses sont bien différentes aujourd’hui : le communisme est mort et le capitalisme est en très petite forme. »
Je m’avancerais pas à dire que le communisme est mort, je crois en effet que Karl Marx est encore beaucoup présent de nos jours dans l’esprit des gens, il semblerait même que l’on reparle beaucoup de lui en ce moment surtout au regard de la crise du capitalisme qui n’est hélas pas que cela sur le fond. Contrairement aux belles apparences de façades et de démocratie en quoi donc avons nous vraiment évolué depuis hier je me le demande bien .
En période de crise ce n’est pas toujours de la question des plus éprouvés que l’on parle le plus entre intellectuels que ce soit d’ailleurs dans un bord de penser ou d’un autre qui se soucie d’ailleurs le plus aujourd’hui des gens les plus durement frappés et bien oubliés par la crise, les intellectuels de renom pensez donc ils préfèrent surtout davantage parler entre-eux que d’aller d’abord rencontrer réellement l’autre dans la vie et au quotidien, là bien sur c’est une autre paire de manches .
Est-ce vraiment à travers ce monde actuel que le monde pourra s’en sortir quelle grande illusion moderne de plus …
Qui seront les gagnants et les perdants de cette crise ?
Quand la bourse s’est effondrée, la plupart des petits investisseurs ont quitté la bourse avec d’énormes pertes. Les banques d’investissement ont, dans certains cas (rares), été nationalisées.
Par exemple, Fortis Banque en Belgique a d’abord été nationalisée à 100% (aux dépens des petits actionnaires).Ensuite, l’état belge a échangé les actions de la banque Fortis contre des actions BNP : en d’autres termes, une partie de la banque européenne BNP à été nationalisée par la Belgique (BNP était déjà nationalisée en partie par la France (premier actionnaire de BNP). Ce qui fait que les deux actionnaires principales de BNP sont des états, la France et la Belgique. Dans le cas où la bourse se comportait bien, les deux états seraient gagnants….
Par contre, dans la majorité des cas, les états ont prêté de l’argent aux banques. Cet argent « frais » a été utilisé par les banques pour soutenir leurs actifs (les grandes entreprises), ce qui explique l’augmentation de la bourse. Les petits investisseurs privés n’ont pas profité de cette augmentation puisqu’ils avaient quitté le marché après le premier krach.
Conséquences : ce sont les banques qui ont profité de la hausse soudaine de la bourse en 2009. Les banques ont renforcé leur position d’actionnaire à moindres frais aux dépens des petits actionnaires, il ne faut pas oublier qu’avant le krach de 2008, pratiquement toute l’épargne aux USA était investie en bourse. A cause de ce krach boursier, la destruction de capital des petits investisseurs privés est bien plus importante que la création de capital par les banques en raison de l’augmentation rapide de la bourse en 2009. Actuellement, il est trop tard pour les petits investisseurs de profiter d’une éventuelle hausse boursière puisque les bourses sont presque au même niveau qu’avant le krach. Inutile de dire qu’une telle destruction de capital dans l’économie réelle fait diminuer la consommation (les petits investisseurs sont souvent aussi des consommateurs). Un avantage, par contre, c’est qu’à cause de la relativement bonne santé des grandes banques, la majorité des états vont être remboursés de leurs prêts avec intérêt s ; par contre, leurs dettes vont augmenter très vite à cause de la crise dans l’économie réelle (chômage…).
On peut donc conclure que la grande perdante sera l’économie réelle, CAD nous, les consommateurs, travailleurs, petits investisseurs, états… et la grande gagnante, ce sera l’économie virtuelle, CAD les grands actionnaires des grandes banques. A moins que l’économie réelle ne s’effondre totalement, et les actions des entreprises dans les portefeuilles de ces grandes banques ne vaudront plus rien….
« Qui seront les gagnants et les perdants de cette crise ? »
J’ai bien peur contrairement à la propagande que cela ne soit pas qu’une toute petite crise passagère, c’est hélas bien plus grave sur le fond, mais ça bien sur il ne faut surtout pas en parler alors on s’amuse beaucoup.
Ce n’est que le commencement de la FIN des hommes en multitude seront peu à peu exclus de la vie humaine,
ils n’auront plus alors ni droits, ni toit, ni pain, ni eau, ni même meilleure dignité humaine, ils seront nus et n’auront plus alors que leurs corps à vendre …………………………. pourtant la tête de l’homme moderne fier et arrogant sera de plus en plus pleine de savoir, de pouvoir et de suffisance hélas les hommes bêtes et sans mémoire recommenceront encore et encore comme si rien de bien grave ne s’était produit d’abord chez eux, n’était survenu. L’enfant sera lui aussi vendu, pire même en période de crise certains se serviront de lui comme d’une quintaine, pour mieux jouir encore le premier de sa neuve peau, de son jeune corps, d’autres encore à l’étranger le traiteront plus encore à distance comme un animal servile, pour mieux oublier se moquer et faire du mal à la faiblesse de l’homme, comme de l’homme complétement abattu, écœuré et dégouté par tout ce beau monde moderne. De plus en plus d’hommes malheureux alors, errants, complétement démunis humiliés et désespérés, plus guère personne n’est d’ailleurs épargné cela touche bien sur brutalement de plus en plus le monde,, les plus jeunes comme les plus vieux souvent sans dans des lieux guère mieux salubres aussi. L’homme moderne n’est qu’un fou, il s’obstinera encore et encore à la télévision par orgueil de subsister médiatiquement et virtuellement le premier mais qui seront alors les plus grands gagnants de ce monde à ce moment là ? Plus personne bien sur. Mais à quoi bon l’homme bête fera encore marchandise de tout sur terre.
@Betov sur l’anarchisme
Quitte à me rallier à des slogans – ce que j’ai toujours rejeté – ou à des idées simples, je dois dire que je préfèreraisl’autogestion à la Proudhon (voir aussi le défunt PSU, 150 ans plus tard) à l’anarchie à la Babeuf.
En ce qui concerne la liberté individuelle, je pense qu’il ne peut y avoir de libertés sans contraintes, aussi minimes soient-elles. Imaginer qu’une somme ou une interaction de libertés individuelles puisse conduire à un mieux-être collectif est peut être une noble idée, mais qui me semble démentie par toute l’histoire, que ce soit la main invisible de Smith, la conspiration des égaux, le « socialisme » à la Bakounine.
Par contre, et enfin, je n’ai aucune idée de ce que peut être l’anarcho-capitalisme, expression qui me semble stupide, un véritable oxymore.
Bruno Lemaire.
Renseignez-vous : Anarcho-capitalisme.
En fait, ce concept d’anarcho-capitalisme a plus pour moi d’un « pléonasme » (tant le capitaliste pur et dur est pétri d’individualisme forcené) que d’un « oxymore »…C’est même tout l’inverse.
@Bruno: Il y a environ 50 ans que je n’ai pas relu Proudhon, mais j’ai souvenir d’une grande naïveté de type « Phalanstère » (Fourier, etc…). J’ai pratiqué ça en tant que jeune rigolo, à la belle époque des communautés d’artistes pré-soixante-huitardes (fin 1966, si j’ai bonne mémoire). Comme disait grand’mère…
Les « interactions de libertés individuelles » ont des limites connues par l’expérience. C’est le stade « sadique-anal » de la société. Ce que j’appelais, à l’époque, « des problèmes de balayeur » (« c’est ki, ki n’a pas passé le balai ? »).
Non, l’anarchie c’est quelque chose de beaucoup plus sérieux que ça. C’est l’ordre moins le pouvoir. Traduit dans mon langage actuel, je dirais, « c’est l’organisation sociale, sans la dominance sociale ». Le retour à la dominance naturelle, quoi ! Et ça, ce n’est certainement pas « démenti par toute l’histoire », bien au contraire. On peut (on doit) regarder toute la période historique de l’humanité, comme la résultante directe de l’évolution de la dominance sociale vers le fascisme généralisé. Le terme de cette tendance en est également connu.
Anarchisme=sans contrainte? C’est une très grossière caricature!
Disons que c’est la gestion personnelle de sa propre autonomie par rapport au groupe: la gestion de nos propres inter-dépendances. Il n’y a pas d’anarchisme possible sans solidarité.
Un exemple vivant d’anarchisme selon moi? les luttes zapatistes.
Homo homini lupus. Hélas pour les rêveries anarchiques.
Bonjour,
Vous écrivez : « la source du dégoût qui se répand dans la population, comme dans les années 1930, envers un système qui, chaque jour davantage, punit les bons pour récompenser les méchants. ».
Ce dégoût est-il réel ? Car il me semble que beaucoup de gens critique le système, ceux qui ont de l’argent et qui ne partagent pas,… Mais il me semble que ces critiques sont plutôt de l’envie et que le vrai sentiment est : « Si nous pouvions être à leur place ».
L’individualisme me semble trop ancré dans nos sociétés.
» Si nous pouvions être à leur place »
Oui c’est vrai on pourrait les envier,
Mais la place de tous ces coquins est-elle vraiment si enviable lorsque la plupart se sentent de plus en plus pressés et obligés de se conformer à l’esprit du monde celui du beau monde moderne bien sur, pire même en période de crise mener davantage leur monde encore à l’abime ( quelle vitesse ) afin paraît-il de pouvoir toujours entretenir le luxueux train de vie de nos élites gouvernementales ou privé, de Madame Proupoute promenant encore son petit caniche à la main, pour mieux paraît-il renfluer les caisses ? Quel beau monde à ne pas fréquenter je trouve; c’est surtout le superficiel et le clinquant qui me semble encore beaucoup ancré et marqué de nos jours, il n’y a qu’à ouvrir les yeux, allumer la télévision.
Un Prix Nobel de la sagesse économique ?
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/matins/
la relativité de la situation, la productivité est sans doute responsable de cette apparente incapacité à faire correspondre une production à un marché…
En fait nos sociétés, et par rapport à Keynes, ont atteint un stade de développement où il ne faut plus une voiture et un appart pour chaque être humain, la demande est donc désormais restreinte par le non besoin et aussi par la capacité d’achat…
Sans doute à travers la crise de l’immobilier aux USA une tentative de créer un nouveau marché immobilier, non plus basé sur le besoin mais sur l’idée d’utiliser le produit comme un vecteur de richesse, on change de maison pour la revendre et trouver une plus value et donc une nouvelle consommation et de nouveaux moyens de consommation…
En fait Keynes a raisonné industrie et économie, ce qui lui manquait c’est la réflexion sociale que le politique aurait dû conserver et je m’explique…
En 73 Valérie Giscard D’Estaing pensant que le chômage était provisoire décida de payer les chômeurs, ce faisant mettant en attente des travailleurs pour l’industrie le jour où elle réembaucherait, mais contre ces sommes aucune contre partie ne fut demandée…
Voilà l’équation à résoudre pour les politiques, la contre partie qui doit être demandée en échange des sommes données ou allouées pour vivre, un peu la manière utilisée à la crise de 1929, la politique des grands travaux, casser du cailloux pour gagner son pain, une contrepartie à l’argent donné pour vivre…
Ce n’est pas le capitalisme qui a fait défaut, c’est son contre pouvoir, actuellement dans la crise actuelle les politiques auraient dû imposer aux grandes entreprises un rôle social, ne pas licencier dans l’attente de la reprise si elle doit se produire et non laisser la rentabilité prendre le dessus…
En fait il faudra prendre conscience qu’il s’agit désormais d’un problème global, je me rappelle l’époque où la sidérurgie s’est installée à Dunkerque, les hommes politiques du Nord ont donné de l’argent pour permettre cette installation et pendant ce temps dans d’autres département français, le déménagement de cette usine imposait à d’autres hommes politiques de donner de l’argent aux nouveaux chômeurs de l’usine déménagée…une hérésie économique, un manque flagrant d’esprit collectif français, une vision du nombril gravement catastrophique pour le futur et donc pour aujourd’hui…
Voilà le déficit et l’absurdité de notre système actuel, la société de demain devra dire j’ai 1 €uro ou 1 litre de pétrole à dépenser, où est ce le plus intelligent de le faire…
Nous allons devoir passer d’une société de cigale à une société de Fourmi, voilà la vraie évolution que l’économie va devoir réaliser, tout en faisant comprendre à tous que rien n’est dû et que dans chaque action chacun doit recevoir c’est vrai mais aussi chacun doit donner….bref tout le contraire du chacun pour soi actuel…
In finé et ce que ressort de votre avis sur l’incapacité du marché à faire concilier production et consommation, la prise de conscience que la croissance telle que nous la concevons n’est plus le concept de demain, ce faisant voilà la difficulté de se mettre en ordre de route, Keynes pensait évolution et croissance, nous devons réfléchir à autre chose que cela, est ce décroissance, est ce non-croissance….c’est quoi demain en fait et la réflexion ne doit elle pas être mondiale et non individuelle….
Bref notre monde peut-il permettre la croissance aux 9 milliards que nous serons demain, pouvons nous conserver nos modes de consommation en Europe face aux pays émergeants compte tenu de la finitude des matières 1ères disponible !!!!
Je pense qu’avant de penser à l’après capitalisme, la question est de déterminer vers quoi nous nous dirigeons, actuellement et fondamentalement tout est fait comme si nous nous dirigions vers la suite d’hier…. n’est ce pas cela qui crée problème actuellement et qui fait que personne ne sait que faire réellement…..
Dois je construire ma maison au bord d’un champs pour cultiver mes légumes demain, dois je construire ma maison près de la gare car plus de voiture demain, dois je construire ma maison sur une colline pour me protéger des meutes d’assoiffés qui parcoureront peut être les plaines demain…
Voilà la capitalisme il a bon dos, il nous évite de nous regarder en face, pas facile de regarder l’avenir et de se dire qu’est ce qui m’attend et que dois je faire demain… l’homme ne sait pas faire cela surtout lorsque la société actuelle est si fabuleuse, car mine de rien et malgré la crise actuelle, on vit encore vachement bien actuellement…
…actuellement.
Excellente réflexion et commentaire pertinent, Bourdon.
Et c’est aussi ce qui fait l’intérêt de la vie.. l’incertitude.
Bon, par contre, j’ose à peine vous conseiller de ne pas tourner le dos à l’avenir. Pour ma part, je n’apprécierais pas trop de l’avoir dans le « dos ».. 🙂
« Dois je construire ma maison au bord d’un champs pour cultiver mes légumes demain, dois je construire ma maison près de la gare car plus de voiture demain, dois je construire ma maison sur une colline pour me protéger des meutes d’assoiffés qui parcoureront peut être les plaines demain… »
Mon dieu, mon dieu …. Ce sont exactement les questions que je me pose en ce moment, et j’ai vraiment l’impression d’être un rat dans un labyrinthe … je tourne en rond … incapable de trouver un plan d’action satisfaisant.
🙁
Bourdon
Vous semblez trouver positif de « casser du cailloux pour gagner son pain ». Mais cela c’est justement la société travailliste et la culpabilité judéo-chrétienne qui nous étouffent depuis des siècles: « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front! ». Les développements techno-scientifiques font qu’il n’est plus nécessaire de suer pour faire du pain: les moissonneuses-batteuses infomatisées et climatisées récoltent des centaines d’hectares en quelques heures. La difficulté est donc de s’adapter et de ne plus lier le revenu (la survie + la dignité qu’il permet) et le travail. On ne va pas réduire tous les calloux de la Terre en poudre à cause d’idéologie dépassées. La vraie question est peut-être: tout le monde travaille un petit peu ou quelques-uns travaillent beaucoup et les autres sont payés à ne rien faire… Ou alors, on détruit tout et on recommence à suer…
A propos des libertariens et de l’Ecole autrichienne, je trouve qu’on ne discute pas assez ici de leurs positions, fut-ce pour les critiquer, bien sûr. N’oublions pas qu’ils s’opposent à l’existence de la Fed (comme Ron Paul, qui veut dissoudre cette institution). Eux aussi ont prédit globalement la crise, qui est due de leur point de vue à l’endettement massif de l’Etat et des ménages. Et, contrairement à certaines préconceptions, ils ne se considèrent pas comme des conservateurs mais presque comme des révolutionnaires (lire la conférence de Hayek à ce sujet).
Comme ce monsieur Pierre Lecomte … C’est exactement ce que vous décrivez.
Voir son scenario global 2010
http://www.forum-monetaire.com/?p=791
@Paul sur l’anarcho-syndicalisme
Merci pour le lien: j’ai aussi accès à Google.
Mais comme je n’apprécie aucun des deux mots, je ne pense pas que le sandwich ou la mixture m’intéressent: j’utilise donc, peut être à mauvais escient, ma liberté individuelle pour ne pas creuser le « concept » et ainsi rester ignorant. Mais ce n’est pas une critique, je suis sûr que vous avez utilisé la locution « anarcho-syndicalisme » de façon idoine.
B.L.
Ah ! Quand vous dites : « je n’ai aucune idée de ce que peut être l’anarcho-capitalisme », vous voulez en réalité dire : « je désapprouve l’anarcho-capitalisme ». Ce n’est peut-être pas clair pour tout le monde.
Bonjour,
J’ai une question pour M. Jorion. Je ne sais pas si elle est a du sens, mais je me lance tout de meme. Cette question m’est venue en lisant une affiche syndicale : »Des augmentations pour tous !!! « . Ca fait reflechir un slogan pareil !
Admettons un system ferme/clos. Laissons de cote la question de la repartition du patrimoine, si possible. Ma question est la suivante concerne la repartition des revenus – par exemple annuels – au sein d’une population. Quelle serait la repartition a meme de maximiser la valeur de l’argent ? Clairement, une repartition uniforme n’est pas optimale. Si tout les individus ont la meme quantite d’argent a depenser, l’argent ne vaut pas grand chose. A l’inverse une distribution dans laquelle une poignee d’individus recoit tout n’est pas optimale non plus. L’argent n’a plus de valeur : ce qui n’en ont pas trouveront naturellement les moyens de vivre sans.
Dans un systeme humain ferme – ie pas de delocalisation possible, uniformite des lois et la fiscalite, etc. – y a t-il une distribution d’equilibre statique ? Si on ajoute le possibilite d’epargner d’une annee sur l’autre, cette distribution est-elle inevitablement periodique dans le temps, evoluant entre les deux cas limites ci-dessus ?
Merci d’avance pour vos reponses.
Oui, c’est une excellente question et elle est au premier rang des choses sur lesquelles je travaille en ce moment. Je ne peux pas y répondre en un paragraphe ou deux mais je le ferai dans une suite de billets. Je ne dis pas ça pour décourager quiconque de tenter de vous répondre tout de suite de son côté.
Je vais ajouter une question subsidiaire à celle que vous posez : « Peut-on imaginer un éventail de marchandises – allant des produits de premières nécessité aux produits de luxe les plus extravagants – tel que chacun voudrait dépenser la totalité des sommes qu’il gagne ? »
Bachibouzouk
Je vous remercie de formuler une question que je me posait aussi sans arriver à en trouver les mots.
Mais le fait qu’il y ait des riches et des « moins riches » ne pose pas de problème, chacun voyant sa richesse de différentes façons.
Ce qui serait bien c’est d’éviter que certains soient obligés de faire les fonds de tiroir pour trouver trois pièces afin d’acheter leur baguette quotienne, alors que d’autres ne savent même plus quoi faire pour dépenser leur argent.
@Paul
« tel que chacun voudrait dépenser la totalité des sommes qu’il gagne ? »
Il y a d’autres contraintes essentielles qui pèsent lourd sur l’envie ou la pertinence de dépenser la totalité des sommes qu’on gagne… même que le marketing s’efforce tout particulièrement de les faire oublier à certains pour accroitre les réserves qui pour les mêmes raisons sont si appréciées par ceux qui font usage du marketing.
J’ai été délégué syndical au sein d’une entreprise contrôlée par des capitaux U.S.,- mais l’attitude du patronat est certainement identique dans beaucoup d’autres entreprises-, à savoir que en vertu du dogme actuel de la dés-indexation des salaires sur les prix, lors de la négociation annuelle des salaires, la partie patronale refusait systématiquement ma proposition d’allouer une part du budget à une augmentation générale et l’autre part à l’augmentation personnalisée.
Le résultat était toujours l’augmentation personnalisée ce qui créait des tensions entres salariés eux-même.
Le but de cette direction était de procéder à un recrutement « dynamique », c’est à dire obtenir le maximun de ses salariés, par le biais de ces augmentations « à la tête du client », et les jeter ensuite lorsqu’ils avaient atteints leurs limites pour en embaucher d’autres et ainsi de suite.
Je reste persuadé que dans l’absolu, le système d’augmentation généralisé + une augmentation au mérite est le meilleur possible.
J’ai pu observer par ailleurs ce qui se passe à Cuba où l’éventail des salaires est très resserré, la conséquence est une grande inefficacité dans de nombreux domaines. Les slogans ne suffisent plus à motiver (Stakhanov ne fait plus recette!) et les autorités du pays songent sérieusement à donner un plus à ceux qui seront plus efficaces dans leur travail.
@Paul Jorion
Vous parlez d’un éventail propre à chacun ou du même éventail pour tous ? Et quand vous dites : « (…) tel que chacun voudrait dépenser la totalité des sommes qu’il gagne », est-ce que nous devons comprendre au fur et à mesure qu’il les gagne ? Votre curieuse question, à défaut d’une explication ci-après, mériterait bien un billet.
@ Paul Jorion
Bourdieu, « La distinction », la violence symbolique, …
L’urgence de sauver le système doit-elle faire l’impasse sur cela? (en amont disiez-vous)
@Igor, bachibouzouk sur le travail et le partage des richesses, accumulées ou produites.
Je pense qu’Igor a raison d’insister plus sur le partage des richesses que sur le partage du travail (vu mes réserves sur la possibilité du plein emploi: mais je crois toujours et encore aux « pleines activités », à savoir que l’inactivité ne doit pas être imposée, mais éventuellement choisie).
Sur les richesses « naturelles » ou accumulées, là encore, Igor me semble avoir raison, elles devraient appartenir à l’humanité toute entière.
En revanche, pour les richesses en train d’être produites, il me semble à la fois impossible et contre-productif d’être complètement égalitaire sur ce point: il faut s’assurer que la production ne s’arrête pas faute de combattants, et donc, faute de motivations « raisonnables ».
Je partage donc le point de vue de Bachibouzouk à ce niveau, d’où ma suggestion d’un Revenu Minimum de Dignité par communauté, fixé par exemple au ¼ du PIB de la communauté en question (pour la France, cela ferait 630 euros mensuels, voir : http://www.contre-feux.com/economie/monnaie-complementaire-et-revenu-minimum-de-dignite.php)
Enfin, qu’il n’y ait pas d’acquis dans les constructions humaines, certes, mais on peut tenter de surveiller son évolution. Entre anges ou démons, il y a parfois de la place pour le dialogue.
Cordialement, B.L.
On peut conjointement être pour un revenu minimum de dignité et aussi pour un accès minimum à l’activité « de dignité ». La redistribution d’activité est une friche intellectuelle et politique et je déplore profondément. Le modèle politique qui m’inspire trouve une image dans celle de l’auberge espagnole plutôt que dans celle des resto du coeur (qui me semblent pourtant indispensables aujourd’hui).
« C’est bien la lutte contre tout pouvoir officiel qui nous distingue essentiellement : chaque individualité
nous paraît être le centre de l’univers, et chacune a les mêmes droits à son développement intégral,
sans intervention d’un pouvoir qui la dirige, la morigène ou la châtie. » (Elisée Reclus, dans : L’anarchie – Mille et une nuits.)
Libertariens, anarcho-capitalistes, où êtes-vous ?
@Bachibouzouk sur les systèmes en équilibre
Après Marx, et ses schémas de reproduction simple (livre II du capital, publiés de façon posthume), Joan Robinson, jeune collègue de Keynes à Cambridge, a repris la question, en étudiant ce qu’elle a appelé une économie de camps de prisonniers: comment répartir une production donnée – sans prendre en compte l’avenir, très incertain dans ce contexte.
Joan Robinson a ensuite élargi le problème, en s’intéressant au taux de profit « optimum », et en s’opposant à un certain Paul Samuelson, de Cambridge, lui aussi, mais du Cambrige du Massachussets, de l’autre côté de l’Atlantique: on a appelé cela le débat des deux Cambridge, au début des années 1970.
Donc, cher Bachibouzouk, je vous rassure, la question a un sens.
Mais je vous inquiète aussi: il n’y a pas de réponse (au moins dans un cadre statique).
La répartition optimale est « exogène », au sens où cela va dépendre des rapports de force, il n’y a pas une « meilleure » répartition qu’une autre. Le prix nobel Samuelson fut obligé de le reconnaître (ceci, encore une fois, est valide dans une situation de « reproduction simple », c’est à dire de croissance zéro – pour la production comme pour la population)
B.L.
@Bachibouzouk
La querelle des « deux Cambridge » n’a à mon sens pas grand rapport avec la question que vous posez : elle porte sur la manière de calculer la valeur des biens d’équipement dans une perspective marginaliste et en tenant compte des taux de profit. Je suis sûr que ce n’est pas à ça que vous pensiez.
@ Bachibouzouk.
Que voulez-vous dire par maximiser la valeur de l’argent ? Assurer une redistribution qui induit une consommation maximale (i.e. maximiser le PIB) ?
Je ne manipule pas tres bien les concepts, a l’evidence. Ce qui me vient a l’esprit pour « valeur de l’argent » ce serait la somme des echanges d’argent sur une annee par exemple.
Si tout le monde recoit chaque annee la meme quantite d’argent (a depenser dans l’annee), pourquoi le faire circuler ?
Si seulement quelques personnes recoivent cette quantite d’argent (a depenser dans l’annee), il ne circulera pas beaucoup non plus,
Je simplifie radicalement, c’est clair. C’est probablement inutile comme exercice.
Neanmoins, certaines personnes se sont battues pour influencer cette repartition en ntroduisant avec un salaire / revenu minimum. On a egalement entendu parler de salaire maximum, de majorer les bonus, etc. Quel sens profond y a til a jouer avec la distribution des revenus. Quelles seraient les consequences. Y a til un « ideal » (au sens physique) possible ?
Le PIB est un bon indicateur des échanges même si il est loin d’être parfait (grosso modo le pib est une fonction croissante des échanges mais pas uniquement).
C’était bien le sens de ma question mais je me méfie des « idéals ».
Bonjour,
L’anarcho-capitalisme est le monde des libertariens ou de l’ultra-libéralisme.
Cela signifie la généralisation du marché à toutes les composantes de la vie humaine et la destruction de l’Etat comme empêcheur de faire fonctionner le marché , mais surtout comme prédateur fondamental. Un bon représentant fût sans doute Richard Nozick, philosophe américain mort il y a quelques années.
L’Etat est une machine prédatrice utilisée par ceux qui ne peuvent obtenir ce qu’ils veulent par le libre marché. En ce sens il déplace du bien être de façon artificielle, mais plus encore violente. Il s’agit d’une pensée très riche et sans doute très puissante. Bien la connaitre ne veut pas dire se l’approprier. Par contre elle est une grille de lecture du monde empirique qui me semble très puissante. Grille de lecture globale comme l’était celle de Marx. Il existe d’ailleurs, curieusement, baucoup de liens entre ces deux paradigmes.
@jc Werrebrouck
Si l’anarcho-capitalisme est cela, j’ai bien fait de ne pas mordre dans ce sandwich, à la fois anarchisme et capitalisme.
Pour moi un « vrai » libéralisme, c’est à dire un libéralisme « humain », raisonnable, ne peut être ultra. Il doit y avoir des contraintes.
La vraie question est de savoir comment sont fixées ces contraintes, et comment on les fait respecter. Prétendre que l’on peut instaurer un « ordre nouveau », anarchique ou non, sans « autorité », par exemple celle de l’état, me semble confiner au déni de réalité.
Par ailleurs, si Betov, tenant de l’anarchisme, pense qu’il a tout appris de la société humaine en étudiant un troupeau de chèvres – pour Rabelais, c’était plutôt en étudiant des moutons – j’en suis navré pour lui, mais cela explique peut être ses prises de position affirmées, qui ne semblent pas souffrir de discussion: heureusement qu’il défend encore et toujours la liberté individuelle.
Pour ma part, je me contente de critiquer de plus en plus – et de combattre à la mesure de mes faibles moyens, en proposant quelques pistes de solution – les « revenus non gagnés », les « rentes de situation », les lobbyings de toute sorte: en somme, le capitalisme, quels que soient ses oripeaux.
Bruno Lemaire.
Mais, mais, mais… 🙂 Se « contenter de critiquer de plus en plus » ne sert à rien. Il y a plein de gens qui le font très bien, aux guignols de canal plus.
l’anarcho-capitalisme comme généralisation du marché à toutes les composantes de la vie humaine, c’est peut-être aussi abdiquer de tout effort de civilisation. C’est ne voir dans tous les liens et échanges qu’une histoire d’accès aux resssources. Les libertariens font référence à l’évolution avec comme moteur la sélection naturelle darwinnienne pour justifier le système qu’ils préconisent. Ils ont sans doute raison de s’en servir pour analyser les relations et échanges entre humains, mais ont tort de systématiser et de l’ériger en objectif à atteindre: l’évolution a bien montré que la sélection naturelle ne fait pas de choix , ne vise pas à un « bien », et nombre d’espèces en difficulté sur le plan des ressources , ou sur leurs capacités d’adaptation, ont tout simplement disparu . Pas de raison d’ailleurs qu’on soit exclu de ce destin. « Grille de lecture du monde empirique », certainement, mais pas encore assez « globale » ?
Bonjour Paul, bonjour à tous.
Sur les bons et les méchants: vous pouvez aller consulter un des derniers articles de jean Claude Werrebroucke sur la violence ontologique des états, et leur comportement consécutif.
Pour la relation capital- travail- revenu: lire Augustin Berque, Ecoumène sur les modèles économiques différents (importance du capital social surtout ) mis en place par la rizière en Asie et le champ de céréales en Occident.
Voir aussi la récente contribution de Michel Serres sur la fin des fondements du modèle de société, dominé par l’agriculture mis en place au néolithique que nous vivons – Début de la fin: extermination des paysans à partir de 1914.
Cordialement.
@Marquis de Laplace: La notion de « baisse des prix » a une composante masquée, ici. Durant ma vie de maçon, j’ai toujours eu pour préoccupation de produire au coût le plus bas possible. Tant par les techniques que par les matériaux. On ne réalise pas à quel point les choses sont produites (ou plutôt « vendues ») au coût que les gens peuvent assumer, et non dans le but de leur faire dépenser le moins possible, pour un usage donné. On sait qu’un pull qui arrive à Dunkerque à cinq euros se retrouve en magasin à trente euros, voire plus: Les prix n’ont pas de relation avec la réalité, sauf celle des disponibilités. Les maisons pourraient se situer à un prix inférieur de plusieurs ordres de grandeur. Surtout avec les techniques et matériaux actuels. Pourtant, vous ne verrez jamais un bureau d’étude chargé d’évaluer des mises en oeuvre à un coût le plus bas possible. Personne ne cherche à ne *pas* gagner d’argent. Le pourri qui a « inventé » les bétons souples, par exemple (technique dont les prémices se perdent dans la nuit des temps – j’ai démonté des plâtres du 18 siécle qui contenaient de la laine de mouton… -), s’est empressé de déposer… un brevet !!! Conséquence de quoi, une technique utile pour tous et ne coûtant pratiquement rien, fait… monter le prix. Idem pour la mousse de plâtre, dont la formule chimique ne sera probablement jamais divulguée sur le Net. Trop bien. Trop intelligent. Pas assez cher, mon fils.
Donc, non seulement les prix peuvent baisser sur le plan économique, mais on ne risque rien à parier qu’il peuvent aussi baisser techniquement. Pour l’heure, les maisons passives sont *plus* chère à la construction. C’est une anomalie validée par le fait que les clients acceptent le sur-coût, sur l’argument des économies futures d’énergie. Mais cette anomalie ne durera pas. On a largement les moyens de produire des maisons passives moins chère que du traditionnel. Le sujet n’intéresse évidemment pas les architectes, mais l’auto-construction rapprochera sans doute de la réalité.
Une maison, c’est… du vide. L’isolant ne vaut qu’à l’inverse de sa quantité de matière. Les pièces à vivre ne valent que par leurs espaces et leurs fonctions. Un toit ne sert qu’à protéger de la pluie. La marge de manoeuvre est énorme, par rapport au « placement pierre ». Aussi énorme est le changement souhaitable des mentalités qui veulent qu’on leur construise « du solide », alors que les besoins changent chaque génération.
Votre analyse est pertinente et rejouissante !
Pour aller dans votre sens, j’expliquais a mon epouse lors d’un voyage au Maroc, que l’affichage des prix etait une pratique en apparence equitable mais finalement pas tres equitable. Lorsqu’un commercant marocain voit approcher le client, il l’etudie, il travaille sa strategie de vente, il jauge la capacite a depenser du personnage. De meme, le client juge le commercant, est il aux aguets ou est-il plutot a l’aise. La negociation commence et au bout d’un certain temps le prix est fixe. Si la transaction a lieu, c’est bien que chacun est d’accord avec le prix.
Mon epouse charmante arrive dans la boutique en s’exclamant « C’est exactement ca que je veux !! il me le faut, on n’en a vu nulle part ailleurs !! » Evidemment, nous l’avons paye un peu cher ce plateau en cuivre, peut etre dix fois le prix que quelqu’un d’autre aurait paye. Mais il n’y a pas eu d’escroquerie, c’est evident.
Je suis content de voir qu’il subsiste un peu de cette flexibilite des prix en fonction de la tete du client sous nos latitudes !
Un état peut exproprier des propriétaires privés pour faire, par exemple, passer une ligne de TGV, acquérir des terrains à protéger sur le littoral, alors pourquoi pas les brevets ?…
J’ai commis un post sur les financement de la Réserve fédérale. Il a contenu informatif qui peut intéresser ce débat. Le FED mène une politique de sauvetage du marché immobilier qui est une espèce de Keynésianisme dévoyé.
http://criseusa.blog.lemonde.fr/2010/01/12/les-financements-de-la-reserve-federale-un-risque-majeur-pour-une-eventuelle-reprise/
Excellent article, Oubre Einz. (votre nom sonne bien Pakistano-russo-brésilio-américano-français, entre nous)(c’était juste pour la blague idiote, laissez tomber)(avec un soupçon d’asiatique. Mais c’est encore mieux)
Savez-vous ce qui me gène le plus…??? Sans m’empêcher de marcher, bien sûr.
C’est qu’ils aient mis Madoff en prison.
Bonjour,
« Les choses sont différentes aujourd’hui »
Vraiment pas si sûr.
Ce n’est pas une question de communisme ou de capitalisme mais le travail et donc le plein emploi à espérer, c’est donner une chance d’exister à une population qui se retrouve trop longtemps en jachère. C’est donner la motivation n’est pas recherchée. Combien de personnes font une profession qui leur plait. C’est la le nœud du problème.
Dans un article de l’Echo dont j’ai parlé dans mon article « L’avant d’après » ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/06/22/recompenser-ou-seulement-retribuer.html ), il était bien dit comme conclusion que le keyneysisme fonctionne. Et je suis assez d’accord, même si comme tout il faut réajuster le tir.
Les libertés respectées, oui, mais tant de libertés pour quoi faire? Ça c’est la question à cent sous (même pas un euro). Il n’est plus question de plein emploi, c’est vrai mais il faut « meubler » complètement quand il n’existe plus. Il faut des vases communicants. L’éducation en permanence pendant une vie en alternance avec le travail, c’est ça le but à atteindre. La surproduction se régule toujours entre l’offre et la demande. Il suffit de constater, que ce ne sont que les stocks vendus qui ont fait remonter les chiffres de résultats de 2009 et non pas la nouvelle production. Le dégoût dans la population? Absolument. Intéresser, captiver, voilà les mots d’aujourd’hui et un nouveau keynesisme. Vendre l’idée que demain sera meilleur, tout un programme. En Chine, cela carbure avec cette seule idée.
« un système qui, chaque jour davantage, punit les bons pour récompenser les méchants. »
Combien de gens ? Combien de visages ? Combien de familles ? Combien d’enfants ? Combien de vieillards ?
Et combien d’autres ? Ce n’est bien sur jamais assez pour les nouveaux souverains de ce monde, combien de gens ? Combien de dirigeants secrets préférant encore agir dans l’ombre, dans la discrétion ? Pourquoi ? Pourquoi préfèrent-ils cacher leurs visages auprès des populations de plus en plus meurtris et touchés par la crise, tant de noms et de comptes bancaires encore si bien gardés secrets pour mieux paraît-il de nouveau faire le bien. Les nouveaux rois de ce monde sans foi ni loi préfèrent sans doute vivre plus longtemps comme autrefois dans des châteaux forts perdus dans des lieux cachés de tous mais décidant à longueur de temps du sort de tous, mieux encore à travers de nouvelles marionnettes politiques mises à l’antenne, les seuls gagnants de cette crise bien évidemment qui participe encore à leurs vaines assemblées pour mieux maximiser de nouveau la valeur de l’argent sale, maudit ? Mais que sera devenu l’homme qui se prendra encore pour un Titan ? La crise est bien là et elle frappe de plein fouet le monde mais non nos gouvernants et les Puissants se saisissent encore des meilleures terres et des plus belles femmes pour faire la fête, la chouille, hélas les pauvres et les faibles de nouveau traités comme du bétail à la chaine, cela ne va bien sur jamais assez vite de conduire tout droit le monde à l’Abime.
Et tout ce beau monde moderne marchant de nouveau sur d’autres scorpions de plus sous les pieds.
Je viens de lire que les profits de la FED en 2009 s’élèveront à 45 milliards USD, un record. L’article affirme que ces 45 milliards seront reversés au trésor américain.
http://news.yahoo.com/s/ap/20100112/ap_on_bi_ge/us_fed_profits
Maudits soient les nouveaux souverains secrets de ce monde moderne car plus personne n’est dupe maintenant.
A quoi servira-t-il à l’homme de gagner le monde entier, s’il ruine sa propre vie ? » Mt 16.26
Si tout un monde ne s’en porte guère mieux ensuite .
Comme nous le disons sans cesse, la meilleure solution serait de ne pas gaspiller et de répartir plus équitablement les richesses de la planète entre tous les humains. Mais toutes les belles théories économiques de penseurs intelligents, intègres et généreux se heurtent au même obstacle : ceux qui se sont accaparé toutes les richesses ne veulent pas en céder la moindre parcelle car ils se sont accaparé aussi les outils du pouvoir , les médias, les instances financières locales et internationales dont les banques centrales et le FMI, les gouvernements aux ordres , les divers commandements des valets armés qu’ils arrosent de fric , la police , l’armée .
Même au moment où le système tout entier, y compris leur patrimoine, est menacé de désintégration, lequel d’entre eux lâchera le moindre lest pour appliquer une politique économique intelligente? Aucun.
Le temps presse et pourtant ils continuent tous, sans qu’on puisse les arrêter , puisqu’ils détiennent le pouvoir, la fuite en avant, jusqu’au mur final .
Quand il n’y a plus aucun revenu, les moins fragiles des pauvres se débrouillent pour survivre dans une économie parallèle et les plus affaiblis des SDF meurent en silence chaque nuit d’hiver, ignorés des médias aux ordres – qui résisterait dehors aux températures des nuits de janvier ? – une honte pour des pays prétendument développés.
Il ne suffit pas de réfléchir à un système économique et financier mondial intelligent et généreux , qui ne reconnaisse plus les anciennes devises ni certaines dettes, il faut trouver également le moyen de l’imposer à ceux qui commandent aux forces armées . Pas facile .
Je suis tombée par hasard sur le site de LaRouche qui prétend qu’aux Etats-Unis, les victimes de foreclosure et les chômeurs qui n’ont plus d’allocation, de plus en plus nombreux, commencent à s’organiser en milices depuis l’été dernier et qu’il suffit d’une nouvelle vague de foreclosure et de chômage pour qu’éclate une guerre civile, il ne manquerait plus que l’étincelle de trop. Il fait le parallèle avec ce qui a déclenché la Révolution Française.
Une désintégration sociale des Etats-Unis provoquerait une réaction en chaîne, la désintégration économique et sociale de tous les pays dont les E.U. sont le plus gros client .
[http://www.larouchepac.com/lpactv?nid=13076]
On ne partage pas nécessairement l’idéologie et le programme politique de LaRouche mais ses prévisions inquiétantes de l’été dernier pour ce début d’année devraient être prises au sérieux . Des analystes financiers prévoient une explosion sociale aux Etats-Unis juste avant l’été prochain . Année 2010 lourde de menaces , surtout si une fois de plus, les USA essayent de sauver leur économie capitaliste libérale en déclenchant une nouvelle guerre mondiale, en poussant cette fois Israel à attaquer l’Iran sous un nouveau prétexte .
Ne perdez pas votre temps avec LaRouche. Nous avons déjà beaucoup parlé de lui : il roule pour quelque chose ou pour quelqu’un. Les milices dont il parle n’existent pas, ce sont malheureusement celles qu’il rêve de diriger.
Paul a plus que raison. LaRouche, que j’ai bien connu, prêche l’apocalypse « pour demain » depuis… 1968 (grève des étudiants de Columbia University à New York, d’où il a tiré une bonne partie des cadres de son « mouvement », trotsko-luxemburgiste à l’origine, puis évoluant graduellement (mais très rapidement) vers la droite et même l’extrême-droite). 95% de ses disciples du début l’ont quitté pour cette raison. LaRouche ne roule strictement que pour lui-même. Il a un ego monstrueusement surdimensionné et est prêt à toutes les compromissions, à condition qu’on le reconnaisse pour le génie qu’il croit être.
Nous rêvons, nous nous illusionnons encore beaucoup de l’idée fort généreuse et noble qu’ils puissent être encore possible d’arrêter intellectuellement ou pas la grande folie moderne en cours, celui de changer ou de retarder le cours des événements par nos autres commentaires fort bien partagés généreusement sur un blog, aussi bien tenu soit-il par son auteur. Hélas j’ai bien peur de gâcher encore une fois l’ambiance que tout cela ne soit vain, vous l’aurez sans doute remarqué je n’en prends même plus la peine de corriger mes derniers commentaires oui à quoi bon, mieux vaut ne rien dire aux gens et aux populations, les choses ne vont bien évidemment pas aller en s’arrangeant sur le terrain de jeu.
Jérémie, 5,3
Merci Paul, il m’arrive parfois d’être un peu à ?
Prophéties de Jean de Jérusalem ( manuscrit de Zagorsk trouvé en Russie il y a de cela bien longtemps )
19
Lorsque commencera l’An Mille qui vient après l’An Mille
Un ordre noir et secret aura surgi ( les grands financiers du monde )
Sa loi sera de haine et son arme le poison ( l’iniquité et l’avarice grandissante, plus guère d’esprit de charité )
Il voudra toujours plus d’or et étendra son règne sur toute la terre ( l’avidité sans fin, sans limite jusqu’à la fin )
Et ses servants seront liés entre eux par un baiser de sang ( discrétion d’agir de ces gens pas comme nous )
Les hommes justes et les faibles subiront sa règle ( contrôle de plus en plus fréquent et pressant des peuples )
Les Puissants se mettront à son service ( dévoiement du politique mondial au nom de l’internationale marchand )
La seule loi sera celle qu’il dictera dans l’ombre ( apparence de démocratie hélas plus personne n’est dupe )
Il vendra le poison jusque dans les églises ( marchands dans le temple nouvel évangile celui de la prospérité )
Et le monde marchera avec ce scorpion sous son talon ( dette mondiale coupes sociales partout sur la terre )
20
Lorsque commencera l’An Mille qui vient après l’An Mille
Bien des hommes resteront assis les bras croisés ( chômage de masse qui n’est pas prêt de s’arrêter )
Ou bien iront sans savoir où les yeux vides ( désespoir grandissant, fuite dans la drogue, le virtuel, les jeux )
Car ils n’auront plus de forge où battre le métal ( mécanisation abrutissement et industrialisation à outrance )
Et plus de champ à cultiver ( pour quelle autre raison de plus ? )
Ils seront comme une graine qui ne peut prendre racine ( combien de gens déjà selon les chiffres officiels ? )
Errants et démunis humiliés et désespérés ( que feront-ils alors lorsqu’ils n’auront plus rien à perdre ? )
Les plus jeunes et les plus vieux souvent sans lieux ( combien sont-ils qui pensent vraiment à eux ? )
Ils n’auront que la guerre pour salut ( Qui dirige durement les peuples et les hommes de nos jours ? )
Et ils se combattront d’abord eux-mêmes et ils haïront leur vie ( suicide dans les prisons, les administrations )
21
Lorsque commencera l’An Mille qui vient après l’An Mille
Les maladies de l’eau du ciel et de la Terre ( pollution grandissante faut voir la couleur de certaines rivières )
Frapperont l’homme et le menaceront ( cancer, pandémie, et nouvelles maladies de plus )
Il voudra faire renaître ce qu’il a détruit et protéger ce qui demeure ( l’écolocréateur rêvant beaucoup des ovni )
Il aura peur des jours qui viennent ( peur du lendemain, du chômage, mauvais Maïtre, soucis matériels de plus )
Mais il sera bien tard ( le tout matérialisme marchand et bien établi jusqu’à la moelle sur terre )
Le désert rongera la terre et l’eau sera de plus en plus profonde ( période de sécheresse plus fréquente )
Elle ruissellera certains jours en emportant tout comme un déluge ( que voyons nous à la télévision ? )
Et elle manquera le lendemain à la terre ( pénurie d’eau pour des millions d’hommes en plus )
Et l’air rongera le corps des plus faibles ( ce beau monde moderne devenant de plus en plus invivable )
22
Lorsque commencera l’An Mille qui vient après l’An Mille
La terre tremblera en plusieurs lieux et les villes s’effondreront ( aux nouvelles du soir encore et encore )
Tout ce que l’on aura construit sans écouter les sages ( la même obstination des hommes puissants et riches )
Sera menacé et détruit ( les vaines tours de Babel içi ou là comme autrefois avec Babylone )
La boue submergera les villages et le sol s’ouvrira sous les Palais ( C’est sur cela fera encore de l’audimat )
L’homme s’obstinera car l’orgueil est sa folie ( le monde moderne refusant sans cesse de changer de sens )
Il n’entendra pas l’avertissement répété de la terre ( révolte de la nature l’homme ne fera plus guère le fier )
Mais l’incendie détruira les nouvelles Rome ( crise du capitalisme du socialisme chute de notre civilisation )
Et dans les décombres accumulés ( ruines de plus en plus nombreuses visibles et invisibles partout )
Les pauvres et les barbares pilleront malgré les Légions ( la même bêtise du discours sécuritaire sur l’afghan )
les richesses abandonnées
23
Lorsque commencera l’An Mille qui vient après l’An Mille
Le soleil brûlera la terre ( réchauffement de plus en plus fréquent du soleil – message bien censuré de Fatima )
L’Air ne sera plus le voile qui protège du feu ( l’atmosphère de la terre de plus en plus fine moins de protection )
Il ne sera qu’un rideau troué ( nouvelles maladies de plus concernant la peau )
Et la lumière brûlante rongera les peaux et les yeux ( c’est le beau progrès de l’homme moderne quoi )
La mer s’élèvera comme une eau qui bout ( subite montée des eaux comme dans le jour d’après mais …… )
Les villes et les rivages seront ensevelies ( des millions d’hommes et de familles seront aussi engloutis )
Et des continents entiers disparaîtront ( des pays entiers comme des cultures disparaitront les pleurs partout )
Les hommes se réfugieront sur les hauteurs ( et oui quand on ne comprend toujours rien à rien on se brule )
Et ils reconstruiront oubliant déjà ce qui est survenu ( que voyons nous encore aujourd’hui à la télévision ? )
Allez je vais m’arrêtez là car je suis déjà bien assez écœuré de l’homme moderne comme ça …
Une Sainte vidéo pour vous :
http://www.youtube.com/watch?v=jPcb5WxTktE
Et comme disait Bouvard : une religion est une secte qui a réussi… 🙂
J’ai toujours bien apprécié la mythologie grecque. Au moins, avec les histoires de famille, on ne s’ennuie pas.
Quelqu’un pourrait-il me dire où sont enterrés les dieux grecs..??
Juste histoire de voir les épitafes, stèles et autres monuments dédiés à leur mémoire, rien de plus…
Merci, Jérémie, pour ce texte écrit par un géant, mais attention à ne pas interpréter à la lumière de l’histoire présente. Il serait aussi ridicule de ne pas y voir l’évidence mystique, que l’est de croire que les centuries de Nostradamus sont des descriptions du futur.
Le manuscrit de Zagorsk (que je ne connaissait pas) est un texte alchimique authentique, écrit par un homme qui a, manifestement, traversé ce qu’on appelle, en occident, « l’oeuvre au noir ». Il n’y a pas d’indice montrant qu’il ait traversé les autres stades.
Ne rien comprendre à l’Alchimie, est commun de nos jours, mais avant le XIIIeme siècle, la quasi totalité de la littérature était alchimique, et cela ne l’empêchait pas, déjà alors, de ne pas être comprise. Ce qui est normal, d’ailleurs, puisqu’un texte d’Alchimie n’est pas fait pour être compris. L’allusion, le symbole, ont toujours été des protections destinées à « dire sans dire », en sorte que le message ne puisse être compris que par ceux à qui il s’adresse.
Pourquoi le message ne *doit* il pas être compris ? Pour la même raison que, par exemple, la psychanalyse est une expérience à faire, et pas un sujet de dissertation pour oisif, … et que l’effet de surprise est inhérent , par nécessité, à l’expérience.
> Yvan
Merci Yvan pour cette vidéo cela m’a bien fait rire,
Comme ton propos parlant plus loin de l’anarchisme et de ses diverses branches cela m’a permis de mieux mettre en lumière ce que je n’arrivais pas encore à voir surtout en ce moment ou il fait très froid un peu partout en Europe. Oui après Dieu l’Homme moderne est bien Mort Spirituellement aussi, quel grand échafaudage branlant que tout ce beau monde financier tout cela me semble bien fragile tant de cour-termistes en bourse.
Chut ne disons pas toute la vérité aux populations elles le supporteraient pas plus longtemps. La démarche de Paul est très judicieuse car il est constamment en recherche semaine après semaine du meilleur économiste à suivre ou alors à nous faire découvrir pour mieux en discuter c’est bien je pense de ne pas toujours s’ATTACHER émotionnellement, intellectuellement et viscéralement aux mêmes lectures et systèmes de penser et qui d’ailleurs n’ont guère mieux apporter le bonheur inconditionnel aux êtres.
Pourquoi vouloir souffrir plus longtemps ensemble en société ?
@ Enrique
L’anarcho-capitalisme nait avec « l’anarchisme individualiste » dans une revue bien précise « Liberty » éditée à la fin du XIXe siècle. Les minarchistes s’opposent à toute solution politique des problèmes sociaux, car elle implique l’intervention de l’état et en dernière alternative du vote, qui est toujours une agression caractérisée de leur point de vue. Aucune différence entre une balle de révolver et un bulletin de vote à leurs eux.
Ces théoriciens s’inspirent de Nietzsche, Proudhon (et oui…), Darwin, sont V. Yarros, L. Spooner et B.R Tucker, quasiment inconnus dans nos contrées.Ils ont pourtant eu une influence colossale. Il détestaient Locke , dont la pensée était considérée par eux comme une véritable régression par rapport à Pufendorf s’agissant de la théorie du droit de propriété.
Le mouvement explose en 1881-1882 si je me souviens bien, à l’occasion d’un conflit les opposant sur la question des droits de propriété intellectuelle. Je ne rentre pas dans le détail mais ce courant est traversé par de nombreuses divisions sur des questions de principe, ayant trait à la manière dont on devrait considérer l’institution de la propriété privée. On simplifie donc grandement en en faisant un courant unifié. Ce n’est pas du tout le cas.
Les racines du courant libertarien sont typiquement liées au refus d’accepter toute forme de gouvernement (les individus n’ont jamais par eux-même ratifiés la Constitution qui pourtant s’impose à eux, et la démocratie n’est rien d’autre que la tyrannie de la majorité…). Leur opposition de principe est donc morale avant que d’être une question d’efficience économique, l’idée du marché comme meilleur mode d’allocation des ressources ne venant que plus tard (la wellfare économics introduisant là encore de nouvelles divisions…).
Bref les anarchistes-individualistes sont autants anarchistes que nos prétendus anarchistes à nous, les « anarcho-syndicalistes » comme ils les appellent, et qu’ils considèrent comme des gens inconséquents ou hypocrites. Il restent hostiles à toute idée de « pouvoir centralisé ». Ce n’est pas pour rien qu’ils militent pour que les codes juridiques eux-mêmes soient soumis au consentement de chacun (c’est à dire au jeu du marché, et vous voyez qu’ils ont une toute autre justification du marché que les anarcho-capitalistes d’aujourd’hui puisqu’efficace ou non le problème est que le marché est la seule institution compatible avec le respect de la liberté individuelle, par exemple celle de parier!!!), qu’ils sont résolument hostiles au racisme et à l’affirmative action, et qu’ils refusent l’idée de frontière ou de barrage à l’émigration… etc.
J’ai franchement l’impression que c’est la grande déprime sur le forum aujourd’hui…
Il est vrai que les grands perdants de cette crise seront les classes moyennes et les pauvres ,mais il ne faut pas oublier que si les gagnants (les banques et grandes fortunes) ne partagent pas ils risquent aussi de tout perdre…
@AntoineY,
Ne mélangez pas tout. L’anarchisme se divise en plusieurs courants mais aucun n’est capitaliste. Il y a une récupération du concept (c’est ce que je souligne) en jouant sur l’aspect « pas d’Eat », « pas de lois », etc. Mais l’autorité n’est pas rejetée ce qui est le principal trait des anarchistes. De même que la domination et l’exploitation. Quant à Proudhon, des gens très différents ont essayé de le récupérer, même des religieux, c’est pour dire. On récupère aussi Darwin qui doit se retourner dans sa tombe. Ce sont des ultra-libéraux qui veulent s’enrichir sans entraves, exploiter et dominer. Rien à voir avec le but émancipateur des individus de l’anarchisme. Mais Paul doit savoir tout ça, lui qui a préfacé un livre sur Proudhon. D’ailleurs quel est le titre de ce livre ?
Et allons-y avec le « communisme » du bloc soviétique, le soviétisme, ainsi que le fait remarquer un blogueur, ou plus exactement selon moi : le socialisme (par ex.Union des Rép. Socialistes Soviétiques, Rép. populaire démocratique, etc).
Les pays où était instauré le « socialisme réel » (Théorie Communiste), d’autres disait le « capitalisme bureaucratique d’Etat » (Socialisme ou Barbarie) sont loin d’avoir pu être des pays communistes. La bureaucratie dirigeante (type stalinienne, maoiste ,titoiste-yougoslave, etc..) véritable propriétaire des pays en question se recrutait en effet au sein des Partis communistes, ceux-ci oeuvraient, ou disaient le faire dans le but -lointain et toujours différé- de construire une société communiste.
Les politiques économiques de ces pays socialistes sont des politiques socialistes : socialisation (étatisation, ou auto-gestion type yougoslavie) des moyens de la production), affirmation du prolétariat (dictature du prolétariat) : or ce programme est un programme socialiste et ouvrier (le « programmatisme » de T.C.&autres), il ne peut mener qu’à l’intégration au sein d’un monde capitalisé de masses ouvrières, et cela fut fait, plus ou moins brutalement ( Du stakanovisme au Grand Bond en Avant, avec version Polpotienne tardive). En aucun cas une politique économique socialiste, ou d’inspiration « planiste » (ce fut le cas de la France du Front Populaire., en passant par L’Etat Français et jusqu’à dans les année De Gaule) ne peut aboutir à la communisation. Le communisme ne peut qu’être international.
La communisation n’est pas une socialisation, pas une politique économique, ni une politique de l’emploi ou de la prétendue redistribution car le mode de production actuel n’est pas un système de production de richesses ou de répartition de celles-ci : il s’agit d’un mode de production des relations humaines qui auto-présuppose la division des hommes et des femmes en deux groupes -classes-. Le prolétariat, classe exploitée et les capitalistes classe exploitante.
Il n’y rien à garder, car l’aspect primordial est que toute partie existe dans et pour cette séparation classiste.
il ne saurait y avoir une bonne société capitaliste, débarrassée de ces « outrances », une totalité ne permet pas de telles plaisanteries.
Je finirai en faisant la remarque suivante : Dans les pays socialistes il n’existait pas de marché du travail.
Il n’y a pas de bon pays pour les pauvres
Anarchie… Extrême gauche et droite se rejoignent. Comme tout extrême, soit dit en passant.
Il va être temps de réviser mes cours d’histoire d’homme préhistorique que je suis. Brut de fonderie. (brut de décoffrage aurait dit ma femme décédée.)
Quelqu’un dans l’assemblée pourrait-il me confirmer avec preuve à l’appui que l’anarchisme fût viable dans un quelconque groupe d’humains ou de horde pré-humaine ou de collonie d’animaux..???
Et comme pour tout extrème, la dictature n’est pas mieux.
Débat stérile.
Je n’ai pas de preuves à l’appui, mais des sociétés utopiques anarchique on existé, mais elles ont toutes fini par se casser la gueule je crois.
Soit par l’éducation de leurs enfants qui ont fini par remettre en cause leurs parents (une constante chez les addo^^)
Soit par fainéantise en plaçant quelqu’un pour organiser la société à leur place pensant que ce qu’ils avaient fait en anarchistes était un acquis.
sur l’idéologie en économie.
Non seulement il n’existe pas de science économique, mais l’idéologie, consciente ou non, règne dans la plupart des discussions ou débats socio-économiques. Ce ne serait pas trop dommageable si ce n’allait pas jusqu’au déni du réel.
Pour répondre à la question d’Yvan: non, je ne connais pas de période dans laquelle l’anarchisme a pu démontrer sa viabilité. Pour la dictature, c’est moins vrai …
B.L.
Pour Betov: il est dommage que lorsque vous me citez, vous ne preniez qu’une partie (la moins intéressante) de ce que je raconte (dans ce cas, effectivement, les guignols, et pas seulement ceux de l’info, ont beaucoup plus de talent).
Ce qui m’intéresse, ce n’est pas tant la critique (de l’économie politique, ou de l’économie et de la politique) que l’évocation de solutions concrètes et/ou plus ou moins crédibles.
La critique du capitalisme ne m’intéresse pas en soi, si ce n’est parce que c’est le contexte actuel, et parce que je pense qu’il y a des pistes à suivre pour en sortir: j’essaye de les évoquer.
Quand l’anarchisme fut en position de gouverner comme en Espagne il participa à un gouvernement degauche, il ne redistribua donc aucunement le pouvoir au peuple comme ils l’avaient promis.
Les expériences de gestion directe restèrent cantonnées localement par la bureaucratie anarchiste. L’anarchisme ne retient de l’histoire que ces échecs qui furent effectivement pour certains magnifiques.
Les anarchistes s’attribuent des pratiques communistes qu’ils ne provoquèrent pas et dont le moment venu ils refusèrent la généralisation.
L’anarchisme fut contrairement a ce qu’Enrique soutient plutot grand par ses figures individualistes et par la méfiance de celles-ci envers la figure bureaucratique de l’anarchisme qui trahit en Espagne la révolte populaire tous comme les bolcheviks le firent en Russie et avec tout autant de forfanterie théorique.
Vous vous égarez, Yvan.
Extrême-droite et gauche se rejoignent, prenez-vous la peine de nous assurer. Sans rire.
Vous voulez une confirmation de quoi ? De quel type de « viabilité » parlez-vous?
Certes quelques groupes humains (il n’existe pas d’humains pré-humains, pas de sauvage, monsieur ou madame yvan, ni de « horde pré-humaine, l’humain n’a pas de pré) ont « fonctionné » en relative communauté, communautés rurales des anarchistes espagnols, russes ou italiens. pendant la Révolution espagnole le travail était effectivement auto-géré, parfois l’argent a disparu pour …être remplacé par des bons horaires, tout cela c’est du socialisme, et du socialisme de guerre en l’espèce.
La communisation n’est ni de droite, ni de gauche, aussi extrême soient-elles.
Il est édifiant, mais malheureusement peu surprenant de mêler les pauvres animaux là-dedans, n’avez-vous donc pas compris (prendre avec soi) que nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des êtres historiques et sociaux, culturels aussi, mais de toute façon : qui exploite les abeilles ou les fourmis ? Pas leurs reines, ni les mâles faux-bourdons ou fourmis ailés, qui exploite la horde des loups ? la louve dominante ? Non pas celle-ci domine mais n’exploite pas.
Les animaux n’ont pas de classes.
Quand à la dictature: celle de la politique économique, qui exploite et réduit à la misère un grand nombre d’hommes de femmes et d’enfants, pour ses propres besoins de reproduction des classes, elle n’est pas dictatoriale cette économie ,
Saccage de la nature, conflits en tout genre, menace sur la planète, cela est-il viable, monsieur ou madame Yvan?
« Pour commencer votre hypothèse de base est contredite par le fait que je porte un seul pantalon. Quelques soient mes moyens financiers, il y a un moment où les pantalons cesseront de m’apparaître comme désirables. Cette observation à mon sujet me semble généralisable à tous les hommes de la planète. »
Mais certainement pas généralisable aux femmes…
Combien de souliers a votre petite amie ?
De toute façon j’avais précisé très bien dans le commentaire que je parlais d’une situation où la production était appropriée au désir/demande.
« Le résultat est une baisse du pouvoir d’achat par baisse de la masse salariale plus grande que la baisse des prix. La différence va se placer en bourse ou sert à payer les financiers qui pratiquent les fusions, acquisitions, LBO, etc… »
Tant que la différence n’est pas consommée, alors si les prix ne baissent pas il y aura moins de ventes et moins de profits globaux…( à moins qu’il n’y ait plus d’un point d’equilibre dans la courbe de prix/volume ce qui est un cas plutôt rare). Donc si vous avez des hommes d’affaires qui ne pensent qu’au fric tant mieux! Ils vont baisser les prix pour augmenter le volume. Et tant qu’ils utilisent les sommes pour jouer au casino avec les produits dérivés, ils ne compétitionnent pas avec les autres pour les biens de consommations (même si la différence de capital s’accroît … et là c’est à l’état d’en reprendre avec les impôts.)
« Je ne vois pas comment une baisse des prix pourrait se faire sans conséquence (à la baisse) sur les salaires et donc sans entrer dans une spirale déflationiste. »
Dans le scenario a) oui, baisse des prix et des salaire, déflation qui ne signifie PAS baisse du pouvoir d’achat si les prix baissent plus vite (ce qui est généralement le cas puisque la cause initiale de départ est typiquement une surproduction relative).
Bref une spirale déflationaiste bienfaisante…. sauf pour:
a) les détenteurs de capitaux mal investis
b) les employés dans les entreprises de capitaux mal investis
c) les prêteurs de prêts mal investis
d) les endettés avec des dettes mal pensées
Le problème aujourd’hui est que le gouvernement a sauvé a) et c) avec l’argent de tous (et la bénédiction de Paul Jorion qui a avalé leur argument que « tout s’écroulerait » sinon, comme l’argument que Londre serait détruire si l’Iraq n’était pas attaquée immédiatement) , et on laissé périr (presque littéralement aux usa) b) et d)
Le rôle du gouvernement était d’aidé b) et d) dans le besoin, et d’interdir de prêter à d).
a) et c) devraient être assez intelligents pour s’avoir s’occuper de leur affaire n’ont pas besoin d’aide, car c’est très bien qu’ils perdent leur capitaux car ils sont incompétents à l’utiliser convenablement.
@ Marquis de Laplace
« Le problème aujourd’hui est que le gouvernement a sauvé les détenteurs de capitaux mal investis et les prêteur de prêt mal investis » (et la bénédiction de Paul Jorion qui a avalé leur argument que « tout s’écroulerait » […])
1/ Si vous étiez en défaut de paiement sur une de vos lignes de crédit en tant qu’entrepreneur, le législateur vous enverrait devant le tribunal de commerce et se permettrait d’ouvrir vos livres de comptabilité et de saisir vos biens pour rembourser vos crédits devenus insolvables : vous n’avez rien pu cacher.
2/ Lorsque le gouvernement « sauve » une banque, le législateur ne regarde JAMAIS la réalité des comptes : La banque demande un sauvetage aux hommes d’Etat qui curieusement ont tous le même cursus que les banquiers devenus insolvables. Le législateur et le banquier sont donc les seuls à pouvoir cacher au public la réalité des déficits bancaires. A partir du moment où le sauvetage des banques s’est opéré sans divulguer la réalité des comptes, il est logique que Paul signale l’écroulement bancaire en instance : Vous avez juste omis que les banquiers et le législateur sont exactement les mêmes personnes qui partent du principe qu’ils sont les seuls à pouvoir apprécier la situation. Ce qu’ils ont fait.
Bertrand
Je dis la même chose que vous!
C’est Jorion qui voulait qu’on sauve les banques!
Moi je voulais que l’on laisse périr et qu’on guarantissent les dépots des petits épargnants et commerces
Les Jorion ne sont pas nombreux mais nous sommes apparemment au moins deux à nous préoccuper de la crise.
@ Marquis de Laplace
Citez vos sources, SVP, pour qu’on rigole bien en cette saison lugubre! L’idée d’un Dr Jekyll-Jorion et d’un Mr. Hyde-Jorion me plaît assez.
@ Marquis de Laplace dit:
« une spirale déflationaiste bienfaisante…. sauf pour: »
Toutes les dettes : ménages, entreprises, état… qui, elles, ne baissent pas.
Le système monétaire actuel, basé sur le crédit/dette ne connait que la fuite en avant à cause des intérêts. Il n’a pas de marche arrière sauf à s’effondrer comme un château de cartes.
Et puis si la déflation passe en mode spirale, c’est une spirale infernale car ceux qui ont de l’argent « en trop » attendent pour le dépenser puisque « demain, ce sera moins cher ».
Dans un monde où sans doute une majorité de la population est absolument incapable de satisfaire ses besoins élémentaires, je trouve la notion de « surproduction » complètement surréaliste. Cette notion ne me paraît valable que dans le contexte d’une économie de marché CAPITALISTE, qui répond certes aux besoins de certains, mais qui ignore naturellement ceux des personnes qui n’ont pas les moyens (ni de raison) de se procurer ce qu’apporte l’offre. Cela est vrai sur tous les continents et dans tous les pays.
Dans ce contexte, le salariat dans des conditions « de plein emploi » me semble avoir encore de beaux jours devant lui, si tant est qu’on parvienne à une plus juste répartition des fruits du travail permettant aux actuels démunis d’acheter les denrées et les services dont ils ont vraiment besoin.
Le fait qu’il y ait surproduction de biens parfaitement inutiles dans la sphère capitaliste ne me semble pas avoir grand chose à voir avec le vrai problème à résoudre — celui de la survie et la possibilité de développement de tous (et, par là-même, de la surpopulation humaine, dont on sait par expérience que la courbe s’aplanit quand les revenus atteignent un certain seuil, celui de la reproduction sociale homéostatique).
Ce monde meilleur restant à construire, je regrette la dérive occidentalo-centriste ou franco-française qui colore pas mal des posts qui précèdent. Il n’y aura pas de réponse partielle (voire partiale) à un problème GLOBAL.
Surproduction et sous-production
@jaycib.
Effectivement, parler de sur-production alors que des milliers de français sont exclus de tout, et alors que des millions d’individus de par le monde crèvent de faim, c’est un véritable scandale.
L’objectif, bien sûr, c’est donc de rapprocher les besoins (m^me non solvables) des capacités de production inutilisées, du moins quand ces capacités peuvent produire des biens de première nécessité, ou pour le moins utiles au plus grand nombre (et pas des canons ou des missiles).
Je pense qu’une réforme monétaire , associée à la dénonciation et à la chasse aux « revenus non gagnés » serait une condition nécessaire – sinon suffisante – pour que ce scandale diminue de façon notable.
B.L.
Paul, tant mieux si les milices dont parle LaRouche n’existent pas et si, comme tout candidat au pouvoir, il roule essentiellement pour lui-même . Il n’empêche que si, comme un million d’Américains habitués à un certain niveau de vie, on se retrouve expulsé, à la rue , sans emploi, que l’allocation de chômage s’arrête au bout d’une année, que l’on n’a pas le bagage intellectuel ni les quelques dollars qui permettent de se réinventer une profession et au besoin de s’expatrier pour rebondir, la colère doit pousser au bain de sang surtout quand les enfants ont faim et qu’aucune solution n’est en vue. Dans un pays où les particuliers sont surarmés, la tentation de s’insurger doit être très forte.
J’espère que l’année qui vient donnera tort aux prévisions de LaRouche et que les USA, pour s’en sortir une fois de plus, ne pousseront pas Israel à attaquer l’Iran, détonateur d’un conflit mondial .
Pour l’instant, avec nos petits moyens, nous ne pouvons rien faire d’autre que réfléchir à un nouveau système économico-financier plus juste, qui fonctionne, et au moyen de l’imposer aux « maîtres du monde ». Les théoriciens intègres de ce forum y travaillent chaque jour pour les profanes comme moi et cela fait chaud au coeur. Même si le système actuel va dans le mur et s’effondre de lui-même, il faut avoir un plan B, un autre système plus juste et rationnel à mettre aussitôt en place, sinon le premier petit dictateur avide qui passe installera immédiatement le sien. Il faut également lutter contre la propagande des va-t-en-guerre contre l’Iran .
Ce forum de réflexion est une source d’espoir pour ceux qui veulent résister à la catastrophe qui semble s’annoncer. Merci Paul .
Larouche avait aussi prédit l’effondrement du dollar pour une date précise, qui n’est pas venue. Depuis, l’article qui en parlait a disparu de son site. ça me fait penser aux témoins de Jéhovah qui, quand j’étais ado, prédisaient la fin du monde pour la fin de l’année. Ce qu’ils nient férocement, de nos jours, bien sûr.
il ne faut pas être grand maître de la loge de Berne pour prédire, que dans le pays aux millions de pauvres et aux millions d’armes, les choses peuvent tourner au vinaigre à tout instant.
@ Mianne
« Les théoriciens intègres de ce forum y travaillent chaque jour pour les profanes comme moi et cela fait chaud au coeur ». Attention, vous allez dans le meilleur des cas chnager de maître. C’est à vous de prendre votre avenir en main en vous associant à d’autres. Ne laissez personne décider ni trouver pour vous, même Paul.
En Europe, l’origine de la mise en place du système néolibéral date de l’époque du Traité de Maastricht (pour lequel l’ancienne génération des Français a donné son accord par référendum…). En Belgique, et dans beaucoup d’autres pays, nous n’avons même pas eu droit à un référendum… ce qui était d’ailleurs anticonstitutionnel. Et personnellement, j’espérais que les Français allaient voter non !
Traité de Maastricht =>libre circulation des biens et capitaux au sein de l’Europe, vente des entreprises publiques au nom de la libre concurrence =>délocalisations des entreprises et capitaux au niveau européen.
Uruguay Round => délocalisations des entreprises et des capitaux au niveau mondial
C’est d’ailleurs grâce au Traité de Maastricht que l’on a pu réaliser l’Uruguay Round.
Alors que le marché européen est suffisamment grand, nous importons actuellement tout de la Chine (ce qui entraîne du chômage chez nous et de l’exploitation chez eux). En plus, c’est mauvais pour l’environnement (transport…). Les seuls bénéficiaires, ce sont les multinationales (dont souvent les banques sont propriétaires).Tous les capitaux ont été investis en Chine, Inde…et cela continue ! La désindustrialisation continue en France, Grande Bretagne, Italie….et vous allez voir, ça sera bientôt aussi le cas en Allemagne. A cause d’un tel « système », il y aura deux « castes » en Europe : les très riches et les pauvres, comme au 19ème siècle à cause de la mondialisation organisée par « le pays où le soleil ne se couche jamais »…
Il ne fait aucun doute que la crise ne fait que commencer pour la majorité des gens. Les classes moyennes ont perdu énormément d’argent à cause de la bourse (l’augmentation de la bourse a surtout profité aux grands investisseurs comme les banques, acheteurs institutionnels, fonds…). La valeur de leurs biens immobiliers a diminué et beaucoup risquent le chômage. Il y a des signes qui ne trompent pas .Le baltic dry index (transport de marchandises par bateau) ne fait que baisser, le tourisme est en chute libre (Paris n’a eu que la moitié de touristes pendant les jours de fêtes..),bref la consommation chute…
Il n’y a qu’une façon de sortir de cette crise : restaurer le pouvoir d’achat et relancer la consommation. On peut le faire avec l’emploi, mais le problème c’est que les pays occidentaux se désindustrialisent au profit des pays BRIC. On pourrait aussi le faire à la manière de Keynes (grands travaux – projets financés par l’état), mais les états sont au bord de la faillite…
Ajoutons à cela que les banques (que les contribuables ont sauvées et que nos dirigeants n’ont pas voulu nationaliser…ils ont préféré les vendre…) réduisent les crédits…et moi, je ne vois pas du tout comment on pourrait sortir de cette crise endéans les 10 ans…
Si on mettais un plafond aux revenus annuels ainsi qu’à la valeur des héritages et épargnes, l’argent se redistribuerais tout seul non?
La richesse n’étant qu’une différence de potentiel entre ceux qui possèdent le plus et ceux qui possèdent le moins, injecter de l’argent (par quelque moyen que ce soit) dans un système qui fait que les plus riches deviennent toujours plus riche ne peux faire qu’accroitre encore les inégalités.
Froid janvier
Daniel Bensaïd est mort ce matin, des suites d’une « longue maladie », comme on dit. Philosophe, co-fondateur de la LCR et théoricien du NPA, il nous laisse des livres et des souvenirs.
Hommage à « Bensa » avec cet entretien qu’il avait accordé à Là-bas-si-j’y-suis en mai 2004, à la sortie de son livre « Une lente impatience »
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1833
Non, il fuirait tout seul …. Où a-t-on vu une caste dirigeante qui partage ses biens ?
Bonjour,
vos sympathies vont à Keynes, je suis un peu déçu. Mais cela doit venir de mon atavisme antibourgeois. Mais atavisme aidant, je dois bien dire que quelque chose me gène: une fois que les revenus ont été mieux répartis, on reste malgré tout dans un monde « manipulé » par la main invisible du marché, non? Quand fait-on place à l’analyse rationnelle des besoins et des nécessités a priori, hors conditionnement par les puissances privées? N’est-ce pas de cela dont on a besoin plutôt que de la réinvention d’une économie plate, à ressources naturelles et humaines infinies? En fait, l’information et la culture, la démocratie sociale ne sont-elles pas la variable mutante dont vous parliez dans un précédent billet, et qui permet de résoudre la complexité du problème économique? N’est-ce pas là que la liberté individuelle doit trouver à s’exprimer, dans la résolution collective des problèmes généraux qui se posent à l’humanité? Quand fait-on place au cerveau collectif pour reprendre un de vos argument (sans ironie)?
Reformer le capitalisme.
D’après ce que j’ai compris du capitalisme, celui ci divise la société en trois catégories:
Les capitalistes: Ceux qui possèdent et prêtent leur possession en vu de posséder d’avantage.
Les entrepreneurs: Ceux qui utilisent les capitaux des capitalistes pour organiser une production de bien et services.
Les employés: Qui se servent de l’organisation des entrepreneurs pour produire.
Ne pourrait on pas « supprimer » la première catégorie en la noyant dans les deux autres? Cela éviterais l’accumulation des capitaux vers la seule catégorie des capitalistes.
Ben oui. Ainsi tout le monde deviendrait capitaliste. Mazette!
Oui, c’est une façon de supprimer les « revenus non gagnés », ce que propose, parmi d’autres, M. Allais.
Ça motiverais aussi les entrepreneurs à embaucher vu que les salariés y apporteraient des fonds.
Mais il fraudais probablement séparer la monnaie en fonds d’investissement et fonds de consommation (avec un plafond chacun) afin de limiter les comportements suicidaires (dépenser tout ses fonds dans une voiture sans se soucier du lendemain par exemple) mais laisser quand même une certaine liberté d’achat avec les fonds de consommation.
@ Enrique
C’est vous qui mélangez tout.
Vous confondez l’usage courant/vulgaire des catégories politique et la signification de ces catégories du point de vue de l’histoire de la philosophie politique. Par exemple, quand un français se dit « républicain », il veut dire là quelque chose qui n’a qu’un rapport lointain avec l’idée de République (un régime mixte) ou avec celle de « républicanisme » (qui court de Machiavel à Rousseau). Bref quand il utilise le mot il a en tête, la plupart du temps, la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat.
L’usage « populaire » et l’usage « scientifique » ne sont évidemment pas sans rapport aucun, mais enfin on est loin de ce qui devrait être désigné par »
Pour ce qui est de l’anarchisme je suis navré mais les faits sont là et les faits sont têtus. Il y a toujours eu ces deux courants, le premier l’emportant chez nous (anarcho-syndicalisme) et le second l’emportant aux US (anarchisme individualiste), les deux étant eux-mêmes divisés (ce que l’on sait moins quand on parle des seconds). Vous pouvez continuer à croire que les anarcho-syndicalistes ont le monopole du « label » mais ce n’est pas le cas du tout, ni sur le plan des faits ni sur le plan théorique.
Et à vrai dire les anarcho-syndicalistes ont largement usurpé le concept, si on se place du point de vue de l’histoire de la pensée occidentale et non du point de vue de l’histoire des « labels » (qui ne génère que de la confusion, et Proudhon a bien théorisé la dessus). Ce que vous appelez « anarchisme » n’est pas de l’anarchisme mais plutôt une certaine interprétation de l’idéal démocratique politique et moral de « respect mutuel entre égaux », de même que ce que les républicains français appellent « républicain » n’est pas vraiment du républicanisme ni la République non plus.
En fait ce n’est nullement un hasard si le seul à avoir ajouté un quatrième type de régime à la typologie traditionnelle (monarchie aristocratie démocratie), à savoir « l’anarchie » ou le « canevas d’utopie », s’appelle R. Nozick.
Les anarchistes individualistes diraient aux anarcho-syndicalistes qu’ils sont bien trop « égalitaristes » pour être véritablement anarchistes, l’anarchie ayant d’abord à voir avec la liberté et donc le consentement explicite (l’impôt c’est du vol en bande organisée etc etc…).
Quant à Proudhon je ne crois pas avoir dit ce qu’ils en reprenaient, et ils n’en reprennent que son opposition à Marx. On se doute aussi qu’ils faisaient une interprétation toute particulière de Nietszche (certains diraient un « massacre »!). Mais nonobstant ca faisait quand même partie de leur paysage intellectuel. Du reste ce n’est pas une « école » mais un « mouvement », et il n’y a donc pas véritablement de « maïtre à penser ». Il suffit de voir le traitement qu’ils réservèrent à Spencer dans les colonnes de cette revue.
Bref comme dit Paul, que cela vous plaise ou pas les anarcho-syndicalistes n’ont pas plus de légitimité que leurs « adversaires » à vouloir s’approprier l’expression. Quand je dis ça notez bien que je ne porte pas de jugement sur la valeur des thèses que soutiennent ces deux courants. L’exercice est purement « typologique », de « pedigree » pour ainsi dire. Mais vous faites fausse route tant que vous utilisez le contexte français ou européen comme seule référence de vos analyses. Parce qu’évidemment les deux courants se reprochent mutuellement de ne pas êtres de vrais anarchistes, vous vous en doutez bien…
Des anarcho-syndicalistes, il y en aussi aux Etats-Unis : International Workers of the World (IWW). Ne confoondez-vous pas l’anarchisme individualiste et l’individualisme bourgeois ? Dans quelle catégorie était Henry David Thoreau ?
@ Paul Jorion
Je ne partage pas votre interprétation de Keynes…
« Ce qui était neuf, ce n’était pas le remplacement de quelques courbes économiques par d’autres, c’était de placer au centre de son édifice théorique un impératif : ce fut de faire du plein emploi un principe intangible autour duquel redéfinir l’économie. »
Le plein emploi était en effet un impératif pour Keynes, un puissant motif de sa réflexion, mais son apport théorique est autre : mettre les anticipations et l’incertitude au cœur de la macroéconomie, ce qui permet de COMPRENDRE la persistance du sous-emploi (incompréhensible dans la perspective classique pourvu qu’on laisse le chômage réduire les salaires).
« On pouvait encore légitimement espérer alors que le travail générerait des revenus suffisants sous forme de salaires pour que la totalité de la production puisse être absorbée par la demande »
Keynes expliquait exactement le contraire, que les salaires ne pouvaient JAMAIS absorber toute la production, en raison de l’épargne que seul pouvait compenser un investissement suffisant. D’où ses préconisation de stimulation de l’investissement et/ou de la dépense publique.
Je ne vois par ailleurs pas en quoi la productivité ou l’état des besoins modifierait les termes de cette réflexion… Les profits industriels ne sont pas aujourd’hui structurellement plus élevés que dans les années trente, et l’épargne non plus…
En tout cas, mieux vaut partir de ce que Keynes a vraiment écrit pour l’actualiser ou le dépasser.
« Je ne vois par ailleurs pas en quoi la productivité ou l’état des besoins modifierait les termes de cette réflexion… « : alors voyons:
« En octobre 1913, il fallait neuf heures cinquante-quatre minutes poux assembler un moteur. Six mois plus tard, par l’assemblage mouvant, ce temps avait été réduit à cinq heure cinquante-six minutes. (http://www.melchior.fr/Les-reseaux-d-assemblage-crees.2098.0.html)
Temps d’assemblage chez Renault: (http://philippe.boursin.perso.sfr.fr/pdgusine.htm)
1995: 25,7 h
1996: 23,3 h
1997: 21 h
1998: 18,2 h
1999: 15,7 h
2000: 15 h
2001: 14,6 h
2002: 14,8 h
2003: 13,7 h »
Ce ne sont plus les humains qui travaillent, mais les machines. Si vous pensez que ça ne devrait modifier pas les termes de la réflexion, c’est que votre réflexion est déconnectée de la réalité. 🙂
Pour Paul Jorion
Je ne doute pas que vous vous préoccupiez de la crise et votre blog est une oeuvre utile et bénéfique.
Je ne doute pas de votre objectif louable.
Ce que je disais est que, si je me rappelle bien (et je puis me tromper), vous avez écrit sur ce blog il y a quelques temps (au moment où cela venait être de décider) que de le « sauvetage » des banques par le gouvernement était un pis aller et donc que vous le supportiez. Est-je que je fais erreur?
Pour Fujisan
«Et puis si la déflation passe en mode spirale, c’est une spirale infernale car ceux qui ont de l’argent « en trop » attendent pour le dépenser puisque « demain, ce sera moins cher ». »
C’est l’erreur classique de Keynes/Krugman et le soi-disant « paradox of thrift » qu’on repete sans relacher vraiment bêtement sans jamais réfléchir.
En réalité, il vient un moment où les citoyens sont tout-à-fait confortable avec le niveau de richesse vs le budget de dépense et à ce moment ils se remettent à dépenser. Intuitivement, pour faire simple:
1) à quoi vous sert d’attendre dans un an pour acheter un bien dans 1 an 10% moins cher si vous avez besoin AUJOURD’HUI?
2) à quoi cela sert d’écononomiser 10% sur une petite dépense qui représenterait une petite partie de vos biens?
Je ne demande pas grand-chose aux lecteurs du blog qui me critiquent, une très vague connaissance des positions que je défends fait l’affaire. Pour certains c’est apparemment encore beaucoup demander.
Keynes avait il raison, l’économie est-elle une science exacte, peut-on à partir de Keynes et de ses théories trouver une solution à la crise actuelle, bref M. Jorion peut-il en reprenant les travaux de ce grand économiste du passé, trouver la solution à la crise actuelle et proposer au monde LA SOLUTION…
C’est sur ce point que je suis songeur, je pense que la concentration des pouvoirs économiques a atteint un tel niveau, l’enchevêtrement des pouvoirs, politiques, économiques, juridiques, d’information… est tel que l’intérêt de ce nouveau sang noble qui contrôle notre planète est à l’évidence tourné que vers l’intérêt particulier de cette caste…
A côté de cela, l’avènement de la Chine, l’équivalent en ordre de marche de l’ancien monde des pays développés, me laisse à penser que toutes les règles couramment admises sont battues en brèche… ce n’est déjà plus un pays en développement, c’est déjà un futur pays développé, quasi déjà le maître du monde avec une vitesse, une concentration des pouvoirs entre si peu de personnes que rien ne peut l’arrêter… songer que notre Orange nationale des téléphones tourne autour des 30 millions d’abonnés alors que le 1er chinois est à 300 …. plus aucune règle n’est applicable, un rouleau compresseur que l’on regarde nous écraser telle la grenouille dans sa casserole qui s’endort dans la casserole qui monte en température…nous nous réveillerons bientôt ébouillantés …
L’informatique, la communication satellitaire fait qu’il n’est plus besoin de développer des moyens importants de communication pour permettre le développement d’un point reculé de la planète… Idem pour l’instruction qui est parait il un pillier de la croissance, la Chine forme a elle seule autant d’ingénieurs que toutes l’europe et ce me semble eux ils ont faim de connaissance et de reconnaissance…
Aujourd’hui les règles n’ont plus cours, l’homme n’aime pas le risque, il n’aime pas les surprises, lorsque le pouvoir économique est concentré comme il l’est aujourd’hui, sa puissance est telle que rien ne peut le combattre sauf à s’auto détruire lui-même…
Des mots pour ne rien dire bien évidemment, je ne fais pas référence à une théorie et à des noms d’économistes célèbres, je ne cherche pas non plus à imposer ma vision, juste amener ma vision sans doute plus globale du monde et de l’homme, pour dire que le moment que nous vivons est la limite de l’économie telle que Keynes pouvait la concevoir, aujourd’hui nous nous rendons bien compte que les cartes sont biaisées…
Bref en continuant à parler calmement des économistes du passé, nous rejoignons Trichet, nous validons les avis de nos économistes actuels, l’argent ne circule plus, alors ouvrons les vannes, sans doute une erreur funeste, c’est le pouvoir acquis par les banquiers qui est problème et pas la monnaie le problème, l’argent devrait être un moyen, il est devenu un but, une religion, une secte qui le défend et se défend …
Simpliste sans doute, en fait il faudrait oublier Keynes, faire le vide et regarder ce qui se passe, qu’est ce qui ne fonctionne plus, qu’est ce qui fait qu’il n’y a plus de contre pouvoir, voilà le soucis de ce monde le contre pouvoir politique a failli, et là Keynes ce me semble ne nous est pas de bcp d’utilité sauf à le faire revenir et lui demander ce qu’il penserait de la situation actuelle !!!!
Bourdon,
Je ne sais si je suis le seul à lire les commentaires des autres, mais bon… je reprends.
Keynes est à une époque totalement différente de la nôtre. Les ordinateurs et les machines, on n’en était pas encore là.
Sa théorie se basait sur le plein emploi.
Aujourd’hui, vu la production automatisée, ce n’est plus possible. Faut pas rêver la mondialisation, c’est l’Occident qui l’a voulu pour trouver de nouveaux consommateurs qu’ils ne pouvaient plus trouver localement. Aujourd’hui, le plein emploi est devenu le plein emploi du temps disponible et pas nécessairement, un emploi-travail.
La Chine, l’Asie, après un 20ème siècle de temps mort au profit de l’Occident, vont vivre leur siècle. C’est absolument clair. Vu l’imbrication du monde, l’argent du beurre (comme je l’ai écris, il y a longtemps) sera que tout le monde sur cette planète ne pourra plus vivre sans la présence de l’autre, c’est à dire présence en production ou en consommation.
L’Inde, elle, comme le disait Tata n’a même pas ressenti la crise.
L’Europe, même si elle mettra du temps vu qu’il y a une mention « En construction » sur son site, a un potentiel de richesses, en histoires, en cultures et renaitra si elle le veut bien, si elle se réveille avec une impression que tout ira mieux demain comme c’est le cas en Chine actuellement.
Les seules sciences exactes sont celles qui tournent autour du numérique et des mathématiques. Enfin, presque. 1+1 est toujours deux. Une porte est ouverte et elle n’est « contre » qu’en Belgique comme dit un humoriste. Oublier Keynes? En fait, c’est notre conception de ce qu’est « être employé » qui change. Mais le plein emploi, c’est sûr que cela doit continuer; Le chômage devant la télé quand il en reste. Birk. Non l’instruction permanente entrecoupée de période de travail ou la minute réellement utile sera bien plus payée qu’aujourd’hui.
Ces débats sur l’ exacte appartenance des idées est pénible.
( sauf si Coluche ou autre génie serait spolié ! ).
Il serait dommageable que ce blog se couvre
de cris ininterrompus en revendications de paternité intellectuelle.
Ce sont des vieilleries.
Au cours d’une vie, un type ( guy, chap, kerl) a émis des idées
pour remédier à une situation qu’il estimait devoir être
améliorée. Il a écrit ou enseigné et certains parmi ceux dont c’est
la profession ne l’ont pas oublié.
Il se trouve que telle ou telle idée serait utile pour le présent.
En tout cas, telle ou telle idée pourrait être examinée pour sa pertinence
supposée et passée. Il s’agit simplement de ressuciter une idée;
et pas les cendres de celui qui l’a émise, il y a longtemps.
D’abord l’idée et la démarche.
Je crois que le programme que Paul attribue à Keynes est sain
et utile. (en un mot : lutter contre le chomage sans trop de
sous-produits indésirables. Ce sujet m’est particulièrement important).
La marchandise me semble pouvoir être examinée pour ce qu’elle promet.
La couleur de son drapeau m’est totalement indifférente.
( L’image n’est pas bonne dans le sens où il ne s’agit surtout pas
de consommation…)
Je dois ajouter 2 détails- sans crainte du crime d’auto-contradiction- :
– Rien de ce qui a été fait jusqu’à présent en macro-économie n’est kineysien.
– Parmi tous les théoriciens reconnus ou non par un soit-disant prix Nobel
Keynes est un des rares valables. C’est un conservateur intelligent.
Il ne fait pas dans l’économisme.
Je reviens sur cette notion de plein emploi.
Il est très à la mode de parler de croissance verte et des emplois que cela pourrait créer sauf qu’il est extrêmement difficile de trouver des modèles économiques viables pour les entreprises qui souhaitent se positionner sur ces nouveaux marchés.
Si nous regardons tout ce qu’il y a à faire pour permettre l’accès au soin à tous, faire reculer l’analphabétisme, gérer les problèmes de pollution notamment le traitement des déchets, et surtout faire que les quelques millions d’occidentaux que nous sommes n’accaparent pas la majorité des ressources de la planète alors je n’ai aucun doute sur la capacité de donner des emplois à tous.
Malheureusement, aucune des solutions à ces problèmes n’existe sans remise en cause profonde du fonctionnement de nos sociétés aussi bien au niveau économique que politique.
C’est pour cela que le plein emploi comme l’interdiction des paris sur l’évolution des prix ne peuvent être imaginés que dans une dictature amenée à dominer le monde ( et qui sauvera « l’humanité » en 2012 si j’ai bien compris le film).
… une dictature qui s’accompagnera de la peste et du choléra…
c’était pas dans le film ça ! 😉
Minic972 a écris:
« Malheureusement, aucune des solutions à ces problèmes n’existe sans remise en cause profonde du fonctionnement de nos sociétés aussi bien au niveau économique que politique.
C’est pour cela que le plein emploi comme l’interdiction des paris sur l’évolution des prix ne peuvent être imaginés que dans une dictature amenée à dominer le monde ( et qui sauvera « l’humanité » en 2012 si j’ai bien compris le film). »
Je croyais justement que c’étais pour cela que nous avions imaginé la démocratie. Pour se remettre en cause constamment.
Le problème n’est pas d’imaginer la démocratie, c’est de la réaliser.
Vu comme nos sociétés fonctionnent, je crois qu’il y a encore du travail et pour commencer du travail d’éducation.
Simon Bolivar (1783-1830)
Un peuple ignorant est l’instrument aveugle de sa propre destruction.
@Paul Jorion
A Cambridge il y avait aussi un anthropologue , disparu il y a tout juste 20 ans , dont vous dites du bien et le très peu de ce que j’ai trouvé en français m’intrigue . Il s’agit d’Edmund Leach . Vous savez sans doute où le découvrir un peu mieux ?
Qu’est-ce que vous voulez savoir sur Leach ? j’ai déjà raconté quelques anecdotes personnelles. Il faudrait parler de sa manière de concevoir l’anthropologie. Quand j’ai vu votre commentaire, je suis allé relire ce que j’avais écrit en 2007, et cela m’a donné envie d’ajouter une photo (pas très bonne malheureusement), un peu comme on met des fleurs à la Toussaint. Mais vous me donnez une idée : il faudrait peut-être que je fasse une petite vidéo à son propos, c’est mieux qu’un texte.
mes lectures de Keynes remontent à loin, mais je crois me rappeler qu’il était tout à fait conscient que les salaires ne pouvaient pas ‘structurellement’ absorber toute la production, et que donc il fallait soutenir la demande par une distribution de pouvoir d’achat qui ne produise PAS une surproduction de biens, et que selon lui il y avait 2 manières de faire travailler sans augmenter l’offre de biens: le social ou l’armement (comme le suggérait quelques parts Quatremer, à ma grande indignation) qui se détruit aussitôt qu’il est produit (je résume et banalise).
en tout cas dans une Europe presque désindustrialisée, à-t-il encore un sens de pleurer sur les délocalisations? peut-on revenir en arrière? avec quel pouvoir d’achat? il ne faudrait-il plutôt chercher un construire un projet de société qui ne soit pas fondé sur la production et la consommation, mais sur le tertiaire et une économie de services (non financiers), car le service ne produit pas de biens et est renouvelable à l’infini (le social notamment), et ne détruit pas forcement l’environnement.
@Paul Jorion
La synthèse de sa notice sur Wiki dit à peu près qu’il orientait son attention sur les états transitoires relationnels et non sur les états figés et typologiques pour approcher l’essentiel , alors que l’approche d’un élément fixé ,illusoirement définitif ,et défini donc ,pourrait induire le contraire . L’approche de la vie des bancs de poissons participe bien de cette « méthode » . A- t-il développé ses recherches sur ce rythme ou était-ce simplement son style de vie et d’enseignement plus qu’un style d’écriture ?