Oui : il n’est pas très difficile de faire capoter un projet de forum comme celui qu’offre ce blog. On n’en est d’ailleurs pas loin. Chacun y vient avec ses motivations, les questions qu’il ou elle n’a pas pu régler ailleurs, voire même avec un projet délibéré de détournement – c’est ce qui vient de me pousser à écrire un billet spécifiquement consacré à Lyndon Larouche.
Ce blog ne peut pas fonctionner avec un modérateur : je n’en ai pas les ressources. Il m’offre un moyen de m’exprimer, comme mes livres, comme mes articles. En fait, il me sert sans doute de substitut à un enseignement que nul ne me demande de dispenser. Je ne l’interromprai pas : il s’agirait d’une trop belle victoire pour ceux qui n’aiment pas qu’on m’entende. Mais je peux interdire les commentaires. Ce sont ceux que vous ferez à partir de maintenant qui en décideront.
68 réponses à “Vie et mort de ce blog”
@ Catherine,
Je pense que Paul a raison parce que Lyndon Larouche est indéfendable, il a des positions d’extrême droite (autant interdire des nazis à s’exprimer) et il parait que son mouvement s’apparente à une secte. Voir dans Wikipédia.
L’UNADFI, sans assimiler ce mouvement à une secte, a cependant précisé qu’il avait un « comportement sectaire » dans ses méthodes de recrutement destinées aux étudiants, ainsi que dans son fonctionnement interne (culte de la personnalité, théorie du complot, antisémitisme, etc.).
in wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Solidarit%C3%A9_et_Progr%C3%A8s
Merci Paul pour être prêt à prendre de pénibles décisions. Je préfère vous lire que supporter toutes ces conn…… dans les commentaires.
@Catherine, avec de pareils raisonnements, il n’ y a plus de morale. On voit ou ça a mené la finance. Qui plus est ce blog appartient à Paul seul habilité à décider quoi que ce soit.
@Max : extrême droite ? mais certains le qualifie de trokiste ! et d’autres de socialiste parce qu’il soutient un projet à la FDR ! on en reient toujours à la même chose, il faut justifier sinon on tourne en rond.
Il y a des logiciels de blog qui permettent de marquer une contribution Hors Sujet et il faut cliquer pour la lire, ainsi pas de censure tout en conservant un fil clair à la lecture ; il est aussi possible d’introduire une notion de point Godwin pour bloquer un thème, mais c’est du boulot pour Paul dans tous les cas.
cher Paul,
Je lis votre blog depuis le début, il a en effet bien changé, vous n’ arrivez plus a tout lire, et le cerveau collectif ne fonctionne plus. Je n’ arrive plus à tout lire moi non plus.
Il existe probablement une taille critique a partir de laquelle il faut des des moyens (sous réseaux ?) pour filtrer l’ information, afin de ne pas encombrer inutilement les resources du sommet.
Ces moyens n’ existent pas.
Il faut provisoirement desactiver la possibilité de poster des liens hypertextes, pour faire partir les vrais-faux proselitistes et autres tagueurs attrapeurs de mouches. Seuls resteront les intellectuels patients et desinteresses.
Si vous arrêtez ce blog, je suis sur que ce sera pour de bonnes raisons, et que vous continuerez a être utile autrement.
Amicalement
@ Max,
Vous affirmez : « Lyndon Larouche est indéfendable, il a des positions d’extrême droite (autant interdire des nazis à s’exprimer) ».
C’est intéressant. Est-ce que vous pouvez prouver ça ? Vous avez un exemple (un seul) ?
Je ne connais pas Larouche, mais je connais un peu Cheminade : ce gars n’est ni d’extrême droite, ni antisémite, je suis formel. C’est juste un humaniste, cultivé et un peu utopiste dans sa foi dans le progrès. Il peut se tromper (sur la croissance, par exemple), mais la diabolisation utilisée pour le salir ne repose sur rien (sauf peut-être qu’il s’en prend fortement, depuis longtemps, à la finance privée comme ennemie du bien commun).
Je n’aime pas qu’on m’interdise de lire qui que ce soit.
J’espère que ce blog formidable ne deviendra pas un lieu censuré.
Étienne.
Sebastien Fontenelle (vive le feu !) tient un excellent blog gauchiste sans commentaires.
On peut crier au scandale, à la liberté d’expression en péril, mais jusqu’à preuve du contraire, le tenancier d’un blog est le seul maître a bord.
La matière première d’un blog, c’est quand meme ce que poste le patron. Les commentaires, c’est le petit plus, le sucre glace sur le gâteau…
C’est joli, c’est intéressant, mais il ne faut pas que ca provoque d’indigestion…
Il y a tellement de censure partout, ce serait en effet dommage…
Le dogmatisme ultralibéral en était arrivé au point de pouvoir excommunier de la vie publique tout opposant, fût-il minuscule. Toute forme d’esprit critique était condamnée jusqu’à ce qu’éclate à la face du monde l’ampleur de l’imposture. Maintenant, même à TF1, après les deux ou trois faits divers on doit parler du chômage technique de Renault. Il y avait même une forme d’autocensure des « gens de gauche ». Il fallait voir Edgar Morin plier l’échine. Aujourd(hui les fenêtres se sont ouvertes en grand. Cela durera le temps que cela durera mais, bon dieu, c’est bien bon !
Sauf que le post de Rumbo n’était pas une bouffée d’air frais mais le vieux fumet rance de l’antisémitisme.
Je suis un lecteur réguliers mais n’intervenant que peu sur le blog vue mon incompétence en la matière. Je dois dire que les commentaires m’ont souvent éclairé ou m’ont permis de nuancer un avis sur billet, je suis d’ailleurs étonné de la qualité de certains commentaires (on est loin du commentaire moyen d’un journal en ligne « grand public »).
La décision vous appartient et dans tous les cas je prendrais toujours plaisir à vous lire.
L’idée du point Godwin peut faire son chemin.
Pour ceux qui ne connaissent pas : http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin
@ Armand et Étienne Chouard
Ça vaut ce que ça vaut, vous pouvez lire ceci : http://www.les-marcheurs.net/article.php3?id_article=120
et puis ceci : http://www.prevensectes.com/solidarite3.htm
@ tigue
Les liens hypertexte me semblent au contraire très biens : on peut ne pas les suivre, se contenter de jeter un œil ou bien s’y plonger complètement quand ça vaut la peine. Cela permet aux intervenant de faire passer des idées ou des textes intéressants sans encombrer les sujets.
Pour relancer les débats sur toute autre chose, il y a dans contreinfo un article à propos d’une tribune parue dans le quotidien du peuple, organe officiel du régime chinois (http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2278), qui me parait de première importance. Est-ce sérieux, ou seulement une façon pour les chinois de mettre la pression sur les usa ? Il y a déjà eu voilà quelques jours un autre article dans contreinfo, un entretien avec un ancien responsable de la banque centrale chinoise, qui allait dans le même sens. Quelle est la stratégie des chinois pour se sortir sans trop de casse de leur montagne de dollars ? Quelqu’un a des idées, des infos ?
Quelle perte ce serait ! 🙁
En attendant, il est en effet possible d’empêcher d’intégrer des liens, par exemple. Autre solution intéressante : bannir définitivement celui qui commente hors des clous. Il le fait une fois, pas plusieurs fois.
Mais je comprends tellement votre préoccupation. A défaut de pouvoir commenter, au moins continuer à vous lire..-
@ Paul
C’est la rançon du succès ! Mécaniquement, plus la fréquentation augmente, plus le nombre de personnes n’ayant pas le profil « d’intellectuels patients et désintéressés » de Tigue croit également.
Les blogs « grand public » (sans aucun jugement de valeur) sont modérés. Cela n’empêche pas les « snippers » au service des uns ou des autres d’y sévir en tirant sur tout ce qui bouge. Les propos sont parfois injurieux, les échanges virent de temps en temps au dialogues de sourds sur des blogs soi-disant modérés à priori.
C’est surement un problème de taille critique. Mais si Paul à le sentiment que son blog commence à être « détourné » contre son gré, si il veut rester maitre du jeu c’est à lui que revient la décision qu’il jugera juste et appropriée. Quelle qu’elle soit elle sera respectable.
J’ai profité de la lecture de ce qui s’écrit ici, j’ai beaucoup appris des uns et des autres et je regretterais sincèrement de ne plus retrouver le grand nombre d’intervenants habituels (je ne les citerais pas de peur d’en oublier).
Vraiment sale temps pour les mouches ces temps-ci !
un blog est un espace privé
libre a vous Paul d’y fixer les règles du jeu
et libre a ceux a qui cela ne convient pas de ne plus y venir
et libre a ceux qui veulent d’autres infos d’aller les chercher ou elles se trouvent (tant que cela reste possible, profitons-en !) ou d’aller exprimer leurs idées ailleurs, ou même de faire leur propre blog …
mais surtout n’arrêtez pas, ma maigre formation perso en economie y perdrait tant !
Je soutiens votre action, votre positionnement, l’honnête-homme, l’humaniste. En un mot, votre différence et votre liberté.
Je suis de ceux sur qui vous pourriez compter le moment venu si besoin est.
S’il vous plaît, ne concédez pas un seul pouce du terrain que vous occupez. Merci.
Bonsoir,
Il y aurait une solution : le plugin Role Manager http://www.im-web-gefunden.de/wordpress-plugins/role-manager/ permet de défnir des des profils et des droits d’utlisateurs. Vous pourriez par exemple donner des droits de modération des commentaires à certains contributeurs. Je l’utilise pour un blog collaboratif, c’est assez facile à mettre en place et très efficace.
Ce serait en tout cas une vraie perte que de ne plus pouvoir vous lire.
Concernant le problème de la modération des commentaires il est possible d’opter pour une plateforme technique permettant la modération des commentaires par les visiteurs du blog.
Les visiteurs peuvent voter pour ou contre les commentaires. Un visiteur inscrit depuis peu pour voter par ex. pour ou contre 3 commentaires, un visiteur avec plus d’ancienneté peu voter pour ou contre 10 commentaires, etc …
Les visiteurs n’ayant pas le temps ou l’envie de lire tous les commentaires liront alors uniquement les commentaires ayant un solde positif de 2 votes au moins.
c’est subjectif, et ça n’est pas l’idéal .. mais dans la pratique ça fonctionne assez bien sur les sites où j’ai pu observer ce système.
Je n’ai pas de plateforme technique précise à suggérer, mais elles existent, peut être que d’autres lecteurs du blog pourront fournir des pistes.
La période est chaotique. Beaucoup d’honnêtes gens s’interrogent, en particulier sur ce qui dirige le monde : la finance. Ils atterrissent ici et la qualité des échanges leur donne envie d’y participer. Il y a de l’excellent, du bon et du moins bon (je n’ai jamais lu du vraiment mauvais). Le seul inconvénient est le succès : on ne sait plus tout lire, on perd le fil, on s’énerve sur le moins bon. Alors que les fans essaient d’être courts, pertinents et qu’il versent un petit quelque chose via Paypal afin que Paul puisse rémunérer sa voisine/collaboratrice. Bref! courage…
Question Ethique complexe et solution extrême.
Mais dans la pratique, si vous souhaitez conserver un fil conducteur, une cohérence dans la réflexion commune, voire, moins important, une unité de ton, peut être pourriez vous convaincre vos « sénateurs » d’endosser le rôle ingrat de modérateur.
En tout cas, plutôt l’absence de commentaires que la mort du blog.
Comme dit Alain A, on s’exécute avec Paypal .On répond au don par un don. Et si Paul doit faire le tolier comme aurait dit Audiard, qu’il le fasse !
Etienne met au défi de montrer un seul exemple où Larouche s’empare de thèses extrémistes. Or dans Wikipedia on peut lire ce qui suit
« Sa politique en faveur d’une grande mobilisation scientifique contre le SIDA, un dépistage anonyme mais systématique, et en faveur d’un isolement des malades[11], est interprétée comme identique à celle de la tuberculose au début du XXe siècle. »
Ou encore
« Enfin, Larouche a tenu des propos homophobes dénoncés par les associations homosexuelles[12],[13]. »
Plus loin je relève
« En France, son plus proche collaborateur est Jacques Cheminade[14], candidat à l’élection présidentielle de 1995 et président du parti Solidarité et Progrès. Cette alliance lui permet de fonder une section française de son mouvement de jeunes, le Mouvement de jeunes de LaRouche et Cheminade (ou LYM-France)[15]. »
Si Cheminade est un humaniste, il a de compromettantes fréquentations.
J’ai personnellement eu l’occasion de croiser le chemin de Larouche & Co, ils distribuaient gratuitement leur journal sur La Défense. Après cela, ayant laissé mon contact, j’ai été appelé avec insistance, on me demandait de donner de l’argent de manière très insistante, j’ai senti quelque chose de très particulier comme ambiance, proche de l’endoctrinement.
J’aimerai que M. Jorion nous indique sa vision de l’économie américaine et de l’avenir de la crise : récession, dépression ou désintégration du système financier. Telle la fleur qui fleurit une fois par siècle avant de mourir, peut-on considérer que le débouclage des carry trades (yen, franc suisse qui montent contre dollars/euro) et des positions sur les marchés internationaux par les investisseurs (on vend des actions monnaie locale, on rachète du dollar, on rapatrie les capitaux pour assurer des liquidités), le gold lease rate qui monte (risque débouclage), le baltic dry index qui s’effondre (http://www.investmenttools.com/futures/bdi_baltic_dry_index.htm) ne sont que des phénomènes précurseurs à l’effondrement du dollar (pour maintenir une dette et ne pas se trouver en état d’insolvabilité, il faut maintenir de l’activité économique), celui entrainant le reste du système dans sa chute.
Dans ce cas, que pensez vous de l’or et du débouclage potentiel sur le gold carry trade (10000 tonnes d’or à retourner à l’envoyeur, soit 5 ans de production mondiale).
Que pensez vous de l’impact de notre système économique très imbriqué sur les risques d’approvisionnement ? Il semble qu’il commence à y avoir des impacts sur les circuits de distribution aux US (bateaux restent à quai en Asie).
PS : que pensez vous de cette article (http://www.theregister.co.uk/2008/09/25/us_army_bct_home_deployment/) Beginning Oct. 1, 2008, the 3rd Infantry Division (United States)’s 1st Brigade Combat Team will be assigned to U.S. Northern Command, marking the first time an active unit has been given a dedicated assignment to Northern Command (http://en.wikipedia.org/wiki/United_States_Northern_Command)
J’ai personnellement eu l’occasion de croiser le chemin de Larouche & Co, ils distribuaient gratuitement leur journal sur La Défense. Après cela, ayant laissé mon contact, j’ai été appelé avec insistance, on me demandait de donner de l’argent de manière très insistante, j’ai senti quelque chose de très particulier comme ambiance, proche de l’endoctrinement.
J’aimerai que M. Jorion nous indique sa vision de l’économie américaine et de l’avenir de la crise : récession, dépression ou désintégration du système financier. Telle la fleur qui fleurit une fois par siècle avant de mourir, peut-on considérer que le débouclage des carry trades (yen, franc suisse qui montent contre dollars/euro) et des positions sur les marchés internationaux par les investisseurs (on vend des actions monnaie locale, on rachète du dollar, on rapatrie les capitaux pour assurer des liquidités), le gold lease rate qui monte (risque débouclage), le baltic dry index qui s’effondre (http://www.investmenttools.com/futures/bdi_baltic_dry_index.htm) ne sont que des phénomènes précurseurs à l’effondrement du dollar (pour maintenir une dette et ne pas se trouver en état d’insolvabilité, il faut maintenir de l’activité économique), celui entrainant le reste du système dans sa chute.
Dans ce cas, que pensez vous de l’or et du débouclage potentiel sur le gold carry trade (10000 tonnes d’or à retourner à l’envoyeur, soit 5 ans de production mondiale).
Que pensez vous de l’impact de notre système économique très imbriqué sur les risques d’approvisionnement ? Il semble qu’il commence à y avoir des impacts sur les circuits de distribution aux US (bateaux restent à quai en Asie).
PS : que pensez vous de cette article (http://www.theregister.co.uk/2008/09/25/us_army_bct_home_deployment/) Beginning Oct. 1, 2008, the 3rd Infantry Division (United States)’s 1st Brigade Combat Team will be assigned to U.S. Northern Command, marking the first time an active unit has been given a dedicated assignment to Northern Command (http://en.wikipedia.org/wiki/United_States_Northern_Command).
Sans porter de jugement sur la pensée de tel ou tel. Pour le cas présent, l’idéal serait de dissuader les prosélytes, visés par le post de notre hôte, d’intervenir sur ce site.
L’une des solutions possibles serait alors, comme vous l’aviez fait il y à quelque temps, de mettre en ligne les adresses internet de ces fâcheux.
L’effet disuasif me paraîtrait d’autant plus efficace que les uns et les autres nous pourrions les ajouter aux listes d’alimentation de spams.
Simple et efficace, à défaut d’être élégant.
Il est interessant de noter qu’il y a une semaine, notre ami Loic Abadie, qui a annonce avec beaucoup de justesse et de precisions la crise deflationniste actuelle (dont… la hause du dollar ! Voir a ce sujet son livre « La crise financiere en 2008-2010 »), a egalement eprouve le besoin de poser des limites a un debut d’envahissement proselyte de son Blog.
Loic ecrit :
Et plus loin, ce meme jour :
On en pense ce qu’on veut, mais cela a le merite d’etre clair. Le gars est chez lui et le fait savoir.
Pour ma part, je crois que la fragilite meme (de par son ouverture) d’un espace d’echanges cordiaux empreints de civilite SUR les themes inities, conduits, approfondis par l’auteur du Blog (car c’est bien pour « eux » qu’il a ouvert son Blog, n’est-ce pas) peut et doit amener celui-ci a preserver cet espace quand les circonstances l’exigent.
Il revient a Paul a en determiner les modalites. A premiere vue, Paul n’aime guere contraindre. Et puis, il manque d’argent et de temps. Alors il en appelle a notre sens collectif de retenue et de recentrage. L’entendrons-nous ?
Une autre solution consisterait à mettre à disposition des trublions une page blanche, avec un thème fourre tout, type « Débats sur et avec les extrêmes ».
Ce serait une petite victoire pour eux, mais un grand pas pour la tranquilité du reste du blog.
La réaction de Labadie confirme qu’il s’agit bien sur son site comme sur le mien d’une tentative d’infiltration par le mouvement de Larouche et apparentés, elle m’a encouragé à prendre une mesure immédiate : j’ai effacé sur le blog tous les liens aux sites patronnés par Larouche, y compris au sein de mes propres commentaires.
Je remercie tous ceux qui m’assurent par leurs commentaires qu’ils sont vigilants et contribueront à empêcher une telle main-mise.
De mon coté je m’en veux un peu d’avoir alimenté le « bruit » ici, je me contenterai désormais de lire, merci encore.
Et surtout pour Peggy Lee !
Bonjour,
Si il faut choisir, je préfère votre blog sans commentaires que pas de blog du tout !
Pouvez vous nous donner votre avis sur l’effondrement des hedges suite (entre autre) au débouclage massif du Carry trade. Si vous avez le temps de voir cette analyse :
http://www.belkhayate.ma/fr/detail_act.php?id_act=104
merci encore pour vos analyses
Je puis comprendre la repugnance que vous inspire le personnage , mais j’aurai cependant
bien aimé connaitre votre opinion sur une these qu’il n est pas le seule à defendre
qui demande le retablissement du droit de l »etat à battre sa propre monnaie
Pour que le service de la dette ne soit plus le premier poste budgetaire , pour que l »argent
qui est un bien commun ne soit pas confisqué par quelques uns ..il s agirait bien sur
d adosser cette nouvelle monnaie a des richesses réelles .
Ne voyez la aucune tentation d »infiltrer qui que ce soit , au nom de quoi que ce soit
juste une question que je me pose et ne suis pas seule à me poser ,
@Catherine:
« Mais Paul , voyons, arrêter, retenir, empêcher l’expression, c’est tuer la vie! souhaitez vous un blog poussif où il n’y aurait aucun faux pli, rien qui dépasse, que du propre, du droit, un blog hygiénisé en quelque sorte très prescriptif »
« Le blog de Paul Jorion serait-il un aspect de la new-doxa de ce nouvel ordre dans ces manifestations critiques apparentes servant de faire valoir en quelque sorte à à cette idéologie , un peu à l’image des socialistes qui donnent l’illusion d’un débat critique »
Vous le faites exprès ou quoi? Voici bien le genre de critique moralisatrice primaire qui met justement l’existence des commentaires du blog en péril. Vous confondez forum public et blog avec réactions.
Je vous suggère, puisque vous avez de si belles idées sur la liberté d’expression (sur laquelle personne ici, je crois, n’a besoin du cours que vous nous faites…), de potasser un peu l’historique des moyens mis en oeuvre pour cette liberté, et particulièrement sur le net. Vous m’avez l’air assez ignorante des retombées perverses mille fois répétées et démontrées de la liberté absolue de parole sur le net, retombées catastrophiques détruisant de fait toute parole par le chaos qu’elle entraîne, qui ravale les interventions à un simple bruit de fond.
C’est l’histoire de n’importe quel forum sans modération. Ils finissent tous en chaos dès que le nombre de participants dépasse un certain seuil. La plupart des analystes du phénomène pointent du doigt l’anonymat, qui permet à chacun de s’exprimer sans prendre aucune risque réel, historiquement implicite à toute prise de parole.
Si vous savez comment installer techniquement un vrai dialogue, alors faites-en les propositions, plutôt que de simplement réclamer à cor et à cris, comme une mouche du coche que vous me donnez fortement l’impression d’être depuis que je lis ce blog.
En plus, je trouve vos commentaires à la limite de l’insultant pour Paul, que vous assimilez presque à un adepte du totalitarisme finalement… ce qui explique la verdeur de mes propres propos à votre encontre. Et si vous les trouvez trop sévères, eh bien, retournez voir du côté de la liberté de parole et de ses fondements.
Qui trop embrasse, mal étreint . Préservez l’essentiel, Paul, l’analyse. Les évènements vont trop vite pour détourner l’attention du sismographe .
Le forum est très très riche mais il réclame une autre structure.
Bonjour,
Réactions ‘à chaud’ (mais n’est-ce pas déjà un problème en soi ?)
– je verrais bien une limitation de la longueur des commentaires par le nombre de caractères autorisés
– ce billet, et le précédent sur Lyndon L, sont de véritables leçons pour des ignares et/ou naïfs comme moi : en cela, c’est magnifique, et vous en remercie !
@Paul
Vous pouvez vous inspirer du site de la bulle immobilière, qui connait les mêmes problèmes que vous, et l’a résolu tout simplement en décentralisant la modération avec une 15 de modérateurs, pour éviter les propos racistes, diffamatoires, sexistes, ou les infiltrations de mouvements extrémistes, lobbyes, trolls en tout genre.
Vous pouvez écrire à JM Poure, qui s’il a un peu de temps, vous fournira même peut être une aide ou des conseils techniques pour la mise en place d’une modération.
C’est un peu triste à constater, mais un forum, quand il a du succès, a besoin de modération, sinon au mieux il évolue en café du commerce (ou salon de coiffure) et au pire une poubelle géante.
@ Paul
En utilisant le logiciel whois directement sur le net il est possible de trouver à qui appartient un nom de domaine. J’ai trouvé qui est derrière un lien litigieux récent. Inutile d’en dire plus ici, mais sachez que votre démarche est vraiment la bonne. Je suis à votre disposition pour plus de détail.
Bien à vous.
D’accord avec Robert. http://forum.bulle-immobiliere.org/ est un forum particulièrement intéressant où les meilleurs billets de Paul sont très souvent cités et discutés. La modération y est parfois arbitraire, mais ça fonctionne. D’ailleurs, si Paul devait être amené à fermer les commentaires sur son blog, ce qui arrivera tôt ou tard – et je le lui souhaite, parce que ça voudra dire que son action est efficace -, j’espère que Paul viendra sur sur Bulle-Immo pour participer aux discussions consacrées à son blog.
L’avantage et l’intérêt d’un blog comme celui-ci, c’est de traiter de sujets qui nous touchent tous. De même, et surtout, les qualités et le professionalisme de son initiateur doit nous incliner à valoriser et « investir » dans le même sens que lui. Et pour qu’il n’y ait pas (ou le moins possible statistiquement parlant) d’écart, de faux pas ou de « réflexions » heureusement rares qui n’ont pas lieu d’être et ne valent pas de commentaires supplémentaires, ce serait de s’associer davantage au sujet-même du billet auquel le commentaire se rapporte. Pour des raisons extérieures, je ne viens sur ce blog que de façon aléatoire, mais compte tenu du gros-temps qui s’accentue actuellement, il faut faire retour, dans toute la mesure du possible aux sujets centraux de ce blog. Par exemple, il y avait le sujet central entre tous du
– débat sur la monnaie – qui pourrait se prolonger? D’ailleurs, depuis, chaque fois qu’un billet de Paul s’en est approché de nouveau, le nombre de commentaires s’est envolé par rapport au reste du blog
Catherine,
Vos contre-arguments fatiguent plus que par leur longueur.
Je pense que l’essentiel a été dit et accepté par la majorité des commentateurs.
Vous avez aussi la liberté d’aller sur des « endroits » où vos demandes sont mieux respectées.
Désolé, c’est cru mais je le pense.
Bonjour paul,
pas de probleme a ne garder que vos analyses.
Il y aurait une perte indeniable d’info, certains commentaires etant particulierement interessants (je ne lis jamais un billet dans lire dans la foulee les commentaires), mais cela aurait au moins le merite de garder l’essentiel et d’eviter les trolls.
Merci enormement pour la lumiere crue portee sur larouche, dont je ne connaissait que quelques textes sur la monnaie qui me paraissaient emprunts de bon sens. Je pense que je me mefierai plus dorenavant.
Merci (encore) pour le blog
bonjour à tous et à paul
je crois c’est moi qui est mis le feu aux poudres
j’en suis désolé et je vous présente mes excuses si je vous est bléssé
et je ne ferez plus de lien sur quoi ce soit
pour expliquer ma démarche,ayant lu le rapport attali,qui m’a profondemment déçu,je me suis pris au jeu de l’écrire
aujourd’hui,il existe et s’appelle « V comme VISION » (plus de 350 propositions)
si çà vous interresse,envoyez-moi un mail à bruno.frandemiche@yahoo.fr
pour ce travail,j’ai parcouru le web de long en large
de nombreux sites m’ont servis à façonner mon système (ils sont tous cités)
en paticuler,ceux de paul,leap,bankser qui m’ont permit d’affiner mon mécanisme (plutot organisme d’ailleurs)
mais celui qui s’est avéré le plus interressant sur la théorie économique,son diagnostique,ses solutions est celui de larouche et cheminade
quand aux passés de ces hommes,ce n’est pas mon problème,c’est ce qu’ils ont découverts
qui est interressant (en 1993,eh oui)
posez-vous la question : vais-je écouter du wagner ou lire du celine bien que leurs passés sont sulfureux?
j’ai toujours su faire la différence entre la personne et son oeuvre
certains me diront « pourquoi n’avoir pas fait un blog »
j’ai essayé sans succes car ayant une sla avec trachèotomie et gastrostomie,dirigeant mon pc avec les yeux,si le pc se plante,j’ai plus la main et on attend que quelqu’un passe
je vous remercie d’avance pour votre comprehension
cordialement
bruno frandemiche
@ Catherine
Eh bien figurez-vous que l’humain n’a que 24 heures par jour. Une fois déduits le sommeil, les déplacements, la préparation des repas et toutes les activités matériellement ou psycho-socialement nécessaires à la survie, il ne reste plus guère que quelques heures, à répartir entre différentes formes de loisir. La lecture du blog de Paul en est une.
Il y a deux jours, ce blog était devenu une forêt vierge de digressions en tout genre, qui culminait en propagande. Là j’ai pu vous lire. Enfin, un « enfant-loup » a pu vous lire. C’est ça ou rien.
ça fait de nombreuses décennies que les salariés et citoyens européens modérés sont pris entre le feu croisé des extrémistes du libéralisme et ceux de la technocratie européennes.
Résultat: un sac de nœud inextricable tant au niveau social, financier que politique: faut t’il quitter le navire pour ceux qui peuvent encore le faire?
Vu le contexte, l’Europe sera probablement la grande perdante de cette crise monumentale.
Alors les réactions dont Paul Jorion fait référence ne sont pas étonnantes. On assiste à une sorte de débâcle intellectuelle généralisée aussi bien de la part de « haut dirigeants » que de la part du citoyen lambda.
Bonjour à tous et à Paul,
Cela ne fait pas très longtemps que je prends la parole sur ce blog pourtant j’aimerais exprimer ma tristesse face à l’évolution du « débat » ces derniers jours.
Je tiens tout d’abord à expliquer pourquoi j’apprécie et fréquente assidûment ce site.
C’est par curiosité, et parce qu’un peu lasse du manque de travail d’analyse des médias dominants que j’ai visité régulièrement le blog de Paul. j’y ai trouvé une démarche pédagogique, un ton sympathique et surtout une qualité d’analyse rare. En lisant les commentaire j’ai souvent trouvé un complément d’explication, une ouverture vers d’autres questions qui rendaient souvent le débat passionnant.
Je dois dire que j’ai été agréablement surprise par la grande cordialité des échanges, la politesse, le respect qui semblait animer les commentateurs.
Le point que je souhaite souligner, et que je ne retrouve guère ces derniers jours c’est la nécessité d’argumenter lorsque que l’on émet une idée. Je crois que certains citaient Descartes, aussi je reprendrai une de ses maximes : » ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement ».
Je ne pense pas que le débat gagne en clarté et en intelligibilité s’il ne respecte pas des critères d’argumentation minimum.
On m’a reproché à mots couverts dans d’autres posts mon pseudo-élitisme intellectuel au prétexte que j’encourageais la rationalité.
Je crois que l’honnêteté impose de reconnaître qu’il existe une différence entre une analyse argumentée et la simple opinion (c’est d’ailleurs un des fondements du débat philosophique entre Platon et les Sophistes, donc ça ne date pas de ce blog !).
Pour pousser à l’extrême, je voudrais vous faire part de l’expérience d’une amie qui bossait pour Amnesty International au Mexique : elle était censée organiser des débats pédagogiques dans des villages afin d’éveiller « les consciences » aux problèmes sensibles de la violence, de la torture et du harcèlement. Son public, essentiellement villageois, savait à peine lire et écrire. Pour eux, le concept de torture n’existait même pas, il était tout simplement insaisissable.
Sur ce blog, bien entendu la situation est incomparable, la plupart des personnes sachant lire et écrire, cependant cela ne signifie pas que chacun possède les outils ou le bagage culturel pour s’exprimer au-delà de la simple opinion et c’est à mon avis ici que se situe le problème.
Est-ce à dire que seul ceux sachant articuler une pensée peuvent s’exprimer ? Je ne le pense pas et ne le souhaite pas.
Tout simplement parce que certains posts relèvent plus du témoignage que du débat d’idée mais qu’ils apportent à leur manière un petit supplément d’âme.
Pour terminer, un très beau texte qui illustre je le crois assez parfaitement la situation de ce blog et plus généralement le débat d’idée contemporain.
Le contexte : En 1979 BHL ( tiens un intellectuel ouarf, ouarf,ouarf) a publié un livre intitulé « le testament de Dieu », l’ouvrage en question était truffé d’erreurs grossières, d’approximations relevées par l’historien Pierre Vidal-Naquet dans une tribune/critique publiée par le Nouvel Ob’s.
Cornelius Castoriadis, excédé par le traitement réservé à l’historien décida de publier à son tour un petit rappel à l’ordre à destination des critiques (littéraires) mais aussi concernant le rôle des intellectuels dans le débat d’idées, la transmission des savoirs, la recherche de la vérité.
Je ne résiste pas à en partager un large extrait avec vous, si cela peut nous inspirer quant à la qualité que nous attentons de notre travail « critique commun », mais peut-être aussi sur les véritables enjeux de ce blog…
Je vous prie de m’excuser pour la longueur de ce post, mais si c’est le dernier…autant en profiter.
Excellente fin de journée à tous et toutes.
« Dans la « République des Lettres », il y a – il y avait avant la montée des imposteurs – des mœurs, des règles et des standards. Si quelqu’un ne les respecte pas, c’est aux autres de le rappeler à l’ordre et de mettre en garde le public. Si cela n’est pas fait, on le sait de longue date, la démagogie incontrôlée conduit à la tyrannie. Elle engendre la destruction – qui progresse devant nos yeux – des normes et des comportements effectifs, publics sociaux que présuppose la recherche en commun de la vérité. Ce dont nous sommes tous responsables, en tant que sujets politiques précisément, ce n’est pas de la vérité intemporelle, transcendantale, des mathématiques ou de la psychanalyse ; si elle existe, celle-ci est soustraite à tout risque. Ce dont nous sommes responsables, c’est de la présence effective de cette vérité dans et pour la société où nous vivons. Et c’est elle que ruinent aussi bien le totalitarisme que l’imposture publicitaire. Ne pas se dresser contre l’imposture, ne pas la dénoncer, c’est se rendre coresponsable de son éventuelle victoire. Plus insidieuse, l’imposture publicitaire n’est pas, à la longue, moins dangereuse que l’imposture totalitaire. Par des moyens différents, l’une et l’autre détruisent l’existence d’un espace public de pensée, de confrontation, de critique réciproque. La distance entre les deux, du reste, n’est pas si grande, et les procédés utilisés sont souvent les mêmes. Dans la réponse de 1’auteur, on retrouve un bon échantillonnage des procédés de la fourberie stalinienne. Pris la main dans le sac, le voleur crie au voleur. Ayant falsifié l’Ancien Testament, il accuse Vidal-Naquet de falsification à ce même propos, et à ce même propos il se refalsifie lui-même (prétendant qu’il n’a pas écrit ce qu’il a écrit et renvoyant à d’autres pages qui n’ont rien à voir). On retrouve aussi les mêmes procédés d’intimidation : voyez-vous, désormais, relever les erreurs et les falsifications d’un auteur relève de la « délation », du « rapport de police », du « caporalisme savant » et des tâches de « procureur ». (Ainsi, Marchais engueule les journalistes : « Messieurs, vous ne savez pas ce qu’est la démocratie. »)
Ce qui importe n’est pas, évidemment, le cas de la personne, mais la question générale que Vidal-Naquet posait à la fin de sa lettre et que je reformulerai ainsi : sous quelles conditions sociologiques et anthropologiques, dans un pays de vieille et grande culture, un « auteur » peut-il se permettre d’écrire n’importe quoi, la « critique » le porter aux nues, le public le suivre docilement – et ceux qui dévoilent l’imposture, sans nullement être réduits au silence ou emprisonnés, n’avoir aucun écho effectif ?
Question qui n’est qu’un aspect d’une autre, beaucoup plus vaste : la décomposition et la crise de la société et de la culture contemporaines. Et, bien entendu aussi, de la crise de la démocratie. Car la démocratie n’est possible que là où il y a un ethos démocratique : responsabilité, pudeur, franchise (parrésia), contrôle réciproque et conscience aiguë de ce que les enjeux publics sont aussi nos enjeux personnels à chacun. Et, sans un tel ethos, il ne peut pas y avoir non plus de « République des Lettres » mais seulement des pseudo-vérités administrées par l’État, par le clergé (monothéiste ou non), par les médias.
Ce processus de destruction accélérée de l’espace public de pensée et de montée de l’imposture exigerait une longue analyse. Ici, je ne peux qu’indiquer et décrire brièvement quelques-unes de ses conditions de possibilité.
La première concerne les « auteurs » eux-mêmes. Il leur faut être privés du sentiment de responsabilité et de pudeur. La pudeur est, évidemment, vertu sociale et politique : sans pudeur, pas de démocratie. (Dans les Lois, Platon voyait très correctement que la démocratie athénienne avait fait des merveilles aussi longtemps que la pudeur, aidôs, y régnait.) En ces matières, l’absence de pudeur est ipso facto mépris d’autrui et du public. Il faut, en effet, un fantastique mépris de son propre métier, de la vérité certes aussi mais tout autant des lecteurs, pour inventer des faits et des citations. Il faut ce mépris du public au carré pour faire mine, lorsque ces bourdes sont relevées, de retourner l’accusation d’ignorance contre celui qui les a signalées. Et il faut une impudeur sans pareille – ou plutôt que les communistes et les fascistes nous avaient déjà exhibée – pour désigner comme « intellectuel probablement antitotalitaire » (souligné par moi ; le style de l’insinuation, qui pourrait être rétractée si les choses tournaient mal, pue L’Humanité à mille kilomètres) Pierre Vidal-Naquet, qui s’est toujours trouvé, depuis plus de vingt ans, à la première ligne des dénonciateurs du totalitarisme et a combattu la guerre d’Algérie et la torture à une époque où cela, loin de rapporter de confortables droits d’auteur, comportait des risques réels.
Mais des individus richement pourvus de ces absences de qualités ont existé de tout temps. Généralement, ils faisaient fortune dans d’autres trafics, non dans celui des « idées ». Une autre évolution a été nécessaire, celle précisément qui a fait des « idées » un objet de trafic, des marchandises consommables une saison et que l’on jette (oublie) avec le prochain changement de mode. Cela n’a rien à voir avec une « démocratisation de la culture » pas plus que l’expansion de la télévision ne signifie « démocratisation de l’information », mais très précisément, une désinformation uniformément orientée et administrée.
Que l’industrie des médias fasse son profit comme elle peut, c’est, dans le système institué, logique : son affaire, c’est les affaires. Qu’elle trouve des scribes sans scrupule pour jouer ce jeu n’est pas étonnant non plus. Mais tout cela a encore une autre condition de possibilité : l’attitude du public. Les « auteurs » et leurs promoteurs fabriquent et vendent de la camelote. Mais le public l’achète – et n’y voit que de la camelote, des fast-foods. Loin de fournir un motif de consolation, cela traduit une dégradation catastrophique, et qui risque de devenir irréversible, de la relation du public à 1’écrit. Plus les gens lisent, moins ils lisent. Ils lisent les livres qu’on leur présente comme « philosophiques » comme ils lisent les romans policiers. En un sens, certes, ils n’ont pas tort. Mais, en un autre sens, ils désapprennent à lire, à réfléchir, à critiquer. Ils se mettent simplement au courant, comme l’écrivait L’Obs il y a quelques semaines, du « débat le plus chic de la saison ».
Derrière cela, des facteurs historiquement lourds. Corruption des mécanismes mentaux par cinquante ans de mystification totalitaire : des gens qui ont si longtemps accepté l’idée que la terreur stalinienne représentait la forme la plus avancée de la démocratie n’ont pas besoin de grandes contorsions intellectuelles pour avaler l’affirmation que la démocratie athénienne (ou l’autogestion) équivaut au totalitarisme. Mais aussi la crise de l’époque, l’esprit du temps. Minable époque, qui, dans son impuissance à créer ou à reconnaître le nouveau, en est déduite à toujours resucer, remastiquer, recracher, revomir une tradition qu’elle n’est même pas capable de vraiment connaître et de vraiment faire vivre.
Il faut enfin aussi – à la fois condition et résultat de cette évolution – l’altération et la dégradation essentielle de la fonction traditionnelle de la critique. Il faut que la critique cesse d’être critique et devienne, plus ou moins, partie de l’industrie promotionnelle et publicitaire.
Il ne s’agit pas ici de la critique de l’art, qui pose d’autres questions ; ni de la critique dans les domaines des sciences exactes, ou des disciplines spécialisées, où jusqu’ici la communauté des chercheurs a su imposer 1’ethos scientifique. Dans ces domaines, du reste, les mystifications sont rares aussi pour une bonne raison : trafiquer les coutumes des Bamilékés ou les décimales de la constante de Planck ne rapporte rien.
Mais trafiquer les idées générales – à l’intersection des « sciences humaines », de la philosophie et de la pensée politique – commence à rapporter beaucoup, notamment en France. Et c’est ici que la fonction de la critique pouvait et devait être importante, non pas parce qu’elle est facile, mais précisément parce qu’elle est difficile. Devant un auteur qui prétend parler de la totalité de l’histoire humaine et des questions qu’elle soulève, qui et comment peut distinguer s’il s’agit d’un nouveau Platon, Aristote, Montesquieu, Rousseau, Hegel, Marx, Tocqueville – ou d’un faux-monnayeur ?
Que l’on ne vienne pas me dire que c’est aux lecteurs de juger : c’est évident, et futile. Ni que j’invite la critique à fonctionner comme censure, à faire écran entre les auteurs et le public. Ce serait d’une insigne hypocrisie. Car la critique contemporaine accomplit massivement déjà cette fonction de censure : elle enterre sous le silence tout ce qui n’est pas à la mode et tout ce qui est difficile. Parmi ses plus beaux fleurons de honte, par exemple : elle ne mentionne, fugitivement, Lévinas que depuis que celui-ci, pillé-haché menu, a été utilisé dans la macédoine-Lévy. Et elle impose, pour autant que cela dépend d’elle, les « produits ». À croire les critiques français, on n’a produit dans ce pays depuis trente ans que des chefs-d’oeuvre ; et rien qui soit mauvais ou critiquable. Il y a belle lurette que je n’ai vu un critique critiquer vraiment un auteur. (Je ne parle pas des cas où la critique est obligée de se faire 1’écho de polémiques entre auteurs ; ni des critiques « politiquement » orientées.) Tout ce qui est publié – tout ce dont on parle – est merveilleux. Le résultat serait-il différent s’il y avait une censure préalable et si les critiques écrivaient sur ordre ? L’asservissement commercial-publicitaire ne diffère pas tellement, de ce point de vue, de l’asservissement totalitaire.
Il y a des standards formels de rigueur, de métier, dont la critique doit exiger le respect, et informer le lecteur si tel n’est pas le cas. Il y a un compte rendu du contenu des ouvrages, aussi honnête et fidèle que possible, à faire (pourquoi le Times Literary Supplement ou la New York Review of Books peuvent-ils le faire et les critiques français non ?). Et il y a un jugement sur le fond que le critique doit risquer et qu’il risque quoi qu’il fasse. Quoi qu’ils fassent, les critiques français qui ont porté aux nues toutes ces années les vedettes successives de l’idéologie française resteront à jamais devant l’histoire avec leur bonnet d’âne.
Le respect des standards formels de rigueur n’est pas une question « formelle ». Le critique doit me dire si l’auteur invente des faits et des citations, soit gratuitement, ce qui crée une présomption d’ignorance et d’irresponsabilité, soit pour les besoins de sa cause, ce qui crée une présomption de malhonnêteté intellectuelle. Faire cela, ce n’est pas être un cuistre, mais faire son travail. Ne pas le faire, c’est abuser son public et voler son salaire. Le critique est chargé d’une fonction publique, sociale et démocratique, de contrôle et d’éducation. Vous êtes libre d’écrire et de publier n’importe quoi ; mais si vous plagiez Saint-John Perse, sachez que cela sera dit haut et fort. Fonction d’éducation des futurs auteurs et des lecteurs, d’autant plus vitale aujourd’hui que l’éducation scolaire et universitaire se dégrade constamment.
Pour deux raisons, le respect de ces standards est important. D’abord parce qu’il montre si l’auteur est capable ou pas de se soumettre à certaines lois, de s’autodiscipliner, sans contrainte matérielle ou extérieure. Aucune nécessité logique, ici : dans l’abstrait, on peut concevoir qu’un auteur génial maltraite au possible les faits et les citations. Mais, par un de ces mystères de la vie de l’esprit – visiblement impénétrables pour les génies-Darty –, on n’en connaît guère d’exemple. Il se trouve que les grands créateurs ont toujours aussi été des artisans acharnés. Que Michel-Ange allait surveiller lui-même l’extraction de ses marbres dans les carrières. Que, lorsqu’un savant archéologue a voulu dénoncer des « inexactitudes » dans Salammbô – roman, non pas ouvrage historique –, Flaubert a pu lui démontrer qu’il connaissait l’archéologie punique et romaine mieux que lui.
Mais aussi parce qu’il n’y a pas d’abîme séparant le « formel » et le « substantiel ». Si les critiques avaient tiqué sur le désormais célèbre auteur Hali-baba-carnasse, ils auraient facilement découvert, de fil en aiguille, que 1’« auteur » tire son « érudition éblouissante » du Bailly (excellent dictionnaire pour les terminales des lycées, mais pas pour une enquête sur la culture grecque) et que les âneries qu’il raconte sur l’absence de « conscience » en Grèce tombent déjà devant cette phrase de Ménandre : « Pour les mortels, la conscience est dieu. » S’ils avaient tiqué devant la « mise à mort du Dieu » par Robespierre, ils auraient peut-être plus facilement vu ce qui est gros comme une maison : que 1’« auteur » falsifie les faits pour lier athéisme et Terreur, et brouiller l’évidence historique massive montrant que les « monothéismes » ont été, infiniment plus que les autres croyances, sources de guerres saintes, d’extermination des allodoxes, complices des pouvoirs les plus oppressifs ; et qu’ils ont, dans deux cas et demi sur trois, explicitement réclamé ou essayé d’imposer la confusion du religieux et du politique.
Si la critique continue à abdiquer sa fonction, les autres intellectuels et écrivains auront le devoir de la remplacer. Cette tâche devient maintenant une tâche éthique et politique. Que cette camelote doive passer de mode, c’est certain : elle est, comme tous les produits contemporains, à obsolescence incorporée. Mais le système dans et par lequel il y a ces camelotes doit être combattu dans chacune de ses manifestations. Nous avons à lutter pour la préservation d’un authentique espace public de pensée contre les pouvoirs de l’État, mais aussi contre le bluff, la démagogie et la prostitution de l’esprit. »
Cornelius Castoriadis
d’ailleurs depuis un siécle à chaque grosse crise: l’Europe et la France en ressorte avec un bras ou une jambe en moins:-14-18, 39-45,, crise de 73, et maintenant 2008
Les USA s’en sorte à chaque fois assez bien, voir même trés bien.
Alors maintenant avec la Chine et autre dictatures pétroliéres qui entre dans la danse, ça va pas être une sinécure.
Sarko et Woerth risque de se retrouver un peu seul pour porter l’étendard tricolore face à un tel déferlement de puissance (à moins qu’ils soit les premiers à quitter le rafiot)
.
Le plus drôle dans cette affaire c’est que ceux qui ont participé activement au délabrement et à l’affaiblissement de l’Etat pense aujourd’hui que l’ETAT est suffisamment puissant pour affronter une crise aussi phénoménale et dévastatrice. Quand on voit la désorganisation des structures étatiques actuellement, ils peuvent toujours rêver. Ils sont marrant ces politiciens, non! Heureusement qu’ils savent encore prélever l’impôt sur les classes moyennes: c’est leur dernière compétence avérée.
Je regretterais la disparition de ce blog que je lis tous les jours ; que je relis parfois sur les questions les plus techniques et les plus novatrices (création monétaire, etc…)
Je ne connais ce LAROUCHE. Je n’ai pas lu les différentes réactions à ce qu’en dit Paul Jorion. Tant pis donc mais ce blog est celui de Paul Jorion. Fouin de philosophie à deux balles : Paul Jorion doit rester maître chez lui et faire le ménage. Il n’a pas à se laisser polluer de façon outrageuse. La censure (il faut l’appeler par son nom) est ici salutaire. Nous avons le droit de savoir mais nous pouvons aussi préférer ne pas.
Je ne laisse à ma porte ouverte à tous les vents. Je suis hospitalier mais je vire les parasites.
Je comprends très bien que Paul ne puisse pas, tous les matins lorsqu’il se lève à Los Angeles, lire tous les commentaires (je n’arrive même plus à les lire moi-même, ce que je faisais il y a quelques mois… mais je suis obligé maintenant de sélectionner les billets qui m’intéressent.)
Je voudrais suggérer une « méthode » à Paul …
C’est qu’il nomme 2, 5, ou 10 intervenants habituels de ce blog en qui il a confiance (et qui accepteraient évidemment cette « mission » ) en leur demandant de simplement lui signaler (et pas besoin de faire une tartine) les commentaires qui leur semblent soit hors sujet, soit « litigieux », soit mal formatés, soit publicitaires (etc) … Paul n’aurait qu’à regarder ceux ci les jours où il n’a pas le temps de tout lire et décider ce qu’il en fait, y compris supprimer ceux qu’il souhaite , car après tout, c’est son blog.
Je crois que la crise s’exerce dans tous les domaines sur la planète, c’est un appel à la responsabilisation de chaque individu, à sa croissance et à sa conscience.
Pourquoi Paul est-il devant ce choix difficile ? Notre liberté s’arrête là où commence celle des autres … et ils sont
nombreux. Comment s’y prendre pour que chacun intègre personnellement cette notion de limite pour le bien de tous ?
Des échanges fructueux devraient s’arrêter parce que nous ne savons pas nous réguler … ?
Personnellement, je lis ce blog pour le regard de Paul Jorion sur les problèmes actuels.
les commentaires y sont parfois interessants mais beaucoup moins ,à mon avis, depuis que la crise est entrée dans sa phase médiatiquement visible (septembre 2008) et que le blog connait un succés au niveau du nombre de visiteurs -je suis moi même un nouveau lecteur de ce blog-
Ayant lu la quasi totalité des articles de Paul sur les subprimes en remontant dans le temps (dans le blog), il me semble que les commentaires étaient plus factuels, et contribuaient à éclairer et decoder la crise.
les avis étaient plus orientés sur comment éviter ou amoindrir les effets de la crise, ou qu’est ce qui se cachait derrière telle ou telle nouvelle.
Aujourd’hui, on a beaucoup plus de refaiseurs de monde, qui s’ils ne sont pas sans intérêt ne me semblent toutefois pas dans ce que j’avais perçu de « l’esprit » de ce blog.
on peut avoir l’impression d’assister, d’une certaine manière, à de la « récupération » de ce blog pour effectivement servir des propagandes.
Si celles-ci ne sont pas – ou pas toujours- plus blâmables sur le fond que d’autres, elles n’en restent pas moins blâmables sur le procédé,à mon avis.
pour finir, je continuerai à lire ce blog pour les avis de Paul Jorion avec ou sans commentaire et si, à moment donné, je ne trouve plus mon compte à le lire, j’arrêterai.
Merci à Ghostdog.
Cornélius, ce pur esprit, donne mille raisons de vouloir être un homme vivant.
J’ai toujours hâte de découvrir de nouvelles pages de lui.
Grand bonhomme… Merci :o)
Étienne.
@ Gostdog
Il me semble que c’est de Boileau…
Mais ce n’est pas bien grave, je l’attribuais moi-même à Talleyrand en confondant avec « Ce qui va sans le dire va encore mieux en le disant.»
Je fais court, pour équilibrer 😉
@ Paul
1. À propos des hedge funds, bravo, vous avez encore une fois eu raison, avec seulement deux jours de retard. Dès vendredi dernier, la Toile bruissait de leur déconfiture. Un « expert » indiquait aujourd’hui qu’à son avis 25 % d’entre eux allaient disparaître. Dans ces conditions, il me paraît légitime d’anticiper que LA MOITIÉ (au moins) des hedge funds vont sombrer… 🙂
2. Aujourd’hui, alors que la bourse de Wall Street a fini en légère hausse et que celle de Londres restait stable, partout ailleurs c’était l’effondrement, tout spécialement en Asie. (Je mets à part le cas de Francfort, sauvé par le cours de Volkswagen.) À votre avis, comment s’explique cette diversité ?
3. J’espère que vous pourrez éviter d’interdire les commentaires. Mais si c’est la seule solution, n’hésitez pas. Je signale au passage que le site Arrêts Sur Image élimine systématiquement les posts consacrés au 11/09/01 (ainsi, naturellement, que ceux qui leur répondent).
Bonjour à tous, et Bonjour Paul.
Il y a à peine 2 semaines, vous avez publier ce billet très élogieux envers les commentateurs de votre blog : Vous. Probablement avez vous vu surgir depuis une autre catégorie que celles mentionnées dans ce post. J’ai moi même été un peu déçu de voir la tournure que prenaient les choses. Mais finalement, le cerveau collectif comme vous l’appelez, à juste titre je pense, a finit par tourner les choses à son avantage en lançant le débat fort intéressant sur la liberté d’expression et la censure. (Un peu timide cependant, les intervenants ayant peut-être peur de voir tout partir en sucette). Vous avez ainsi la chance de tenir un des rares blogs au sein duquel les commentaires sont d’un niveau construits, évolués, prenant même parfois la forme d’argumentations très complètes. Il serait je pense fort dommageable de les stopper. Au demeurant, vous faite bien ce que vous voulez, et je continuerai à vous lire dans tous les cas, mais je me permet ici de présenter ma vision des choses :
Il est parfaitement normal qu’avec un nombre croissant de visiteurs, on en arrive à des abus, et que certains débats féconds se transforment en disputes stériles. Comme le rappelle très justement Monique, ‘Notre liberté s’arrête là où commence celle des autres’. Pour gérer ces conflits d’intérêts au sein de la société, on a créé des lois. De manière analogue, pourquoi ne mettriez vous pas en place une charte d’utilisation de votre blog (comme pour n’importe qu’elle forum) ? Celle-ci pourrait constituer un cadre général pour signifier au lecteur ce qui est considéré comme acceptable et ce qui ne l’est pas. Un aspect me semble essentiel. Il pourrait prendre la forme d’un article qui ressemblerait en schématisant à :
1/ Il est fortement déconseillé de qualifier un autre commentateur de débile profond, même si on en a très très envi. (traduction : le débat, aussi passionné soit-il, doit garder un minimum de courtoisie, sans quoi ce n’est plus un débat mais une dispute).
On peut envisager d’interdire l’usage de ce blog comme plateforme de soutien à un partie ou a un groupuscule politique. Après c’est vous qui voyez 🙂 Moi je n’ai pas d’opinion particulière en la matière.
Je ne suis pas dupe : Concrètement, cela ne sert à strictement à rien. Mais ça pose un cadre qui permet de distinguer la censure du non respect des règles d’utilisations en vigueur. Ainsi les choses sont claires dès le départ.
Comme vous ne pouvez pas tout lire, ni jouer à la police, la solution de nommer des modérateurs, comme cela se fait sur des forums me semble envisageable. Je suis d’un naturel plutôt confiant en la nature humaine : J’ai bonne espoir que le fait de devoir supprimer un commentaire n’arrivera pas souvent.
Bonne chance en tout cas.
@ Gostdog
Merveilleux cornelius castoriadis.
Je l’ai réécouté récemment sur le site de « Là bas si j’y suis », (lorsqu’il a été interviewé par Daniel Mermet).
Pour ma part, je suis d’accord pour dire que le bruit sur ce site a dépassé le niveau de signal audible. Pour moi qui ai fait l’électronique, c’est le signe qu’il faut placer un filtre, sous peine de ne plus rien entendre du tout.
Je crois que la plupart des discussions qui ont lieu sur ce blog pourraient avoir lieu ailleurs, sans que l’auteur ait trop à se soucier de ce qu’il s’y dit. C’est d’ailleurs le cas un peu partout sur la toile: il suffit de taper « Paul Jorion » dans votre moteur de recherche pour y trouver quelques sites qui débattent des vues de l’auteur.
Je trouve que les vues et critiques de l’auteur sur la période actuelle sont trop précieuses pour être perdues, et je suis donc prêt à sacrifier les deux maigres commentaires que j’ai fait sur ce blog depuis le début pour continuer à avoir le plaisir de lire les analyses qu’il fournit, quitte à aller faire entendre ma voix ailleurs.
La seule chose à ne pas perdre de vue, c’est à mon sens celle-ci: le grand remue-méninge d’idées qui a lieu laisse peu de monde indifférent: il questionne, il répond souvent aussi, et invite tout le monde à se poser davantage encore de questions. Il propose même quelques solutions pour un monde nouveau et meilleur si possible, et donc, pour moi, il doit vivre. Et longue vie à lui…
J’ai personnellement une responsabilité puisque je suis responsable du contenu de ce que j’héberge sur les serveurs et à ce titre, entre autres, le blog de Paul.
La limite d’expression sur ce blog reste ce qui est respectueux ! Je dois donc m’opposer à ce qui peut ressembler à de la diffamation. Comme c’est en France et que Paul est aux Etats-Unis, il faut que vos discussions demeurent dans le cadre de ce qui est admissible légalement. La diffamation n’est pas autorisée et cela par la loi, indépendamment de mon avis ou de celui de Paul, dont je sais qu’il n’a pas l’esprit à une quelconque censure. Empêcher les commentaires répréhensibles ne relève pas de la censure mais des lois qui sont faites pour être respectées par tous. Elles constituent sur ce blog une limite infranchissable. Il n’existe pas de liberté de transgresser les lois.
Bonjour,
Je n’ai aucun bac ou autre mais je lis votre site régulièrement, il ouvre justement l’esprit par rapport à des sites comme progres et solidarités. Je crois que vs ètes très utile et essentiel à des gens comme moi le peuple, j’ai passé votre site à tous mes ami(e)s, vous appelant mon ami. Alors pour moi que vs délaissiez les commentaires je m’en fous ce qui est important c’est de vous lire.. et MERCI !
La bourse PJNext de Los Angeles est fermée… Pour combien, de temps? Bonnes vacances Paul
@ Alain A
il me semble que vous n’avez pas eu acces (comme moi avant que je ne trouve un autre chemin) aux derniers posts de Paul.
essayez :
http://www.pauljorion.com/blog/?author=1
charlandre@gmail.com
Les commentaires des articles peuvent parfois être primordiaux : rappelez-vous le débat sur la monnaie, sans les commentaires des milliers d’internautes aurait été induits en erreur…
Un homme seul ne peut cerner tous les aspects d’une question, à plusieurs on augmente notre probabilité de s’approcher de la bonne analyse.
Concernant le soit-disant dépassement des limites, il est largement inexistant !
S’il n’y avait pas certains intervenants pour s’auto-proclamer moralisateurs (voire inquisiteurs), ces commentaires n’auraient jamais été mis en avant pour des raisons abjectes qu’ils ne méritent pas…
Ceux qui voient des sous-entendus partout peuvent aussi envisager de faire un travail de réflexion sur eux-même…
Ce blog est le plus correcte que je connaisse, ne faîtes donc pas passer les intervenants pour ce qu’il ne sont pas !
Continuez tous à vous exprimer sans faire de hors-sujet et vous êtes parfaits ! 😉
@ Nicolas Bernabeu
J’ai toujours apprécié vos interventions jusqu’ici. Je ne comprends cependant pas celle-ci : pensez-vous vraiment que ce soit à vous de déterminer quelles sont les bornes à ne pas dépasser sur les blogs en général et sur celui-ci en particulier ? Qui sont, si je vous entends bien « aucune ».
Les autres participants ont précisément opéré une réflexion sur eux-mêmes et tout semble à nouveau possible. Mais je vous en prie, ne les découragez pas dans cette bonne voie !
@ Catherine
L’intervention de Wizzu n’est pas anonyme : il renvoie à la page personnelle de Franck Wizzu dans l’en-tête de son message.
Etant un très grand amateur de ce blog, j’espère qu’il va repartir très vite.
Courage Paul !
Vaste problème que la régulation de ce blog.
Mon sentiment personnel est que, toutes proportions gardées, nous observions avant les récents développements de la crise financière sur ce blog les interventions de quelques uns des Galilée de cette planète qui avaient bien compris, grâce souvent à la dissection du système sous le bistouri de Paul (grâce lui soit rendue), ou par d’autres voies, que le dogme du néolibéralisme ne fonctionnait plus, tel le système aristotélicien, que pour les disciples restés fidèles au principe que le Saint Office avait inculqué, savoir, observer le mouvement des astres dans l’axe de projection de l’index de la main des maîtres du dogme, en l’occurence la fameuse « main invisible » du marché.
Là dessus, on a assisté à l’explosion du système, et aux accommodements dogmatiques (baptisés pragmatisme) du Saint Office pour sauver le système, mais sans que cet aréopage ait cherché à les conceptualiser le moins du monde. En fait, les mesures structurelles d’assainissement n’existent pas, pour l’essentiel, il s’est agi simplement de trouver un payeur en dernier ressort: la vanité du citoyen ordinaire devenu « sauveteur de l’économie» devrait suffire à faire passer la pilule, il sera toujours temps pour lui d’en découvrir la vraie signification.
Dans ce bouleversement, il est logique que s’expriment davantage de gens qui cherchent à comprendre par exemple pourquoi un prêteur non remboursé, qui peut récupérer un bien important, se trouve malgré tout en difficulté, pourquoi brusquement « risque » ou « cavalerie » sont devenus synonymes, de même que « produits structurés » ou « produits toxiques », pourquoi on n’interdit pas la fabrication et le commerce de ces produits toxiques, qu’est-ce que c’est qu’une économie qui n’est pas « réelle », qui se posent simplement la question de l’ampleur de cette crise, de ce que qu’elle va changer pour eux à terme, pour l’avenir de la planète, qui se posent le problème du scénario le plus probable pour en exploiter les occasions ou en limiter les dégâts, qui croient en des solutions par le traitement classique des crises ou qui pensent qu’une rupture totale est nécessaire, ou encore que le problème et sa solution sont de nature philosophique et individuelle.
Dans ce contexte, il ne me semble pas illégitime de rechercher pourquoi et comment on a pu être menés en bateau pendant si longtemps, et pourquoi cela continue de plus belle, et donc se poser quelques questions dérangeantes pour notre confort intellectuel et éventuellement l’ordre établi , et d’aller voir si les systèmes économiques iconoclastes ou, mieux, déclarés hérétiques ne sont pas dignes d’intérêt…
A ce titre, il me semble que tous les systèmes économiques, à la condition qu’ils n’impliquent pas d’incidences inacceptables, doivent pouvoir être exposés d’où qu’ils proviennent.
Cher Paul, continuez à nous faire part de vos analyses en nous laissant la possibilité de les commenter, ou de demander des précisions.
En tout cas ce blog est le votre, il n’est en aucun cas une agora ou tout un chacun est libre de dire ce que bon lui semble.
Nous sommes vos invités et à ce titre, la contre partie de l’accueil éclairé et cordial de notre hôte, doit être le respect de sa maison.
Une dernière tentative d’éclairage sur ma manière de voir…afin de polir les rugosités qu’on me reproche à juste titre, la façon de faire passer le message n’est pas la bonne,je l’admets mais l’intention est juste me semble-t-il, je résume aussi brièvement que possible.
L’attitude de DESCARTES et de la raison occidentale est de vouloir comprendre le monde en analysant les sous-parties qui le constituent ;
Si la problématique est simple, sans trop d’interactions, ça tient plus ou moins la route, en revanche dès qu’il y a une dynamique un peu plus active faite d’interactions diverses et variées, c’est le ko, la mé-compréhension, il me semble.
si j’étudie les différents constituants de la cellule familiale séparément, j’observe que l’ensemble familial posséde des propriétés qui ne sont pas réductibles à celles des éléments qui la constitue pris séparément.
Si le système, càd l’ensemble ordonné de façon tout à fait particulière , celui de ce nouvel ordre mondial répond à une certaine logique càd s’il tend VERS une norme de fonctionnement stable, ici, LE PROFIT AVANT L’ HOMME , on ne pourra comprendre le SENS du comportement d’UN de ses éléments( ici, l’économie et la fonction de cette soi-disant crise ds cet ordre mondial) -QUE – et seulement -QUE- si nous le replaçons dans le contexte dont il fait partie CAR il est contrôlé par l’ensemble.
Voilà, c’est l’unique objet de mon propos, je titille un peu la pensée de Paul avec ça et ça peut énerver , je le conçois , je l’admets volontiers.
C’est que ça m’énerve aussi car occulter cet aspect des choses porte atteinte à un plus large espace de compréhension , aussi je l’exprime d’une façon un peu péremptoire vous semble-til,les reproches qui me sont faits sont à tout à fait justifiés, j’ai bcp de progrès à faire sur le comment faire passer un message, j’en ai tout à fait conscience, j’ai à prendre des leçons sur certains intervenants comme Pierre-Yves, qui use de bcp de doigté au service d’une seule et noble cause, celle de voir se réaliser un possible autrement.
Je termine là, si je peux avoir ouvert des pans de compréhension vers cet aspect systémique, alors je n’aurai pas perdu mon temps et je n’aurai pas énervé pour rien , si j’ai été rude avec certaines conceptions jorionnesques, j’exprime ici une prière d’excuse sur la forme âpre qu’elles ont prises.
Le contenu ne demandant qu’à être interrogé bien sûr.
Cette fois, c’est la bonne, au re-voir.
Julien a dit:
« Etant un très grand amateur de ce blog, j’espère qu’il va repartir très vite. »
Hoa le courage… lorsque vous ne pouvez pas attaquer les arguments, qu’à cela ne tienne, attaquez la personne! 😉
Mais vous êtes exaucé, vous ne me verrez pas beaucoup ici…