Le temps qu’il fait, le 13 novembre 2009

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94 réponses à “Le temps qu’il fait, le 13 novembre 2009”

  1. Avatar de verywell
    verywell

    « La suprême sagesse de ce temps
    consiste peut-être à penser en pessimiste,
    car la nature des choses est cruelle et triste,
    et à agir en optimiste, car l’intervention humaine
    est efficace pour le mieux-être moral et social
    et nul effort de justice et de bonté,
    quoiqu’il puisse nous apparaître,
    n’est jamais complètement perdu »

    Benoît Malon

    1. Avatar de Ultec
      Ultec

      j’applaudis à ce texte de Benoît Malon, merci verywell!

  2. Avatar de Jean-Philippe
    Jean-Philippe

    Quelles sont donc les lueurs d’espoir?

    1. Avatar de fujisan

      Peut-être certaines autorités commencent enfin à réaliser que ce n’est pas une « simple » crise de liquidités, ni une « simple » crise conjoncturelle, un « mauvais » moment à passer, mais bien une crise beaucoup plus profonde. Et qu’ils feraient bien de se débarrasser des Dr. Knock de l’économie qui les conseillent encore…


      KNOCK
      envoyé par RioBravo.
  3. Avatar de Pipas l'optimiste
    Pipas l’optimiste

    Claquer la porte des hauts lieux de la langue de bois est le meilleur moyen pour que rien ne bouge…
    Je suis admiratif et vous soutiens dans votre démarche pleine de patience. J’oserai même dire de sagesse.

  4. Avatar de DB
    DB

    Euh…. je ne vois pas comment vous pouvez être subitement optimiste lorsque l’on lit le dernier communiqué (15 octobre) du LEAP :

    http://www.leap2020.eu/GEAB-N-38-est-disponible!-Crise-systemique-globale-L-Union-Europeenne-a-la-croisee-des-chemins-en-2010-complice-ou_a3879.html

    Bon week-end 🙂

  5. Avatar de Julien Alexandre
    Julien Alexandre

    Ca tombe bien : Deutschland über alles n’est plus l’hymne allemand depuis bien longtemps. Et pourtant le programme français des cérémonies du 11 novembre annonçait que l’hymne allemand serait… Deutschland über alles! Ce premier couplet avait été viré par Adenauer : il faisait trop explicitement référence à ce que l’Allemagne essayait d’oublier. Depuis, on ne chantait plus que le 3ème et dernier couplet d’un hymne devenu Das Lied der Deutschen, le chant des allemands, surtout après la réunification.

    Pour la petite histoire, chanter le 1er couplet qui commence par Deutschland über alles indique souvent des vues très très très à droite en Allemagne. Belle bourde la France!

    1. Avatar de domini CB
      domini CB

      Il n’y a pas de hasard à Sarko-Park.
      A quoi riment-ils encore ces hymnes, et cette identité nationale, et ces hypocrites chauvinismes ?
      alors qu’il n’existe réellement qu’un seul pays, une seule nation, une seule patrie, un seul parti : le fric.
      Et le pouvoir qu’il procure.

      Un autre hymne, peut-être :
      http://www.youtube.com/watch?v=eIqESwzCGg4&feature=related

    2. Avatar de alfe
      alfe

      Bah, c’est pas grave. De toute façon il reste un contentieux entre la Belgique et l’Allemagne. Mais bon, la phrase « Deutschland über alles » est-elle encore prononcée dans la chanson, même si ce n’est pas dans le texte ?

    3. Avatar de alfe
      alfe

      Je veux dire dans le texte du titre …

  6. Avatar de Jaycib
    Jaycib

    J’observe aussi avec surprise le pessimisme qui s’exprime à travers divers commentaires reproduits sur ce blog. Ce pessimisme n’épargne pas grand monde: même les plus savants des commentateurs et vos plus fidèles partisans, Paul, l’expriment d’une manière ou d’une autre. Le désir de connaître, de comprendre, et de propager la connaissance s’accompagne souvent d’une défiance caractérisée à l’égard du monde extérieur et des personnes qui l’habitent. C’est comme si nous n’étions que des « happy few » recroquevillés autour de vous, assimilant vos messages, mais persuadés que cela ne nous mènera pas très loin, telles des victimes potentiellement sacrificielles ‘qui savent », mais qui doutent profondément de l’efficacité pratique de ce savoir. Cela tient sans doute à la sensation d’isolement qu’éprouvent les internautes assis, seuls, devant leur ordinateur (ceci est un phénomène relativement nouveau, un effet pervers du progrès technologique et de la tendance à l’individualisme qui imprègne les gens depuis deux ou trois décennies). Beaucoup n’ont aucune expérience politique et préfèrent apparemment ne pas se frotter au « réel », et surtout ne pas se mettre les mains dans le cambouis de l’engagement. Il en résulte une césure plus ou moins franche avec le monde, une sorte de dérive quasi-sectaire: nous sommes des êtres éclairés, mais les lumières nouvelles acquises à votre contact ne sont pas susceptibles de diffusion au-delà d’un certain point. Finalement, on n’est pas très éloigné de la simple dénonciation: « eux », les décisionnaires, les prétendus sachants qui ont failli, sont « tous pourris ». D’un autre côté, « nous » possédons la science (ou tentons au moins de le faire), mais cela ne nous empêche pas de n’avoir aucune prise sur le réel et aucun pouvoir d’entraînement des ignorants « mal lavés » qui nous entourent. Ce syndrome de la tour d’ivoire impuissante s’accompagne d’une méconnaissance — parfois profonde — de ceux qui, à l’extérieur, pourraient un jour virer de bord et partager notre souci commun de nous sauver et de sauver la planète. Il ne se passe pas de jour sans que vous-même et François Leclerc notiez que telle ou telle personne commence à entrevoir la « lumière », même si c’est de façon partielle et inaboutie, comme cela se manifeste, par exemple, dans le fameux dossier de re-régulation de la finance du sénateur américain Christopher Dodd. Mais comme son dossier de 1100 pages est imparfait, on traite Dodd comme un imbécile (au mieux) et on persiste à ne voir en lui qu’un être inféodé au système. Après tout, n’a-t-il pas, comme tous les autres, été élu dans le cadre de ce que permettait Wall Street?
    Comme le disait Hegel, il arrive que les esclaves du système parviennent « à se faire leur propre idée des choses ». Cela me paraît tout aussi valable aujourd’hui qu’hier.

    Merci de n’exclure personne et d’entretenir ce que vous qualifiez à juste titre de lueurs d’espoir! Et que revive la nuit du 4 août!

  7. Avatar de Lobscure
    Lobscure

    J’ai beaucoup aimé votre intervention…
    En particulier « Ce syndrome de la tour d’ivoire impuissante s’accompagne d’une méconnaissance – parfois profonde – de ceux qui, à l’extérieur, pourraient un jour virer de bord et partager notre souci commun de nous sauver et de sauver la planète. »

  8. Avatar de Rumbo

    Citation: « Le ssytème changera quand il y aura l’intérêt du maché. Ce n’est pas sur lui qu’il faut compter »

    Effectivement, voici l’attitude des principaux protagonistes:

    http://www.la-chronique-agora.com/articles/20091112-2273.html

    Quant à l’exemple des nobles pendant la Révolution française qui voulurent aussi le changement, bien sûr qu’il en a eu quelques uns. Et puisqu’on a entendu des références historiques, n’oublions pas que tous les Vendéens, pour ainsi dire sans exception, peuple et nobles réunis dans une même armée volontaire se soulevèrent contre la République. Cette dernière se distingua, hélas, dans l’inauguration des guerres modernes génocidiares, il y eu plusieurs centaines de milliers de morts… Ceci dit, attention qu’il n’y ait pas parmis les tenants de l’absolutisme du système mercantiliste actuel des « généraux » tel que le général républicain François-Joseph Westerman…

  9. Avatar de L'heureux...
    L’heureux…

    L’optimisme que vous dégagez actuellement se voit sur votre visage et transparaît dans votre vidéo. J’en suis content pour vous : ceci démontre, selon moi, que la vie personnelle peut influencer notre vision du monde…mais je suis sûr que vous n’allez pas l’admettre !…

  10. Avatar de JFF
    JFF

    M. Paul Jorion fait bien de préciser qu’il parle d’une toute petite lueur, dans ce cas je le rejoins. Autant la plus grande masse, accrochée à ses certitudes, est inerte, et pas uniquement les populations en bas de l’échelle sociale, autant l’humanité à produits de grands hommes dans des contextes souvent difficiles, Martin Luther King, Gandhi, ….Siddartha Gautama (Bouddha), etc…sans citer tous les autres, dans d’autre contexte et sujets, Aristote (pour faire plaisir à PJ) par exemple, Einstein, etc…L’homme se construit se le chemin, passée la croisée comme le dit PJ, s’il à pris le bon au bon moment.
    Monsieur Jorion, François Leclerc, vous êtes quelques uns aujourd’hui à prêcher dans ce sens, dont ceux du sérail financiers et non des moindres (Adair Turner). Soyez assurés, qu’à la lumière de vos éclairages, je ne suis pas le seul à propager vos idées. Vous resterez sûrement dans l’histoire pour vos engagements. Merci.
    L’inquiétant c’est le cumul des problèmes, financiers sûrement, mais écologiques surtout, graves, avec en plus l’inertie de la planète qui laisse penser que « tout va très bien » mais les réactions en chaîne ont commencé et il faudra des millénaires pour y remédier. Les survivants auront le temps de muter.

  11. Avatar de yvan
    yvan

    C’est amusant de parler de « pessimisme ». (si j’ose dire)

    Y aurait-il deux sortes de pessimistes.
    – celui qui, voyant le système s’effondrer, pense à son propre intérêt…?
    (d’où un désir puissant de corriger avant la chute…)
    ou :
    – celui qui veut que le système s’écroule pour repartir sur des bases saines.
    (car je vous rappelle qu’avoir des concitoyens pas trop pauvres et cultivés, et toujours plus « confortable » que de naître dans un pays « prédaté » (du mot prédateur, ça vient de sortir) du tiers-monde. Et d’où, aussi, une nécessaire recirculation des richesses)

    C’était juste une interrogation, avant le repos du week-end… 😉

    Tiens, je viens de lire que les économistes étaient majoritairement de gauche…

  12. Avatar de VBS

    Allez, je drink à votre optimisme : je le suis beaucoup moins sur le rythme auquel je progresse dans la lecture de la vérité chez gallimard… mais le temps est une valeur relative ;-))

  13. Avatar de pierrot123
    pierrot123

    Cher Mr.Jorion,

    Je vais, abusivement sans doute, me faire le porte-parole de vos « lecteurs exigeants »…

    En effet, il m’apparaît que ces derniers temps, peut-être un peu grisé ( qui ne le serait ? ) par les incessantes sollicitations dont vous semblez être l’objet, vous vous laisseriez presque aller à un certain, pardonnez l’expression, « nombrilisme »…un certain « infléchissement » du discours…

    Certes, nous sommes heureux d’apprendre que vous êtes invité ici ou là…Et que vos avis sont écoutés avec respect, ici et là…
    Mais, s’il vous plaît, tachez de ne pas perdre de vue que sur ce blog, ce que nous attendons de vous, ce pourquoi nous le visitons, ce sont vos analyses sur la très grave situation que traverse le monde en ce moment…

    Vos succès personnels nous réjouissent, bien entendu, (et nous les avons appelés de nos voeux, quand, « à vos débuts », naguère, nous battions le rappel de la blogosphère, à grands coups de liens internet, pointant vers le « Blog de Paul Jorion », tous azimuts), mais ces succès, s’ils sont mérités, ne sont pas l’essentiel, pour nous, vos exigeants lecteurs.

    Sachez garder, sachez défendre, dût-il vous en coûter, la sévère attitude qui vous a si bien réussi, ne tombez surtout pas dans les travers de la complaisance…Ces travers tellement délicieux, qu’ils en sont (presque) inévitables…

    Bref: ne cédez pas au succès ! (Vous savez bien que c’est une des armes de ceux que vous avez à combattre, que de vous encenser tant et plus, dès lors qu’ils ont senti votre force.)

    Ne laissez pas asservir votre parole…(je sais, c’est le plus difficile.)

    Cordiaux encouragements…

    1. Avatar de Paul Jorion

      Ma première réaction à votre message avait été d’y voir un simple commentaire de grincheux, irrité par le ton ironique de ma petite vidéo. J’avais écrit : « Ne vous inquiétez pas : le monde nous réserve encore assez de nouvelles qui me mettront de mauvaise humeur ». Et puis, relisant votre commentaire, j’y lis plutôt une véritable inquiétude et je me dis que vous confondez sans doute le plaisir que j’éprouve à constater l’écho que rencontrent de plus en plus les idées que je défends, avec le plaisir que j’aurais à me voir ou à m’entendre les défendre. Je suis convaincu qu’il s’agit du premier. Je peux me tromper, mais je ne pense pas – c’est peut-être pour ça que j’ai tenu à mentionner la psychanalyse.

  14. Avatar de pablo75
    pablo75

    « L’optimiste pense qu’une nuit est entourée de deux jours, le pessimiste qu’un jour est entouré de deux nuits. »
    (Francis Picabia)

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Cà dépend de ce que l’on fait la nuit, si je puis me permettre cette incise grivoise.

    2. Avatar de domini CB
      domini CB

      … alors que le désespéré sait que la vitesse de la lumière n’est rien, comparée à celle de la nuit noire …
      (pseudonyme du XXIe siècle)

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Et vous indexeriez cette monnaie sur le dollar, ou l’Euro..??

    2. Avatar de John Barleykorn

      Merci pour ce lien qui est correspond plus, a ce que nous entendions sur ce site il ya encore peu de temps!

    3. Avatar de Betov

      @Yvan:

      Sur la minute d’heure travaillée. Simplement. (Ce qui supprime le problème de l’accroissement de la productivité, par la bande…)

      Mais non, je ne pense pas que cela soit une solution. Il me souviens d’un temps où l’état français avait purement et simplement déclaré le SEL… illégal, l’assimilant à de l’émission de fausse monnaie. Sans être « nationaliste » (au sens de « grand père se met au garde à vous devant le monument au mort »), il me semble évident qu’il n’y a pas d’autre levier d’action que le niveau national. Dommage que la « nation » soit morte il y a cinquante ans…

      C’est juste… sympathique.

  15. Avatar de fujisan

    Merci Betov 🙂

    Sur Patrick Viveret et le SOL voir aussi:
    http://tinyurl.com/ydcfeto
    http://tinyurl.com/yf9s5b7

    PS 8ème essai! … infructueux ?

  16. Avatar de MH
    MH

    Optimisme ?
    La crise actuelle se produit dans un contexte évidemment très différent de celui de 1a Grande Dépression de 1929. Un inventaire (incomplet) des différences donne peut-être autant de raisons d’être optimiste :
    • les niveaux de développement et de richesse moyens de l’ensemble des économies nationales,
    • l’existence de rencontres régulières des principales puissances économiques pour tenter d’élaborer une stratégie commune,
    • le souvenir omniprésent des ravages des deux guerres mondiales,
    • l’interdépendance forte des économies (exemple : les Etats-Unis et la Chine),
    • l’action des organismes internationaux (ONU, FMI, OMC, …),
    • l’opacité relative des systèmes financiers qui rend largement imprévisible l’orientation de l’économie mondiale (« Le pire n’est même pas sûr »),
    • l’affaiblissement du nationalisme dans de nombreux pays,
    • l’existence de l’Union Européenne et d’unions entre des pays ayant des intérêts communs (Asean, Unasur, …),
    • le développement des protections sociales depuis 1945,
    • la multiplication des armes nucléaires qui entraîne leur neutralisation mutuelle, condition nécessaire à la survie de l’humanité,
    • la prise de conscience mondiale des limites de l’exploitation des ressources de la planète,
    • le débat permanent sur les effets de l’activité humaine sur l’équilibre écologique global de la biosphère,
    • l’existence d’un réseau d’échange d’informations indépendant des autorités étatiques (comme ce blog),
    • le développement massif de l’esprit critique chez un grand nombre de citoyens des pays démocratiques (et des autres, même dans des pays comme l’Iran),
    • l’intensification des déplacements internationaux,
    • la standardisation des modes de consommation,
    • la rapidité de l’extension à toute la planète des innovations technologiques qui modifient (améliorent ?) les pratiques quotidiennes,
    • la fin de l’affrontement dur entre modèles politiques et économiques radicalement incompatibles,
    • l’existence, d’un bout à l’autre de la planète, d’un modèle de démocratie faible, souple, peu valorisée et plutôt désenchantée ; ce modèle est la cible des extrémistes, mais leurs actions sont comme des coups de poing dans un oreiller,
    • la généralisation à tous les individus d’un idéal moyen de recherche de la vie la plus satisfaisante possible et l’affaiblissement simultané des morales héroïques.

    1. Avatar de Domend
      Domend

      « la multiplication des armes nucléaires qui entraîne leur neutralisation mutuelle, condition nécessaire à la survie de l’humanité, »
      « l’existence, d’un bout à l’autre de la planète, d’un modèle de démocratie faible, souple, peu valorisée et plutôt désenchantée ; ce modèle est la cible des extrémistes, mais leurs actions sont comme des coups de poing dans un oreiller,
      la généralisation à tous les individus d’un idéal moyen de recherche de la vie la plus satisfaisante possible et l’affaiblissement simultané des morales héroïques. »
      Je vais relire tout ça tranquillement histoire de chasser tout pessimisme de mon esprit (à l’humeur parfois ombrageuse).

  17. Avatar de juan nessy
    juan nessy

    Chez moi la cérémonie du 11 novembre est l’occasion d’écouter successivement la Marseillaise , l’hymne à la joie euroéen et on termine toujours par le chant des Allobroges . Le plateau des Glières n’est pas loin .

    J’aime bien le chant des Allobroges ( c’est la liberté qui chante et s’exprime ) .
    La liberté chassée de France par le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851 , provoque le refuge des proscrits en Savoies et c’est à cette occasion qu’un certain Joseph Dessaix l’écrit sous le nom initial de  » La liberté » .
    Bien que non savoyard d’origine , j’aurais bien vu que cet hymne remplace la Marseillaise car le même idéal met un  » arc en ciel  » sur les sillons où la Marseillaise met du sang .

    Il risque de chatouiller un peu par contre les tenants du protectionnisme , car il s’agissait de  » faire tomber les frontières  » . Par contre , comme la mélodie , il est aussi optimiste que possible , et Auspitz y notera un salut à la Hongrie ( en même temps qu’à l’italie et à l’Alsace ).

     » Ne pas rire , ne pas pleurer , comprendre » écrivait Spinoza .

    « Quand je voudrais la mort , je t’enverrai la chercher  » me tançait ma grand mère maternelle quand elle trouvait que je lambinais trop .

    http://www.youtube.com/watch?v=LnWdE4oxp9I

  18. Avatar de BA
    BA

    Vendredi 13 novembre 2009 :

    Plus l’économie réelle annonce de mauvais chiffres, plus les bourses du monde entier montent !

    Pourquoi ?

    Parce que les mauvaises nouvelles qui s’accumulent dans l’économie réelle ont comme conséquence concrète le maintien de taux d’intérêt très bas (les principaux taux directeurs sont de 0,25 % aux Etats-Unis, 1 % en Europe, etc.)

    Exemple, aujourd’hui même : cet après-midi, à 16 heures, l’enquête de l’Université du Michigan révèle que le moral des ménages américains s’effondre. Conséquence : à 19 heures, la bourse américaine montait de 1,10 % !

    Lisez cet article ahurissant :

    Les marchés redoutent par dessus tout de « bons chiffres » qui accréditeraient le scénario d’une reprise en V.

    Fort « heureusement », il n’y a eu que des statistiques médiocres à se mettre sous la dent tout au long de la séance, puis un très mauvais indice de confiance des ménages américains au mois de novembre.

    Les places boursières européennes clôturent ainsi en assez nette hausse (+ 0,35 %) et le CAC40 (-0,05 %) refranchit les 3.800Pts… un scénario des plus « improbables » et totalement paradoxal (le CAC40 perdait en effet assez logiquement – 1 % à 3.764 Pts peu après la publication de l’enquête de l’Université du Michigan).

    Ceci démontre que la logique des marchés est aujourd’hui très loin de ce qu’enseignent les manuels : les « mauvaises nouvelles » économiques constituent le meilleur carburant possible pour les matières premières et les actions.

    La preuve : il a fallu une chute bien plus forte que prévu de la confiance des ménages US pour que les indices boursiers reprennent + 1 % en l’espace de 45 minutes et terminent au plus haut du jour.

    Le CAC40 termine stable, à 3.806Pts, ce qui lui permet d’afficher un gain hebdomadaire de + 2,65 % tandis que l’E-Stoxx50 engrange + 3 %.

    Après une réaction épidermique négative, Wall Street est reparti très brutalement à la hausse (le Dow Jones gagne ce soir + 0,75 % et le Nasdaq + 0,7 %) dans l’espoir que le mauvais chiffre publié à 16H ferait rechuter le Dollar sous les 1,49E (c’est chose faite depuis 18H).

    Le marché est clairement soulagé : le moral des consommateurs étant au plus bas, les ventes de Thanksgiving, puis de Noël s’annoncent mal… ce qui devrait inciter la FED à rejeter tout projet de stratégie de sortie de crise durant encore de longs mois.

    L’autre bonne « mauvaise nouvelle », c’est le net creusement du déficit du commerce extérieur américain (+ 18,2 %) qui s’est établi à 36,5 milliards de dollars, contre 30,8 milliards de dollars de déficit au mois d’août.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=30a8f31f4784716be70b03e8a7f8f570

    1. Avatar de alfe
      alfe

      Bonjour BA,
      Pour compléter ce que vous dites, il y a un vieil adage qui dit  » La bourse monte au son du canon. » Vraiment, comme le chantait Michel Jonasz : « Changez tout… »

    2. Avatar de Rumbo

      @ BA 13 novembre 2009 à 18:56

      Tous ce qu’énumère @ MH 13 novembre 2009 à 17:49, va dans ce sens, une humanité « shootée et béate », clônée par la finance elle-même complètement « shootée ».

      Mais il y a aussi bien, sinon « mieux »encore, j’ai déjà mis ce lien plus haut, voir:

      http://www.la-chronique-agora.com/articles/20091112-2273.html

  19. Avatar de dissy
    dissy

    un vendredi 13 historique et ce n’est qu’un début ..rdv le 27 novembre sur toutes les tv du monde en soirée …

    Des quantités « importantes » d’eau gelée ont été découvertes sur la Lune, a annoncé la Nasa, soulignant le caractère « majeur » de cette découverte aux retombées potentiellement exceptionnelles.

  20. Avatar de Father Greed
    Father Greed

    Dans tous les cas les banquiers européens nous préparent à quelquechose, jamais auparavent, pas même au pire de la crise, la sphère financière n’aurait communiqué grand public (pris sur Boursorama) comme cela.
    Pourquoi veut-elle retourner l’opinion publique contre le dollar alors qu’il y’a peut elle ne tarissait pas d’éloge … les « petites » choses dont parlent Mr Jorion ? :

    Les chiffres du commerce extérieur des Etats-Unis, pays dont les exportations ont été durement touchées par la crise économique mondiale, ne plaident pas pour un dollar fort, contrairement au discours officiel de Washington.

    Selon les statistiques publiées vendredi par le département du Commerce, les exportateurs américains devraient être en 2009 très loin de leurs performances de 2008.

    Sur les neuf premiers mois de l’année, et en données corrigées des variations saisonnières, les exportations ont représenté l’équivalent de 10,6% du produit intérieur brut américain, après un record de 12,6% sur l’ensemble de 2008.

    Sur ces trois trimestres de 2009, les exportations affichent une chute de 19,5% en valeur par rapport à la même période de l’année précédente. Ce chiffre est à rapprocher de la baisse de 11,9% en 2009 du volume du commerce international prévue par le Fonds monétaire international, et de 10,0% par l’Organisation mondiale du commerce.

    Face à ces difficultés, le dollar faible est une aide bienvenue. Il rend les exportations américaines plus compétitives dans le monde entier, alors que dans le même temps les Etats-Unis ne paient pas beaucoup plus cher pour importer.

    Pour les industriels qui exportent vers les Etats-Unis, il est difficile d’augmenter leurs prix en dollars, la monnaie du commerce international, quitte à devoir comprimer leurs marges dans leur monnaie locale qui se réévalue.

    Alors que la valeur du billet vert (indice pondéré en fonction des partenaires commerciaux) a glissé de 7,2% entre un pic fin novembre 2008 et la fin septembre 2009, les prix à l’importation ont augmenté de seulement 1,1% sur la même période.

    Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner répète pourtant à intervalles réguliers, comme il l’a fait et mercredi et jeudi lors d’un voyage en Asie, que les Etats-Unis sont attachés à « un dollar fort ».

    Mais en dehors de ces déclarations, Washington n’entreprend rien de concret pour soutenir le cours du billet vert. La dernière intervention de la banque centrale sur le marché des changes remonte à septembre 2000, et a consisté à acheter des euros.

    La relance des exportations est l’une des priorités économiques de l’administration Obama. Selon le département du Commerce, moins d’un pour cent des 30 millions d’entreprises américaines exportent, et parmi elles 58% vers un seul pays, avec souvent un seul client.

    La crise a révélé les limites de la compétitivité américaine dans de nombreux secteurs. Sur les neuf premiers mois de 2009, par rapport à la même période de l’année précédente, les Etats-Unis ont connu une chute de leurs exportations de véhicules et pièces détachées (-41%), de semiconducteurs (-32%), de machines industrielles (-26%), d’ordinateurs et accessoires informatiques (-20%) et même de produits agricoles et agroalimentaires (-20%).

    En revanche, l’aéronautique civile (-1%), la hi-fi (+1%), l’industrie pharmaceutique (+16%) ont résisté.

    Les chiffres du seul mois de septembre révèlent la difficulté de l’exercice qui consisterait à combler le déficit commercial et à assurer la reprise économique par les exportations. Alors qu’elles augmentaient de 3,2%, les importations bondissaient de 5,8% sur un mois.

    Dans le calcul du produit intérieur brut américain, l’augmentation du déficit commercial est un facteur négatif. Nigel Gault, économiste en chef d’IHS Global Insight, prévoit que dans les prochains mois, ce déficit « continuera à s’aggraver, et que le commerce extérieur sera un poids sur la croissance

  21. Avatar de jacques
    jacques

    Illustration allegro pour la bonne nouvelle de la lueur d’espoir. Concerto échappé de la porte de Brandebourg à Berlin et pas de l’Arc de Triomphe à Paris.
    http://www.youtube.com/watch?v=IX1GsQ-kk0w

  22. Avatar de Bertrand
    Bertrand

    Et rien de neuf sur votre voyage à Bruxelles? Le site du parlement ne donne pas de Compte-rendu!

    Les débats ont-ils été animés ? Des solutions ont-elles été amenés? La cas de la BCE a t-il été abordé? Et celui des produits dérivés? Et le taboo des taboos, l’économie réelle?

    Merci.

    1. Avatar de Paulo
      Paulo

      Vous seriez bien naïf de penser que quoi que ce soit peut changer à Bruxelles

  23. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    Je pense qu’il y a de nombreuses raisons pour être pessimiste, dans le sens qu’un pessimiste est un optimiste réaliste. Je vois que les gouvernements européens – par exemple la France et l’Allemagne – se sont inclinés face aux lobbys financiers anglo-saxons, ce qui a provoqué la chute de la social-démocratie en Europe, donc une force oppositonnelle en moins. On se soumet au lieu de s’opposer. Le « bon peuple » se plaint, mais il ne fait rien pour changer la situation. C’est ca qui rend pessimiste. Et ce qui peut faire peur, ce n’est sont pas ceux qui dirigent les pays, ni les spéculateurs – ils ne sont pas si nombreux -, mais la docilité d’une masse manipulable, intellectuellement paresseuse, de moins en moins inclin à approfondir des thèmes essentielles.

  24. Avatar de BA
    BA

    A propos de la soi-disant ” ” ” reprise ” ” ” :

    Jusqu’en 2008, une gigantesque bulle d’endettement des ménages américains s’est formée.

    En 2008, cette gigantesque bulle d’endettement des ménages américains a explosé.

    Les pays occidentaux sont confrontés à un chômage qui ne cesse d’augmenter. Aux Etats-Unis, le chômage a atteint 10,2 % en octobre. Conséquence : la consommation baisse, et la consommation va continuer à baisser.

    Problème supplémentaire : les ménages sont incapables d’emprunter pour consommer car ils sont fauchés et surendettés. Le nombre de crédits accordés par les banques s’effondre.

    Etats-Unis :

    Variation annuelle de l’encours : crédits revolving accordés aux ménages américains :

    http://www.crisedusiecle.fr/usa-credits-menages-detail-REV.html

    Variation annuelle de l’encours : crédits non-revolving accordés aux ménages américains :

    http://www.crisedusiecle.fr/usa-credits-menages-detail-NREV.html

    Variation annuelle de l’encours : total des crédits accordés aux ménages américains :

    http://www.crisedusiecle.fr/usa-credits-menages-detail-TOTAL.html

    Aux Etats-Unis, comme en France, comme dans d’autres pays occidentaux, les problèmes s’accumulent : le chômage explose, la consommation chute, les ménages sont surendettés, et donc les ménages empruntent de moins en moins.

    C’est donc l’Etat qui va sauver le système.

    C’est donc l’Etat qui va soutenir la consommation.

    C’est l’Etat qui va se surendetter en prenant le relais des ménages.

    – En France, l’Etat distribue des primes aux ménages pour qu’ils continuent à consommer (prime de rentrée scolaire, prime à la casse, prime à la cuve, prime pour les logements économes en énergie, etc.)

    – Aux Etats-Unis, cet été, l’Etat a distribué une prime aux ménages pour qu’ils achètent une voiture neuve. Mais ça n’a pas duré. Quand l’Etat a arrêté de distribuer cette prime, les ventes de voitures se sont effondrées.

    – De même, l’aide surnommée ” Cash for houses ” est donnée aux primo-accédants. Quand un ménage américain achète un logement, l’Etat lui donne un crédit d’impôt de 8000 dollars. Cette aide devait se terminer en novembre. Les hommes politiques américains ont compris que les ventes de logement allaient s’effondrer si cette aide s’arrêtait. Du coup, ils ont voté une loi prolongeant ce programme d’aide jusqu’au 30 avril 2010 !

    – Conséquence : aux Etats-Unis, comme en France, l’Etat se surendette encore plus. Les ménages sont surendettés, et l’Etat est lui-aussi surendetté.

    Dette publique de la France : 1 428 milliards d’euros, soit 74 % du PIB.

    Selon les prévisions du gouvernement, la dette publique devrait dépasser 83 % du PIB à la fin de 2010.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/09/30/01011-20090930FILWWW00422-la-dette-publique-de-la-france-en-hausse.php

    Dette publique des Etats-Unis au 13 novembre 2009 : 11 995 milliards de dollars, soit 83,87 % du PIB.

    http://usdeficit.com/

    Dans tous les pays occidentaux, l’Etat se surendette pour soutenir la consommation. Si les aides d’Etat et les primes s’arrêtaient, la consommation s’effondrerait brutalement.

    Jusqu’à quand va durer cette fuite en avant ?

    Jusqu’à quand va gonfler cette gigantesque bulle de surendettement des Etats ?

    Jusqu’à l’explosion.

    Conclusion : quand la bulle de surendettement des Etats explosera, CETTE FOIS-CI, il n’y aura plus personne pour sauver le système.

    1. Avatar de ghost dog
      ghost dog

      Cher BA,

      Si je partage votre analyse dans les grandes lignes, je crois que comparer la situation aux USA et en France en les mettant sur le même plan est un peu…rapide !

      Me permettez-vous de pointer certaines différences qui me paraissent essentielles ?

      * Je ne crois pas qu’il existe en France des prêts hypothécaires rapaces comme aux USA.
      *je ne pense pas que les français soient insolvables comme les américains (ménages pas banques !).
      *Je n’ai pas vu les prix de l’immobilier perdre en France de 40% à 60% de leur valeur.

      De plus, considérer que la France et les USA sont dans une situation identique c’est méconnaître des différences essentielles comme la répartition des richesses, les modes d’acquisition d’un logement, le rôle des cartes de crédits etc. ( cf : Paul Jorion : La crise du capitalisme américain, éditions du croquant, 2009).

      désolée de pinailler mais ces différences me paraissent importantes à souligner.

      Bon week-end à vous et à tous.

    2. Avatar de BA
      BA

      Ghost Dog, vous avez raison.

      Mais je pense que les dirigeants politiques des Etats-Unis, de la France, du Royaume-Uni, … ont choisi de gonfler une nouvelle bulle.

      Cette fois-ci, la bulle qui se forme est une bulle de surendettement des états.

      Cette bulle est en train de se gonfler à une vitesse effrayante (aujourd’hui, la dette publique des Etats-Unis est de 84 % du PIB, la dette publique de la France sera de 83 % du PIB en 2010 selon le gouvernement, etc.)

      Cette bulle de surendettement des états explosera.

      Et à ce moment-là, qui renflouera les états ?

      Qui ?

    3. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      En réalité, il y a non pas une mais deux bulles, privée et publique, qui ne sont pas sans rapports entre elles (la seconde contribue à la première).

      S’agissant de la bulle privée, d’après Nouriel Roubini, les rendements annuels du carry-trade (l’un des leviers majeurs de la première bulle) sont de l’ordre de 50 à 70% ! Qui dit mieux ?

      Toutefois, ces bulles financières ne résultent pas de décisions et de calculs. Elles ne sont que les conséquences de la crise et de la manière dont il a été décidé de tenter d’en sortir.

      La bulle privée résulte de l’abondance de liquidités à coût zéro pour les banques et notamment de la faiblesse du dollar devenu instrument du carry-trade (qui est ainsi accentuée), ainsi que de la spéculation boursière, sur les marchés des matières premières et les marchés obligataires (dont le marché public, précisément). La bulle de la dette publique résulte des plans de sauvetage et de relance des gouvernements, ainsi que vous le décrivez.

      Pour stopper la croissance de la première, il faudrait relever les taux directeurs des banques centrale (ensemble) et les homogénéiser. Pour arrêter la progression de la seconde, l’arrêt des plans de relance serait nécessaire. Ni l’un ni l’autre de ces politiques n’est possible, sauf à créer les conditions d’une nouvelle crise aiguë. C’est toute la contradiction de la situation actuelle.

  25. Avatar de Roland
    Roland

    La conjonction de l’optimisme béat des thuriféraires de la finance concernant la sortie de crise et de vos lueurs d’espoir à été explosive, à mon humble avis. De plus, les mensonges éhontés de la plupart des dirigeants politiques font douter jusqu’au plus incrédule. Je pense que, collectivement, nous avons frémi à l’idée que vous puissiez vous diluer dans tout cela.

    Il y aura d’autres mensonges, et à chaque fois il faudra rétablir la vérité. Quant aux luttes feutrées se déroulant dans les « milieux autorisés », ce n’est qu’un (triste) feuilleton dont nous savons qu’au final il ne sortira rien de bon tant que certaines mesures essentielles n’auront pas été prises.

    Tout ce qui va vers ces décisions doit être encouragé certes, mais sans compromissions, pour préserver l’avenir. Néanmoins, il me parait important, le temps nous étant compté, de cibler autant que possible les objectifs, de définir à quel niveau l’intervention est la plus efficace, quitte ensuite à faire une sorte de « lobbying » pour parvenir à toucher ceux qui à mon avis peuvent faire bouger les choses, à savoir: le peuple.

  26. Avatar de johannes finckh

    en tout cas, votre livre: l’ »argent, mode d’emploi » est indéniablement une note optimiste, mêe si je vous en dis des choses en plus!

    Cher Paul,

    Je suis donc amené, malgré l’énormité du travail que cela représente, de vous faire des remarques exhaustives pour votre excellent livre : « l’argent mode d’emploi »
    S’il ne me plaisait pas, je ne le ferais pas !
    Toutefois, il y a plusieurs éléments qui m’incitent à vous donner la réplique. Votre analyse de l’approche gesellienne et de celle de H. Creutz ne me semble pas « suffisamment travaillée » à mon goût, vous vous en doutez bien, et je vous l’ai déjà écrit !

    Mais là, il me semble que je peux aussi procéder en vous suivant tout le long de votre livre.

    Je passe brièvement sur votre introduction qui me paraît excellente, et je n’ai pas trouvé à redire, sauf pour soutenir qu’évidemment, votre distinction impeccable entre « argent » et « reconnaissance de dette » de la part d’une banque vis-à-vis d’un titulaire d’un compte est un préalable commun entre nous.
    Ce que vous écrivez-là est tellement évident, pourtant, vous savez comme moi à quel point les économistes de l’université pataugent sur ce point et embrouillent tout !
    Silvio Gesell avait écrit tout cela dès la parution de l’ « ordre économique naturel » en allemand (début de ses travaux en 1891, publication de la première version de l’OEN en 1911) comme vous avez pu le constater en le lisant la traduction française que je vous ai envoyée. Silvio Gesell a aussi fait un sort à la monnaie or et à l’étalon or d’un point de théorique et pragmatique largement avant tout le monde !
    Vous apportez quelques éléments historiques que, pour ma part, je connais bien concernant les origines de l’argent, et Gesell les évoque aussi.
    Votre démarche me semble d’autant plus séduisante que vous semblez la développer depuis vos expériences bancaires. Espérons que vous aurez plus de succès médiatique que Gesell !
    Vous reproduisez une page de l’ouvrage de Gesell, et cela est bien un hommage qui lui est trop rarement rendu, hélas, sauf par les geselliens évidemment, si peu nombreux que cela reste confidentiel.
    Keynes aussi connaissait le texte de Gesell (en anglais).
    J’aimerais bien vous « tirer » encore davantage de ce côté-là, d’où mon effort de m’atteler à ce commentaire que je souhaite exhaustif.

    Alors, si vous voulez bien, j’entre la le vif du sujet rapidement, à savoir, à partir de la page 25, « argent et dette »

    Je vois comme vous la phrase, page 27 :
    « Les disparités [d’argent et de richesse] peuvent être telles que la collectivité doit intervenir pour en empêcher certaines conséquences, par exemple le fait que certaines personnes en soient à ce point privées qu’elles meurent de faim, ou, à l’opposé, que l’argent soit bloqué par ceux qui en disposent le plus, faute pour eux de savoir encore qu’en faire. »
    Sauf que, à mon sens la collectivité, comme vous l’exigez, n’a, à mon sens pas encore véritablement trouvé les moyens du déblocage ! Je pense que nous sommes d’accord. En attendant, peut-être, pourra-t-elle éviter que certains meurent de faim, mais, au niveau de l’humanité, nous en en sommes néanmoins loin !
    … « des théories divergentes [quant au fonctionnement de l’argent] visent à en rendre compte, mais toutes font appel à des hypothèses simplificatrices qui distordent la réalité de manière trompeuse. En conséquence, même des documents officiels, par exemple ceux émanant des banques centrales, peuvent, dans certains cas, décrire le fonctionnement de celles-ci en des termes que leur pratique infirme dans la réalité. »
    A mon sens, les hypothèses dans les documents disponibles ne me semblent pas « simplificatrices », mais trompeuses et fausses assurément, sur ce point, nous pourrons tomber d’accord.
    Seulement, il semble bien que vous – tout comme déjà Gesell – proposez là une simplification très souhaitable tout en tombant beaucoup plus juste. Votre pas, avec Gesell, propose le mouvement planétaire kopernicien en supplantant celui du géocentrisme ! Plus simple, plus juste !Comme l’écrivait Gesell dans un échange avec un économiste de son époque qui tentait de réfuter son approche :
    Il s’agit d’un dénommé Dr. Heyn qui, en octobre 1920, cherchait dans une revue allemande « Technik und Wissenschaft », à réfuter Gesell. Gesell réplique dans sa revue de l’époque « die Freiwirtschaft » en 1921, p.138.
    Et Gesell conclut sa réplique dans son inimitable style lapidaire : « Heyn était, comme tous les économistes issus des facultés, une victime de la superstition de la valeur, du fantôme de la valeur, du brouillard de la valeur. Quiconque s’aventure dans ce labyrinthe perd la capacité de comprendre des corrélations simples et la nature de la monnaie lui reste inaccessible parce qu’elle est trop simple. »
    Avec d’autres accents, nous en sommes toujours là. Si la question de l’or (et de sa « valeur intrinsèque pour être monnaie » ne fait plus débat, nous voyons bien à quel point c’est la superstition autour de la « création monétaire via le crédit bancaire » et, nécessairement en suivant cela, le fait d’attribuer des « valeurs » à des actifs qui n’ont plus de « prix » qui a pris la relève pour tout embrouiller !

    J’affirme, et je pense que pourriez être d’accord, que la nature de la monnaie est finalement simple, et c’est cette simplicité même qui pose tant de problèmes !

    Sur le chapitre « argent et reconnaissance de dettes », je vous suis pratiquement ligne à ligne ! Et cela découle évidemment de ce que vous exposez précédemment et de la définition même de l’argent telle que vous la posez tout à fait justement !
    D’accord aussi pour la distinction pertinente entre « propriété, possession et usage » évidemment ! Les réserves « fractionnaires » me posent un problème, mais je vous répondrai plus loin quant vous l’aborderez davantage.

    Page 42 : « L’argent, comme on l’ vu, est une marchandise d’un type tout à fait particulier : la seule n’ayant pas d’autre fonction que d’être échangée. »
    C’est une remarque tout à fait « gesellienne » ! Silvio Gesell écrit, page 128 de l’OEN : « …, nous voulons persuader le lecteur d’admettre le paradoxe suivant : « La monnaie de papier constitue de la marchandise pure. Elle constitue même le seul objet qui nous soit utile en tant que marchandise ».
    Et les pages qui suivent insistent lourdement sur ce fait et lui fait écrire (p.131) : « Voilà pourquoi l’argent, surtout la monnaie de papier, constitue absolument la seule marchandise utile. »
    Cette dite « utilité » en tant que « marchandise pure » distingue l’argent de tout autre objet, il me semble que votre analyse va bien aussi dans ce sens ! Car tous les autres objets sont destinés à apparaître sur le marché pour y être échangés (vendus) aussitôt et pour en disparaître, tandis que l’argent reste éternellement et indéfiniment sur le marché pour y rester précisément !
    Pour aller vite, quand on comprend cela dans toute sa simplicité, on comprend aussi pourquoi le retrait de l’argent dans les cas des thésaurisations massives pose à ce point un problème ! En fait l’argent, « marchandise pure », cesse dès lors d’être cette « marchandise pure » pour devenir l’objet convoité d’un trésor !
    Cela explique aussi pourquoi Gesell (et les geselliens comme moi-même) tiennent au faut que cette « marchandise pure » soit « marchandise pure », c’est-à-dire pourvue notamment de la dégradation temporelle qui caractérise les marchandises par ailleurs, car cela est effectivement sa condition de pouvoir rester sur le marché pour y être offert toujours à nouveau ! L’argent doit bien contenir la fonction réserve de valeur, vous m’obligez à nuancer mes propos en ce sens, sa dégradation ne doit pas être ni importante ni massive, mais seulement faible comme le propose Gesell, de l’ordre de 5% annuels ; de plus, l’exigence de Gesell va plus loin, il ne s’agit pas véritablement d’une diminution de masse au niveau de la quantité circulante, car Gesell exige à juste titre que les montants fondants doivent nécessairement être continuellement réinjectés, par une émission de monnaie nouvelle telle que les prix restent rigoureusement stables ! La politique de prix rigoureusement stables (en moyenne de l’indice des prix, s’entend !) est effectivement le corollaire indispensable de la réforme gesellienne, je l’ai souvent répété !
    Cette réinjection peut bien se faire via l’état qui aurait ainsi un petit revenu accessoire, même si une monnaie rapidement circulante implique des volumes faibles (P=M*V).
    Ceci m’éloigne du commentaire de votre livre que je poursuivrai quand vous m’aurez répondu (peut-être).
    Encore une chose, j’y reviendrai là-dessus autant de fois qu’il le faudra : la monnaie fondante ne pousse pas outre mesure à une surconsommation comme vous l’affirmez, mais, bien au contraire, à la recherche du développement durable, car il s’agit bien d’obtenir quelque chose d’éventuellement plus « durable » pour l’individu que la monnaie qui menace de fondre dans sa poche (lentement, très lentement, j’insiste !).
    Il ne s’agit, en clair, non pas de supprimer sa fonction réserve de valeur, mais de faire en sorte que l’argent ne soit pas « meilleure réserve » que tout autre objet. De plus, la politique des prix rigoureusement stables qui deviendrait réalité avec la monnaie fondante, fait que la « valeur », en terme de pouvoir d’achat de cet argent serait mieux réservée (conservée) qu’actuellement. A plus, jf

    1. Avatar de Paulo
      Paulo

      Je pense qu’il aurait été plus logique de passer ce commentaire sur le billet « l’argent mode d’emploi »
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=4352

    2. Avatar de Paul Jorion

      Page 42 [de L’argent, mode d’emploi] : « L’argent, comme on l’a vu, est une marchandise d’un type tout à fait particulier : la seule n’ayant pas d’autre fonction que d’être échangée. »

      C’est une remarque tout à fait « gesellienne » ! Silvio Gesell écrit, page 128 de l’OEN : « …, nous voulons persuader le lecteur d’admettre le paradoxe suivant : « La monnaie de papier constitue de la marchandise pure. Elle constitue même le seul objet qui nous soit utile en tant que marchandise ».

      Et les pages qui suivent insistent lourdement sur ce fait et lui fait écrire (p.131) : « Voilà pourquoi l’argent, surtout la monnaie de papier, constitue absolument la seule marchandise utile. »

      Ce que je dis, c’est que dans la perspective d’Aristote, qui distingue deux « usages » (*) pour toute marchandise : 1) celle d’être utilisée dans sa fonction propre (d’être portée aux pieds pour des chaussures), 2) celle d’être échangée (dans le troc) contre quelques chose d’autre, ces deux usages se confondent pour l’argent. En effet « la fonction propre » de l’argent est d’être échangé. L’usage propre de l’argent EST son utilisation dans l’échange – contrairement aux autres marchandises, pour qui ces deux usages se distinguent.

      Je ne suis pas aussi sûr que vous que Gesell dise la même chose : « … [l’argent] est la seule marchandise utile » me semble une affirmation beaucoup plus vague, qui peut être comprise de multiples manières – et qui renvoyait certainement le lecteur, dans le contexte de l’époque, à la notion d’« utilité marginale ». Ceci dit, Gesell s’oppose effectivement aux très nombreux auteurs qui considèrent que l’argent n’est pas une marchandise.

      –––––––––––––-
      (*) La traduction corrompue d’Aristote que cite Marx a popularisé l’idée que le Grec parlait de « valeur d’usage » et de « valeur d’échange ». Or le mot « valeur » n’apparaît pas chez Aristote, qui parle de deux usages : « usage d’utilisation propre » (porter les chaussures) et « usage dans l’échange » (échanger les chaussures pour quelque chose d’autre).

    3. Avatar de grain2sel
      grain2sel

      @ Mr Jorion (et Mr Finck)

      Quand vous dites (PJ): « En effet « la fonction propre » de l’argent est d’être échangé. L’usage propre de l’argent EST son utilisation dans l’échange – contrairement aux autres marchandises, pour qui ces deux usages se distinguent. » , je vous trouve bien loin de la réalité.

      la « fonction propre » de l’argent est d’étre un dispositif hyper_symbolique qui permet de « différer » l’échange +++(de biens , de services…)
      .
      le terme d’ »échange » est utilisé de façon très ambigue++

      1-dans le sens d’un « troc » symbolique (je t’échange la marchandise z contre un billet de x_euros que tu pourras échanger « plus tard » (ou avant (le crédit)) contre un objet y….)
      2-dans le sens d’un quantifieur de valeur (ou xeuros « représente » au moment t la valeur de l’objet z) , d’où l’introduction du concept de « valeur d’échange » par Marx entre autres…

      et c’est bien dans l’espace entre le 1/ et le 2/ que se trouve la « faille » qui permet toutes ces turpitudes concernant l’usage de l’argent…(dans la mesure où il a aussi une valeur d’usage que je nommerais de « psychologique » ,qui selon la psychologie de chacun permettra de pallier à certaines angoisses bien humaines ,et c’est là qu’il faut chercher les réponses à notre CRISE)
      il n’y a pas de vision simple possible de l’argent ,car il dénote toute l’impasse d’une approche strictement « rationnelle » , un peu comme en arithmétique on ne peut s’affranchir des nombres irrationels même si longtemps
      ils ont été difficile à représenter (0.666666666666…….=2/3)

      en tout cas bon courage

      cordialement

    4. Avatar de Auguste      (F Jéru)
      Auguste (F Jéru)

      Pour le déposant-épargnant, il y a une « fonction propre »

      Constituer et préserver une réserve de pouvoir d’achat, parfois avec le même souci que l’animal qui stocke des réserves pour l’hiver [ l’écureuil et ses noisettes est le symbole de la Caisse d’Epargne ]

      Quand les topBanksters créent délibérément de l’instabilité et de l’inflation en élevant les taux, le déposant-épargnant cherche toutes les solutions imaginables pour que ses économies de protection ne soient pas détruites.
      On est nullement dans l’échange
      Pour l’emprunteur à plus d’un an (ou 3 ans), il y a une « fonction propre »

      … ?… (verbe-fonction à formuler)
      Confiance en soi, en son job, en ses proches, en l’avenir. Que peut, par exemple, penser le particulier-emprunteur ? Je vis. Je m’engage. Je contribue à l’avenir de mon couple, de mes enfants, de mes proches … de groupes humains plus larges … je vais étonner (…) … je crée ou j’invente avec des moyens ou du temps qui me feraient défaut si je n’avais pas préalablement économisé

      Pour formuler autrement que par « emprunter » cette autre « fonction propre »
      je vous propose une autre « vue » (rédaction) :
      Autre perticulier-emprunteur typique « Vous allez voir ce que vous allez voir. Je vais réussir tout ceci :
      (a) Investir comme je l’entends, selon mes idées et (s’il y a lieu) celles de mes partenaires,
      (b) Continuer à encaisser des revenus (salaires mensuels, actes de profession libérale, commissions sur achats-ventes, etc.),
      (c) Réussir à contrecarrer l’effet désastreux des banques centrales et associations professionnelles de banques qui rançonnent tout le monde avec leur TBB (taux de base bancaire) qu’il y ait ou non un risque dans l’opération,
      (d) Réussir à rembourser les autres ponctions du banquier (quant aux intérêts, commissions, marges d’assurance, marges de profit) plus le capital nominal.

      [Nota-Détail : Il arrive que le banquier ne garde pas tout pour lui; en rétrocède une part, la plus faible possible, soit à la famille des « épargnants-déposants non bancaires » soit à un autre bankassur]

    5. Avatar de LeClownBlanc
      LeClownBlanc

      à Auguste [le 14 nov à 18:11]
      Dans le prolongement des deux catégories de jobBancaires précités (parmi d’autres)
      Rappel de ces deux catgéories
      ¤ « DépôtsEpargnantsSouscripteurs & Courtage en Placements » (Initiative au Passif de la compta de banque type DS)
      ¤ « Demandes d’emprunteurs et Appel à Offreurs de monnaies-de-crédit avec ou sans risque
          (Initiative à l’Actif de la compta de banque type EC

      Pour la seconde sphère de monnaies (flux monétaires) la « fonction propre » varie avec la probité de l’emprunteur
      – Si l’emprunteur est honnête elle a à voir avec Espérer, Croire, Etre assuré de réussir
      – Si l’emprunteur est malhonnête elle à voir avec Faire croire, (….)

  27. Avatar de Martine Mounier
    Martine Mounier

    Le pessimiste est un optimiste superstitieux.
    (Définition spécial vendredi 13)

  28. Avatar de Papimam
    Papimam

    Vous entendre causer de l’Alsace/Lorraine cela me fait chaud au coeur.
    Nous qui appartenons à cette région vivons en parfaite entente avec nos voisins proches et réciproquement.
    Les frontières culturelles se sont abattues bien avant les frontières physiques et les week-end encore plus qu’en semaine nos régions n’en font presque qu’une.
    Nous sommes fiers d’être français et eux à nouveau d’être allemands, chacun garde certaines spécificités mais que de valeurs communes. Des 2 côtés du Rhin nous cultivons la vigne sur des terres généreuses et arrivons même à réaliser des cuvées communes. L’union fait la force et en agrégeant le meilleur de chacun nous ne pouvons que nous élever et ne plus nous affronter.
    Gardez vous M. Jorion à ne pas vous faire phagociter par Europe 1 ou qui que ce soit d’autre.

  29. Avatar de lorimiera
    lorimiera

    Courage mes amis. Radio-Canada à 13h00, heure locale, a annoncé que la récession en Europe était terminée!

  30. Avatar de lenz
    lenz

    ce soir le Sénat français a débattu du projet de loi qui visait à taxer les reventes d’or de 16,2% en France ( au titre de la contibution sociale généralisée CSG et dont l’objectif est de combler le déficit de la Sécurité Sociale) . Bien entendu il ne s’agissait de rien d’autre que de brandir un drapeau pour faire peur ( ce qui a été le cas ces derniers jours !) . L’amendement a été rejetté. Pendant les débats un sénateur a demandé à la Ministre Roseline Bachelot si elle pouvait dire combien pourrait rapporter une telle taxe et elle a répondu en souriant qu’elle n’en n’avait aucune idée. Elle a même été jusqu’à dire  » comme vous le remarquez je ne porte jamais de bijoux en or, alors je ne suis pas partie prenante dans cette affaire »
    Moralité après un débat de dix minutes et un vote à mains levées, le rejet de l’amendement a ressemblé à un match de football truqué où l’arbitre avait été acheté ( avec de l’or bien sûr)
    Après ces débats les sénateurs ont repris leurs sieste

  31. Avatar de Toto
    Toto

    @BA c’est intéressant comme analyse mais à un moment les mauvaises nouvelles prendront le pas sur les avantages liés aux bas taux, le moteur de la bourse reste les bénéfices et pour moi les mauvaises nouvelles c’est une consommation qui s’effrite et les taux n’y changerons rien (à mon avis), je crois qu’en ce moment la bourse est tenue par les grosses poches ou par les ordinateurs de trading qui veulent récupérer leurs pertes ou stabiliser un marché pourrie et qui vendent tout doucement, bcp de bons résultats viennent de coupure dans le personnel, moi j’appelle pas ca de la croissance.
    Techniquement parlant le dow et le nasdaq ont une résistance assez lourde à briser et le faire après plus de 8 mois consécutifs de hausse me semble osée, la tendance de ses deux indices est neutre depuis 2000 et on pourrait presque dire pour le nasdaq baissière et vous savez ce qu’on dit dans les salles de courtages, trend is your friend, alors oui tout est possible mais mais mais.
    @dissy il parait qu’il y en aurait pour un cube de 2km de coté, autant les livrer à partir de la terre ca coutera moins cher, de toutes façons l’aventure spatiale est en train de décliner, ensuite si des hommes doivent quitter la terre ce ne sera qu’une petite poignée, genre 1000 et je suis généreux, le reste demeurera ici dans la misère qui arrive.
    Moi je ne vois pas pourquoi on serait optimiste à moins d’avoir des lunettes roses.

    1. Avatar de pablo75
      pablo75

      @ Toto. « Moi je ne vois pas pourquoi on serait optimiste »

      Parce que l’être humain est ainsi fait qu’il ne change (en bien) qu’après des catastrophes – et encore pas toujours…

  32. Avatar de auspitz
    auspitz

    ceux qui trouvent que ce blog a changé ont raison;
    pendant deux ans, Paul a recherché les éléments dont il avait besoin pour conforter ses intuitions;
    aujourd’hui, tout cela est dans ses livres; si nous voulons rester au même niveau de compréhension des phénomènes, nous devons les lire; parce que Paul ne viendra pas toutes les semaines nous présenter sa petite vidéo :

    « Bonjour, c’est vendredi ; je vous lis le chapitre suivant de l’argent, mode d’emploi  »
    Quant à redire, à longueur de blog, ce que contiennent les livres, c’est ce qu’on appelle « radoter »; il n’a pas encore l’âge.

    Tout est prêt; la théorie; les mesures qui en découlent; le chemin pour les mesures qui viennent ensuite;
    Il ne faut pas attendre de lui qu’il nous « ponde » une nouvelle théorie par dessus la première, ou en contradiction avec elle; en plus, il ne l’a pas fait pour s’amuser; il a cru que la communauté des Hommes pouvait en avoir besoin.

    Maintenant c’est à cette communauté de s’en emparer; il passe donc au stade politique de l’application concrète; avant qu’il ne soit trop tard.

    Ce qui fait que le blog a changé; il n’est plus autant en recherche, il n’est plus autant à se poser des questions; il nous faut du concret ; mes textes sur la Hongrie tombent juste quand il faut, puisqu’ils sont la démonstration vivante de ce que ces livres contiennent en plus théorique.

    1. Avatar de TARTAR
      TARTAR

      Tout à fait d’accord Auspitz.
      Ceci dit la Hongrie n’a pas de solution alternative à l’Europe, sauf à changer d’alliance….

      Pour ce qui nous concerne il nous faut trouver un couloir politique pour passer à l’action.
      Seulement il y des vaches qui « broutent »dans ce couloir.
      Espérons que Paul possède un pic boeufs de poche…il va sans-doute falloir embaucher des toreros pour l’avenir.

    2. Avatar de Paul Jorion

      Auspitz, j’ai fait observer un jour que les commentateurs du « Blog de Paul Jorion » s’identifiaient souvent au « Club des gens qui n’ont pas lu les ouvrages de Paul Jorion, et n’ont aucune intention de le faire ». Il faut que vous vous fassiez une raison : les commentateurs de blogs sont souvent des rédacteurs plutôt que des lecteurs. Les commentaires du genre : « Pourquoi Paul Jorion ne nous dit-il pas ce qu’il pense de la crise des subprimes ? », ont encore de beaux jours devant eux.

      Votre observation me donne toutefois l’idée d’un petit récapitulatif.

    3. Avatar de Betov

      Je fais partie des gens qui n’ont aucune intention de lire quelque livre que ce soit. D’une part parce que écrire un livre me semble être d’une prétention inouïe, d’autre part parce que celui qui a quelque chose de sérieux à dire (mis à part les ouvrages purement techniques ou les oeuvres poétiques), le fait en un paragraphe… ce qui ne ferait jamais l’objet d’une publication.

      Faire un bouquin sur le sujet de l’argent, alors que tout le monde sait, depuis l’invention du coquillage décoratif, qu’il ne s’agit que d’une convention d’échange, ne me semble pas raisonnable. Encore moins raisonnable de le lire.

      Saviez vous que la « commune » (dans la même acception que celle de la « Commune de Paris », était déjà citée au XIIIème siècle dans « la matière de Bretagne » – le cycle du Graal – avec la même révulsion dont serait capable aujourd’hui un représentant patronal. Rien de neuf sous le soleil de l’édition.

      Si j’achetais encore des livres, ce serait probablement un épisode du Roman de Renard, que je n’aurais pas déjà lu.

      Ce que je note de plus limpide sur les sites « politiques », c’est l’absence caractérisée de « programme ». Du baratin, oui. A loisir. Alors que tout citoyen doté d’un cerveau ordinaire peut refaire le monde en quelques lignes. On qualifie ça de « simplisme », de « populisme ». Dommage que les intellos, tels Lévi-Strauss marchant dans la jungle avec une canne, soient inaptes à percevoir la simplicité effarante de la dominance sociale.

    4. Avatar de Paul Jorion

      @ Betov

      Votre « celui qui a quelque chose de sérieux à dire le fait en un paragraphe » connaîtra certainement la même célébrité que son prédécesseur : les « 10 secondes maximum d’attention » du téléspectateur moyen. Votre définition a en tout cas un immense mérite : elle vous place parmi les gens sérieux.

    5. Avatar de domini CB
      domini CB

      Bonjour Betov,
      Vous n’en achèteriez pas un seul, même pas celui-là dont le titre sonne assez technique ; ne serait-ce que pour
      l’offrir à quelqu’un qui aimerait le lire ?
      …vous allez penser que je fais de la promotion pour l’auteur à l’approche des orgiaques périodes de fin d’année…
      Bonne journée

    6. Avatar de Martine Mounier
      Martine Mounier

      @Betov

      Il faut parfois deux lignes à un poème pour atteindre sa plénitude, et d’autres fois, il lui en faut dix de plus.
      L’expression d’une pensée intellectuelle obéit à la même loi : parfois il lui faut cinquante page et parfois mille autres.

      @Ghost dog

      En ce qui me concerne, je serais moins sévère que vous avec Betov.
      Parce que nous sommes arrivés à un point critique de la culture écrite et de l’édition telle que malheureusement elle est devenue.
      En cela son petit côté fuck les livres ne me gène pas.
      Je dirais même que si une certaine lecture consommatrice, induite par des années de gentille scolarité et de mythe des élites qui savent, cède le pas, et bien tant mieux ! Du moment que Betov lit de la poésie, et que des lecteurs libres et sélectifs savent reconnaître les nouveaux Freud, Spinoza, Aristote…

    7. Avatar de coucou
      coucou

      @Betov

      Déjà, Paul est un éternel optimiste : il y a comme un grosse bienveillance dans la modération, annoncée draconienne il y a peu…

      Il me semble que le Roman de Renart n’est pas exactement la quintessence de la brièveté…Ce corpus n’est ni technique, ni poétique (quoiqu’allégorique).

      Vous vous êtes « tapé » le cycle du Graal, et vous ne concevez d’écrit que laconique ?

      Vous vous refusez à lire un livre papier, mais vous consultez ce blog abondamment alimenté, en laissant de fréquents commentaires ?

      Etes-vous ce petit garçon d’Astérix en Hispanie, qui retient sa respiration après avoir lancé la Vérité qui tue ?

      Comment s’appelait l’autre commentateur du même tonneau, qui a quitté la cour de récréation en claquant le portail ?

      Ah, oui…Dalembert !

      Tiens, j’ai un moment, je vais me relire La Bruyère…clair et concis ! 🙂

    8. Avatar de Betov

      @coucou:

      Le cycle du Graal appartient à un tout autre domaine. D’une part, il n’est pas de ce monde au sens de la mystique celte (le monde de l’autre côté du pont, celui qui, tel le zen des japoniaiseries, est d’ailleurs tout en étant là), et d’autre part, au sens de l’histoire de la littérature, en ce qu’il n’est qu’une récupération tardive et morcelée d’une tradition celtique en lambeaux. Toutes choses qui sont à jamais inaccessibles à la pensée moderne.

      En un sens, les lambeaux qu’on pourrait en retirer, s’il nous restait un tant soit peu de pensée dionisiaque, tomberaient dans le registre de « l’impurement technique ». Passons, comme disait l’autre (« soyez passant » Evangile de Thomas). 😉

    9. Avatar de coucou
      coucou

      @Betov

      stimulation du cortex, je rebondis : « l’impurement technique » que vous évoquez peut-il être défini comme incapacité à recevoir une tradition qui appartient à une autre culture, une impossibilité structurelle en somme, du fait de l’épaisseur des siècles ?

      Sans doute. Mais Homère, ou les aèdes alphabétisés que l’on cache sous ce nom, en passant à l’écrit l’Iliade et L’Odyssée, et Hésiode, la Théogonie

      Ont-ils lapidé leur Graal à eux, croyant le sauver de l’oubli par une diffusion méditerranéenne ?

      La « pensée dionysiaque »…je verrais plutôt la pensée orphique dans vos propos sur cette matière primordiale de l’au-delà et de l’en-deçà, liés par un passage diffus.

      Paul reprend Aristote. A quelques écarts ésotériques près, il ne peut louper son coup pour comprendre ces exposés techniques. D’autant qu’il en revient au texte original !

      Untel reprend…un Sophocle : il ne le comprendra sûrement jamais comme le public athénien du Vème s. Pour autant, il va en tirer des choses.

      C’était l’intime conviction de Montaigne, de Rabelais, même de Cyrano de Bergerac. Sans quoi ils se seraient pendus à 15 ans !

      Auriez-vous l’envie et le temps de rédiger un (bref!) billet pour Paul, pour nous parler de cette matière diffuse, informe, débarrassée de sa récupération chrétienne, de ses avatars-Tolkien ?

      Petite conclusion synthétique : une formule, sublime. Introduction de Thucydide, exposé des motivations de l’historien, puis :

      « ktèma es aei » : « un acquis pour toujours ».

      Pour ne pas recommencer les erreurs. Pour une intelligence collective, tenant compte du passé, parce que l’homme reste fondamentalement le même.

    10. Avatar de pablo75
      pablo75

      @ Betov « …écrire un livre me semble être d’une prétention inouïe […] celui qui a quelque chose de sérieux à dire (mis à part les ouvrages purement techniques ou les oeuvres poétiques), le fait en un paragraphe… ce qui ne ferait jamais l’objet d’une publication. »

      Tout Platon, tout Aristote, tout Plotin, tout Montaigne, tout Pascal, tout Gracián, tout Diderot, tout Schopenhauer, tout Nietzsche, tout Freud, tout Jung, tout B. Russell, tout Wittgenstein, tout Popper, tout Levi-Strauss (entre beaucoup d’autres), mais aussi tout Goethe, tout Leopardi, tout Unamuno, tout Valéry, tout Borges, tout Pessoa – qui étaient des essayistes en plus de poètes – en un seul paragraphe chacun?

      Et aussi les romanciers (puisqu’un roman n’est pas de la poésie ni un écrit technique): tout Cervantes, tout Balzac, tout Dostoievski, tout Tolstoi, tout Proust, tout Joyce, tout Kafka, tout Céline, tout Musil, tout T. Mann, tout Nabokov, tout García Márquez (entre beaucoup d’autres), en un seul paragraphe chacun?

      Sans oublier les dramaturges: tout Eschyle, tout Sophocle, tout Euripide, tout Aristophane, tout Shakespeare, tout Calderón, tout Lope de Vega, tout Corneille, tout Racine, tout Schiller, tout Goldoni, tout Beaumarchais, tout Tchekhov, tout Strindberg, tout Ibsen, tout Pirandello (entre beaucoup d’autres), en un seul paragraphe chacun?

      Vous devriez méditer avant d’écrire le « Tout ce qui est excessif est insignifiant » de Tayllerand.

  33. Avatar de auspitz
    auspitz

    la musique qui marche au pas,
    cela ne m’intéresse pas;
    En vertu de quoi, je ne me souviens pas d’avoir jamais assisté à une cérémonie du 11 novembre;
    Mais un jour, notre président se tape sur la tête, et s’écrie : « mais oui, mais c’est bien sûr; notre problème c’est qu’il y a trop de commémorations dans notre cher pays; » et de former aussitôt une commission dont le président devra déclarer, après étude et recherches ,qu’effectivement, il y a trop de commémorations; et dans la foulée, désigner celles qui passeront à l’échafaud;
    le but était au passage de faire sauter tel ou tel jour férié ; mais pas seulement, car pour se souvenir, il n’y a pas obligatoirement besoin d’être en vacances; le souvenir est lié à l’identité, et chaque peuple n’a pas les mêmes souvenirs, donc la même identité; celle-ci- étant politique au plus haut point; mais tant de différences dans le paysage, ça fatigue le grand marché qui souhaiterait ne pas voir dépasser des têtes; donc on peut toujours essayer de raboter, de niveler;
    il se trouve que les identités nationales, toutes, même celles des autres, sont un des remparts contre la mondialisation; je vais dans un autre pays parce qu’il est différent du mien; et ça m’intéresse de voir ces différences; si non, je reste chez moi, si je sais que c’est partout pareil;
    de ce jour, j’ai pris la ferme décision d’assister à tous les 11 novembre; et mon étonnement !!
    moi qui m’imaginais qu’on célébrait la vaillance de nos armées et qu’on fêtait la victoire sur l’ennemi héréditaire;
    il s’agit ,au contraire , de déplorer l’ensemble des victimes; morts, blessés, veuves orphelins; et sans distinction de camp; et cette année, le Traité de Versailles a été présenté comme responsable de la Seconde Guerre Mondiale !!!
    le même texte, qui est lu dans chaque village, est rédigé par l’Association Nationale des Anciens Combattants, et lu à Bourgoin-Jallieu par ma jeune copine, Mme Loup,(86 ans) présidente de l’association locale;

    1. Avatar de TARTAR
      TARTAR

      Vis à vis de la Prusse nous en étions à la nième « revanche » depuis l’épopée napoléonnienne.
      Le tribut imposé à l’Allemagne par le traité de Versailles a de nombreuses explications macro-politico-économiques dont certaines très banco-« conspirationnistes ».
      Mettre en cause ce traité ce serait partiellement « pardonner » Hitler.
      Est-ce plausible?
      Est-ce bon pour la totale réconciliation franco-allemande?
      Il me semblait que c’était chose faite et qu’il était inutile de retourner le couteau..

    2. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      A votre différence , j’ai de mon côté assisté à de nombreuses cérémonies du 11 Novembre , individuellemnt ou comme …officiel . La célébration qui vous parait récente de l’ensemble des victimes , est en fait ancienne voire originelle ( « plus jamais ça » dès 1919 ) .

      J’ai une sensibilité particulière pour cette date car elle a été l’occasion d’une forme de transmission de sagesse par mon grand père maternel . Il avait participé à  » la grande guerre  » avec quatre de ses frères . Deux y sont morts , le benjamin est revenu indemne , lui même en est revenu  » gueule cassée » comme son cadet .

      Trente ans après l’armistice , il avait encore des éclats d’obus qui ressortaient périodiquement de ses chairs .

      Ce qu’il me transmettait c’est la découverte de sa naïvité dans la mise en condition pour le départ au front ( où il allait sincèrement défendre sa patrie) et de l’igominie du traitement des hommes ,dans tous les bords, dans l’hystérie du combat où on ne comprend et maîtrise plus rien . Son message était qu’il avait le sentiment d’avoir été acteur ( comme ses alter-ego  » d’en face ») d’une pièce trompeuse .

      Il n’était pas anti-militariste ( contre l’usage de la force ) et moi non plus , mais son conseil était clair : autant que votre intelligence vous le permette ,ne participez , en mettant en jeu ce qu’il y a de plus précieux , votre vie , qu’à des combats qui sont clairement les vôtres et ceux de vos idéaux communs . Mon père , qui a laissé sa santé et pas mal de copains du côté de Bitch près de la frontière luxembougeoise en fin 1939- début 1940 , n’a pas eu le temps de recevoir le message , mais il est revenu avec les mêmes mots .

      C’est pourquoi ce blog et quelques autres sont précieux pour se forger un jugement pas trop naïf .

  34. Avatar de ghost dog
    ghost dog

    @ Betov,

    L’Olympe d’où vous semblez nous contempler se révèle être une marche vers la cave…Faites une analyse mon vieux, vous nous épargnerez ce genre de diatribe !

  35. Avatar de Auguste      (F Jéru)
    Auguste (F Jéru)

    à MH [ 13 novembre à 13:49]
    En Reference : Votre inventaire de différences par rapport à 1929-33
    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
    Votre idée de revenir environ 80 ans en arrière est EXCELLENTE
    C’est notamment l’époque du fameux de Traité de Bâle, constitutif de la BRI, qui nous chapeaute et nous bloque tant aujourd’hui.
    Pour désherber à la binette un peu plus loin que MH,     ne devrions-nous pas tous nous y mettre ?
    Pour ma part, à ce stade, voici, ma première contribution POUR LE FLASHBACK à REALISER
    … notamment par les seniors et les jeunes historien(ne)s.

    En 1929-33, mon père avait 18-22 ans et ma mère 13-17 ans
    Avec leurs récits, photos, etc. je me suis fait une idée de la façon dont ils vivaient alors.
    MH, je reprends vos termes :
    La crise actuelle se produit dans un contexte très différent de celui de la Grande Dépression de 1929-33
    En Reference : Votre inventaire de différences
    – Je n’ai rien ajouté à vos items; je les ai simplement légèrement retouchés et rapprochés par affinité.
    – Ce petit amendement a été fait en vitesse, histoire de marquer votre « optimisme … ? de façade ? » avec un petit coup de peinture « Réel pieds au sol ».
    … ? « Optimisme pour moutons, pigeons et autres couillons » ?
    Aurais-je été, au contraire, trop Zola ? trop réaliste ?
    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
    ThmVar_1

    • le souvenir omniprésent des ravages des deux guerres mondiales, dans des crânes très divers
    dont, pour moins de 0.001% l’opportunité de gagner en emprise planétaire et en agglomération d’actifs durables à l’occasion de fortes déstabilisations

    ThmVar_2

    • la standardisation des modes de consommation, le résultat étant triste à pleurer.
    Exemple : femmes habillées en « sac percé pour le cou » – Matériau : 60% polyamide, 40 %coton – Deux coloris : gris ou noir.

    ThmVar_3

    • le développement de l’esprit critique en étant affaissé devant la télé http://www.edupax.org
    pour plus de 99.96% des citoyens des pays démocratiques (et des autres, même dans des pays comme l’Iran)
    – Multiplication insensée de la violence sur les écrans, particulièrement dramatique (tragique) pour les enfants nés après 1960-1970

    ThmVar_4

    • la généralisation à tous les individus, sur Catalogue, d’un « idéal moyen de vie ou survie », chacun en fonction de son portefeuille
    – Affaiblissement simultané des morales héroïques qui pourrait faire rêver à un réveil ou ultime sursaut pour plus de 0.001%

    ThmVar_5

    • la rapidité de l’extension à toute la planète des innovations technologiques qui modifient (améliorent ?) les pratiques quotidiennes.
    Exemple: téléphone portable professionnel au domicile et n’importe où ailleurs

    ThmVar_6

    • la multiplication des armes nucléaires a entraîné leur neutralisation mutuelle entre Russie et Usa,
    mais aussi la dissémination des menaces en de nombreux territoires instables : matériaux radioactifs, arsenaux incertains.

    ThmVar_7

    • l’existence sur le papier et dans les discours, en un Occident en chute libre, d’un modèle usé de démocratie factice peu valorisant (peu émancipant) ;
    bizarrement ce modèle est devenue la cible des sages et penseurs profonds (très très rares) et br>des extrémistes (très rares et parfois inventés-fabriqués);
    leurs actions sont comme un bref chant entendu de très loin dans le métro ou comme un scoop_TV s’adressant à un chou anesthésié, passé aux rayons gamma (CEA)
    afin d’éliminer tout germe de quoi que ce soit …
    in fine moins de fibre vivante résiduelle que dans un oreiller

    ThmVar_8

    • la fin de l’affrontement dur entre modèles politiques-économiques faussement présentés comme incompatibles :
    le monototalitarisme d’une main de xenDynastOgres peut se donner à plein, avec encore moins de freins, moins de contre-pouvoirs, moins de réflexions,
    … plus d’omerta inconcevable, d’arrogance invisible, diktats insoutenables, pantins en solo. <

    ThmVar_9

    • l’opacité indécrottable des systèmes financiers voraces (gravitation « trous noirs ») qui rend totalement imprévisible pour plus de 99.99% l’orientation de l’économie mondiale
    « Le pire est sûr aussi longtemps que la plèbe ne sera pas organinée contre les partis-de-gouvernement, suppôts de Satan») cf. hell-hound, fiend, myrmidons

    ThmVar_10

    • l’inquiétante évolution des protections sociales bâties en 1945.
        Que deviendront-elles dans quelques semaines alors que le pouvoir d’achat sera divisé par deux ?

    ThmVar_11

    • l’intensification pour moins de 0.01%, de plus de deux déplacements internationaux par an,
    en particulier au profit de l’élite furtive qui ruine les économies en monnaie domestique,
    plus de la moitié de la masse monétaire mondiale étant incontrôlable. Quant aux frets inter-frontières, ils sont tous soumis à détournements de fonds systématiques par prix-de-transferts filoutés.

    ThmVar_12

    • la prise de conscience des limites de l’exploitation des ressources de la planète poussant à une compétition accrue, véroce, pour s’approprier le solde résiduel <

    ThmVar_13

    • les niveaux de développement et de richesse moyens de l’ensemble des économies nationales
    [ Particuliers + Artisans + PMI + Mutuelles + Etats + Etablissements de transnationales ]

    ThmVar_14

    • l’existence d’un réseau d’échange d’informations indépendant des autorités étatiques, à capacité de nuisance sans limite, par flux d’images perpétuel, pression « Milgram »,
    abus de pouvoir et fausse autorité, diversion, désinformation, censure. La télévision était quasi inexistante en 1955.
    Pour contrecarrer l’argument de régime totalitaire et féodal : ce blog qui [emoticons « clin d’oeil » et « sourire »]
    défie l’audience des chaines de télévision (TF1, A2, Arte, M6, etc.),
    des radios (RadioFrance, Europe1, RTL, etc.) et journaux fixant la norme ( Les Echos, Libe, Le Monde, Le Figaro, LeNouvelObs, Alternatives Economiques, Eco89, Le Point,…)

    ThmVar_15

    • le débat récurrent, depuis 1970-75 « Effets de l’activité humaine sur l’équilibre écologique global de la biosphère »
    se matérialisant par un investissement recherche sans cesse inférieur //Merci pou chiffres

    ThmVar_16

    • l’existence de l’Union Européenne et d’unions entre quelques privilégiés (moins de 0.01%),
    attachés à l’hydre et à ses banques ventrales, privilégiés indécents ayant des intérêts communs (Asean, Unasur, …)

    ThmVar_17

    • l’action — prédatrice, manipulatrice, parasitaire, malfaisante, corrompue, furtive, totalitaire – des hauts décideurs (a) des organismes inter-topBanques :
    BRI, BBA, Euroclear, FMI, BCE, et (b) des organismes inter-exécutifs conditionnés : ONU, OMC, Commission Européenne.

    ThmVar_18

    • l’existence de rencontres régulières des principales puissances natioFeodales politiques (G20),
    dont Fonds Souverains créanciers et Etats démocratiques surendettés cherchant nullement à élaborer une pertinente et sérieuse stratégie commune pour 99.99%

    ThmVar_19

    • l’affaiblissement du « nationalisme honnête » dans de nombreux pays, de la part des cabinets ministériels et des élus des partis de gouvernement.
    Dans le moins pire : novlangue, promesse de « développement durable » avec des trucs absolument non pertinents sur le long terme, diversion, mensonge-enfumage, etc.

    ThmVar_20

    • l’existence de rencontres — soit oligopolitisques soit médiatisées (Forum de Davos)
    entre puissances économiques ( administrateurs, CEO, lobbies de transnationales,…)
    pour tenter de renforcer la stratégie commune du Toujours Plus pour 0.01%

    ThmVar_21

    • l’interdépendance forte des économies-oligopoles occultes. Exemple : transnationales dont les topCréanciers et topActionnaires ont une origine anglo-saxonne et transnationales dont les topDécideurs nommant le CEO ont une origine de langue

    chinoise. Dans les deux cas, le sort de 99.96% des gens soit aux Etats-Unis soit en Chine compte pour presque rien;
    il ne figure pas sur le Tableau-de-bord de synthèse qui résume les tableaux-de-bord spécialisése en chacun des étages

    n° « ThemeDeVar »
    Le n° « ThemeDeVar » a été ajouté pour simplifier le repérage de votre commentaire

  36. Avatar de jducac
    jducac

    @Betov 14 novembre 2009 à 11:44 http://www.pauljorion.com/blog/?p=4894#comment-40774

    « Ecrire un livre me semble être d’une prétention inouïe »

    Mais qu’est-ce qui peut bien faire écrire cette phrase de 9 mots ? La modestie ? La jalousie ? La mauvaise humeur ? La provocation ? L’ingratitude à l’égard des auteurs de tous les livres que vous avez lus et à l’égard de Paul Jorion qui vous permet d’écrire dans ce blog, une sorte de livre collectif dans lequel vous écrivez vous-même. Expliquez-nous !

    1. Avatar de Betov

      Un peu de tout. Durant la première partie de ma vie, j’ai lu comme une éponge, et, étant donné mes centres d’intérêts de l’époque (principalement littérature médiévale), j’ai appris à trier l’accessoire de l’essentiel. Ce qui fait, sans doute, que je suis d’assez mauvais poil, quand je vois qu’il est radicalement impossible de faire passer quelque idée neuve, surtout lorsqu’elle est simple et qu’elle ne requière pas de références livresques ou scientifique. Né dans le sous-prolétariat à une époque où les grand-mères s’émerveillaient encore d’avoir l’eau courrante sur la pierre à eau, je hais les intellos, les références éducatives, la soi-disant « culture » qui fait la posture à bon compte, et toutes ces choses qui sont à la base de la dominance sociale.

      Avez-vous remarqué qu’un bouquin se doit d’avoir au moins 300 pages ? le format lui-même est plus que douteux. Le premier métier du libraire et de l’éditeur est de vendre du papier. A l’heure où le disque lui-même disparaît (heureusement) pour redonner à la musique son aspect libre (dans tous les sens du terme), mort au livre, et vive les publications internet. Ne serait-ce que financièrement (je dépense entre 500 et 600 euros par mois), il est hors de question que j’achète du papier déjà écris. Ah ! L’angoisse salvatrice de la page blanche ou de la première corde pas encore ébranlée. 😉

      Aussi, oui. J’aime bien provoquer Paul Jorion. Pas seulement lui, mais lui, je l’aime bien. Il réagit à la provocation, comme on peut le voir ci-dessus: Il le niera, bien sûr, mais voyez: J’attaque en disant que je ne lirai pas de livre. Il réagit en listant ses publications. Je me moque de Levy Strauss. Il réagit en publiant une évocation à sa mémoire. Je ne vais pas expliquer comment et pourquoi Freud fut un escroc et un fourbe, Paul se sentirait obligé de nous sortir un article valorisant sa psychanalyse, et, comme aurait dit yung en riant, se serait évidemment un pur hasard. 🙂

  37. Avatar de johannes finckh

    à Paul:
    Silvio Gesell ne dit pas que cela, et il convient de lire tout ce chapitre qu’il consacre à la question du « pourquoi on peut faire de la monnaie avec du papier » pour mieux sairir!
    je maintiens que vos points de vue sont proches, et s’il sont « aristoitéliciens », je veux bien vous croire.
    Ceci dit, mon petit texte ne parle pas que de cela!

  38. Avatar de Paul Jorion

    Pour Obama, la Chine est une alliée, pas une rivale.

    Les Chinois qui s’étaient esclaffés en juin dernier à la remarque de Timothy Geithner, Secrétaire au Trésor américain, que l’achat par la Chine de Bons du Trésor américains avait été un excellent placement, ont dû cette fois s’étrangler de rire.

    1. Avatar de LeClownBlanc, après Auguste
      LeClownBlanc, après Auguste

      Faux et Vrai Bilatéralisme sino-américain
      A 00:00 j’ai repris, sans les changer, les 21 Thèmes-de-Variation proposés par MH
      pour comparer (de façon pertinente ou illusoire) la période 1929-1933 avec l’actuelle période 2009-2013
            soit 80 ans d’écart.
            ce qu’étaient alors les rapports entre Chine et Usa je n’en sais fichtrement rien du tout.

      Les établissements très variés (filiales, bureaux-outposts, joint-ventures, etc.) des transnationales sont répartis sur toutes les aires géographiques. Le « peuple » où se trouve le siège de consolidation n’est qu’un peuple parmi beaucoup d’autres sans

      compter les multiples paradis fiscaux exotiques où la notion même de « peuple local » est sans aucune espèce d’importance. Un récent pdg d’Alcatel (je ne me souviens plus de son nom) trouvait parfaitement normal de limiter la langue intérieure à

      l’anglais et de déplacer le siège-social de consolidation aux Pays-Bas vu que le statut fiscal de holding lui apparaissait plus favorable. Ces établissements de transnatioanles sont largement financées en dehors du territoire du siège de consolidation

      (que ce dernier soit à Singapour, Amsterdam, Dover ou ailleurs). Le niveau de vie de la « classe moyenne exclue du travail » n’est un souci pour ces transnationales que pour des raisons de second rang, telles que :
      – [A] Dans le cas où c’est une transnationale « biens de consommation » cela peut affecter ses prévisions de vente; si elle est dans le luxe ou l’habitat haut-de-gamme ce n’est pas son problème
      – [B] Dans le cas où il n’y aurait pas d’eximbank ou Coface, Hermes, etc pour garantir ses « grands contrats sur plusieurs années peut-être pourrait-elle voir, la transnationale, une élévation du « risque-pays » au sens « risque politique » (économie

      générale).
      Sur ces deux points la rationalité [ If(…) Then (…)] de la transnationale « d’origine chinoise » est identique à celle « d’origine atlantique » (anglo-saxonne, «  »occidentale » »).
      Cette rationalité n’est pas sur la planète que celle d’un sociologue universitaire qui s’intéresserait aux classes moyennes de deux nations précises aux sens du XIXe siècle : Chine du territoire chinois avec sa monnaie domestique et Usa du territoire à

      51 Etats (dont Delaware State) avec sa monnaie domestique $_domestique, n’ayant rien à voir avec les euro$ et autres eurodevises qui financent largement les transnationales que celles-ci soient (avec doubles guillemets) «  »d’origine ou de

      langue dominante chinoise » » ou «  »d’origine ou de langue etanusienne » ».

      Il m’apparait absolument VITAL de toujours bien différencier
      les partenariats transfrontières en tenant compte de la nature des formes statutaires entre les parties :
      Qautre exemples :
      ¤ partenariats entre banques privées «  »d’origine ou de langue dominante chinoise » » ou «  »d’origine ou de langue etanusienne » ».
      ¤ partenariats entre transnationales Economie Réelle Affaires Civiles «  »d’origine ou de langue dominante chinoise » » ou «  »d’origine ou de langue etanusienne » ».
      ¤ partenariats entre transnationales du monde militaro-industriel, secret et furtif, «  »d’origine ou de langue dominante chinoise » » ou «  »d’origine ou de langue etanusienne » ».
      ¤ partenariats entre entités ministérielles, militaires ou non, de la Chine (nation) et des Usa (nation)

      Obama ne peut guère parler avec une certaine voix de tutelle que de la dernière ligne, et, pour une part, de l’avant dernière ligne (le complexe militaro-industriel) vu que son Administration passe des commandes au nom du peuple etasunien.

      Quant à la première ligne, la haute finance, il n’a pas même une écoute à la FED, c’est dire le degré de son impuissance.

      Dans ma re-rédaction de la ThemaVariation_21 (MH) mon souci à l’égard du lecteur était de différencier
      (a) les intérêts des transnationales par essence furtives, largement financées et « agglomérantes » en dehors du territoire du siège de consolidation
      (b) les intérêts du sociologue universitaire qui s’intéresse aux classes moyennes


      http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/11/14/pour-obama-la-chine-est-une-alliee-pas-une-rivale_1267159_3222.html

      Cette alliance, a rappelé M. Obama, est le « fondement de notre prospérité et de notre sécurité ».
      En partie grâce à elle, selon le président, « nos pays sont devenus les deux premières économies mondiales ».
      Cette relation entre les Etats-Unis et le Japon a valeur d’exemple aux yeux du président américain.
      Car pour M. Obama, si l’engagement des Etats-Unis en Asie « a commencé au Japon, il ne s’arrête pas là ».

      « nos pays sont devenus les deux premières économies mondiales »
      Des holdings cotées en Bourse présentent des comptes consolidées en un pays ou un autre, par exemple à Hong-Kong, Shanghai, NewYork.
      Et alors ? ça ne représente en rien les économies intérieures domestiques de la Chine (nation) ou des Usa (nations).
      Il y a surement davantage de marges prédatées (offshorées) à Zurich, Luxembourg, Londres, etc. qu’en Chine intra-murros, Usa intra-murros et même que Chine+Usa réunis.
      En rien
      Q1: Obama est-il ou non conscient que sa phrase n’a aucun sens ou est, pour le moins très trompeuse, diffuse une fausse représentation du réel ?
      Q2: Mais à qui ce genre de discours peut-il s’adresser ?

  39. Avatar de Auguste (F Jéru)
    Auguste (F Jéru)

    En reference : plus haut, dans le prolongement de J.Finckh (13 nov à 22:34)
    ce jour 14 nov à 18:11
    il est suggéré de prendre aussi en compte
    deux « 
    fonctions propres » des « Formes de monnaie Epargne & Emprunt-Crédit »
    Une formulation est proposée pour la première fonction
    La seconde …?… est en point de suspension
    Au cas où vous auriez une idée ?

    1. Avatar de fujisan

      Et qui m’empêchera de mettre en notre étable,
      Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
      Que je verrai sauter au milieu du troupeau ?
      Perrette là-dessus saute aussi, transportée.
      Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ;
      La dame de ces biens, quittant d’un oeil marri
      Sa fortune ainsi répandue,
      Va s’excuser à son mari
      En grand danger d’être battue.
      Le récit en farce en fut fait ;
      On l’appela le Pot au lait.
      Quel esprit ne bat la campagne ?
      Qui ne fait châteaux en Espagne ?
      Picrochole, Pyrrhus, la Laitière, enfin tous,
      Autant les sages que les fous ?

      Je vous laisse choisir entre fonction « pot-laitière », « castel-ispanique« , « picrocholine« , « pyrrhusienne« …

      Pour la 1ère fonction, j’ajouterais:
      « Le corbeau, honteux et confus,
      Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus. »

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_économique_asiatique

    2. Avatar de johannes finckh

      Je ne saisis pas votre question!
      Il est clair que pour moi, tout comme pour Paul, me semble-t-il, l’éprgne n’est absolument pas monnaie, mais un avoir monétaire!
      précisez donc vos questions!

    3. Avatar de Paulo
      Paulo

      JF
      Vous n’avez pas répondu à ma question http://www.pauljorion.com/blog/?p=4926#comment-40872
       » Pouvez vous m’expliquer pourquoi, avec la monnaie fondante les prix deviendraient rigoureusement stables? J’avoue que je ne comprends pas le raccourcis. « 

  40. Avatar de jducac
    jducac

    @ Auguste (F Jéru) 14 novembre 2009 à 17:30 http://www.pauljorion.com/blog/?p=4894#comment-40810

    « ThmVar_10 • l’inquiétante évolution des protections sociales bâties en 1945.
    « Que deviendront-elles dans quelques semaines alors que le pouvoir d’achat sera divisé par deux ? »

    Effectivement vous rajoutez une couche d’optimisme dans tout cet inventaire. Mais pour ce qui est de l’évolution du pouvoir d’achat, d’où tirez-vous cette prévision à aussi court terme ?

    1. Avatar de Auguste (F Jéru)
      Auguste (F Jéru)

      masse monetaire multipliee par deux.
      Qu’en pensez-vous ?
      le fin bareur, régate ou croisière hauturière

  41. Avatar de Auguste (F Jéru)
    Auguste (F Jéru)

    J’ai frappé trop vite : je pensais semestres, pas semaines

  42. Avatar de Alexandre L

    Bonjour M.Jorion,

    Il y a effectivement des lueurs :  » les gouvernements comprennent qu’il ne pourront pas survivre à une nouvelle fourberie des marchés et que l’avenir n’est pas glorieux »

    Cependant, nous assistons à un phénomène inquiétant : afin de maintenir des rendements financiers pour payer des bonus disproportionné, les entreprises licencient. Ces dernières (je parle essentiellement des grandes entreprises, les petites n’ont hélas pas accès au crédit) sont amplement aidées par des taux directeurs très faible qui leur permettent de remplacer des employés par des machines par le biais du crédit à faible taux d’intérêt. (comme on peut l’observer pour la manufacture).
    Pour moi, le futur sera une économie du chômage . (comme je le détaille sur mon blog)

    Enfin le sauvetage de la finance à provoqué une concentration supplémentaire du risque qui est de point de vu, au jour d’aujourd’hui, ingérable. (voire les billets de M.Leclerc qui l’explique très bien).

    Monsieur Jorion, je ne suis pas très optimiste car l’école de Chicago dirige le monde et jusqu’à présent tout les prix nobels d’économie appartiennent à cette école à l’exception de Elinor Ostrom. Peu être, pouvons nous voir dans cette nomination une lueur d’espoir?

    C’est toujours un plaisir de vous écouter et de vous lire et je dois vous avouez qu’il est dommage que les gens occupant les postes de décisions n’aient pas votre oeil expert et humain sur les choses.

    Alexandre L.

  43. Avatar de André
    André

    J’aimerais bien qu’un commentateur des billets « Le temps qu’il fait » de Paul, me dise ce qu’il commente exactement, car je ne vois son mon écran qu’un carré gris foncé ; j’ai beau cliquer dessus, rien n’apparait.

  44. Avatar de johannes finckh

    à Paulo qui me pose cette question:

    Vous n’avez pas répondu à ma question http://www.pauljorion.com/blog/?p=4926#comment-40872
    » Pouvez vous m’expliquer pourquoi, avec la monnaie fondante les prix deviendraient rigoureusement stables? J’avoue que je ne comprends pas le raccourcis. «

    Réponse JF:
    La stabilité des prix est en effet une conséquence rigoureuse de la dite monnaie fondante!
    C’est le raisonnement de la théorie quantitative qui s’applique: P=M*V
    où P est le niveau des prix (l’indice des prix
    M est la masse monétaire circulante
    V est la vitesse des transactions.

    Il y a plusieurs raisons qui font que les prix auront tendance à se stabiliser dès l’introduction de la monnaie fondante.
    1) En obtenant, grâce à la difficulté accrue de retirer du circuit la monnaie émise , l’effet en sera qu’elle circulera toujours en totalité. Donc, par rapport à la quantité de M1 émise par la banque centrale, l’hypothèse que tout circule à tout moment est donc probable!
    2) En même temps, la « fonte » étant un élément stable dans le temps, l’hypothèse que la monnaie circule à tout moment à un point proche du maximum de sa vitesse possible est plausible. Il est dès lors possible de poser la vitesse de circulatin comme une constante.
    3) Il en résulte, en application de la formule quantitative, que P est une stricte fonction quantitative dépendant de la quantité (M1) émise.
    4) Un autre offet obtenu de cette monnaie circulant rapidement est effectivement le fait que le marché sera pratiquement toujours entièrement vidé de quasiment tous les produits qui s’y présentent. A supposer que cela entraînerait une augmentation de l’offre du fait que les capacités de production de l’économie seraient davantage utilisées, il en résulterait une offre plus abondante avec la même quantité de monnaie. Cela nécessiterait alors une croissance de M1, car, sinon, nous assisterions à une baisse des prix. Mais cette « croissance », qui irait tout au plus jusqu’au plein emploi dans un espace économique donné, se ferait, de plus, avec une préférence pour des biens durables, car les arbitrages de tout un chacun privilégieront le durable, car cette préférence deviendra dès lors le meilleur moyen de sécuriser sa richesse; la thésaurisation de la monnaie elle-même, liée au fait que celle-ci préserve mieux que tout autre objet la « richesse » individuelle (avec la monnaie actuelle non fonadante…), disparaîtrait.
    5) Cette situation nouvelle permettrait aussi la réduction généralisée du temps de travail, car le plein emploi renforce singulièrement le rapport des forces en faveur des travailleurs qui, dès lors pourront privilégier un plus en temps libre et en qualité de vie qu’un plus de salaires, car ils serot assurés du plein mploi.
    6)De même, des arbitrages écologiques deviendraient possibles sans être ruineux pour l’emploi notamment.
    7) La baisse générale des taux d’intérêts du crédit et de l’épargne (qui sont liés!) permettrait aussi un rapide désendettement de tous et organiserait durablement une répartition des richesses plus équitable.

    Il est certain que l’objectif de prix stables doit être celui de la banque centrale considérée, mais je rappelle que ceci est déjà son souhait actuellement sans y parvenir tout à fait, car la banque centrale ne maîtrise rien de la vitesse de circulation actuellement.
    Il est certain aussi que la « fonte » prévue, de l’ordre de 5% annuels, obligera la banque centrale de restaurer en continu la perte de masse du même ordre de grandeur.
    L’ajustage fin devra résulter de la mesure statistique des prix moyens, en sachant qu’une éventuelle baisse des prix observée se compenserait par une émission de monnaie supplémentaire pour obtenir justement cette stabilité.
    Une hausse nécessiterait de « laisser fondre » sans compensation ou alors, un retrait de numéraire via les techniques éprouvées de la banque centrale.
    Ce nouveau dispositif, plutôt sensible et réactif, permettra de maintenir les variations des prix dans une fourchette très minime! La stabilité des prix ne sera pas un effet « automatique » de la monnaie fondante, mais son obtention sera techniquement devenu fdacile et sûre!
    Si vous souhaitez approfondir votre réflexion sur ce point, je vous enverrai un exemplaire de l’ouvrage de Silvio Gesell « l’ordre économique naturel » en traduction française, vous y trouverez un argumentaire exhaustif.
    Envooyez-moi un mail dans ce cas: Johannes.finckh@wanadoo.fr

    Bien à vous, jf

  45. Avatar de Paulo
    Paulo

    JF

    wikipedia:

    La théorie quantitative de la monnaie (TQM)

    On lui doit aussi l’équation à partir de laquelle il établit une causalité entre les variations de la quantité de monnaie en circulation et les variations du niveau général des prix :

    MV = PT (Avec M = stock de monnaie en circulation, P = niveau des prix, V = vitesse de circulation de la monnaie et T = volume des transactions).

    On traduit donc MV = flux de monnaie dépensé, et PT = valeur nominale des paiements (transactions).

    Hypothèses :

    * plein emploi des facteurs de production, donc T fixé ;
    * habitudes de paiements stables, donc V fixé ;
    * T indépendant de M.

    On peut donc écrire : P = (V/T)M. Or (V/T) constant donc P et M sont proportionnels et > 0. Donc : ΔP = (V/T)ΔM (Δ représente la variation), ΔP et ΔM sont proportionnels.

    De manière succincte, on peut traduire cette équation comme le fait que toute variation de la quantité de monnaie en circulation dans l’économie ΔM implique une variation proportionnelle du niveau général des prix ΔP. Exemple : si les autorités monétaires décident d’augmenter la masse monétaire de 5 %, alors les prix augmenteront automatiquement de 5 %. Cette équation est générale et minimaliste : de très nombreux facteurs doivent être pris en compte pour expliquer l’inflation et la manière de la contrer.

    Je retiens donc que « Cette équation est générale et minimaliste : de très nombreux facteurs doivent être pris en compte pour expliquer l’inflation et la manière de la contrer. »

    Il me semble donc que vous simplifiez beaucoup en considérant « qu’avec une monnaie fondante les prix deviendraient rigoureusement stables » et que vous oubliiez toutes les autres causes possibles de l’inflation… re wikipedia:

    Causes économiques de l’inflation

    L’inflation est un phénomène sensible dans tous les sens du terme. En effet, chacun d’entre nous se rend compte que les prix ont une tendance naturelle à augmenter (pensez au prix de la baguette ou du ticket de métro). Mais c’est un phénomène sensible pour les politiques puisque l’inflation est un signe de bon ou mauvais fonctionnement économique, avec toutes les conséquences électorales.

    Et pourtant, malgré son importance, les causes de l’inflation sont encore le sujet de nombreuses controverses. En effet, la même conséquence peut résulter de fonctionnements économiques radicalement opposés. Ainsi :

    * la croissance économique peut provoquer une pénurie de capacité productive par rapport à la demande, qui stimulera l’inflation, tandis que la récession aura l’effet inverse. Ainsi, l’inflation peut être un signe de bonne santé économique et la déflation un signe de crise.

    * la récession peut réduire les besoins d’échanges monétaires (au profit du troc, par exemple), ou provoquer une défiance envers la monnaie qui symbolise l’économie touchée, les deux phénomènes stimulant aussi l’inflation[réf. nécessaire] ; tandis que le retour de la confiance se traduira par une désinflation voire déflation associée à la reprise des investissements et dépenses. Ainsi, l’inflation peut-être un signe de mauvaise santé économique et la désinflation le signe de la reprise.

    De sorte que même s’il y a accord théorique sur le fait que telle situation économique engendre telle évolution de l’inflation, il y a toujours plusieurs interprétations possibles à l’inflation mesurée, conduisant à des mesures radicalement opposées.

    Voici les causes les plus souvent admises :

    * inflation monétaire : une trop grande quantité de monnaie est émise par l’État (par exemple, le mark de la République de Weimar en 1923, cas typique d’hyper-inflation) ou par les banques (phase de boom économique, par exemple les États-Unis fin des années 1990), ou à l’inverse une trop faible demande de monnaie survient (exemple de l’Europe pendant les épidémies de peste au Moyen Âge)

    * inflation par la demande : la demande d’un produit ou d’un service essentiel excède l’offre, et les producteurs augmentent leur prix car ils ne peuvent ou ne veulent augmenter la production.

    * inflation par les coûts : le coût d’un produit essentiel augmente de façon notable, ce qui a des répercussions sur les coûts des autres produits ou services (par exemple, la hausse du cours du pétrole à partir de 1973) ;

    * l’indexation : des accords ou des règles de toutes sortes lient les prix de différents biens et services, avec délais (le temps de publier l’indice correspondant, par exemple). Si le prix d’un élément essentiel augmente, tous les autres suivent mécaniquement, et les effets retard mettent en place une boucle de rétro-action, un cercle vicieux, chaque effort pour combler la différence créée n’ayant comme seul effet que de mettre en place la prochaine hausse (comme un animal qui courrait après sa queue).

    * panique monétaire : la monnaie utilisée est aujourd’hui essentiellement du papier ou du métal sans autre usage, et donc sans autre valeur que celle attachée à la confiance des utilisateurs. Si, pour une raison quelconque, ils se persuadent que la monnaie va perdre de sa valeur, on assistera parallèlement à une chute sur le marché des changes et à une forte inflation, qui validera l’anticipation inflationniste et la renforcera.

    * le principe de la spirale inflationniste (inflation liée a une hausse des salaires)

    Voici une autre cause admise par un petit nombres d’économistes et le Club de Rome :

    * L’inflation est la conséquence directe (ce qui n’exclut pas les autres causes citées plus haut) de l’intérêt composé sur les crédits : voici un extrait d’une conférence de Margrit Kennedy « Une des conséquences de ce défaut (l’intérêt composé) dans notre système monétaire entre 1950 et 2001 est la perte de 80% de sa valeur par le Deutschmark. C’est-à-dire, qu’il est passé de la valeur 100 à 20 Pfennig en 50 ans, et c’était la monnaie la plus stable au monde. Pour la plupart des personnes, l’inflation semble faire partie intégrante de tout système monétaire, d’une façon presque ‘naturelle’ puisqu’il n’y a aucun pays dans le monde sans inflation. Puisque l’inflation est perçue en tant que inhérente au système, les économistes et la plupart des personnes croient que l’intérêt est nécessaire pour contrecarrer l’inflation, or l’intérêt en est la cause principale de l’inflation. Environ deux ans après chaque réévaluation du taux d’intérêt, nous pouvons constater une augmentation de l’inflation. Par conséquent, si nous pouvions supprimer l’intérêt, nous pourrions également supprimer l’inflation… »

  46. Avatar de A.
    A.

    Je pense comme Paulo. Une monnaie fondante n’implique pas nécessairement de stabilité des prix. Tout dépend de la structure de production et de la capacité normale de production.

    La monnaie fondante permettrait d’éviter une surproduction et rendrait possible l’identité de Say qui postule une économie de troc avec une monnaie réduite à ses fonctions d’unité de compte et de réserve de valeur. Ce qui pourrait réduire les fuites de monnaie du circuit économique grâce au caractère érosif de réserve de valeur de la monnaie, mais non les supprimer.

    JF réfléchit dans le cadre quantitativiste qui pose comme prédicat la stabilité de la vitesse de la monnaie. Dire que la vitesse de la circulation monétaire accélererait est exact mais on ne peut alors se situer sur le terrain quantitativiste.

    La stabilité des prix dépendrait alors de la capacité de la structure de production à absorber la monnaie qui aurait fui. II faudrait que l’allongement de la structure de la production emploie cette « quantité » (entre guillemets car le cadre endogène ou exogène de la monnaie n’a pas été posé) se révèle neutre, c’est-à-dire, qu’il n’y ait pas d’épargne forcée impliquant une baisse de la consommation afin de soutenir la hausse nette de l’investissement.

    Enfin, la monnaie étant un actif comme un autre, il se passerait la même chose que pour le dollar actuellement. La défiance à son égard s’accroît si bien qu’elle se répercute dans la montée du cours des matières premières. Cela signifie que les détenteurs de dollars préfèrent diversifier leur réserve de valeur et ainsi échanger leur dollars en or ou dans d’autres métaux.

    Au final, seule une limitation du droit de propriété est efficace si on veut réduire les inégalités.

  47. Avatar de george
    george

    Monsieur Jorion, bonjour!

    Dans votre intervention du vendredi,
    Je retiendrai surtout que si le marché le veut, la situation évoluera.Bien, mais si le marché disparait , que se passera -t’il?

    La mémoire permet de remonter vers le passé, sonder le futur est possible, cela relève de la clairvoyance.En ce qui me concerne très embryonnaire et peu fiable, je dois le reconnaitre.

    Selon ce qui m’est accessible, j’estime probable la fin de l’économie de marché au profit d’une économie planifiée.
    nous allons vers d’énormes tumultes. perceptibles dès 2005-2006, plusieurs évènements fâcheux pour l’Occident,
    à savoir la défaite de la coalition en Afghanistan, défaite méritée car les attentats du 11 septembre 2001 sont de type faux drapeau et l’effondrement proche des USA se sont présentées à ma conscience.

    En introduisant certains mots-clefs conformes à ce que je ressentais, le Net m’a permis de découvrir Leap 2020, Gerald Celente, Igor Panarine, entre autres.

    Et puis surtout Baba Vanga.Cette voyante bulgare aveugle, dont l’institut de parapsychologie de Bulgarie lui attribue un taux de reussite de 80 pour cent, annonce des évènements difficiles qui viennent conforter ceux que j’avais découverts.
    L’ex officier du KGB Igor Panirine développe seulement ce qu’elle a mis à jour.

    Si d’aventure , vous voulez prendre connaissance de ce qu’elle annonce, Baba Vanga est un mot-clef.Sa notoriété , car elle est très connue en Russie et à l’Est en général est motivée par la fiabilité de ses annonces.Par contre ,Black -out complet en Occident sur elle et pour cause!Elle est morte le 11 aout 1996, …Elle avait annoncé un président noir pour les USA qui succéderait à Bush, qui serait le dernier, car ce pays disparaitrait….

    Toutefois , il y aura un après, nous verrons plus clair en 2015.

    1. Avatar de Moi
      Moi

      Pouvez-vous svp nous fournir un lien où cette dame prédit le futur président noir pour les USA? Vu sa célébrité, il doit bien y avoir un article de journal de l’époque.
      J’ai beau chercher, je ne trouve pas (sauf des « prédictions » qui sont reportées après l’élection d’Obama).

  48. Avatar de george
    george

    Réponse à la question de Moi,

    A ma connaissance le lien le plus sérieux en Occident qui conduise à Baba Vanga est le CERPI
    Centre d’études et de recherches sur les phénomènes inexpliqués.
    161, Chaussée d ‘Enghien
    7060 Soignes BELGIQUE.

    Email: mvb.webmaster @skynet.be

    ou contacter l ‘Ambassade de Bulgarie, car les autorités Bulgares ont un grand respect à son égard.

  49. Avatar de Jaycib
    Jaycib

    Pas de « Le temps qu’il fait » le 20 novembre?

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