Billet invité.
Mise à jour n°71 (samedi 12h32)
Un nouveau séisme de magnitude 5,9 a particulièrement secoué la ville d’Ibaraki, entre Fukushima et Tokyo, et a été ressenti fortement à Tokyo. Des traces d’iode radioactif ont été découvertes dans le réseau de distribution d’eau de Tokyo, où la radioactivité ne nécessite pas de mesure de calfeutrage, selon les autorités. Du lait et des aliments contaminés, à des niveaux inférieurs au maximum autorités selon les autorités, ont été trouvés dans des préfectures (départements) entourant la centrale.
Les prévisions météo, qui prévoient des précipitations dimanche, pourraient accentuer la radioactivité au sol, les vents restant orientés vers la mer mais faiblissant.
Les opérations de rétablissement de l’énergie électrique se poursuivent, avec toujours la perspective de les conclure dimanche. Le réacteur n°3 est sous aspersion.
================================================================
Mise à jour n°70 (samedi 10h20)
Le câble électrique a été « connecté au réacteur n°2 », mais l’alimentation n’a pas été rétablie.
===============================================================
Mise à jour n°69 (samedi 09H37)
Un dispositif permettant l’aspersion des réacteurs 24h/24 est étudié, mais n’a pas été trouvé et mis en place.
Une « stabilisation » de la situation du réacteur n°3, où se trouve le Mox, a été annoncée par les autorités japonaises.
Le rétablissement de l’alimentation électrique des réacteurs est toujours en cours, mais il n’est pas effectif. L’objectif est toujours d’y parvenir aujourd’hui, mais l’opérateur n’est pas certain d’y parvenir.
L’annonce trompeuse a été faite d’une source électrique à l’intérieur des installations, mais il est ensuite apparu qu’il fallait encore tirer une ligne de 1,5 kms pour atteindre le réacteur 2 (permettant également d’alimenter le réacteur n°1).
Les toits des réacteurs 5 et 6 ont été troués, afin d’éviter des explosions d’hydrogène. Le refroidissement aurait depuis pu être rétabli, l’énergie électrique l’ayant été (ces deux réacteurs sont distant du groupe des 4 autres).
=======================================================
Mise à jour n°68 (vendredi 23H04)
Le rétablissement de l’alimentation électrique est un enjeu majeur, de jour en jour retardé.
Il est dorénavant question de dimanche (Rectificatif: samedi). Le niveau élevé des radiations implique en effet que les techniciens limitent le temps de leurs interventions. Une confusion semble à ce propos exister entre raccordement de la ligne haute tension et rétablissement de l’alimentation des différents équipements. Or, plus l’on s’approche des réacteurs, plus le niveau de la radioactivité est élevé, rendant cette opération difficile à réaliser.
L’étape suivante sera de vérifier ce qui est en état de fonctionner, une fois la mise sous tension des installations effectuées, réacteur par réacteur. L’état des pompes est une inconnue, ainsi que celui des circuits de distribution d’eau. Par contre, des fonctions de contrôle des réacteurs pourront probablement être rétablies, permettant de ne plus être aussi aveugle.
Le choix a été fait de commencer par le réacteur n°2, probablement parce qu’il a été le moins endommagé et que le niveau de la radioactivité est moins élevé.
En tout état de cause, une fuite dans la piscine du réacteur n°4, si elle était comme probable confirmée, ne serait pas réglée pour autant. Le risque d’importants rejets radioactifs serait au mieux réduit mais ne disparaîtrait pas.
==========================================================
Mise à jour n°67 (vendredi 21H53)
La confiance ne règne pas entre le gouvernement japonais et Tepco. Des avions de reconnaissance américains auraient été vendredi autorisés à survoler à haute altitude la centrale afin d’observer la centrale avec des moyens très sophistiqués, Tepco étant soupçonné de ne pas communiquer toutes les informations afin de dédramatiser la situation (source: New York Times)
========================================================
Mise à jour n°66 (vendredi 21H38)
Les moyens télécommandés envoyés par avion cargo dimanche de France comportent non seulement des robots de petite taille – destinés à pénétrer à l’intérieur des enceintes de confinement des réacteurs – mais également des véhicules plus lourds destinés à effectuer des travaux à l’extérieur.
Parmi ceux-ci, un bulldozer, une pelleteuse et un camion benne, qui pourraient servir à ensevelir des installations.
Tous ces équipements sont « durcis », afin de fonctionner dans des milieux irradiés, mais dans certaines limites.
===========================================================
Mise à jour n°65 (vendredi 18H14)
Des robots spécialisés capables d’évoluer en milieu irradié seront envoyés de France ce week-end par un consortium regroupant EDF, Areva et le CEA.
=========================================================
Mise à jour n°64 (vendredi 18H09)
Une nouvelle expérimentation est en cours, avec des moyens de fortune, afin de tenter de remplir la piscine du réacteur n°3. Trente camions de pompiers munis de canons à eau se succèdent cinq par cinq, afin de tenter de la remplir en aveugle, en visant les ouvertures du bâtiment détruit précédemment par une explosion d’hydrogène. La rapidité des sessions permet d’éviter des expositions trop prolongées, à condition que les personnels soient régulièrement changés pour éviter des cumuls d’exposition.
Il est à noter que les opérations ne sont pas interrompues comme la veille.
======================================================
Mise à jour n°63 (vendredi 17H38)
La nuit est tombée depuis plusieurs heures sur le site. Les informations se font de plus en plus rares aujourd’hui, rendant toute appréciation de l’évolution de la situation impossible.
==========================================================
Mise à jour n°62 (vendredi 14H04)
A l’occasion de ses déclarations, le premier ministre a également promis que l’Etat allait « fermement prendre » le contrôle de la situation, ce qui souligne qu’il ne l’a pas et reflète des tensions avec Tepco.
Les informations se raréfient par ailleurs, ce qui est rarement bon signe dans les situations de crise.
========================================================
Mise à jour n°61 (vendredi 12H38)
Le premier ministre japonais vient de reconnaître que « d’énormes difficultés » étaient toujours rencontrées à Fukushima.
========================================================
Mise à jour n°60 (vendredi 11H58)
Les réacteurs continuent d’être refroidis par des injections d’eau de mer, semble-t-il via des camions citernes, tandis que les canons à eau poursuivent leur projections d’eau sous pression sur le réacteur n°3. Mais ces dispositifs de fortune ne règlent en rien la situation, s’ils parviennent tout au mieux à relativement la stabiliser, sans garantie pour la suite.
Tous les espoirs sont mis dans le rétablissement des liaison électriques haute tension permettant de remettre en marche les pompes, si celles-ci fonctionnent, les conduites d’eau étant par ailleurs probablement partiellement endommagées en raison des explosions intervenues. Leur mise en service est sans arrêt reculée, en raison de difficultés qui ne sont pas données. On peut penser que le voisinage immédiat des réacteurs les plus endommagés est rendu impossible en raison du niveau des radiations.
Il ne restera plus qu’à prendre la décision d’ensevelir les réacteurs et de construire des sarcophages. Une solution qui suppose elle-aussi de s’approcher des réacteurs, ce que les canons à eau de l’armée actuellement en service évitent de faire, les modèles précédents – du type maintien de l’ordre – n’ayant pu être maintenus, leurs conducteurs trop exposés.
=========================================================
Mise à jour n°59 (vendredi 11H25)
L’hypothèse de l’ensevelissement des installations comme solution d’ultime recours est maintenant évoquée.
=======================================================
Mise à jour n°58 (vendredi 10H34)
Tepco aurait augmenté le nombre des techniciens opérant sur le site, remplaçant ceux qui s’y trouvaient. Ils seraient désormais plus de 300 après avoir été environ 180. Les 6 réacteurs présentent à des degrés divers des situations non contrôlées, ce qui explique l’accroissement des moyens. Les réacteurs n°1, 5 et 6 sont dans les situations les moins critiques.
Le réacteur n°3, chargé au Mox, concentre les efforts, mais la situation de toutes les piscines reste préoccupante. Celles des réacteurs n°5 et 6 tendent à se vider lentement, les éléments de combustible risquant d’être ultérieurement partiellement hors d’eau, comme c’est déjà le cas dans les piscines n°3 et 4.
Les relevés de température effectués par le drone de l’armée américaine ne sont pas communiqués. Les rejets radioactifs dans l’atmosphère se poursuivent, afin de réduire la pression au sein des réacteurs. La ligne électrique ne pourra être mise en service que samedi, est-il maintenant annoncé par Tepco.
L’agence de sûreté nucléaire japonaise a relevé de 4 à 5 le niveau de l’accident.
========================================================
Mise à jour n°57 (vendredi 09H50)
7 camions de l’armée sont depuis la mi-journée utilisés pour à nouveau inonder le réacteur n°3, les hélicoptères n’intervenant pas. Un drone de l’armée américain survole la centrale afin de détecter les points chauds et de permettre de comprendre l’état des différentes installations.
Le raccordement électrique n’est pas intervenu.
Pas d’information sur la température des réacteurs et des piscines, ainsi que sur le niveau de radioactivité. Il n’y aurait pas de dégradation significative de la situation, laissant à penser qu’une relative stabilisation serait intervenue, ne signifiant pas que le danger est écarté.
Les vents sont toujours orientés vers la mer.
==========================================================
Mise à jour n°56 (jeudi 23h59)
Selon le quotidien japonais Mainichi, Tepco aurait demandé au gouvernement en début de semaine l’autorisation de totalement évacuer le site de la centrale, ce qui lui aurait été refusé: « L’évacuation est impossible, que Tepco s’écroule n’est pas la question, ce qui compte c’est que le Japon va mal ».
======================================================
Mise à jour n°55 (jeudi 19h15)
Les autorités japonaises ont informé l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) qu’un câble électrique avait été installé jusqu’au réacteur n°2. Toutefois la fourniture de la haute tension ne pourra intervenir que lorsque les arrosages d’eau du réacteur n°3 seront achevées. Tout dépendra ensuite de l’état des pompes.
======================================================
Mise à jour n°54 (jeudi 16h49)
Les largages d’eau et arrosages à haute pression ont été interrompus pour la nuit, les militaires en charge des derniers confirmant que si les 30 tonnes d’eau qu’ils ont déversés sont bien entrés dans le bâtiment du réacteur n°3, il ne leur est pas possible de dire s’ils sont atteint la piscine.
=========================================================
Mise à jour n°53 (jeudi 15h00)
100 tonnes d’acide borique sont acheminés par avion au départ de la France. Absorbant les neutrons, l’acide borique est un retardateur de fission (et non de fusion), qui serait utilisé afin de freiner un tel processus dégageant une importante radioactivité et énergie.
Sur site, les équipes se sont succédés aux commandes des camions aspergeant le réacteur n°3, afin d’éviter une trop forte exposition.
La nuit tombe sur Fukushima, ralentissant les opérations qui pourraient être interrompues selon NHK.
==========================================================
Mise à jour n°52 (jeudi 14h42)
Selon Tepco, l’arrosage du réacteur n°3 fait baisser sa température, sans plus de précisions. D’autres sources japonaises expliquent par contre que l’évaluation est en cours.
La radioactivité a augmenté sur le site de la centrale, selon Kyodo.
Des informations successives contradictoires continuent d’être données par Tepco, à propos de l’alimentation électrique, aux dernières nouvelles toujours pas effective. Les pompes devront ensuite être testées pour vérifier leur fonctionnement lors de la remise en marche.
Par ailleurs, de très nombreux réfugiés continuent d’être dans une situation de grande précarité, alors que le froid augmente dans tout le pays et que la neige tombe, perturbant encore plus l’acheminement de l’aide.
==========================================================
Mise à jour n°51 (jeudi 14h09)
Pas de rétablissement de l’électricité avant vendredi, selon Tepco. Donc, pas de tentative possible de remise en marche des pompes.
L’arrosage prioritaire du réacteur n°3, par 5 camions désormais, semble résulter d’un arbitrage, étant donné sa dangerosité particulière (combustible MOX).
Selon l’agence Kyodo, le taux de radioactivité monterait autour de certains réacteurs.
========================================================
Mise à jour n°50 (jeudi 13h19)
Deux camions citernes de l’armée ont commencé à arroser le réacteur n°3.
L’ambassade de France a commencé à distribuer, « à titre préventif », des capsules d’iodes aux 3.000 Français résidents à Tokyo et dans ses environs.
========================================================
Mise à jour n°49 (jeudi 12h43)
Selon l’autorité de sûreté nucléaire française (ASN), le seul moyen disponible pour tenter de stabiliser la situation est d’apporter de l’eau en quantité suffisante pour refroidir les installations.
Tous les moyens sont bons, mais ils ne font – précise-t-elle – que retarder un peu le processus en cours.
En effet, chaque passage d’hélicoptère ne peut au mieux permettre que de larguer au maximum 7,5 mètres cubes d’eau, non compte-tenu d’une déperdition qui semble importante, dans des piscines dont la contenance est de 1.000 mètres cubes.
Il faut ajouter que les pilotes ne peuvent pas multiplier les rotations, exposés aux radiations à chaque passage au dessus des réacteurs, et que l’opérateur est aveugle, n’ayant pas de vision de l’intérieur des piscines.
D’après les études « les plus pessimistes », selon l’ASN, le rayon de la zone devant être évacuée autour de la centrale – si des rejets radioactifs plus importants qu’actuellement intervenaient, comme cela en prend le chemin – pourrait être de 60 kms (Tokyo est à 250 km, mais des villes importantes seraient concernées).
===========================================================
Mise à jour n°48 (jeudi 11h38)
L’utilisation du canon à eau s’avère impossible en raison du niveau des radiations.
=========================================================
Mise à jour n°47 (jeudi 11h05)
Les habitants de la zone comprise entre un rayon de 20 et 30 kms autour de la centrale vont être évacués par autobus à leur demande, « très rapidement » est-il précisé.
136.000 résidents sont dénombrés ainsi que 5.000 réfugiés. Les autorités s’attendent à ce que 30.000 personnes demandent à bénéficier de cette mesure.
=========================================================
Mise à jour n°46 (jeudi 10h47)
Un nouveau point de la situation de l’IRSN, la source paraissant la plus fiable, précise que deux piscines sont en ébullition, celles des réacteurs n°3 et 4. Il semble finalement que la piscine n°4 contienne de l’eau, à un niveau non évalué, résultat d’observations lors du passage d’un hélicoptère, mais une perte de l’étanchéité de celle-ci est possible. Les effets des largages d’eau ne sont pas estimables et ne permettent, selon l’IRSN, que de « retarder très légèrement la dégradation de la situation ».
Les quantités d’assemblages de combustibles présents dans chaque piscine sont confirmées, respectivement 514 et 1500 pour les n°3 et 4.
Les salles de commande des 4 réacteurs sont « très irradiantes », « limitant le temps de présence des intervenants ».
=========================================================
Mise à jour n°45 (jeudi 09h30)
Située pour sa région la plus proche à 1.000 kms du Japon, et pour pour Pékin à 2.000 kms, la Chine demande publiquement au gouvernement japonais des informations « opportunes et précises » à propos de l’évolution de la situation à Fukushima et les prévisions sur celle-ci.
==========================================================
Mise à jour n°44 (jeudi 09h13)
Les images des largages d’eau diffusées par NHK montrent la forte imprécision de ceux-ci, l’hélicoptère faisant des passages d’assez haut par rapport aux sommets des édifices des réacteurs et sans faire de point fixe.
==========================================================
Mise à jour n°43 (jeudi 08h45)
En confrontant les différentes sources d’information disponibles, il n’est pas possible d’établir la réalité de la situation sur des points cruciaux. Notamment le niveau de l’eau dans les piscines des réacteurs n°3 et 4.
La situation au réacteur n°3 s’est aggravée, en raison d’une augmentation de la pression interne, se manifestant par des fumées au dessus de l’édifice (radioactives ?).
L’incidence des largages d’eau par hélicoptère n’est pas connue, tandis que le canon à eau, disponible, n’est pas mis en service.
Le niveau des radiations aux environs des réacteurs et en salles de contrôle n’est pas communiqué.
Conformément aux prévisions, le vent continue de souffler en direction de la mer.
========================================================
Mise à jour n°42 (jeudi 07h55)
Des hélicoptères ont largué de l’eau sur les réacteurs n°3 et 4, dont la situation est la plus préoccupante.
L’agence de sûreté japonaise a annoncé que l’alimentation électrique en haute tension pourrait être « partiellement rétablie » dans l’après-midi.
Le niveau de radioactivité sur le site est selon Tepco en baisse.
=========================================================
Mise à jour n°41 (mercredi 23h36)
L’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) vient de rendre public la température des piscines des réacteurs 4, 5 et 6, qui sont en dehors des enceintes de confinement. Au lieu d’être inférieure à 25° C – ce qui est la norme – il a été mesuré aujourd’hui respectivement 67,5° C et 60° pour les réacteurs 5 et 6. Aucune donnée n’est disponible pour la piscine du réacteur n°4, ce qui semble bien confirmer qu’elle est vide. Il se confirme également que la même séquence d’événements se reproduit pour chaque réacteur.
========================================================
Mise à jour n°40 (mercredi 23h18)
L’annonce par Tepco du proche raccordement au réseau électrique des installations de la centrale était prématurée, notamment en raison de la radioactivité présente sur site.
=========================================================
Mise à jour n°39 (mercredi 22h08)
Tepco concentre tous ses efforts pour restaurer l’alimentation électrique des pompes par de nouvelles lignes, dont la construction s’achève, qui devraient permettre de remplir les piscines et les réacteurs. Aucun délai de donné, si ce n’est « aussitôt que possible ».
=========================================================
Mise à jour n°38 (mercredi 20h34)
Tepco a annoncé qu’une ligne d’alimentation électrique avait été construite et allait pouvoir être mise en service, sans préciser quel usage va en être fait. Des pompes pourraient en bénéficier.
========================================================
mise à jour n°37 (mercredi 20h12)
Le Foreign office conseille aux ressortissants britanniques de quitter Tokyo et le nord du pays.
La sécurité civile française, engagée dans des opérations de secours, vient de quitter Sendaï, situé à 80 kms de Fukushima, pour se regrouper 350 kms plus au nord.
==========================================================
mise à jour n°36 (mercredi 19h50)
Phase finale de la course contre la montre.
Selon un responsable de la NRC – l’autorité de régulation nucléaire américaine – la piscine du réacteur n°4 serait à sec, ayant pour effet que des radiations d’un niveau « extrêmement élevé » s’en dégageraient, suggérant que les barres de combustible ont commencé à se désagréger, un processus qui exige une intervention immédiate.
Il n’y a plus aucun obstacle entre la piscine et l’atmosphère.
=========================================================
mise à jour n°35 (mercredi 18h45)
Un drone de l’armée américaine devrait survoler la centrale et prendre des photographies afin de permettre d’observer l’état de l’intérieur des réacteurs. Un canon à eau destiné à tenter de remplir à distance la piscine du réacteur n°4 devrait être mis en service jeudi matin (heure de Tokyo).
L’ambassade américaine a invité les ressortissants américains à évacuer une zone dans un rayon de 80 kms de la centrale.
========================================================
Mise à jour n°34 (mercredi 15h58)
L’armée américaine va remettre aux autorités japonaises des pompes à eau haute pression, afin d’arroser le réacteur n°4.
========================================================
Mise à jour n°33 (mercredi 15h13)
La direction des vents est devenu un facteur déterminant. Tels qu’ils sont orientés actuellement, ils poussent l’essentiel des rejets radioactifs vers la mer, au bord de laquelle Fukushima se trouve.
Un changement d’orientation serait très alarmant.
Les prévisions météorologiques prévoient la possibilité qu’un anticyclone s’installe sur le Japon à partir de vendredi. Il en résulterait un vent quasiment nul et un accroissement inévitable de la pollution dans la région, suivant un rayon impossible à déterminer.
=========================================================
Mise à jour n°32 (mercredi 14h12)
Le pire se précise.
Un expert de l’IRSN considère qu’au cas où le niveau de l’eau adéquat ne pourrait pas être rétabli dans la piscine du réacteur n°4, de très importants rejets radioactifs interviendraient dans l’atmosphère. Il estime le délai de cette éventualité à un jour ou deux maximum.
D’ores et déjà, l’accès à proximité du réacteur est impossible, en raison du niveau des radiations, rendant l’opération de mise en eau du combustible très problématique.
En cas de rejet massif, l’expert estime que l’on serait « dans la même gamme de rejet que Tchernobyl ».
Fukushima est à 250 kms d’une zone urbaine de 35 millions de personnes, dont fait partie Tokyo et dont l’éventuelle évacuation dans ces délais n’est évidemment pas concevable.
=========================================================
Mise à jour n°31 (mercredi 13h50)
Deux évolutions plus ou moins dramatiques et difficiles à cerner de la situation sont désormais attendues :
1. Soit une poursuite des rejets de radio-éléments, aboutissant à une progression plus ou moins lente de la radioactivité, avec d’éventuelles brusques augmentations comme déjà intervenues, affectant d’abord le site de la centrale pour ensuite s’étendre autour, dans une zone amenée à progressivement s’élargir, et selon une direction dépendant de celle du vent.
2. Soit une brutale et importante accélération de ces rejets, provenant prioritairement des combustibles surchauffés de la piscine du réacteur n°4, où la situation est la plus critique.
L’hypothèse d’un arrêt prochain des rejets n’est pour l’instant pas envisageable.
========================================================
Mise à jour n°30 (mercredi 13h26)
En dernier ressort, l’opérateur envisage d’utiliser un canon à eau pour arroser le réacteur n°4, dont le combustible continue de chauffer.
L’impression domine que l’inéluctable ne peut qu’être retardé.
============================================
Mise à jour n°29 (mercredi 11h25)
Deux événements peuvent accélérer les événements, dont les conséquences sont des rejets permanents dans l’atmosphère de radio-éléments. Pouvant impliquer une évacuation définitive du site (ou le sacrifice des personnels qui y resteraient), aboutissant à un total saut dans l’inconnu.
1. De nouvelles ruptures des enceintes de confinement des réacteurs combinées avec des rejets radioactifs plus massifs.
2. Une rupture d’une ou de plusieurs cuves de réacteurs dont les conséquences seraient encore plus redoutables.
Fonction des vents, l’élévation de la radioactivité autour de la centrale n’est pas homogène. Celle-ci décroît avec la distance, mais les avis sont partagés entre experts à ce propos. Des zones à très fortes densité de population pourraient être soumises à des taux considérés comme dangereux, si ce n’est déjà le cas.
Il est par ailleurs démenti par l’agence Kyodo – qui l’avait précédemment annoncé – que des traces de césium auraient été trouvées dans le réseau d’eau de la ville de Fukushima.
==============================================
Mise à jour n°28 (mercredi 11h10)
La course contre la montre continue.
La nuit tombée, tout nouvel essai de largage d’eau par hélicoptère sur le réacteur n°4, où l’évolution de la situation est la plus préoccupante, est très peu probable. De nouveaux moyens terrestres d’apports d’eau sont étudiés.
Le temps presse. Selon l’IRSN, l’eau de la piscine du réacteur n°4 est en ébullition. Si son évaporation devait se poursuivre, des rejets de radio-éléments encore plus forts qu’actuellement interviendraient, selon un délai estimé à « quelques jours ».
C’est sous ce même délai qu’une entrée en ébullition de l’eau des réacteurs n°5 et 6 pourrait également intervenir.
Les rejets radioactifs sont alimentés par les dépressurisations régulières de l’enceinte de confinement du réacteur n°1, ainsi que par celles qui interviennent en continu depuis le réacteur n°2, dont l’enceinte est endommagée. Ce pourrait être aussi le cas pour le réacteur n°3.
Il est confirmé que les personnels évacués sont revenus en salle de contrôle des réacteurs, où le niveau de radioactivité n’est pas connu.
============================================
681 réponses à “LA SITUATION A FUKUSHIMA (II), par François Leclerc”
C’est normal que il y a de moins en moins d’infos, tout les reporters et journaux se barrent le + loin possible du danger, même l’état japonais a de moins en moins d’infos de la situation.
D’après les rares infos encore disponible ,ils tentent de raccorder la centrale ,mais quasiment sous combinaison plombée donc ça dois être la fête la bas, au fait il n’y a plus de nouveaux infos sur les aires de stockage des combustibles (les fameuses piscines). Mais si l’état commence a se taire c’est comme François dit c’est mauvais signe.
Ps:les médias tentent de détourner l’intention du public sur la pauvre décision de l’Onu d’attaque la Lybie. Donc c’est très mauvais signe et tout est hors de controle au Japon.
C’est bizarre… je commence à croire que cette crise n’aura jamais de vrai dénouement, Ce qui était urgentissime se stabilise (pas d’explosion de réacteurs), une solution de fortune sera trouvée (sarcophage, émission non-massive de radioactivité dont on masquera les effets à long terme) et toute l’attention sera portée (à juste titre) sur la reconstruction du pays. Ah oui, j’oubliais : les « liquidateurs » seront défiés, le gouvernement se posera en héros et TEPCO refera du bénéfice pour ses actionnaires. Finalement, n’est-ce pas la moins mauvaise solution ?
Des effrayantes limites de la norme
« Une première alerte à la contamination de produits alimentaires a été déclenchée après la découverte de niveaux anormalement élevés de radioactivité dans du lait et des épinards de deux préfectures proches de la centrale. Ces niveaux ne sont pas dangereux pour la santé, a toutefois assuré le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano. »
Source Le Point le 19/03/2011 à 11:30 reprenant l’AFP
Sur Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Accidents_nucl%C3%A9aires_de_Fukushima) :
L’ensevelissement de réacteurs sous une épaisse couche de sable et des centaines de tonnes de béton ou de ciment, solution appelé aussi « sarcophage » et utilisée dans le cas de Tchernobyl, a été évoquée par les médias après que des ingénieurs de TepCo l’aient avancée comme idée d’ultime recours destinée à stopper l’émanation d’ émissions radioactives majeures[221]. Or, ceci n’est réellement envisageable que pour le réacteur no 4 et ce n’est pas sans poser problème. En effet, piéger le combustible usagé sans eau du réacteur no 4 sous des matériaux permettrait sans doute une stabilisation. Toutefois, un sarcophage ne doit pas être instable, sinon il peut entre autres s’oxyder, subir les radiations et de nouveaux dégâts naturels, comme pour le cas de Tchernobyl[222]. De plus, son installation, non immédiate, nécessiterait l’emploi d’une main-d’œuvre sacrifiée, en partie directement soumise aux radiations. Ensuite, étouffer les autres réacteurs (1, 2 et 3), s’ils ne sont pas totalement refroidis, sous une chape de matériaux, ne stopperait pas les réactions de fission à l’intérieur des coriums. En fonction de la pression accumulée dans leurs enceintes, d’autant que certaines sont fragilisées, cela présenterait un risque d’explosions dévastatrices ( à Tchernobyl, la dépressurisation de l’intérieur du « sarcophage » se fait en permanence au travers de filtres ). L’idée de l’ensevelissement ne constitue pas une solution dans l’immédiat, hormis hypothétiquement pour le réacteur no 4. Rééditer la solution de Tchernobyl n’est pas adapté à des réacteurs dont les enceintes de confinement restent sous pression : il faudrait avant tout que les réacteurs soient complètement refroidis, ce qui n’est pas encore le cas[223].
On est foutu. il nous faut une solution miracle, ou bien rétablir l’électricité et le refroidissement… Mais ça peut prendre un sacré temps (cela ne suppose-t-il pas qu’il faille TOUT reconstruire, toute la Centrale ?)… 🙁 🙁 🙁
Le fait que nous enterrions nos dangereuses illusions dans des sarcophages est bien le signe que l’ère des pharaons est terminée.
Malheureusement, les sarcophages de Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima seront moins agréables à contempler que les pyramides d’Egypte ou du Mexique… 🙁
Je n’ai que 31 ans – et ma fille va découvrir un monde en ruine…
Et puis l’essentiel n’est ce pas surtout la bonne santé de l’économie mondiale que la piètre santé de l’homme au rabais. C’est sur que nous sommes foutus à force de vouloir tous bien faire en société, ça crève même de plus en plus les yeux pour les générations futures. Après nous le déluge.
Oh secours, Oh secours Superman, si tu existes ne tarde pas trop non plus à revenir sur terre. Un monde qui vivrait déjà dans la grâce d’être plus inapte à tout, rapporterait déjà beaucoup moins d’argent et de pouvoir à nos précieuses élites mondiales.
Que restera-t-il surtout du monde après l’atome ? Des politiciens de droite, de gauche ? Ou mieux encore un peu plus d’hommes d’affaires véreux et influents à la fois ? Des gens qui adorent travailler dans des loges mais qui sont en fait bien loin des autres.
A quand sutout la prochaine catastrophe, comme si ça n’était pas suffisamment grave à voir comme ça, pourvu quand même qu’à la prochaine démangeaison de nos élites mondiales
ils en utilisent pas plus l’atome pour mieux de nouveau montrer leur biceps aux autres.
Faut surtout partout sécuriser un monde qui prend de plus en plus l’eau, un peu d’ailleurs comme cette centrale, mais quelle importance tant qu’ils pourront toujours trouver des gens prêts à se sacrifier leur vie comme l’avenir du monde pour eux.
Pourquoi a-t on privilégié les centrales à l’uranium-plutonium plutôt que les centrales au Thorium ?
C’est évident ! C’est une question d’intérêts, de sous, d’actionnaires, de prestige, d’image !
« mini-mir, mini-mox, mais il fait le maximum! »
La catastrophe de Fukushima me fait également penser que les « élites » « occidentales » n’envisagent jamais que ça « puisse aller mal » et que leur système se grippe : il faut que la machine capitaliste avance sans cesse, coûte que coûte.
Personne n’envisage apparemment, qu’une région puisse être dévastée (dans un pays sujet aux séismes et tsunamis, c’est incroyable), qu’il faille d’urgence offrir le minimum vital à ses administrés et qu’il va falloir, je le crois bien, déplacer des millions de personnes…
Les capitalistes sont des inconscients, irresponsables, plus rêveurs qu’on ne l’ose imaginer…
Je rajoute que les Japonais sont dépassés :
– par manque de routes en état
– par manque de l’indispensable essence…
Cette catastrophe montre aussi à quel point on a faits de nous des esclaves superdépendants du système…
>PAD
On a privilégié les cycles uranium-plutonium car le thorium nécessite des neutrons de plus hautes energies, comme les surgénérateurs.
Il ne faut que 6Mev pour passer la barriere d’activation menant à la fission de l’uranium. Le problème est que la barrière à franchir est plus grande pour le Thorium, qui ne fissionne pas spontanement comme l’Uranium. Autrement dit, vous devez avoir:
1) une source de neutrons initials
2) avoir des neutrons à plus hautes energie.
Par ailleurs, la physico chimie du thorium est compliquée: certains de ces oxydes, et certains sous produits de sa chaine de désintégration se dissolvent mal dans les solvants utilisée industriellement pour sa séparation.
Tout ceci fait que le thorium est difficile a utiliser industriellement. Du coup, c’est une technologie que l’on ne peut maitriser qu’après avoir appris a faire marcher couramment le cycle industriel d’extraction et d’exploitation de l’uranium et du plutonium.
merci
Bonjour Julien François Paul et les autres !
Est-il possible svp de créer un nouveau fil ou de faire remonter celui-ci pour en facilité la lecture ? Merci d’avance
Fait à l’instant.
Au regard de l’humanité actuelle,
Tôt ou tard un jour viendra ou cela deviendra même de plus en plus visible à constater sur la plupart des chaînes de montage, malheureusement à ce moment là il sera déjà trop tard pour
la nouvelle femme enceinte comme pour tous les petits enfants qui naîtront dans un tel monde. Je peux bien sur me tromper, il est vrai que ce n’est pas non plus les pauvres gens qui écrivent le plus l’histoire des êtres dans l’atome, mais bien plus les gens qui sauront toujours mieux s’en mettre à l’abri que d’autres. Le plus grave c’est que les peuples n’ont plus guère leur mot à dire à ce sujet.
Et dire que le Japon était censé être hier le pays le plus avancé en matière de technologie de pointe etc . Oui ça fait comme quand même sacrément réfléchir lorsque ça le fait déjà beaucop moins aux yeux de l’opinion publique mondiale.
Le problème avec le Japon, c’est qu’ils sont et restent sacrément plus au point que nous au niveau formation de la population a réagir à une situation d’urgence (sérieux, un tremblement de terre de cette ampleur en France aurait eu un bilan humain… huh, juste pas comparable. Déjà, nos bâtiments ne sont pas du tout étudiés pour…) — Je n’ose même pas imaginer ce qu’aurait donné le même type de catastrophe…
Donc bon.
Oui, à l’extrème pointe. Mais c’est vrai. Et c’est relatif… Aux autres pays du globe!
Publié par Reuters aux alentours de 13 h.
« Dans les réacteurs n°5 et 6, les techniciens sont parvenus à relancer une pompe à eau en utilisant des générateurs diesel. »
OK, les principales urgences se trouvent sur les réacteurs n°1 à 4, mais c’est tout de même un bon signe.
Oui, cela signifie que ces deux réacteurs ne vont pas rejoindre les 4 autres. Mais les efforts sont déjà concentrés sur le réacteur n°3, ce qui ne changera rien de ce point de vue.
Toujours pas de courant qui arrive a la centrale si je comprend bien?
Dans ce cas,c’est qu’il y a du degat sur les pylones et les lignes,d’ailleur comment pourrait il en etre autrement,vu qur ces lignes vont de centrales a centrales par le litoralOu bien le courant arrive et tout le parc de transfos necessaires a sa distribution(qui se trouve dans l’enceinte de la centrale) est foutu,se qui n’est pas une bonne nouvelle non plus car il y a dans les deux cas encore beaucoup de boulot pour alimenter cette fichue centrale.
Vous savez pour alimenter une centrale, un seul cable électrique peut-il réellement suffir à alimenter et à refroidir tout un amas de ruines,
Pourvu que ça marche quand même, je veux bien être aussi très crédule de mon coté mais il y a parfois des limites aux nombreuses fausses espérances de plus des gens de mon temps, tout ça bien sur ne va pas du tout arranger les affaires de l’Oncle Sam.
Et puis tous ces gens qui tentent tant bien que mal de juguler le désastre et cela au risque même d’y perdre davantage la santé et la vie au plus tôt.
Mais quelle grande tuile de plus pour le Japon, et plus la surfance est grande à refroidir et
plus ils ne savent plus trop comment faire autrement c’est un peu ça aussi le grand revers de l’atome pour beaucoup de gens en plus.
Bien sur qu’une seule ligne tht suffit pour realimenter la centrale car en temps normal c’est elle qui envoie le courant produit dans la centrale vers le reseau,comme nous avons besoin d’environ 50mw et que cette ligne est dimmenssionee pour trimbaler les milliers de mw produits en temps normal,de se cote aucun soucis quant a la section des cables
pour etre plus clair,si au moins une ligne qui part de la centrale peut etre connectee au reseau tht,la centrale sera en mesure de recevoir un milliers de mw voir plus donc il y aura largement plus de courant qu’il n’en faut.
Dommage que les communiqués de presse datant de 2003 de l’ASN (Autorité Francaise de Sureté Nucléaire) et intitulés « Erreur de conception affectant la résistance au séisme de réservoirs d’eau de plusieurs réacteurs de 900 MWe » soient désormais inaccessibles.
Peut être que le problème n’est plus d’actualité…
Heureusement que le wikiwix cache est ici.
Petit extrait
Le réservoir ASG du réacteur contient de l’eau qui alimente les générateurs de vapeur, notamment en cas de défaillance des moyens utilisés en fonctionnement normal, afin d’assurer le refroidissement du cœur.
En cas de perte de l’intégrité de ces réservoirs lors d’un séisme de très forte intensité, certaines fonctions de sauvegarde assurant le refroidissement du réacteur pourraient ne plus être assurées.