Blog de Paul Jorion

681 réponses à “LA SITUATION A FUKUSHIMA (II), par François Leclerc”

1. 

   Fab

   17 mars 2011 6h31

   « En tant que citoyen (à compléter) je soussigné,

   – Me propose d’héberger une famille japonaise.

   – Suis favorable à ce que mon gouvernement envoie au plus tôt des moyens d’évacuation massive de personnes (chargés de vivres, eau potable et autres matériels de secours).

   Nom Prénom Mél Localisation Profession Fonction Numéro de SS Capacité d’accueil Préférences »

   À envoyer à http://www.avaaz.org/fr/contact/ ; à sa mairie ; à son gouvernement.

   1. 

      AncestraL

      17 mars 2011 9h11

      Merci. Je suis favorable. J’attends l’avis de mon épouse…

      1. 

         AncestraL

         17 mars 2011 9h40

         Voilà. Avis transmis. 😀

      2. 

         AncestraL

         17 mars 2011 13h46

         PERSONNE d’autre ne se propose ??? Et si ça arrivait en France, mettez-vous à leur place !

2. 

   Arthur

   17 mars 2011 6h44

   Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
   Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
   Et que de l’horizon embrassant tout le cercle
   II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

   Quand la terre est changée en un cachot humide,
   Où l’Espérance, comme une chauve-souris,
   S’en va battant les murs de son aile timide
   Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

   Quand la pluie étalant ses immenses traînées
   D’une vaste prison imite les barreaux,
   Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées
   Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

   Des cloches tout à coup sautent avec furie
   Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
   Ainsi que des esprits errants et sans patrie
   Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

   – Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
   Défilent lentement dans mon âme; l’Espoir,
   Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique,
   Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

   Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire

3. 

   fnur

   17 mars 2011 7h08

   Le nucléaire cheap :
   http://owni.fr/2011/03/16/un-azf-nucleaire-est-possible-en-france/

4. 

   liervol

   17 mars 2011 8h14

   Ancien collègue de mon frère, Hisashi habite à Sendai. Il a enfin pu donner un signe de vie par email hier :

   Dear all,

   This is Hisashi. I have finally access to internet today.

   I and my family are safe. The building of my home is OK. But inside of my home is a mess… Water, gas, electric power have not worked yet.

   But electric power comes to the next building of my home. Now I can charge my mobile phone and PC there. I hope that we can use electric power soon. Now it is snowing…

   Fortunately, Tsunami did not reach to my home. But Tsunami came to a few km east side of my home. I saw a terrible scene.

   Since I have one and half years old son, I always try to get water, food, powder milk, and babies’ nappy in daytime. Since I study on combustion in the university, I brought fuels from my lab to my home.

   So, I can make boild rice and hot water.

   Anyway, we’ll do our best to survive.

   Thanks,

   Ce qui se passe à Sendai, ou dans des villes plus petites au nord du Japon ne doit pas être oublié. Oui, le Japon est un pays organisé et riche, tellement organisé que les caméras arrivent avant la nourriture et que l’on peut recevoir des mails et des fax de ceux qui attendent de l’eau.

   http://lariviereauxcanards.typepad.com/

   1. 

      edith

      17 mars 2011 9h06

      J’essaye de comprendre, mais rien à faire (quelque chose doit m’échapper ….)

      Pourquoi n’y a t-il pas largage de nourriture, eau etc. par les airs.

      Je peux bien comprendre que l’approche des navires est difficile mais par hélicoptère ont peut tout de même faire le minimum ?

      Or, d’ici, on a l’impression que les pauvres habitants de Sandaï sont totalement laissés à l’abandon.

      Dites moi que je me trompe.

5. 

   AncestraL

   17 mars 2011 9h20

   Je trouve que l’on a de moins en moins de précisions sur la situation… A mon avis, c’est si horrible que les auotirtés n’osent pas nous en informer… Pauvres Japonais, je suis sûr que ce sont eux qui en savent le moins.

   1. 

      vigneron

      17 mars 2011 10h56

      Julien ! quand vas tu te résoudre à virer ce troll ?

      1. 

         Julien Alexandre

         17 mars 2011 11h42

         Comme pour tout le monde, les messages sont évalués de façon individuelle. Ci-dessus, il partage ses doutes sur la transparence de l’information : pas de quoi fouetter un chat !

   2. 

      goupil

      17 mars 2011 11h39

      Evidemment, il en savent un minimum…

      1. 

         Vendez! Vendez!!

         17 mars 2011 12h42

         Manque d’équité Monsieur Alexandre…seul certain ont le droit critiquer les autres ?

      2. 

         Julien Alexandre

         17 mars 2011 12h53

         @ Vendez! Vendez!

         Vigneron est bien placé pour savoir que je manque rarement à mon devoir d’équité !

6. 

   zébu

   17 mars 2011 9h36

   http://www.liberation.fr/monde/01012326087-les-centrales-japonaises-un-probleme-serieux-pour-l-aeia-revele-wikileaks

   La faillite complète du système :
   – cahier des charges ‘insuffisant’ (résistance aux séismes magnitude 7 seulement)
   – Autorité de sureté couvrant les faits
   – autorités politiques inexistantes (‘centre de réponses d’urgence’)
   – pire, les seules institutions ‘viables’ ont été les institutions judiciaires, dont l’action a été contrecarrée par le pouvoir exécutif

   Soit :
   1/ des intérêts privés (TEPCO) réalisant des économies sur la sécurité et dissimulant les défaillances (afin d’augmenter et garantir aux actionnaires le ‘Return On Equity’, ROE)
   2/ des superviseurs couvrant les défaillances constatées
   3/ des gouvernements élus démocratiquement allant contre des décisions de justice, pour couvrir les intérêts privées

   N’est-ce pas suffisant pour décréter ce système illégitime et devant être mis à bas ?

   1. 

      fnur

      17 mars 2011 10h48

      Mêmes causes( mensonges, menteries et audits trafiqués en tous genres), mêmes effets( bulles en tous genres, financières, radioactives, sans compter pharmaceutiques avec le Mediator ), tout ca fait
      avec les postures du sérieux des communicants :

      http://jeanmarcelbouguereau.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/03/16/japon-sideration-desolation-mensonges-et-responsables-debord.html

   2. 

      M

      17 mars 2011 12h27

      N’est-ce pas suffisant pour décréter ce système illégitime et devant être mis à bas

      oui, car c’est, dans tous les Pays, la même chose …on fait des économies de bout de chandelles ( regard purement comptable et gestionnaire : cost-killing à tout va, de loin, car cost-killers extérieurs, ne connaissant pas les métiers…dossiers plein les tiroirs, mais passés à la trappe, quand dérangent les oligarques)…ce système avec pression des actionnaires est trés dangereux, quantification, et qualité jetée aux orties, perte de l’esprit d’équipe dans beaucoup de lieux , et gigantisme recherché partout …
      alors que de petites unités soudées ont toujours fait lien avec d’autres petites unités soudées, avec échange d’informations, stages chez les uns et les autres …et ainsi, pas de paralysie dûe à une lourdeur de fonctionnement … inventivité versus rigidité actuelle mise en place partout.
      on retrouve les mêmes défauts initiés largement par un désir de toute-puissance d’un petit nombre de « puissants », décidant de loin, et de tout, n’écoutant pas les remontées terrain.
      cela gangrène les entreprises, la réforme du système de santé s’est faite en dépit du bon sens ( lourdes machines hospitalières inféodées aux administratifs, plus de cohésion dans les services : ex. =) pas de protocole anti-douleur mis en place, en suite opératoire / os – alors qu’unité spécialisée attachée au service =) nécessité de voir son généraliste, et de bricoler …or, le système mixte que nous avions était composé de bons hôpitaux, de bons généralistes …et, il y avait du lien dans tout cela : les paramédicaux y aidant beaucoup à tous les niveaux !
      Je vois des anticommunistes viscéraux ici, mais se rendent-ils compte que le neolibéralisme est tout aussi délirant, et provoque un dégoût des meilleures volontés.

7. 

   Pipas

   17 mars 2011 9h37

   Mes concitoyens de la mouvance anti-industrielle réagissent enfin:

   Catastrophe nucléaire : on vous l’avait bien dit
   jeudi 17 mars 2011 par PMO
   [Infos locales] [Sciences / Nécrotechnologies]
   Cet article a été accepté par une seule modérateureuse.
   « L’apocalypse » en cours au Japon est tout sauf inattendue et imprévue. On peut en dire comme de bien d’autres malheurs : vous en savez déjà suffisamment, nous aussi. Ce ne sont pas les informations qui nous font défaut, ce qui nous manque, c’est le courage d’admettre ce qui nous arrive et d’en tirer enfin les conséquences. Voici cinquante ans que nous vous mettons en garde, nous, prophètes de malheur, oiseaux de mauvais augure, cassandres, obscurantistes, rabat-joie, écolos rétrogrades, punitifs, intégristes, ayatollah verts, anarchistes irresponsables, baba cool… Cinquante ans que vous nous invitez à retourner vivre dans une caverne d’Ardèche, vêtus de peaux de bêtes, éclairés à la bougie et nourris de lait de chèvre.

   Vous n’avez jamais eu le temps ni l’envie de vous opposer au nucléaire. Vous n’avez jamais manifesté, pas même contre SuperPhénix à Malville en 1977. À Grenoble, vous vous êtes accommodés des années durant de la présence de trois réacteurs nucléaires en zone urbaine (Siloë, Siloette, Institut Laue Langevin). Votre mode de vie n’est pas négociable. Vous vous éclairez au nucléaire, à en tuer l’obscurité nocturne dans les villes ; vous vous chauffez au nucléaire ; vous produisez et consommez au nucléaire ; vous vous connectez au nucléaire ; vous vous déplacez au nucléaire (TGV, voitures électriques) ; vous travaillez pour le nucléaire et vos emplois valent plus que vos vies. Vous votez pour le nucléaire, vous élisez maire de Grenoble Hubert Dubedout, Michel Destot, ingénieurs du Commissariat à l’énergie atomique, et bien d’autres de leurs semblables dans la cuvette. Vous vivez par le nucléaire, il n’est que trop normal que vous mourriez par le nucléaire ; lentement à coup de cancers disséminés dans l’environnement ; brutalement quand « l’accident qu’on ne pouvait pas prévoir » fait enfin sauter Bugey, Cruas, le Tricastin ou l’une des 58 centrales qui vérolent le pays le plus nucléarisé du monde. Jamais vous ne vous y êtes opposés. Le nucléaire paie la taxe professionnelle, vos piscines municipales, vos salles polyvalentes, vos cours de tennis. Vous l’avez choisi. Vous l’avez mérité. Pas de jérémiades le jour où vous devrez bondir avec toute votre famille dans votre voiture pour fuir une zone irradiée et bouclée par l’armée. Ne nous parlez pas de vos enfants, des générations futures, de leur avenir, de « développement durable » et « d’énergies alternatives ». Toute votre existence prouve assez que vous vous moquez de ces mots creux. Que si ces lignes vous scandalisent, joignez le geste à la parole et prouvez enfin par vos actes que vous n’êtes pas complices du sort qu’on vous fait. Mais comment le croire.

   Vous en savez suffisamment, nous aussi. Mais qu’à cela ne tienne, on va faire semblant encore une fois. On va encore une fois faire comme s’il vous manquait les informations et les idées pour vous faire une opinion et agir en conséquence. Et vous pourrez toujours nous renvoyer dans nos cavernes d’Ardèche.

   ***

   Tandis que fondent les réacteurs nucléaires à Fukushima, experts et décideurs s’empoignent sur les avantages comparatifs entre désastre nucléaire, climatique (pétrole, charbon, gaz de schiste) et alternatif (photovoltaïque, éolien). Et chacun de nier l’évidence : il n’y a pas de survie à long terme pour les goinfres. La course à la croissance nous condamne, et ceux qui placent l’économie, l’emploi et l’argent avant la vie sont coupables. Les victimes de Tchernobyl, de Fukushima et des prochaines catastrophes sont victimes de la voracité, que les technocrates dissimulent sous l’impératif de l’innovation. C’est un ingénieur nucléaire qui le dit : « A travers elle (NDR : l’innovation) apparaît le développement des activités économiques qui génère lui-même des emplois pour l’ensemble de nos concitoyens. Il y a là une véritable mine d’or, prenons-en conscience. » Ainsi parle Michel Destot, maire CEA-PS de Grenoble, toujours prompt à louer la dernière « révolution technologique majeure porteuse de nombreuses promesses pour notre santé, notre qualité de vie, l’avenir environnemental de la planète » , et qui n’a pas trouvé le temps, cinq jours après le début de la catastrophe nucléaire japonaise, de commenter cette expérience scientifique à ciel ouvert. Mercredi 16 mars 2011, son blog titre en une sur la « 9e édition des Trophées des sports ».

   En janvier 2007, Pièces et main d’œuvre publiait « Minatec survolté, énergie engouffrée », texte qui soulignait l’un des innombrables mensonges des nécrotechnologies. L’industrie high-tech n’est pas plus propre ou « économe » que la métallurgie ou la pétrochimie. L’ouverture de Minatec fait bondir la consommation électrique de Grenoble de 17,6 %. Pour répondre aux besoins énergétiques des labos de nanotechnologies (vous savez, ces technologies qui nous sauveront de la catastrophe écologique), Gaz et Electricité de Grenoble a créé un nouveau poste d’alimentation délivrant « une puissance exceptionnelle de 70 mégawatts » (GEG Infos, 2006). Du côté de la « Silicon Valley grenobloise », à Crolles, l’Alliance STMicroelectronics/IBM et son usine à puces électroniques engloutissaient 370 millions de kWh en 2008, contre 320 en 2004, soit une augmentation de 16 % en quatre ans . François Brottes, député-maire de Crolles, à propos de la rénovation d’un poste de transformation électrique 225 000 volts dans le Grésivaudan : « C’est vital sur notre territoire, où beaucoup d’emplois dépendent d’un approvisionnement en énergie sûr et continu. Si le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics a choisi de s’implanter à Crolles, c’est parce que nous avons pu lui apporter des garanties sur la fourniture d’électricité. » Comme pour l’eau, faut-il le rappeler.

   La « révolution industrielle » des nanotechnologies exige toujours plus d’énergie, pour faire tourner les « fab » de nanomatériaux et de puces électroniques. Pire, elle crée un monde encore plus vorace en électricité. Comment croyez-vous que fonctionnent les gadgets que vous accumulez sur injonction publicitaire, par peur de rater la dernière vague du progrès ? Votre portable, votre ordinateur, votre lecteur DVD, votre écran plat, votre box Internet, votre lecteur MP3, votre tablette numérique, votre machin à lire des « livres électroniques », à quoi tournent-ils ? Cette quincaillerie moderne et tellement pratique nous précipite dans l’abîme – carbonique ou nucléaire. Écoutez cet expert de la Direction régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE Rhône-Alpes) : « On ne pourra jamais répondre aux besoins actuels avec ces énergies alternatives ».

   La vie numérique et connectée que nous vendent Minatec, Minalogic et les boîtes pour lesquelles travaillent les ingénieurs grenoblois contient, parmi ses multiples promesses, celle des futures catastrophes nucléaires. Voyez plutôt :

   chaque recherche sur Google brûle autant qu’une ampoule basse consommation pendant une heure .
   les technologies de l’information et de la communication (TIC) gaspillent 13,5 % de la consommation électrique française (soit 58,5 TWh) ; les téléviseurs à écran plat et leurs périphériques (décodeurs, équipement TNT) constituent le coût le plus important. Avec un taux de croissance moyen de 10 %, les TIC pèseront pour 20 % de la consommation d’électricité française dès 2012 – soient 9 centrales nucléaires.
   la consommation d’électricité dans le secteur résidentiel de l’Union européenne a crû ces dernières années à un rythme comparable à celui du PIB global (10,8 %). Cette demande croissante est due à l’usage généralisé d’appareils comme le lave-vaisselle, le sèche-linge, le climatiseur, l’ordinateur personnel, et à l’essor de l’électronique grand public et des équipements informatiques et de communication – décodeurs, lecteurs de DVD, équipements à haut débit et téléphones sans fil (source : Reuters).
   en 2006 les « datacenters » (qui hébergent des serveurs informatiques et équipements de télécommunications) aux Etats-Unis ont consommé 61 milliards de kWh – l’équivalent de la consommation du Royaume-Uni en deux mois – soit deux fois plus que cinq ans plus tôt .
   selon un chercheur de l’université de Dresde, Internet consommera dans 25 ans autant d’électricité que l’humanité en 2008 (source : http://www.dotgreen.fr).

   Les technologies numériques tuent ces jours-ci au Japon. Ceux qui vous disent qu’on peut à l’infini augmenter la production et la consommation, le pillage des ressources naturelles, la pollution du milieu naturel, sont des criminels qui vous mentent et nient la réalité. Les limites de la Terre s’imposent à nous et nous imposent des choix. Ce n’est pas grave. Nous n’avons pas besoin d’objets « intelligents ». Nous avons besoin d’être intelligents, de déchirer le voile de la propagande techno-scientiste, de refuser la consommation meurtrière et abrutissante, de jouir de notre existence de Terriens.

   La vie est tout ce que nous avons. Ce n’est pas parce qu’EDF, Areva et le CEA nous détruisent que nous devons être leurs complices. Débranchons-nous.

   Pièces et main d’oeuvre

   Grenoble, le 16 mars 2011

   http://www.piecesetmaindoeuvre.com/…

   1. 

      Pipas

      17 mars 2011 9h40

      Et pour poursuivre sur l’innovation mercantile, avec Beaudelaire:
      
      L’amoureux pantelant incliné sur sa belle
      A l’air d’un moribond caressant son tombeau

   2. 

      Machicouli

      17 mars 2011 10h01

      Merci beaucoup ! Je fais circuler… Puis j’éteins cet ordinateur 🙂

   3. 

      fnur

      17 mars 2011 10h52

      Pfff !!! Ridicules ces technophobes qui viennent rouler des mécaniques, à peu près autant que les omertas insutrielles.

      1. 

         Roland

         17 mars 2011 13h52

         @fnurr: En bon troll de service, pourriez vous nous faire un bilan comparatif des nuisances des uns et des autres?

      2. 

         Roland

         17 mars 2011 14h04

         « Le 1er février 2011, EDF déclarait à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un problème sur 34 réacteurs de son parc nucléaire. L’électricien se dit incapable d’évaluer si l’eau de secours injectée dans le circuit primaire, en cas de fuite, se répartit uniformément pour refroidir le cœur. Décryptage point par point pour jauger l’ampleur de ce dysfonctionnement.

         Il ne suffit pas d’avoir fait des études de sûreté pour que tout fonctionne sur site. Encore faut-il que le matériel de mesure soit bien celui que l’on croit. C’est le constat amer qu’a dû dresser EDF le premier février 2011, 30 ans après avoir construit ses premiers réacteurs de 900 MW.

         Un maillon faible

         Les études faites par EDF sont formelles : un maillon du système d’injection d’eau de sécurité est défaillant. Or ce système est le seul dispositif qui permette de retarder une fusion du cœur du réacteur lors d’une fuite importante sur le circuit primaire.

         En fonctionnement normal en effet, le combustible nucléaire est en permanence refroidi par de l’eau circulant dans ce circuit. Si la tuyauterie du circuit casse, le réacteur est arrêté automatiquement et l’injection d’eau de secours est immédiatement démarrée. « L’idée n’est pas de colmater la brèche, mais d’envoyer de l’eau en continu », explique Martial Jorel, directeur de la sûreté des réacteurs à l’IRSN. Le cœur doit absolument continuer à refroidir.

         La pièce qui gêne

         Les capteurs sont en cause. Ces capteurs vérifient que l’eau injectée par le système de secours se répartit uniformément dans les trois boucles du circuit primaire. En effet, si l’une d’elles est cassée, l’eau va préférentiellement s’y écouler. Pour refroidir le cœur convenablement, il faut que l’eau circule partout de la même manière. Comment ? En mesurant l’écart de débit, afin de freiner l’arrivée de l’eau dans la branche « qui fuit ».

         De la théorie à la pratique

         A la conception du réacteur, voici 30 ans, les études de sûreté avaient établi qu’avec une marge d’erreur de 6%, les débits d’eau permettaient encore de refroidir le cœur en toute sécurité.

         EDF pense être à l’abri : ses capteurs ont sur le papier une incertitude de mesure de 1%. Problème : alors que les premiers réacteurs 900 MW tournent depuis plus de 30 ans, une vérification faite en 2011 montre que la marge d’erreur est plutôt de… 20%.

         Le capteur est un indicateur de perte de charge sur une longueur droite et horizontale de tuyauterie, appelé « colonne Barton ». « Le concepteur avait sous-estimé l’effet de rugosité de la tuyauterie sur la fiabilité de la mesure », explique Martial Jorel.

         Pourquoi n’a-t-on pas vu le problème avant ?

         Par définition, ce système d’injection de secours ne fonctionne pas en temps normal. Il n’est testé qu’à l’arrêt des réacteurs lors de la maintenance. « Les débits n’étaient pas toujours constants lors des tests », se rappelle Martial Jorel. « Nous avions des doutes sur la précision de ces capteurs » poursuit l’expert de l’IRSN. « Depuis 2004-2005, on interroge beaucoup EDF sur ce problème d’incertitude de mesure », enfonce le clou Guillaume Wack, directeur de la direction des centrales nucléaires à l’ASN.

         EDF finit par faire les vérifications nécessaires. Imaginée comme une formalité, la vérification révèle le problème qui avait échappé jusqu’à présent à la vigilance de tous.

         34 réacteurs de 900 MW concernés

         L’outil de mesure de perte de charge incriminé « est un standard américain », explique Guillaume Wack. Un héritage de la licence du design des réacteurs signée Westinghouse. Ailleurs, sur les réacteurs de 1300 et 1450 MW construits plus tard, Areva s’est réapproprié le design et a mis des diaphragmes, plus précis.

         Est-ce grave ?

         « Cet événement n’est pas anodin, mais il a été classé au niveau 1 sur l’échelle de l’INES qui en compte 7 », indique Guillaume Wack. « Le système d’injection de sécurité est l’un des plus importants pour la sûreté du réacteur », alerte toutefois Martial Jorel. En envisageant le pire scénario, il pourrait y avoir « dégradation de combustible », et « déversement de produits réactifs dans le circuit primaire », indique l’expert. « Même si cela reste dans une atmosphère confinée ». Lors de l’accident de Three Mile Island aux Etats-Unis, faute d’avoir pu être refroidi, le cœur avait carrément fondu.

         Que va faire EDF ?

         L’exploitant va devoir remplacer ses capteurs par d’autres plus fiables. Des capteurs par ultra-sons vont être testés dans une centrale à l’occasion d’un arrêt de réacteur « d’ici fin mars », indique Guillaume Wack.

         Si l’essai est concluant, charge à EDF de déployer ces capteurs sur tous ses réacteurs, et fournir son échéancier à l’autorité de sûreté.

         D’autres anomalies risquent-elles d’être révélées dans le futur ?

         Oui, puisque l’IRSN vise précisément à remettre à plat toutes les études de sûreté, afin de « trouver des choses qui n’avaient pas été vues à l’origine ». »
         Source: usinenouvelle.com

      3. 

         Pipas

         17 mars 2011 14h19

         Posture trollesque à veste réversible, provocation inepte, faute d’orthographe, quel bonheur de constater qu’ici, modération ne rime pas forcément avec censure!

         @fnur
         Personne ne vous oblige à choisir votre camp!
         Technophobe ou industriel, vous êtes assis sur une bombe confortable.
         Courageux ou couard, vous êtes assis sur une bombe confortable.
         Sérieux ou moqueur, vous êtes assis sur une bombe confortable.
         Et moi aussi!

      4. 

         fnur

         17 mars 2011 17h00

         Pipas et Roland,

         Oui vous confirmez, les gais sachant ne sont jamais si réjouis que lors des catastrophes et leur faire remarquer les agace au plus haut point.

         Au point de coller des étiquettes de troll (Aie ! Quelle dureté à mon égard) à ceux qui le font, ceux qui gâchent leurs petite entreprises d’embrigadement dans lesquelles ils ont mis tant d’énergie et d’imagination.

         Et puis non, un vilain troll arrive au détour d’un chemin pour gâcher la fête qui avait à peine commencée.

         Si jamais, il y a dé fots de frapes ou d’ortôgraf, merci de me lé signaléz. On a tant besoin de redresseurs de torts.

8. 

   Gérard

   17 mars 2011 9h47

   Une nouvelle diffusée ce matin par la presse m’intrigue : forte montée du yen face au dollar.

   Comment ceci peut-il s’expliquer ? Habituellement, c’est la monaie du pays frappé par une catastrophe qui baisse par rapport aux autres. Maic ici ce serait le contraire.

   J’aimerais avoir l’avis éclairé des spécialistes de ce blog.

   1. 

      arkao

      17 mars 2011 10h27

      Le yen à la hausse. Le yen a atteint un nouveau record depuis la Seconde Guerre mondiale face au dollar, des investisseurs spéculant sur l’éventuel rapatriement massif de fonds par les compagnies d’assurance japonaise (source Libération)

   2. 

      Eninel

      17 mars 2011 10h45

      Absolument, il est tout à fait anormal que la monnaie d’un pays sinistré se valorise. mais le Japon est le pays des écureuils.

      Si l’Etat japonais est comme les autres, un Etat en quasi-faillite, il en va tout autrement de la population.

      J’imagine qu’il y a actuellement une très forte demande actuellement de l’ensemble de la population pour obtenir des billets de banque libellés en yen. Histoire de faire face à toute éventualité apocalyptique.

      Tous vident leurs comptes courant et ferment leurs plans épargne et leurs assurance-vies, pas forcément libellés en yen, cela crée une première forte demande.

      Il y a aussi la baisse de la place boursière à Tokyo, laissant penser que les actionnaires vendent en masse leurs titres et les transforment en papier monnaie.

      Enfin, il y a les banques d’investissement japonaises qui vendent leurs placements à l’étranger et rappatrient leurs capitaux, s’imaginant que le gouvernement japonais va, comme il y a dix ans pour Kobé, décréter – et financer sur fond public- un vaste plan de reconstruction national.

      La seule question qui vaille à présent: Le gouvernement japonais pourra-t-il réitérer ce type de relance keynésienne ?

      Pour l’instant la Banque centrale japonaise a injecté en 3 jours environ l’équivalent de 300 milliards d’ euros pour éviter que le systéme financier se bloque. Enorme !

      Pourra-t-il demain imiter la politique monétaire US et leur fameux QE2 ? On peut en douter. Historiquement, le Yen n’est pas le Dollar.

      Alors pour l’instant, dans l’urgence, on pars au plus pressé, on balance des liquidités autant dans le systéme financier que sur les réacteurs en fusion .

      Mais cette politique n’a rien de rassurante, et sans doute, lorsque l’espoir va retomber et la panique arriver, la panique va arriver car le sauvetage est désormais illusoire, la monnaie yen va s’effondrer.

      Mais pour sûr que le collègue F Leclerc devrait-il faire le point sur la question.

      En tout les cas, bravo une fois de plus, pour la réactivité de ce blog, quant aux évenements dramatiques que nous vivons.

   3. 

      François Leclerc

      17 mars 2011 10h54

      Les investisseurs japonais vendent leurs actifs en dollar – bons du trésor US notamment – pour rapatrier leurs capitaux en yen, suscitant une forte demande sur cette devise.

      1. 

         Nicks

         17 mars 2011 11h42

         Il me semble que le Japon est le deuxième détenteur en bons du Trésor américain. Est-ce que ce rapatriement de fonds peut mettre en danger le financement de la dette publique Etats-Unienne ?

         1. 

            Vendez! Vendez!!

            17 mars 2011 12h23

            En tout cas, le rendement est en baisse….

            « le rendement du T-Note à 10 ans a continué de reculer, à 3,21% contre 3,32% mardi soir. ‘Les institutionnels japonais pourraient vendre leurs actifs financiers les plus liquides dont les titres d’Etat américains, mais, le marché obligataire américain profite d’un ‘Flight to quality’,’ explique un analyste d’Aurel BGC. »

            Boursorama

      2. 

         RUTILY

         17 mars 2011 14h11

         Un petit extrait de la chronique de l’Agora :

         « Il s’agit d’un débouclement massif du carry trade yen/dollar dans la perspective d’un rapatriement de capitaux vers le Japon afin de financer sa reconstruction »

         http://www.la-chronique-agora.com/chronique/20110317.html

9. 

   Crapaud Rouge

   17 mars 2011 9h48

   Pour ceux qui ne craignent pas de culpabiliser, lire : Catastrophe nucléaire : on vous l’avait bien dit. Bref article PDF de Pièces & Main d’œuvre. Résumé : on nous fait croire qu’avec les TIC, nanotechnologies et Cie on consommera moins. Ben c’est pas vrai. Quand on fait croire qqch à qqun, c’est rarement la vérité…

   1. 

      idle

      17 mars 2011 10h16

      Merci Crapaud rouge pour ce document qui vaut son pesant d’or.
      (…) »selon un chercheur de l’université de Dresde, Internet consommera dans 25 ans autant d’électricité que
      l’humanité en 2008 (source : http://www.dotgreen.fr). »
      Donc soyons bref et pertinent sinon évitons la consommation d’internet inutilement.

   2. 

      fnur

      17 mars 2011 10h54

      Vous n’avez pas non plus l’impression que Pièces & Main d’œuvre, triomphant du désastre, aussi cherche à faire croire beaucoup de choses…

      1. 

         Crapaud Rouge

         18 mars 2011 9h13

         fnur, quitte à me tromper, je préfère croire Pièces & Main d’œuvre que ses adversaires. Si vous préférez croire les capitalistes, c’est votre problème et votre droit le plus strict.

10. 

    AncestraL

    17 mars 2011 10h18

    Sur Google Actualités… Fukushima n’est plus en UNE !!! Incroyable ! Nos misères valent plus que celles des Japonais !!!

    1. 

       AncestraL

       17 mars 2011 14h00

       C’est revenu bien entendu…
       Je sais que Google Actualités est « dirigé » par un robot mais… Cet « événement » me faisait penser il y a 5 minutes que même avec une catastrophe apocalyptique et historique pareille, les gens et les journalistes se lassent vite…

11. 

    bible

    17 mars 2011 10h22

    La bonne nouvelle est le fond de 250 000 dollars récolté par LAdyGAGA pour le peuple japonais. « Business Communication As Usual » pour un profit sans pudeur sur le dos d’un drame humain. Un beau symbole du monde d’aujourd’hui en tout cas !

    1. 

       Marlowe

       17 mars 2011 11h31

       Devons nous en déduire que le monde est gaga ?

       gaga : personne qui n’ plus sa raison. ?

12. 

    AncestraL

    17 mars 2011 10h26

    10h04. «Pas de catastrophe nucléaire». Selon Claude Allègre, ce matin sur RTL, «il n’y a pas pour l’instant au Japon de catastrophe nucléaire, il y a pour le moment une catastrophe sismique. Le nombre des morts est sous-évalué, ils doivent être au moins 30 000.»

    1. 

       AncestraL

       17 mars 2011 11h15

       En France, plus un politique nie, plus il se croit crédible… Fantastique ! Des bouffons nos politiciens !

13. 

    pierre-ys

    17 mars 2011 10h30

    Nous allons savoir assez rapidement si les interventions désespérées en cours permettent de refroidir les réacteurs et de limiter les rejets radioactifs.
    Au delà de l’urgence effroyable en cours (limiter l’ampleur de la catastrophe), on peut déjà s’interroger sur l’après catastrophe. Le site de Fukushima va constituer un enjeu considérable pour les décennies à venir. Comment va-t-on le gérer, comment va-t-on maîtriser sa dangerosité ? Il va falloir mobiliser des hommes, des ouvriers pour y travailler, sans doute pour y construire des sarcophages ! Cela représente un chantier assez « monstrueux » comme on le sait depuis Tchernobyl et avec des conséquences économiques, humaines considérables. Rien à voir avec les 2 % de PIB que les pseudos experts et économistes pavloviens (ex ; Sorman et co) évoquent en coeur depuis quelques jours. Le coût humain et économique de ce type de catastrophe correspond bien plus à celui d’un conflit militaire majeur.
    On comprend d’ailleurs mieux pourquoi aucun bilan sérieux de Tchernobyl n’a été fait : on croit savoir que 600 000 à 1 million de personnes ont été mobilisés mais nous étions dans une dictature et ces hommes, souvent des mineurs, ont été envoyés dans des conditions terribles sur le site, une sorte de dernier goulag radioactif cette fois. Comment envisager un tel « chantier » au Japon dans une société développée et démocratique (malgré les insuffisancres du japon sur ce point).Je ne vois pas comment l’industrie nucléaire civile pourra se remettre d’un tel événement. En tout cas, cela constituera un enjeu démocratique majeur. La « transparence » dont se gargarise Anne lauvergeon, devra être totale et nous verrons alors notamment les conséquences réelles sur les « liquidateurs », ce qui a été occulté depuis 25 ans.

    1. 

       faqa

       17 mars 2011 14h00

       tant pis si je choque, mais :
       qu’est-ce que vous croyez ?
       qu’ils vont envoyer des japonais ???
       ils enverront des esclaves, pardon c’est aboli; alors des prisonniers de guerre chinois, pardon ils n’en ont plus; de la main d’œuvre étrangère à bas prix (tiens, on en revient au terme esclave…).

14. 

    Karlussbrother

    17 mars 2011 10h38

    Pour ceux et celles que cela intéresse, on trouve une mise à jour régulière de l’état de chaque réacteur et de chaque piscine sur : http://www.jaif.or.jp/english/
    Désolé si quelqu’un a déjà publié ce link (pas le temps de tout lire, hélas).
    Amitiés à Crapaud (je suis réellement le frère de Karluss).

    1. 

       Crapaud Rouge

       18 mars 2011 9h15

       Amitiés à vous-mêmes et votre réellement frérot 😉

       1. 

          karluss

          26 mars 2011 21h33

          j’aime la courtoisie de Crapaud, la lutte des classes s’éteint enfin.

15. 

    Collot

    17 mars 2011 11h00

    Bien que je n’ai aucune compétence, je vais me mêler de l’actualité de ce blog.
    Il s’agit de la catastrophe japonaise, je devrais dire de la catastrophe planétaire. Il ne s’agit pas du tremblement de terre ou du tsunami. Notre bonne vieille terre en a connu bien d’autres et en connaîtra bien d’autres. Si nous sommes vraiment une espèce sociale, nous pourrons échapper à la disparition des dinosaures comme l’ont fait les abeilles ou les fourmis.

    Il s’agit de ces foutus réacteurs nucléaires dont on s’aperçoit que nous sommes finalement beaucoup plus impuissants face aux conséquences de leurs dysfonctionnements que face aux plus terrifiantes catastrophes naturelles (là, on s’adapte et on invente l’adaptation).
    Si l’on fait l’impasse de tout ce qui alimente le débat depuis déjà plusieurs dizaines d’années, c’est-à-dire des dangers, de ce qu’il faut que l’on fasse des déchets, etc. le problème n’est, une fois de plus, pas forcément là où on le situe.

    Qu’est-ce qui fait le danger du nucléaire ? La taille ! Plus un système est énorme, plus il requiert une énergie démesurée (néguentropie) et plus son entropie s’accélère (dégradation irréversible). Et plus son implosion ou son explosion sont incontrôlables et ne peuvent se rattraper.
    On peut l’étendre à tout ce qui se constitue en système. Des mégapoles aux systèmes financiers en passant par l’agriculture, l’industrie… l’école.
    Par exemple on peut discuter des jours et des jours sur la nocivité des OGM. Ce qui est bien plus dangereux, c’est que lorsque l’agriculture devient un macro-système qui de plus cesse d’être hétérogène, que l’on peut appeler alors Monsanto ou autre, non seulement il devient de plus en plus fragile malgré l’énergie croissante qu’il dévore et que l’on est obligé d’y mettre (comme pour les centrales nucléaires), lorsqu’il implose ce qui est inéluctable selon les lois de la cybernétique, il ne reste plus que le vide.
    Nucléaire, pétrole, charbon, barrages… ce ne sont que les produits de l’intelligence d’une espèce sociale qui adapte et utilise son environnement au lieu de s’adapter à l’environnement (les abeilles ont créé un environnement, les cavités qu’elles aménagent, qui maintient les conditions climatiques qu’elles connaissaient depuis leur origine au lieu de disparaître comme les dinosaures).
    On pourrait facilement imaginer que l’intelligence capable de réaliser de gigantesques unités nucléaires aurait pu tout aussi bien concevoir de micro-unités constituées en réseau. Cela n’éliminait pas les dangers propres au nucléaire, cela n’éliminait pas le fait que cela aurait pu être une fausse route, mais alors, d’une part on pouvait facilement abandonner la route, d’autre part leur maîtrise comme celui des conséquences de leurs effets devenait plus facile.
    Avec ma classe, lorsque nous vagabondions au bord de la Vienne, nous avons rencontré un jour deux personnages qui faisaient des mesures qui nous avaient intrigués. Ils faisaient une étude sur tous les anciens sites de moulins le long de la Vienne (il y en avait des centaines) pour envisager ce qui se passerait si on les utilisait à nouveau pour installer des micro-turbines. C’est cela aussi le progrès que j’ai d’ailleurs lu dans un des billets de ce blog et qui était aussi dans l’idée des premiers cybernéticiens : avec un objet semblable obtenir bien plus en en faisant moins ! Ces chercheurs expliquaient aux enfants que la multiplication de ces nouveaux petits moulins pouvait produire l’électricité qui alimenterait tout le département. « Alors cela va bientôt se faire ? » demandèrent innocemment les enfants. Les deux chercheurs éclatèrent d’un rire désabusé. « Non, cela ne se fera pas parce qu’alors la distribution du courant deviendrait autonome. Ce n’est pas la voie qui a été choisie ». L’inéluctabilité du choix était effrayante et a effrayé ces enfants, qui avaient encore la force de la naïveté.

    Dans mon domaine qui est celui de l’éducation, nous sommes arrivés au constat que l’unité éducative la plus efficiente était la petite structure hétérogène appelée classe unique. Mais cela renversait complètement et la conception que l’on pouvait avoir de la construction des apprentissages dans une chaîne tayloriste, et les pratiques que cela instaurait. Cela induisait aussi l’auto-organisation, la constitution de réseaux dans l’interaction et l’interrelation, etc.
    J’ai appelé cela « une école du 3ème type » en référence au film du Spielberg « rencontre du 3ème type », rencontre avec un autre monde.
    Bien que ces constats aient été corroborés par les services de la direction et de la prospective du ministère lui-même, l’éradication des dernières petites unités de ce genre se poursuit inexorablement ainsi que la concentration scolaire. Il est vrai que le prendre en compte aurait bouleversé complètement le système éducatif en place et mis à mal la conception sur laquelle il s’étaie. Le poids des représentations. Mais à l’inverse, les macrostructures scolaires ne cessent de produire les dégâts qui s’accentuent, de violence malgré l’extension des moyens coercitifs déployés, d’inefficience quels que soient les moyens ingurgités (loi de l’entropie et de la néguentropie). Mais, inexorablement, on continue, enfermés dans l’hétéronomie.
    Dans la limite de la taille des structures, les abeilles nous donnent une belle leçon qui leur a permis de perdurer pendant des millions d’années !

    Je crois qu’il y a bien un rapport très fort entre des domaines qui apparemment n’ont rien à voir. Le nucléaire, le système financier, l’agriculture, l’industrie, l’urbanisation… la politique, l’école, se sont les mêmes processus qui inéluctablement conduisent à leurs propres fins… et à la nôtre.
    Je sais bien qu’envisagé ainsi, c’est faire l’impasse sur la soif des profits, des pouvoirs, de la compétition, qui seraient, dit-on, propres à l’espèce humaine. Alors, c’est que l’espèce humaine n’est pas une espèce sociale. Dommage sachant le chiffre astronomique des réseaux neuronaux que chacun de ses individus peut créer, et le nombre infini quand ils constituent une intelligence collective. Avec seulement 900 000, abeilles, fourmis ont fait mille fois mieux ! Mais nous arriverons peut-être quand même à les faire disparaître. Le seul problème, c’est que ce ne sera pas à notre profit comme dans la loi de la sélection naturelle.

    1. 

       VB

       17 mars 2011 11h57

       Bonjour,

       Juste un mot pour adhérer à votre message que je trouve juste à tout point de vue. Merci de vous être exprimé. Le gigantisme systématique et systémique nous domine et nous tuera probablement.

       Cordialement,

       1. 

          VB

          17 mars 2011 13h03

          Je crois que M. est aussi sur cette même longueur d’ondes :
          http://www.pauljorion.com/blog/?p=22118#comment-158974

       2. 

          M

          17 mars 2011 14h03

          Merci VB,
          il est vrai que le post de Collot est mieux exprimé.
          mais, j’aurai des tonnes de petites histoires à raconter ..je crois que nous sommes, pourtant si divers les un(e)s des autres, assez nombreux à arriver à ces conclusions.

       3. 

          Pierre-Yves D.

          17 mars 2011 14h07

          Bernard Stiegler et son association Ars Industrialis disent des choses très semblables en complément d’ailleurs de l’analyse de Paul Jorion qui montre que c’est dans la logique capitalisme que l’argent n’aille pas là où il devrait aller au lieu de développer le genre de techniques que vous évoquez.

    2. 

       Papimam

       17 mars 2011 12h31

       Merci pour cette excellent papier, je suis sur la même longueur d’onde que vous.
       Des structures à taille humaine, de la diversité dans tous les domaines, de la simplicité aussi, de la maîtrise pendant et après.
       A diffuser largement.
       « Je crois qu’il y a bien un rapport très fort entre des domaines qui apparemment n’ont rien à voir »
       Rejoint le papier de Hervé Kempf paru dans le Monde hier je crois.

    3. 

       arkao

       17 mars 2011 12h39

       La petite centrale hydroélectrique de Bourg-et-Comin (2 MW), construite dans les années 20 sur le canal de l’Aisne à l’Oise, propriété de VNF, est à l’arrêt depuis 2005. En raison de la « libéralisation du marché de l’énergie », EDF en a cessé l’exploitation. Malgré plusieurs appels d’offre, il n’y a toujours pas de repreneurs. Un exemple d’incohérence et de gâchis, parmi tant d’autres.

    4. 

       Roland

       17 mars 2011 13h35

       Ce que vous développez là est parfaitement juste. Ce qui nous fait un changement de modèle de plus à accomplir.
       Je pense que la France serait un excellent terrain d’expérimentation pour ce type de solutions, il suffirait souvent de réactiver des structures existantes mais abandonnées comme l’illustrent les commentaires ci dessus. Merci de votre contribution.

    5. 

       Cécile

       17 mars 2011 14h25

       je dirais dans l’architecture, …

       centralisée, unidirectionnelle, active, mononucléarisée, captation, dépendance, concentration
       concentration des richesses, captation mégabanque, dépendance to big to fail, ..
       concentration des population, captation mégapole, dépendance élevage hors sol … concentration des mégawatts, marchés captifs, dépendance centrale nucléaire …

       plutôt que multi, poly, pluri, polycentrée, mutidirectionnelle, interactive, plurinucléarisée

    6. 

       hema

       17 mars 2011 14h42

       @collot

       Merci pour vos commentaires, j’ai « tilté » en particulier sur l’éducation (qui n’est pas mon domaine de compétence).
       J’ai assisté il y a 2 mois à une conférence sur l’évolution de l’éducation en France depuis 30 ans, qui, sans aucunement se mouiller dans des combats syndicaux, dressait un constat très factuel et assez noir.
       Conférence donnée à PESSAC par Alain PLANCHE Professeur agrégé Université Bordeaux IV, spécialiste en mathématiques pour les économistes
       Je pense effectivement que l’on ne changera pas de système sans changer de système éducatif, je n’ai vu dans aucun programme d’aucun parti politique quelque chose d’interessant sur ce sujet, et vous, de votre coté, voyez vous poindre un début de prise de conscience sur ce sujet quelque part?
       Par ailleurs pouvez vous nous en dire plus sur le concept et la réalité des classes uniques ? ce concept étant un peu plus que flou pour moi.
       Cordialement

       1. 

          COLLOT Bernard

          17 mars 2011 16h01

          hema
          dans l’éducation comme dans tous les domaines, il s’agit de changer de paradigme. Créer une autre pensée à partir de l’infinité de constats que l’on peut faire. Ce que j’ai découvert comme fabuleux, c’est qu’en partant de longues années de ce qui se pasait dans ma classe unique et en tentant comme tout le monde de le comprendre (on appelle ça théoriser, mais K?Popper nous explique que même le chien de Pavlov théoris

       2. 

          COLLOT Bernard

          17 mars 2011 16h26

          Ces mess qui partent tout seul !
          je reprends pour hema.
          dans l’éducation comme dans tous les domaines, il s’agit de changer de paradigme. Créer une autre pensée à partir de l’infinité de constats que l’on peut faire. Ce que j’ai découvert comme fabuleux, c’est qu’en partant de longues années de ce qui se pasait dans ma classe unique et en tentant comme tout le monde de le comprendre (on appelle ça théoriser, mais K?Popper nous explique que même le chien de Pavlov théorisait !), il y avait une étonnante convergence avec ce que les sciences du vivant nous apprennent depuis quelques décennies, avec ce que beaucoup entrevoient dans d’autres domaines (en particulier sur ce blog).
          C’est un peu difficile en quelques lignes de réponse d’expliciter le nouveau monde (paradigme) dans lequel ces minuscules classes uniques m’on plongé (et ont plongé les enfants). Mais vous pouvez en avoir un aperçu sur mon site ou dans le bouquin « une école du 3ème type ou la pédagogie de la mouche » chez l’Harmattan mais mis en ligne gratos par google.
          Et pour répondre à votre question, dramatiquement aucun parti politique, même le mouvement altermondialiste, ne sort des conceptions classiques. Il n’y avait d’ailleurs aucune différence structurelle et conceptuelle entre l’école communiste et l’école capitaliste. Mais je suis convaincu que ce ne sont pas les partis politiques qui ont une capacité quelconque pour renverser des idées. Notre problème, ce sont nos propres représentations dont il faut sortir, prendre le risque de sortir (le risque n’est pas bien grand à comparer de celui d’y rester enfermé… et radioactivé !). Il n’y a pas de solution clef en main. Il faut que nous retrouvions nos capacités de créer, de comprendre que nous ne vivons que dans un monde inventé, et que nous pouvons en inventer bien d’autres.
          Ce qui me rend optimiste (j’ai 70 ans !), c’est justement que dans tous les domaines le nombre de créateurs, de poètes, d’artistes, d’ingénieurs, de savants, de praticiens… de la vie, se multiplie.

       3. 

          louise

          17 mars 2011 22h53

          J’ai fait tout le primaire en classe unique ( c’est ainsi que je suis passée directement du CP au CE2).
          Après je me suis beaucoup ennuyée.

    7. 

       Maître Dong

       17 mars 2011 15h08

       @ Collot

       Vos micro-turbines sont comme panneaux solaires installés sur le toit des particuliers : beaucoup trop décentralisés pour EDF, qui a sifflé la fin de la récréation.

    8. 

       Saule

       18 mars 2011 1h57

       Ce constat, je le partage en totalité avec vous.

       Sans compter ces architectes qui rêvent de construire des villes sur des villes, des super mégalopoles:

       L’invention de la ville superposée

       http://www.laviedesidees.fr/Les-origines-modernes-de-la-ville.html

       À l’heure où la métropole actuelle est souvent pensée en termes de réseaux de circulation et de gestion de systèmes de flux, on comprend donc que Chicago – laboratoire d’un urbanisme de dalles et lieu de naissance d’une certaine architecture multifonctionnelle – puisse apparaître sinon comme un modèle, du moins comme une anticipation des problèmes de la ville contemporaine.

       Une horreur!

16. 

    Albéric de la Bastide

    17 mars 2011 11h16

    Le Japon est un pays qui dispose de moyens lourds. Des lignes électriques viennent de parvenir sur le site.Je suis étonné qu’ils aient mis tant de temps à parvenir sur le site (Bulldozer pour dégager les accès, groupes pompes de puissance ou électrogène de puissance etc) surtout avec un accès par la mer (certes sous le vent des radiations, navires comme le fait remarquer Pierre,…).
    Une hypothèse: la culture de ne pas perdre la face, ni de la faire perdre?? (qui freine les demandes d’aide) Je m’arrête là dans cette hypothèse car je sens que je suis au bord de la psychologie-sociologie-anthropologie de comptoir. Avis de nos spécialistes??

17. 

    Albéric de la Bastide

    17 mars 2011 11h19

    @F Leclerc: Merci pour vos résumés concis et factuels. Mais vous dormez quand??

    1. 

       Karlussbrother

       17 mars 2011 12h14

       Et merci à vous d’avoir pensé à remercier FL. Après pas mal de pérégrinations à droite et à gauche sur le net, je confirme que cette page est une des plus exhaustives en temps réel sur le sujet.
       @ François Leclerc : vous utilisez un « aspirateur » type GoogleBot ?

       1. 

          François Leclerc

          17 mars 2011 12h54

          Je bricole comme je peux !

       2. 

          karluss

          18 mars 2011 19h14

          BRAVO, bienvenu au club des bricolos écolos !!!

18. 

    fujisan

    17 mars 2011 11h20

    Il ne se passe rien à Fukushima (enfin, si peu…) – Fédération Inter-Environnement Wallonie

    « Les ingénieurs et les autorités ont la situation sous contrôle. Elle évolue, c’est tout ». Défense de rire : cette analyse tout en surréalisme de la menace nucléaire qui plane sur le Japon suite au tremblement de terre et au tsunami du 11 mars dernier ne sort pas de la bouche d’un humoriste à l’inspiration cynique mais de celle de Pierre Klees [1]), ingénieur civil mécanicien et électricien, (un des) père(s) du nucléaire civil belge. Un expert censé donc savoir de quoi il parle.
    (…)

19. 

    Laurent S

    17 mars 2011 11h37

    Concernant les statistiques, on peut dire, que comme pour les théories scientifiques, quand le résultat explose dans l’infiniment petit ou l’infiniment grand, on est certainement en dehors du cadre de validité de la théorie.

    Par contre comme l’a déjà illustré kercoz (http://www.pauljorion.com/blog/?p=21973#comment-157670), quand on a des chiffres raisonnables alors les statistiques reflètent bien la réalité. En voici un nouvel exemple.

    Les 4 premiers pays en nombre de réacteurs nucléaires sont les USA (104), la France (58), le Japon (55) et la Russie (32) et à eux 4 ils ont 66% des réacteurs dans le monde. Et comme par hasard les 3 plus grands accidents nucléaires ont tous eu lieu dans l’un de ces 4 pays. Pourtant les plus avancés technologiquement et les plus expérimentés en matière nucléaire. Ça ne veut pas du tout dire que le prochain aura lieu en France, mais on peut déjà serrer les fesses.

    Et pour terminer sur une note d’humour, Claude Allègre a dit lors de son débat dans le JT de France 2 avec Cohn Bendit le lundi 14 mars qu’il a toujours été contre le nucléaire en Italie… à cause des risques sismiques. Dommage qu’on ne lui ait pas demandé son avis sur le nucléaire au Japon.

    1. 

       louise

       17 mars 2011 14h24

       USA fait
       Russie fait
       Japon en cours
       France………….

       1. 

          Herrmiss

          17 mars 2011 18h13

          France rime avec chance !

          C’est déjà passé fin plusieurs fois (je ne donnerai pas de détails, il y a déjà assez de trouille comme ça dans ce fil).

          « Pourvou qué ça doure ! », comme disait Mme Buonaparte mère.

20. 

    lune de miel

    17 mars 2011 12h20

    Les « super-génies » laissent les volontaires (les jetteurs d´eau) agir avec des équipements en papier……………..

21. 

    François78

    17 mars 2011 12h40

    Merci Monsieurr Leclerc pour vos résumés synthétques.

    Dans les divers communiqués (de la presse en général), on a du mal à discerner ce qui concerne les réacteurs de ce qui concerne les piscines, et ce qui doit nous inquiéter le plu,s si l’on peut faire une distinction

22. 

    romain

    17 mars 2011 12h43

    ce qui est tres inquietant, est le changement de direction des vents annonce pour ce week-end:
    http://www.my-meteo.fr/previsions+meteo+japon/sendai.html

    Dinamche et lundi, les vents iront a l’Ouest et au Sud respectivement … ce qui risque de contaminer tout l’archipel si la situation se degrade d’ici la (comme cela semble etre le cas).

23. 

    martine bxl

    17 mars 2011 12h46

    Dans le soir:
    Le « J’accuse » d’ex-cadres de l’atome japonais :

    http://www.lesoir.be/dossiers_speciaux/special6/2011-03-17/le-j-accuse-d-ex-cadres-de-l-atome-japonais-828771.php

24. 

    Moi

    17 mars 2011 12h54

    Question bête: s’ils arrosent les réacteurs de l’extérieur à l’aide d’hélico et de camions de pompiers, c’est donc que ces réacteurs sont à l’air libre?

25. 

    Jérémie

    17 mars 2011 13h02

    En réalité je n’ai jamais réellement voulu être un prophète de malheur comme le premier Jérémie autrefois, bien au contraire hélas,

    Même si la vie m’a souvent amené comme tant d’autres sans doute en temps qu’intérimaire ou alors sur un autre poste de plus au rabais.

    Vous comprenez ce n’est pas maintenant alors que je vais en rajouter une autre couche de plus sur le Japon à quoi bon d’ailleurs se répéter.

    On aurait pu croire en effet que malgré la grande chute du système socialiste ou communiste dans l’Ex URSS, le monde actuel n’aurait plus jamais à devoir revivre cela en spectacle, hélas qu’avons-nous vu de mieux ensuite dans la seule victoire ou revanche idéologique des uns sur les autres, voire même souvent avec un plus grand zèle de conduite à l’image.

    Oui quel grand malheur pour le monde ! Evidemment à distance des radiations ou alors des plus mauvais coups durs de ce monde on est bien sur toujours à 100% pour que les choses ne changent plus guère en société, vous mettre d’abord en avant.

    Et puis il y a autre chose, mais bon ça peut se comprendre depuis le temps que tout le monde ne veut plus du tout les écouter et les prendre davantage en considération depuis ces dernières années, tant d’ailleurs sur tel ou tel autre sujet calamiteux.

    Pauvres Gens, pauvre Japon, alors qu’il y a déjà tellement tant de pestiférés et de prophètes
    de malheur comme ça en société.

    Vous connaissez aussi la musique dans le meilleur des mondes, le changement de place
    des plaques, va certainement amener le monde a trembler fortement ailleurs. Des moyens dérisoires, en espérant quand même que tout le monde se souvienne bien plus tard de tous ces jeunes ou pas sacrifiés de plus sur le terrain.

26. 

    Jérémie

    17 mars 2011 13h11

    Même si vous ne croyez plus en l’invisible,

    Même si vous avez perdu la foi depuis ces derniers temps,

    Et même si parfois je vous gonfle de temps en temps avec mes pleurs,

    Je vous en prie essayez quand même d’envoyer de bonnes ondes pour autrui,

    Peut-être même que les meilleurs d’entre-nous dans l’écrit pourraient déjà s’atteler
    à la tâche de rédiger un meilleur texte de remerciement envers qui vous savez.

    C’est-à-dire en fait toujours les mêmes aux premières loges,

    Les liquidateurs !

    1. 

       Piotr

       17 mars 2011 13h40

       Messieurs qui êtes en première ligne,nous vous remercions de sacrifier votre santé ,voire vos vies…pour…

    2. 

       MARIANGE

       17 mars 2011 16h56

       Vous mes frères, mes fils, mes parents je vous garde dans mon coeur et vous êtes les saints chevaliers de notre civilisation qui seront ignorés par la multitude mais dans une autre dimension vous nous précédez et je vous demande vous, les LIQUIDATEURS, de m’accueillir le moment venu. Je ne sais vous donner que mes pleurs.
       Ainsi soit-il.

    3. 

       égalité et désintégration

       18 mars 2011 12h18

       Mon cher Jérémie
       Je ne crois pas à l’invisible, mieux, je le sens dans le sens et son absence. La foi dans les liens du sens, c’est rien et c’est tout et pratique. Je vous réinvite donc pour liquider votre poids, vous semblez singulièrement atterré.La religion c’est notre essence et paradoxalement l’essence est ce dont nous avons le plus BESOIN.

27. 

    Kwartz

    17 mars 2011 13h16

    C’est effrayant ces images de l’hélicoptère qui rate sa cible, j’ai beau savoir que le pilote fait tout ce qu’il peut j’arrive pas à me sortir de la tête que ce n’est qu’une opération de com’ destinée à montrer le bon coté de la technologie, comme faire pipi sur une station service en feu…

    Et pour celles et ceux qui souhaitent investir, la matière première du jour: LE SEL

    1. 

       Jérémie

       17 mars 2011 18h57

       Ah si seulement les choses pouvaient de nouveau être comme avant, comme au temps où l’on préférait bien plus faire entendre des salades aux gens, alors que nous savons bien que pour mieux faire des économies partout, on n’est pas prêt non plus de passer à autre chose de moins calamiteux en vies humaines. Dès que possible j’aimerais surtout que les événements correspondent davantage à mon propre emploi du temps. L’empressement du monde des affaires, du marché, comme du reste.

28. 

    Jérémie

    17 mars 2011 13h46

    Mais qui donc n’a jamais pleurer dans sa vie ?

    Pleurez avec ceux qui pleurent. [Alexandra David-Néel]

    L’eau fait pleurer, le vin trop chanter. [Proverbe français]

    Les yeux qui n’ont pas pleuré ne voient rien. [Louis Veuillot]

    Seul le fou qui rit ne s’entend pas pleurer. [Fabien Blanchot]

    Si tu veux que je pleure la perte, il faut d’abord que tu pleures. [Horace]

    Qui ne sait plus pleurer ne changera pas mieux le coeur des êtres avec une foule

    Riez et le monde rira avec vous, Pleurez et vous pleurerez seul [Ella Wheeler Wilcox]

    J’ai pleuré parce que je n’avais pas de souliers, jusqu’au jour où j’ai vu quelqu’un qui n’avait pas de pieds.[Helen Keller]

    L’homme tremble devant les maux qui ne l’atteindront pas et pleure continuellement les biens qu’il n’a pas perdus.[Johann Wolfgang von Goethe]

    Quand un homme pleure, des tas de mots comme « force », « fierté », « virilité », des châteaux forts avec tours et oriflammes s’effondrent. [Janine Boissard]

    Ne pleure pas sur les morts qui ne sont plus que des cages dont les oiseaux sont partis.
    [Mocharrafoddin Saadi]

    Celui qui jette son pain en riant le ramasse plus tard en pleurant. [Proverbe québécois]

    Ais-je encore le droit de plus ou moins pleurer comme le moins cartésien des êtres.

    Quand le vautour et le chacal meurt, la poule ne pleure pas. [Proverbe allemand]

    Qui pleure pour tout le monde finit par perdre les yeux.[Proverbe turc]

    Peut-être m’aime qu’avec plus de larmes le ciel entendra prière,

    Puisque tu sais chanter, ami, tu sais pleurer.[Alfred de Musset]

    Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera. [Jean Racine]

    Qui rit le matin le soir pleure.[Proverbe français]

    Ne pleurez pas en public. [Lautréamont]

    Mais qui donc n’a jamais pleurer ?

29. 

    Lucky

    17 mars 2011 14h03

    C’est pathetique ! Larguer 7000 litres à 1000 metres d’altitude c’est au maximum une brumisation !

    Imaginons un Canadair qui larguerait à 1000 metres au lieu de 200 ou 300 n’arriverait pas à éteindre un feu d’herbes !

    Heureusement le nucleaire n’accélere pas le rechauffement climatique ….

    Je suggere que toutes les brochettes de pseudo rassureurs qui se succedent sur les écrans arretent de nous prendre pour des abonnés d’EDF

    1. 

       ananahi

       17 mars 2011 14h46

       Je ne pense pas que le réel but soit de diminuer la température du réacteur ou de remplir les piscines, je suppose plutôt que c’est une tentative pour faire retomber les particules radioactives au sol et donc de diminuer un peu le nuage toxique….

30. 

    Eomenos

    17 mars 2011 14h05

    Les faits donnent à penser :

    Cette histoire de centrale en déperdition c’est comme un grosse manifestation qui tourne mal, les
    gouvernants finissent par faire fusiller au canon à eau froide.

    1. 

       Piotr

       17 mars 2011 14h34

       Sauf que là ,les ardeurs seront plus difficilement refroidies…

31. 

    eric

    17 mars 2011 14h07

    Certes ce qui ce passe au Japon et terrible et il faudra certainement que l’on en tire pour notre futur des leçons . Pour ma part je suis aussi très très inquiet des conséquences de notre inaction envers les « insurgés » Syrien . Je ne peux m’empêcher de penser à l’Espagne des années 30 où ,à part les brigades internationales , auto constituées , aucun états n’avais eut le courage d’intervenir . Et on connait la suite . Certes la situation n’est pas la même mais la honte sera aussi grande . Nos sociétés n’ont plus aucun sens du bien collectif seul nos petits intérêts individuels compte encore sans doute une conséquence du « capitalisme » . C’est désolent !!!!

    1. 

       Eomenos

       17 mars 2011 14h18

       Tout à fait d’accord.

       Nos concitoyens sont incapables sinon de penser au moins d’agir de manière collective autrement qu’en focalisant sur leur nombril.

       Les sociétés, de fait, n’avancent que lorsque les individus sont capables de se transcender pour
       agir en faveur de la collectivité.
       Aujourd’hui l’occident est loin du compte. C’est là son drame et sa décadence.

    2. 

       Crapaud Rouge

       17 mars 2011 14h43

       Il faudrait en finir avec l’idée qu’une grande et belle cause justifie de se mettre en guerre : c’est faire une confusion entre la force et la violence. La violence contre la violence ne fait que nourrir la violence. C’est aussi s’illusionner sur nos démocraties, qui ne sont que des dictatures masquées.

       1. 

          Jérémie

          17 mars 2011 18h20

          Quelle sage parole,

          En effet plus je lutte contre une chose et plus cette chose m’oppresse continuellement l’esprit et le coeur, pour les grands de ce monde recherchent continuellement à se distinguer, alors qu’ils ne sont en vérité pas toujours de très bon modèles de conduite.

    3. 

       Cécile

       17 mars 2011 16h37

       Lybiens ou Syriens ???

       NB
       Je ne crois pas aux guerres humanitaires, aux guerres propres, aux guerres chirurgicales, …

    4. 

       AMUTIO Denis

       17 mars 2011 16h43

       « je ne peux m’empêcher de penser à l’Espagne des années 30 où ,à part les brigades internationales , auto constituées , aucun états n’avais eut le courage d’intervenir »
       1° – Les Brigades Internationales ne sont pas  » auto-constitué », elles sont une émanation du Komintern, c’est-à-dire du Parti Communiste d’union soviétique, c’est encore à dire en grande partie de la classe possédante et bureaucratique de l’Urss, selon la politique de Joseph Dougajvili, plus célèbre sous le nom -le pseudo- de Staline. Les révolutionnaires espagnols qui se battaient contre le coup militaire ET faisaient une révolution sociale ont d’ailleurs été très partagé quant à l’opportunité de ces Brigades, en effet ce sont surtout d’armes dont les espagnol(e)s avaient besoin. D’autre part le Parti communiste Espagnol, soutenu par Moscou, était un parti petit-bourgeois et réformiste, et de faible influence à cette époque dans la Péninsule. Le Parti communiste Espagnol était favorable à une défense républicaine et non à la révolution sociale, comme il était favorable à une armée « classique » ( ou plutôt « classiste ?) et non aux milices populaires anarchistes et Poumistes (Partido Obrero de Unificacion Marxista = Trotkistes). En conséquence les Brigades Internationales on été l’agent du Komintern et ont pû jouer, malgré la bonne volonté, ou même l’héroïsme des engagés, mais dans la stratégie contre-révolutionnaire dictée par Staline ( moins connu en tan que Joseph Dougajvili 😉 un rôle néfaste et même antagonique aux forces révolutionnaires. De nombreux anarchistes et opposants à la politique du Komintern ont été exécutés par des agents du pouvoir soviétique ou leur porte-flingue en Espagne.
       2° Plusieurs états intervenaient : L’Allemagne du III Reich, l’Italie du Fascio fournissaient conseillers, aviation+aviateurs (Allemagne)(Guernika), munitions, et hommes de troupes pour l’Italie…Les gouvernements USA et Britanniques n’onr rien fait pour s’opposer aux contrats liants leur société aux militaire fascistes espagnols ( voir fourniture de carburant par exemple, pour l’armée fasciste)
       La France, en Social-démocratie qui se respecte ( et se fout de l’internationalisme) fut incapable d’autre chose que de discours grandiloquents, puis, lorsque les réfugiés affluèrent les autorités du pays de la Révolution (blabla) firent enfermer ces gens qui devinrent des « indésirables ».
       Certains d’entre eux, notamment anarchistes prirent part à la Résistance et furent parmi les premières divisions à faire leur entrée à Paris, voir le nom des blindés : Guadalajara, etc…

       L’intérêt individuel est justement le moteur capitalistes à emballement périodique : crises, guerres…A l’heure actuelle une personne sur dix meurt de faim.

       1. 

          Roland

          17 mars 2011 17h08

          Merci à Crapaud Rouge et à Denis pour ces mises au point.
          A propos de la Libye (et non de la Syrie), il y a là bien des choses en jeu et toutes ne peuvent être discutées ici, il y a des considérations très importantes et cachées derrière ce conflit.
          Je suggère donc que l’indignation droit de l’hommiste soit temporairement mise de coté, jusqu’à plus ample informé (qui fait quoi exactement), même si cette indignation est compréhensible et justifiée.

       2. 

          Cécile

          18 mars 2011 11h33

          Le vote des 15 (10 pour, 5 abstentions) en a décidé autrement

32. 

    signfactory17

    17 mars 2011 14h24

    N’oublions pas les japonnais
    http://www.youtube.com/watch?v=IxUsgXCaVtc&feature=player_embedded

33. 

    Pierre

    17 mars 2011 14h25

    « Un autre facteur a été mis en cause dans le désastre de Fukushima: l’utilisation de combustible recyclé MOX, au lieu d’uranium pur. »
    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h7-YIkGAYCv48Hm1vFmm9juJ8Qbg?docId=CNG.533e78b81c6338f2391f458275c9dfb7.8d1

34. 

    louise

    17 mars 2011 14h27

    La situation à Fukushima III est pour bientôt !!

    Le film devient de plus en plus mauvais.

35. 

    hervé

    17 mars 2011 14h32

    la france vient d’envoyer 110 tonnes de bore au Japon.

    des gens sérieux les ingénieurs de tepco (dixit vigneron).

36. 

    Fredo

    17 mars 2011 14h35

    Je souhaiterais que puisse être fait ici un bilan des accidents industriels actuellement en cours au Japon.

    La centrale Fukushima Daishi, conséquences : zone désertique diamètre 80 à 100km pour une durée indéterminée, perte définitive de la production 4 réacteurs électronucléaires (env 2500mW ?) (Je considère que les deux restants seront remis en production un de ces quatre, cf Tchernobyl et le business as usual pour TEPCO).

    Mais il y a d’autres réacteurs à problèmes, des complexes pétrochimiques en feu, etc…
    Qui continue cette liste ?

    1. 

       faqa

       17 mars 2011 14h58

       Je ne connais pas la liste précise,
       mais pas besoin d’avoir beaucoup d’imagination après un tremblement de terre et un tsunami :
       marées noires (tankers), pollution de l’eau (nappes et océan) par les réservoirs des véhicules (voitures, camions, bateaux), les stations d’épuration, les égouts, les stocks d’engrais, les produits en supermarché, etc…. au moins un complexe de raffinerie en feu, etc….

       1. 

          Fredo

          17 mars 2011 15h35

          L’objectif de ma question n’était pas de faire le post le plus racoleur…

          Mais de me faire une idée, un ordre de grandeur plutôt, des conséquences sociales, économiques et géopolitiques induites…

       2. 

          timiota

          18 mars 2011 0h53

          15 à 30 milliards de fafio pour les assureurs. (source = radio publique france quelque chose)

          Je dirais moi environ 15% du PIB japonais annuel:
          En supposant que le Japon se « repaye » sur 15 ans et qu’on a démoli 1% de tout le Japon (2 000 000 d’habitants touchés en direct sur 200 petits millions).

          1% de 15ans, c’est 0.15 ans, un sixième d’année, 15% du PIB.

37. 

    Lalvée

    17 mars 2011 15h19

    Bonjour.
    Je viens de lire: « Each reactor building pool holds 3450 fuel rod assemblies and the common pool holds 6291 fuel rod assemblies. Each assembly holds sixty-three fuel rod. »
    Si je compte bien, sur le site, nous avons (6 réacteurs): (3450*6 + 6291)*63 = 1700433 fuel rod.
    Rassurez moi: j’ai dû mal comprendre l’usage anglo saxon de la virgule dans le numérique.
    Au fait, quelqu’un peut me renseigner sur la valeur de cette unité, nouvelle pour moi, le fuel rod. Tout mouillé (c’est le cas !) et à la louche un fuel rod, ça fait combien de kg ?

    1. 

       Stéphane Le Solliec

       17 mars 2011 19h49

       Un fuel rod = un crayon = 272 pastilles d’oxyde d’Uranion de 10,5g.
       Un assemblage = 264 crayons
       Ca ferait du 754 kg de di-oxyde d’U / assemblage
       Le document (voir ci-dessous) dit 200 à 500 kg de matière fissile par assemblage.
       Dans un réacteur à eau pressurisée, tu as entre 150 et 250 assemblages. (265 pour l’EPR)
       Dans un réacteur à eau bouillante, entre 400 et 800 assemblages.

       Si effectivement, on a autour de 9000 assemblages dans les piscines, ça nous ferait, en partant seulement de 200kg / assemblage, autour de 1800 tonnes.

       Si on compte 10kg de plutonium par tonne de combustible irradié, (voir lien wikipedia), on se retrouve avec 18 tonnes de Pu.

       Bon, a une vache près hein …

       Sources :
       http://www.areva.com/FR/activites-807/la-fabrication-des-assemblage-de-combustible.html
       http://www.cerfacs.fr/globc/links/presentation/Sieste_ADONIS_060405.pdf
       http://fr.wikipedia.org/wiki/Combustible_nucl%C3%A9aire

    2. 

       Stéphane Le Solliec

       17 mars 2011 22h51

       http://www.nytimes.com/2011/03/18/world/asia/18spent.html?pagewanted=2&_r=1&hp

       380 pound / assembly = 190 kg d’uranium par assemblage

       Dans la piscine du réacteur 3, 32 des 514 assemblages sont en MOX. Dans la mesure où le réacteur 3 ne tourne au MOX que depuis quelques mois, on peut se demander si ces 32 assemblages sont si vieux que ça.

       1. 

          timiota

          18 mars 2011 1h00

          Merci de ces renseignements.

          Je pensais à des chiffres moins énormes, mais nous pensons spontanément, si on n’est pas du domaine, à la densité de l’eau et à un volume « pas trop gros ». Or la densité de U ou Pu est entre 19 et 22 , comme le plomb, mais ca va bien rebaisser pour les oxydes.
          Disons à 10 de densité, les 1800 tonnes font 180 m3. Pour 6 réacteurs, en divisant très naivement, on a 30 m3 sur le site par réacteur, 3*2*5m, volume de spent fuel autant que de fresh fuel.
          Pour ce qui va vraiment dans le réacteur, volume à doubler pour laisser la place aux barres de controle/modération… on doit se retrouver vers 20 30 m3.
          C’est qu’on ne fait pas 3000 MW thermique par réacteur avec du vent (1000 MW électrique) (ordres de grandeurs).

38. 

    Karlussbrother

    17 mars 2011 15h38

    Pour info, la source officielle :
    Plant Status of Fukushima Daiichi Nuclear Power Station (as of 9:00 am Mar 17th)
    http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/11031704-e.html

39. 

    Lidiot

    17 mars 2011 16h40

    Le dernier communiqué de l’IRSN (http://www.irsn.fr/FR/Documents/home.htm) dit notamment :
    « État des piscines
    Les quantités d’assemblages combustibles présents dans les piscines des réacteurs 1 à 4 sont
    confirmées (respectivement 292, 587, 514, 1500 assemblages). L’IRSN a évalué la puissance
    thermique (chaleur) à évacuer de chacune d’elle. Des moyens de pompage mobiles (canons à eau anti-émeute) sont en cours d’acheminement mais n’ont pas encore été utilisés. »
    L’IRSN parle évoque aussi une piscine commune à tous les réacteurs contenant 6200 assemblages de combustible usagers.

    Question : combien d’assemblages y a-t-il dans un réacteur ?
    Apparemment  les réacteur à eau bouillante  (Type Fukushima) sont chargés avec 400 à 800 assemblages de combustibles par réacteur (source AREVA). Mettons 600.
    Pour les réacteurs 5 et 6 on ne sait rien de leur chargement.
    Donc petit calcul :
    Dans les piscines on a l’équivalent de 9093/600=15 et des brouettes équivalent chargement de combustible d’un réacteur. Chiffre auquel il faut ajouter le chargement en combustible d’au moins 4 réacteurs (incertitude sur les deux derniers réacteurs. Conclusion de la menace actuelle de diffusion de la radioactivité : il s’agit de l’équivalent d’un possible rejet de 19 réacteurs nucléaire chargés.
    As-t-on une idée du volume de plutonium présent dans tous ces assemblages ?

    Dites moi si je délire.

    1. 

       AncestraL

       17 mars 2011 18h13

       C’est abrutissant de folie, tant de radiotoxiques… 19 !!!

40. 

    Pipas

    17 mars 2011 16h51

    Un peu de profondeur avec cet article corrosif de Philippe Godard sur Indymédia, qui s’il ne nous sort pas des mythes du progrès et de la décadence nous incite à nous poser de bonnes questions sur le débat actuel:

    1. 

       Roland

       17 mars 2011 17h20

       @Pipas: c’est un débat d’initiés, obscur et abscons. Il ne tient pas compte de la masse des gens qui est indifférente à ces questions, et qui pourtant subit au premier chef les conséquences du délire technologique, tout en croyant en être bénéficiaire.
       Je ne pense pas que ce genre de discours fasse avancer les choses en termes de prise de conscience. C’est le combat des purs, mais à ce niveau, cela devient largement théorique et hermétique.
       Nous avons besoin d’argumentations claires, faciles à appréhender et imagées.

    2. 

       Crapaud Rouge

       17 mars 2011 19h08

       Article intéressant et décalé qui explique fort bien l’échec de la contestation « catastrophiste ». Mais il ne va pas plus loin que le constat et, à produire une image d’infaillibilité de la gestion capitaliste, (infaillibilité au sens où l’on ne peut pas lui résister), l’on n’est pas plus avancé. Le moteur de tout ça est assez simple à saisir : le capitalisme a pour lui le pouvoir d’agir et une vision à court terme dans laquelle il trouve de quoi se justifier, alors que le « catastrophiste » a une vision à long terme sur laquelle il ne peut pas agir, (puisqu’il n’a pas le pouvoir), ni rien dire de précis parce que : 1) ce n’est pas réalisé ; 2) c’est très loin.

       S’affrontent deux conceptions antagonistes du « possible » : pour les capitalistes c’est « ce que l’on peut faire » ; pour les « catastrophistes » c’est « ce qu’il faut redouter ». Ce n’est pas le combat du pot de terre contre le pot de fer, mais celui du vide contre le béton.

       1. 

          Pipas

          18 mars 2011 9h04

          Et nous pouvons ici et maintenant choisir de dire non au nucléaire, au bétonnage, ce qui à long terme est réalisable avec un changement radical de notre utilisation de l’énergie; et bien plus efficace qu’une posture catastrophiste dénuée d’emprise sur le réel, ou encore qu’une posture experte nucléocrate de pompier pyromane.

          Alors en premier lieu: nous devrions tout tenter pour empêcher la construction de nouvelles centrales, celles jouxtant des zones habitées en priorité. Nous nous sortirions ainsi du cercle vicieux qui donne de nouveaux problèmes à résoudre aux experts nucléocrates.

          Ensuite: il y a fort à faire avec le traitement des installations existantes. Leur nationalisation couplée à celle des banques serait une bonne base pour entamer le chantier.

          Nous pouvons aussi choisir d’élaborer des bombes plus puissantes et plus confortables sur lesquelles nous asseoir.

          Ce qu’il faut retenir c’est qu’il nous reste le choix, une possibilité de changer.

          Rien ne nous réduit à choisir entre le camp catastrophiste et le camp technolâtre.

41. 

    bible

    17 mars 2011 17h16

    Le mystère du réacteur N°4:

    Il y a un mystère sur le réacteur N°4 qui semblait être le plus menaçant. Depuis hier, il semble être délaissé par les autorités préférant se consacrer au N°3.

    Cette absence d’infos sur le N°4 en y ajoutant son sacrifice au regard du N°3 est très inquiétant et peut être un aveu d’impuissance !

    1. 

       AncestraL

       17 mars 2011 19h59

       C’est vrai, je partage aussi cette inquiétude.
       Mais surtout, quelque chose qui me titille et que je n’ai pas bien compris : il y a une piscine de combustible au-dessus de chaque réacteur non (je trouve ça méga dingue qu’on les mette là… et qu’en plus elles ne soient pas « confinées » comme le coeur !!!!) ?
       Plus la piscine commune ? Donc ça fait 7 pour ce site-là de Fukushima ?

    2. 

       François Le Sombre

       17 mars 2011 21h37

       Le n°3 a été jugé prioritaire car contenant du MOX

       1. 

          j.gorban

          17 mars 2011 21h58

          car le MOX contient du plutonium !!!!!!!!

          MOX fournit par …….. AREVA

          on comprends mieux l’empressement des autorités françaises

42. 

    Minic972

    17 mars 2011 17h25

    Que vaut leur sacrifice ?

    Depuis le début de la crise, ceux qu’identifient « Le Monde » comme les pompiers solitaires , les techniciens sur place sacrifient leurs vies pour gagner du temps.

    Je pense qu’ils ont pris conscience très vite de la gravité de cet «incident» qu’ils savaient déjà catastrophe.
    Le témoignage de ce français permet de valider cette prise de conscience immédiate.

    Et ce temps a été utilisé à quoi ?
    À rien, à minimiser, puis à reconnaitre doucement, puis à reconnaitre plus sérieusement.
    Quand les choses s’aggraveront, il faudra évacuer beaucoup trop de monde en trop peu de temps.

    Il y a eu en 1902 en Martinique, une éruption qui a rasé la ville de Saint-Pierre. À l’époque, cette catastrophe a eu une renommée mondiale. Elle a été précédée de nombreux signes annonciateurs qui n’ont pas été écoutés.
    Parce qu’il n’était même pas envisageable d’arrêter l’activité économique d’une des capitales des Antilles. Parce que des élections arrivaient. Parce que la vie d’un homme ne vaut rien.
    La nuée ardente a soufflé 30 000 vies au matin du 8 mai. L’activité économique s’est arrêtée et les élections n’ont pas eu lieu.

    Fallait-il, faut-il encore prendre le risque d’évacuer Tokyo ?
    Je rêve d’un monde où l’on prendrait le risque d’évacuer pour rien… Enfin juste pour éviter de risquer des vies.

    Cette situation de crise nucléaire n’est pas sans rappeler la crise financière.
    Les Cassandres ont prévu ce qu’y allait arriver et toutes se sont trompées, non sur le déroulement inéluctable des faits mais sur le timing.
    Parce que, comme à Fukushima, des moyens non conventionnels sont utilisés qui permettent de gagner du temps.

    Et ce temps est utilisé à quoi ?
    À rien, à minimiser, puis à reconnaitre doucement, puis à reconnaitre plus sérieusement.
    Quand les choses s’aggraveront, il faudra …

    Beaucoup de personnes mourront à cause de notre soif insatiable d’énergie :
    les techniciens qui sont sur le site actuellement
    puis les liquidateurs qui construiront des sarcophages
    et puis pendant des générations, la population victime de la contamination.

    J’ai une pensée profonde pour ces hommes qui donnent leurs vies en ce moment…

43. 

    Eomenos

    17 mars 2011 17h45

    Soyons lucides, les centrales endommagées sont définitivement foutues et nous serons officiellement samedi face à une catastrophe nucléaire bien plus lourde à gérer que Tchernobyl.

    Des mesures pratiques pour le moyen terme (le mois qui vient) doivent être mises en oeuvre par nos gouvernants, au premier rang desquelles de nécessaires mesures de solidarité avec le Japon.

    Pour ma part j’estime que l’accueil et les soins offerts (chez nous) à un certain nombres d’irradiés seraenit une mesure tout à la fois solidaire et formatrice.
    L’accueil de quelques milliers de candidats du Nord Japon à l’immigration en Europe serait tout aussi adéquat. C’est dès à présent qu’il faut l’organiser.

    1. 

       AncestraL

       17 mars 2011 19h53

       Ma femme et moi sommes partants pour les accueillir. Si j’étais à la place, ou rien que Français au japon en ce moment, je chercherais à tous prix à fuir le Japon en espérant être accueilli, réconforté, soutenu quelque part.
       Mais plus j’y réfléchis, plus j’ai du mal à concevoir que les Japonais puissent abandonner leur terre : leur histoire, leurs us et coutumes, il n’y a que le Japon qui puisse être si j-/J- aponais.

44. 

    Pierre

    17 mars 2011 17h46

    Si je comprend bien, le Japon qui est en pointe dans la construction de robots « intelligents » et autres caméras « spatiales », n’en dispose pas résistant à une irradiation de cette importance……
    Cela nous donne une indication sur la virulence de celle-ci, non ? …….
    Les faux dieux sont nus, et Goldorack OUT.
    Le Japon « qui se lève tôt » ne travaille pas la nuit ?????

    1. 

       AncestraL

       18 mars 2011 11h44

       Pas de jus = pas de lumière 🙁

45. 

    Jérémie

    17 mars 2011 18h05

    Lorsque nous regardons tous ces images de désolation, que ce soit d’ailleurs sur telle ou telle
    catastrophe de plus sur les écrans, que pressentons-nous également venir d’autre dans le même temps ?

    Les choses pourraient de nouveau en effet s’arranger pour le Japon, mais vous connaissez aussi les gens les plus cartésiens et les plus hauts placés de ce monde mon cher monsieur, c’est sûr à force tout cela va très mal finir pour les plus grandes fortes têtes intellectuelles de ce monde.

    Malheur surtout à l’homme qui voudra bien encore faire le malin de plus dans un tel monde
    de fous, allez viens, viens plutôt avec moi, toi le petit chien, ne reste donc pas plus longtemps à grelotter plus longtemps ainsi auprès de toutes ces ruines de plus sur terre.

    http://www.youtube.com/watch?v=J3TM9GL2iLI&feature=player_embedded

    Tu sais petit chien, l’eau qui stagne n’est pas toujours très bonne à boire pour la santé, Oh mon Dieu, mais quel grand malheur pour les gens du marché, comme d’ailleurs pour le reste du monde,

    Alors forcément toi le prophète tu es toujours autant mal vu dans un tel monde monde et tu marche déjà bien seul dans le froid et l’abandon vers un autre chemin de survie.

46. 

    Jérémie

    17 mars 2011 18h14

    C’était pourtant des gens très instruits et savants à la tête des choses, mais non il a fallu qu’ils n’en fassent principalement qu’à leur tête jusqu’au bout.

    Et puis l’autre qui recherche déjà à prendre l’avion, est-ce vraiment aussi la meilleure chose à envoyer par Chronopost, alors qu’ils connaissent et subissent déjà tant le malheur.

    Oh mon Dieu, mais quelle grande série noire de plus pour l’humanité.

    1. 

       AncestraL

       17 mars 2011 19h48

       Les connaissances ne s’accompagnent pas forcément de sagesse – mais plutôt d’égocentrisme et d’une haute estime de soi. Pourtant « plus on en sait, moins en sait » !

47. 

    Pierre

    17 mars 2011 18h19

    L’acide Borique peut avoir des effets sur le rein en cas d’exposition prolongée ou d’expositions répétées.
    On connait mal sa toxicité environnementales, sauf pour les insectes contre lesquels il est utilisé comme insecticide autorisé pour certains usages dans certains pays. Les insectes se contaminent en se nettoyant après un contact avec ce produit. Il agit sur leur estomac, conduisant à la mort de l’insecte en une dizaine de jours. Son efficacité persiste plusieurs années dans les endroits secs.
    l est souvent considéré comme guère plus toxique que le sel de table (sur la base de la Dose létale 50 estimée à 2 660 mg·kg-1 de masse corporelle) pour l’homme, mais il a une action fongicide et insecticide qui laisse penser qu’il ne serait pas neutre pour l’environnement en cas de pollution importante.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Acide_borique

    1. 

       AncestraL

       18 mars 2011 11h46

       Je crois que les Japonais ne sont plus à une pollution près… D’autant que comme certains l’ont relevé, ailleurs, le séisme et le tsunami ont mené à d’autres catastrophes types SEVESO..J

48. 

    martine -Bxl

    17 mars 2011 18h22

    Y-a-t’il un spécialiste dans la salle pour m’expliquer ceci ( info le soir ):
    Radioactivité « inquiétante » à Tokyo
    Des mesures partielles réalisées par un laboratoire japonais sur la radioactivité à Tokyo donnent des « résultats inquiétants », jusqu’à un million de fois supérieures à la normale.
    En moyenne sur 42 heures, l’activité de l’iode 131 s’élève à 14,9 becquerels par mètre cube (Bq/m3), celle de l’iode 132 à 14,5 Bq/m3, celle du césium 134 à 3,4 Bq/m3 et celle du césium 137 à 3,2 Bq/m3, analyse la Commission de Recherche et d’Information indépendantes sur la Radioactivité (Criirad), qui se base sur une série de mesures effectuées mardi et mercredi par le Tokyo Metropolitan Industrial Technology Research Institute.

    http://www.lesoir.be/actualite/monde/2011-03-17/radioactivite-inquietante-a-tokyo-828893.php

    1. 

       AncestraL

       17 mars 2011 19h47

       Est-ce qu’un politique malhonnête nous mentirait ?
       Je n’ose le croire… (kof kof)

    2. 

       chris06

       18 mars 2011 10h58

       vous pouvez trouver ici les séries de mesures effectuées par le Tokyo Metropolitan Industrial Technology Research Institute.sur lesquelles se basent les travaux de la CRIIRAD.

       Vous constaterez que sur les dernières 48h (du 16 Mars 16:00h au 18 Mars 16:00h JST) les moyennes ont fortement baissé:

       Iode 131 : 0,1 Bq/m3
       Iode 132 : 0,2 Bq/m3
       Césium 134 : non détectable
       Césium 137 : non détectable

       C’est à dire des niveaux environ 100 fois inférieurs aux pics de radioactivité observés pendant les premières 42h de mesures mentionnés par la CRIIRAD.

       Sur l’ensemble de la période considérée (100 heures) la dose totale équivalente de radioactivité rapportée à la Thyroïde incluant les deux pics de radioactivité observés reste très inférieure au millisievert (de l’ordre de 0,1 mSV) et ne présente donc pas de risques pour la santé des enfants.

       1. 

          roma

          19 mars 2011 12h25

          le monde: Des traces d’iode radioactif ont été trouvées dans l’eau du robinet à Tokyo: http://english.kyodonews.jp/

       2. 

          Crapaud Rouge

          19 mars 2011 13h10

          Je vois qu’avec chris06 on n’est pas sorti d’une bataille des chiffres qui ne fait que commencer. Mais que faudrait-il en faire, de ces chiffres ? Se décider pour/contre le nucléaire ? Toucher à une « objectivité » cruciale pour l’honnêteté des débats ? N’en faire rien, seulement se contenter de les constater ? S’en servir pour repousser les menteurs et les falsificateurs ? Prendre conscience de la « réalité des faits » ? Convaincre les uns ou les autres de ceci ou de cela ? Se donner bonne conscience ou grande culpabilité ? Se baser sur eux pour « anticiper », « mieux cerner les risques réels », apprendre à mieux les « gérer » puisque l’on ne peut rien faire sans eux ? J’vous dis pas la foutaise de ces chiffres et des questions afférentes. Mais bon, c’est le monde qui le veut, et les nuls plongent dedans la tête la première.

49. 

    Jérémie

    17 mars 2011 18h29

    C’est sur mon orgueil dans les affaires nucléaires en avait alors pris un sacré coup, mais bon comme je pouvais voir et entendre beaucoup de gens fonctionner comme moi, je me disais
    alors que cela pourrait peut-être encore le faire ailleurs, car de toutes façons qu’est-ce
    que je pouvais faire d’autre en société.

    N’est-ce donc pas le principal métier de ces gens là sur terre, vous permettre avant tout de vous chauffer à moindre coût, vous parler et vous imposer surtout d’abord de l’atome tout le temps et puis sans doute demain la guerre à cause d’un autre électron libre de plus dans le monde …

    Quelle belle réaction en chaîne tout de même, vous ne trouvez pas ?

50. 

    Cécile

    17 mars 2011 18h33

    A Tokyo, dans les affres du départ jeudi 17 mars 2011, par Christian Kessler
    extrait
    « ….
    Mais aujourd’hui, c’est Hiroshima qui commence à affleurer sur les lèvres. Oui, Hiroshima, l’atomisation du Japon, la défaite humiliante. Avec les hibakusha, les irradiés, sur lesquels les Américains cherchèrent, pendant l’occupation du pays, à étouffer toute information, avec la complicité passive des ces mêmes hibakusha cachant leur honte, discriminés des décennies dans leur propre pays. Le Japon, en refusant la bombe, en refusait aussi les victimes. Le Japon d’aujourd’hui, pris, lui, entre Hiroshima et Fukushima, les deux pôles du mal, comme une terre de malheur. Comment seront traités les inévitables irradiés de demain ? Et pour moi, que faire ? Comme Claudel, fuir. C’est ce que font les Français, qui en avion (mais les femmes et les enfants d’abord), qui par le train, vers le sud, Osaka et Hiroshima justement, le comble de l’ironie. Je devrais demain distribuer les pastilles d’iode apportées par les secouristes français qui sont montés au front de Sendai. Mais à qui ? Tout le monde se débande dans la communauté française, c’est le sauve-qui-peut, et même les Japonais commencent à se sentir à l’étroit. Les trains sont pris d’assaut. Pas de remise en cause du pouvoir, se résigner, oui, mais jusqu’à un certain point. Et là, ça commence à lâcher. On ne croit plus ce que dit le premier ministre, un comble, et on ne veut plus rester sans tenter quelque chose. Les failles de la société japonaise, comme en 1923 avec le massacre des Coréens, apparaissent. Les fissures dans la centrale pourraient à terme déboucher sur des risques de fissure dans la société elle-même.
    ….  »
    http://blog.mondediplo.net/2011-03-17-A-Tokyo-dans-les-affres-du-depart

    1. 

       Cécile

       17 mars 2011 19h24

       Le temps, ralenti, et les décisions à prendre , jeudi 17/3/11, de Kyôto, Madjid
       extrait
       « ….
       Oui, il faudra un referendum de sortie, oui, il faudra reconvertir nos économies, mais en ce moment, l’urgence devrait etre d’organiser des réseaux de solidarité et, éventuellement, réclamer l’assouplissement des règles concernant les visas pour permettre l’hebergement temporaire de Japonais. Non pas aujourd’hui, juste au cas où d’une catastrophe tragique, nous entrions dans le domaine inconnue de la tragédie absolue. On aura tout le temps, après, de « sortir du nucléaire », et vous me trouverez de la bataille, mais en ce moment, l’urgence est aider, aider, informer.
       Car ce n’est pas un débat que nous avons, ici. C’est la réalité d’une centrale atomique composée de deux groupes ayant au total 6 réacteurs, construits par General Electric, dans une technologie des annees 60 interdite aux USA depuis 1972 car présentant des risques de rupture des circuits de refroidissement, et par ailleurs ne répondant à aucun des critères minimum requis pour résister à des tremblements de terre. Rien que pour savoir ça, il faut glaner sur le net car au Japon, ce type d’information est tres filtrée. Il faut savoir également que le combustible employé est vendu par une société française, Areva, dont toutes les équipes de Tôkyô ont ete déplacées à Ôsaka (à côté de Kyôto). Il faut aussi savoir que les premiers signes de faiblesse d’un réacteur sont apparus samedi et que la technique employée a été celle de la dernière chance. Et que ça a marché. Que le problème s’est reproduit une deuxième fois, avec un début de fusion (Tchernobyl) et que la meme technique a marché. Dans les deux cas, la noyade du noyeau dans l’eau de mer a refroidi le réacteur et évité une catastrophe, avec pour contrepartie une explosion du mur extérieur et une spectaculaire fumée blanche finalement faiblement radio-active. J’avoue que ce scénario me suffisait… Il semblerait que pour le 3eme rêacteur, ils aient forcé ce scénario. À la télévision, ce qui était une opération de la dernière chance samedi a étê présenté comme un truc tres banal mardi matin. Il y avait meme de la publicité pendant le journal. On s’habitue à l’horreur, je vous dis, et puis peut etre fallait il rassurer les marchés boursiers, restés ouverts… Et c’est là que ça a raté. Non seulement le mur a explosé comme prévu, mais l’explosion a decouvet le réacteur lui-meme et a touché le 4eme réacteur qui lui était normalement désactivé car en contrôle technique. Un incendie a tres rapidement commencé à se déclaré sous l’effet de la montée de la température du 4eme réacteur. Mercredi matin, le technicien de Tepco, la société d’électricité privée de Tôkyô répondait, quand on lui demandait d’où venait la fumée, qu’il ne savait pas. Nous avons donc, à présent, une unité alternant accalmie et incendie, dont le cœur est entré en fusion, officiellement reconnu, un autre endommagé et rejetant des fumées, deux coeurs refroidis partiellement. Et enfin, deux autres, ceux d’une autre unité, dont la température monte sensiblement. La télévision noie le public dans une débauche de graphiques et d’explication. Le plus incroyable, c’est dire au gens qui habitent entre 20 et 30 kilomètres de ne sortir qu’avec un lasque en coton mouillé et des vêtements en nylon et de tout laisser à l’entrée de chez soi. Pourquoi ne pas les évacuer, et si un masque en coton est si sûr, pourquoi voit on ces hommes en tenue hermétique… L’armée américaine, elle a décidé de ne plus intervenir à moins de 80 kilomètre et distribue de l’iode aux hommes situés entre 80 et 112 kilomètres. Il y a donc désinformation quelque part, et l’inquiétude est donc justifiée. Heureusement toutefois, les vents soufflent sur l’océan et non sur les terres : les autorités reconnaissent qu’il y a eu des pics de radioactivité mortelle. Enfin, malgré tout cela, sachez que Tôkyô, malgré quelques pics, reste à une distance raisonnable, et cela meme si la situation se détériorait encore. Seul un scénario catastrophique total, l’explosion en chaine des sic réacteurs, entrainerait la formation d’un nuage menaçant Tôkyô dans les heures qui suivraient. Je pense que le silence relatif du gouvernement tient au fait que celui ci est en train de préparer en silence une évacuation à grande échelle, laissant à Tepco le soin de tenter quelques opérations à tout hasard. Largage d’eau pour gagner du temps, réparation des circuits de refroidissement. Si cela marchait, on pourrait envisager un bétonnage du site. Si cela ne marchait pas, seul l’état d’urgence serait alors une option. Je compile ici des informations divers lues dans le New York Times, sur le Yomiuri, etc et je tache de garder un regard nuancé. Ce n’est pas encore l’apocalypse et si vous avez des amis à Tôkyô, pour l’instant, ça va. Ils manquent de pain, de riz et de PQ, mais à part cela, ça va. Par ailleurs, les répliques sismiques s’espacent, réduisant le risque d’un deuxième tremblement de terre. Si tout évolue dans le bon sens, avec une stabilisation réelle à Fukushima, confirmée par l’AIEA, je pense etre en mesure de rentrer à Tôkyô lundi, avec Jun.
       Ici, il fait tres froid, il neige. Je pense retrouver Martin cet après-midi.
       Le nucléaire est une saloperie, surtout quand il n’y a pas de réelle sécurité et quand il n’y a pas de transparence. À cet égard, le Japon s’obstine, comme toujours, à tout faire tout seul à sa facon, à l’image du discours, pathétique, de l’empereur (réfugié à Kyôto), hier. L’inquiétude est pourtant réelle, grandissante chez les Japonais. Ce matin,à l’hôtel, un petit vieux m’a demandé où ça en était. Il a fuit Tôkyô. Les autres obéissent mais n’en pensent pas moins. Je souhaite de tout cœur que les opérations en cours réussissent car dans le cas contraire, la panique serait inévitable.
       Si vous avez des amis à Tôkyô, s’il vous plait, modérez vos messages, ne les pressez pas de rentrer, essayez de comprendre que cet événement fait, aussi, parti de la vie.
       …. »
       http://www.suppaiku.com/

       1. 

          j.gorban

          17 mars 2011 22h08

          ce soir au journal de 20h sur france2 ils ont montré une manifestation anti-gouvernementale et anti-nucléaire !!!!

          incroyable ! …… et tellement humain ; depuis une semaine les nucléocrates et leurs larbins nous vantent le stoicisme des japonais.

          le retour de baton pourrait être ravageur car ce peuple peut aussi être d’une violence extrème ; d’autant plus que le refoulé est puissant.

    2. 

       Jérémie

       17 mars 2011 19h35

       Oui comme si les seules valeurs du tout commerce sur terre pouvaient réellement tisser de meilleurs rapports de vie entre les êtres et sur la durée.

       Ce qui se passe aujourd’hui n’est qu’en fait qu’une plus grande irruption du réel dans la vie du monde de plus en plus virtuel et marchand, là bien sur dans ces moments là il est beaucoup moins évident de raconter le même petit train train habituel aux gens.

       Métro, boulo, dodo ne fonctionner avant tout sur terre que pour une plus grande somme d’automates en plus sur les marchés comme à la tête d’un bon nombre de sociétés.

       Sans doute pas non plus la dernière catastrophe de plus en plus inévitable de notre monde.

51. 

    martine bxl

    17 mars 2011 18h42

    http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon/11-03-17-CPtokyo.pdf

52. 

    Jérémie

    17 mars 2011 18h44

    Et si les choses ne s’arrangent les pauvres gens pourront-il bien échapper avant tout non dans la panique aux premières effets bien invisibles de la contamination dans leur propre ville ?

    Et si malheureusement l’impensable devrait fatalement tôt ou tard se produire dans un tel monde de quoi nous aurions l’air ?

    Ca commence à faire beaucoup je trouve ces derniers temps.

53. 

    Tatsuya

    17 mars 2011 18h48

    Relevés dans la ville de Fukushima en baisse, à 60Km des réacteurs:
    14.8 microgray à 2H
    12.9 microgray à 22H

    L’eau à du atteindre au moins un peu sa cible.

    1. 

       Piotr

       17 mars 2011 20h12

       Arigatō

    2. 

       Julien

       18 mars 2011 0h05

       Merci pour les infos, ce qui correspond d’après un lien de conversion transmis sur ce blog à 120µSv. Ce qui correspond également à la dose moyenne des personnes vivant dans la zone de 16km autour de Three Mile Island.
       Source:
       Tableau de convertion mircogray/nanogray
       http://www.unitconversion.org/radiation-absorbed-dose/microgray-to-nanogray-conversion.html
       Convertisseur de radiation:
       http://radiation.fusionbureau.com/

54. 

    lune de miel

    17 mars 2011 18h51

    http://www.123video.nl/playvideos.asp?EMB=EmbedLayer&MovieID=958952 Pour information; Le patron de l´AIEA Monsieur Tanaka s´exprime……

    1. 

       Julien

       17 mars 2011 23h47

       Merci pour cette vidéo, un peu surréaliste quand même!

55. 

    svenmarq

    17 mars 2011 19h03

    FRANçOIS, PAUL, pourriez-vous nous donner votre avis sur le communiqué « LEAP-Europe2020″
    N°53 qui vient enfin de sortir en retard vu la masse d’évènements en cours ???
    MERCI D’AVANCE…

    (en fin de communiqué):
     » Ces anticipations n’intègrent évidemment pas le scénario de catastrophe ultime qui verrait la région de Tokyo massivement contaminée par la radioactivité suite à une fusion explosive d’un des réacteurs de la centrale de Fukushima (21). Une telle situation conduirait, à l’image de ce qui est arrivé à Tchernobyl, à créer une zone d’exclusion touchant cette région où habitent plus de trente millions d’habitants et qui est au cœur de flux planétaires essentiels, et entraînerait une catastrophe humanitaire sans précédent historique et une disruption immédiate des marchés économiques, financiers et monétaires mondiaux. Il n’y a tout simplement pas de « plan B » à un « arrêt brutal » du nœud global que constitue Tokyo et sa région.

    En souhaitant que cette situation extrême ne se réalise pas, notre équipe estime que le choc déjà avéré va donc se traduire par une aggravation brutale de la crise systémique mondiale et que le marché des Bons du Trésor US en sera la première grande victime collatérale dès le second semestre 2011 comme nous l’analysons en détail dans ce numéro du GEAB. Le pire n’est heureusement pas certain, mais le très grave ne fait en revanche plus de doute ».

    1. 

       svenmarq

       17 mars 2011 19h48

       Notez-bien le « …d’un des réacteurs de la centrale de Fukushima »…
       Dans ce cas, comment gérer les cinq autres à moins de 300m max. d’après les photos s’il y a fusion ?
       A moins d’envoyer des robots…
       Et puis le MOX-PLUTONIUM du réacteur n°3, avec l’égalisation du « mouvement brownien » de l’atmoshpère dans l’hémisphère nord, il y en aurait dans chacune de nos inspirations d’ici -à vue de nez- une demi-douzaine d’années…
       Quand on sait qu’UN atome de cette crasse (= UN four à micro-onde ingéré) suffit pour se chopper un cancer du poumon carabiné il nous reste aujourd’hui une solution:
       Comme les gendarmes de St-tropez, De Funès, Galabru, Laverdure, Jeannot Lefèvre & Cie
       dans leur OVNI en perdition, s’agenouiller, prier pour que les « Samouraïs » trouvent une solution;
       en chantant: AVE, AVE, AVE MARIAAAA….
       (Un peu d’humour pour détendre l’atmosphère, c’est le cas de le dire {;=)}

    2. 

       François Leclerc

       17 mars 2011 20h24

       Les communiqués de l’équipe (sic) de LEAP me mettent mal à l’aise. « En souhaitant que cette situation extrême ne se réalise pas » sonne faux. La crise financière et économique d’un côté, la catastrophe japonaise de l’autre, se suffisent en elles-mêmes, sans qu’il soit nécessaire de pratiquer systématiquement l’analyse du pire (comme la politique du même nom), éludant une réflexion sur les causes, au service de je ne sais quelle cause !

       Par ailleurs, le marché obligataire va ressentir les effets de la catastrophe japonaise. Les Etats-Unis et les Européens pourraient constater rapidement une hausse de leurs taux obligataires.

       1. 

          vigneron

          17 mars 2011 21h35

          Bon allez, Francois, osons le mot, « Leap, c’est fini ! »
          Aaah ! Messmer ! grand oubliê… Quel visionnaire ! Autre chose que le p’tit Biancheri, huh ? 🙂

       2. 

          karluss

          19 mars 2011 21h57

          leur cause semble être de vendre leur production : l’abonnement à leur « canard », c’est pour cela que ça sonne faux à vos oreilles !
          mais leur analyse tient le cap, même si leur style donne un peu trop dans le sensationnel.

56. 

    AncestraL

    17 mars 2011 19h05

    MM. Jorion et Leclerc : le silence relatifs des Etasuniens et des Chinois m’amène à penser que ceux-ci, avec les Japonais, doivent discuter dans les coulisses de l’achat des bons du trésor US non ?

    1. 

       François Leclerc

       17 mars 2011 20h30

       Les Américains sont effectivement très attentifs à l’évolution du marché. Pour le reste, attendons un peu.

       1. 

          Jacques Laroche

          17 mars 2011 21h06

          À porpos des bons du trésor US, voir l’article du GEAB qui vient tout juste de sortir:
          http://www.leap2020.eu/GEAB-N-53-est-disponible-Crise-systemique-globale-Deuxieme-semestre-2011-Preparez-vous-a-l-implosion-du-marche-des-Bons_a6074.html

    2. 

       dag

       17 mars 2011 20h58

       @Ancestral

       La Chine ne discute pas trop , elle s’empare . Les stocks d’uranium mènent bien moins loin encore que le pétrole . Les prix de l’uranium étaient en hausse très importante jusque là , sauf catastrophe majeure ; alors maintenant , de simples projections vont contraindre une révision très urgente de la recherche ou laisser la place à de violentes empoignades .
       Un autre site qui rend aussi compte des conditions autour de cette terrible révolution .
       La Chine et Areva autour des mines d’uranium

       A propos de stock , il est analysé le stock usagé dans les piscines , mais le stock neuf , qu’en est-il ?

57. 

    PAD

    17 mars 2011 19h39

    L’unique centrale nucléaire autrichienne qui n’a jamais fonctionnée !

    La construction de cette centrale, réacteur à eau bouillante, a duré 5 ans et s’est achevée en 1977.
    Le Peuple autrichien vote non 50.5% à un référendum – Atomsperrgesetz – sur sa mise en service en 1978.
    Suite à Tchernobyl la classe politique adopte un consensus sur l’arrêt du nucléaire civil donnant en 1999 une loi intégrer dans la constitution autrichienne.

    La centrale de Zwentendorf est vendu en pièces détachés pour les centrales étrangères et le terrain se reconvertit en site de production solaire 🙂

    Aucun pays au monde ne consacre plus de 1/3 de son approvisionnement énergétique par la voie du nucléaire. Nous en sommes à plus de 70%.

    Un atomos de débat démocratique ne s’impose t-il pas ?

    1. 

       michel lambotte

       17 mars 2011 22h20

       Aucun pays au monde ne consacre plus de 1/3 de son approvisionnement énergétique par la voie du nucléaire. Nous en sommes à plus de 70%.

       De quel pays parlez vous?
       Si c’est la France ok pour 70% d’électricité nucléaire, mais certainement pas de l’approvisionnement total.
       En Belgique, c’est environ 60%

       1. 

          Marlowe

          18 mars 2011 7h52

          Je n’ai pas le chiffre exact, variable selon les pays, mais je pense que l’électricité c’est en gros 1/3 de l’énergie consommée, partout en hausse, dont 80 % de nucléaire pour la France, ce qui est un pourcentage énorme par rapport aux autres pays nucléarisés.
          L’essentiel reste le transport sous toutes ses formes.
          N’oubliez pas les tomates voyageuses !

       2. 

          PAD

          18 mars 2011 8h13

          Mon approche était grossière pour mettre en avant le cas « politique » autrichien. Vous avez raison de différencier l’approvisionnement en énergie primaire et la production intérieure. Pour la Belgique le nucléaire en énergie primaire est un peu supérieur à 20% et en production supérieur à 90%.

       3. 

          PAD

          18 mars 2011 8h23

          et environ 55%, comme vous l’avez mentionné, pour la production électrique intérieure.

       4. 

          PAD

          18 mars 2011 8h42

          Pour la France le nucléaire représente un peu plus de 40% dans l’approvisionnement total.

       5. 

          chris06

          18 mars 2011 11h07

          http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_en_France

          Offre Energie primaire (2008) : 275,1 Mtep
          électricité : 44%, dont nucléaire : 75%

          Energie Nucléaire / Energie primaire = 44%x75% = 33%

    2. 

       Noux

       18 mars 2011 1h37

       Oui c’est vrai et d’ailleurs on voit bien que l’Autriche galère aujourd’hui…
       Le vrai débat c’est :
       Le nucléaire pourquoi?
       -Parce-que Argent.
       Trop cher?
       -Non, trop rentable.

       Nan sérieux, l’énergie altérnative/écolo c’est 600 000 emplois en Allemagne…(le nucléodébile c’est 200 000 emplois en République Autocratique de France. (chiffres truqués bien entendu))
       Nos politiques n’arrivent pas à réfléchir, c’est pas qu’ils essaiet pas, ni qu’ils ne veulent pas. Il n’y arrivent pas. Impossible. Bug BzzBzzzz Tchérnobilzzzbzzz

       Il suffit de regarder cette vidéo pour comprendre :
       Des gamins qui jouent avec le feu http://www.youtube.com/watch?v=ln6ztJDqj4M

58. 

    RUTILY

    17 mars 2011 19h53

    La façon dont les marchés fonctionnent est un mystère pour moi :

    Hier ils baissaient, et même beaucoup, aujourd’hui ils remontent un peu. Le facteur principal des variations semble quand même ce qui se passe au Japon. Je comprendrais cette remontée si la situation à Fukushima s’améliorait, mais en fait on est dans une course contre la montre et un jour plus tard on en est au même point : on a consommé du temps qui est la ressource rare pour rien. La situation s’est détériorée et l’optimisme revient.

    1. 

       M

       17 mars 2011 21h30

       La situation s’est détériorée et l’optimisme revient.

       c’est l’effet de la dissociété.

    2. 

       Noux

       18 mars 2011 1h49

       Monsieur, les marchés sont hors de contrôles.Je répète, hors de contrôles.
       Un peu comme la radio activité, tels des programmes au comportements erratiques qui se promènent au vent à l’affut des occasions à prendre.
       Plus concrètement il y a retour aujourd’hui des masses monétaires qui étaient censées être utilisée pour l’urgence de reconstruction. Ils étaient tous là à chercher qui avait besoin d’argent pour reconstruire. Il étaient las de constater que le désastre les avait doublé.
       On va certainement voir les marchés remonter prochainement, déstabilisant beaucoup de positions qui étaient estimées stables. souffle d’air pour les marchés? ou réel bordel?

       Va y avoir du billet neuf en circulation…

59. 

    PAD

    17 mars 2011 20h00

    fonctionné !

60. 

    PAD

    17 mars 2011 20h15

    pièces détachées

    1. 

       louise

       17 mars 2011 22h36

       intégrée !!

    2. 

       louise

       17 mars 2011 22h38

       vendue !!

61. 

    Jeanne

    17 mars 2011 20h17

    Dans cette folie, imaginer que l’on oblige les habitants ces jours-ci dans des zones « non à risques » d’aller bosser, qu’on oblige les gens qui fuient des zones à risques de payer les hôtels dans lesquels ils viennent pour certains se réfugier en attendant des nouvelles, qu’on oblige les passagers des avions à payer plus chers, est à l’image de « la machine à broyer ». Le grand Moloch. Le monde n’a jamais été aussi pauvre.

    1. 

       PAD

       17 mars 2011 21h36

       « La plus grande des pauvretés, c’est de ne plus compter pour personne »

       Mère Teresa

       1. 

          vigneron

          17 mars 2011 23h01

          @PAD

          Je connaissais un expert-comptable/commissaire aux comptes, grand amateur de Ferrari et Lamborguini qui aimait reprendre cet apophtègme de mère Thérèsa mais pour le compléter à sa manière : « et la plus grande des richesses, c’est de compter pour plus de personnes… »

       2. 

          Noux

          18 mars 2011 1h22

          @ Vigneron

          Vous lui avez mis une baffe? au comptable?

       3. 

          vigneron

          18 mars 2011 11h00

          @PAD

          Non bien sûr. Tout le monde a souri très poliment. Mais l’asso a changé de commissaire aux comptes l’année suivante. C’était bien le moins pour une asso d’obédience catho… Il est vrai aussi que le suivant était moins cher, et sans aucun humour…
          Mais je vous avouerais que j’eus ce jour là toutes les peines du monde à empêcher les clefs de mon C15 pourri de glisser gentiment mais fermement le long de la carrosserie ferrarihyène rutilante qui voisinait avec mon carrosse.

       4. 

          Noux

          18 mars 2011 15h25

          Je crois comprendre. Mais rayer la bagnole c’est pas cool, à moins de le faire devant lui 😉
          Le genre de mec qui est assuré tout risque en plus!
          La tarte à la crème… le meilleur moyen de masquer une vraie tarte 🙂

62. 

    béber

    17 mars 2011 20h21

    EXTRAIT :

    « CONTAMINATION DE L’AIR :
    comparaison avec la situation de la France au moment de Tchernobyl
    Les chiffres qui suivent sont des chiffres officiels relatifs à la contamination de l’air dans le sud-est de la
    France, une des régions les plus touchées par les retombées radioactives consécutives à l’explosion du
    réacteur n°4 de Tchernobyl. Les activités sont des valeurs moyennes pour la période du 1er au 3 mai 1986.
    Césium 137 : de 0,3 à 0,9 Bq/m3 à comparer à la concentration moyenne sur 2 jours de 3,2 Bq/m3 à Tokyo
    Iode 131 : de 0,6 et 4,2 Bq/m3 à comparer à la concentration moyenne sur 2 jours de 14,9 Bq/m3 à Tokyo. »

    source
    http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon/11-03-17-CPtokyo.pdf

63. 

    Charles A.

    17 mars 2011 20h28

    Que cette catastrophe serve à quelquechose!
    Pour exiger d’avoir le choix
    Rassemblements dans toutes les villes de France ce dimanche 20 mars 2011 à 15h.
    A Paris ce même jour à 15 h devant l’Assemblée Nationale
    (Métro Assemblée nationale – Ligne 12).
    http://www.npa2009.org/content/nucl%C3%A9aire-nous-voulons-avoir-le-choix

    1. 

       j.gorban

       17 mars 2011 22h20

       Tous les rassemblements ici : http://groupes.sortirdunucleaire.org/alerte-japon/affichage-actions.php

       Organisez des rassemblements décentralisés devant la préfecture de votre département (ou ailleurs), ce même jour, le dimanche 20 mars à 15 h. Nous publierons tous les rassemblements locaux sur ce site et diffuserons l’info à tous nos contacts locaux.

       http://groupes.sortirdunucleaire.org/alerte-japon/actions.php

       1. 

          j.gorban

          17 mars 2011 22h39

          je ne participe pas à sortir du nucléaire j’ai repris un texte posté sur indymedia

       2. 

          Noux

          18 mars 2011 1h19

          Commencer par signer cette pétition : http://www.stopfessenheim.net/index
          merci!

64. 

    galapiat

    17 mars 2011 20h38

    Les valeurs moyennes ne veulent rien dire c’était dit hier sur arte dans le reportage sur tchernobyl
    les valeurs relevés à Tokyo ne peuvent être comparés à celles de la France entière, 0 en Bretagne et 20 en corse cela donne 10 en moyenne …
    ++

    1. 

       galapiat

       17 mars 2011 20h43

       j’ai mal lu, ce sont les valeurs relevés dans le sud est de la France mais cela reste vaste par rapport à une ville comme Tokyo, comparer une ville à une ville serait plus juste ^^

       1. 

          Noux

          18 mars 2011 1h14

          Les valeurs de radioactivité? Elle vont au gré du vent malheureusement. Personne n’est à l’abri de croiser une concentration locale qui ne fait que passer.

65. 

    PAD

    17 mars 2011 20h39

    intégrée

66. 

    Bidouille

    17 mars 2011 20h40

    la fin vaut son pesant de cacahuètes !!!

    http://www.rtbf.be/info/videos/detail_hausse-du-prix-de-l-energie?id=873133&setId=991

67. 

    oppe75

    17 mars 2011 21h04

    Merci messieurs de nous relater la chronologie des évènements de la crise nucléaire au Japon qui a débuté le 11 mars 2011 à la suite du tremblement de terre et du tsunami. Le séisme s’est produit dans les provinces d’ Iwate, de Miyagi et Fukushima situées sur la côte orientale japonaise.

68. 

    Lnox

    17 mars 2011 21h27

    Personnellement, ce qui me laisse le plus songeur, est de voir a quel point l’être humain est fasciné par les catastrophes. Cela s’observe même sur la route lorsqu’il y a un accident par exemple; c’est l’embouteillage assuré. On sent presque que certains ont besoin de cela. Héritage génétique quelconque ? particularité humaine ? Une étape dans l’évolution de la conscience qui même inéluctablement vers la fascination de sa propre destruction ? Quel curieux singe ces sapiens. C’est certes une catastrophe grave, mais je préfère rester optimiste, et je pense qu’une solution sera trouvée. Le nucléaire est une bonne énergie, mais à ne surtout pas mettre entre les mains du néo-dieu « argent ». Je ne peux m’empêcher de penser à Tesla et son rêve fou.

    1. 

       michel lambotte

       17 mars 2011 22h29

       http://www.dailymotion.com/video/xducto_l-energie-libre-de-nikola-tesla_tech

       1. 

          Noux

          18 mars 2011 1h08

          merci, ces faits sont trop peu médiatisés.

       2. 

          hema

          18 mars 2011 16h42

          à suivre

       3. 

          pascal b-eisenstein

          19 mars 2011 8h41

          Merci d’aborder ce sujet . Et il y a bien d’autres découvertes dont curieusement « on » ne parle pas, je pense notamment au procédé chimique de transformation de certaines matières plastiques en …hydrocarbures : çà marche, mais qui a racheté le brevet ?

    2. 

       Noux

       18 mars 2011 0h57

       Intéressant, pourriez-vous développer? => « je ne peux m’empêcher de penser à Tesla et son rêve fou. »

       1. 

          Lnox

          19 mars 2011 6h51

          Ça aurait été avec plaisir de développer le rêve de tesla d’énergie libre, mais les quelques vidéos trouvées sur le net à ce sujet ne passent pas la modération. Je vous invite à utiliser les moteurs de recherches en utilisant les mots « énergie libre Tesla ».

       2. 

          Noux

          19 mars 2011 16h36

          Non j’ai ma réponse, je pensais que vous aviez des arguments contre…
          Je connais bien les réalisations de Tesla. Je me sens moins seul. merci
          C’est vrai que le modo ne laisse rien passer, concernant aussi quelques clips musicaux bien trempés.
          C’est pas grave on est chez lui ici.

69. 

    Karlussbrother

    17 mars 2011 22h31

    Pêché sur Slate à 22h30
    21h55 [Twitter Tepco] Selon le compte officiel de Tepco, l’électricité a été rétablie à Fukushima Daiichi. Le réacteur n°2 serait le premier à être connecté

70. 

    Tatsuya

    17 mars 2011 22h51

    Il va y avoir un afflux de population terrible sur Osaka, tous les témoignages que j’entends convergent.
    Si les vents tournent au sud comme annoncé, les relevés de radiation qui vont tomber dans la journée vont être à la hausse sur Tokyo et la migration va encore s’amplifier.
    Le gouvernement japonais va devoir se montrer plus précis dans ses recommandations rapidement s’il veut garder un semblant de contrôle.

71. 

    Yves d’Oléocène

    17 mars 2011 23h09

    Le Japon, le courage des citoyens, la dignité du peuple, l’indignité des dirigeants économiques et politiques 16 Mars 2011 Par Yûki TAKAHATA
    Interviewée sur Public Sénat à 19H00 aujourd’hui

    [quote]Face à cette opacité et devant le manque d’informations fiables, certains citoyens et des associations ont pris l’initiative de détailler plus concrètement les faits afin de les présenter à la population.

    Ainsi, le CNIC (Citizens’ NuclearInformation Center), une association qui travaille depuis longtemps sur les questions de la sécurité nucléaire, a décidé de donner une conférence de presse journalière dès le samedi 12 mars, notamment en présence de M. Masashi Goto, un ancien ingénieur de la compagnie Toshiba qui a travaillé sur la conception de l’enceinte de confinement du réacteur, sa spécialité étant la résistance de l’enceinte. Depuis le dimanche 13 mars, la conférence de presse journalière est donné avec une traduction en anglais au Foreign Correpondants’ Club à Tokyo.( http://www.ustream.tv/recorded/13339131)

    Bien que dépourvu de certaines données concrètes, les explications de M. Goto sont cependant assez précises et fondées sur son expérience et de véritables connaissances techniques : il explique que les dispositifs prévus en cas d’accident n’ont pas pu fonctionner à cause du tsunami (la coupure de l’électricité) ce qui a généré une situation non prévue dans la gestion des accidents. Les ingénieurs qui conçoivent les centrales nucléaires suivent un cahier des charges où les conditions critiques maximales sont déterminées. Or, ce qui s’est passé à Fukushima dépasse largement les conditions critiques imaginées dans les cahiers de charge.

    M. Goto a abandonné son emploi de concepteur nucléaire lorsqu’il a compris que l’enceinte de confinement qui devait être la dernière protection contre les accidents à l’intérieur de la cuve du réacteur ne pouvait pas jouer ce rôle: en effet, l’accident nucléaire de Kashiwazaki ( en juillet 2007, causé par le séisme de Niigata, qui « par pur hasard », a -t-il dit, n’a pas eu de conséquences graves) a démontré que la pression à l’intérieur de l’enceinte de confinement pouvait monter bien au-delà de ce qui a été prévu (2,5 fois plus) par les cahiers de charge. [/quote]

72. 

    Ken Avo

    17 mars 2011 23h09

    Mise à jour n°49 « En effet, chaque passage d’hélicoptère ne peut au mieux permettre que de larguer au maximum 7,5 mètres cubes d’eau, non compte-tenu d’une déperdition qui semble importante, dans des piscines dont la contenance est de 1.000 mètres cubes. »

    Mise à jour n°54 (jeudi 16h49) « Les largages d’eau et arrosages à haute pression ont été interrompus pour la nuit, les militaires en charge des derniers confirmant que si les 30 tonnes d’eau qu’ils ont déversés sont bien entrés dans le bâtiment du réacteur n°3, il ne leur est pas possible de dire s’ils sont atteint la piscine. »

    –> Autrement dit, il y a eu en tout pour tout 4 passages d’hélicoptères pour 30 tonnes au total c’est à dire 30 m3 pour des piscines de 1.000 mètres cubes.

    Bon courage les gars (sans ironie)

73. 

    Dvd

    17 mars 2011 23h47

    Faite attention au debs sur le nucleaire les verts sont loin d’etre clairs : Preuve que Cohn-Bendit a voté pour le nucléaire au parlement européen voici le lien : http://mai68.org/spip/spip.php?article2400

    1. 

       idle

       18 mars 2011 9h13

       Et zut alors… Moi qui croyait que les verts étaient impeccables…Dommage pour Dany, pourtant sa prestation sur BFM hier matin était excellente.

       1. 

          M

          18 mars 2011 21h28

          Souvent Dany varie
          Bien fôl est qui s’y fie !

74. 

    M

    18 mars 2011 0h13

    France dans le neolibéralisme mondialisé :
    économie de bouts de chandelle :

    extrait:
    … »« Les critères financiers sont devenus les seuls à être retenus. La rentabilité des capitaux engagés est devenue l’alpha et l’oméga de la politique gouvernementale » (page 86).

    La politique de sous-traitance d’EDF en est l’exemple. Notamment pour la maintenance des centrales. Quelques entreprises comme Suez ou Areva se partagent ce créneau. Pour Eric Ouzounian, cette sous-traitance « représente entre 80 et 85% de l’activité nucléaire, ce qui comprend l’entretien, le rechargement et les réparations réglementaires ou fortuites ». L’objectif est double : réduire les coûts et externaliser les risques. Et les pressions ont également fortes sur les prestataires. « Il y a un écart important entre le règlement et les possibilités sur le terrain, ce qui devient progressivement ingérable par les sous-traitants. » écrit l’auteur.
    Cette pression a évidemment des effets sur la sécurité. « Quand l’activité est trop forte, la procédure de sécurité est purement et simplement négligée. (…) On ne prête même plus attention à ce qui est considéré comme une habitude, et c’est un état d’esprit au travail qui se généralise, qui devient presque banal. Un grand nombre de petites activités de sécurité sont ainsi écourtées, et lorsque ces négligences se multiplient, elles sont susceptibles de provoquer un jour un incident dans la zone classique, c’est-à-dire hors du bâtiment du réacteur », selon Eric Ouzounian. Bref, si un communisme en déclin est responsable de Tchernobyl, quelle sera la responsabilité d’un libéralisme triomphant ? »

    http://www.marianne2.fr/Comment-EDF-sous-traite-ses-centrales-nucleaires_a203929.html

75. 

    porcinet

    18 mars 2011 7h55

    Cohn-Bendit est un opportuniste, pas un écologiste. Si les verts sont assez bêtes pour laisser le loup dans la bergerie, tant pis pour eux !

76. 

    Les pieds dans le plat

    18 mars 2011 8h14

    Contrepied.

    Vous, lecteurs et contributeurs de ce blog, vous souhaitez échapper à la parole inexacte et trompeuse, sur la situation de l’économie ? Rétablir les faits dans la manière dont est gérée, ou plutôt manipulée, l’économie ?

    Et bien pour le nucléaire, vous avez été en grande majorité victimes consentantes du même phénomène. Vous avez servi de caisse de résonnance à une peur entretenue, instrumentée, et, n’en doutez pas, récupérée contre la raison, contre les faits, contre le choix libre du vivre ensemble.

    Je suis objecteur du nucléiare, je n’ai aucun intérêt particulier à le défendre. Je n’oublie pas non plus que la situation n’est pas sous contrôle à cette heure et que des faits raes pourraient intervenir dans les prochaines heure.

    Il ne s’agit pas de cela. Il s’agit de réactions à une information telle qu’elle est présentée, qui s’est adressée à l’imaginaire, aux inconscients, et à laquelle vous avez sciemment préféré, à de nombreuses reprises, l’émotionnel à la réalité. Nous sommes en pleine crise de la réalité concernant la finance; et ici, pour cette catastrophe, aussi.

    Et si des voix s’élèvent pour demander plus d’informations, informations dont, spectateur, nous ne ferions objectivement rien, c’est bien par la dépendence où vous êtes, où nous sommes, du catastrophisme, notre dose de peur et de frisson que nous réclamons, La bête nous a asservi. Nous lui sacrifions notre liberté de penser, notre regard sur ce qui est, dirigé vers ce qui pourrait être – et toujours, vers ce qui pourrait être de pire, de violent, de souffrance; jamais vers ce qui pourrait être de mieux.

    Une amie japoniase a regardé, ici , les chaines japonaises. Elle y a trouvé les mêmes informations que nous avons. Mais dites sur un support neutre, pas alarmiste. Voilà ce qui se passe, rarement assorti du « voilà comment ça pourrait empirer ». Reprenez nos journaux : catastrophe imminente. Le pire a toujours fait partie des informations. Là-bas, non. L’information n’a pas pour but, chez eux, de nourrir les névroses.

    Et leur drame actuel, dans les faits, c’est le tsunami. Le danger nucléaire est évoqué, mis il n’est pas avéré à grande échelle, il s’en faut de très loin – je rappelle qu’à ce jour, les cas d’irradiation et de contamination sont de quelques dizaines. Le danger potentiel est important, le danger avéré est modeste. Pourquoi donc appeler un futur tragique quand le présent, sur ce cas-là, est déjà difficile ? Si ce n’est que nous sommes conditionné ?

    L’héroïsme vanté dans nos médias du peuple japonais pourrait n’être qu’une meilleure prise dans la réalité, un regard qui n’anticipe pas toujours le pire, et une condition assumée de peuple subissant depuis la nuit des temps des catastrophes naturelles, et depuis un siècle, humaines aussi.

    Dans ces medias de peur, je me dois ici de dire que la présentation qui a été faite par François Leclerc a été d’une neutralité quasi exemplaire. Pas d’affect, des faits, les incertitudes mentionnées. Merci à vous.

    1. 

       blandine keller

       18 mars 2011 11h15

       Ne peut-on pas parler de mauvais usage des imaginations ? D’un côté on nous dit que le tsunami ne faisait pas partie des contraintes « imaginées » pour définir les spécifications des systèmes de sécurité de cette centrale. Pourtant en bord de mer, il peut toujours se produire, surtout en zone sismique, ce qu’on appelait autrefois « un raz de marée » – on ne disait pas tsunami avant 2004. Les imaginations n’ont donc tout simplement pas été sollicitées, sans doûte plutôt ont-elle été bridées lors des travaux de conception de ces systèmes. Cette centrale est de conception américaine, les japonais n’ont-il eu qu’à prendre livraison, payer et c’est tout, en 1970 ?
       D’un autre côté les imaginations se déchaînent ici, à contre-temps et de façon improductive maintenant que les systèmes ont révélé leur défaut de conception.
       Le témoignage à la radio d’une française vivant dans la région était éloquent : ce qui affecte la vie des gens là-bas c’est le ravage du tsunami, pas la radio-activité qui soulève ici les imaginations et les émotions.
       Personellement, je préférerais manifester non pour sortir tout à trac du nucléaire, mais pour un véritable contrôle populaire sur tous ces systèmes qui décident de nos vies à notre insu, système financier compris. Pour un véritable pouvoir de décision ne se réduisant pas à mettre de temps en temps un bulletin dans l’urne, encore que ce droit ne soit pas à négliger. Mais c’est insupportable de dépendre de tous ces bidouillages dangereux , coûteux et arbitraires sur lesquels on a trop peu de prise, qu’il s’agisse de l’alimentation, de la santé, de l’énergie.
       L’éducation est entièrement à revoir, il faut développer chez chaque enfant les capacités de perception, d’imagination, d’initiative….à l’inverse des choix présents : enseignement de la soumission, de la révérence, rabâchage et bachôtage, qui sont les mamelles de l’irresponsabilité ! Pas étonnant que l’imaginaire parte dans tous les sens… une rationnalité éprouvée, aguerrie, nourrie par l’imagination et vice versa se met en place davantage chez les autodidactes que dans le cadre de l’institution scolaire.Certains parcours atypiques, comme celui de notre hôte Paul Jorion, peuvent également aboutir à ce type de rationalité imaginative en prise sur le réel , non soumis aux doxas règnantes, et donc capable d’anticipation.

    2. 

       Jérémie

       18 mars 2011 12h20

       A contrario je pourrais vous répondre que l’héroïsme tant vanté dans nos médias au sujet du peuple japonais, pourrait n’être en fait qu’une meilleure fuite en avant dans le déni d’une réalité climatique de plus en plus dérangeante et qu’ils refusent toujours bien d’admettre surtout par les moins touchés au sommet, un regard en fait qui n’anticipe pas toujours mieux pour le genre humain le fait de ne pas toujours montrer au monde un meilleur exemple de conduite
       à suivre, sans doute à cause d’une trop grande peur de l’échec de l’homme moderne.

       Voilà donc sous nos yeux grandement ébahis le si beau futur qu’ils nous promettent tous de revivre à nouveau demain, à force de vouloir souvent mieux faire du chiffre pas étonnant alors que le monde s’en inquiète.

       Par ailleurs tout le monde exprime plus ou moins dans un propos de l’affect et encore
       heureux, non Monsieur et cela malgré ma très grande peine envers les plus touchés par le tsunami et le tremblement de terre, pour moi le peuple Japonais ne représente peut-être pas non plus un bon exemple de prudence à suivre pour reste du monde comme d’ailleurs pour les pays les plus mécanisés et automatisés de la terre, et comme vous le dites si bien
       le grand conditionnement du monde, dans le machinal, dans l’ipod et toutes ces marques.

       C’est peut-être justement cela qui choque tellement l’opinion Japonaise, que le monde ne veuille peut-être plus du tout les prendre en exemple, vous savez ce n’est pas non plus un peuple au dessus de tous reproches, s’il est encore possible bien évidemment d’exprimer
       une opinion contraire à tout le bel argument de vente du monde.

       Oui là forcément ça mettrait davantage de monde mal à l’aise.

    3. 

       Jeanne

       18 mars 2011 12h42

       Sur le site de la BBC il y a plusieurs reportages qui soulignent le fait que les hôpitaux, administrations etc. où sont enfermés des milliers de gens dans le périmètre de 30 kilomètres (et plus ?) ne sont pas ravitaillés en eau potable et en nourriture. C’est bien gentil d’insister sur la technologie, le côté vive l’homme contre Léviathan, mais cette incurie du gouvernement (il y a bien des hélicoptères qui circulent, et pourraient larguer des vivres) a quelque chose à voir avec l’ « état-entreprise mafieux » dont le Japon est un triste exemple (ils sont pas les seuls…)

       1. 

          M

          18 mars 2011 22h13

          Ce qui nous montre que les catastrophes sont, par essence, difficiles à « gérer », en dépit de la richesse, de la haute technologie d’un Pays, voire de son « sang-froid » (qui évite au moins les premières paniques…)/ entendu anthropologue du Japon, faisant remarquer que le Japon jusqu’à 1945 avait été sans discontinuer un Pays de militaires plutôt dictatorial, depuis le XII° s.: différents shogunats, samouraïs, ronins …société dure, violente, trés codifiée, et d’un grand raffinement [ lire « Le Dit du Genji » : roman du XI°s….le cinema d’Akira Kurosawa ( l’ancien) est une ode souvent teintée d’humour à cette culture ]
          estampe Sharaku : acteur du théâtre Kabuki:
          http://www.estampes-japonaises.org/209/le-theatre-kabuki/

          Par essence, catastrophe ( naturelle, et, ou, industrielle ), c’est ce qui n’est pas prévisible, qui sort du cadre, qui sort des procédures .
          On avait déjà vu, avec étonnement les dégâts considérables dus à l’ouragan Katrina, qui avait réduit une région d’un des Pays les plus « efficients », à une vaste zone sinistrée et dans le même état d’incurie qu’un Pays dans un trés grande pauvreté.

          Ce qui nous dépasse.

77. 

    Jérémie

    18 mars 2011 9h17

    Pas de danger immédiat pour la santé.

    A déclarée L’Organisation mondiale de la santé, mais est-ce vraiment bien le cas pour les gens les plus oubliés et les plus proches de la centrale, pourquoi rester alors plus longtemps calfeutrer chez soi,

    Et les dirigeants de la terre s’inquiètent et se lamentent déjà à cause de la possible récession forcée du Japon, parce que personne n’achète plus leur cargaison et leur nouveau petit gadget de plus à la mode pour se sentir faussement bien en société.

    Peut-être en effet pas de danger immédiat pour la santé, surtout qu’au Japon la peur de l’échec, ce n’est pas non plus la première chose que l’on enseigne dans les plus hautes écoles du commerce de ce monde.

    Surtout si l’on préfère bien encore cacher plus longtemps certaines informations bien dérangeantes à l’égard de la population du pays comme du reste de la planète.

    Eloigne toi d’abord de moi toi l’autre premier pestiféré de plus de l’atome.

78. 

    Marlowe

    18 mars 2011 10h06

    Dans l’affirmation de l’OMS, le plus inquiétant, ou le moins rassurant, c’est bien le terme choisi : immédiat.

    1. 

       Cécile

       18 mars 2011 11h49

       Il y a une charte signée entre l’OMS et l’AIEA, les deux doivent toujours parler d’une seule voix
       http://www.criirad.org/actualites/dossiers%202007/accord_oms-aiea/Accord%20OMS-AIEA.pdf

       1. 

          Les pieds dans le plat

          18 mars 2011 12h47

          @ Cecile
          Ayant lu la charte dont vous donnez le lien, je ne vois rien qui dise « qu’elles doivent parler d’une seule voix ». Elles ont un droit de regard l’une sur l’autre, sans droit de vote, et le seul point qui pourait prêter le flanc à la critique est l’utilisation des mêmes spécialistes.

          En fait, c’est juste tout à fait normal que l’AIEA et l’OMS coopèrent, et que cette coopération soit définie dans un texte assez court et général. Je vous invite à imaginer ce que ce serait si ce n’était pas le cas.

    2. 

       quelqu’un a

       18 mars 2011 12h19

       On est vraiment dans le court terme.

    3. 

       Les pieds dans le plat

       18 mars 2011 12h33

       Voilà une démonstration par l’exemple de mon commentaire ci-dessus (176). Au lieu de se réjouir de cette affirmation, vous en recherchez les brèches d’inquiétude. Pour une situation dont; quelle que soit son évolution, vous ne pouvez rien faire.

       1. 

          Cécile

          18 mars 2011 15h21

          art 1, 3° du pacte

          pour plus de clarté, Wladimir Tchertkoff explique très bien cela dans ses documentaires

          « Le film « Le Sacrifice » sur les liquidateurs de Tchernobyl
          ….
          Les agences des Nations Unies, responsables de la santé et de la radioprotection, ne reconnaissent pas la cause radiologique des nouvelles pathologies dont souffrent et meurent les centaines de milliers de liquidateurs de Tchernobyl, abandonnés à eux-mêmes. Officiellement, la catastrophe n’a causé que 31 décès, dont 2 par traumatismes et un par arrêt cardiaque, 203 expositions à irradiations aiguës et 2000 cancers de la thyroïde facilement évitables chez les habitants des territoires contaminés. Cette trahison, commise et acceptée au plus haut niveau des institutions internationales, est rendue possible grâce à un pacte officiel d’omerta et à un tour de passe-passe pseudo-scientifique, qui consiste à identifier les effets de deux désastres atomiques majeurs, Hiroshima et Tchernobyl, qui n’ont en commun que le fait d’être atomiques.

          Le pacte.
          Dans un film précédent, « Controverses nucléaires », l’ex directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé, Hiroshi Nakajima, nous a révélé l’existence d’un conflit d’intérêts entre l’OMS et l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique), directement responsables de la gestion des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl pour la santé des populations contaminées. Un accord signé en 1959 entre ces deux institutions spécialisées de l’ONU, empêche l’OMS d’agir librement dans le domaine nucléaire, si elle n’a pas l’assentiment de l’AIEA. Formée de physiciens et non de médecins, cette dernière, dont l’objectif principal est la promotion des centrales nucléaires dans le monde, est la seule agence qui dépende directement du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Elle impose son diktat à l’OMS, dont le but, exprimé au Chapitre I de sa Constitution, est pourtant « d’amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible ». Aucune recherche scientifique sérieuse n’est entreprise sur la corrélation entre la radioactivité et les pathologies nouvelles de Tchernobyl, sous le prétexte que les doses reçues par les personnes exposées seraient trop « faibles » …. »

       2. 

          Cécile

          18 mars 2011 17h16

          http://video.google.com/videoplay?docid=-4013985814476236216#docid=-7090563053437043075
          Wladimir Tchertkoff, « Controverses nucléaires », durée 50mm

       3. 

          Les pieds dans le plat

          19 mars 2011 9h52

          @Cecile
          Du militantisme pur sucre.

          Le rapport de l’OMS fait état de 134 morts directs par irradiation et d’une augmentation du nombre de cancers dont ils estiment qu’elle est au plus de 5000 déjà passé et 4000 à venir, ceci prenant en compte la controvers (explicitement mentionnée) sur l’effet des faibles doses de raidations.

          http://www.who.int/ionizing_radiation/chernobyl/en/index.html

          Après, c’est la confiance dans les institutions, la théorie du complot…… vous avez le choix de votre nourriture.

79. 

    Dissonance

    18 mars 2011 10h48

    Remarque: Les médias depuis hier ou avant-hier ne mentionnent plus d’aucune façon le réacteur n°2, tandis qu’il était l’objet de toutes les inquiétudes dans les premiers jours. Faut-il s’en réjouir ou au contraire comprendre que pour celui-là c’est déjà foutu?

    1. 

       Karlussbrother

       18 mars 2011 12h00

       Le bâtiment est quasi intact, ce qui rend les projections d’eau par canon ou hélico quasi impossible. La solution ici envisagée est un réamorçage des pompes par raccordement à une ligne électrique, déjà en place mais non encore fonctionnelle.
       Cette unité 2 reste effectivement préoccupante : elle est la seule dont il est presque certain que le containment est endommagé (Tepco reste discret là-dessus) et contrairement aux autres unités, nous ne disposons pas d’info sur la piscine qui lui est associée.

80. 

    Karlussbrother

    18 mars 2011 10h55

    Les informations fournies par François Leclerc se trouvent parfaitement corroborées par l’update 12 du Japan Atomic Industrial Forum :
    http://www.jaif.or.jp/english/news_images/pdf/ENGNEWS01_1300433768P.pdf
    Rien de nouveau depuis hier. La priorité reste aux remises à niveau (encore très aléatoire…) des piscines 3 et 4. L’hydrogène de la 4 est toujours en exposition libre.
    Le raccordement électrique de l’unité 2 n’est pas encore opérationnel. Il serait imminent selon certaines sources.

81. 

    AMUTIO Denis

    18 mars 2011 11h17

    « Révélations – Nucléaire : EDF aurait falsifié des données sismiques pour économiser sur la sûreté Les données semblent accablantes pour 32 des 58 réacteurs français. L’Observatoire du nucléaire révèle un véritable scandale : en 2003 (la situation est restée la même depuis), EDF aurait falsifié des données sismiques afin de s’éviter des travaux onéreux… et pourtant indispensables pour la sûreté des centrales nucléaires. Par un courrier du 17 juin 2003, diffusé aujourd’hui par l’Observatoire du nucléaire, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) aurait couvert EDF en lui donnant raison contre l’avis des experts de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), tenus au silence. Les données semblent accablantes et concernent 32 des 58 réacteurs français. – Chinon (Indre et Loire) : EDF aurait baissé d’office la valeur de l’intensité des séismes de référence. Il s’agirait là d’une falsification aussi incroyable que grossière. – Belleville (Cher) : EDF se serait autorisée à prendre comme référence un séisme datant de 1079 pour lequel il existe très peu de données, écartant le séisme de référence (de 1933) qui impliquait des mesures plus contraignantes. – Blayais (Gironde) : les chiffres d’EDF seraient trois fois moins contraignants que ceux de l’IRSN. Or André-Claude Lacoste, directeur de l’Autorité de sûreté nucléaire donne raisons à EDF sans se justifier. Idem pour Saint-Laurent des Eaux (Loir-et-Cher) – Plus généralement, EDF aurait redéfini à sa manière les zones sismiques afin de ne pas avoir à tenir compte de certains séismes. – Les centrales de Dampierre (Loiret), Bugey (Ain), Fessenheim (Haut-Rhin), Civaux (Vienne), Saint-Alban (Isère), Golfech (Tarn-et-Garonne), Nogent (Aube) et Chooz (Ardennes) également mises en cause. Ironie de l’Histoire, au moment où cette affaire a été étouffée par l’Autorité de sûreté française (en 2003), 15 réacteurs nucléaires japonais étaient fermés administrativement suite à la falsification par l’électricien TEPCO (propriétaire des réacteurs actuellement en perdition à Fukushima) de documents concernant la sûreté. Documents et preuves : Synthèse – Lettre ASN – Divergences EDF/IRSN – Figure EDF confidentielle
    J’ai piqué ça sur le figaro en commentaire, faut voir, mais la probabilité d’exactitude des faits rapportés est assez élevé : société nucléaire=société du secret ( =société policière) .

    1. 

       j.gorban

       18 mars 2011 14h38

        » contre l’avis des experts de l’IRSN tenus au silence « 

       c’est ce que j’ai dit dans un autre commentaire ; notre « salut » peut venir si les ingénieurs, techniciens et scientifiques ouvrent les yeux et décident de dire NON !

       mais cela ne m’étonne qu’à moitié : en effet , quand on fait des études de danger, il faut bien définir les scénarios qui vont permettre de faire les calculs et donc dimensionner ………………. les coûts
       et il y a toujours une discussion entre l’industriel et l’organisme de contrôle de l’état ( maintenant car un jour prochain ils vont bien le privatisation ça aussi ! ) : et ces discussions tournent toujours sur l’ampleur du scénario ………………….

       un ancien travailleur de l’industrie chimique

    2. 

       zébu

       18 mars 2011 18h22

       @ Denis :
       L’origine des infos se situe sur ce site, qui publie par ailleurs les photocopies le prouvant :
       http://observ.nucleaire.free.fr/falsification.htm

       Il n’y a donc pas que TEPCO.
       @ j.gorban :
       j’ai vu votre remarque sur le risque de ‘sacrifier’ TEPCO pour la filière.
       Sur ce point, la révélation de la dissimulation d’EDF montre que c’est bien l’ensemble de la filière qui ment. Dans le monde.
       Et qu’elle soit privée ou publique (le fait qu’EDF soit public est encore plus gravissime à mon sens car cela implique une responsabilité politique)

       1. 

          AMUTIO Denis

          18 mars 2011 20h55

          Stéphane Lhomme : un gêneur déjà en bisbille avec EDF au sujet de la sécurité des centrales françaises, il y a de cela quelques années.
          L’imbrication entre civil et militaire est un facteur aggravant : pas de bombinettes, sans centrales n’est-ce pas ?
          L’esprit d’entreprise, la concurrence, le goût du risque engendré par la spécialisation et le saucissonage de toute pensée (chacun son job, quoi!) sont le nid où se couvent la collusion et les secrets d’état ou d’entreprise, quelque soit leur activité : finance, agro-alimentaire (voir Nestlé, ou Coca, etc… Monsanto, vache folle) Chimie avec ses applications médicales ou agricoles, audiovisuel, bâtiment et travaux publics, armement, énergie (voir Elf ou Total avec les rapports bidons de M. Kouchner, etc ), le pouvoir est entre ses mains-là, et l’autorité aussi.

82. 

    chris06

    18 mars 2011 12h14

    Niveaux de radiation :

    1. Niveaux à 30km de la centrale
    Mesures effectuées en 18 locations entre 30km et 60km de la centrale
    Niveau le plus élevé mesuré à environ 30km nord ouest : 150 μSv/h le vendredi 18 Mars 13/30h JST
    (à cette même location 24 heures auparavant : 170 μSv/h)

    2. Niveaux dans les villes situées entre 65km et 120km autour de la centrale
    Jeudi 17 Mars, 09:00h JPS
    Fukushima city (65km Nord Ouest de la centrale) : 13,9 μSv/h
    Koriyama city : (Ouest de la centrale) 2,71 μSv/h
    Iwaki City : (Sud de la centrale) 1,25 μSv/h
    Onagawa NP ( 120km Nord Est de la centrale) : 3,2 μSv/h

    3. Niveaux à 1km ouest de la centrale
    Jeudi 17, 12:30h : 351,4 μSv/h
    Jeudi 17 20:40h : 292,2 μSv/h
    Vendredi 18 11:00h : 265 μSv/h

    1. 

       hema

       18 mars 2011 16h47

       BA a muté ?

83. 

    quelqu’un a

    18 mars 2011 12h27

    adrénaline dans le sang..
    Kyodo
    NEWS ADVISORY: Kan convinced Japan will overcome its biggest crisis (20:21)

84. 

    AncestraL

    18 mars 2011 12h29

    Kadhafi promet « l’Enfer » à qui l’attaqueraient : je le vois bien faire bombarder la France et pourquoi pas nos Centrales…

    1. 

       quelqu’un a

       18 mars 2011 13h17

       J’espère que nous ne sommes pas les seuls à craindre cela..

    2. 

       Jérémie

       18 mars 2011 17h13

       J’espère que c’était bien la meilleure décision à prendre, car si on commence déjà à le faire avec la Libye qui nous dit que demain on le fera pas non plus avec un autre pays, oui tout devient de plus en plus inquiétant et alarmant de nos jours.

       Moi en tous cas on ne m’a pas du tout demandé mon avis, pas non plus la meilleure méthode à suivre je trouve, cela pourrait même davantage se retourner contre la France tôt ou tard.

       1. 

          Cécile

          18 mars 2011 20h18

          C’est trop compliqué pour moi,
          mais je m’étonne de ces révolutionnaires lybiens qui réclament à grands cris, le bombardement de leur propre pays, sachant ce qu’il en est des guerres humanitaires ….

          (St Etienne à la révolution fut renommée Armeville, c’est elle qui a ouvert les armuries du Roi et donné ses armes à la révolution …
          pendant ce temps les monarchies avoisinantes, réfléchissaient leur guerre humanitaire,
          contre laquelle la révolution s’est levée et qui a fait très largement et beaucoup plus de morts que n’en a causés la terreur …

       2. 

          M

          18 mars 2011 22h30

          ces révolutionnaires lybiens qui réclament à grands cris, le bombardement de leur propre pays,

          oui, que se passe-t-il, en réalité, derrière tout cela ?
          aide de personnes qui ont entamée une révolution dans leur Pays, ce qui est digne de respect…et qui, ne souhaitaient aucune aide extérieure ?
          ou géostratégie emmenant qui sait où ?

          je ne crois plus aux « humanitaires associés », faisant des frappes « chirurgicales » , et se retirant avec humilité et sagesse, quand le tyran a été « dégommé » …
          pétrole quand tu nous tiens …et, ou, peur d’une bascule et d’un nouvel équilibrage du monde vers les BRIC, soit un monde multipolaire ?

          pessimisme ? réalisme ?

    3. 

       AncestraL

       19 mars 2011 15h45

       Ca y est, les chasseurs français survolent la Lybie en repérage… 🙁 Quelle époque de merde !

85. 

    AncestraL

    18 mars 2011 13h52

    Comment font et que font les techniciens des réacteurs dans leurs salles de contrôles… alors qu’il n’y a plus d’électricité depuis plusieurs jours ? lls ont des groupes électrogènes qui fonctionnent au diesel ?

    1. 

       quelqu’un a

       18 mars 2011 14h42

       Un puissant raccord électrique vient d’être posé pour être raccordé aux pompes du circuit de refroidissement, mais il n’est pas encore raccordé à cause des canons à eau qui trempent tout (enfin j’espère). Au moment propice ils remettront le système en marche, s’il n’est pas trop endommagé.
       Parfois la chance est au rendez-vous..

       1. 

          Jérémie

          18 mars 2011 17h29

          Quand je vois l’état des batiments je me demande si le fait de rétablir le courant ne pourrait pas provoquer indirectement d’autres incidents de plus sur l’un des réacteurs, je sais bien qu’il faut faire quelque chose mais parfois le courant ou les étincelles sur de la flotte ça fait pas non plus bon ménage, enfin on verra bien faut bien aussi que le Japon se remette le plus tôt dans la partie, oui faudrait pas non plus que le Japon nuise un peu trop longtemps à la bonne marche de fonctionnement du système.

          C’est l’empressement du monde faut bien aussi reconstruire au plus vite comme à chaque fois d’ailleurs sans même se donner davantage le temps de se remettre en question dans une société comme pour le reste du monde.

          Prisonniers d’un monde où la plupart des êtres ne peuvent plus faire autrement que d’en faire de plus en plus le constat chacun de son propre coté.

    2. 

       Noux

       18 mars 2011 16h59

       Il y a 3 jours le personnel sur place avait encore accès aux « manettes » et autres actionneurs manuels. Ils pouvaient avoir accès aux éléments de contrôles type compteur, X/Y/Zmètres, ainsi qu’avoir un rapport visuel.
       Aujourd’hui il n’y a plus personne, à part quelques liquidateurs en camions.
       Il leur faut un drone pour repérer.
       Les indications sur les réacteurs (température du cœur, fuites,…) ne sont qu’estimations probabilistes. Il suffit de regarder l’explosion du n°3 pour comprendre qu’aucuns élément (Électronique, câblage, durites, pressostats, « everystats »,…) n’a survécu dans le bâtiment .
       Les tuyaux d’acheminement d’eau des pompes de secours sont, il faut l’espérer, enterrées et suffisamment résistante. Mais il me semble qu’une telle explosion pourrait avoir endommagé le core de refroidissement et peut-être les durites d’alimentation provenant des pompes situées dans des bâtiments voisin.
       Si tel est le cas, advienne que pourra.

       1. 

          AncestraL

          18 mars 2011 18h44

          Merci beaucoup ! c’est vraiment une chose que je ne comprenais pas…

          Et ça m’amène à me demander : comme le périmètre de sécurité de 30 km comprend l’autre central de Fukushima (Daini donc), celle-ci est donc à l’abandon, ou bien, dans le futur, elle ne pourra plus être exploitée à cause des radiations non ? :s
          Je me demande comment va se relever de cette tragédie le Japon…

       2. 

          Noux

          19 mars 2011 1h10

          Pour l’instant, s’ils arrivaient à refroidir le cœur, les dégâts resteraient limités.
          Il n’y a pas grand chose qui s’est fixé au sol (quoi que neige…).
          Au mieux la centrale est perdu et une zone d’exclusion de 10km de rayon sera limitée au public autour de la centrale, en sachant qu’une pollution radioactive n’est jamais bonne même minime.(le plutonium est une « création » de l’homme contrairement a l’uranium)
          Au pire le corium atteint l’eau sous la cuve, les calcules n’excluant pas la probabilité d’une explosion du à la vapeur et voir même fission.
          Au mieux, ça va(le dire très vite), au pire c’est la cata.
          Voilà la fourchette aujourd’hui.

86. 

    j.gorban

    18 mars 2011 14h13

    François Leclerc dit :  » Il ne restera plus qu’à prendre la décision d’ensevelir les réacteurs et de construire des sarcophages «  ( Mise à jour n°60 (vendredi 11H58) )

    malheuresement NON !

    si j’ai bien compris il n’y a qu’une seule solution : il faut refroidir les combustibles nucléaires obligatoirement .

    en effet s’il n’y a pas de refroidissement, le combustuble va fondre , former avec les gaines un magma applé corium qui monte à plus de 2500°c , ensuite il y aura percement de la cuve en acier puis de la dalle béton

    ensuite ce corium s’enfoncera dans la terre et , s’il rencontre la nappe phréatique c’est l’explosion. ( la centrale est en bordure de mer ….. )

    voilà pourquoi ils nous disent que ça peut être identique ou pire que Tchernobyl ( car réacteur n°3 a du plutonium …. )

    je pense que le problème vient peut être du fait que si les radiations sont intenses, les hommes ne peuvent même pas y survivre 1mn; or où sont les pompes par rapport aux réacteurs ? dans quel état sont les tuyauteries.

    malheureusement pour le peuple japonais, c’est loin d’être fini d’autant plus qu’il y a 3 réacteurs à problème combien de piscines ont des problèmes

    rappel : 6 réacteurs, + 1 piscine au dessus de chaque réacteur + une piscine commune ( où est-elle )

    PS : 1 – Le Professeur Vassili Nesterenko, éminent scientifique nucléaire russe, diagnostique que si le cœur en fusion atteint la nappe d’eau accumulée par l’intervention des pompiers, une explosion de vapeur est susceptible de se produire et de disséminer des éléments radioactifs à une très grande distance. http://fr.wikipedia.org/wiki/Catastrophe_de_Tchernobyl

    2 – les japonais viennent d’annoncer le classement au niveau 5 ==> le cœur du réacteur de type réacteur à eau pressurisée, appelé TMI-2, a en partie fondu. Cet accident a été classé au niveau 5 de l’échelle internationale des événements nucléaires (INES). (
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_nucl%C3%A9aire_de_Three_Mile_Island )

    1. 

       Julien

       18 mars 2011 15h27

       Comme le dit Gorban, il va falloir très sérieusement approfondir cette question du corium. Je suis tout à fait d’accord avec lui. J’ai entendu sur une radio que le magma s’arrêterait… au contact de la terre!.
       Je veux dire par là, il serait très fortement souhaitable qu’un scientifique nous décrive ici – j’imagine que les modérateurs de ce blog doivent avoir des connaissances dans le milieu scientifique nucléaire – avec précision les différentes étapes susceptible de se produire en l’absence de refroidissement et bien évidement les conséquences sur les autres réacteurs.

       Si cette question cruciale est mise à l’écart dans les prochains jours, nous pourrons qu’en tirer des conséquences désastreuse, tant au niveau de la communication humaine qu’au niveau écologique et planétaire.
       Je comprends toutefois qu’à l’heure actuelle, il ne faille pas alarmer les habitants de Tokyo et je pense que les autorités japonaises sont en train de préparer des grands mouvements de populations pour les semaines et les mois à venir. Comme le rappelait Agnés Buzyn sur France info, les émanations radioactives ne vont pas cesser.
       Source:
       http://www.france-info.com/chroniques-les-invites-de-france-info-2011-03-16-evacuer-tokyo-peut-etre-dans-les-heures-ou-jours-a-venir-agnes-buzyn-522174-81-188.html?var_recherche=buzyn

       Je vous redonne la page avec de multiples interviews, chacun fera son opinion.
       Source:
       http://www.france-info.com/monde-asie-2011-03-13-angoisse-nucleaire-au-japon-2eme-jour-521468-14-17.html#

       Je cherche de mon côté d’autres infos sur le « corum »

       1. 

          Lady Marwina

          18 mars 2011 16h52

          Comment évacuer 35 millions de personnes? C’est plus que la moitié de la population de la France!!!
          Il n’y a aucun dispositif qui nous permette de le faire, en si peu de temps. Nous n’en avons pas les moyens techniques, en aucune manière.

       2. 

          Cécile

          18 mars 2011 20h36

          Par prudence, il faudrait réfléchir l’évacuation des jeunes, et très jeunes ….
          (sous le passage du nuage radioactif, en Bielorussie, il n’y a en plus dans les enfants de première génération née après Tchernobyl, que 20% de bien-portants ….
          parmi les 80 % restants, parmi ceux qui sont très malades, -soit heureusement pas tous-entre autres leucémie, cancer de la thyroïde, diverses malformations, certains déclarent des maladies de vieux, …

87. 

    égalité et désintégration

    18 mars 2011 15h46

    Et une pose musicale
    http://www.youtube.com/watch?v=dfWZsdYF-nM

88. 

    Julien

    18 mars 2011 16h30

    Fusion, fission, millisieverts, confinement : tout le vocabulaire nucléaire
    Source:
    http://www.france-info.com/monde-japon-2011-03-15-fusion-fission-millisieverts-confinement-tout-le-vocabulaire-521980-14-517.html?var_recherche=fusion

    Il est important lorsqu’on aborde un sujet aussi tehnique, d’avoir le même vocabulaire, sinon, on ne s’entend pas.

    Je cite encore France Info:
    « L’objectif de la mission est le même depuis le tsunami et la panne des circuits de refroidissement : arroser copieusement les barres de combustible qui risquent d’être « dénoyées », c’est-à-dire exposées à l’air libre, pour éviter qu’elles ne s’échauffent et entrent en fusion. « 
    Source:
    http://www.france-info.com/monde-japon-2011-03-17-mission-arroser-les-reacteurs-de-fukushima-en-attendant-l-522436-14-517.html?var_recherche=fusion

    Donc ,en toute logique, si il y a arrêt du refroidissement en tout genre, l’eau principalement ici et de manière très aléatoire on l’a vu, il y a risque de Fusion. On ne pourra pas mettre de sarcophage en place tant que la situation n’est pas stabilisée… . Et plus on entend, plus le taux de radioactivité devient insoutenable pour les techniciens sur place (paix à leur âme!).
    Si je me trompe dans cette suite physique logique, n’hésitez pas à nous éclairer!

89. 

    AncestraL

    18 mars 2011 18h00

    Je ne sais pas si cette info a déjà été mentionnée ici

    « La compagnie d’électricité japonaise TEPCO a indiqué qu’il était possible qu’en 1978, l’une des barres de combustible nucléaire soit tombée dans le cœur d’un réacteur de l’unité n° 3 de la centrale, ce qui pourrait avoir provoqué une réaction de fission nucléaire spontanée ayant atteint un stade critique[4]. »
    source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucl%C3%A9aire_de_Fukushima_Daiichi

    Ca expliquerait quelques évènements…

90. 

    AncestraL

    18 mars 2011 18h03

    Je découvre ce site qui explique bien la situation d’un point de vue technique :
    http://www.acro.eu.org/

91. 

    Julien

    18 mars 2011 18h03

    Les japonais en Sibérie?

    Source (18.03.2011):
    http://french.ruvr.ru/2011/03/18/47626830.html

92. 

    schizosophie

    18 mars 2011 18h16

    @ tous et notamment à ceux qui croient encore que la catastrophe n’est pas, ou pas encore, réalisée. Rien n’est sous contrôle !

    Tout un cocktail de produits radioactifs dans l’air de Tokyo

    Communiqués de la Criirad

    Mesures fournies par la Criirad à Tokyo, soit à 230 km de Fukushima

    1. 

       AncestraL

       18 mars 2011 19h05

       Ce sont les « repères » en toute fin qui choquent…
       Fukushima est bien pire qu’un Tchernobyl !

       1. 

          dv

          18 mars 2011 20h14

          non pas pour l’instant… la CRIIAD devrait comparer ce qui est comparable cela permettrait d’etre plus credible… On ne peut pas comparer les analyses en France ( plus de 2000 km de Tchernobyl avec) les donnees a Tokyo a 250 km…. il faudrait les donnees a 200 km de Tchernobyl qui elles etaient 10 000 a 100 000 fois plus importantes que pour Tokyo….
          Je suis loin de minimiser la catastrophe mais en faire trop n’est pas necessaire et meme nefaste.

          Desole pour les accents mais je travaile sur un clavier QWERTY…

       2. 

          chris06

          18 mars 2011 21h05

          @Ancestral,

          Fukushima est bien pire qu’un Tchernobyl !

          Qu’est ce qui vous fait croire cela?
          Les chiffres publiés par la CRIIRAD?
          En fait ces chiffres montrent que la dose totale de radioactivité reçue par les Tokyoites sur les 4 derniers jours est du même ordre de grandeur qu’une radio des poumons. Et les niveaux actuels ont été divisé par 100.
          Pour le moment, Fukushima est environ 0,0001 Tchernobyl.

    2. 

       chris06

       18 mars 2011 19h14

       Le laboratoire de la CRIIRAD a pu accéder aux mesures effectuées par le Tokyo Metropolitan Industrial Technology Research Institute sur les poussières atmosphériques prélevées à Tokyo, dans l’arrondissement de Setagaya, sur la période du mardi 15 mars minuit au mercredi 16 mars 18h (heures locales), soit 42 heures de suivi.
       Les résultats publiés concernent 4 radionucléides (produits radioactifs) : iode 131, iode 132, césium 134 et césium 137. Moyennées sur les 42 heures de suivi, les activités sont les suivantes :
       – Iode 131 : 14,9 Bq/m3
       – Iode 132 : 14,5 Bq/m3
       – Césium 134 : 3,4 Bq/m3
       – Césium 137 : 3,2 Bq/m3

       Ces mêmes mesures pour la période du mercredi 16 mars 18h au Vendredi 18 Mars 20h, soit les dernières 50 heures de suivi montrent que ces niveaux ont été divisé par 100

       Sur l’ensemble de la période considérée (du mardi 15 mars minuit au Vendredi 18 Mars 20h JST) la dose totale équivalente de radioactivité rapportée à la Thyroïde incluant les deux pics de radioactivité observés reste très inférieure au millisievert (de l’ordre de 0,1 mSV) et ne présente donc pas de risques pour la santé des enfants.

       1. 

          xisa

          18 mars 2011 20h50

          C’est bien, Chris06, tu as bien appris ta leçon !
          On te dit qu’en dessous de tel niveau il n’y a pas de risque, alors tu le répètes comme un bon perroquet…..
          Mais ce n’est pas parce que tu as besoin de te rassurer, ou de te donner bonne conscience, qu’il faut aider à répandre la propagande officielle………..
          Les mêmes responsables, en 1986, prétendaient, scientifiques (hum !) à l’appui, que le nuage de Tchernobyl ne pouvait pas passer la frontière française (sûrement un problème de passeport !).
          Désolé pour le ton agressif, mais ta réponse me désespère, sur ce blog dont les interventions ont un niveau correct, et où les intervenants ont souvent la politesse de lire les commentaires avant d’écrire n’importe quoi….
          Pour répondre, certaines particules radioactives sont mortelles à partir de l’inhalation d’une seule d’entre elles. D’autre part, il est quasiment impossible d’un point de vue strictement scientifique de déterminer quelle quantité de radiations provoque un cancer, ou est mortelle. D’abord parce que tous les corps humains ne sont pas égaux devant le cancer ou la radio-activité, et ensuite car on ne peut pas mettre en place une expérience où l’on soumettrait des humains à différentes quantité de radiations pour voir ce qui se passe…..
          Donc ces histoires de savoir si on est en dessous du seuil où un enfant va mourir, moi ça me fait hurler !!! Et la radio-activité tue insidieusement : plus la quantité est faible, plus les effets mettront de temps à apparaitre, même sur 50 ans ou plus. Et alors il sera très dur de faire un lien. La seule chose que je retiens, personnellement, c’est qu’augmenter la radio-activité de manière artificielle augmente la mortalité à plus ou moins long terme. On joue les apprenti-sorciers avec le nucléaire, et on sait bien que cela ne peut que mal finir, car on ne contrôle rien, ou si peu que s’en illusionner est d’une arrogance sans borne……

       2. 

          Cécile

          18 mars 2011 22h15

          n’est-il pas logique que la Chine se pose la question du sel ??

       3. 

          zenblabla

          18 mars 2011 22h18

          C’est bien l’histoire « qu’on ne maîtrise rien » qui émerge avec cette désespérante catastrophe.
          Il est même impossible de prétendre que l’on puisse « maîtriser », en quelque domaine que ce soit.
          Cette conjecture, il faut avouer qu’elle est considérable.

          Il faut alors reconnaître qu’il y a quand même un paradoxe:
          Entre décider de maîtriser et savoir l’arrogance d’y prétendre, il y a une très grande volonté d’agir.
          Ce n’est pas une possibilité, ce qui serait peut-être du coté de « l’arrogant », mais c’est devenu catastrophiquement un devoir.

       4. 

          Lady Marwina

          18 mars 2011 22h51

          et ensuite car on ne peut pas mettre en place une expérience où l’on soumettrait des humains à différentes quantité de radiations pour voir ce qui se passe…..

          C’est horrible mais… D’une certaine manière, c’est un peu ce qu’il est en train de se passer au Japon, même si l’expérience est involontaire. Les résultats sur la santé seront étudiés, croisés, etc… Et il est fort probable que le désastre permettent des progrès considérables dans la recherche contre le cancer. Comme dans toute catastrophe sanitaire, plus les victimes sont nombreuses, plus les chances d’observer des sujets résistants (au cancer, pas aux radiations à dose létale) parmi les personnes contaminées sont grandes.

          Il me semble d’ailleurs que c’est ce qu’il s’était passé avec les deux bombes H (Je parle du fait de la recherche scientifique et médicale sur les conséquences sur la santé humaine pour ceux qui étaient juste suffisamment loin pour survivre, pas de la probabilité de résister à une bombe H quand on est au mauvais endroit — si quelqu’un peut confirmer ou infirmer)

       5. 

          chris06

          19 mars 2011 4h26

          @Xisa,

          vous dites:

          il est quasiment impossible d’un point de vue strictement scientifique de déterminer quelle quantité de radiations provoque un cancer, ou est mortelle. D’abord parce que tous les corps humains ne sont pas égaux devant le cancer ou la radio-activité, et ensuite car on ne peut pas mettre en place une expérience où l’on soumettrait des humains à différentes quantité de radiations pour voir ce qui se passe…..

          Donc comment faites vous pour savoir que :

          Et la radio-activité tue insidieusement : plus la quantité est faible, plus les effets mettront de temps à apparaitre, même sur 50 ans ou plus. Et alors il sera très dur de faire un lien. La seule chose que je retiens, personnellement, c’est qu’augmenter la radio-activité de manière artificielle augmente la mortalité à plus ou moins long terme.

          PS: un peu d’humilité! Il ne sert à rien de répéter, comme un bon perroquet, les propos incohérents des propagandistes anti-nucléaires.

93. 

    Karlussbrother

    18 mars 2011 19h47

    Status of Fukushima #1 power station as of 10:55, March 18, 2011
    Summary of the status of Fukushima #1 power station reported at 10:55 by the chief cabinet secretary is as follows.
    ・Operation for filling the spent fuel pool with water at Unit-3 was conducted yesterday. It seems that water reached the pool. However, how much is unknown. Same operation will be conducted today.
    ・Operation for filling the spent fuel pool with water from the ground will be conducted at unit-1 also, if it doesn’t affect the operation for unit-3.
    ・Operation for installing cables and distribution system to the power plant to provide AC power from the grid is going on.
    ・Radiation monitors located around the station is detecting radiation. Although radiation is relatively high in some area, it doesn’t reach the harmful level to human in general. Even in the hot spots, radiation doesn’t reach the level at which radiation has an immediate affect on human body.
    End

    Rien de nouveau donc. Pour ceux qui ne lisent pas l’anglais, on nous affirme que « même sur les points les plus chauds, les radiations n’atteignent pas un niveau susceptible d’avoir une incidence immédiate sur le corps humain. » On appréciera la marge d’interprétation laissée par l’utilisation du mot « immédiate »…

94. 

    fnur

    18 mars 2011 19h53

    La France envoie des robots :
    http://www.liberation.fr/monde/01012326320-japon-sinistres-froid-refroidissement-centrale-nucleaire

    1. 

       fnur

       18 mars 2011 19h55

       Zut, F Leclerc l’a déjà mentionné, plus rapide que moi.

       1. 

          Karlussbrother

          18 mars 2011 21h23

          Oui, il est terrible. Il n’a passé que 9 topics depuis ce matin, mais tout y est.

95. 

    octobre

    18 mars 2011 21h10

    Il est peut être temps de passer à Fukushima (III) : Bonjour, on est… ?

96. 

    Lucky

    18 mars 2011 22h06

    Décidement le lobby nucleaire récupere vite !

    Aujourd’hui sur tous les medias le mot d’ordre était : ça ne s’aggrave pas…donc ça va mieux !

    Oui , il y a un « petit » nuage radioactif , mais il va se « diluer » ! (comme si absorber du cesium à faible dose était anodin !)
    Oui la temperature monte mais les pompiers arrosent !
    Oui les « liquidateurs  » vont mourir mais ce sont les héros des temps modernes !
    Et donc « pas question de sortir du nucleaire  » cela va de soi !

    Science sans conscience n’est que ruine de l’ame !

    1. 

       iGor milhit

       19 mars 2011 12h02

       Ruine sans conscience, n’est que l’âme de la science.

       Excusez, mais quand une phrase est répétée jusqu’à plus soif, elle se permute forcément devant mes yeux. De l’absurde à l’absurde, il n’y a pas plus d’un pas.

       1. 

          Lady Marwina

          19 mars 2011 13h27

          Science sans profits n’est que ruine de l’acctionaire?

97. 

    quelqu’un a

    19 mars 2011 4h06

    Sur cette carte mondiale animée vous pouvez suivre la migration du nuage radioactif de Fukushima

    1. 

       AncestraL

       19 mars 2011 12h10

       Cette carte rend bien compte, en fait, comme la Terre est petite…
       Une telle catastrophe ne peut être que planétaire. 🙁

    2. 

       Fredo

       19 mars 2011 12h21

       Hé ben… Tous ceux qui sont partis au sud…

       J’ai l’impression que cette carte est une modélisation / simulation : les données vont jusqu’à demain minuit… intéressant quand même !

98. 

    Eric

    19 mars 2011 6h02

    Bonjour,je vous donne mon avis en temps qu’electrotech.Apres beaucoup de recherches et quelque calculs,je me suis appercu qu’une centrale comme »bugey »qui possede 4 reacteurs REP de 900mw chacun, a un besoin en electricite d’environ 50mw pour assurer toutes ses fonctions vitales en cas d’arret de celle ci.En temps normal que se passe t’il en cas d’arret de la centrale?
    La centrale se connecte au reseau 400 000v et n’a plus qu’a se refroidir(c’est se qu’il c’est passe a la centrale du blayet par exemple).Ou ca se complique,c’est lorsque qu’une partie du reseau 400 000v est par terre(je ne devrait pas dire 400 000v,mais THT(tres haute tension)car
    tout les pays n’utilisent pas tout a fait les memes tension(c’est un detail),deuxieme complication,les fameux 52 mw(puissance necessaire pour un refroidissement de la centrale) ne se trouvent sous le sabot d’un cheval,il faut absolument une autre centrale qui fonctionne et qui soit elle meme raccordee sur se meme reseau THT.
    Ca c’est pour l’alimentation de la centrale,maintenant a l’interieur il y a certainement du travail electrique,raccorder les pompes avec des nouveaux cables(les anciens doivent etre en piteux etat).Toujours dans l’alimentation de la centrale,il faut aussi que les transfos soit en etat,car le courant arrive en THT et il faut le ramener aux tensions dont on a besoin.
    Pour se qui est des groupes il est presque illusoire de compter dessus,j’ai l’impression qu’ils sont là pour rassurer le publique.Rappelez vous,le groupe du 2eme reacteur avait demmarre et il est tombe au bout d’un moment en panne de gas oil,car ces engins sont enormes et consomment beaucoup de carburant,de plus les regulations sur les groupes de meme que leurs ecxitations
    sont maintenant assurees par de l’electronique de puissance,or je ne suis pas convaincu que tout ce ci soit compatible avec une atmosphere tres radio active.
    Voici,d’apres les problemes principaux rencontres.

    1. 

       François Leclerc

       19 mars 2011 10h05

       Merci, cela met en perspective les problèmes à venir à Fukushima.

       1. 

          Eric

          19 mars 2011 11h33

          oui bien sur comme enterrer au moins le reseau THT strategique

    2. 

       Les pieds dans le plat

       19 mars 2011 12h33

       @Eric
       Tous les pays ont des stratégies de redémarrage après un black-out complet. L’ensemble des sites de production doit être autonome pendant le temps de ce redémarrage. Pour certains pays, c’est impossible sans leurs voisins. Pour d’autres come la France, il faut commencer par l’hydraulique, puis les centrales thermiques, puis le nucléaire (à moins que ça n’ait évolué). C’est un problème compliqué notamment en raison de l’ilotage, de la stabilité et du synchronisme des réseaux maillés.

       Pour le Japon, le réseau est debout en grande majorité, et stable puisqu’il y a encore de nombreuses centrales qui produisent. Le souci est plus localisé, comme vous le faites remarquer. On ne peut pas redémarrer un moteur électrique sans déverrouiller des sécurités, vérifier ses éléments de protection (survitesse, chute de tension, protection stator….) d’autant qu’on ne sait pas dans quel état il est. Le courant est donc utilisé d’abord pour mettre en service les auxiliaires des moteurs, vérifier la situation, pouvoir le protéger et le contrôler; puis, une fois que c’est sûr, on peut le démarrer… s’il marche ! On en profite aussi au passage pour recharger les batteries.

       L’enterrement des réseaux THT a aussi des inconvénients : notamment le temps de répération. La sécurité de fonctionnement milite plutot pour les garder aériens. Après, la sécurité des personnes et l’esthétique vont dans l’autre sens. RTE enterre maintenant ses liaiasons 225 kV, sur des portions courtes et particulières, mais pas pour des raisons de sécurité ou de fonctionnement : sous la pression des écolos. Pas sûr qu’ils soient ravis d’apprendre qu’en cas de coupure, il faille trois semaines pour remettre en état plutot qu’une seule.

       1. 

          Eric

          19 mars 2011 14h09

          @ les pieds dans le plat
          N’ayant aucune info sur tout cela j’ai essaye d’apporter mon analyse de la situation,mais surtout je veut que tout le monde sache que si la phase 2ne fonctionne pas (raccordement de la centrale au reseau)apres c’est les groupes et là sur un incident durable meme eux ils n’y croient pas beaucoup.
          Vous savez que j’ai decouvert qu’il y a 18 groupes en rade en, ce moment en france, vous savez pourquoi?plu de fabriquants pour remplacer les coussinets .Je me suis etonne aussi de cette faiblesse des coussinets qui comme chacun sait sont des pieces d’usure entre bielles et villebrequins.En effet nous n’avons pas eu d’incidents de centrale et d’alime electrique depuis tres
          longtemps,alors pourquoi ces coussinets sont use alors que les groupes ne tournent juste que de temps en temps juste pour les essais?Je croit donc que l’on demande a chaque fois un effort sur »humain »a ces groupes et que les coussinets rendent l’ame dans des delais tres court.
          Voila encore un truc qui me trotte dans la tete

       2. 

          M

          19 mars 2011 16h21

          pour remplacer les coussinets

          entendu une physicienne, dans l’émission « la tête au carré », il y a qq j., parler de ces « coussinets » non fonctionnels, à changer, mais problème, car la firme qui les fabriquait n’existe plus …
          les rachats, LBO, disparitions, délocalisations des PME, avec pertes des savoir-faire …donc le neolibéralisme sans frontières porte une lourde responsabilité. + obsolescence programmée, mais finalement le « provisoire »dure …

          moralité : dans certains cas, « on » croise les doigts ! ce qui est trés scientifique, comme chacun sait …allez y comprendre qq chose ….

    3. 

       Martine Mounier

       19 mars 2011 16h21

       @Eric

       Merci pour votre commentaire, c’est exactement ce type d’information technique qui manque généralement.

99. 

    JIEL

    19 mars 2011 9h03

    L’émission Terre à Terre de ce samedi matin répond à pas mal de questions soulevées cette semaine :
    http://www.franceculture.com/emission-terre-a-terre-modele-energetique-et-modele-economique-2011-03-19.html

100. 

     Jérémie

     19 mars 2011 9h04

     636 commentaires brrr ça fait froid dans le dos,

     Quand je vois l’état des réacteurs je me dis que cela prendre certainement un peu plus d’une semaine pour sécuriser l’ensemble de toutes les installations. Vous savez quoi j’ai même l’impression que l’on reparlera bientôt de l’atome dans un tel monde de fous.

     Surtout que la Chine semble également beaucoup adorer le nucléaire pour mieux faire
     du chiffre aux yeux du monde,

     Vous vous rendez compte si la même chose devait se produire dans une zone beaucoup
     plus dense, oui vaudrait mieux pas que la terre se mette davantage à trembler dans d’autres régions fort peuplés du Globe, bref si le sujet dépasse les 666 commentaires alors c’est
     peut-être que les carottes sont bien cuites pour la croissance en Asie,

     Pourvu quand même que Kadahfi nous balance pas également quelques missiles à la figure, là je dois dire que depuis quelques temps le monde devient assez hollywood, dangereux et chewing-gum sur les bords, pourvu quand même que les nombreux studios de montagne
     de ce monde puissent bien tenir le coup jusqu’au bout.