LA SITUATION A FUKUSHIMA (III), par François Leclerc

Mise à jour n°105 (vendredi 20h40)

L’évolution de la situation catastrophique de la centrale conduit à se poser de nouvelles questions, au fur et à mesure de ses rebondissements.

La situation du réacteur n°3 concentre toutes les attentions, car une rupture avérée de la cuve du réacteur serait une première dans l’histoire des accidents intervenus dans les centrales nucléaires. L’inconnue n’étant pas seulement la résistance de la dalle de béton, ultime barrière avant les sols, sur laquelle le corium se répandrait, mais la propagation dans l’atmosphère de plutonium, notamment, l’enceinte de confinement n’étant plus étanche.

Après avoir évoqué cette possibilité, l’opérateur a affirmé qu’il n’en était rien, mais sa crédibilité est très relative.

La seconde interrogation concerne la contamination du site, non seulement par des rejets gazeux radioactifs provenant de fuites dans les enceintes de confinement, mais également d’eau contaminée répandue sur le sol de certaines installations, en particulier les bâtiments qui abritent les pompes. L’ensemble rend de plus en plus problématique la poursuite des travaux de remise en état de celles-ci et des circuits de refroidissement, ainsi que leur alimentation électrique.

Or le cœur de trois réacteurs connaît une fusion partielle et l’on peut se demander si les injections d’eau effectuées avec les moyens du bord pourront l’endiguer longtemps, alors que l’opérateur parle désormais de semaines, et même de plus d’un mois, avant de pouvoir remettre les installations de refroidissement en marche. C’est un second énorme facteur d’incertitude.

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Mise à jour n°104 (vendredi 17h20)

En refroidissant avec d’énormes quantités d’eau les installations, Tepco a crée un nouveau problème. Des fuites d’eau « très radioactives » ont été détectées dans les bâtiments abritant les pompes autour de ces trois réacteurs, celle du n°3 ayant abouti à la forte irradiation de trois techniciens. L’origine n’en est pas déterminée.

En conséquence, les travaux de rétablissement de l’électricité n’ont pas repris. Les pompiers continuent cependant de massivement asperger la piscine du réacteur n°3, celles des réacteurs n°2 et 4 étant désormais alimentées par des tuyaux.

Tepco a commencé à injecter de l’eau douce dans les réacteurs n°1 et 3, à la place de l’eau de mer dont les effets étaient potentiellement dangereux. La même opération est en préparation pour le réacteur n°2.

Aucune information complémentaire n’a été donnée sur la rupture de la cuve du réacteur n°3, dont l’hypothèse a été envisagée. Reste néanmoins à comprendre la source de la contamination de l’eau qui a irradié les techniciens.

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Mise à jour n°103 (vendredi 12h08)

Naoto Kan, le premier ministre japonais vient de déclarer : « La situation reste très imprévisible. Nous travaillons à ce que la situation n’empire pas. Nous devons être extrêmement vigilants ».

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Mise à jour n°102 (vendredi 09h25)

La catastrophe prend toute son ampleur. Tepco a d’annoncé que la cuve du réacteur n°3 « pourrait être endommagée ». L’Agence de sûreté nucléaire japonaise a été plus catégorique en affirmant que « des substances radioactives s’en sont échappées. »

Ce ne sont pas seulement des enceintes de confinement qui sont atteintes, laissant s’échapper une contamination radioactive permanente, mais le dernier rempart d’un réacteur, sa cuve, qui a perdu son intégrité. Circonstance aggravante s’il en était besoin, il s’agit du réacteur chargé au Mox.

L’Autorité de sûreté nucléaire japonaise « étudie la possibilité » de relever le niveau de l’accident, actuellement fixé à 5 (sur 7).

La contamination radioactive commence également à être mieux appréciée. Deux japonais qui résidaient dans un rayon de 250 à 300 kms autour de la centrale ont présenté à un contrôle effectué par les autorités chinoises, à la faveur d’un déplacement, une contamination « dépassant gravement les limites ». Ils ont été hospitalisés.

Si le rejet de fumée noire sur le réacteur n°3 a cessé, des fumées blanches s’échappent en permanence des réacteurs n°1, 2 et 4, considérées comme « pouvant être des vapeur d’eau ».

Au prétexte des difficultés rencontrées pour les approvisionner, le gouvernement a incité les habitants de la zone comprise entre en rayon de 20 et 30 kms de la centrale à la quitter. C’est une évacuation déguisée, permettant d’affirmer que la zone d’évacuation ne va pas être élargie. Il a été découvert des légumes contaminés (césium 137), qui ont été produits aux alentours immédiats de Tokyo. (Ajout Cela concernerait 130.000 personnes.)

Il a par ailleurs été reconnu que la remise en route des pompes allait prendre de multiples semaines. « Nous en sommes encore à évaluer les dégâts sur la centrale et nous ne pouvons par fixer une date à laquelle les équipements de refroidissement vont fonctionner. Cela pourrait prendre encore plus d’un mois, qui sait » a déclaré Tepco à l’AFP. La situation instable actuelle est donc condamnée à durer.

Les conditions dans lesquelles les techniciens et les pompiers (affectés aux aspersions) qui travaillent sur le site ralentissent considérablement les travaux. L’Agence de sûreté nucléaire a publiquement mis en cause Tepco pour ne pas avoir protégé ses techniciens, suite à la grave irradiation de trois d’entre eux (10.000 fois la dose normale).

Des centaines de techniciens, de soldats et de pompiers interviennent sur le site, prenant au fur et à mesure de leurs expositions aux radiations des doses cumulées de plus en plus importantes, le maximum autorisé ayant été relevé dès le début des opérations par les autorités japonaises.

Aujourd’hui, l’arrosage se poursuit sur les réacteurs n° 1, 2 et 4 mais est suspendu sur le réacteur n°3.

Parallèlement, l’opérateur cherche à réduire les étendues d’eau contaminée sur le site, sans qu’il soit précisé ce qu’il en fait. Il cherche également a établir si de l’eau a pénétré dans le sous-sol, selon ses déclarations.

Tepco annonce qu’il va substituer de l’eau pure à l’eau de mer pour ses injections dans les cuves des réacteurs n°1, 2 et 3 et dans les piscines des 4 réacteurs. Il va utiliser à cette fin l’eau d’un barrage, l’armée américaine lui en fournissant par ailleurs selon des modalités non détaillées. (Rectificatif par la mer, avec des barges.)

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Mise à jour n°101 (jeudi 23h36)

Selon Tepco, des mesures ont été effectuées sur des prélèvements d’eau de mer à 330 mètres du rivage de la centrale, au voisinage des débouchés des conduites de drainage du groupe des réacteurs 1 à 4. Mercredi , il a été trouvé 146,9 fois la valeur maximum admissible d’iode 131, ainsi que du césium 137, dans des proportions non communiquées

Hypothèse: l’eau utilisée pour refroidir les réacteurs est rejetée à la mer.

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Mise à jour n°100 (jeudi19h10)

Les informations données de différentes sources officielles sont loin de permettre de répondre à de nombreuses interrogations sur la réalité de la situation à la centrale.

1. La situation du réacteur n°3 fait l’objet d’hypothèses très préoccupantes, selon lesquelles la cuve pourrait avoir été brisée ou serait en passe de l’être, le corium entrant alors en contact avec le fonds en béton de l’enceinte de confinement et pouvant le traverser. Le réacteur n°3 est chargé au Mox.

2. Les installations de la centrale laissent en permanence s’échapper dans l’atmosphère ambiante des radio-éléments, sans que leur origine, leur radioactivité et leur nature soit précisée. Il semble acquis que cette contamination ne provient pas seulement des rejets opérés par l’opérateur pour soulager la pression interne des réacteurs, quand il ne peut plus l’éviter, mais de fuites non identifiées dans les enceintes de confinement de plusieurs réacteurs (n°2 et 3).

3. Le rétablissement de l’électricité rencontre de très grandes difficultés, à l’exception de l’éclairage partiel des salles de contrôle des réacteurs n°1 et 3, et semble-t-il de quelques instruments de mesure. Aucune information n’est donnée sur l’état des installations qui devraient être remises en marche, dont l’examen est en cours, notamment des pompes.

4. Aucune indication n’est donnée sur la substitution d’eau douce à l’eau de mer utilisée pour refroidir les réacteurs. Cristallisé, le sel de l’eau de mer est susceptible de produire divers effets très contre-indiqués.

5. Pas d’information disponible sur la radioactivité des eaux déversées en très grandes quantités, et dont une partie pourrait avoir été absorbée dans les sols, à moins qu’elle ne ruisselle vers la mer.

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Mise à jour n°99 (jeudi18h29)

La propagation de la contamination s’étend, sur terre et en mer. Selon les autorités, des quantités d’iode radioactif et de cesium 137 très supérieurs aux normes admissibles concernant les produits alimentaires ont été découverts dans des tas de mauvaises herbes à 40 kms au Nord-Ouest de la centrale. Des prélèvements d’eau de mer « près de la centrale » ont donné le même résultat, selon Tepco, sans plus de précision.

Le gouvernement « pourrait considérer », a-t-on appris, la possibilité de déplacer les personnes vivant dans la zone comprise entre un rayon de 20 et 30 kms autour de la centrale, qui sont calfeutrés dans leurs maisons et à court d’approvisionnement. Le nombre des personnes dans ce cas n’a pas été divulgué, pas davantage que les moyens qui seraient employés.

Sur le site même, on appris les circonstances de l’accident à la faveur duquel trois techniciens ont été exposés à une irradiation comprise entre 173 to 180 millisieverts, alors qu’ils tiraient un câble électrique sous-terre en direction du bâtiment des turbines du réacteur n°3. Deux d’entre eux ont été envoyés dans un hôpital spécialisé, ils portaient des tenues de protection mais pas les bottes.

Ils se trouvaient dans une zone inondée par un mélange d’eau et de détritus de 15 centimètres de hauteur très radioactif (400 millisieverts par heure à la surface et 200 millisieverts par heure dans l’air ambiant). Cela donne une idée de l’environnement dans lequel ils travaillaient et permet de s’interroger sur ce qu’il advient des masses d’eau utilisée pour les aspersions des réacteurs et des piscines, qui ne sont pas toutes évacués sous forme de vapeur.

Le nombre de techniciens ayant reçu une exposition supérieure à 100 millisieverts, mais inférieur à 250 millisieverts, est désormais de 17, selon Tepco. Le ministère de la santé japonais a spécialement relevé le maximum admissible pour une personne de 100 à 250 millisieverts, afin de permettre les travaux en cours à la centrale. Il s’agit d’un cumul sur cinq ans.

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Mise à jour n°98 (jeudi13h36)

D’après le compte-rendu quotidien de l’IRSN, le contrôle de la situation des piscines est relativement amélioré (niveau d’eau, température). Celle des réacteurs reste très incertaine.

Pour le réacteur n°1, l’opérateur doit jongler entre l’augmentation du débit d’injection de l’eau de mer, afin de baisser une température très élevée, et la montée de la pression qui nécessiterait des rejets de gaz contaminés dans l’atmosphère.

Pour le n°3, il étudie l’hypothèse d’une rupture de la cuve du réacteur, suite à laquelle le corium (mélange à très haute température de combustible et de métaux fondus) serait en contact avec le béton du fond de l’enceinte de confinement.

La catastrophe de Fukushima serait, si cela se vérifie, entrée dans une nouvelle phase, identique à celle de Three Mile Island, sans que l’on sache si le fond de l’enceinte de confinement a été construite à Fukushima sur le même mode. A Three Mile Island, elle avait résisté.

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Mise à jour n°97 (jeudi 09h25)

Le dégagement de fumée noire de l’édifice du réacteur n°3 ayant cessé, sans que l’on en connaisse toujours l’origine, le travail et les aspersions d’eau y ont repris. La salle de contrôle est désormais éclairée, les techniciens s’efforcent de remettre en marche une pompe, sans succès pour le moment.

Trois d’entre eux ont été irradiés et deux ont du être hospitalisés pour avoir reçu une dose comprise entre 170 et 180 millisieverts (une exposition à 100 millisieverts sur une période d’un an est considérée comme le seuil à partir duquel augmente le risque de contracter ultérieurement un cancer).

Les tentatives de rétablissement de l’électricité se poursuivent, ayant également permis d’éclairer partiellement la salle de contrôle du réacteur n°1. Sans plus de garantie sur le bon fonctionnement du reste des installations, dont les pompes.

La pompe du réacteur n°5, qui avait été remise en marche, a cessé de fonctionner et va être remplacée.

A Tokyo, la contamination à l’iode radioactif de l’eau est repassée sous la limite légale admise pour les bébés, les distributions de bouteilles d’eau pour les enfants de moins d’un an ont néanmoins commencé. C’est également le cas dans de nombreuses autres préfectures.

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Mise à jour n°96 (mercredi 19h00)

L’Agence de sûreté nucléaire japonaise a informé que le niveau de la radioactivité n’avait pas changé consécutivement au dégagement de fumée noire du réacteur n°3, dont on ne sait toujours pas l’origine.

Le rétablissement partiel de l’électricité dans les salles de contrôle des réacteurs 1 et 3 a permis de mettre en évidence un phénomène jusque là ignoré  : la température externe des cuves des réacteurs dépasserait le niveaux maximum admissible de 300°C, au regard des normes de leur constructeur. Une pointe à 400°C a même été enregistrée. Bien qu’à l’arrêt, les réacteurs en question dégagent donc une chaleur intense, Tepco communiquant sur le fait que le combustible ne fond pas à cette température.

L’opérateur va tenter de substituer de l’eau douce à l’eau de mer pour refroidir le cœur du réacteur n°3, devant le danger que représente la poursuite l’injection d’eau salée (notamment l’augmentation de la température). Le débit des injections d’eau de mer dans le réacteur n°1 a été fortement augmenté, en prenant des précautions pour ne pas faire augmenter la pression (ce qui impliquerait des rejets dans l’atmosphère).

Le niveau des radiations dans les salles de contrôle des réacteurs 1 et 4, où l’éclairage a pu être rétabli, est tel qu’il n’est possible d’y rester que par intermittence. Il est aussi trop élevé pour qu’une nouvelle pompe puisse être installée pour le réacteur n°2.

Des faisceaux de neutron ont été détectés à 13 reprises sur le site de la centrale ces trois derniers jours, signifiant que du plutonium et de l’uranium a fuit, résultat d’un processus de fission nucléaire. Les niveaux enregistrés ont été déclarés sans danger.

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Mise à jour n°95 (mercredi 13h06)

D’un nouveau « point de la situation » de l’IRSN qui vient d’être mis en ligne – mais daté de six heures du matin (heure de Paris) – il ressort que la situation du réacteur n°3 est particulièrement préoccupante. C’est de son enceinte fissurée que proviendrait actuellement l’essentiel des rejets radioactifs dans l’atmosphère, le cœur du réacteur continuant d’être dénoyé et la température montant « légèrement ».

La salle de contrôle du réacteur n°2 a été évacuée en raison de « l’irradiation ambiante ».

La situation de la piscine du réacteur n°4 semblerait améliorée, l’aspersion d’eau réalisées avec le nouveau système a bras articulé semblant être efficace.

Aucun nouveau rejet contrôlé de gaz radioactifs n’a du, selon l’IRSN, être effectué. Les effets de l’injection d’eau de mer dans les réacteurs pourraient cependant « altérer le refroidissement du combustible à très court terme » (et augmenter la pression interne des réacteurs).

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Mise à jour n°94 (mercredi 11h21)

Le Premier ministre japonais a étendu à trois nouvelles préfectures l’interdiction de consommer les légumes et le lait cru qui y sont produits. Les tests vont être élargis à dix autres préfectures, dont certaines sont proches de Tokyo.

Le porte-parole du gouvernement a reconnu que « cette situation risque de durer longtemps », tout en affirmant que « si ces aliments sont mangés de façon ponctuelle, il n’y a pas de risque pour la santé. »

La catastrophe nucléaire se développe désormais sur deux plans : le risque d’une perte totale de contrôle de certaines installations de la centrale, induisant d’importants rejets radioactifs supplémentaires dans l’atmosphère, et la propagation lente mais irrésistible des rejets en cours, aboutissant à l’accroissement de la contamination dans une zone plus étendue que celle de l’évacuation (20 kms de rayon).

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Mise à jour n°93 (mercredi 11h10)

Il se confirme que la température au sein de l’enceinte de confinement du réacteur n°1 a atteint 400° C alors qu’elle est prévue pour fonctionner à une température de 300° C. Selon l’Autorité japonaise de sûreté nucléaire, il n’y aurait pas de danger « immédiat ».

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Mise à jour n°92 (mercredi 11h00)

Selon l’Autorité de sûreté nucléaire et industrielle japonaise, la fumée noire au-dessus du réacteur n°3 provient de son enceinte et non pas du réacteur lui-même.

Si cette information est confirmée, elle écartera l’hypothèse d’une explosion survenue au sein du réacteur mais accréditera les doutes grandissants sur la possibilité de remettre en fonctionnement les installations de refroidissement du réacteur.

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Mise à jour n°91 (mercredi 09h36)

De l’iode radioactif en quantité dépassant la limite légale a été découvert dans le réseau de distribution d’eau de Tokyo. Le taux est supérieur au maximum admissible pour les bébés, les autorités ont déconseillé son utilisation pour la préparation des biberons.

C’est la première alerte à Tokyo, l’étendue et l’intensité de la contamination se révélant progressivement, consécutifs à la poursuite des rejets radioactifs sur le site de la centrale.

Les produits agricoles des deux préfectures (départements) de Fukushima et d’Ibaraki sont interdits à la vente et ne doivent plus être consommés, suite à la multiplication de contrôles positifs.

On ne connaît pas la teneur des fumées qui s’échappent du réacteur n°3.

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Mise à jour n°90 (mercredi 09h18)

Nouvelle évacuation des personnels travaillant sur le site, suite à l’apparition d’une nouvelle fumée noire au-dessus du réacteur n°3. La salle de contrôle du réacteur, au sein de laquelle des travaux de rétablissement de l’électricité se poursuivaient a été abandonnée.

L’opérateur déclare ne pas en connaître la provenance: réacteur lui même ou édifice.

Le réacteur n°3 est chargé avec du Mox, un combustible contenant du plutonium hautement radioactif.

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Mise à jour n°89 (mardi 19h58)

Des brocolis et du lait cru contaminés ont été détectés dans les préfectures (départements) de Fukushima et d’Ibaraki (à mi-chemin avec Tokyo). Les quantités mesurées étaient supérieures aux normes légales, sans plus de précision.

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Mise à jour n°88 (mardi 19h12)

Depuis Vienne, l’AEIA a apporté toute son expertise, 11 jours après le début de la catastrophe. La question de savoir si les fuites radioactives proviennent de l’enceinte de confinement ou des piscines n’est pas tranchée, observe son directeur de la sûreté des installations nucléaires, mais il a « suffisamment d’informations » pour affirmer qu’il n’y a pas de grands trous dans les enceintes de confinement. L’hypothèse qu’elles puissent provenir des deux est donc exclue. « Sans possibilité d’aller sur place, remarque-t-il, c’est difficile à déterminer ». On en convient aisément.

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Mise à jour n°87 (mardi 15h28)

L’électricité a été « en partie » rétablie dans la salle de contrôle du réacteur n°3, selon Tepco. Rien n’est précisé sur les équipements déportés qui sont consultés ou actionnés de la salle, il est seulement question de son éclairage général.

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Mise à jour n°86 (mardi 14h30)

Le camion a bras articulé allemand a déjà été mis en service pour asperger l’intérieur de l’édifice du réacteur n°4 et remplir d’eau la piscine, dont le niveau n’est pas connu. Le véhicule en provenance de Chine devrait être affecté au réacteur n°3, source particulière d’inquiétude.

La température du réacteur n°1, que l’on pensait stabilisée, a entre temps augmenté.

De nombreux facteurs d’incertitude subsistent, tant sur le site que dans son environnement, en raison des rejets radioactifs cumulés. Des campagnes de mesure sont menées à terre ou en mer et se veulent rassurantes, étant donné les niveaux enregistrés de radioactivité, et particulièrement la teneur de césium 137. Il n’est pas exclu que des zones particulièrement contaminées puissent être découvertes, la contamination n’étant pas homogène en raison de nombreux aléas.

Dans le meilleur des cas, la partie va se jouer sur une très longue période, combinant les effets de contaminations encore mal établies – et risquant de s’accroître – dans une zone dont le rayon pourrait s’élargir, avec le démantèlement des réacteurs, une fois que celui-ci pourra être entrepris. Les opérations de refroidissement en cours devront être poursuivis sans relâche en attendant, le rétablissement du fonctionnement des pompes et des circuits de distribution d’eau étant la meilleure solution, s’il peut intervenir.

Dans le pire, une nouvelle explosion d’hydrogène brisant les enceintes de confinement, une accélération du processus de fusion du combustible dans la cuve d’un réacteur entraînant sa rupture, ou des rejets radioactifs massifs en provenance d’une piscine maintenant à ciel ouvert sont parmi les scénarios possibles, qui ne sont pas à exclure.
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Mise à jour n°85 (mardi 10h05)

De nouveaux moyens de refroidissement sont en cours d’acheminement vers le Japon, en provenance de Chine et d’Allemagne. Il s’agit de camions-pompes munis de long bras articulés destinés à couler du béton, qui pourraient être utilisés pour remplir les piscines des réacteurs n°3 et 4, l’extrémité de leur bras surplombant les édifices détruits des réacteurs. Mise en service envisagée pour la fin de la semaine.

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Mise à jour n°84 (mardi 09h29)

De la fumée blanchâtre continuait de s’échapper des réacteurs n°2 et 3, ce matin à Fukushima. Revenus sur le site après l’avoir évacué la veille, les techniciens ont repris leurs travaux de remise en service des installations des réacteurs, mais les aspersions d’eau n’avaient pas repris en début de matinée.

L’ensemble des réacteurs est désormais pourvu d’une ligne électrique, l’étape en cours étant de vérifier un par un l’état des équipements avant de les alimenter. Aucun délai n’a été annoncé.

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Mise à jour n°83 (lundi 17h40)

L’éventuelle relance des systèmes de refroidissement pourrait mettre au mieux plusieurs jours, le temps que des composants de ceux-ci, non identifiés, soient acheminés vers le site et intégrés.

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Mise à jour n°82 (lundi 14h53)

Le temps ne joue pas pour l’opérateur dans sa lutte pour le contrôle de la situation. Le risque est que la poursuite de la contamination implique à un moment donné l’évacuation permanente du site, ainsi que l’arrêt autre que provisoire – comme c’est actuellement le cas – des aspersions d’eau. Le refroidissement des enceintes de confinement et des réacteurs avec de l’eau de mer nécessite également des manipulations humaines (allers-retours de camions citernes, manipulations de vannes, rejets de gaz).

Trois facteurs concourent à cette contamination : des fuites dont l’origine n’a pas été décelée, des rejets suscités par l’opérateur pour diminuer la pression interne des cuves, et des fumées au sommet des enceintes des réacteurs. Non compte-tenu de ce qui est libéré dans l’atmosphère lorsque des explosions d’hydrogène interviennent.

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Mise à jour n°81 (lundi 13h09)

Aucune information n’a été donnée sur l’origine et la composition des fumées échappées des réacteurs n°2 et 3.

Les aspersions d’eau sur les réacteurs n°3 et 4 ont du être interrompues, les réacteurs 1 à 4 étant groupés et l’évacuation des personnels ayant été ordonnée autour d’eux.

Aucune prévision n’a été donnée de reprises de celles-ci, qui sont vitales afin d’éviter un assèchement des piscines des réacteurs n°3 et 4, qui sont totalement découvertes.

Les robots dont l’envoi de France avait été annoncé ne sont pas partis, les autorités japonaises ayant décliné l’offre, les considérant inadaptés à la situation.

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Mise à jour n°80 (lundi 11h26)

Les accidents se succèdent, se manifestant par des fumées sortant des édifices des réacteurs. L’émission qui sortait du réacteur n°3 s’est arrêtée, une autre est survenue au réacteur n°2.

Toutes deux résultent probablement de fusions du combustible, porteuses de radio-éléments non déterminés, contribuant à accroître la radioactivité sur le site avant se répandre au-delà.

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Mise à jour n°79 (lundi 08h59)

La centrale est évacuée. De la fumée s’échappe du réacteur n°3.
CORRECTION: il ne s’agit que d’une partie du personnel, aux abords du réacteur, d’après Tepco.

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Mise à jour n°78 (lundi 08h44)

Une remise en service partielle de certains équipements du réacteur n°2 pourrait intervenir dans les heures qui viennent, d’après Tepco. Il s’agirait des capteurs permettant de mesurer la pression et la température internes ainsi que du système de climatisation de la salle de contrôle, ce qui permettrait de bloquer l’élévation de la radioactivité en son sein. Les pompes ne sont pas évoquées.

La tâche pourrait se révéler beaucoup plus ardue, voire impossible, pour les réacteurs n°3 et 4, dans le voisinage immédiat desquels le niveau de radioactivité est probablement plus élevé.

Un niveau d’iode radioactif plus de trois fois supérieur à la normale a été mesuré dans l’eau d’un village situé à 40 kms de la centrale (au-delà de la zone d’évacuation de 20 kms et de protection de 30 kms). La consommation de l’eau a été seulement déconseillée, étant donné le taux enregistré qui ne pourrait s’avérer dangereux – d’après les autorités – que dans le cas d’une consommation régulière…

On est entré dans une nouvelle phase. L’opérateur, étant toujours sans contrôle de la situation, des taches de pollution radioactive non détectées de prime abord – étant donné le maillage des moyens de mesure – sont découvertes, au-delà des zones ayant fait l’objet de mesures de protection.

Aucune information n’est disponible sur de nouveaux dégazages radioactifs des réacteurs, ce qui ne signifie pas qu’ils sont interrompus.

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Mise à jour n°77 (dimanche 22h44)

La situation du réacteur n°3 concentre à nouveau toutes les attentions, alors que l’opérateur n’annonçait plus dimanche de prévision de rétablissement de l’énergie électrique au réacteur n°2.

La vérification préalable des tableaux et circuits électriques semble en effet rencontrer des problèmes imprévus, rallongeant les délais.

En raison de la fusion en cours et d’un niveau insuffisant d’eau dans le réacteur n°3, la pression à l’intérieur de la cuve est considérée comme problématique, le risque étant qu’elle dépasse les normes de sécurité et la fasse exploser. Ce qui pourrait entraîner une rupture de l’enceinte de confinement, mettant le combustible Mox en contact avec l’atmosphère et entraînant une contamination au plutonium.

Des rejets de « décompression volontaire » sont nécessaire, mais ils pourraient s’avérer très radioactifs, la « piscine de suppression » qui est située à la base de l’enceinte de confinement – donc la fonction est de retenir une partie des éléments radioactifs, en cas de rejets – pouvant être endommagée.

Le jour va se lever et une décision va devoir être prise, si cela n’est pas déjà fait.

La météo n’est pas favorable, associant des précipitations avec un vent cessant de pousser les rejets vers la mer mais les rabattant sur l’intérieur.
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Mise à jour n°76 (dimanche 12h38)

Une nouvelle journée vient de s’achever Fukushima, sans que l’opérateur soit parvenu à reprendre en main la situation.

Le rétablissement de l’alimentation électrique n’est toujours pas intervenu, les contrôles préalables devant être effectués sur les installations avant leur mise sous tension (pour éviter un court-circuit) plus long que prévus. Pas de nouveau délai de donné.

Tepco est pris dans deux contradictions  :

1/ Il lui faut arrêter les aspersions d’eau pour rétablir l’alimentation électrique d’un premier réacteur – dont la situation est moins problématique – ce qui a pour effet de stopper le refroidissement des installations des réacteurs et des piscines n°3 et 4, pourtant considérés comme prioritaires.

2/ Il doit reprendre les rejets de gaz radioactifs dans l’atmosphère du réacteur n°3, afin de diminuer la pression à l’intérieur de l’enceinte de confinement et d’éviter une explosion d’hydrogène susceptible de l’endommager davantage. Ce faisant, il accroît la radioactivité et rend encore plus dangereux les opérations sur le site, ainsi que dans l’environnement en général.

Il n’est pas clairement établi que l’arrêt des aspersions et de nouveaux rejets soient intervenus.

Sept techniciens ont été exposés à des niveaux de radiations supérieurs à 100 millisieverts, seuil à partir duquel le risque de développer ultérieurement un cancer devient important.

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Mise à jour n°75 (dimanche 07h05)

Un nouveau report à lundi du rétablissement de l’alimentation électrique de premières installations a été annoncé par Tepco (le réacteur n°2, choisi comme cas test). Retardant d’autant la vérification du bon fonctionnement des pompes et des systèmes de refroidissement des réacteurs. Impliquant de poursuivre l’utilisation de moyens de fortune pour y suppléer.

Les risques de court-circuit – et les vérifications préliminaires qu’ils nécessitent – sont présentés comme en étant la cause. En réalité, il semble que l’opérateur soit également devant un dilemme: l’arrêt des aspersions des réacteurs n°3 et 4 s’imposerait pour rétablir l’alimentation électrique.

Tepco est face à un second dilemme: l’inquiétude monte à propos de la contamination radioactive dans de larges zones autour de la centrale, les relevés n’étant que fragmentaires et rendant mal compte d’une contamination en « peau de léopard ». Il va néanmoins lui falloir rejeter à nouveau des gaz radioactifs de l’enceinte de confinement du réacteur n°3, chargé au Mox, alors que l’on ignore l’état des barres de combustible à l’intérieur du réacteur, l’hypothèse qu’elles soient partiellement à découvert étant plausible.

Il en résultera à coup sur une augmentation de la radioactivité sur le site, pouvant encore compliquer les opérations en cours et les rendre plus dangereuses pour les techniciens.

Après enquête, un article du Wall Street Journal fait état des retards pris à l’origine de l’accident, l’opérateur ayant différé le noyage des réacteurs par de l’eau de mer faute de mieux, car cela en condamne toute remise en service ultérieure.

L’INRS Française, qui suit de très près les événements, s’inquiète des conséquences plus immédiates de formations cristallines de sel dans le réacteur, pouvant contribuer à affecter leur intégrité.
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Mise à jour n°74 (samedi 17h50)

Des traces d’iode 131 et de césium 137 ont été trouvées dans les réseaux de distribution d’eau dans une large zone au sud de Fukushima, jusqu’à Tokyo au sud et à la côté Ouest (Fukushima est sur la côte Est). Les teneurs décelées sont nettement en-deçà des seuils légaux au Japon, selon les autorités.
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Mise à jour n°73 (samedi 16h50)

L’AIEA vient d’annoncer que le niveau des radiations n’avait pas augmenté dans les principales villes japonaises, afin de calmer le jeu après la diffusion d’information sur la pollution radioactive de produits alimentaires et du réseau d’eau de la ville de Fukushima. Rien n’est dit sur les alentours de la centrale, dans un rayon de 80 kms (pour reprendre le rayon de la zone d’évacuation des autorités américaines pour leurs citoyens).

Elle a aussi évoqué la possibilité que les pompes des circuits de refroidissement des réacteurs ne fonctionnent pas, ce qui peut être interprété comme une préparation de l’opinion à de mauvaises nouvelles éventuelles à ce propos.

La seule alternative serait alors de poursuivre les aspersions d’eau avec les moyens du bord en attendant l’ensevelissement des installations. On entrerait dans un scénario type Tchernobyl, vu la dimension et hauteur des édifices des 4 réacteurs. Il n’est pas certain que les véhicules télécommandés envoyés par les Français soient à la hauteur de la tâche : un camion-benne, une pelleteuse et un bull.

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Mise à jour n°72 (samedi 16h10)

L’évolution de la situation est suspendue à la relance des pompes et circuits de refroidissement des réacteurs et des piscines. Il faudra attendre demain matin (heure de Tokyo = heure de Paris +8) pour en savoir plus.

Une stabilisation très précaire semble être intervenue, en particulier au réacteur n°3, le plus potentiellement dangereux. Les aspersions d’eau se poursuivent, mais il semble que les rejets radioactifs dans l’atmosphère, afin de soulager la pression interne, aient été provisoirement suspendus.

Une ligne électrique très haute tension aurait été installée et raccordée au réacteur n°2, qui pourrait également alimenter le n°1, mais elle doit encore être testée dans un environnement peu propice (eau et radiation). L’enjeu sera ensuite de vérifier le fonctionnement des pompes et l’intégrité des circuits de refroidissements, qui ont pu être mis à mal par les explosions d’hydrogène.

Toutes ces informations sont sujettes à caution, étant donné l’imprécision des communiqués de Tepco.

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Mise à jour n°71 (samedi 12h32)

Un nouveau séisme de magnitude 5,9 a particulièrement secoué la ville d’Ibaraki, entre Fukushima et Tokyo, et a été ressenti fortement à Tokyo. Des traces d’iode radioactif ont été découvertes dans le réseau de distribution d’eau de Tokyo, où la radioactivité ne nécessite pas de mesure de calfeutrage, selon les autorités. Du lait et des aliments contaminés, à des niveaux inférieurs au maximum autorités selon les autorités, ont été trouvés dans des préfectures (départements) entourant la centrale.

Les prévisions météo, qui prévoient des précipitations dimanche, pourraient accentuer la radioactivité au sol, les vents restant orientés vers la mer mais faiblissant.

Les opérations de rétablissement de l’énergie électrique se poursuivent, avec toujours la perspective de les conclure dimanche. Le réacteur n°3 est sous aspersion.

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614 réponses à “LA SITUATION A FUKUSHIMA (III), par François Leclerc”

  1. Avatar de Mianne
    Mianne

    @Kerema 29

    Votre intervention m’a énormément touchée .
    La volonté des dirigeants d’EDF et du ministère de l’Energie de ne pas assumer financièrement leurs responsabilités, à savoir les conséquences des radiations sur la santé des personnels ( comme sur celle de l’humanité toute entière) s’est concrétisée par l’envoi dans les zones à haut risque des centrales nucléaires d’intérimaires ou de personnels de sociétés de sous-traitance peu formés et surtout mal informés sur les risques . De plus, les malheureux sont obligés d’ »oublier » leur dosimètre, talonnés par la peur de ne plus être réemployés quand il atteindra le chiffre limite et se retrouvent atteint d’un cancer quelques années plus tard . C’est une pratique d’employeurs conscients et particulièrement cyniques, de multiples homicides volontaires à retardement .

    Les risques pour ces personnels seraient moindres si EDF-AREVA employait des permanents bien formés, assurés de garder leur emploi en étant affectés à un autre service le jour où leur dosimètre aurait atteint le chiffre limite pour la santé.

    Ce problème du recours à des intérimaires d’entreprises extérieures sous-traitantes et de rotation de personnels non EDF-AREVA pose un énorme problème le jour où il faut démanteler une centrale ou s’il faut une intervention rapide en cas d’accident car plus personne ne sait précisément qui a fait quoi, ni où, ni comment . On n’a sous les yeux que des plans.

    Il y a une dizaine d’années, nous avions passé un mois d’Août à fabriquer en urgence (et en famille) des capteurs équipant les bras des robots contrôlant les fuites radioactives dans les tuyères . Plusieurs centrales fuyaient en même temps et l’entreprise qui les fournissait était en vacances . Nous étions les seuls joignables, disposant à la fois sur place de l’ingénieur concepteur des capteurs et des ateliers adéquats. Pourquoi toutes ces fuites radioactives précisément à des points de soudure qui n’avaient pas tenu alors que les autres soudures étaient impeccables ? En questionnant un peu tout le monde, nous avons fini par le savoir . Je vous le donne en mille : il y avait toutes ces fuites parce que le soudeur confirmé qui avait commencé le travail était parti à la retraite . Il avait une longue expérience de souder les différents métaux en question et le coup de main . Son successeur avait les connaissances théoriques, mais pas encore l’expérience ni le coup de main . C’était aussi bête que cela .
    Notre survie dépend de choses aussi bêtes que celles-là et cette décision irresponsable de multiplier les interventions de sous-traitants et d’intérimaires inconnus qu’on ne saura retrouver en cas d’urgence pour effectuer une réparation est très inquiétante .

    1. Avatar de M
      M

      le soudeur confirmé qui avait commencé le travail était parti à la retraite .

      et oui, le problème de la passation, de la transmission qui ne se fait plus …plus grave en secteur sensible, bien sûr …
      mais, ici, où nous sommes un vieux pays industriel, nous arrivons en fin de course, pour ce qui nous reste d’industrie, d’un certain nombre d’usines …et, avec le cassage organisé des quinqua, les transmissions ont disparu du paysage …or, ce sont les vieux qui connaissaient les problèmes, liés à tel et tel « outil » …ex: si l’on arrive un jour à démanteler une centrale, qui aura la mémoire historique de la Bête ? …
      connaître un outil, même hi tech, c’ est connaître ses défaillances, et avoir appris à y palier : c’est fait de beaucoup d’ingéniosité et de prudence. C’est le contraire de la toute-puissance.
      de plus, un quinqua viré comme un mal-propre du jour au lendemain,en dépit de son ingéniosité, son courage …se sent totalement « nié » en tant qu’être humain .Il y a une perte de savoirs et de respect …le néolibéralisme = la machine à broyer .

    2. Avatar de hervé
      hervé

      vous savez c’est la même chose pour plein d’autres personnes en france exerçant d’autres professions.

      1. Avatar de M
        M

        exerçant d’autres professions.

        oui, je sais !

        mais, c’est d’autant plus grave lorsqu’il y a des vies en danger, à cause d’une course aux dividendes, et d’une vision étroite et à court terme.

  2. Avatar de Joseph C.
    Joseph C.

    La situation est terrible au Japon, et le drame humain me bouleverse tout autant qu’il m’alarme : au train où vont les choses, les rejets de radioactivité dans l’atmosphère risquent à terme de tous nous polluer gravement, y compris en France L’ASN disait sur BFM TV il y a une heure que cela prendrait des décennies avant qu’on ne décèle plus trace de la pollution de cet accident dans l’atmosphère : autrement dit ce « nuage » ne fait pas que passer, il s’agit tout simplement d’un rejet de radioactivité dans l’atmosphère qui ne va pas s’évacuer mais persister, le temps que l’environnement l’absorbe. Pour reprendre la métaphore d’une certaine vidéo récemment postée sur le site, cela revient à péter dans une atmosphère confinée…

    Néanmoins je voudrais aussi évoquer, sans être indécent ou paraître indifférent, ce qui n’est pas la cas, la catastrophe économique qui se profile derrière : j’ai lu ça et là qu’on chiffre désormais jusqu’à 300 milliards de dollars le coût de la catastrophe… là où elle en est actuellement, donc sans compter ce qu’elle va coûter en s’éternisant et en handicapant le Japon un peu plus chaque jour qui passe ! Il me semble qu’au-delà d’un certain coût le Japon, en plus d’être irradié et traumatisé, risque de se trouver en difficulté pour trouver des prêteurs pour sa dette déjà problématique sans séisme. L’économie mondiale sera-t-elle capable d’absorber le choc de la catastrophe japonaise et toutes ses implication ? Plus les jours passent plus j’en doute.

    1. Avatar de CHR
      CHR

      La contamination de ce nuage radioactif chez nous correspond à une personne qui respirerait l’air contaminé 7 jours durant et recevrait une dose de rayonnement inférieure à 1 µSv, soit un niveau de dose négligeable. rien que le carbone14 radioactif présent naturellement dans notre corps c’est 1mSv/an soit 1000 fois plus que l’impact de ce nuage sur notre santé. Pour que ça commence à devenir problématique cad à 100 mSv/an, il faudrait que la centrale de Fukushima fuie de la radioactivité pendant 20 ans au rythme actuel. Pour le Japon c’est une autre histoire..grave.

  3. Avatar de dedale
    dedale

    FukuShima : il ne s’est rien passé …
    … que de prévu par les méchants écolos, les anticapitalistes et les abominables Cassandre ‘catastrophistes’. et notre ‘copain’ à tous et chacun : Murphy !
    De dérives en compromissions « rentables » le risque a été gommé par des arguments de rentabilité, de profits – les rouspéteurs ont toujours été écartés, c’est normal, ils ont raison.
    Dans tous les domaines, la règle pour agir est la rentabilité, on fait si c’est rentable, et plus c’est rentable, mieux cela est !
    Et de toutes parts, cette règle (de fous, car inconséquent) craque.
    Bâtir une société sur tant de conditions indispensables est fou.
    Mais de fou cela devient criminel, car les alerteurs sont écartés – un fait récurent – et le secret s’impose, ce qui est par nature anti-démocratique.

    Donc aucune surprise sur les soubresauts actuels.

    Le nucléaire avec l’extension des OGM est un paroxysme de risque. En cas de problème c’est catastrophique.
    Les OGM car monoculture touchant des millions d’hectares (sans parler des besoins annexes indispensables – donc fragilité intrinsèque) donc des millions de tonnes de nourriture – une base de vie à risque.
    Le nucléaire car la radioactivité artificielle, malgré les allégations des nucléocrates, demeure mortelle sur des siècles, et par là pourrit la vie de nos descendants. Accidents et déchets, les deux seront à jamais inévitables.

    Ces paris sont pris par d’infimes minorités et imposées à l’Humanité. C’est insupportable pour un esprit pétri de principes démocratiques. Pour les autres je ne sais pas comment ils font pour l’accepter ?

  4. Avatar de PAD
    PAD

    L’enjeu énergétique n’est pas de se poser des questions sur une éventuelle substitution de notre consommation par d’autres technologies, mais simplement apprendre à moins consommer.
    Pas après-demain, demain, c’est aujourd’hui !

    1. Avatar de Noux
      Noux

      A très court terme oui, mais à moyen/court terme il faut faire les deux, consommer moins, et se poser des questions sur les moyens de substitutions. A long terme, heu.. ah oui la question ne se pose pas ;).
      Voir cette vidéo : http://www.dailymotion.com/video/x6gv4w_la-meteo-du-futur_fun

      1. Avatar de Mianne
        Mianne

        @Noux

        Donc, cette plateforme TF1 remplacerait l’emplacement réservé au large de Cannes où les yachts de nos people sont accrochés bord à bord pour leur permettre de prendre des apéros entre eux à longueur de journée sans aucune interférence avec les vilains gueux que nous sommes .

  5. Avatar de Luxy Luxe
    Luxy Luxe

    Vous avez un plan pour y arriver ?

    (Pour éviter les méprises : je suis d’accord avec votre analyse, mais je ne vois pas comment on va pouvoir arriver à ce résultat)

    1. Avatar de PAD
      PAD

      Le traité Berlin-Paris en remplacement du traité de Lisbonne

      -L’abandon des représentations nationales au profit d’une Europe Fédérale
      -Une taxe sur les énergies fossiles destinée à dégager des liquidités
      -Les liquidités serviront dans un premier temps au désendettement des états membres et à accompagner les activités économiques porteuses d’emplois durables
      -La re-localisation des activités économiques
      -Une agriculture ne mettant plus en péril biologique, les Peuples et les terres
      -L’interdiction de spéculer sur les matières premières

  6. Avatar de Mianne
    Mianne

    simplement apprendre à moins consommer.
    Pas après-demain, demain, c’est aujourd’hui

    Donc, pratiquer à longueur d’année ce que je pratique pendant plusieurs semaines l’été en habitant dans une cabane de jardin sans électricité sur notre potager collectif au bord de l’eau :
    L’ordi est branché sur un petit panneau solaire-valisette, l’éclairage de campeur, la lecture aux minilampes LED à pince ( 360 h pour une pile bouton).

    Douche froide au jet ou tiède avec la petite douche solaire 10L à 8 euros accrochée à un arbre ( on ne laisse pas couler l’eau en se savonnant).

    Et pour la lessive, je retrouve tous les étés la méthode « à l’africaine » d’un passage désargenté de mes années de jeunesse où seule avec mes enfants, sans travail et sans droit au chômage, je n’avais pas les moyens de m’offrir une machine à laver : le foulage aux pieds ( déjà bien lavés auparavant, cela s’entend) du linge dans un baquet d’eau tiède savonneuse . De quoi amuser les passants et les voisins quand on le fait devant chez soi .

    L’hiver, à la maison, nous nous chauffons au bois avec un insert et faisons la cuisine au gaz en bouteille. Ce qui me manquera, c’est l’éclairage inutile mais si agréable de plusieurs pièces à la fois mais ce n’est pas si grave .

    1. Avatar de PAD
      PAD

      Super 🙂

      1. Avatar de Herrmiss
        Herrmiss

        Très bien pour se déculpabiliser. Mais il a tout de même fallu émettre 1 t de CO2 (ordre de grandeur) pour fabriquer et livrer l’ordi. Et surtout, est-ce que 60 millions de Français peuvent vivre comme ça sans s’éparpiller d’abord un peu partout en abandonnant les villes ? Et comme le plupart auront perdu leur boulot dans l’affaire, de quoi vivront-ils ?

        On a su faire autrefois. C’était le 18ème siècle, il y avait 3 fois moins d’habitants, la plupart étaient à la campagne et redoutaient autant les calamités agricoles que nous les Bq de Fukushima.

      2. Avatar de PAD
        PAD

        @Hermiss

        Consommer moins et mieux, c’est passé au 21 ème siècle et faire différemment n’est plus dans le choix disponible pour les citoyens
        .Vous parlez de la France, mais dans notre pays nous nous étonnons de voir une maison semi-passive ou passive dans d’autres pays européens ils ont gardé, parfois, une ancienne habitation du XX ème siècle, pour le musée locale 🙂
        14 ans de socialisme et 17 ans de conservatisme et toujours l’arrogance et le bla-bla français …

    2. Avatar de anne bis
      anne bis

      s’il vous plait, dites plus sur la douche solaire 10 L à 8 euros, ça existe ?

      1. Avatar de PAD
        PAD

        C’est un sac en forme de boudin noir-existe en 20l- que vous exposez au soleil la journée et qui vous délivre une eau chaude le soir 🙂

      2. Avatar de arkao
        arkao

        A déconseiller l’hiver dans le nord de la France.
        Préférer dans ce cas la bonne vieille marmite d’eau sur la cuisinière à bois.

  7. Avatar de Maxime
    Maxime

    @ Luxy Luxe : une « planification écologique » pour sortir du nucléaire en s’appuyant, entre autre, sur le projet « négawatt ». Bien sur cela nécessitera de poser des interdits qui seront en désaccord avec le libéralisme. Ainsi, pour réduire notre consommation énergétique, commençons par interdire les aberrations comme les illuminations des panneaux publicitaires qui s’étalent partout, les vitrines de magasins la nuit etc etc… Interdire également tout appareil électro-ménager et autres qui ne soit pas en catégorie A (en faisant des efforts sur ces catégories pour aller sans cesse vers une diminution énergétique) et puis surtout reprenons le gout du partage !!!…

    1. Avatar de Machicouli
      Machicouli

      Habitant Paris (mais c’est sans doute pareil ailleurs), je suis toujours sidéré, tous les matins et tous les soirs, en allant à pied au bureau (c’est une belle chance), de voir les embouteillages monstres dans les rues et sur le périphérique, de voitures contenant seulement le conducteur, sans passager. La plupart disent qu’ils n’ont pas le choix, il leur faut une voiture. Mais la circulation serait tellement plus fluide si le nombre d’autos était divisé par 2, 3 ou 4, c’est-à-dire, avec le covoiturage. La trop grande abondance de voitures est ici contre-productive. Certes, c’est beau « d’être libre » et de pouvoir rouler partout quand on le souhaite, mais si les gens se mettaient d’accord pour partager leur véhicule, tout le monde y gagnerait en temps de trajet et en énervement en moins. Mais non, ce n’est pas possible, car chacun veut être libre, et non pas tous ensemble. Et par suite personne ne l’est (ou du moins pas grand monde). C’est ça aussi le libéralisme.

      Pour ce qui est des néons, éclairages de magasins et autres écrans publicitaires fonctionnant 24h/24h, il est aussi très dommage de constater que si tous les commerçants en ont, c’est (presque…) comme si personne n’en avait. C’est un peu comme l’histoire du type qui doit se faire réduire la taille de la jambe gauche pour ne plus boiter, mais qui après cela doit aussi se faire faire la même chose à la droite car on en a enlevé un peu trop à la gauche, et ainsi de suite.

      Donc le libéralisme ne libère parfois que s’il est… liberté en commun.

      1. Avatar de Mianne
        Mianne

        Comment trouver un voisin qui va au même endroit que vous, à la même heure , qui (lui ou un autre) sort du travail à heure fixe, la même que vous, sans jamais être retenu, ni lui ni vous , par un boulot urgent et qui passe par la même école pour récupérer ses gamins au retour ?

        Des gens du coin ont essayé le covoiturage car il n’y a pas de transport par car en dehors des transports scolaires et surtout pas aux heures d’embauche des salariés . . Un café sert de lieu de rendez-vous le matin avec un tableau au mur affichant pour chaque jour de la semaine le nom des conducteurs à telle heure, en direction de telle ville et un café dans les autres villes de destination fait la même chose pour les retours mais c’est extrêmement compliqué et utilisable seulement pour les personnes ayant des horaires de bureaux bien fixes. Les autres salariés ont donc continué d’utiliser leur propre voiture sans passagers .

        Il faudrait presque en arriver à une plannification ( style URSS) attribuant automatiquement à chaque salarié un travail et un logement près de son lieu de travail pour ne plus perdre inutilement du temps de vie , du carburant et de l’argent dans les transports.
        Encore faudrait-il revenir d’abord au plein emploi, aux emploi de longue durée, et ce n’est sans doute pas demain la veille .

      2. Avatar de quelqu'un a
        quelqu’un a

        Ce que vous dites est tellement vrai!

      3. Avatar de Maxime
        Maxime

        j’applaudis !!

        La Liberté ne « devrait » pouvoir se concevoir sans Egalité ni Fraternité !!…

        C’est cela, que plus que quiconque, nous devons porté !…
        1789, Paul et François !! On y revient toujours !!…

        Bien sur nous devons ajouter à ces trois notions fondamentales, celle de l’Ecologie !!…

      4. Avatar de arkao
        arkao

        Encore faudrait-il revenir d’abord au plein emploi, aux emploi de longue durée, et ce n’est sans doute pas demain la veille

        Dans le village de mon enfance, durant les années 70, un quart de la population active travaillait dans la même usine, à 10 km de là. Le covoiturage était la règle. Depuis l’usine a fermé. Les rares qui ont encore du boulot s’ éparpillent vers différents horizons à des horaires différents, seuls dans leur véhicule. Ainsi va la mondialisation, la mort des campagnes, la ruine des salariés et le gaspillage des énergies fossiles.

      5. Avatar de anne bis
        anne bis

        L’histoire du type qui doit se couper la jambe pour rattraper la taille de l’autre c’est une blague que la vie se fait tout le temps. L ‘Evolution produit ce genre d’aberrations. La taille des mâles dans certaines espèces : par exemple, pour assurer une descendance à l’éléphant de mer, qui doit combattre les autres mâles et constituer un harem, la taille est importante, comme le poids ! Avantage à celui qui est le plus lourd, car pour cet espèce marine c’est pas possible de grimper aux rochers à toute vitesse, ou de sauter … Les plus gros formats ont donc été selectionnés au fil du temps. Le problème c’est qu’ils sont trop gros et ne vivent donc pas longtemps, en plus d’avoir une vie infernale à surveiller son harem , repousser les attaques des autres mâles, etc . D’où la nécessité dans cette espèce de faire beaucoup de descendants, donc des harems, donc des combats, donc prendre du poids …. et crever en deux ans.
        Les entreprises font pareil.

      6. Avatar de michel lambotte

        Encore faudrait-il revenir d’abord au plein emploi, aux emploi de longue durée, et ce n’est sans doute pas demain la veille .

        Ce ne sera jamais plus.
        Et si on pensait autrement et se dire qu’il serait possible de ne plus aller travailler.
        Ne serait -il pas possible d’imaginer une économie relocalisée où les citoyens répondraient eux-mêmes à leurs besoins.
        Certes, une telle proposition remet en cause tous nos concepts et j’entends les objections de toutes sortes qui prétendent que cela ne sera jamais possible.

      7. Avatar de goupil
        goupil

        Roufach 2006

        Superbe conférence de Serge LATOUCHE, pape de la décroissance.

        http://13sportif.free.fr/blog/public/music/serge_latouche_rouffach_26_mai_2006.mp3

    2. Avatar de Herrmiss
      Herrmiss

      Le plan Negawatt (http://www.negawatt.org/telechargement/Scenario%20nW2006%20Synthese%20v1.0.2.pdf) est une imposture : c’est en fait un plan Negawattheure.

      Faites une recherche dans ce document, vous n’y trouverez aucun chiffre de puissance instantanée, seulement des chiffres de production annuelle d’électricité. Le terme de « pointe de consommation » y est aussi inconnu.

      J’ai signalé cette lacune sur leur site, ils ne m’ont pas répondu : y a un p’tit blème avec ce scénario, c’est qu’il remet au vent le soin de décider si vous avez ou non de l’électricité aux heures de pointe. Il y a bien le compte de kWh au bout de l’année, mais il faut en profiter quand il y en a.
      Lancez une lessive, vous n’êtes pas sûrs qu’elle ira au bout. D’autant qu’il faudra bien que les industries en feu continu, les hôpitaux etc… soient prioritaires.

      Il y a un scénario concurrent, bien moins médiatisé : Negatep (http://sauvonsleclimat.org/best-of-slchtml/trois-documents-incontournables/35-fparticles/478-trois-documents-incontournables.html).
      Bémol : il garde le nucléaire. Il est vrai que son objectif est une production électrique sans émissions de gaz à effet de serre, alors que celui de Negawatt est l’élimination du nucléaire.

      J’attends une mise à jour post-Fukushima.

  8. Avatar de 20100
    20100

    Le MOX et l’argent du MOX
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-mox-et-l-argent-du-mox-90916
    (lecteur audio en haut du texte)

    1. Avatar de Machicouli
      Machicouli

      Cet article est très bien. Merci !

    2. Avatar de Mianne
      Mianne

      Effrayant et révoltant . Ceux qui ont pris la décision de vendre du MOX à ces centrales inadaptées payeront-ils pour leurs crimes contre l’humanité ?

    3. Avatar de quelqu'un a
      quelqu’un a

      Excellent! A lire absolument, merci beaucoup !

      1. Avatar de Noux
        Noux

        C’est grave docteur.

    4. Avatar de Crapaud Rouge

      C’est effectivement un article d’excellente qualité, tant sur le fond que la forme. Qu’un barrage dans les Alpes puisse rompre, et boucher une entrée d’eau de centrale, est quand même irréaliste. Une telle vague serait une pichenette à côté d’un tsunami.

    5. Avatar de kerema 29
      kerema 29

      @ 20100
      Un texte de propagande « Astronomique » complètement débile…..Le gars qui a écrit ça est en plein délire parano…..

  9. Avatar de Enigma
    Enigma

    Sans vouloir passer pour une complotiste, je me demande si les nouvelles qui tombent en ce moment sur l’augmentation des tarifs EDF, ne visent pas à couper l’herbe sous le pied des antinucléaires ?
    Il est prévu une augmentation de 30% de la facture EDF pour les 5 années à venir ! alors, implicitement, cela induit : réfléchissez et imaginez donc ce qui va vous attendre si on entame une sortie du nucléaire ?

    1. Avatar de PAD
      PAD

      Ne vous inquiétez pas, le seul complot qui existerait serait que les plus forts prennent soin des plus faibles, spontanément et avec bienveillance !

  10. Avatar de Maxime
    Maxime

    @Enigma, je penserais plutôt l’inverse !!… On sait que le coût de l’énergie en France est artificiellement bas (approvisionnement en uranium à prix bradé grâce à notre belle France-Afrique, non prise en compte du coût de démantèlement des installation nucléaire etc…)… Or il est fort probable que des conséquences soient tirées de Fukushima comme le renforcement, au moins en façade, des mesures de sécurité et éventuellement l’arrêt des centrales les plus vieilles (comme Fessenheim par exemple ce que réclament certaines institutions suisses et allemandes) or cela a un coût bien sur… et qui c’est’y qui va payer ?!! Ben nous bien sur !!!…

  11. Avatar de Gouwy
    Gouwy

    Amha, la seule question qui reste maintenant à se poser c’est de savoir si la dalle des réacteurs dont le coeur a fondu sera transpercée ou pas et la nature du sol qu’il y a dessous.
    Quand on voit qu’à 3 mile island, il manquait quelques heures pour traverser la cuve du réacteur et atteindre la dalle après juste une quinzaine d’heures de surchauffe, on se doute de l’état du coeur des réacteurs de Fukujima et les cuves après 1 semaine dont plusieurs heures, pendant et juste après le tsunami, sans aucun refroidissement.
    Quand on voit qu’à Tchernobyl il a fallut reconstruire en extrême urgence, une dalle refroidit sous la dalle principale pour retenir le coeur en fusion avant que celui-ci n’atteigne le sol.
    Asperger pour tenter de retenir les envolées radioactives et maintenir comme on peut un certain niveau dans les piscines, n’est qu’une solution désespérée qui n’a qu’un but : espérer que les coeurs en fusion seront arrêtés par la dalle.

    1. Avatar de Maxime
      Maxime

      @Gouwy et à tous
      Peut être pouvez-vous me renseigner. A Tchernobyl, si je ne me trompe pas, la dalle qui a été construite sous le réacteur lors de Tchernobyl a servi à éviter que le corium ne s’enfonce dans le sol par combustion et atteigne une nappe phréatique alimentant un grand nombre de cours d’eau. De plus, cela aurait engendré une gigantesque explosion rendant « la vie en Europe impossible » (d’après un officier russe témoignant dans le documentaire « la bataille de Tchernobyl, visible sur dailymotion en 5 partie). Vous confirmez ? C’est le contact de l’eau avec le corium qui est explosif ?
      Merci

      1. Avatar de Gouwy
        Gouwy

        Ce n’est pas à proprement parler le contact de l’eau et du corium. Si ce contact est à l’air libre ou que les gaz peuvent se libérer, ça ne pose pas de problème particulier.
        C’est la thermolyse de l’eau dans un milieu confiné qui est délétère.
        La thermolyse commence vers les 700°. Elle est totale /concerne la totalité de la masse d’eau/ vers 3000°.
        Un corium atteint aisément ces ordres de températures, voire plus, puisque le plutonium fond vers les 650°, les dioxydes de plutonium et d’uranium fondent respectivement vers les 2400 et 2800° et l’uranium vers les 4000°
        La réaction est du dioxygène et du dihydrogène qui, libérés dans un univers confiné comme un sous sol transforment littéralement cette cavité en bombe susceptible de représenter une puissance explosive extrêmement élevée.
        Une telle explosion provoquerait des rejets radioactifs dans l’atmosphère très importants.

      2. Avatar de Maxime
        Maxime

        @Gouwy

        Merci pour votre réponse très claire.
        Une autre question : à votre avis, est-il possible d’avoir une idée de la capacité du corium à s’enfoncer dans le sol ? Pour dire plus simplement : en l’absence de nappe phréatique et autres cours d’eau sous terrain, en considérant des caractéristiques pédologiques moyennes (en terme de composition, structure du sol etc…) et de la charge du réacteur, jusqu’à quelle profondeur le corium peut-il s’enfoncer ?

      3. Avatar de Gouwy
        Gouwy

        Je ne sais pas. Je ne pense pas que ce soit quelque chose de calculable. En toute théorie, il n’y a pas de limite.
        Tout ce que je peux vous dire c’est que le béton utilisé pour le confinement des centrales nucléaires, est traversé par un corium à raison de 0,80 à 1,20 m par 24 heures, en moyenne.

  12. Avatar de Mianne
    Mianne

    approvisionnement en uranium à prix bradé grâce à notre belle France-Afrique

    Il serait donc salutaire pour la survie de l’espèce humaine que le Niger décide un jour brutalement de ne plus brader son uranium. Les « zélites » qui nous parlaient de l’indépendance énergétique de la France grâce au nucléaire, alors que nous ne sommes pas plus producteurs d’uranium que de pétrole, se payaient ouvertement notre tête. C’étaient de cyniques meurtriers à retardement ..

    1. Avatar de Tatsuya
      Tatsuya

      Le mot cynisme n’est pas usurpé; wikipedia est d’une précision acerbe et salutaire.
      Je ne me permettrai pas la comparaison avec un dealer de drogue, ça pourrait être considéré comme diffamatoire.

  13. Avatar de Machicouli
    Machicouli

    L’interview d’une liquidateuse tchernobylienne : :
    http://www.aolnews.com/2011/03/22/chernobyl-cleanup-survivors-message-for-japan-run-away-as-qui/
    Certains passages sont horribles.

  14. Avatar de dv
    dv

    J’ai trouver cela sur kyodo news : « EPCO said, meanwhile, it had observed neutron beams, a kind of radioactive ray, 13 times on the premises of the Fukushima plant over the three days from March 13, but they were not at a dangerous level. »
    qu’est ce que cela un faisceau de neutrons ??? est ce que les specialistes peuvent m’éclairer ???

    Merci

    Voici le lien de l’article : http://english.kyodonews.jp/news/2011/03/80585.html

    1. Avatar de Gouwy
      Gouwy

      Je ne me pose pas comme un spécialiste de la physique atomique mais pour moi, un faisceau neutronique a une capacité de pénétration très proche d’un rayonnement gamma.
      C’est un flux beaucoup moins ionisant que les rayonnements alpha ou béta mais avec un pouvoir mutagène extrêmement élevé.
      Le fait que l’article que vous pointez insiste sur le fait que les doses de radiations /en msv/ ont été faibles, n’a pour moi aucune signification car le danger d’un flux neutronique n’est pas prioritairement là.
      Par exemple, on utilise des flux de neutrons pour modifier le génome de certaines graines en génie génétique.
      Sur le plan physique, à ma connaissance, une émission neutronique ne peut venir que de la désintégration de l’U mais plus probablement du PU. Cela pourrait donc vouloir dire qu’une réaction s’est enclenchée dans certains des matériaux fissiles stockés ou dans les réacteurs si il reste encore quelque chose.
      Ca peut arriver spontanément dans le plutonium quand celui-ci est porté à une certaine température ou qu’il est fortement comprimé, par exemple dans une explosion.

      1. Avatar de herve
        herve

        c’est vrai pour la pénétrabilité d’un neutron / gamma.
        par contre il est 5 à 20 fois plus efficace en terme de dégât sur les tissus que le gamma.
        c’est d’ailleurs l’une des raison des fortes doses (le Sv tient compte de l’efficacité du rayonnement) relevées près des réacteurs.
        lorsque l’on s’éloigne il y a moins de neutrons, on a affaire à des particules qui émettent du alpha, béta et gamma (électrons).

      2. Avatar de herve
        herve

        sorry, les e- mis entre parenthèses font réference aux béta.
        les béta- sont des e-.
        les béta+ sont des e+.

    2. Avatar de HP
      HP

      Les neutrons sont émis par des poussières radioactives d’uranium ou de plutonium, c’est un rayonnement ionisant = dangereux (selon la quantité) par opposition à des particules légères d’iode ou de césium, dangereuses aussi mais seulement si on les avale (ou collées sur la peau). Les neutrons eux-mêmes disparaissent vite, pas les poussières qui les émettent.
      Il y a donc contamination aux éléments lourds mais on peut espérer que l’essentiel soit parti vers la mer, reste à voir si elle vient d’une fuite des crayons en piscine ou d’un coeur.

  15. Avatar de jeanpaulmichel
    jeanpaulmichel

    Bonsoir à toutes et à tous,

    Au cas où vous n’auriez pas pris connaissance de la mise à jour du site :
    http://sciencepourvousetmoi.blogs.nouvelobs.com/

    Cela ne sent pas bon … A suivre …

    Quoiqu’il en soit, l’eau à Tokyo est dangereuse pour les … bébés.
    Dans quelques jours, suite aux rejets et vents, la pollution de l’eau augmentera encore.
    Elle sera probablement déconseillée pour les adultes.
    Tokyo devra alors être évacuée …

  16. Avatar de Julien
    Julien

    COLERE ET INDIGNATION – VOLET N°1
    Les chiffres relatifs à la contamination de l’air existent mais ils sont confisqués par les États !

    Source: http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon/11_03_23_Volet1der.pdf

    Voilà, c’est parti !!!

    On le sentait un peu arriver quand même, avec toute cette transparence depuis quelques jours, vous ne trouvez pas?

    1. Avatar de PAD
      PAD

      Il faut surveiller si les Responsables des Etats se déplacent toujours en avion !

    2. Avatar de AncestraL
      AncestraL

      C’est énorme…
      Les politiciens ne sont pas du côté des peuples, mais du côté de leurs intérêts – et sont d’allègres voleurs !
      Ils sont du même panier que les banquiers, pdg, etc…

      1. Avatar de Julien
        Julien

        @Ancestral,

        C’est pas énorme, c’est tout simplement normal.

        Dans un cas comme cela, ils appliquent les procédures, les suivent à la lettre. Surtout, ne pas paniquer la population. De toute façon, il faut savoir que les pastilles d’iode, si besoin, on en est pas encore là en France, ne protègent pas de toutes les radiations!

    3. Avatar de Crapaud Rouge

      On y accède aussi par ce lien : http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon/criirad/communique.html quand le serveur veut bien marcher.

      Il ne faut voir bien sûr aucune mauvaise intention dans le fait de ne pas publier les mesures du réseau OTICE. C’est normal puisque les niveaux sont largement inférieures aux seuils de tolérance. Si ce n’était pas le cas, le CEA se ferait un devoir d’alerter promptement le public.

      1. Avatar de Julien
        Julien

        @Crapaud Rouge,

        C’est normal puisque les niveaux sont largement inférieures aux seuils de tolérance

        Je suis d’accord, mais le problème ici, c’est de savoir quel valeur on mesure, non?
        Il est très facile de se focaliser sur l’iode par exemple (associé directement au pastille) et oublier les autres dont je ne connais même pas l’existence.
        Dans tous les cas, ce que l’on sait de plus en plus aujourd’hui, c’est que le flot va être continu pendant… un certain temps… . Je rappelle que le gulf stream ne fait pas le tour qu’une seul fois!

      2. Avatar de Crapaud Rouge

        Julien, c’était du second degré. D’un côté l’on envoie des messages rassurants, de l’autre l’on refuse de communiquer des relevés scientifiques. Perso, ça ne m’affole pas, car la contamination sera en « taches de léopard », donc il faut attendre des mesures au sol. Mais quand même : la volonté de dissimulation est patente et ne présage rien de bon. Et puis, quand on verra dans quelques années la courbe des cancers faire une petite remontée, on dira bien sûr que la catastrophe au Japon n’y est pour rien, que son impact a été négligeable ou indiscernable, qu’il y a d’autres facteurs en jeu, etc. Tout ce qui se racontera peut d’ores et déjà se deviner. C’est un film minable dont le scénario est déjà écrit.

      3. Avatar de Julien
        Julien

        Oui, merci pour la précision; dans ces temps « grave », cela n’est pas toujours facile de repérer le second degré.
        En effet, le film est minable et très malhonnête…!
        Enfin, pour le léopard, c’est à surveiller de près.

    4. Avatar de Crapaud Rouge

      Trois articles rassurants de Libé :

      Fukushima Daichi presque sous contrôle
      Le nuage de Fukushima survole la France
      «La distance a dilué la radioactivité»

      A cause de la distance et de la dilution qui en résulte, on ne risque pas grand chose, il n’y a donc pas de quoi s’inquiéter sur ce coup-là, même si les émissions se prolongent. Mais il faut se méfier de l’eau qui dort, dit le proverbe.

      1. Avatar de quelqu'un a
        quelqu’un a

        « Fukushima Daichi presque sous contrôle » (reste à savoir qui ou quoi y a le contrôle)
        Le nuage de Fukushima survole la France ( Autrefois ils s’arrêtaient, maintenant ils transitent)
        «La distance a dilué la radioactivité» (…et est un moyen de diluer la conscience)

        Vous avez raison: il faut se méfier de l’eau qui dort

  17. Avatar de Machicouli
    Machicouli

    Les premières photos de la centrale publiées sur LeMonde.fr.

    Effectivement, ça me paraît être un beau bazar là-bas…

    1. Avatar de michel lambotte

      C’est à se demander ce qui fonctionne encore là bas!!

  18. Avatar de Enigma
    Enigma

    La situation des 6 réacteurs selon les informations transmises par TEPCO avec des schémas plutôt bien fait :

    http://www.nisa.meti.go.jp/english/files/en20110323-4-2.pdf

  19. Avatar de Kerjean
    Kerjean

    ATTENTION

    Le site de la CRIIRAD, quasiment impossible à joindre aujourd’hui lance une alerte sur la rétention d’informations capitales pour notre santé par les états.
    En effet, loin de dire que le nuage est sans danger comme l’affirme la presse, la CRIIRAD s’emeut du secret entretenu par les états sur les mesures précises effectuées lors du passage au dessus des USA et du Canada pour le réseau mondial du centre de surveillance des essai nucléaire. Données qui lui ont été refusé par cet organisme puis par l’état français, puis par l’OMS.
    Qu’ont ils donc à cacher?

    1. Avatar de kerema 29
      kerema 29

      @ Kerjean
      Mais la CRIIRAD n’a pas de Matos pour faire les mesures ? avec un personnel ultra compétent ?

      1. Avatar de Luxy Luxe
        Luxy Luxe

        Mais la CRIIRAD n’a pas de Matos pour faire les mesures ? avec un personnel ultra compétent ?

        Tss, tss…

        Mauvaise langue 😉

  20. Avatar de Jérémie

    Selon moi c’est déjà une petite catastrophe mais pas seulement pour la Japon. On peut bien sur vouloir continuellement minimiser la chose, mais ça n’y changera rien dans l’esprit des gens, on n’est pas tous non plus des japonais ou des chinois en société.

  21. Avatar de Kercoz
    Kercoz

    Pour les retombées , se méfier des chiffres qui comparent (comparaison pas raison du tout) des valeurs « naturelles » comme ceux du granit breton ou d’un trottoir parisien , et ceux de particules de retombées .
    En effet si les valeurs sont comparables , il fait ‘traiter » qqs m3 de terrain pour l’equivalence d’une particule et :
    – on peut difficilement avoir 1m3 de granit dans une dent creuse ou sur le pull.
    – la dose « naturelle » ne « remonte  » pas , comme les pollutions chimùiques, la chaine alimentaire avec un coeff 10 à 100 a chaque etape : terre , herbe , vache , lait ….ce que fait une pollution de retombée .

  22. Avatar de Karlussbrother
    Karlussbrother

    • Coïncidences pas drôles
    1. Tintin et Milou dérivent en pleine mer dans des sarcophages ouverts.
    2. Le graphisme de la vague est assez japonais
    3. Tintin et Milou sont en compagnie du professeur Cyclone, un scientifique fou à lier.
    http://i255.photobucket.com/albums/hh125/SwingNoct/Cig_pha.jpg

    1. Avatar de Machicouli
      Machicouli

      Un graphisme à la Hokusai.
      Oui, coïncidence peut-être auto-réalisatrice ? 😀

      1. Avatar de Karlussbrother
        Karlussbrother

        Oui, « la vague » d’Hokusai » ; Hergé a dû s’en inspirer.
        Bon, il manque la radioactivité dans tout ce panel mais tout le monde sait qu’elle est invisible.

  23. Avatar de Eric
    Eric

    Bonjour
    Depuis quelques jours comme tout le monde je suis aller voir sur wikipedia ce qu’etait un reacteur nucleaire,un chiffre m’a tout de suite frappe,AREVA arrive a des rendements moyens selon les reacteurs de 30 pour cent,(diable le combustible MOX et autres saletes ne doit pas couter cher ou alors enrichir du monde).Je suis donc parti sur google comparer les rendements des differents reacteurs qui existent.Eh là j’ai fait toute une serie de decouvertes qui m’ont fait » tomber sur le cul »
    Pour vous la faire courte,il existe un reacteur cannadien le »CANDU » qui obtient des rendements qui atteignent les 90 pour cent,mais attendez la suite.
    Ces reacteurs existent depuis fin des annees 50 et ils fonctionnent a
    L’URANIUM NATUREL
    A titre de combustible,l’uranium naturel reduit la dependance energetique( a AREVA par exemple?)du pays,car il peut etre produit sur son propre territoire et ne necessite aucune aucun traitement ce qui permet d’eviter les problemes lies a cet activite(AREVA et son MOX?)
    Autre aventages par exemple puisque l’on est avec de l’uranium naturel on peut recharger sans arreter le reacteur,ce qui veut dire que le combustible est tres facilement manipulable ,la maintenance peut s’effectuer dans des zones qu’il est impossible d’approcher avec nos reacteurs,donc en cas d’accidents je suppose beaucoup plus de libertes de manoeuvre etc etc etc
    Alors pourquoi ces reacteur est il reste confidentiel?A et part le canada il en existe dans tres peu de pays(chine,coree du sud et 2 ou 3 autre pays)
    Eh bien la raison invoquees par les instances mondiales, les pays qui possederez ces reacteurs pourrez trop facilement passer au nucleaire militaire.Ce qui est parrait il impossible d’apres les specialistes ou alors il faudrait un grand nombre de centrales .
    Donc a mon avis il s’agit plutot de proteger des gens comme AREVA car si on avait adopter un systeme tel que le reacteur candu il y aurait trois fois moins de centrales en france(30pour cent de rendement en france 90 pour cent de rendement avec le reacteur cannadien.)et plus de filiere
    combustible mox et tout le reste.
    Bonne journee

    1. Avatar de herve
      herve

      Malheureusement ce rendement ne tient pas compte d’un élément essentiel : c’est un réacteur qui fonctionne à l’eau lourde.
      Cette eau lourde est très couteuse à fabriquer en énergie et est très sale à fabriquer.
      En plus elle est interdite à certains pays dans le cadre de la non prolifération d’armements nucléaires.
      En fait cela ne fait que déplacer le problème, cela ne le resout pas.
      Mais vous savez en matière de nucléaire il n’y a pas de miracle possible les rendements sont tous à peu près équivalents, ensuite viennent des considérations vis à vis des déchets et de la sécurité.

      1. Avatar de Eric
        Eric

        oui mais on supprime la filier mox et tout le reste là le minerais est extrait et envoye dans le reacteur

    2. Avatar de Gouwy
      Gouwy

      Si la totalité des réacteurs mondiaux fonctionnaient à l’U235, les réserves exploitables de pechblende seraient déjà vides.
      En outre, ça ne résoudrait rien vis à vis de l’indépendance énergétique recherchée par les pays au travers du nucléaire puisque seuls quelques pays possèdent ces réserves / Australie, Kazakhstan, Canada et Russie principalement./
      Des pays comme la France n’ont un nucléaire viable qu’au travers des surgénérateurs.

    3. Avatar de Luxy Luxe
      Luxy Luxe

      Donc a mon avis il s’agit plutot de proteger des gens comme AREVA car si on avait adopter un systeme tel que le reacteur candu il y aurait trois fois moins de centrales en france(30pour cent de rendement en france 90 pour cent de rendement avec le reacteur cannadien.)et plus de filiere
      combustible mox et tout le reste.

      Le MOX, c’est un mélange d’uranium et de plutonium. Le plutonium provient de la capture de neutrons par l’uranium 238 placé dans le coeur d’un réacteur nucléaire. Les réacteurs CANDU fabriquent donc du plutonium, comme tous les réacteurs nucléaires.

      Une fois fabriqué, que fait-on du plutonium ?

      On peut l’utiliser pour faire des bombes nucléaires (cela a été son premier usage), on peut le stocker comme déchet, on peut l’utiliser comme combustible dans les centrales nucléaires. C’est ce choix qu’a fait la France dans ses REP, mais on pourrait également le faire dans un CANDU.

      Le problème du plutonium et, par extension, du MOX, ne dépend pas fondamentalement du choix de la filière de réacteur.

      Concernant le rendement, j’ai l’impression que les 30 et 90 % que vous citez sont des chiffres différents.

      Le rendement de 30 % que vous citez pour les réacteurs à eau pressurisée paraît renvoyer au rendement du cycle thermodynamique : en gros, quand vous chauffez de l’eau pour faire tourner une turbine, vous ne récupérez que 30 à 40 % de l’énergie dépensée pour chauffer de l’eau. C’est le cas des REP, mais c’est aussi le cas des CANDU. En fait, c’est inhérent à toutes les centrales électriques utilisant de la vapeur, sauf les centrales à gaz à cycle combiné où le gaz est brûlé dans une turbine (entraînant un premier alternateur) et ou la chaleur produit simultanément de la vapeur actionnant un deuxième alternateur.

      Les 90 % que vous citez pour les CANDU concernent, je pense, la disponibilité de l’installation. Cela signifie qu’un réacteur CANDU peut tourner 90 % de l’année. Dans ce cas, le chiffre comparable pour les REP est de l’ordre de 80 % (sauf erreur de ma part).

      Il y a un avantage pour le CANDU, mais cela ne signifie pas qu’il faudrait installer moins de réacteurs en France pour une production équivalente. En effet, les derniers réacteurs français ont une puissance de 1500 MWe, un EPR développe 1650 MWe. En comparaison, le CANDU 6 a une puissance de l’ordre de 750 MWe. Même s’il fonctionne 90 % du temps, il produira de toute manière moins qu’un REP deux x plus puissant qui tourne 80 % du temps.

  24. Avatar de hafidi jacqueline

    Une métastase anachronique de désastre, en regard des images du tsunami mises en lumière par Paul :

    11 septembre 2001 : autopsie d’image

    Image fulgurante d’un désastre, palimpseste démantibulé de ce que furent, quelques instants auparavant, deux tours escaladant le ciel, détruites par l’homme lui-même qui les avaient érigées défiant l’absence d’un dieu jaloux et stabilisateur de puissance

    Beauté hideuse, prodigue de langages déjà confus se nourrissant de ravages et de morts, celles des engloutis, ceux-là même qui avaient réussi juste avant l’explosion à faire passer sur leurs portables des mots intelligibles, des mots d’amour vers leurs proches avant l’annihilation du message et de son avatar en fumée..

    Catastrophe surnaturellement belle dans sa manifestation de ruines encore vivantes. Il ne faut pas s’y tromper. Cette beauté, c’est le photographe qui l’a créée avec son instrument mélodique, comme un savant infléchit la réalité en accélérant des particules.

    Au premier plan un pompier anachronique dans cette histoire fugace du temps. A son pied, prisonnière d’un bloc d’acier ou de pierre, une feuille de papier rescapée sur laquelle on peut lire devant un paysage de nuages blancs un seul mot : believe, ou relieve, les deux peut-être comme un signe luisant accordé par une divinité : croire ou soulager, augure comme un commandement soufflé au photographe medium inconscient de sa mission de médiation

  25. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    « une exposition à 100 millisieverts sur une période d’un an est considérée comme le seuil à partir duquel augmente le risque de contracter ultérieurement un cancer »

    Faux! Pour rappel, le seuil maximum fixé par les autorités française est de 1 milli siverts par an pour la population, et 20 milli siverts pour les ouvriers du nucléaire.
    De plus, il n’existe pas une limite au delà de laquelle « augmente le risque de cancer ». Même une dose infime augmente le risque. Même la radioactivité naturelle (environ 0,05 micro siverts par heure) n’est pas anodine. En fait, plus la radioactivité augmente, plus le risque augmente.
    En réalité, il n’y a pas de « seuil ». Plus la radioactivité augmente, plus la probabilité de développer un cancer augmente. C’est ça, le nucléaire.
    La seule source fiable d’information sur le sujet reste la CRIIRAD : http://www.criirad.org
    Vous y trouverez toutes les informations nécessaires à la compréhension de la radioactivité.

    Prétendre que « une exposition à 100 millisieverts sur une période d’un an est considérée comme le seuil à partir duquel augmente le risque de contracter ultérieurement un cancer » est une dangereuse désinformation.

    Je tiens à préciser que je ne suis pas forcément anti-nucléaire. Mais la désinformation, ou le manque de compréhension sur le sujet est plus dangereux que la radioactivité.

    1. Avatar de quelqu'un a
      quelqu’un a

      Ce que vous dites est vrai.

    2. Avatar de Mianne
      Mianne

      Je suis intriguée par cette notion de radioactivité naturelle dans l’air. D’où vient-elle ? Les explosions nucléaires passées , essais nucléaires, Hiroshima-Nagasaki, bombardements massifs de certains pays à l’uranium appauvri entrent-ils dans ces 0,05 micro siverts à l’heure ?

      1. Avatar de Anonyme
        Anonyme

        Cette radioactivité « naturelle », ce bruit de fond, provient du sous-sol (minerai radioactif présent naturellement) et varie en fonction des régions (sous-sol granitique, calcaire…), mais également du rayonnement cosmique (rayonnement gamma issu de l’explosion de super-nova ou de pulsars, par exemple). Mais la majeure partie de ce bruit de fond provient des rejets dans l’atmosphère des installations nucléaires! Il faut savoir que les exploitants des centrales nucléaires bénéficient d’une autorisation de rejets dans l’atmosphère! (1 milli siverts par an, je crois, mais c’est à vérifier)
        Et c’est cela qui est scandaleux, à mon sens. Chez moi, je peux mesurer un bruit de fond ambiant en moyenne de 0,15 µS/h! Si on fait le calcul 365(0,15*24)=1314 µS/an, soit 1,314 milli siverts par an! (corrigez moi si je me trompe)

      2. Avatar de Anonyme
        Anonyme

        Je me suis mal exprimé au départ. Je fais une différence entre « radioactivité naturelle » (sous-sol plus rayonnement cosmique, donc) et « bruit de fond » (rayonnement naturel plus activités humaines).
        C’est le bruit de fond qui compte, en fait. C’est à lui que nous sommes exposé tous les jours. Et même si effectivement les retombées de Fukushima seront insignifiantes pour nous, c’est encore une fraction de siverts supplémentaires qui vient nourrir ce bruit de fond.

      3. Avatar de Dissonance
        Dissonance

        Il ne faut pas voir le mal partout. En l’occurrence, la radioactivité dite naturelle l’est vraiment, elle est le résultat du fait que le premier réacteur thermonucléaire que nous connaissions soit notre soleil, lequel a produit tout ou partie des éléments qui composent notre planète, dont les isotopes radioactifs de notre atmosphère (radon pour ne citer que le plus connu des gaz rares radioactifs, notamment en Bretagne), notre eau (deutérium et tritium, isotopes de l’hydrogène) ou encore les filons d’uranium qui ne sont pas une création humaine ex nihilo mais bien du minerai présent à l’état naturel dans certains sols (dans les massifs granitiques par exemple).

      4. Avatar de blob
        blob

        >Mianne

        Ce fond de radioactivité provient de l’émission du radon par exemple provenant des granits, du fond de radioactivité issus du rayonnement cosmique et du rayonnement solaire. Vous avez en effet des particules provenant du soleil ou accéléré ailleurs dans la galaxie, souvent sous l’effet de processus astrophysique comme les supernova, qui arrivent à passer la barriére du champs magnétique terrestre et provoquent alors des chaînes de réaction nucléaires aboutissant à des isotopes radioactifs.

      5. Avatar de Luxy Luxe
        Luxy Luxe

        Vous avez deux sources de radioactivité naturelle : d’une part, des éléments radioactifs à longue période radioactive qui ont été incorporés dans l’écorce terrestre lors de la formation de la terre (exemple : l’uranium 235, 238 ou le thorium 232), d’autre part, des éléments qui sont formés en permanence dans la haute atmosphère par l’effet de l’interaction des rayons cosmiques (par exemple, le carbone 14 que l’on finit par retrouver dans le corps de tout être vivant et qui permet une datation des dépouilles en fonction de la quantité de carbone 14 résiduelle, ou encore, en très faibles quantités, le tritium, un isotope de hydrogène, H3, issu de la réaction entre un atome d’azote et le rayonnement).

        Ces différents atomes radioactifs se retrouvent dans l’air, incorporés soit dans des molécules gazeuses, soit dans des molécules solides elles mêmes reprises dans des aérosols.

      6. Avatar de Dissonance
        Dissonance

        Le commentaire que j’avais laissé à Mianne semble avoir disparu, ou mon clic a dérappé à l’envoi… Bref.

        Il ne faut pas perdre de vue une chose: Le premier réacteur thermonucléaire que nous connaissions est notre Soleil, de même que l’ensemble des étoiles, et que ce sont par elles que la matière composant notre planète est constituée.

        Les précédents intervenants on cité plusieurs isotopes radioactifs présents à l’état naturel, il y en a bien d’autres, aussi bien dans le sol que dans l’air ou même l’eau (des relativement connus comme le carbone 14, d’autres un peu moins comme le deutérium et le tritium, isotopes de l’hydrogène…)

        Il convient de garder à l’esprit une chose: La radioactivité en soi n’est pas une invention humaine, c’est une forme d’énergie existante dans la nature que l’humain exploite, il n’en est pas le créateur ex nihilo.

        1. Avatar de Julien Alexandre
          Julien Alexandre

          @ Dissonance

          Le filtre du blog, pour des raisons qui évoqueront de bons souvenirs à certains, est particulièrement sensible à l’apparition du mot « ex nihilo » !
          Ce préjugé l’amène à mettre de côté les messages qui contiennent ce mot. Mais rassurez-vous, je veille afin que ces méconnaissances soient réparées manuellement.

          C’est donc le cas de votre précédent message à Mianne.

      7. Avatar de Mianne
        Mianne

        Merci à tous pour ces explications .

        C’est donc ce « bruit de fond » de radioactivité dans l’air, radioactivité naturelle plus celle consécutive aux interventions humaines,qui continue d’augmenter dangereusement par la faute de cette dernière, et encore plus à chaque accident de centrale , essai nucléaire ou bombardement militaire à l’uranium même appauvri .

        Pauvres de nous !

    3. Avatar de herve
      herve

      bah non c’est vrai !!!
      Malheureusement ( pour les anti-nucléaire) c’est scientifiquement vrai !!!
      En l’état actuel des connaissances 100 mSv est la limite connue et vérifiée scientifiquement.
      Le 1 mSv est une limite de dose appliquée en radioprotection pour la population.
      Pour les travailleurs du nucléaire cette limite est de 20 mSv.
      Toutes les études montrent que les travailleurs ont plutôt moins de cancer malgrès cette limite de dose que la population normale. Ceci s’explique assez bien d’ailleurs car ce n’est pas n’importe quelle population qui travaille dans une centrale et aussi parce qu’elle est relativement bien suivie médicalement.

      Et c’est là justement où il est très difficile de contrer l’industrie nucléaire car l’occurence de survenu d’un cancer est devenue énorme pour la population « normale ».
      Avec une occurence de 30 % à 50 % de survenu pour la vie entière comment vous démontrez les effets de l’exposition de quelques milliers de personnes ?
      Malheureusement c’est impossible statistiquement et l’abandon du nucléaire, comme des pesticides, comme des OGM, comme des nanotechnologies, comme des rayonnements électromagnétiques, comme de certains vaccins, comme de l’aspartame comme de bien d’autres cochonneries doit être imposé par le citoyen, il ne peut pas l’être par le scientifique pour un seul facteur.
      Une fois tous ces facteurs mixés, et les lobbies de chacun de ces cochonneries ont bien travaillé, il devient impossible d’isoler un facteur déterminant pour la survenue des cancers.

      1. Avatar de Anonyme
        Anonyme

        Non, c’est faux. La seule chose qu’il soit vraie, c’est qu’au delà de cette limite, la survenue d’un cancer peut être liée aux rayonnement subi avec une certitude de 100%. C’est tout. Je le répète, il n’existe pas de seuil. C’est pourtant simple, il s’agit de PROBABILITES STATISTIQUES. Avec la radioactivité, on ne peut penser qu’en termes statistique. Cela veut dire que plus l’exposition aux rayonnement est longue, plus l’énergie du rayonnement est forte, et plus la PROBABILITE d’attraper un cancer AUGMENTE. Et ça, c’est scientifique.
        Pour le reste je suis d’accord avec vous. Mais cela ne fait qu’appuyer mon point de vue. Encore une fraction de siverts en plus du reste. On a pas vraiment besoin de ça.

    4. Avatar de kerema 29
      kerema 29

      @ Anonyme
       » Même une dose infime augmente le risque. Même la radioactivité naturelle (environ 0,05 micro siverts par heure) n’est pas anodine ».
      Qu’en savez vous ? L’espèrance de vie d’un Breton ou d’un Auvergnat est elle plus faible que celle d’un Picard ou d’un Tourangeau ?
      Encore une propagande destinée à faire peur d’un « pas forcément anti-nucléaire »……Et la criirad comme seule source fiable d’information…..?

      1. Avatar de Anonyme
        Anonyme

        Ben non. Pas seulement la criirad, mais mes quelques connaissances en la matières. Plus l’exposition au rayonnement est importante, plus la probabilité de contracter une maladie augmente. Il n’existe tout simplement pas de seuil en dessous duquel « tout va bien », et au dessus « tout va mal ». Ce n’est pas comme ça que cela marche. La seule chose qu’il ai été possible de démontrer avec certitude, c’est qu’au delà d’une certaine limite, la survenue d’un cancer est sûr à 100% , et peut être reliée avec certitude à une exposition de rayonnement ionisant.
        Je vous invite à étudier le sujet.
        Quand un rayonnement ionisant traverse le corps, il occasionne des dégats au niveau des cellules qu’il rencontre. Le corps ayant une faculté de « guérison », quand l’exposition est faible, cela n’a pas d’incidences sur la santé. Plus l’exposition est longue, et plus l’énergie du rayonnement est forte, et plus les cellules du corps sont atteintes. Jusqu’au point où le corps ne peut plus récupérer…
        Plus la radioactivité augmente, plus le temps d’exposition augmente, et plus la PROBABILITE de contracter des maladies augmente. Et ça, c’est scientifique.
        Je ne cherche pas à faire peur, mais à informer.

      2. Avatar de Anonyme
        Anonyme

        Et quand je dis que la radioactivité naturelle n’est pas anodine, je dis qu’elle a un effet sur le corps, même s’il a largement la capacité à le compenser.
        Renseignez- vous sur ce qu’est un rayonnement ionisant avant d’employer un ton si condescendant. Merci.

  26. Avatar de Eric
    Eric

    http://www.iaea.org/OurWork/ST/NE/Pess/cop11/04Guindon(French).pdf
    Voici beaucoup de doc sur ce reacteur et je persiste a dire 90 pour cent de rendement contre 30pour cent chez areva,je sait se que je lit

    1. Avatar de Luxy Luxe
      Luxy Luxe

      Manifestement, vous tenez vos chiffres de « rendement » du tableau à la diapositive 9. Celui-ci explicite le graphique de la diapositive 8.

      Je vous invite à examiner ce graphique attentivement : il comporte cinq courbes qui donnent la moyenne mobile sur douze mois du « rendement » d’un type donné de réacteur. Ces types de réacteurs sont : en bleu ciel, le CANDU 6, en rouge, le parc de réacteur américain (à eau légère), en vert, le parc indien (des CANDU), en noir, le parc mondial à eau légère et en bleu, la moyenne par centrales à plusieurs unités CANDU.

      Si vous comparez le « rendement » du CANDU6 (en bleu ciel) avec celui du parc américain à eau légère (en rouge), vous verrez que le « rendement » des réacteurs américains oscille entre 83 et 87 %.

      Or, ces réacteurs américains à eau légère sont du même genre que ceux qui fonctionnent en France (en fait, si je ne m’abuse, les premiers réacteurs français ont été construits selon un modèle américain, sous licence Westinghouse).

      Même si l’on tient compte du parc mondial de réacteurs à eau légère (incluant donc les réacteurs de l’EDF), le « rendement », au sens où on l’envisage ici, oscille autour de 80 % (courbe noire).

      Par conséquent, si vous désignez sous le terme « rendement » ce qui est envisagé aux diapositives 8 et 9, je veux bien que le « rendement » d’un réacteur français soit inférieur à celui d’un CANDU, mais dans tous les cas, il tourne autour de 80 % et non de 30 % !

      1. Avatar de Herrmiss
        Herrmiss

        Y aurait-y pas une confusion entre rendement et taux de disponibilité annuel ? Le rendement de toute centrale thermique, nucléaire ou à flamme, est de l’ordre de 30 % ; le taux de disponibilité va de 80 à 90 %, les 10 à 20% qui manquent correspondent aux arrêts pour rechargement, maintenance ou inspection (les CANDU sont un peu meilleurs sur ce dernier point parce qu’on peut remplacer le combustible sans les arrêter, mais ça les rend « proliférants » au sens militaire : on peut en retirer des combustibles sous-irradiés, contenant un peu de Pu de qualité militaire – plus on laisse longtemps le combustible, plus le Pu239 fissile formé est « pourri » par des isotopes pairs néfastes au bon fonctionnement d’une bombe, et dont on ne sait pas le débarrasser).

      2. Avatar de Luxy Luxe
        Luxy Luxe

        Y aurait-y pas une confusion entre rendement et taux de disponibilité annuel ?

        Probablement ; je ne vois en tout cas pas ce que ce « rendement » pourrait être d’autre… C’est une convention typiquement canadienne : j’ai croisé un autre document dans lequel le « rendement » annuel d’un réacteur a diminué à 22 ou 28 % du fait de sa mise à l’arrêt une partie de l’année…

    2. Avatar de kerema 29
      kerema 29

      @ Eric
      Vous lisez mal…

  27. Avatar de Maxime
    Maxime

    Dans son rapport de ce matin 8h, l’IRSN exprime l’hypothèse que les fumées noires observées hier au-dessus du réacteur 3 proviennent d’une « réaction » entre le corium et la dalle de béton de l’enceinte de confinement…

    @Gouwy confirmez-vous les valeurs que vous avez mentionnées plus haut quant à la vitesse de dégradation du béton par le corium (0.8 à 1.2 m/24h) ? Pouvez-vous donner des sources le confirmant ? Et enfin, quelle est, en moyenne, l’épaisseur de la dalle de béton des enceintes de confinement dans ce type de réacteur ?

    Merci.

    1. Avatar de Gouwy
      Gouwy

      Ma source est une étude russe publiée dans le dernier n° de RNR.
      La dalle sous les réacteurs américains qui ont servi de modèle aux réacteurs japonais fait 8 mètres d’épaisseur mais d’après cette même revue, on n’est pas certain que les japonais ont respecté les mêmes normes de construction.
      Il est possible que compte tenu du terrain situé en bord de mer et un manque de /sous-sol en dur/, les japonais aient été obligés de modifier certaines constructions pour alléger le bâtiment.
      Disons que l’on part sur 8 mètres d’épaisseur pour avoir une idée.

      1. Avatar de Julien Alexandre
        Julien Alexandre

        @ Gouwy

        C’est quoi RNR ?

      2. Avatar de Gouwy
        Gouwy

        Revue Nucléaire de Russie.

        1. Avatar de Julien Alexandre
          Julien Alexandre

          Merci !

      3. Avatar de Gouwy
        Gouwy

        Vous trouverez plus de renseignements ici sur les ractions entre un corium et un béton, pour ceux qui ne peuvent se procurer facilement cette revue :
        www-lgit.obs.ujf-grenoble.fr/users/…/rapportCEA.pdf

        Repris en partie par le Figaro de façon très simplifiée /ou simpliste/
        15 mars 2011 … 2) le corium tombe sur le béton de l’enceinte de confinement. … assure que le corium la transpercerait à raison de 1 mètre par jour ce qui …
        http://plus.lefigaro.fr/article/nucleaire-la-situation-reste-critique-a-fukushima-daiichi-20110315-423174/commentaires

      4. Avatar de Maxime
        Maxime

        @Gouwy

        Merci beaucoup pour vos précisions très importantes.
        Encore des questions (!!) :
        Avez-vous une hypothèse pour expliquer l’arrêt des fumées au-dessus du réacteur ?
        Peut-on envisager qu’une quantité plus ou moins grande de corium ait « dégouliné » dans le fond de la cuve et se soit « étouffé » après un certain temps au contact de la dalle de béton ?
        De manière générale, cette dalle d’environ 8 m pourrait-elle tenir et « étouffer » le corium si celui-ci était composé de la totalité du coeur du réacteur ?
        Enfin, ces dalles contiennent-elles du plomb ?

        Encore merci !

      5. Avatar de Noux
        Noux

        Si je comprends bien on a construit sur du sable?
        Qui plus est en contact avec le Pacifique. Le Pacifique, quel nom bien trouvé pour un Océan au vertus d’abondances et de distances qui poussent à la paix.
        On vient de violemment le polluer, avec les plus malins des éléments.
        L’océan… Le berceau de la vie.
        Je fais le constat, aujourd’hui,de vivre dans une société inintelligente, une société dirigée par des abrutis qui, malgré les avertissements et les mises en garde des ses scientifiques, n’établit ses choix que pour le compte de sa cupidité.

  28. Avatar de Enigma
    Enigma

    L’état de lieux a été mis en ligne par l’IRSN est en ligne. Globalement c’est toujours inquiétant, sans amélioration notable à part le fait de pouvoir enfin y voir plus clair, grâce à l’électricité rétablie dans les salles de contrôle. Mais je retiens surtout leur inquiétude sur la fumée échappée du réacteur 3 :

    « Une des hypothèses examinée par l’IRSN concerne l’éventualité d’une rupture de la cuve du réacteur suivie d’une interaction entre le corium (mélange de combustible et de métaux fondus) et le béton au fond de l’enceinte de confinement. »

  29. Avatar de Mianne
    Mianne

    @Hermiss

    Très bien pour se déculpabiliser. Mais il a tout de même fallu émettre 1 t de CO2 (ordre de grandeur) pour fabriquer et livrer l’ordi. Et surtout, est-ce que 60 millions de Français peuvent vivre comme ça sans s’éparpiller d’abord un peu partout en abandonnant les villes ? Et comme le plupart auront perdu leur boulot dans l’affaire, de quoi vivront-ils ?

    On a su faire autrefois. C’était le 18ème siècle, il y avait 3 fois moins d’habitants, la plupart étaient à la campagne et redoutaient autant les calamités agricoles que nous les Bq de Fukushima.

    Je parle évidemment de la baisse de la consommation d’électricité pour les particuliers.

    Dams mon enfance, ( 2e partie du 20e siècle), les familles de mon quartier défavorisé n’avaient pas de machine à laver ( certaines dont la mienne, même pas l’eau courante à domicile) et nos mères, qui faisaient des ménages chez les bourgeois, lavaient le linge familial à la main dans un baquet , pas en foulant le linge aux pieds, ce qui est nettement moins fatigant mais cette pratique, sans la télé ni les moyens de nous offrir le cinéma, nous était alors inconnue. Pourtant nous étions EN VILLE..

    Sans parler de ce délicieux quasi retour à la vie primitive (sauf l’ordi) l’été , avec les combines pour se passer de l’électricité EDF .nous continuons l’hiver à nous passer de l’électricité, du gaz , et du pétrole pour chauffer notre habitation, avec pour seule exception la bouteille de butane qui dure entre deux et trois mois pour faire la cuisine. Le bois pour notre insert nous est livré en bûches de 50cms . La contemplation du feu est très rassurante, un reste de notre mémoire collective de descendants de tribus préhistoriques sans doute, mais surtout cet insert chauffe à bon marché toute l’habitation par l’installation de bouches de chaleur dans toutes les pièces .

    Nos forêts françaises sont très bien entretenues et se renouvellent . Evidemment, il faut pouvoir entreposer 3m3 de bois ( 2 livraisons par hiver) chez soi . Pourquoi tous ceux qui ont un garage ou un petit box dans le sous-sol de l’immeuble ne pourraient-ils pas y entreposer leur bois de chauffage ? Pourquoi les immeubles actuels ne prévoient-ils plus ( ou pas encore), comme les immeubles haussmaniens aux belles cheminées intérieures, le passage d’un conduit de cheminée desservant tous les appartements ?

    Evidemment, il faut privilégier avant tout l’installation de panneaux solaires sur toutes les toitures exposées au sud car c’est une énergie non polliante. Or, pour imposer le nucléaire, EDF, en accord avec les autorités, a fait une campagne mensongère dans les années 80-90, prétendant que la France était « trop au nord » pour le solaire ( pendant que le Danemark s’équipait en solaire), empêchant chez nous la fabrication et l’installation en masse de panneaux solaires meilleur marché. En France, le solaire est encore hors de prix et la tentative d’EDF d’essayer de récupérer le solaire complique encore les choses .

    Notre municipalité a choisi d’utiliser les calories des déchetteries de la ville pour le chauffage des appartements des immeubles HLM voisins . C’est une bonne initiative, même si l’on se dit qu’il faudra bien trouver un jour une autre solution que ces déchetteries qui rejettent trop de dioxine dans l’air.

    Il est bien évident que les entreprises , dont celles qui fabriquent les panneaux solaires et nos ordis, auront toujours besoin d’énergie, mais ce ne serait pas aussi grave si elles étaient les seules , si toutes celles qui produisent de l’inutile et de la frime avaient disparu, si nous ne consommions plus qu’un minimum ou pas du tout d’électricité, et si nous n’avions plus besoin de nous déplacer pour nous rendre au travail, perdant à la fois du temps de vie , de l »argent et du carburant . Jusque là seule l’URSS avait planifié l’attribution pour chaque citoyen d’un emploi et d’un logement adapté à la taille de la famille tout près du lieu de travail. Même si le vocable URSS donne encore des boutons à certains d’entre nous, ce principe de supprimer l’obligation de se déplacer pour se rendre au travail était judicieux .

    Ce troisième accident d’une centrale nucléaire doit nous faire réfléchir à la quantité d’éléments nocifs qui resteront en permanence dans l’air le jour où toutes les centrales nucléaires auront explosé accidentellement , car elles sont toutes vouées à le faire soit parce que les pays qui ont eu un jour les moyens de les installer n’auront plus ceux de les entretenir ou même de les démanteler ou encore pendant des explosions de missiles de guerres à venir ou sous l’effet de catastrophes naturelles comme celle de Fukushima ou d’autres tremblements de terre .

    Il faut passer sans plus tarder à autre chose et les démanteler pendant qu’on le peut encore . Tant pis pour AREVA . Aucune grosse entreprise ne mérite que l »humanité meure pour elle .

    1. Avatar de M
      M

      soit parce que les pays qui ont eu un jour les moyens de les installer n’auront plus ceux de les entretenir ou même de les démanteler

      ça Mianne, c’est l’évidence.Et nous y sommes.
      Ne serait-ce qu’en ex-URSS,et ex-satellites, il existe, d’après ce que j’avais appris il y a une vingtaine d’années, un nombre conséquent de centrales peu sécures, des sous-marins nucléaires en vrac ….le sarcophage de Tchernobyl devrait être reconstruit …
      Nos Pays, ex-sécures, vont se paupérisant …et nos friches industrielles vont aller grandissant …la sécurité étant le cadet des soucis des oligarques, qui iront se planquer ailleurs .
      Il va falloir, sans plus attendre, commencer à démanteler ( sur 30 ans au moins, en recherchant activement d’autres moyens )…
      ce n’est pas un arrêt du progrès, car qu’est-ce que le progrès ? trop de choses inutiles, suivant la trés sainte théorie de pognon en délire, ou bien l’essentiel pour tout un chacun !

      Il est vrai que dans mon enfance, il ne faisait pas chaud dans les maisons ou appartement, et nous étions trés résistants …maintenant , nous ne le sommes guère . Mais les habitations ne sont pas du tout adaptées à une réduction d’énergie. Il faut donc repenser tout cela.Les mégapoles ne permettent pas un style de vie comme vous l’avez adopté, avec beaucoup d’ingéniosité . Il faudrait se réapproprier le territoire, de plus en plus désertifié : pour cela, il faut des voies de chemin de fer, des navettes, des jardins en commun, une autre organisation …ce qui n’empêche nullement l’innovation, les conférences, les débats, les vieux s’occupant des petits …éviter les ghettos à tout prix !
      Construire une vie adaptée à une certaine pénurie, mais sous des formes variées, est le contraire de l’acceptation dépressive de la misère inéluctable qui monte. C’est autrement galvanisant.

      1. Avatar de VB
        VB

        @ M,

        Décidément, j’aime bien vos idées 🙂

        Cdt.,

    2. Avatar de Herrmiss
      Herrmiss

      Mianne,

      imaginer, sans faire de calculs, que votre mode de vie peut être généralisé, est un raccourci commode mais très risqué.

      Passez le temps (important) qu’il faut sur le site http://www.manicore.com, vous comprendrez ce que je veux dire (NB : je ne suis pas toujours d’accord avec l’auteur, mais lui se donne la peine de faire les calculs qu’il faut, et il cite ses sources, ce qui permet de vérifier).

      Vous pouvez aussi relire le commentaire de ma part auquel vous venez de répondre, et faire la liste des points que votre texte a laissé de côté.

      1. Avatar de Mianne
        Mianne

        Je vais relire attentivement votre texte pour réfléchir aux points que j’ai laissés de côté mais je vous assure qu’avec deux livraisons de 3m3 de bois par an ( entre 250 et 300 euros), notre habitation est très bien chauffée avec notre excellent insert. Evidemment, je n’ai pas fait le calcul des 6m3 annuels de bois multipliés par le nombre d’habitants pour savoir si le renouvellement de nos forêts se ferait comme autrefois où le bois était le seul moyen de chauffage . On s’habillait chaudement dans les maisons , on n’allumait le feu que vers 17H et on se couchait tôt en le laissant s’éteindre !!

    3. Avatar de écodouble

      Mianne,

      vous avez oubliez de parler du plus important : ECONOMIE d’énergie.

      Cheminées ou inserts : pas bon ! combustion mauvaise, rendement pitoyable, grosse consommation de bois.
      Poële de masse bien meilleur : combustion parfaite, bon rendement, faible consommation ; à la condition de bien isoler, de sur-isoler, de blinder l’isolation, par rapport à ce qui est préconisé par les administrations.
      Et vous avez oubliez de parler de l’isolation !

      On peut diminuer sa facture de chauffage en faisant baisser la température de confort dans l’habitation : il faut pour cela utiliser des matériaux d’origine végétale à disposer sur les murs et les cloisons, proscrire le ciment, diminuer la taille des pièces (faire douillet) et donc éviter les parois froides (faites en pierre, béton, brique, platre).
      Et on peut presque annuler sa facture de chauffage en blindant seulement l’isolation (pas avec de la laine de verre) et en rendant sa maison passive ; mais je reconnais qu’il faut changer les prix !

      Le photo-voltaïque n’est pas une solution, sinon pour du petit-petit : c’est très couteux en métaux à la fois rares, polluants et énergivores à l’extraction et au recyclage ; les rendements sont mauvais et baissent vite avec le vieillissement des panneaux ; qui ne fonctionnent pas la nuit ; et ne me parlez pas de batteries, au plomb.
      Donc, il faut économiser encore ; là les LEDs, malgré la présence de métaux du genre de ceux déjà évoqués peuvent être une solution à la condition de fabriquer des LEDs non programmées pour casser après 5 ou 6000 heures ; mais ça c’est valable pour tous nos objets manufacturés.

      Préférons les chauffe-eau solaire : rendement de 90 % ! qui peuvent même chauffer la maison par le sol ou par les murs, sous réserve d’une toujours très bonne isolation.

      1. Avatar de Mianne
        Mianne

        Je sais que le solaire est au rendement maximal pour chauffer l’eau et donc l’eau chaude sanitaire et des radiateurs à eau . Je l’envisage quand j’aurai des sous (au quand mon compagnon aura mis au point les panneaux bon marché auxquels il pense) .

        Depuis dix ans, toutes nos pièces sont éclairées par des ampoules à basse consommation , divisant la conso par 5 . Elles sont bien plus solides que les anciennes ampoules : aucune n’a grillé .
        Pour l’instant, je n’utilise les minilampes LED à pince et à pile bouton que pour la lecture et l’été dans ma cabane sans électricité . La pile bouton est censée durer 350H .

        Notre insert a un bon rendement ( 6m3 de bois par an suffisent, entre 250 et 300 euros annuels de chauffage) car la maison est basse de plafond , super bien isolée et les pièces très petites sauf la pièce principalede taille moyenne . J’ai encore rajouté une autre épaisse couche de laine de roche au grenier .
        Peu à peu, nous sur-isolons les murs ( déjà isolés) en mélangeant de la chaux et du chanvre.
        Cependant, je me renseignerai sur les poeles de masse que vous citez .. C’est la première fois que j’en entends parler .
        Dans les années 50-60, la cuisinière à charbon était à la fois le moyen de chauffage de notre pièce unique ( à la fois cuisine-séjour-chambre familiale) et servait aussi à faire la cuisine .
        Aujourd’hui les habitations sont plus spacieuses et préservent l’intimité de chacun des membres de la famille , ce qui nécessite plus de chauffage .
        C’est en échangeant les informations qu’on peut trouver les meilleures solutions .
        Merci .

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