Bon 1er mai !
Jusqu’à hier, j’ai considéré que les commentaires signés Gouwy posaient le même problème au blogueur que tout commentaire soumis à un blog : faut-il le publier ou non ? Les choses ont changé hier en raison d’un nombreux courrier par mail me demandant de me prononcer sur « le cas Gouwy », ce que je fais volontiers.
Quel est donc le cas Gouwy ?
Dans la quasi-totalité des cas d’un commentaire modéré négativement, un dialogue s’engage avec le commentateur ou la commentatrice, lui signalant quel est le problème que soulève son intervention, en vue de le résoudre. Un exemple : un échange a lieu en ce moment-même autour d’un commentaire au sein duquel se trouve un lien « implicite » qui renvoie si vous cliquez sur le mot en question à un chant militaire qui symbolise aux oreilles de tous ceux qui le connaissent, le nazisme.
J’ai écrit « dans la quasi-totalité des cas » parce qu’il existe de très rares cas où une discussion n’a pas lieu d’être : bordées d’injures, messages en chinois, publicités, etc.
Gouwy est intervenu dans la discussion à de nombreuses reprises, de manière apparemment bien informée. Au point même que j’ai élevé un de ses commentaires au statut de « billet invité ».
Un « billet invité » est pour moi une opinion susceptible d’intéresser la grande majorité des lecteurs du Blog de Paul Jorion. Pour certains de ces billets, j’ai le sentiment que j’aurais pu les écrire moi-même, pour d’autres, les opinions exprimées sont suffisamment proches des miennes pour que je ne précise rien. Même chose quand l’intervenant est connu : j’ai mis autrefois des « chapeaux » introductifs à certains billets invités de Pierre Sarton du Jonchay. J’ai cessé de le faire.
Dans le cas du billet invité de Gouwy, le « chapeau » a été le suivant : « Billet invité. Il ne s’agit pas d’une mise à jour : celles-ci ont lieu dans les billets de François Leclerc. L’auteur parle en première personne, à partir d’un faisceau de présomptions. »
Comme je le fais toujours dans ces cas-là, j’ai contacté l’auteur du commentaire « monté en grade » à l’adresse mail indiquée, pour le lui signaler et c’est là que les difficultés ont commencé : Gouwy n’a pas répondu. Les choses sont devenues plus compliquées quand il a communiqué une fausse adresse mail.
Et les choses se sont compliquées encore davantage quand Gouwy a mentionné de plus en plus souvent des informations qu’il semblait être le seul à posséder. Alors, Gouwy était-il dans le secret des dieux ou bien était-il un affabulateur ? Le détenteur d’une information sensationnelle ou un simple sensationnaliste ? Sonnant l’alarme à juste titre, ou alarmiste ? Je lui ai posé la question – qui est restée une fois de plus sans réponse.
Un commentaire sur un blog est un exercice en communication, cela va de soi. Le fou est reconnaissable lui au fait qu’il parle tout seul, et que quand on s’adresse à lui, il ne réponde pas. Tout dialogue est alors impossible, toute évaluation de ce qui est dit, est impossible aussi.
On ne peut exclure a priori que Gouwy soit la seule personne au monde qui sache vraiment ce qui se passe à Fukushima, mais pour que nous puissions le croire, il faut qu’il se plie au jeu de la communication. Il ne s’agit pas là d’une règle absurde et bureaucratique que nous inventons pour l’unique bénéfice de ce blog, c’est le principe-même du commerce entre les hommes.
221 réponses à “GOUWY ET MOI !”