Billet invité
Hier matin, sur les matinales des radios, il était possible de mettre sur le compte d’un réveil difficile les réactions de Michel Sapin et de François Hollande aux conclusions des sommets européens de la veille. Pour le premier, l’Europe faisait « la quête en Chine », ce qui pointait « une dépendance de fait » pour le second. Des propos choisis, et de quelle manière !
C’était sans compter ce matin avec les déclarations renouvelées du candidat socialiste, qui persiste et signe : « la Chine est désormais la maîtresse du jeu, de sorte que le sommet du G20 des 3 et 4 novembre, qui devait être le moment de vérité pour le yuan, va consacrer l’empire économique chinois ».
Dans toute la finesse et l’élégance de son analyse, François Hollande délivre sa vision du monde et de la crise, cherchant des appuis de la plus détestable des manières dans l’opinion, attisant le pire des ressorts.
Confirmant qu’il ne s’agit pas d’un dérapage, mais d’un axe d’intervention ayant fait l’objet d’une décision, Pierre Moscovici a ce matin enfoncé le clou en déplorant « l’entrée de la Chine dans nos affaires », comme si « nous nous mettions entre ses mains ».
Daniel Cohn-Bendit n’avait pas été en reste la veille, estimant que nous allions être livrés « pieds et poings liés à la Chine » et Eva Joly, qui s’est depuis ressaisie, que cela s’apparentait à « une vente à la découpe de l’Europe à la Chine ».
Les bras m’en tombent, les mots me manquent.
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