L’actualité de la crise : LA CROISSANCE NE SUFFIT PAS, par François Leclerc

Billet invité

Le désendettement est pris en Europe dans un cercle vicieux qu’il faudrait briser. Mais comment ? La détérioration des conditions économiques et le poids des problèmes non résolus pèsent sur le système bancaire européen, aboutissant au final à une diminution du crédit et au maintien d’une croissance globalement atone. Les banques sont confrontées à la baisse de leurs revenus et à la dépréciation de leurs actifs, ce qui accentue leurs besoins de désendettement et diminue encore leurs encours de crédit. Le tout associé au dysfonctionnement du marché interbancaire, qui se poursuit.

Les dérèglements du système financier sont plus que jamais le principal moteur de la poursuite de la crise et leur résolution devrait être au cœur de toute stratégie. Ils vont appeler une nouvelle intervention de la BCE, mais celle-ci ne réglera pas ses problèmes de solvabilité, toujours niés, jamais réglés et plus que jamais présents.

Le dernier « rapport sur la stabilité financière globale » du FMI a dressé le décor en annonçant que les 58 plus importantes banques européennes allaient devoir – suivant l’hypothèse modérée – réduire leurs bilans de 2.000 milliards d’euros d’ici à la fin 2013 (le FMI compte 2.600 milliards en dollars). L’impact en termes de crédit à l’économie est de -7 % pour la zone euro et en points de PIB de -1,4 %, selon cette même hypothèse.

Eurostat, l’institut statistique européen, a de son côté mesuré l’impact de la dette privée sur la dette publique en additionnant seulement ce qui traîne sous les tapis. Il est arrivé à un total de 603 milliards d’euros, l’Allemagne se détachant en tête avec une contribution de près de la moitié de ce montant, reconnue par la Bundesbank, devançant nettement le Royaume Uni, l’Irlande et les Pays-Bas. Il ne faut pas chercher bien loin les données à l’origine de ces calculs : elles proviennent des bilans des bad banks créées dans ces pays. En Allemagne, ce sont les actifs toxiques de Hypo Real Estate et de WestLB qui y sont parqués, avec la garantie de facto de l’État. D’après Handelsblatt, le quotidien économique allemand, 100 milliards d’euros d’actifs toxiques supplémentaires devraient être ajoutés prochainement à ce compte, en provenance de WestLB.

La mode est à nouveau aux bad banks, le gouvernement autrichien venant de réinjecter 1,27 milliards d’euros dans KA Finanz, dont l’État est l’unique actionnaire, où sont retenus les actifs toxiques de Kommunalkredit, nationalisé dès 2008. Sans compter les garanties qui vont aller avec et dont le montant n’a pas été communiqué.

Mais Eurostat ne s’est pas arrêté à ce constat général et vient de sévir en Irlande. L’institut a intégré dans les comptes publics 5,8 milliards d’euros consacrés par le gouvernement au sauvetage des banques, et contesté le traitement comptable de 32 milliards d’euros de dette détenue par NAMA (la bad bank irlandaise), faisant à l’arrivée plonger le déficit 2011 à -13,1 %, bien au-dessus de l’objectif de -10,6 % fixé par la Troïka. Rappel : le gouvernement irlandais a injecté 64 milliards d’euros ces trois dernières années dans ses banques.

La situation en Irlande apparaît comme préfigurant ce qui attend l’Espagne, en beaucoup plus grand pour cette dernière. Ce qui explique que la gravité et l’ampleur de la situation n’y est reconnue qu’à reculons, faute de disposer d’une solution. Les analyses sur la bulle immobilière espagnole n’en finissent pas de démontrer qu’elle est loin d’avoir encore produit tous ses effets dévastateurs sur le système bancaire espagnol, acculant le gouvernement et les autorités européennes à finir par trouver une solution afin de le renflouer et d’éviter son écroulement. Une fois de plus, des centaines de milliards d’euros sont évoqués.

La part des logements vides s’accroit désespérément, terminés, en cours de construction ou bien en attente d’acheteurs après expulsion des occupants n’ayant pu payer leurs mensualités de remboursement de prêt. Selon le New York Times qui a dernièrement consacré une enquête fouillée au sujet, des professionnels de l’immobilier chiffrent à 1,9 million de logements le parc d’invendus et à 3,9 millions le nombre de ceux qui pourraient être mis sur le marché dans les années à venir. Par rapport à leur pic de 2007, les prix seraient destinés à chuter de 60 %… Les chiffres donnent le tournis, d’autres estimations concluant à l’existence de 21.000 promoteurs immobiliers devant 126 milliards d’euros aux banques, selon un consultant immobilier interrogé par Reuters. Les promoteurs seraient artificiellement maintenus en vie par leurs créanciers afin que ces derniers n’aient pas à constater leurs pertes.

Les banques ne sont pas uniquement menacées par cette situation, les Espagnols aussi, dans un pays où les patrimoines reposent sur 80 % de valeurs immobilières. La baisse du marché représente un appauvrissement généralisé du pays, un de plus.

Un éclairage inédit a également été apporté par l’enquête du New York Times. Suivant l’exemple donné par les banques américaines, leurs consoeurs espagnoles n’ont pas manqué d’évacuer de leurs bilans à destination du marché européen beaucoup de leurs crédits immobiliers en les titrisant après les avoir packagés. Afin de préserver leur crédit sur le marché, les banques espagnoles ont dans un premier temps rachetés ces actifs à leurs acquéreurs, lorsqu’ils étaient particulièrement douteux. Mais elles doivent désormais les racheter avec une décote de 10 à 30 %, n’ayant plus les moyens de payer plein pot.

La bulle immobilière n’est pas dans les moyens de l’Espagne ; sera-t-elle dans ceux des dirigeants européens qui vont devoir se faire violence ? Tout du moins une fois évacués les bricolages du gouvernement espagnol qui évalue encore deux montages possibles : la création de bad banks déguisées en sociétés immobilières, et des emprunts aux banques de l’État pour que celui-ci en retour les finance…

Les dirigeants européens seront placés devant un dilemme, car leurs accords actuels ne permettent pas au FESF (fonds européen de stabilité financière) de financer directement les banques, les aides devant passer par les États. Ce qui reviendrait, si une telle décision était prise, à accroître le déficit public espagnol…

La seconde grande question qui monte est celle de la croissance. D’autant que le Royaume-Uni vient officiellement d’entrer en récession, confirmant s’il en était besoin que la stratégie de David Cameron – réaffirmée faute d’alternative par George Osborne – est un échec total.

Mais, une fois admis que sans croissance le désendettement des États est mal parti, il reste à en dégager le financement. Car c’est sous cet angle que la question est prioritairement abordée, sans remettre en cause la priorité accordée au désendettement, en se contentant d’énumérer les secteurs d’activité qui pourraient être porteurs de croissance et donc de revenus fiscaux, comme s’il s’agissait d’une simple formalité.

Mais comment faire, si les banques ne peuvent pas et les États non plus ?

Mario Draghi, le président de la BCE, a admis de son côté que la BCE n’y parvenait pas davantage. Il a procédé aujourd’hui à l’analyse des résultats de l’injection de 1.000 milliards d’euros dans le système bancaire, pour reconnaitre qu’ils n’avaient pas produit tous les effets escomptés, car « la demande [de l’économie] est contenue, donc la demande de crédit est contenue ». « Nous ne pouvons pas suppléer au manque de demande » a-t-il déploré, faisant valoir toutefois que du temps avait été gagné, « ce qui n’est pas négligeable »… On n’était pas habitué à un langage aussi direct, faut-il que les choses ne tournent pas rond ?

Il a ensuite été nettement plus loin, en déclarant devant le Parlement européen : « Nous avons un pacte budgétaire (…) nous devons revenir en arrière afin de faire un pacte de croissance ». Tout en réaffirmant la nécessité de la politique d’austérité actuelle et les bienfaits des réformes structurelles, pour retomber sur ses pieds. Estimant qu’il faut persévérer et que « nous sommes au milieu du gué », Mario Draghi n’en a pas moins affirmé son attachement au « modèle social européen », tout en considérant qu’il ne peut être fondé sur l’endettement… Il y en a donc pour tout le monde.

Angela Merkel a ainsi pu réaffirmer : « Nous avons besoin de croissance, de croissance sous forme d’initiatives pérennes, pas juste de programmes de conjoncture – qui creuseraient encore la dette publique – mais de croissance comme Mario Draghi l’a dit aujourd’hui, sous forme de réformes structurelles ». Jean-Claude Juncker a repris la balle au bond : « Il est évident qu’il faut compléter la politique européenne par une stratégie de croissance », ajoutant en négociateur accompli : « Ce n’est pas nécessairement une affaire de traité, mais c’est une affaire à traiter. »

Dans ce contexte très évolutif et contradictoire, François Hollande a trouvé du champ pour exprimer les quatre points du mémorandum qu’il envisage d’adresser aux chefs d’États s’il est élu. Il propose de créer des eurobonds ayant pour objet de financer « des projets industriels d’infrastructure », d’accroître les moyens de la Banque européenne d’investissement, de mobiliser les reliquats inutilisés des fonds structurels européens et de créer une taxe sur les transactions financières.

Est-ce que ces mesures fondent une alternative à une stratégie en déroute ? Sont-elles susceptibles de déclencher une croissance salvatrice et miraculeuse ? Il est permis de ne les considérer que comme l’expression prudente de la base de négociations difficiles avec l’équipe allemande au pouvoir, tout au plus. Si cet obstacle devait être franchi, peut-on croire que l’équation du désendettement européen pourrait alors être résolue ? Le silence qui subsiste sur les mesures à prendre en direction du système financier – une taxe financière n’étant somme toute qu’une mesure aussi symbolique que ne l’est la taxation des revenus les plus élevés – montre que le compte n’y est pas. Tout un volet essentiel de la crise reste dans l’ombre.

Une dynamique peut-elle néanmoins s’enclencher, qui conduirait à des remises en cause nécessaires ? Les nouveaux épisodes de la crise seront sans conteste le moteur le plus puissant.

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118 réponses à “L’actualité de la crise : LA CROISSANCE NE SUFFIT PAS, par François Leclerc”

  1. Avatar de Lazarillo de Tormes
    Lazarillo de Tormes

    Budget 2013 : la Commission européenne propose une augmentation de 6,8%

    Nous ne rétablirons pas la croissance en procédant uniquement à des coupes budgétaires: l’Europe doit dès aujourd’hui investir judicieusement dans son propre avenir. Telle est la finalité du budget de l’UE, et c’est ce qui importe dans notre projet de budget pour 2013″

    Janusz Lewandowski, Commissaire chargé de la programmation financière et du budget.

    Bien-sûr il ne parle pas des budgets nationaux mais du budget de l’UE car logiquement ce qui s’applique aux premiers n’a pas de raisons de l’être au second.

    http://www.touteleurope.eu/fr/divers/toutes-les-informations/article/afficher/fiche/5857/t/70796/from/2890/breve/budget-2013-la-commission-europeenne-propose-une-augmentation-de-68.html?cHash=275f8f02fb

  2. Avatar de Franck.
    Franck.

    Après avoir fait grand bruit dans son programme de la hausse de la fiscalité tout azimut, Hollande vient d’évoquer du bout des lèvres un rapport à venir de la cours des comptes sur l’état soit disant « réel » de nos finances, avec évidemment en ligne de mire une baisse plus significative qu’annoncée de la dépense publique juste après la présidentielle, car la droite aura laissé le pays dans un tel état de délabrement…
    Bien entendu personne n’a relevé, tout le monde baisse la tête !
    On ne peut pas dire que la démocratie française favorise le courage médiatique et politique.

    1. Avatar de Julien Alexandre

      @ Franck.

      avec évidemment en ligne de mire une baisse plus significative qu’annoncée de la dépense publique juste après la présidentielle, car la droite aura laissé le pays dans un tel état de délabrement…

      Tout est dans votre « évidemment ». A moins bien sûr de considérer que l’interprétation conséquentielle ait valeur d’information… ce qui n’aurait plus grand-chose à voir avec la définition habituellement admise de la démocratie.

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Ouaip Julien, on se demande ce qui ou qui est de « fait » (en tant que « fait de commentaire »…) en « ligne de mire » dans ce post tordu…

    2. Avatar de edith
      edith

      Franck

      De quoi vous plaignez vous ?
      Hollande a bien évoqué ce rapport non ?
      Est ce qu’il en est de même de l’autre côté ? évidemment si ce qui vous ennuie c’est « le bout des lèvres » …

      Soyons sérieux, qui pourrait imaginer qu’il ne va pas y avoir de réformes alors que tous les indicateurs sont au rouge et qu’il faut se libérer des griffes de la finance.

      Tout dépendra donc de la manière dont cela sera fait , des secteurs qui seront touchés et dans quelle proportion … il y a de la marge entre les choix à faire.

      Il va bien falloir se prononcer, moi je mise sur Hollande car je lui accorde la capacité de réfléchir à ce problème en privilégiant l’intérêt public face aux intérêts particuliers.

      Si je suis déçue, nous verrons bien …

  3. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    Il est clair qu »une croissance ne suffit pas ». On n’est plus au temps des Trente Glorieuses. Cette période singulaire habite toujours l’inconscient collectif des européens, elle sert toujours comme donnée de référence.
    On entendra et lira encore beaucoup de commentaires au sujet de la croissance, du projet européen (lequel?) qu’il faut sauver, car la paix en dépend…….

    Merkel a définitivement échouée (et avec elle Sarkozy, son suiveur), il n’y a pas d’autres termes pour désigner un constat amer.
    En plus, le gouv. allemand se comporte comme en speculateur de la Wall Street. Il injecte des milliards pour sauver l’euro, sans avoir la moindre certitude que l’argent reviendra un jour.
    C’est donc un pari – que le contribuable assumera.

  4. Avatar de El JEm
    El JEm

    bienvenue à LemmingLand

  5. Avatar de pseudo cyclique

    asimov a une explication sur la croissance limitée de l’espece humaine …

    A biochemist, Rose Smollett, accepts a non-human visitor to Earth into her home as a guest. Her policeman husband, Drake, is suspicious and hostile, and her investigation into why leads to the discovery that humans–including her husband–are hosts to a parasitic life-form which is deadly to all the non-human races of the Galaxy.

  6. Avatar de BA
    BA

    Jeudi 26 avril 2012 :

    L’Italie lève 8,5 milliards d’euros à six mois, mais à des taux d’intérêts très élevés.

    http://www.latribune.fr/bourse/actualite/20120426trib000695659/l-italie-leve-85-milliards-d-euros-a-six-mois-mais-a-des-taux-d-interets-tres-eleves.html

  7. Avatar de BA
    BA

    Jeudi 26 avril 2012 :

    L’agence d’évaluation financière américaine Standard and Poor’s (S&P) a annoncé jeudi avoir abaissé de deux crans la note de solvabilité financière de l’Espagne, de A à BBB+.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___SP_abaisse_la_note_de_solvabilite_de_l_Espagne_de_deux_crans84260420122319.asp

  8. Avatar de bertrand
    bertrand

    Le bilan d’une banque étant composé de ses crédits et pour 90% des crédits long terme immo à échéance moyenne de 10 ans il à été tentant de conserver sa clientèle , ainsi de doubler ou tripler son bilan par le simple doublement des prix immobiliers , sans augmenter son capital de base , ou alors il fallait diviser ses clients par 2 ou 3.
    Nous reprochons aux banques leur gestion calamiteuse , c’est la spéculation qui est une calamité et ceux qui l’organisent et la laissent détruire l’économie du patron de la BCE aux agents immobiliers et notaires , aux états , tous ont profité des hausses , qu’ils paient maintenant.

  9. Avatar de Esope

    Tant que la croissance sera assimilée à l’augmentation du PIB, les raisonnements ne pourront que s’égarer.
    La croissance, c’est celle des productions qui débouchent sur des consommations. Les productions ne méritent ce nom que si elles permettent de satisfaire des besoins, donc si elles trouvent preneur chez des « clients » qui acceptent de sacrifier une partie de leur pouvoir d’acquisition pour les détruire dans une consommation dédiée à leurs besoins.

    Faire entrer dans le PIB les rendements financiers de diverses natures, qui ne correspondent qu’à des plus-values conventionnelles de propriétés non consommables, est une aberration.

    Il existe aussi des services dispensés gratuitement, ou à prix réduit, mais qui ont une utilité. C’est le cas d’un certain nombre de services d’état. Ils entrent dans le PIB avec comme valorisation les salaires distribués à cet égard. Dans ces prétendus services d’Etat, certains ne sont que des gesticulations que les citoyens ne sollicitent pas et n’accepteraient pas de payer, même symboliquement. D’autres sont utiles mais le fait de les valoriser au prix des salaires attribués n’incite pas du tout à une recherche d’efficience. Les comparaisons internationales sont édifiantes.
    En France en particulier, les faire entrer ainsi dans le PIB revient à le gonfler artificiellement tout en distribuant des prébendes aux obligés de l’Etat, à des fins essentiellement claniques ou démagogiques. La superposition des couches administratives dans tous les prétendus services publics illustre bien cet état de fait déjà décrit dans « la loi de Parkinson » et dans « le principe de Peter ».

    Tous les augures ont les yeux braqués sur le PIB qui est moins efficace que le doigt mouillé comme instrument de mesure pour repérer comment le vent de l’économie souffle. Les gouvernements vont continuer à tourner comme des girouettes folles.
    Le seul indicateur valable en économie est la balance commerciale. Vouloir alimenter la prétendue croissance par la distribution monétaire tous azimuts est suicidaire : seuls en profiteront les pays suffisamment producteurs de richesses utiles, donc consommables et à des prix compétitifs sans artifices.

  10. Avatar de imago
    imago

    le titre de votre article est en deçà des enjeux en cours….
    la croissance n’est pas la réponse aux problèmes qui se posent à nous .. d’autant que ce terme de « croissance » est tellement polysémique….
    nos sociétés sont en panne de désir.
    nous avons survécu , sur notre erre , depuis 1945 , et cette reprise économique artificielle , qui consistait à reconstruire un espace physiquement et moralement détruit ,a produit ses effets.
    L’illusion de progrès s’épuise et rien ne vient prendre le relai..le court-termisme est roi.
    ou plutôt , pour vous paraphraser : Si ! , la croissance , ça suffit !!!
    Quand parlerons-nous de ce qui compte vraiment , de ce qui nous a conduit là ?
    de cette cupidité qui organise la haine…
    réveillez – vous au lieu de ronronner sur des mesurettes inapplicables ou inappliquées…

  11. Avatar de com soc
    com soc

    « la croissance ne suffit pas  » ou  » la croissance ne convient pas » ?
    Pour gérer convenablement cette société mondiale ,qui loue à tout va « ViVa la Consommation ViVa la Production », à court voire moyen terme il faut aider les gens à consommer davantage (augmenter les salaires ou diminuer les prix des marchandises et ainsi diminuer les crédits à la consommation) pour permettre aux usines de liquider leur surproduction et continuer leurs activités et leurs investissements mais , mais en reniant à ce qui fait l’essence même du capitalisme l’accumulation maximale de plus-value par l’exploitation toujours accrue de la classe ouvrière. Cette contradiction se résout souvent de manière tragique. En sortir serait sortir du capital… vision à long terme!

  12. Avatar de keskizpass
    keskizpass

    Merci M. Leclerc!

    Beaucoup d’ »experts » font tellement d’efforts pour nous soutenir que c une crise de modèle social pour mieux faire oublier leur crise bancaire, vous nous faites beaucoup de bien

    Bref dans cette mascarade sur cette europe qui protège,
    http://essaidereinformation.blogspot.fr/2012/04/voter-sans-etre-pris-pour-un-ane-2.html
    vous êtes une référence

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