LA SEMAINE QUI VIENT, du 12 au 18 novembre

Le mercredi 14 novembre, je participerai à Paris à la Table ronde « Éthique et mathématiques financières » organisée par la Chaire Éthique et finance de l’Institut Catholique de Paris (ICP) et la Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH), de14h30 à 18h.

Les intervenants :

– Christian Walter, professeur associé à l’IAE de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur de la chaire Ethique et finance de l’Institut Catholique de Paris, “Ethique et finance : le tournant performatif”

– Jean-Philippe Bouchaud, Fondateur et président de Capital Fund Management, professeur à
l’Ecole polytechnique, “Modélisations toxiques en économie et en finance: pourquoi les théories alternatives peinent à s’imposer” [Si vous avez eu l’occasion de voir sur France 2, l’émission de Cash Investigation intitulée : « Finance folle : l’attaque des robots-traders », vous vous souvenez peut-être de la séquence où Élise Lucet interroge Jean-Philippe Bouchaud].

– Paul Jorion, titulaire de la Chaire Stewardship of Finance de la Vrije Universiteit Brussel

– Sylvain Piron, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) [Il a été question des travaux de Sylvain Piron dans un billet de Zébu. C’est lui qui, en particulier, a su dater l’apparition du mot « valeur » dans les textes d’Aristote : la traduction de l’Éthique à Nicomaque par le scolastique Albert le Grand].

Le 14 toujours, Grégory Maklès et moi serons de 18h20 à 19h sur France inter pour présenter La survie de l’espèce dans le cadre de l’émission Downtown.

Le 17, je serai à Brest, au festival Econo’mer, je serai là pour promouvoir la réédition de Les pêcheurs d’Houat (Le Croquant) dans la catégorie Livres de la mer, La survie de l’espèce dans la catégorie BD, et je participerai de 11h à 12h30 à une table-ronde sur la spéculation dans la catégorie éco café.

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18 réponses à “LA SEMAINE QUI VIENT, du 12 au 18 novembre

  1. Avatar de Dissonance
    Dissonance

    En parlant d’éthique, laissez moi vous narrer une petite histoire personnelle qui vient (pour la deuxième fois) de me faire tomber de ma chaise et qui me laisse à penser qu’il ne subsiste aucun établissement bancaire qui soit épargné par ce que la financiarisation a pu produire de plus aberrant.

    Titulaire d’un compte bancaire à la banque postale depuis fort longtemps (avant même que la banque postale existe en tant que telle en fait), je bénéficiai jusqu’en 2007-2008 d’un découvert autorisé modeste de 200 euros/mois mais déjà assez conséquent aux vues de mon revenu de l’ordre de 400 euros/mois. Je m’en satisfaisais à l’époque.

    Aux alentours de 2010, je fis le constat par hasard après avoir activé mon compte bancaire en ligne que ce découvert avait été porté (sans qu’on me demande mon avis, encore moins mon accord) à 600 euros/mensuel, ce qui me provoqua vous vous en doutez un grincement de dents puisque je ne touchais pas plus qu’auparavant. J’en faisais part à mon receveur/banquier qui ne su me répondre autrement que par un sourire gêné et un haussement d’épaule. Mais ce n’était pas encore fini.

    Aujourd’hui même, tandis qu’ayant retrouvé un emploi je bénéficie d’une rémunération de l’ordre de 1300 euros/mois, je découvre encore une fois avec stupeur que mon découvert autorisé a été porté à 1400 euros/mois. Du coup cette fois-ci je me demande vraiment: Sont-ils juste idiots, complètement fous ou juste parfaitement suicidaires?

    Est-il si difficile à comprendre que si jamais par malheur j’en arrivais à atteindre le seuil de mon découvert autorisé, je ne serais alors mécaniquement plus en mesure de combler ce déficit, avec des conséquences néfastes aussi bien pour moi que pour eux? D’autant que, j’imagine que ce mécanisme ne m’est pas strictement réservé, c’est très probablement le fruit d’une logique d’entreprise (avec le nombre de paires de guillemets que vous jugerez nécessaires d’accoler à cette expression).

    Bref, je reste incrédule devant ce que je viens de redécouvrir… Et je me dis que décidément, on est pas sorti du sable…

    (P.S. Il me semble indispensable de nommer la banque en question afin que chacun de ses clients puisse d’une part vérifier sa propre situation, d’autre part s’en étonner – au minimum – auprès de son conseiller – comme je vais le faire dès que possible – démythifier le secteur pseudo-public – si besoin était encore – et enfin le cas échéant, demander des comptes à l’État – plus particulièrement à la CdC – qui est encore actionnaire majoritaire, sauf erreur).

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Le principe est simple. Quand un dealer de drogue veut trouver un nouveau client, il lui offre un peu de sa poudre en lui proposant de payer plus tard.

    2. Avatar de Antoine
      Antoine

      Pour le peu que j’en sache, la CDC me paraît elle-même une nébuleuse formatée pour les intérêts bien compréhensibles, eux, de quelques privilégiés… Bref « le bras armé de l’Etat ».

      Elle contribue à maintenir la vénalité des offices notariales, qui, en principe ne devrait plus exister… Par l’octroi à ces chanceux notaires de crédits avantageux.

      Mais, le problème du défaut de remboursement des banques est, à ce que j’ai appris accessoire … Les agios qu’elles risquent de percevoir pour longtemps sont certainement, à long terme plus lucratif que quelqu’un qui a la capacité de rembourser rapidement son découvert.

      Ca me rappelle une conversation que j’ai eu aujourd’hui au sujet d’un produit d’assurance: la garantie accident de la vie.

      C’est se prémunir du risque de mourir prématurément… L’assuré paye une cotisation, (il ne capitalise donc pas) et s’il meurt, ses proches touchent un magot…
      Quand j’y pense, l’assuré, qui dépense en pure perte, et qui de toute façon, ne touchera pas le pactole si pactole il y a, ferait mieux de jouer au loto: là, le pactole, si pactole il y a, il pourra en profiter, et le pari est quand même un peu moins con à mes yeux: parier sur des jours radieux pour lui et ses proches.

      1. Avatar de Pample
        Pample

        Avec le loto, vous avez tres peu de chance de gagner. Les assurances deces, vous vous ne gagnerez jamais mais pouvez faire en sorte que vos proches gagnent a coup sur ( ou presque en fonction des asterisques…). Pas comparables. Dans le premier cas vous etes egoiste, dans le second prevoyant pour votre famille….

      2. Avatar de Antoine
        Antoine

        Si je vous comprends bien, pas comparable car:

        – pour la garantie accident de la vie: si je meure prématurémment, mes proches seront dans le besoin, donc grâce à ma mort ils toucheront un bon pactole.

        – pour le loto: si je gagne, je m’en mettrais plein les fouilles et vous pouvez tous crever, même femme et enfant…
        L’égoïsme n’est pas pour moi nécessairement un synonyme de « gagnant du loto ».

        Quant à la probabilité de mourir prématurément, elle est sans doute plus élevé que celle de gagner au loto.
        Mais sans aucun doute, il me paraît plus judicieux de tenter sa chance pour des jours plus heureux, que de se prémunir des malheurs, qui par définition, ne peuvent être anticipés.
        La mort peut parfois ne pas être la pire chose qui puisse arriver… Supposons l’accident bête, et l’assuré devient handicapé voir un légume… Ce qui arrive certainement plus fréquemment que la mort. Aaah, c’est balot, la garantie accident de la vie ne fonctionne pas, et en plus, le gars il a plus les revenus pour cotiser… De là à pousser femme (ou homme) et enfant à penser qu’il aurait mieux fallu la mort…

        Et au sujet du défaut d’information des banques quant au plafond de découvert auquel vous avez droit, d’une manière ou d’une autre, elles se débrouillent toujours pour que le concerné le sache. Vicelard, non?

    3. Avatar de Pample
      Pample

      Il ne tient qu’aux clients de ne pas utiliser leur decouvert non?. Fixez vous les 200€ du debut au cas ou si vous voulez, et n’allez pas piocher plus! quel est le probleme?

      1. Avatar de Dissonance
        Dissonance

        @Pample

        Si vous croyez qu’un agent économique puisse se montrer purement rationnel dans un système purement irrationnel, je crains que vous passiez à côté de la plupart des analyses commises sur ce blog…

      2. Avatar de Antoine
        Antoine

        Le problème: proposer un service pour lequel l’émetteur sait pertinemment que la contrepartie du service (le remboursement) ne pourra pas être tenu.

        Ainsi, celui à qui le service est proposé est, en cas de coup dur ou folie dépensière passagère (ce qui arrive fréquemment: quand on gagne peu et qu’on est toujours obligé de compter pour quoi que ce soit, un relâchement et hop) tenté par ce service qui se referme comme un piège.

      3. Avatar de Pample
        Pample

        Dissonnance:
        Biensur, je pousse le bouchon assez loin volontairement, mais cela dit je pense qu’il y a bien plus grave que cela. Quel est votre probleme avec ce decouvert?

      4. Avatar de Pample
        Pample

        Antoine:
        Je prefere condamner les frais bancaires abusifs et autres derives plutot que cette histoire de decouvert. Il ne faut pas depenser plus que ce qu’on gagne point. En plus, si la banque ne vous informe pas de cette augmentation, vous ne l’utiliserez pas. Alors quoi de neuf sous le soleil?

        Il faut qd meme que les gens se responsabilisent et n’attendent pas tout des autres…

      5. Avatar de vigneron
        vigneron

        C’est pas bien les découverts, c’est passer dans le hors-bilan bancaire, bouhhh ! Pas beau les découverts !

      6. Avatar de Dissonance
        Dissonance

        @Pample

        Votre « logique » a de quoi surprendre…

        si la banque ne vous informe pas de cette augmentation, vous ne l’utiliserez pas.

        Par analogie ça donne:

        si on ne vous informe pas que votre planché est pourri, vous ne risquez pas de passer au travers.

        Étonnant non?

        Quoi qu’il en soit Antoine a très bien résumé la nature exacte du problème, qu’on peut encore reformuler comme suit: L’offre (tacite oserais-je ajouter) d’un service dont on sait que la contrepartie ne pourra pas être assumée mais dont on exigera pourtant qu’elle le soit d’une manière ou d’une autre (par la contribution publique en dernier ressort, notamment). En langage courant, on appelle ça un traquenard, ou encore une escroquerie.

    4. Avatar de Mattern Charles
      Mattern Charles

      TAKE THE MONEY AND RUN ……

      1. Avatar de Dissonance
        Dissonance

        @rototo

        le coup du découvert c’est assez mignon à coté

        Si j’étais cynique je dirais plutôt que c’est l’enchainement logique: D’abord on s’enferre dans un découvert supérieur à ce qu’on peut rembourser, et ensuite on contracte un crédit revolving pour finir en commission de surendettement… A ce stade ultime la banque perd sans doute un peu, mais c’est certainement peanuts à côté de ce qu’elle s’est mis dans les poches auparavant en pompant des clients de bonne foi qui se saignent tant qu’ils peuvent et dont le seul défaut aura en définitive d’avoir joué à un jeu (obligatoire) qui ne leur laissait dès le départ aucune chance de gagner.

        Relire « Marche ou crève » de Stephen King à l’occasion, ça pose l’ambiance…

  2. Avatar de RV
    RV

    Je suis aussi à LBP, après avoir été au CCP de La poste, le découvert autorisé est passé dans mon cas de 200 jusqu’à fin 2010, à 700 en décembre 2010 et à 1500 depuis juin 2011. A aucun moment il n’a été supérieur à mes revenus, il n’est pas corrélé aux dates de ses fluctuation (1900 à 2300 € sur la période) et jamais bien sur mon avis n’ a été sollicité.
    Est-ce bien le lieu de faire une étude comparée des découverts autorisé à LBP, le modérateur jugera . . .

  3. Avatar de JEFF
    JEFF

    Eric Toussaint “La dette dans tous ses états” – la vidéo

    “Homo debitor, chronique de l’Homme endetté”

    Vidéo de la conférence inaugurale d’ Éric Toussaint “La dette dans tous ses états” , qui a eu lieu le 23 octobre 2012 à l’UP de Bruxelles..

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  1. @Chabian Comme pour les doigts, il sait pas bien compter, ou reste indécis sur la perspective, c’est pourtant la première…

  2. Et sur le 1er dessin, les parties génitales de l’humain mâle (ou ambigu ?) sont vues selon le style Archimboldo…

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