Edward Snowden : VERS UN ASILE AU BRÉSIL ? par François Leclerc

Billet invité.

Les ONG de défense de l’environnement ont appelé le 31 janvier dernier les États-Unis à publiquement renoncer à utiliser des « tactiques sournoises » en faisant référence à l’espionnage des délégations du Sommet sur le climat de Copenhague de 2009, tel qu’il a été précédemment révélé. Les conférences internationales vont désormais se dérouler dans un drôle de climat !

Les rencontres entre les autorités américaines et celles des deux pays les plus en pointe contre les agissements de la NSA – l’Allemagne et le Brésil – se poursuivent sans qu’il n’en sorte rien de concret. Le secrétaire d’État américain John Kerry a reconnu que les relations américano-allemandes traversent « une période houleuse », s’engageant à « essayer de tourner la page d’une manière appropriée »… Luis Alberto Figuereido, le ministre brésilien des affaires étrangères, a rencontré à Washington Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale, mais l’on n’en sait pas plus.

Plus d’un million de personnes ont déjà signé la pétition lancée sur le site Avaaz demandant que le Brésil, où réside le journaliste Glenn Greenwald, offre l’asile à Edward Snowden. Le groupe des Verts du Parlement européen l’a proposé au Comité Nobel afin qu’il reçoive le prix Nobel de la paix au titre de sa contribution « à la protection de nos droits universels, dont le droit à la vie privée et la liberté d’expression ».

Les dernières révélations en date proviennent du Canada, où la chaîne CBC a dévoilé que les mouvements des passagers des aéroports canadiens sont suivies par le service de renseignement d’origine électromagnétique (CSTC) du pays, qui se connecte aux systèmes Wi-Fi de leurs équipements, téléphones, palettes et ordinateurs portables. Ce programme aurait été mis en place en coopération avec la NSA et permettrait de pister ensuite les personnes au gré de leurs connexions Wi-Fi dans les lieux publics mettant à disposition de telles connexions.

Il en ressort qu’il n’y a pas de limites à la traçabilité, dès lors que sont utilisés ces équipements de télécommunication et informatiques, des cartes de payement ou de crédit, des péages et des portes à serrures reliés à un réseau informatique, etc… L’ère des objets connectés destinées à la vie quotidienne qui a été annoncée au salon de Las Vegas du 6 au 9 janvier dernier en sort éclairé tout autrement ! D’autant que se refuser demain à les utiliser fera de ceux qui adoptent cette attitude des suspects de premier choix.

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