Ce n’est pas une bonne chose de se mettre la CIA à dos… même si l’on vient d’être élu Président des États-Unis !

Chacun a pu se convaincre que M. Donald Trump était un désastre ambulant mais personne n’imaginait qu’il ne lui faudrait que quelques semaines pour que soit remise en question son élection à la présidence. Or la querelle qu’il entretient depuis hier avec la CIA, le service de renseignement de son pays, s’envenime à mesure que passent les minutes.

La question est rapidement passée dans la journée d’hier de « Pourquoi Trump met-il en cause le rapport de la CIA affirmant que la Russie a piraté des mails en vue de favoriser son élection ? », sa réponse étant que ce ne serait pas la première fois que la CIA se met le doigt dans l’oeil, cf. les prétendues « armes de destruction massives » en Irak, à « Trump était-il au courant personnellement des interférences russes avec l’élection présidentielle américaine ? »

C’est dans la journée d’hier également que Trump a apporté un peu plus d’eau au moulin de ceux qui avaient déjà des soupçons quant aux liens très étroits qu’entretiendrait son gouvernement avec la Russie (son candidat Conseiller spécial à la sécurité, Michael Flynn, s’était rendu en décembre à Moscou lors d’un gala de l’agence de presse RT et était assis à côté de M. Poutine), en proposant comme Secretary of State, c’est-à-dire comme ministre des Affaires étrangères, Rex Tillerson, président de la firme pétrolière Exxon, dont les liens étroits avec la Russie avaient déjà fait sourciller dans le passé.

La menace la plus sérieuse pour Trump est cependant venue hier d’une lettre ouverte de dix Grands électeurs à la présidentielle, adressée à James Clapper, Directeur du renseignement national, lui demandant de révéler ce qui est su à l’heure actuelle des liens entre Trump et la Russie et quelles sont les enquêtes en cours en vue d’en savoir plus. Ces Grands électeurs invoquent pour justifier leur démarche, les propos d’un des « pères fondateurs » des États-Unis, Alexander Hamilton, qu’un des buts essentiels du Collège électoral était de prévenir « le désir de certains pouvoirs étrangers de gagner un ascendant impropre dans nos conseils ». Dix Grands électeurs appartenant aux deux partis, Démocrate et Républicain, furent les premiers signataires, ils sont vingt-neuf au moment où j’écris.

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