« Mes vacances à Morro Bay » : Continuer à vivre pleinement, par Benjamin Fagel

Bonjour M. Jorion,

J’ai 26 ans et j’habite à Rennes. (je vous avez déjà contacté dans le passé, Nuit debout). Je vous ai découvert lors d’une conférence que vous aviez donnée à Rennes début 2015, et depuis lors, je n’ai pas dû rater une seule de vos capsules vidéos, et vous êtes une de mes sources d’informations quotidienne. Je tenais à vous remercier pour ce que vous offrez. Ça m’aide beaucoup à vivre dans cette époque incroyable, autant dans les plus hideux aspects que dans les meilleurs. 

Je viens de finir vos vacances à Morro Bay. Et j’ai été très agréablement surpris par ce texte. Ce fut un plaisir de sentir tout au long de la lecture, ce petit sourire en coin, chose qui ne se dévoile que très rarement dans vos vidéos, même si c’est vrai que, quelquefois, on le devine ici ou là. Ce fut un instant plaisant de vous lire évoquer l’amour, les femmes, la simplicité des petits moments de l’existence, qui, quand on les vit et raconte comme moments d’exception deviennent exceptionnels, le parfum iodé de l’océan qui m’a rappelé bon nombre de souvenirs maritimes. C’était un vrai beau moment, très touchant, de vous lire ainsi, à vif, à cœur ouvert.

J’ai toujours rêvé de vous écrire, et vous poser pleins de questions, des milliers de questions. Je me suis retrouvé dans pas mal de vos questionnements et votre caractère (ce qui est probablement la raison pour laquelle je suis si fidèle à vos capsules) : l’hypersensibilité, la volonté de comprendre et chercher la vérité, la curiosité, le mouvement, la liberté, le romantisme, l’intégrité que vous semblez vous imposer comme une discipline personnelle, les inspirations et sensibilités artistiques, le sens et la puissance que vous semblez vouloir donner à cette existence, ce combat pour vivre Votre vie, pour suivre la direction qui est la vôtre même si cela amène parfois dans des petits chemins tortueux dont on ne sait, de temps à autre, s’ils mènent véritablement quelque part (et au final, on retombe toujours sur quelque chose puisque la terre est ronde et qu’il y a donc peu de chance de s’y perdre) … Comment faire avec ce parcours, vers quelle direction il serait bon d’aller pour continuer à vivre pleinement, éviter les précipices et les embûches de la vie, de l’époque que nous vivons. Comment tracer une belle route et atteindre un joli endroit pour clore cette histoire de la plus belle des manières possibles ?

Il y a eu des instants très difficiles. J’ai vécu tout cette prise de conscience sur l’état de la planète avec une très grande violence et vous – entre autres personnes, penseurs, artistes, rencontres, proches – avez contribué pour beaucoup à l’acceptation de la situation et m’avez donné des outils de compréhension pour vivre avec tout cela au mieux, garder un équilibre et des espoirs, m’accrocher à des petites choses qui ne sont finalement pas si petites : le sourire séduisant d’une fille, les rencontres inédites, les bains dans l’océan, l’errance dans les souvenirs, les petits fragments de vie, un beau livre que je traverse et qui me donne la sensation d’être si vivant.

Alors, un grand merci à vous !  

Avec tout mon respect.

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