Aujourd’hui : Alexander Vindman, membre du National Security Council à la Maison-Blanche, Jennifer Williams, conseillère du Vice-président Mike Pence pour la Russie, Kurt Volker, ex-envoyé spécial en Ukraine du ministère des Affaires étrangères (a démissionné), et Tim Morrisson, ex-membre du National Security Council à la Maison-Blanche (a démissionné).
La Suède retire les accusations de viol à l’égard de Julian Assange.
Débat télévisé ce soir au Royaume-Uni entre Boris Johnson, Premier ministre Conservateur, et Jeremy Corbyn, à la tête du Parti Travailliste.
Adam Schiff, président de la commission, présente le Colonel Vindman, espérant qu’aucun membre Républicain ne s’associera à la campagne de calomnie contre lui qui a lieu sur Fox News.
Devin Nunes, qui dirige la délégation Républicaine : « la presse est la marionnette des Démocrates ». Il dresse un catalogue d’affirmations qu’il qualifie de fausses (au moins la moitié sont des questions faisant l’objet de procédures encore en cours). La vraie question, dit-il, est le rôle qu’a joué Hunter Biden en Ukraine. Les personnes que nous entendons sont des bureaucrates aigris dont la motivation est le ressentiment.
Le Colonel Vindman lit ses notes préliminaires. Il souligne qu’il n’aurait jamais soumis un rapport selon la procédure hiérarchique si la conversation de Trump et Zelensky n’avait soulevé des questions de sécurité nationale. Il signale que ses deux frères sont également des militaires, dont l’un est dans la salle. Il souligne qu’une audition comme celle-ci est impensable dans la Russie d’aujourd’hui, et que s’il tenait là-bas des propos semblables, sa vie serait en danger [vu les menaces de Trump vis-à-vis des témoins, il n’est pas certain que ce soit encore le cas aux États-Unis – ce qu’il souligne ainsi indirectement]. Vindman termine par une adresse à son père, disant : « Papa, tu as eu raison de fuir l’Union soviétique il y a 40 ans, sacrifiant alors tout ».
À propos de la conversation du 25 juillet entre Trump et Zelensky, et de la demande de Trump que le président ukrainien lui « accorde une faveur », Vindman dit qu’en tant que militaire il sait que si un supérieur « demande une faveur » à un inférieur, il s’agit en réalité d’un ordre, vu le rapport de force entre les deux parties. Il ajoute que, vu la relation entre les États-Unis et l’Ukraine, sur la scène internationale, la même logique prévaut pour la « faveur » demandée par Trump à Zelensky.
À la question posée par le conseiller juridique Goldman : quelles sont les langues qu’il parle, Vindman répond : « Russe, ukrainien et … un peu d’anglais », faisant rire la salle (il s’agit évidemment d’une allusion ironique aux affirmations de la presse d’extrême-droite, qu’il serait une taupe – on imagine ukrainienne).
Un scoop probablement – même si glissé, comme cela, mine de rien, dans la conversation – par Goldman, quand il demande à Vindman s’il était au courant (il ne l’était pas) que quelques jours avant le renvoi de Marie Yovanovitch comme ambassadrice américaine en Ukraine, Trump avait eu une conversation avec Poutine.
Devin Nunes suggère que Williams et /ou Vindman pourraient être l’auteur de fuites dans la presse, ils manifestent l’une et l’autre leur mauvaise humeur. Quand Nunes essaie d’obtenir de Vindman des informations qui pourraient révéler l’identité du lanceur d’alerte, le conseiller juridique de Vindman intervient, Schiff également. Vindman réagit violemment quand Nunes s’adresse à lui avec familiarité, il lui rappelle qu’il doit l’appeler « Lieutenant-Colonel Alexandre Vindman ».
Le conseiller juridique Castro (pour les Républicains) pose un ensemble de questions. Je n’ai rien relevé de particulier (je vais voir si d’autres ont noté l’un ou l’autre point) .
La séance reprend.
Un élément méritant d’être mentionné est le fait que les membres Républicains n’ont pas (encore en tout cas) essayé de mettre en cause la loyauté de Vindman vis-à-vis des États-Unis. J’imagine que c’est en raison du caractère difficilement attaquable de sa déclaration préliminaire.
La Démocrate Speier demande à Williams et Vindman si des représailles ont été exercées envers eux. Williams dit Non, Vindman mentionne qu’il n’a pas été invité à certaines réunions où il aurait dû l’être. Elle dit aux deux témoins qu’il sont des héros.
Elise Stefanik, pour les Républicains, répète que la séance devrait être consacrée à Hunter Biden, plutôt qu’au Président.
Tom Morrisson et Kurt Volker devraient témoigner ensuite. Merci à ceux et celles d’entre vous qui m’ont signalé où je pouvais voir l’audition en direct, mais arrivant en cours de route, j’ai préféré renoncer.
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