P.J. : vous connaissez mon objection au nucléaire civil en cas d’effondrement, une éolienne à l’abandon est inoffensive, une centrale nucléaire à l’abandon par contre…
– Hydrogène.
Par la suite, je désignerai les panneaux photovoltaïques par PV et l’ensemble (PV, éoliennes) par EnR (dispositif d’extraction d’énergies renouvelables)
Ma plus grande crainte est que :< 1. Il y ait incompatibilité entre les objectifs d'une économie circulaire et l’usage extraordinairement massif des métaux (cuivre, zinc, etc) et autres minéraux (silice) utilisés pour les EnR (cf. Jancovici, Bihouix et Al.).
- Un corollaire de ce premier point est que qu’en cas d’effondrement énergétique, les transports de marchandises dans le cadre de la globalisation se voient fortement réduits, et que par conséquent les matières premières nécessaires à la manufacture de ces EnR (ainsi que l’énergie fossile nécessaire) ne viennent progressivement à se tarir, anéantissant de ce fait la possibilité de maintenir une chaine d’extraction d’énergie de type EnR.
- Un autre corollaire est que le prix des EnR (rendu artificiellement bon marché par l’utilisation des énergies fossiles dans leur fabrication et par les échanges de matières premieres par cargos de containers) ne s’envole littéralement avec la fin progressive du pétrole et de la globalisation.
- La conséquence de ce second point est que : Puisque la quantité d’énergie extraite par km2 est faible pour des EnR, la surface requise pour produire ne fut-ce qu’une fraction de l’énergie consommée par un pays comme la France, nécessiterait plusieurs fois la surface de ce pays, ce qui rend ces méthodes d’extraction d’énergie nettement insuffisantes, inadaptées, chimériques.
- L’énergie produite par des EnR étant intermittente par essence, puisque soumise respectivement aux cycles du jour et de la nuit et aux caprices du vent, elle n’est pas pilotable.
- Ceci a pour corollaire que pour obtenir une énergie pilotable en se basant sur des sources intermittentes, il est nécessaire de passer un « buffer » pouvant stocker l’énergie pour une utilisation ultérieure.
- La notion d’EnR est par consequent inséparable de la notion de stockage d’électricité.
- Qui dit stockage par batteries ou encore sous forme l’hydrogène (extrait de l’eau par électrolyse et utilisé comme ersatz de carburant) dit, à son tour : Utilisation massive de métaux et d’energies fossiles (et donc retour aux problèmes soulevés dans le point 1. ci-dessus).
- Le stockage de l’énergie via la production d’hydrogène a l’inconvénient d’occasionner d’énormes pertes d’énergie supplémentaires dans le conditionnement de l’hydrogène (compression (thermodynamique), transport, etc.)
- Au risque de mentionner une évidence, l’idée de développer la voiture individuelle électrique soulève exactement les mêmes problèmes que les EnR : Usage massif de métaux, de minéraux (lithium, terres rares, silicium), de fuels fossiles pour leur extraction.
- Sans la globalisation et sans la puissance immense des fuels fossiles pour extraire ces ressources, c’est impossible (donc c’est une contradiction dans les termes, comme toute notion de croissance verte).
- Avec des EnR *et* des véhicules électriques, on a pas résolu le problème, on a doublé la taille du problème.
- Idem : Avec des EnR *et* des véhicules à hydrogène, on n’a pas résolu le problème, on a doublé la taille du problème.
- Même problème fondamental que les EnR (très faible extraction d’énergie au km2).
- Compétition avec l’agriculture : Accroit les problèmes de production de nourriture dans un mode sans fuels fossiles.
- Métaux.
- Minerais
- Faible densité énergique au km2 (facteur 10.000 par rapport à une centrale nucléaire).
- Pollution extraordinaire qui serait engendrée par la substitution des automobiles à essence par des automobiles électriques (métaux, terres rares, batteries, etc.)
- Les EnR ne sont pas Low-tech et donc pas résilients :
- les PV sont de la physique du solide (des panneaux semi-conducteurs géants).
- Les éoliennes sont des monstres de complexité (avec une électronique complexe).
- Nil les PV, ni les éoliennes industrielles modernes ne peuvent être produites dans un garage, il faut une industrie high-tech de pointe et une économie fleurissante pour ça
- C’est un paradoxe apparent, mais les premières centrales nucléaires ont été construites dans les années 40, entre deux guerres, avant l’invention des semi-conducteurs et/ou des ordinateurs.
- Une centrale nucléaire nécessite aussi des métaux et du béton, mais infiniment moins qu’une armée d’éoliennes, en effet il faut 3000 à 10.000 éoliennes pour produire l’énergie d’une seule centrale nucléaire.
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