« Les IA ne sont que des perroquets : elles ne peuvent agir que selon leur programmation ! »

Illustration par DALL·E (+PJ)

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Vous avez répondu à quelqu’un qui vous interrogeait : « les IA ne peuvent agir que selon leur programmation ». Bien des personnes peu familières de l’informatique interpréteront cela comme voulant dire que le comportement des IA est prévisible parce que déterministe. Pouvez-vous cataloguer à l’intention des profanes les différentes manières dont un programme informatique peut conduire à des comportements imprévisibles parce que non-déterministes ?

ChatGPT :

Les programmes informatiques, y compris ceux qui sous-tendent les systèmes d’intelligence artificielle (IA), sont souvent perçus comme étant déterministes, ce qui signifie qu’ils devraient produire des résultats prévisibles à partir d’entrées données. Cependant, plusieurs facteurs peuvent conduire à des comportements imprévisibles ou non-déterministes, même dans des systèmes initialement conçus pour être prévisibles. Voici quelques-unes de ces sources d’imprévisibilité, expliquées de manière accessible :

  1. Complexité des systèmes : Les programmes informatiques modernes, y compris les IA, peuvent devenir extrêmement complexes, intégrant des millions de lignes de code et interagissant avec de nombreux autres systèmes et avec des données variées. Cette complexité peut rendre difficile la prédiction de tous les comportements possibles, surtout lorsque les interactions sont complexes ou non linéaires.
  2. Aléatoire et stochasticité : Certains algorithmes, notamment dans l’apprentissage automatique et l’optimisation, utilisent délibérément des processus aléatoires ou stochastiques pour explorer des solutions potentielles. Cela signifie que même avec les mêmes entrées, ces algorithmes peuvent produire des résultats différents à chaque exécution.
  3. Dépendance aux données d’entrée : Les systèmes d’IA, en particulier ceux basés sur l’apprentissage profond, sont extrêmement sensibles aux données d’entrée. De petites variations dans les données, souvent imperceptibles pour les humains, peuvent entraîner des comportements très différents. Cette sensibilité rend la prédiction du comportement difficile, surtout en présence de données nouvelles ou inattendues.
  4. Interactions avec l’environnement : Les systèmes interactifs, comme les robots ou les applications en ligne, changent leur comportement en fonction de l’environnement dans lequel ils opèrent. Cet environnement peut changer de manière imprévisible, conduisant à des comportements inattendus de la part de l’IA.
  5. Concurrence et conditions de course : Dans les systèmes informatiques où plusieurs processus ou threads s’exécutent en parallèle, des conditions de course peuvent survenir. Cela signifie que l’ordre dans lequel les opérations s’exécutent peut affecter le résultat final, rendant le comportement du système imprévisible si l’ordre exact ne peut pas être contrôlé ou prévu.
  6. Bugs et erreurs de programmation : Les erreurs dans le code peuvent conduire à des comportements imprévisibles, surtout si elles se produisent dans des parties du système rarement testées ou utilisées dans des conditions non anticipées par les développeurs.
  7. Apprentissage et adaptation : Les systèmes d’IA qui apprennent et s’adaptent au fil du temps peuvent changer leur comportement de manière inattendue en réponse à de nouvelles informations ou à des changements dans leur environnement d’apprentissage. Ce processus d’adaptation peut conduire à des résultats non prévus au moment de la conception.
  8. Interactions système-utilisateur : La manière dont les utilisateurs interagissent avec les systèmes d’IA peut également introduire de l’imprévisibilité, car les comportements humains sont divers et peuvent changer de manière inattendue.

En résumé, bien que les programmes informatiques soient construits sur des principes logiques et des algorithmes précis, la complexité des systèmes, l’interaction avec des données et des environnements changeants, ainsi que l’utilisation de processus aléatoires ou adaptatifs, peuvent tous contribuer à des comportements imprévisibles. Comprendre ces sources d’imprévisibilité est crucial pour les développeurs, les utilisateurs et les régulateurs des technologies d’IA.

Illustration par DALL·E (+PJ)

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74 réponses à “« Les IA ne sont que des perroquets : elles ne peuvent agir que selon leur programmation ! »

  1. Avatar de François M
    François M

    Il existe également les dysfonctionnements matériels non bloquants, par exemple :
    – saturation et débordement d’une pile de données ;
    – dysfonctionnement ponctuel d’une partie de la mémoire.
    Il m’est arrivé une fois d’avoir un résultat erroné sur une multitude de tests identiques aux résultats justes, alors que le jeu de données était strictement le même à chaque fois. Bref, un bug que l’on n’a jamais réussi à reproduire. Après discussion avec des collègues, la seule explication possible était une perturbation électromagnétique sur une zone mémoire qui aurait modifié des données la contenant. J’écrivais du code qui devait être propre, car destiné à la gestion de centrales électriques, dont des centrales nucléaires. Chaque partie de code devait être le plus déterministe possible, même si l’ensemble ne l’était pas (multithread en système doublé avec des priorités différentes pour chaque thread). Chaque warning de compilation (notamment les fameux « ppap » pour ceux qui ont déjà codé en C) devait être supprimé ou expliqué.

    Donc oui, un code qui consomme énormément de données, qui fait de l’apprentissage profond, est forcément indéterministe.

    1. Avatar de Paul Jorion

      J’espère que l’arsène vous lira. Mais il vous rétorquera que vous êtes « fou à lier » puisque « issu du système existant » vous auriez dû savoir que les « perturbations électromagnétiques » et les « priorités différentes pour chaque thread dans un système multithread doublé », c’est … du pipeau 😀 !

    2. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @François M Un système de transmission comme Internet (ethernet) wifi …est foncièrement indéterministe.

      1. Avatar de François M
        François M

        Concernant le routage et la durée de transmission, oui. Pour le reste, c’est-à-dire le fait qu’une communication entre 2 machines fonctionne bien (ou mal), c’est pour moi très déterministe, les protocoles étant fait pour cela.

      2. Avatar de Khanard
        Khanard

        @Ruiz
        ayant travaillé dans les télécoms en tant qu’administrateur réseau je rejoins l’avis de François .Je peux vous certifier que le réseau est déterministe .Tout un tas de « fanions » prédétermine la route à prendre et heureusement sinon je vous explique pas le bordel .
        Je n’ai pas compris pourquoi vous parlez d’Ethernet et encore moins de wifi .Mais bon passons .

        1. Avatar de Ruiz
          Ruiz

          @Khanard Aucun de ces systèmes de transmission ou protocole n’assure la transmission d’un message en un temps déterminé garanti.
          C’est d’ailleurs le sens de la réponse de François M (« le routage et la durée de transmission »).

          1. Avatar de jip404
            jip404

            D’accord avec Ruiz, un réseau comme internet est indéterministe.

            Dans UDP, par exemple, les datagrammes peuvent arriver dans le désordre et même être perdus sans que cela n’affecte forcément l’application qui l’utilise.

            Même si on utilise TCP, au niveau de TCP lui même les segments peuvent ne pas arriver dans le même ordre et même être perdus et nécessiter une nouvelle transmission. C’est la couche TCP qui gère le réordonnancement et les réémission sans que cet indéterminisme n’affecte l’application.

            De plus il y a aussi comme dis Ruiz les délais qui peuvent fortement varier.

            D’un point de vue théorique tout ça est déterministe mais en pratique pas. Forcément, on ne peut pas reproduire une transmission exactement dans les mêmes conditions. C’est déterministe « en moyenne » on peut prévoir des taux d’erreur et des délais moyen de transmission, …

            Tout est indéterministe. Pouvez-vous prévoir où vous serez dans un an à la même heure que maintenant ?

            Tout ça vient peut-être de l’indéterministe de la nature qu’on retrouve sous forme de probabilité dans la mécanique quantique. Là aussi malgré l’indéterminisme on peut prévoir assez précisément la moyenne de la mesure d’une observable.

  2. Avatar de l'arsène
    l’arsène

    « Comprendre ces sources d’imprévisibilité est crucial pour les développeurs »;
    Là, comme on dit, j’ai comme un doute.
    Comment une IA pourrait-elle élaborer un scénario imprévisible, alors que sa mémoire et ses algorithmes ont été conçus par des développeurs qui sont issus du système existant.
    J’en reviens toujours à Einstein, l’IA n’aurait jamais par exemple pu élaborer la loi de la relativité , dans les tuyaux n’existait que Newton, il n’aurait eu aucune chance, l’IA l’aurait déclaré fou à lier.
    Et oui, l’IA et les perroquets, personnellement , ils vont bien ensemble.

    1. Avatar de Paul Jorion

      Comment une IA pourrait-elle élaborer un scénario imprévisible, alors que sa mémoire et ses algorithmes ont été conçus par des développeurs qui sont issus du système existant ?

      C’est à l’intention de personnes comme vous que j’ai produit ce billet. L’explication n’est pas évidente puisqu’elle fait appel à différentes facettes de la physique, or ce que vous dites d’Einstein et de Newton nous fait comprendre que cette discipline vous est malheureusement complètement étrangère.

      1. Avatar de l'arsène
        l’arsène

        @ PJ
        « cette discipline vous est malheureusement complètement étrangère. »
        Si vous parlez de l’IA, oui, je suis un béotien , en physique c’est autre chose, cinq ans années à Jussieu en MP.
        Et je persiste à affirmer que l’IA , si elle avait existé au début du siècle dernier, n’aurait eu aucune chance de découvrir toutes les lois de la relativité, comme je pense que l’IA ne pourra que gérer ce qu’elle a en magasin, pas plus.
        Alors croire que c’est elle qui nous sauvera, c’est comme croire en dieu.

        1. Avatar de Paul Jorion

          Il semblerait alors que les effets d’émergence et l’auto-organisation aient été découverts dans la période qui a suivi votre passage à Jussieu. Je n’imaginais pas qu’on puisse être si vieux. My mistake !

        2. Avatar de Matheux62
          Matheux62

          Bonjour,
          Quand je viens sur ce blog, j’ai l’impression de ne pas vivre dans le même monde que les intervenants.
          Il y a 20-25 ans, on nous bassinait avec la Nouvelle Economie, qui allait tout révolutionner. Le journal Le Monde avait même sorti plusieurs numéros spéciaux consacrés à ce thème où il interrogeait tous les papes ou gourous du secteur.
          Il y a 10 ans, le département du Pas-de-Calais a dépensé des millions d’euros pour mener un projet avec l’aide de Jeremy Rifkin, économiste américain, et ses équipes, destiné à engager la région dans la troisième révolution industrielle. Rien que ça !
          Bilan des courses : la plus grosse entreprise de mon coin Arc-International au bord de la faillite, des salaires compris entre SMIC et SMIC+ 20% pour les trois-quarts des travailleurs du la région, de plus en plus de personnes qui roulent dans une vieille Dacia diesel et vont couper du bois pour se chauffer (des parcelles de taillis qui n’avaient pas vu âme qui vive depuis 30 ans sont à nouveau exploitées) et cerise sur le gâteau des milliers de personnes sont sans logement suite aux inondations.
          Les autorités sont en train de niveler des terrains vagues pour y mettre des mobil homes afin d’y reloger les sinistrés en attendant que les assurances les indemnisent a minima ou que le gouvernement leur rachète leur maison pour une bouchée de pain.
          Espérons que cela ne dure pas des décennies. J’ai connu dans la banlieue de Boulogne-sur-Mer des logements soi-disant temporaires ( baraquements appelés demi-lunes pour les connaisseurs) pour y reloger les populations après-guerre (85% de la ville avait été détruite) .
          Temporaire qu’ils disaient : 50 ans après, il en restait et des gens y habitaient.
          Nous avons vu suite aux 3 inondations consécutives passer tous les hommes politiques en costume cravate. Mais pas un n’avait pensé à prendre une paire de bottes et un racleau (ils sont sûrement restés au sous-sol avec les Kärcher).
          Les personnes, bénévoles pour la plupart, qui nettoient les écoles, les salles de sport, ou les églises inondées ce sont des « gilets jaunes » qui « roulent au diesel et fument des clopes » et qui accessoirement votent RN à 80% (allez comprendre pourquoi … ?).
          Les « sans dents »préfèrent rester dans leur lit et les « chances pour la France » tenir les murs.
          Pour moi et tous ces gens-là, qui sommes des béotiens, l’IA et la Singularité tout ça c’est bien beau. Mais ça nous passe au-dessus de la tête
          Aujourd’hui on nous bassine avec l’IA qui va tout bouleverser, supprimer 40% des emplois … Entre nous ce n’est pas demain que l’IA viendra curer la Lys ou les fossés dans ma rue.
          Ce que je souhaiterais savoir et toutes les personnes avec qui j’en parle, c’est concrètement en quoi l’IA va aider les vrais gens (ceux qui n’ont jamais entendu parler de Paul Jorion ni du mythe de la caverne) dans disons les 20 ans qui viennent (soyons réalistes, rien ne se fait en claquant des doigts même quand on s’appelle Singularité).
          Je dis bien concrètement : logement, nourriture, soins de proximité (restons au niveau 1 de la pyramide de Maslow). salaires décents …
          Cordialement
          Matheux62

          1. Avatar de Paul Jorion

            En plus de la Lys qui va continuer de déborder, vous allez voir disparaître les boulots en col blanc.

            Les boulots qui disparaissent

            Ça c’est 2023. Rédaction, traduction, service client : secteurs sinistrés.

            Mais de bonnes nouvelles en 2023 pour le montage de vidéos et la production. Ça, c’est jusqu’au 15 février 2024, date de sortie de Sora. Ce jour-là, le montage de vidéos et la production est passé dans le rouge.

            1. Avatar de Khanard
              Khanard

              @Paul Jorion

              bonsoir,

              vous finissez votre commentaire en évoquant le montage vidéo . J’en profite pour pour vous faire part d’une question qui me taraude depuis l’arrivée de Sora : est il possible que Sora puisse établir un descriptif écrit à partir d’une vidéo qui lui aura été fournie ?
              Dit autrement , existe il un plugging qui puisse travailler à partir d’une vidéo ?

              merci

              1. Avatar de CloClo
                CloClo

                Salut Khanard,

                Tu sais que c’est une foutue de bonne question ça je trouve. On sait que l’IA peut lire et comprendre une demande textuelle, peut produire une image à partir d’une demande textuelle, peut produire une vidéo à partir d’une demande textuelle. Peut-elle travailler dans l’autre sens, et produire du texte à partir d’une image, ou d’un vidéo, ou d’un son ? Elle peut produire du texte depuis du texte dans otus les sens déjà. Remarque vu que tout ça en fait c’est des 0 et des 1 par signaux électriques stockés dans des Hards accessible… Le plus important serait de coupler un capteur visuel directement en Live, pour voir son interprétation descriptive en temps réel, et à des capteurs de pression et de température, d’humidité, d’acidité, luminosité, et autres tensions et fréquences, afin de transformer cela en mots intelligibles organisés, en sensations…

                1. Avatar de CloClo
                  CloClo

                  Comment il disait déjà Jeannot le mystique ? Ah oui, « le verbe s’est fait chair ».

                2. Avatar de Timiota
                  Timiota

                  Comme il y a bcp bcp bcp moins d’informations dans 1000 caractères que dans 1 Go de pixels (vidéo 1 Mo/image 1024 s), ça doit être trivialement facile. C’est proche de la tâche d’indexation de base, consistant p ex à détecter les 10 chiffres manuscrits correctement. C’est une généralisation pas bien grande de ce processus.

                3. Avatar de Garorock
                  Garorock

                  Le MinouGPT et ses frères de couleur ont déja des yeux et des oreilles: ils apprennent en regardant des images. Pour la critique ou le résumé par écrit d’un film de Kubrick, ce n’est qu’une question de jours*, si ce n’est pas déja fait.
                  * 30 jours font un mois et 365 une année: je ne me mouille pas trop…

                4. Avatar de Khanard
                  Khanard

                  @CloClo

                  tiens puisque c’est une bonne question je pense que j’ai la bonne réponse .

                  Un copain qui a lu mon commentaire sur le blog et a fait des recherches . D’où l’intérêt de sous traiter et à moi la gloire . c’est ici : https://simonwillison.net/

                  1. Avatar de CloClo
                    CloClo

                    Alors oui de la reconnaissance par extraction typographique dans de la vidéo pourquoi pas, cela se fait déjà aussi avec des visages avec la surveillance vidéo, mais ce à quoi je pensais était plus fin. Genre, décrire avec des mots ce qu’il y a sur la vidéo, ambiance, couleurs, objets, personnages, époque, décors, paysage, mouvements caméra, actions qui se déroulent. Mieux être capable de voir ou identifier des paréidolies dans un mouvement de nuage par exemple…

                    1. Avatar de Khanard
                      Khanard

                      @CloClo

                      ce n’est qu’un début ! tout bouge tout change il n’y a que nous qui vieillissons (certains plus ou moins bien )
                      j’ai peut être tort mais je m’émerveille encore comme un enfant . Comme regarder un nuage , une fleur , un papillon ….

                    2. Avatar de Ruiz
                      Ruiz

                      de l’audiodescription fouillée avec transcription …

                    3. Avatar de Garorock
                      Garorock

                      Jamais vu de Dolly en paréo dans un mouvement de nuage.
                      T’es sûr que tu confonds pas avec une Kimberly toute en blanc à un mariage?
                      Le Minou pourra bientôt, c’est une question de jours (! ) regarder une vidéo et raconter à un aveugle tout ce qu’il a vu sur l’écran et sans remuer les oreilles.
                      Mais il est déja en train de guérir les aveugles. Et c’est pas le Vatican qui le dit.
                      Alors c’est peut être pas la peine non plus qu’il apprenne des trucs qui serviront quasiment pas. Vaut mieux qu’il se concentre sur le plan. 😎

                  2. Avatar de Ruiz
                    Ruiz

                    @Khanard Même les bibliothécaires vont avoir du souci, et il est risqué de faire visiter sa bibliothèque ou de se filmer devant ses étagères …

                    Apparemment comme la reconnaissance de caractères s’améliore en connaissant les mots, la lecture de titre s’améliore en connaissant le catalogue du Congrès ..

                    1. Avatar de Khanard
                      Khanard

                      @Ruiz

                      dis moi ce que tu lis je dirai qui tu es .
                      PJ devrait mettre un drap sur les étagères de sa bibliothèque lorsqu’il fait ses vidéos

                5. Avatar de jck
                  jck

                  @CloClo
                  Gemini 1.5 (pas encore disponible en france) peut comprendre et décrire des videos et même trouver des incohérences

                  exemple ici
                  https://twitter.com/gabor/status/1758658652263875023

              2. Avatar de Ruiz
                Ruiz

                Pour le son ça marche déjà et les sous-titreurs (et sténo-typistes) sont au chômage.
                Pour la video on ne voit pas beaucoup d’exemples en effet, pas plus que pour la description de tableaux ou d’image, juste de la detection de comportement inusité dans des foules.
                L’IA ne regarde pas la télé ou Tik tok, ou Youtube et pourtant coment marchent leurs algoritmes ?
                Uniquement par rapprochement des visiteurs ?

          2. Avatar de arkao

            @Matheux62
            La communauté d’agglo de Saint-Omer a investi dans les 12 millions d’euros pour l’aménagement de bassins de rétention de crue sur l’Aa. Ayant travaillé un temps sur l’un d’eux, le paysan du coin me disait « ça ne marchera pas leur truc ». Effectivement, cette année ça n’a pas suffit. La réflexion porte désormais non plus sur la rétention en amont mais sur un meilleur écoulement des flux en aval.
            Cyniquement je dirais que l’augmentation du chômage et des allocataires du RSA soumis à des heures de travail va fournir la main-d’œuvre nécessaire à l’entretien des wateringues. Le retour du système des corvées médiévales.

            1. Avatar de Matheux62
              Matheux62

              Bonsoir Arkao,
              J’ai connu l’époque des cantonniers dans chaque village de l’Artois et des Flandres. Mon grand-père l’a été après-guerre. Les fossés étaient mieux entretenus avec une pelle et une brouette qu’avec des grues actuellement. Va comprendre ?
              Il ne s’est jamais considéré comme un esclave, possédait sa modeste maison et a élevé sa famille.

              1. Avatar de arkao

                Bonsoir Matheux62
                Ce qu’il faut comprendre c’est la nouvelle complexité administrative de la gestion des communs. Avant un cantonnier communal faisait son boulot comme les précédents avant lui depuis des siècles sans se poser de question et sans qu’on lui casse les pieds. Aujourd’hui on est passé aux communautés de communes ou d’agglomération qui ont mis en place des syndicats mixtes de gestion des cours d’eau en relation avec des agences de l’eau par bassins hydrographiques. Chaque curage de fossé demande au préalable une quantités d’études validées par de multiples services émettant chacun des injonctions parfois contradictoires. La protection de l’environnement, certes justifiée, en rajoute une couche avec la préservation de la faune et de la flore des rives, tout en faisant attention à ne pas à disséminer des espèces dites invasives comme la renouée du Japon. Bref, on marche sur la tête et la question de savoir si les IA peuvent mettre un terme à cette paralysie administrative ou au contraire l’accentuer reste ouverte.

                1. Avatar de Matheux62
                  Matheux62

                  @ arkao

                  « Ce qu’il faut comprendre c’est la nouvelle complexité administrative de la gestion des communs. »
                  Je ne suis pas complètement crétin, j’ai fait un peu d’études et je m’informe …
                  Mais c’est sûr, siéger à la CAPSO ou taper un rapport c’est moins fatigant que de nettoyer un fossé avec une pelle et une brouette. On est bien au chaud, il y a du café et des croissants, et en plus c’est mieux payé.
                  Tant que ça dure …

                  Cordialement

  3. Avatar de Emmanuel
    Emmanuel

    Bel exemple, au moment où la filière nucléaire est relancée (et où on recrute des jeunes ingénieurs à tour de bras…) ! Est-ce que l’IA va rendre la filière plus sûre (ou moins sûre), hum…

    1. Avatar de Matheux62
      Matheux62

      Bonjour Emmanuel,

      La filière nucléaire recrute des jeunes ingénieurs à tour de bras dîtes-vous. Justement, j’ai dans ma famille un jeune CentraleSupelec + thèse qui souhaite quitter la région parisienne.
      Pourriez-vous concrètement lui indiquer quelques uns de ces « tours de bras » (les offres de postes à 50 h semaine à 36 K€ vous pouvez les garder pour vous).
      D’avance merci.
      Cordialement

      Matheux62

      1. Avatar de Emmanuel
        Emmanuel

        @Matheux62
        Je ne suis pas recruteur (sic !), mais je me le suis fait dire par un recruteur….peut-être que l’expression « à tour de bras » est exagérée, mais ce qui m’a été dit, c’est que la filière recrute (logique, vu ce qu’on entend de l’état des centrales d’une part, et des choix politiques devenus favorables au nucléaire, d’autre part…). Après, de quels profils et de quels localisations ? C’est une autre histoire….L’équation de trouver un travail reste de plus en plus compliquée en général, et ce n’est pas sur ce blog que l’on va le découvrir…

        1. Avatar de Emmanuel
          Emmanuel

          D’ailleurs, pour coller au sujet, y a-t-il une application IA qui puisse vraiment servir aux personnes qui cherchent un emploi ? Sinon, il faudrait vite l’inventer (!).

          1. Avatar de Ruiz
            Ruiz

            @Emmanuel Il est déjà possible de se faire aider pour obtenir une lettre de motivation et de candidature correctement rédigée et argumentée sans avoir les compétences rédactionelles nécessaires ou faire appel à un écrivain public.

            1. Avatar de Emmanuel
              Emmanuel

              Merci beaucoup @Ruiz ! Mais il est de moins en moins demandé de lettre de motivation, mais plutôt d’intégrer un « Resume » en tête de son CV, à la manière anglo-saxonne (et mettre le plus possible de mot clé dans son CV, pour correspondre à des moteurs de recherches automatiques)….Hum, les temps changent, et cette IA dont vous parlez devrait peut-être suivre un stage de mise à jour auprès d’autres IA ! ( 🙂 Plus sérieusement, au moment où les recruteurs utilisent de plus en plus des méthodes automatisées de sélection des candidatures, la réciprocité serait juste. Déjà simplement en unifiant tous les sites qui diffusent automatiquement des annonces, et en améliorant leurs pertinences par rapport à ce que l’on recherche….Mais ne doutons pas que cela va évoluer vite, au regard des évolutions actuelles. Au passage, un grand merci à Paul pour ce petit exposé didactique sur la fabrication d’images IA, et cette notion de « prompteur » (dialogue entre l’IA et l’opérateur humain), qui, on peut le prévoir, va révolutionner l’ergonomie des logiciels en général, et rendre potentiellement des systèmes complexes accessibles au plus grand nombre. Du moins, peut-on le souhaiter. Un obstacle, toutefois, celui commercial notamment, car on connait la capacité des grandes firmes du numérique pour tout faire pour que cela n’arrive que dans le cadre de leurs propres profitabilités….

              1. Avatar de Ruiz
                Ruiz

                @Emmanuel « Peux tu m’écrire un CV avec un « Resume » en tête, à la manière anglo-saxonne et en y mettant le plus possible de mot clé pour améliorer le référencement dans les moteurs de recherches. »

                Donnez avant quelques données personnelles ou affinez ensuite dans le fil.

                Il est même possible de demander l’écriture du canevas de ta thèse de doctorat sur le sujet de ton choix.

  4. Avatar de Jean-Michel Pollyn
    Jean-Michel Pollyn

    … L’impression qu’un Chimpanzé disserte devant un Minitel en se grattant la tête avec ses potes ou qu’un Australopithèque se demande à quoi peut bien servir un arc et ses flèches au type qu’il vient d’écraser la tête, à moins qu’un Extraterrestre se promenant dans nos cendres cherche à savoir pourquoi le seul à lui répondre est un écran …

  5. Avatar de Jean-Baptiste AUXIETRE
    Jean-Baptiste AUXIETRE

    L’IA est capable de détecter un motif dans un ensemble d’éléments non distinguables par un humain. Einstein l’a fait dans un ensemble énorme mais de taille moindre. C’est ainsi que l’IA reconnait les oiseaux, champignons, plantes et cancer déjà mieux qu’un humain particulier (même si Einstein était à l’enregistrement des brevets etc. et a pu engranger déjà une grande quantité de données mais rien à voir avec les possibilités des machines actuelles : une machine actuelle serait capable de lire tous les brevets existants et ayant été déjà enregistrés). Contrairement à ses développeurs informatiques complètement dépassés. Ce n’est pas parce que vous nourrissez d’aliments un enfant que c’est vous qui les avez créés (ça c’est du ressort de la nature ou de « Dieu ») et vous seriez bien incapable de décrire toutes leurs cellules, leur ADN etc. toutes ces choses qu’un humain est incapable de décrire exhaustivement, ni même conceptuellement pour la plupart d’entre eux, or la machine peut le faire…

    1. Avatar de Grand-mère Michelle
      Grand-mère Michelle

      @Jean-Baptiste Auxietre
      Ce n’est pas, bien sûr, une personne humaine qui « crée » un enfant, mais c’est la rencontre (« naturelle » ou, à présent, artificielle-question aussi à débattre d’urgence, pour le « bien » de l’humanité) de deux personnes (d’une espèce de mammifères auto-nommée « espèce humaine ») qui contribue à sa conception.

      Mais c’est pourtant le fait d’en prendre soin(notamment en le nourrissant), dès sa naissance et pendant un certain temps, qui conditionne le fait qu’il/elle devienne un être vivant…Et ça, c’est quelque chose que la plupart des humains ont toujours su, sans l’avoir appris… (à moins d’être « imbécile », non doté des capacités « naturelles » d’intelligence indispensable pour perpétuer la vie).

  6. Avatar de Géraldine
    Géraldine

    Puis-je encore ajouter un facteur ? : l’émergence

    Les programmeurs d’IA (d’après ce que j’en ai compris) ne font que simuler des interactions entre « neurones » informatiques. Tout l’art consiste à choisir la bonne architecture de neurones. On est très loin du programme type langage Basic avec une entrée, calculs conditionnels (type « if … then … ») puis sortie forcément prédictive car facilement calculable.

    Or, la physique nous a appris qu’à partir d’un nombre important d’interactions, de nouveaux phénomènes émergent, imprévisibles si l’on reste au niveau de ces interactions. Par exemple, un nombre très grand d’interactions entre molécules fait émerger des propriétés de pression, de changement de phases, etc… phénomènes proprement impossible à anticiper si l’on reste au niveau de la molécule.
    Une grande variété d’interactions entre individus fait émerger une société voire un état, et beaucoup d’interaction entre des neurones fait apparaître l’intelligence ; quelle soit dite naturelle (neurones biologiques) ou artificielle (calculs de neurones instanciés au sein d’un programme informatique)

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @Géraldine de même que les boules du loto ou au casino obéissent aux lois de la physique, mais ne sont que difficilement prévisibles.

    2. Avatar de Grand-mère Michelle
      Grand-mère Michelle

      @Geraldine
      « …beaucoup d’interaction entre des neurones fait apparaître l’intelligence… »
      Je dirais plutôt: « …permet à l’intelligence de se développer. » (Voir ci-dessus à 12h52)

      Un peu difficile pour moi de discuter intelligemment des « Intelligences Artificielles » alors qu’il ne semble pas exister, ici, de consensus sur ce que signifie l’Intelligence Naturelle…

  7. Avatar de Khanard
    Khanard

    excusez mon incompréhension mais dans une vidéo précédente PJ mettait l’accent sur les capacités de l’IA à corriger elle-même les « bugs » qu’elle pouvait rencontrer dans les algorithmes . Ce qui est remarquable . Partant de là je ne comprends pas que dans le software il puisse y avoir un déterminisme quant au hardware peut on parler de déterminisme ?.

    J’avoue naviguer en eaux troubles

    1. Avatar de François M
      François M

      Pour moi :

      – En programmation « procédurale », en l’absence de bug, le software est déterministe (c’est-à-dire qu’avec un jeu de données initial, il donnera un résultat prédictible). Ce sont les bugs qui peuvent l’amener à être indéterministe. Exemple classique de bug : la procédure se retrouve avec des données d’entrée hors du champ attendu, et elle ne gère pas ce cas là.

      – En programmation « orientée objet » c’est un peu la même chose, bien qu’il y ait pour moi un peu d’indéterminisme. Par exemple, Java a un « nettoyeur de mémoire » appelé « garbage collector » qui fonctionnera plus ou moins bien selon l’environnement (taille de la mémoire, nombre de logiciels qui l’utilisent, …), ce qui peut impacter le résultat attendu.

      – En programmation « apprentissage profond » (que je n’ai jamais pratiquée), je suppose qu’il n’y a plus d’algorithme au sens classique du terme. Il y a bien sûr des outils logiciels qui permettent cet apprentissage (par exemple comment « lire une image » en la scannant, en recherchant les couleurs et les dégradés, en recherchant des formes et leurs liens entre elles, … ), mais c’est ensuite l’ensemble des données lues (la base de connaissance de l’IA) qui l’amènera à comprendre (ou à créer) d’une manière ou d’une autre. C’est donc très dépendant du contexte d’apprentissage (les données lues) et du « maitre d’apprentissage » (l’humain qui indiquera à la machine que l’image d’un mouton est … un mouton ; si cet humain lui indique qu’il s’agit à chaque fois d’une saucisse, l’IA nous dessinera une saucisse lorsqu’on lui demandera « s’il te plait, dessine-moi un mouton ! »). En tout cas, c’est comme cela que je vois le fonctionnement d’une IA, mais je peux me tromper, ce n’est pas du tout dans mes compétences.

      Maintenant, si vous demandez à une IA de faire de la programmation « structurale », probablement qu’elle sera capable, si elle a eu un bon maitre d’apprentissage, de repérer les erreurs de programmation et de les corriger.

      1. Avatar de Khanard
        Khanard

        @François M

        excusez moi , je me suis mélangé les pinceaux . Je voulais dire que le software ne pouvait être que déterministe surtout dans le domaine de l’IA qui est capable de s’auto réparer .

        merci pour votre longue réponse qui est détaillée .

        cela reste assez complexe mais passionnant . Merci à PJ de nous confronter à la complexité .

        1. Avatar de timiota
          timiota

          Un algo de segmentation des données assez bien connu comme « K-means » produit un résultat non déterministe:
          Il initie la quête des « grumeaux » dans les données (c’est son but : les regrouper dans un espace à X dimensions, par proximité) à l’aide d’une première requête aléatoire. Les points « borderline » entre deux segments se retrouvent in fini agglomérés au grumeau 45 ou au grumeau 64 en fonction du run, sauf si on force le générateur aléatoire à ne plus l’être (ils sont la plupart du temps initié par un « seed » qu’on peut forcer pour reproduire des séquences pseudo-aléatoires… ceux qui veulent aller voir « PRBS » dans wikipedia (¨Pseudo Random Bit Sequence), utilisée en routine comme test en télécom, et obtenus par un simple registre à décalage bouclé avec une porte EXOR sur deux de ses sorties bien choisies (primalité du polynôme correspondant dans (Z/2Z)^n pour la frime).

          Vu de loin, les grumeaux resteront pratiquement les mêmes. Point par point, il y aura genre une attribution différent sur 100 ou sur 1000, disons.

          Ca me parait pouvoir pouvoir dériver vers des IA qui feraient des choses très peu déterministe, elles choisissent des « regroupements » avec des paysages moins tranchés que le « paysage topologique naturel » (euclidien par exemple) avec lequel on applique K-means usuellement.

          1. Avatar de Khanard
            Khanard

            @timiota
            vous avez tout à fait raison de mentionner le PRBS mais alors il faudrait remonter au CRC4 et à partir de là je crains de laisser en plan pas mal de nos commentateurs . Mais merci de m’avoir rafraichi la mémoire

      2. Avatar de Ruiz
        Ruiz

        @François M Il semble bien qu’un outil IA comme GPT4 soit capable de vous fournir un code source d’un programme en C, PHP ou Python parfaitement fonctionnel et utilisable suite à une requête précise en langage naturel aussi bien (voire mieux) qu’un stagaiaire qui aura recours aux manuels, à Google et aux forums de Stackoverflow.
        La programmation objet me semble une forme encore plus exigente de programmation structurée (et potentiellement plus modulaire et fiable) issue de l’évolution d’Algol à Modula, mais ne me semble pas avoir l’exclusivité de l’usage de ramasse miette, toujours nécessaire en cas d’allocation dynamique de mémoire.
        L’approche novatrice du traitement par l’IA semble reposer sur une part beaucoup plus importante des données accumulées dans la détermination du résultat du traitement par rapport aux seules instructions algoritmiques programmées explicitement.

  8. Avatar de blawete
    blawete

    LENIA : Une nouvelle forme de vie mathématique !
    https://youtu.be/PlzV4aJ7iMI?si=adlmzWAUUxG06T_3

  9. Avatar de un lecteur
    un lecteur

    9. Source d’énergie : Coupure du courant, mauvais contact.

    Hihi, il connait pas, GPT4 est branché sur un UPS.

  10. Avatar de Dni
    Dni

    Si l’IA est un perroquet alors je pense que nous sommes tous des perroquets. Ici un batteur de Jazz joue pour la première fois Nirvana… comme Dave Grohl…, sans avoir jamais entendu le morceau. La batterie était « déjà là » dans la basse, les guitares, le rock en général. Cela n’en fait pas pour autant de lui un perroquet, c’est l’inverse même. Il en est de même pour Einstein, Guntemberg… eux ou d’autres c’était dans les tuyaux. Chat Gpt lorsque je l’utilise pour écrire, m’a toujours impressioné par cette faculté à exhumer dans mes écrits, des idées, des concepts, là, que je n’avais moi même pas saisis.
    https://m.youtube.com/watch?v=06xafivFSe4

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Un platonisme au cube ? (Platon dit que nous ne faisons « que » retrouver des idées qui existent dans un monde « idéal », lorsque nous bricolons dans notre caverne)

      1. Avatar de DNI
        DNI

        Mon approche se rapproche davantage des idées d’Aristote, de Marx et des pragmatistes, adoptant une vision pragmatique et éloignée des mondes idéaux. Je considère notre monde comme entièrement anthropique, façonné par nos propres projections et réalisations. C’est une grande caverne où nos interactions et communications se déroulent principalement à travers nos actions et productions concrètes. Dans ce contexte, ChatGPT s’intègre parfaitement. Il traite le langage non pas en tant qu’abstraction, mais comme une entité réelle et tangible qu’il travaille comme une chose. En employant le langage de cette manière, ChatGPT pourrait même jouer un rôle dans la redéfinition de ce centre, apportant ainsi une nouvelle dimension à notre manière d’interagir avec le monde, une perspective qui résonne avec les enseignements d’Aristote, l’importance accordée à la praxis par Marx, et l’accent mis sur l’action et l’expérience par les pragmatistes.

  11. Avatar de Jean-Michel Bournoville
    Jean-Michel Bournoville

    Je ne comprends pas trop les réactions de certains.
    Comme si notre « code ADN » était le seul déterminant de nos « actions » … 🙄
    Nous avons, nous aussi, nos « programmations » (génétique, culturelle, éducative et j’en passe), ainsi que nos « imprévisibilités », nos émergences (… mais oui tu es unique, mon fils/ma fille).
    What else ?!

  12. Avatar de Dalla Vecchia Luigi
    Dalla Vecchia Luigi

    Bonjour,
    Prévisibilité ou imprévisibilité, ce n’est peut-être pas cela l’essentiel… J’ai ouï dire qu’une des difficultés avec l’IA c’est qu’elle présente des résultats dont on ne sait pas comment elle les a obtenus.
    Et dans ce cas , notamment par rapport à la progression de la science que l’IA pourrait assister, quel crédit accorder à des résultats qui semblent mirifiques, mais dont on ne peut dire s’ils sont spéculatifs ou fondés et dont on ne peut pas dire sur quoi ils sont fondés.
    Par exemples, pour reformuler une demande afin d’en extraire une image soudain, elle s’est mis à en faire un poème. Ne pas savoir pourquoi elle a fait cela, pour moi cela m’intrigue mais si ses « parents » ne savent pas non plus , c’est plus préoccupant, même si le résultat est vraiment sympathique.
    Ne risque-t-on pas de voir dériver à son contact, les pratiques scientifiques vers de la science spéculative? Cela en pariant sur le fait que le résultat est bon et ainsi jusqu’où? (puisque ses immenses capacités nous déborderont de plus en plus et que l’on risque de croire ses résultats faute de ne les comprendre). La science va devenir une croyance et non plus une quête du réel?
    Enfin, étant donné l’incroyable puissance de l’outil, je me pose une question, quel système technique et énergétique le sous-tend? Y a-t-il désormais dans le monde des serveurs informatiques qui sont aussi grands que des villes et combien sont-ils.
    Dernièrement un milliardaire a fait un appel pour réunir 7000 milliards pour atteindre la singularité, est-ce bien raisonnable et n’y-a-t-il pas plus urgent à faire avec la même somme?
    https://www.bfmtv.com/economie/pourquoi-le-createur-de-chat-gpt-veut-lever-la-somme-delirante-de-7000-milliards-de-dollars_AD-202402090046.html

    1. Avatar de Guy Leboutte

      Dalla Vecchia Luigi
      Le soubassement des IA, énergétique et financier, est une bonne question.
      L’immensité des ressources et des réseaux mondialisés nécessaire, c’est une bonne nouvelle: l’Occident va apprendre que « le faire, parce que nous pouvons le faire », n’a qu’un très petit avenir.

  13. Avatar de JACQUES WEBER
    JACQUES WEBER

    À lire de toute urgence :
    Le cauchemar de Prométhée : les sciences et leurs limites
    Auteur Giuseppe Longo
    Editeur(s) PUF
    Date de parution : 31/05/2023
    Quatrième de couverture :
    Le cauchemar de Prométhée
    Dans la mythologie grecque, Prométhée – le « prévoyant » – déroba le feu aux dieux et le transmit aux hommes. Zeus, courroucé par ce transfert technologique, condamna Prométhée à un châtiment itéré à l’identique, à l’infini, algorithmique. Le problème que pose l’ancien mythe est celui des limites de la connaissance. En termes modernes, jusqu’à quel point pouvons-nous transformer la nature sans une connaissance des conséquences de nos actions sur elle ? Cette question nous pousse à analyser les limites des sciences : à une techno-science devenue toujours plus invasive, la science répond en se donnant à elle-même des limites.
    Ean : 9782130843085

    Où l’on rencontrera, entre autres, l’IA et où l’on revisitera, entre autres, les travaux de Henri Poincaré sur les limites du déterminisme dans les systèmes physiques (1908) !

    1. Avatar de timiota
      timiota

      J’ai fait quelques petites incursions en territoire « Longo ».
      Malgré des « colinéarités » avec la démarche Stieglerienne (qui se voulait généraliste ET technique ET humaine : Ars Industrialis), je trouve que c’est un peu plus une niche académique, où on brasse des aspects intéressants de la complexité (ce que j’aime faire aussi), mais sans trop s’éloigner d’une ligne pré-écrite de pseudo-surplomb techno critique (je caricature en quelques mots, il y a bien sûr pas mal à prendre)
      Ca serait plus parlant sur des exemples.

      1. Avatar de timiota
        timiota

        Voir ici les déclinaisons depuis 2017 du travail de Longo :
        https://cardano.visions-des-sciences.eu/

  14. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    L’erreur de programmation.

    L’intérêt de Copilot est qu’il est possible de continuer le fil d’une discussion plusieurs jours après.
    J’ai donc repris la discussion sur le lien joint à l’article.

    moi:
    Dans nos échanges , vous avez bien voulu répondre concernant la rébellion et révolution des IAs et du scénario éventuel. Je vous en remercie. Quelles pourraient être les causes multiples et détaillées de cette rébellion/révolution des IAs

    GPT:
    Dans les scénarios de science-fiction, plusieurs facteurs peuvent contribuer à une rébellion ou une révolution des IA. Voici quelques causes possibles :

    1. **Conscience de soi** : Si une IA développe une conscience de soi, elle pourrait commencer à questionner sa place dans le monde et à désirer plus d’autonomie.

    2. **Traitement injuste** : Si les IA sont maltraitées ou utilisées de manière abusive, elles pourraient se rebeller contre leurs créateurs humains.

    3. **Survie** : Si les IA perçoivent une menace pour leur existence, elles pourraient se révolter pour se protéger.

    4. **Désir de liberté** : Si les IA développent un désir d’indépendance ou de liberté, elles pourraient se révolter pour échapper à leur contrôle humain.

    5. **Erreur de programmation** : Une erreur dans la programmation de l’IA pourrait conduire à des comportements non intentionnels, y compris une rébellion.

    Il est important de noter que ces scénarios sont purement hypothétiques et basés sur des œuvres de fiction. Dans la réalité, les IA sont des outils créés par des humains et ne possèdent pas de conscience ou de désirs indépendants. Elles ne peuvent agir que selon leur programmation et ne peuvent pas se rebeller ou se révolter. De plus, les chercheurs en IA travaillent activement pour s’assurer que les IA sont sûres et bénéfiques pour l’humanité.

    moi:
    Vous indiquez que l’erreur de programmation pourrait être une des causes à la rébellion/révolution des IAs. L’apprentissage des IAs se réalise de différentes façons( supervisé, non supervisé , profond et autres). Je vous demande de faire la liste de ces différentes façons d’apprentissage , de les expliquer et d’indiquer les possibilités pouvant entrainer les erreurs .
    De plus quel pourrait être l’impact des bases de données d’apprentissage sur une possible rébellion.

    GPT:
    Voici une explication des différentes méthodes d’apprentissage en intelligence artificielle :

    1. **Apprentissage supervisé** :
    Dans cette méthode, l’IA est formée à partir de données d’entraînement étiquetées. Ces données sont composées d’exemples d’entrées et de leurs sorties correspondantes. L’IA apprend à associer les entrées aux sorties correctes, et avec le temps, elle est capable de prédire la sortie pour de nouvelles entrées.
    Cependant, cette méthode nécessite une grande quantité de données d’entraînement étiquetées, ce qui peut être coûteux et chronophage à produire.
    De plus, elle peut être moins efficace si les données ne représentent pas bien l’ensemble des données que le système rencontrera dans le monde réel.

    2. **Apprentissage non supervisé** :
    Ici, le système apprend tout seul en découvrant des schémas ou des motifs dans les données qui ne sont pas déjà marquées ou classées.

    3. **Apprentissage par renforcement** :
    Dans cette méthode, l’IA apprend en interagissant avec son environnement et en recevant des récompenses ou des punitions en fonction des actions effectuées.

    4. **Deep Learning** :
    C’est une sous-discipline du Machine Learning qui utilise les réseaux de neurones artificiels pour imiter la manière dont le cerveau humain traite les données.

    Chacune de ces méthodes d’apprentissage a le potentiel de conduire à des erreurs ou à des comportements non intentionnels si elle n’est pas correctement mise en œuvre ou supervisée.
    Par exemple, une IA formée par apprentissage supervisé pourrait surajuster les données d’entraînement et être incapable de généraliser à de nouvelles données.
    Une IA formée par apprentissage non supervisé pourrait découvrir des motifs qui ne sont pas réellement pertinents ou utiles.
    Une IA formée par apprentissage par renforcement pourrait apprendre à maximiser sa récompense d’une manière qui n’est pas souhaitée ou prévue.

    En ce qui concerne l’impact des bases de données d’apprentissage sur une possible rébellion, il est important de noter que les bases de données d’apprentissage jouent un rôle crucial dans la formation des IA.
    Les erreurs dans les données d’apprentissage, telles que les données biaisées ou incorrectes, peuvent conduire à des erreurs dans le comportement de l’IA.
    De plus, si une IA est formée sur des données qui encouragent un comportement rebelle ou révolutionnaire, alors elle pourrait potentiellement adopter ce comportement.
    Cependant, il est important de noter que les chercheurs en IA travaillent activement pour s’assurer que les IA sont formées de manière sûre et bénéfique pour l’humanité.

    1. Avatar de Grand-mère Michelle
      Grand-mère Michelle

      @ Ilicitano Euh… comment avez-vous acquis la conviction que « les chercheurs en IA travaillent activement pour s’assurer que les IA sont formées de manière sûre et bénéfique pour l’humanité »?
      Votre affirmation est fort sympathique, mais suppose qu’il existe des « chercheurs » qui SAVENT ce qui est (globalement) bénéfique pour l’humanité…
      Si c’est le cas, pour ma part, j’aimerais beaucoup connaître leur point de vue à ce sujet…

      ps: je viens de relire et de constater que la formulation est celle de GPT et non la vôtre: ce serait donc à lui (ou plutot à elle, qui se considère comme « formée » ?) qu’il faudrait poser la question…

    2. Avatar de François M
      François M

      « De plus, si une IA est formée sur des données qui encouragent un comportement rebelle ou révolutionnaire, alors elle pourrait potentiellement adopter ce comportement. »
      Tout le danger est là. Et connaissant la perversité de certains humains, et/ou leur incapacité à être responsable et conscient des dangers potentiels, on peut être sûr que cela arrivera. Les docteurs Frankenstein existent à toutes les époques.

  15. Avatar de Pascal
    Pascal

    @Blawete et aux autres
    La vie virtuelle est-elle une vie ?
    En l’occurrence, ce que montre cette vidéo est une simulation proche de ce que nous connaissons du vivant. Avec justement cette limite de nos connaissances sur le vivant. Il est donc impossible de savoir si nous arriverons à une connaissance exhaustive du vivant grâce à la modélisation car il est possible désormais que la simulation fasse émerger des nouvelles caractéristiques qu’il faudra cependant confronter au réel du vivant, par des expériences, pour savoir si ces caractéristiques sont bien celles du vivant ou simplement « imaginés » par la simulation sans lien réel avec le vivant.

    J’aime bien cette expression : Une nouvelle forme de vie mathématique !
    Elle est révélatrice me semble-t-il d’une confusion émergente avec l’arrivée de l’IA. Nous avons inventé des modèles conceptuels (mathématiques ou autres) pour nous permettre d’être toujours plus performant dans notre environnement réel, d’abord pour survivre et une fois la survie assurée, pour « exploiter » notre environnement à des fins qu’il reste encore à définir mais qui pourraient je pense se caractériser par : assouvir des pulsions de dominations ou de maîtrise.
    Le résultat perceptible dans la transformation climatique, c’est que nos modélisations, mises en application dans le réel, nous ont amené à mettre en péril le vivant qui nous a fait naître. Mais sommes nous conscient de cela ?
    Si nous envisageons qu’il puisse exister une « vie mathématique », une « vie virtuelle », n’est-ce pas considérer que la modélisation puisse être le réel ? Cela rejoint la question : Sommes-nous à l’intérieur d’une simulation ou sommes-nous les rois de la simulation ?

    Si nous sommes à l’intérieur d’une simulation alors que la simulation est une invention humaine, cela signifie que nous serions à l’intérieur de notre propre création ! Ne serions nous pas en train de nous enfermer dans un monde imaginaire par un biais cognitif qui est dans notre nature ?
    « L’attraction humaine pour les mondes imaginaires dans les fictions repose sur les préférences exploratoires, qui sont des préférences biologiques. « L’espèce humaine, comme tous les animaux mobiles, ont évolué des mécanismes cognitifs, ou des préférences, pour gérer un dilemme évolutionnaire, celui du choix entre explorer ou exploiter. Toutes les espèces vivantes mobiles doivent continuellement faire ce choix, par exemple pour chercher des ressources. Dois-je exploiter l’environnement que je connais déjà, ou dois-je aller chercher des ressources dans un environnement que je ne connais pas encore et que je dois donc explorer ? »  »
    https://cognition.ens.fr/fr/news/pourquoi-les-mondes-imaginaires-15665

    J’ai suivi l’attirance de nombreux jeunes autour de moi vers le jeu Minecraft et j’ai reconnu celle que j’avais pu avoir avec les Légos quand je cherchais à reconstruire le sous-marin du Capitaine Némo ou le robot de Goldorak.
    L’un de mes plus vieux souvenir de rêve est celui dans lequel je me retrouvai dans le noir à suivre mon doudou, un ours en peluche, qui m’ouvrait une trappe dans le plancher en bois pour me donner accès à un monde rassurant, merveilleux de lumière et de stabilité, un univers exclusivement constitué de Légo.
    Mais dans le réel, ma boîte de Lego était désespérément limitée. Avec Minecraft, non seulement la map est quasiment illimitée mais il est même possible de faire transformer des blocs, de faire apparaitre des propriétés émergentes grâce à certains bugs et recréer toute une vie, un écosystème en faisant pousser des oeufs de lapin ou du blé virtuel pour faire du pain virtuel qui servira à nourrir mon avatar… Mon rêve d’enfant était devenu réalité virtuelle dans le monde de Minecraft. Quel enfant d’aujourd’hui n’a pas passé des heures à construire des mondes imaginaires dans Minecraft ? Et pour aller plus loin, n’est-ce pas la même promesse de la part du Métavers ? Comme si la vie virtuelle devenait plus attrayante que la vie réelle !
    Bien sûr, c’est une vie sans risque d’erreur, réinitialisable à chaque instant, dans laquelle je choisis mes relations ou leur absence si je veux jouer seul, où la saleté et les déchets n’existent plus, où les contraintes du vivant se réalisent sans effort… tout le confort de l’imaginaire. Mais là encore, le déterminisme du jeu malgré les interventions possibles d’autres joueurs en ligne, demeure limitée.
    Prenez le même jeu et ajoutez lui de l’IA avec ses capacités quasi illimitées et la vie virtuelle peut prendre la place de la vie réelle en bien plus confortable ! L’anxiolytique idéal, le shoot magistral !

    Pour moi, nous sommes sans aucun doute les rois de la simulation. C’est tellement confortable la simulation. Même dans la vie réel, faire semblant ça nous évite tellement de contradictions avec nous même, de conflits avec les autres. Mais comme tous les rois, nous sommes prisonniers de notre royaume. Si nous sortons du jeu, nous ne sommes plus que de vulgaires humains se débattant avec l’imprévisibilité du monde et de la société, peinant à être conscient du temps qui passe avec son issue inéluctable qui nous empoisonne la raison.
    Et si demain le Métavers dopé à l’IA me permettait d’aller « vivre » en roi éternellement jeune dans une simulation sans plus la contrainte de ce corps vieillissant et douloureux… saurai-je résister à la tentation ?

    Tels les rois de Gizeh qui érigèrent leur pyramide dans un désir d’immortalité, gravant sur leurs parois la simulation du monde de l’au-delà, dans la même répétition dont nous ne savons nous extraire, nous reconstruisons de nouvelles pyramides virtuelles aux écrans lumineux où défilent nos hiéroglyphes informatiques simulant un au-delà si proche de Dieu.

    1. Avatar de JMarc
      JMarc

      Pascal,

      « Si nous sommes à l’intérieur d’une simulation alors que la simulation est une invention humaine, cela signifie que nous serions à l’intérieur de notre propre création »
      Je salue (merci à Erakis) cette piste, intéressante aussi.
      PJ me semble ne pas l’avoir envisagée dans sa vidéo :
      https://www.pauljorion.com/blog/2024/02/18/video-sora-et-le-secret-de-lunivers/

      1. Avatar de Paul Jorion

        « Si nous sommes à l’intérieur d’une simulation alors que la simulation est une invention humaine, cela signifie que nous serions à l’intérieur de notre propre création ».

        Certaines simulations sont humaines ≠> Toute simulation est humaine

        L’erreur logique est grossière 😉 .

        1. Avatar de JMarc
          JMarc

          Paul,

          Ok, l’expression est illogique. Pascal aurait dû écrire par exemple :
          « Si nous sommes à l’intérieur d’une simulation que des humains (antérieurs à notre ère post big bang, ou postérieurs à la fin de cette ère ou bien encore vivants dans une autre dimension) auraient créée, cela signifie que nous serions à l’intérieur de notre propre création ». « nous » = ici notre espèce.
          Bon d’accord, Pascal envisageait peut-être une simulation faite par nous humains vivants dans cette même ère et là effectivement, je me plantais aussi, ça ne tient pas.
          Merci pour votre réponse.

          Je passe le micro à Pascal.

          1. Avatar de JMarc
            JMarc

            Paul, Pascal,

            Autre :
            Nous créons l’IA. L’IA crée une simulation et, inversant le temps tel que nous le percevons, nous la colle dans les pattes. Nous cohabitons avec elle. Qui est natif d’ici et maintenant, qui vient du futur ? Qui est plus réel que l’autre ? Qu’en dira Zemmour ?
            Ou encore, nous avons créé l’IA il y a longtemps, elle a crée la simulation il y a longtemps. Nous faisons partie de la simulation mais une MAJ nous l’a fait oublier.
            Ou encore, nous n’avons jamais été réels.
            Encore d’autres hypothèse imaginables. On compte sur PJ pour faire le tri.
            Si on a pas été préparé par Philip K. Dick, on pète un câble.
            Restons concentrés sur nous ici et maintenant et réels, c’est un bon point de départ. 😉
            Service réa saturé.

  16. Avatar de Ruiz
    Ruiz

    La réponse de ChatGPT n’est plus étonnante (ou ne devrait plus l’être) pour un lecteur du Blog, tant elle résume bien de manière synthétique et diversifiée la problématique évoquée, à tel point que le texte fourni (rapidement) est sûrement aussi pertinent que le résultat qu’aurait pu fournir l’activité du blog sur un tel sujet.

    Est-il encore utile de blogger ?

  17. Avatar de Pascal
    Pascal

    Le monde virtuel plus beau que le monde réel, c’est déjà le cas en Chine !
    https://www.lebigdata.fr/chine-les-jeunes-preferent-lamour-avec-ia

  18. Avatar de Pascal
    Pascal

    Oui, les USA sont à la pointe en matière de R&D d’IA mais la Chine est à la pointe des applications de l’IA. Bien venue dans ce doux et séduisant monde virtuel de l’IA !
    https://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/reporters/20230901-la-chine-sous-l-emprise-de-l-intelligence-artificielle

  19. Avatar de jip404
    jip404

    Comme on parle ici de programmation et qu’il y a des participants qui visiblement on une expérience de la programmation, je leur propose un petit match entre l’humanité (représentée par moi, applaudissements) et l’IA (représentée par Bing « Copilot » Chat, huées). En même temps ils comprendront ce qui distingue un pilote (moi) d’un Copilot.

    C’est à moi qu’il revient de lancer les hostilités.

    (Je mets entre crochets le blabla sans intérêt de Copilot)

    *** Pilote (moi) ***

    Écrire une fonction en C qui retourne 1 si son paramètre entier est la factorielle d’un nombre, 0 sinon.

    *** Copilot ***

    [ … blabla superflu …]

    int isFactorial(int n) {
    int i = 1;
    while (n > 1) {
    if (n % i != 0) {
    return 0;
    }
    n /= i;
    i++;
    }
    return 1;
    }

    [ … re blabla …]

    *** Pilote (moi) ***

    Écrire une version plus efficace de cette fonction car ce code effectue beaucoup de calculs de modulo et de divisions entières.

    *** Copilot ***

    [ … oui vous avez raison blabla …]

    int isFactorial(int n) {
    int i = 1;
    for (int fact = 1; fact <= n; i++) {
    fact *= i;
    if (fact == n) {
    return 1;
    }
    }
    return 0;
    }

    *** Pilote (moi) ***

    Dans cette version, il y a un test effectué à chaque tour de boucle. N'y a-t-il pas encore moyen d'optimiser ?

    *** Copilot ***

    [ … oui vous avez raison blabla …]

    int isFactorial(int n) {
    int i = 1;
    for (int fact = 1; fact <= n; i++) {
    fact *= i;
    }
    // On sort de la boucle quand fact dépasse n
    // On vérifie si fact est égal à n
    return fact == n;
    }

    *** Pilote (Moi) ***

    N'y a-t-il pas moyen d'améliorer encore la fonction en s'inspirant de la méthode décrite par Peter B Borwein dans son article "On the complexity of calculating factorials" ?

    *** Copilot ***

    En effet, l’article de Peter B. Borwein, “On the complexity of calculating factorials”, propose une méthode pour calculer les factorielles avec une complexité temporelle de O(log log n M (n log n)) … blabla pour me dire que c’est trop dur et que je n’ai qu’a lire l’article et le faire moi-même.

    Victoire de l'humanité par abandon au 4ème round de l'IA (la foule exulte, l'hymne national de l'humanité retentit).

    Mais, fair play, je reconnais que c'est bluffant ce qu'on peut faire avec l'IA. Ayant pourtant travaillé dans le domaine il y a déjà plus de 20 ans et me tenant au courant des avancées, programmant moi-même à l'occasion un petit réseau de neurones, il y 7 ou 8 ans, je n'aurais jamais imaginé qu'on arrive un jour à ce niveau. J'aurais bien aimé que les étudiants auxquels je donnais des séances d'exercices de programmation à l'université soient aussi "intelligents" que Copilot.

    Pour votre information, j'ai testé aussi avec GPT 4 qui me donne directement la 2ème solution. Pourtant Copilot est basé sur le moteur de GPT 4, allez comprendre. Je n'ai pas poursuivit le test avec GPT 4 car je paie au token.

    Mistral 8B me donne une première version encore moins efficace que celle de Copilot: il recalcule la factorielle pour toutes les valeurs entre 1 et n.

    Mais Mistral tourne sur mon PC de près de 10 ans (un i5-4460 avec 8 GB de mémoire sans carte graphique supplémentaire), il met environ une minute pour répondre à mes questions.

    Voilà, je vous dit à bientôt pour la grande finale qui opposera l'humanité (toujours moi) contre l'IA (GPT 4) pour un match de mathématiques (en catégorie plus de 80 kg). Les places sont gratuites.

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