Dumb Money (2023), de Craig Gillespie

Si vous êtes comme moi, vous aimez les films consacrés à la finance (eh, eh). Celui-ci, je ne l’avais pas vu passer mais il est très bien. Il s’agit de l’affaire GameStop en 2021. À l’époque, bien entendu, une personne vous avait expliqué ce qui se passait en réalité et comment cela se terminerait.

Avertissement ! Le titre de l’émission est un spoiler de ce que je dis au moment où je vends la mèche !

Et la bande-son décoiffe, ce qui ne gâche rien.

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4 réponses à “Dumb Money (2023), de Craig Gillespie”

  1. Avatar de Pascal
    Pascal

    Croyez-vous au hasard ?
    Promis Khanard, la question ci-dessous n’était pas dans mes tiroirs. C’est elle qui m’a fait allumé internet ce matin et quand j’ai vu la réponse, je me suis dit qu’il fallait faire un détour par la blog où j’ai découvert le billet de Paul.
    Croyez-vous au hasard ?
    Voici la question que j’ai posé à GPT3.5 qui a ma fois de bon reste pour un obsolète !
    Mes zigues
    « Peut on dire que le capitalisme a toujours préféré la fascisme au socialisme ? »

    ChatGPT

    « La question de savoir si le capitalisme a toujours préféré le fascisme au socialisme est complexe et nécessite une analyse nuancée des contextes historiques, des motivations économiques et des dynamiques politiques.

    Contexte historique :
    Entre-deux-guerres : Dans les années 1920 et 1930, plusieurs grandes entreprises et élites économiques dans des pays comme l’Italie et l’Allemagne ont soutenu des mouvements fascistes. Cela était en partie dû à la peur de la montée du socialisme et du communisme, perçus comme une menace directe à la propriété privée et aux structures capitalistes. Le fascisme promettait de maintenir l’ordre social et de protéger les intérêts des entreprises tout en réprimant les mouvements ouvriers et les partis de gauche.

    Motivations économiques :
    Stabilité et ordre : Le capitalisme tend à privilégier des environnements stables où les affaires peuvent prospérer sans l’instabilité politique et sociale que les révolutions ou les mouvements socialistes peuvent engendrer. Le fascisme, en tant que régime autoritaire, offrait cette stabilité en supprimant les dissensions internes.
    Protection des intérêts : Les régimes fascistes ont souvent collaboré étroitement avec les grandes entreprises et l’industrie. En Italie et en Allemagne, par exemple, les fascistes ont instauré des politiques économiques qui favorisaient les grands conglomérats et les industries militaires, ce qui pouvait être perçu comme bénéfique pour certains secteurs du capitalisme.

    Dynamiques politiques :
    Alliance stratégique : Durant la Guerre froide, certaines puissances capitalistes occidentales ont soutenu des régimes autoritaires de droite (parfois qualifiés de fascistes ou néo-fascistes) pour contrer l’influence soviétique et les mouvements socialistes ou communistes. Par exemple, les États-Unis ont soutenu des dictatures en Amérique latine et ailleurs pour empêcher l’implantation de gouvernements socialistes.

    Contre-exemples et exceptions :
    Capitalisme démocratique : Il existe aussi des exemples où le capitalisme a cohabité avec des régimes démocratiques sociaux-démocrates qui ont adopté des politiques socialistes modérées, telles que la redistribution des richesses, la protection sociale et les droits des travailleurs. Les pays scandinaves en sont un exemple notable.
    Résistance au fascisme : Certains capitalistes ont aussi résisté au fascisme, surtout quand il menaçait leurs intérêts ou leurs principes moraux. Les États-Unis et le Royaume-Uni, par exemple, ont combattu le fascisme nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, bien qu’ils aient aussi cherché à limiter l’influence soviétique après la guerre.

    En conclusion, bien qu’il y ait des périodes historiques où le capitalisme a montré une préférence pour le fascisme comme un rempart contre le socialisme, il n’est pas universellement vrai que le capitalisme a toujours préféré le fascisme au socialisme. Les relations entre ces idéologies sont contextuelles et influencées par de nombreux facteurs économiques, politiques et sociaux. »

    Ainsi, même s’il est possible de relativiser en trouvant des exceptions, la relation profonde entre capitalisme et fascisme montre bel et bien une communauté d’intérêts.

    Peut être que certains diront quoi de neuf sous le soleil ! La question à ChatGPT m’est venue en constatant que les dernières grandes avancées sociales sont intervenus après des affaiblissements considérables du capitalisme : 1929 à donné 1936, 1940 et la guerre ont donné 1945 et le CNR… Et je me suis demandé si l’on ne pourrait pas considérer un mécanisme inverse : le fascisme serait-il une réaction du capitalisme au « progrès » social ? 1936 aurait il induit de manière réactionnaire 1939 et la folie nazis ?
    Oui, bien sûr, c’est simpliste. Pourtant, aujourd’hui, depuis le changement de millénaire, ne voit-on pas émerger grâce aux réseaux sociaux une volonté profonde d’émancipation qui remet en question du capitalisme : occupy wallstreet, printemps arabes, gilets jaunes, libération de la parole des femmes, mouvement de la terre…?
    Est-ce que la monté de l’extrême droite partout en Europe et aux USA, à défaut d’être activement soutenu par la capitalisme, ne serait elle pas tout au moins regardé d’un œil intéressé par ce dernier ?
    Dans les projections électorales des Européennes, LR disparaît tranquillement au profit du RN. Je ne serais étonné plus que ça de voir bientôt la Macronie se rapprocher du RN comme déjà certains projets de lois l’ont démontré.
    Si l’on est pessimiste, on peut y voir un avenir fascisant. Si l’on est optimiste, on peut y voir une force émergente qui remet en cause le capitalisme. La question reste de savoir si le processus électoral est en mesure d’ouvrir cette porte, ou si comme dans la bourse décrite par Paul dans Arrêt sur images, les règles du jeux sont balisées par les tenants du pouvoir actuel ?

    1. Avatar de Chabian
      Chabian

      Il me semble qu’il y a une confusion entre « social-démocratie » et « socialisme ».
      D’une part, à partir du moment où la classe des travailleurs commence à se révolter, puis à s’organiser, puis à avoir des objectifs et revendications centrales, le capitalisme a un problème : jusqu’où aller dans le compromis ? Il va préférer un régime d’équilibre du conflit social : la social-démocratie. Mais si cet équilibre n’est pas en vue, il va préférer un régime qui mobilise sur d’autres objectifs que le social : la nation, le peuple. Donc exacerber la frustration nationale, restaurer la grandeur du pays (Empire de jadis…), souligner une égalité citoyenne et non une égalité économique… Cela vient surtout quand le pays a subi une défaite (nationale) et en même temps une inégalité odieuse (enrichissement des uns, souffrance de la guerre pour les autres).
      Actuellement, il y a un recul social plus généralisé (recul du travail, recul des revenus, recul des services publics) et une perte de perspectives : le capitalisme n’a plus à promettre aux gens, le désir de consommation s’étiole, etc. La social-démocratie ne semble plus maîtriser le conflit, ni le marché, et être dans l’impuissance. Un projet détourné sur d’autres objectifs plus « nationaux » est possible et même attendu par certains (populations petites-bourgeoises et travailleurs ressentant une concurrence avec ceux qui ont immigré). Trump en est clairement l’exemple, comme l’a dit Paul très tôt. Ce régime s’attaque rapidement aux institutions social-démocrates, désigne comme « ennemis du peuple » ses acteurs et propose un autre récit enchanteur.
      Autre chose est le socialisme, qui correspond à un renversement par les travailleurs, une prise de pouvoir contre les capitalistes. Ce qui est frappant, c’est la rapidité avec laquelle les forces capitalistes ET social-démocrates s’organisent immédiatement pour faire la guerre, tous ensemble, contre ce régime (sans attendre de savoir ce qu’il est, ce que vaudront ses dirigeants). En 1919 en Russie pour soutenir le camp des « Blancs », une alliance de pays pourtant usés par la guerre 14-18 entre dans une expédition terrestre et navale… En Chine, on soutient immédiatement le régime inexistant de Tchang Kaï-chek contre la montée en puissance d’une armée rurale (celle de Mao) et on l’aide à se réfugier sur une île, Taïwan. A Cuba, le mouvement de Castro qui renverse un dictateur pro-US est immédiatement (moins d’un an) combattu par Eisenhower. Et cette répression capitaliste immédiate a des répercussions dommageables (crispation autoritaire) sur les nouveaux régimes socialistes.
      Bref, l’IA me parait avoir de mauvaises lectures de l’Histoire…

  2. Avatar de un lecteur
    un lecteur

    Est-ce que l’arnaque (financière) se trouve dans le catalogue woke, comme un rappel aux citadins hors sol de l’existence d’un état de nature sous-jacent ?
    L’arnaque, un fil qui nous relie à la nature, un geste que nous pouvons réglementer sous peine de perdre notre « essence », qui fait le lit de la finance..

  3. Avatar de Thomas jeanson
    Thomas jeanson

    Comme exemple de filia auquel l’interview de Paul me fait penser, il y a le Fenec , petit renard des sables, qui se nourrit à l’occasion d’un escargot qui lui même, habite en petite colonies dans des taillis dispersés.

    Le Fenec prends toujours bien garde de ne pas dégommer totalement une colonie, et de prélever un nombre d’individus qui pourra se renouveler le plus rapidement possible.

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