Mon cerveau se mit à hurler, par Isabelle Joly

Billet invité.

Je suis bien au chaud. Ma maison est plutôt petite, elle s’est rapetissée au fur et à mesure que je grandissais.

Il paraît que c’est une perception normale, qu’en grandissant ce qui nous paraît très grand avec les souvenirs reprend des proportions plus justes.

Dans mon cas, ma maison est réellement devenue plus petite. Et pourtant je n’ai pas déménagé. Il paraît qu’Alice, dans un pays des merveilles, a vécu la même expérience.

Je vis plutôt confortablement, la nourriture me parvient régulièrement, je passe la plus grande partie de mon temps à dormir. Lorsque je suis éveillé j’écoute les bruits qui me parviennent assourdis, j’entends de la musique, des rires, des cris parfois, et je me rendors.

Je pourrais continuer ainsi éternellement.

Un jour je suis devenu très grand, ma tête a fini par dépasser le toit de ma maison. J’ai entamé un voyage extrêmement mouvementé, et mon cerveau s’est mis à hurler :

JE VAIS NAITRE !

Je ne savais pas ce qui m’attendait, je ne l’ai découvert qu’en vivant ce passage, ce miracle.

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