L’actualité de la crise : BOUTS DE FICELLE, par François Leclerc

Billet invité

Standard & Poor’s a ravi la vedette à Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. La journée d’hier a été consacrée à l’annonce de la mise sous surveillance des pays de la zone euro, puis à celle du FESF, son bras financier armé, reléguant à l’arrière-plan les commentaires consacrés à l’accord franco-allemand annoncé la veille.

Il en ressort que la voie reste décidément très étroite et que la semaine sera mouvementée, avant d’attendre la fin de la période d’observation de 90 jours de S&P, si elle va jusqu’à son terme. A cette évidence vient s’ajouter une interrogation sans réponse : de quels moyens les dirigeants européens vont-ils disposer, si la situation dérape avant que le futur Mécanisme européen de stabilité (MES) ne soit mis sur pied en 2012, et même ensuite ?

Car si la révision des Traités est susceptible dans l’esprit de ses initiateurs de produire des effets à moyen-terme, les besoins de refinacement de l’Italie et de l’Espagne sont à brève échéance et ne peuvent être différés. Comment y faire face, si la relative détente qui a été enregistrée aujourd’hui sur le marché obligataire ne se poursuit pas ? On sait les moyens du FESF insuffisants, d’autant que sa mise sous surveillance rend dorénavant très aléatoire sa capacité à continuer de lever des fonds sur le marché à des conditions acceptables.

Il est en premier lieu envisagé d’avancer le plus possible la création du MES, dont il est prévu qu’il soit capitalisé à hauteur de 500 milliards d’euros, le capital n’étant pas nécessairement appelé immédiatement. Mais si les circonstances l’imposaient, on s’interroge sur la capacité de nombreux Etats à y souscrire totalement, vu leurs propres difficultés financières. On est donc revenu dans le même schéma que celui du FESF, qui, de fait, a vocation à concentrer sur un nombre réduit de pays le poids financier du sauvetage, les déséquilibrant à leur tour.

L’alternative serait d’accorder au MES le statut de banque, lui permettant ainsi d’emprunter auprès de la BCE. Mais, là encore, les dirigeants européens n’auront pas avancé tant que les Allemands n’infléchiront pas leur refus de toute intervention de cette dernière. D’autres montages sont enfin envisagés, en associant à la création du MES le maintient du FESF, ou bien en prévoyant de faire appel au FMI en soutien. On est donc toujours au royaume des bouts de ficelle.

On ne le quitte pas dans le cadre du second volet des négociations en cours, qui n’est pas plus aisé. David Cameron vient de faire connaître ses conditions, déclarant qu’il ne pouvait envisager de signer une révision des traités que s’il obtenait « des gardes-fous, comme bien entendu l’importance du marché unique et des services financiers ». Le Royaume-Uni tient à son premier marché d’exportation et ne veut pas de régulation financière.

De leur côté, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso s’activent et cherchent l’astuce qui permettrait d’adopter les mesures fiscales disciplinaires envisagées sans que cela implique une ratification pays par pays. Il est question d’une modification d’une annexe au Traité de Lisbonne, qui régit les procédures pour déficit excessif, que la Commission compléterait par une directive. Mais cette formule ne permettrait pas d’introduire le principe de sanctions automatiques, seulement possible en modifiant un article du Traité, impliquant ensuite une ratification par les pays de l’Union européenne. Il n’est pas exclu que l’accord soit a l’arrivé uniquement signé par les seuls pays de la zone euro, créant une Europe à deux vitesses déjà dénoncée.

Tim Geithner poursuit sur ces entrefaites sa tournée européenne, commencée mardi à Berlin. Il est attendu de lui qu’il mette de l’huile dans les rouages du FMI, à défaut d’accepter que ses moyens financiers soient accrus, les pays émergents ayant clairement fait connaître des conditions inacceptables pour les Américains. Sans doute tente-t-il par ailleurs de faire avancer l’option d’une intervention de la BCE, sur le modèle de celle de la Fed, tout en martelant que « les yeux du monde entier sont tournés vers l’Europe » pour manifester sa propre attente.

C’est dans les déclarations de S&P, et non pas dans les propos très diplomatiques de Tim Geithner, qui se dit prudemment « encouragé », que l’on trouvera le meilleur éclairage de la situation. Les prêteurs, a déclaré Carole Sirou, la présidente de l’agence pour la France, « commencent à perdre patience ». « Cela se traduit par un début de rationnement du crédit, une contagion à l’économie réelle ». Elle a enfoncé le clou en poursuivant  : « Il y a dix-huit sommets en deux ans et, à chaque sommet, les espoirs ont été rapidement malheureusement douchés (…) C’est vraiment une solution de long terme maintenant qu’il faut envisager ».

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148 réponses à “L’actualité de la crise : BOUTS DE FICELLE, par François Leclerc”

  1. Avatar de Bossuet
    Bossuet

    Et pendant ce temps chez les conservateurs

    « Let the People of Fukushima Go Home and Get Back to Work »

    http://spectator.org/archives/2011/12/06/let-the-people-of-fukushima-go#commentcontainer

    Cet article est commenté sur le site

    http://ex-skf.blogspot.com/2011/12/american-spectator-magazine-let-people.html

    Point d’à propos ou qui sommes-nous sur le site ENENEWS mais peut-être ai-je mal observé !

    On peut écouter un entretien entre Kevin Kamps de http://www.beyondnuclear.org/ et Thom Hartmann dans le cadre du Thom Hartmann Program

    à cette adresse : http://enenews.com/nuclear-expert-tepco-admitting-very-close-china-syndrome-fukushima-melted-fuel-penetrates-earth-video

    le propos concerne The Fukushima China Syndrome.

  2. Avatar de le bubar
    le bubar

    Je vous signale tout de suite que je vais parler pour ne rien dire.
    Oh ! je sais ! Vous pensez : « S’il n’a rien à dire … il ferait mieux de se taire ! »
    Évidemment ! Mais c’est trop facile ! … c’est trop facile !
    Vous voudriez que je fasse comme tout ceux qui n’ont rien à dire et qui le gardent pour eux ?

    Eh bien non ! Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n’ai rien à dire, je veux qu’on le sache !
    Je veux en faire profiter les autres !
    Et si, vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n’avez à rien dire, eh bien, on en parle, on en discute !
    Je ne suis pas ennemi du colloque.
    Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler ?
    /……/
    Si vous le permettez, je vais faire brièvement l’historique de la situation, quelle qu’elle soit !
    Il y a quelques mois, souvenez-vous la situation pour n’être pas pire que celle d’aujourd’hui n’en n’était pas meilleure non plus !
    Déjà nous allions vers la catastrophe nous le savions …
    Nous en étions conscients !
    Car il ne faudrait pas croire que les responsables d’hier étaient plus ignorants de la situation que ne le sont ceux d’aujourd’hui !

    Oui la catastrophe, nous le pensions, était pour demain !
    C’est-à-dire qu’en fait elle devait être pour aujourd’hui !
    Si mes calculs sont justes !
    Or, que voyons-nous aujourd’hui ?
    Qu’elle est toujours pour demain !
    Alors je vous pose la question, mesdames et messieurs :
    Est-ce en remettant toujours au lendemain la catastrophe que nous pourrions faire le jour même que nos l’éviterons ?
    D’ailleurs je vous signale entre parenthèses que si le gouvernement actuel n’est pas capable d’assurer la catastrophe, il est possible que l’opposition s’en empare !

    Raymond DEVOS

    1. Avatar de Paul Jorion

      Tout cela avait un ton très optimiste, vu le climat aujourd’hui.

    2. Avatar de Woiry
      Woiry

      Trop fort il nous manque ce p’tit bon homme paix a son âme.

      1. Avatar de RIOU René
        RIOU René

        Surtout que question absurdités, on bat des records.

    3. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      si le gouvernement actuel n’est pas capable d’assurer la catastrophe, il est possible que l’opposition s’en empare !

      Puisque le PS n’a pas encore été capable de sortir un programme,
      je crois que cette phrase en tiendra lieu, quel qu’il soit sur le papier…

    4. Avatar de tchoo
      tchoo

      Merci Bubar de ce rappel
      j’ai ri et ça fait du bien!

  3. Avatar de BA
    BA

    Mercredi 7 décembre 2011 :

    Zone euro : Sarkozy n’exclut pas un risque d’explosion.

    17h25.

    Sarkozy : «Le risque d’explosion est prégnant tant que l’accord avec Merkel n’est pas effectif».

    Devant les députés UMP, Nicolas Sarkozy a déclaré que «l’Europe n’est pas sortie de la crise. Le risque d’explosion est prégnant tant que les décisions prises avec Angela Merkel ne sont pas effectives», rapporte un des participants.

    «L’Europe a besoin de refinancer sa dette et les prêteurs n’ont plus confiance», a-t-il ajouté. «Pour la retrouver, il n’y a qu’une seule stratégie : l’alliance entre la France et l’Allemagne. Il n’y a pas d’autres alternatives». Le chef de l’Etat a aussi estimé que la souveraineté «ne s’exerce pas seul, mais avec les alliés, les amis, les voisins». Il a également déclaré : «On ne peut pas continuer à être le marché le plus ouvert au monde et accepter les produits des pays qui ne respectent aucune règle. Pour cela, il faut refonder les traités».

    http://www.leparisien.fr/crise-europe/en-direct-zone-euro-sarkozy-n-exclut-pas-un-risque-d-explosion-07-12-2011-1756811.php?google_editors_picks=true

    1. Avatar de Alain
      Alain

      Même Sarkozy commence a le dire, c’est que la situation doit être grave !

  4. Avatar de Hé Las
    Hé Las

    http://cordonsbourse.blogs.liberation.fr/cori/2011/12/18-milliards-deuros-demprunts-tr%C3%A8s-toxiques-selon-la-commission-denqu%C3%AAte-exclusif.html

    on vit au dessus de nos moyens , on est parti dans une dépense qui fait tourner la machine , les emplois , le train ( de vie) de celui-ci , de celui-là, et au bout ?

    emprunts toxiques ?

  5. Avatar de ERIX le Belge
    ERIX le Belge

    C’est vraiment une solution de long terme maintenant qu’il faut envisager .

    dit Mme Sirou S&P… J’en ai une a lui proposer, si elle demande cela d’un ton aussi péremptoire : si on vous nationalisait, vous et les banques ? et puis on décidera ce qu’on va faire de vous, plutôt que le contraire pour changer. Mais vraiment, pour QUI ils se prennent ceux-là ??? Ca commence à suffire, non ??

  6. Avatar de ERIX le Belge
    ERIX le Belge

    Pour cela, il faut refonder les traités».

    dit M. Sarkozy, pour retrouver la confiance des marchés. Eh oui, mais il y a un problème. Vous nous avez fait le coup une fois pour nous fourguer votre camelote dans ce bel emballage tout bleu avec des étoiles. On n’a pas lu les petits caractères, et maintenant il ne faut pas s’étonner si nous non plus on n’a plus confiance. Il fallait réfléchir avant…

  7. Avatar de Charles
    Charles

    Pendant ce temps là…………..En espérant qu’elles pourront passer Noël !

    La BCE prête aux banques européennes plus de 50 milliards… de dollars !
    La Banque centrale européenne (BCE) a alloué ce mercredi plus de 50 milliards de prêts en dollars à des établissements bancaires de la zone euro.
    Une semaine après l’annonce d’un accord entre les principales banques centrales du monde facilitant l’accès des institutions de crédit aux refinancement en dollar, la BCE a accordé cette semaine 1,602 milliard de dollars sur sept jours à cinq banques de la zone euro et 50,685 milliards sur 84 jours à trente-quatre banques, a indiqué Francfort.
    Il s’agit de montants nettement supérieurs à ce qui avait été observé jusqu’ici puisque le montant des emprunts ne dépassait guère 1 milliard d’euros.

    Avec cinq autres banques centrales, la BCE avait annoncé mercredi dernier qu’elle allait faciliter l’accès au dollar et à d’autres devises aux banques européennes confrontées à un exode de fonds des banques américaines ou d’autres investisseurs étrangers, ce qui les oblige à aller chercher des dollars sur les marchés, une solution incertaine et onéreuse. Concrètement, la BCE a un accord dit de « swap » avec la banque centrale américaine, lui permettant d’emprunter des dollars à taux préférentiel. La BCE prête ensuite ces dolllars aux banques de la zone euro.

    Ce type d’action concertée existe depuis la crise financière de 2008. Il avait été repris en août par la BCE, après plusieurs mois d’arrêt.
    (la Tribune)

  8. Avatar de Charles
    Charles

    Pendant ce temps là (bis)……………..Un autre cadeau de Noël

    L’Assemblée nationale a rejeté mercredi deux propositions de loi présentées par François de Rugy (Europe Ecologie-Les Verts) sur la transparence de la vie publique et la prévention des conflits d’intérêts.
    Les deux propositions de loi – organique et ordinaire – ont été rejetées respectivement par 198 voix contre 124 et 197 voix contre 127. L’UMP a voté contre, certains centristes n’ont pas pris part au vote et les partis de gauche ont voté « pour », même si le PS a fait part de « quelques réserves »…….
    Le premier proposait notamment la création d’une peine de deux ans d’emprisonnement en cas de déclaration mensongère de patrimoine par un député ou un sénateur.

    Le second proposait de plafonner l’ensemble des dons à des partis politiques à 7 500 euros par contribuable « afin que la loi ne puisse plus être contournée ».

    LEMONDE.FR avec AFP

  9. Avatar de Charles A.
    Charles A.

    Éclatement ? Sortie de crise pour la Zone Euro

    Il s’agit du dernier (troisième) Rapport realisé par des économistes de l’École des Études Orientales et Africaines, de l’ Université de Londres(SOAS), intitulé Éclatement ? Sortie de crise pour la Zone Euro. Les participants à l’étude appartiennent au groupe ‘’Recherche sur la monnaie et finance’’, (RMF), coordonné par le Prof Costas Lapavitsas.

    Les auteurs : C. Lapavitsas, A.Kaltenbrunner, D. Lindo, J. Meadway, J. Michell, J.P. Painceira, E. Pires, J. Powell, A. Stenfors, N. Teles, L. Vatikiotis
    http://www.cadtm.org/Eclatement-Sortie-de-crise-pour-la#haut

    1. Avatar de Alain
      Alain

      Même Sarkozy commence a le dire tout doucement…

    1. Avatar de jérôme
      jérôme

      @ Yvan,

      Bonsoir,

      Là u me gâtes et tu m’inspire alors je me « lance », encore, plus classique j’essaye cette fois

      Les commentaires et interprétations paraissent très fortement en contradiction avec la présentation, des faits.

      Sado-masochisme développé, accepté, tendance suicide social logique, the no-future syndrôme.

      Une « certaine » façon de voir, vivre et ressentir et exprimer les choses, so british ?

      Il semble injuste de généraliser au peuple anglais dans son ensemble de corps identitaire national comme réduit au point de vue du journaliste commentateur, dont la posture semble pouvoir nettement indiquer qu’il ne connaît pas les affres de la rigueur que subit ce peuple, entre autres.

      Barouds « d’honneur » de l’esprit city GS orienté, ces travailleurs de dieu là montrent bien par les faits l’inconscience et le non-souci d’un minimum de cohésion sociale nécessaire à leur virtuelle machine à voler, tondre spéculer et accaparer les chiffres et bienfaits issus de l’effort collectifs et très injustement et pas toujours légalement concentrés.

      Hypothèse « violente » haute en terme de probabilité, une City acculée « au pire » :

      Possible de supposer les riches de l’esprit city capables de commanditer des actions terroristes sur leur sol (lien financiers historique et sol « garni » de possibilités humaines ulcérées facilement stigmatisables et mobilisables à « bas coût »)

      Le gouvernement de sa gracieuse majesté a-t-il envisagé ce scénario guerrier de type « complotiste » possible où part intrication vitale financière peut-il ignorer cette possibilité innocemment et en toute bonne foi possible ?

      Pourvu que mon imagination débordante soit débordante, et qu’on vienne pas me mettre en cause si des faits de telle abominable nature survenait, tuot de même, hein ?

      Où s’arrête le délire possible du pouvoir, du contrôle totalitaire dans son exercice des moyens, quels contrôle améliorés possible ? Et vu l’état du monde, ça peut tomber n’importe où, justifiant par performativité accomplie la floraison du risque terroriste comme reflet de l’injustice sociale et l’inhumanité statistiquement avérée de la fonction économique, par son « pendu » social à sombre et triste mémoire de résultats en termes de coûts humains, financiers, environnementaux. Les pauvres vont au casse pipe provoqué, et les City men attendent de rafler encore « mieux » la mise son contrôle son concept rendu dément ?

      Un scénario romanesque expérimental des risques modernes à prendre en compte ? A « juste » niveau d’entendement, de prévention et de réparation ?

      En croyant que le Royaume Uni de sa gracieuse Majesté est bien protégé et ses esprits brillants créatifs et réactifs, un si grand peuple, malgré qu’on s’appelle de drôle de noms, eux « rosbifs », nous « froggies », assumant à l’absurde du comique de voisinage cette fonction réciproque « d’ennemi héréditaire » ? En critique subjectivement positive sur un point focal d’histoire, le rapprochement franco-britannique militaire effectué sous le mandat en cours, conjointement au choix contesté de rapprochement américain via l’OTAN (choix gaullien « renié » sur cette orientation à risques et profits variables), donc cela (uk-France military « closer ») sonne comme une résilience d’un des moments historiques fondateur de cet antagonisme, le choix Impérial bonapartiste de lutter à outrance dans la compétition d’impérium local, une concurrence destructrice et fondatrice parmi tant d’autres.

      Ca fait longtemps. On y était pas. Les peuples ne sont pas les classes dirigeantes.

      La posture rigide, conservatrice et dominatrice descélites émanants des différents Impérium ne grevant-elle pas, au total, la marche historique des peuples dans le temps historique des derniers siècles de façon traumatique, horriblement coûteuse en hémorragies humaines, en biens matériels et culturels, dans un vision de principe élargie et contrainte à mieux par nature.

      Comme si le non-sens de la collaboration pro active diplomatique, politique, s’était par dissimulation dans l’abus par connaissance stratégiques des droits locaux appliqués permettaient à des mozart du chiffre d’être de « bons petits » diables pour leur univers humains dominés, au social, au réel de l’habitude triste.

      On doit noter non sans humour noir le caractère fondateur et marquant la psyché collective des peuples infligés via les conflits de leurs entités états, royaumes, empires et nations, pour le meilleur du pire, un espèce d’a priori superlatif de l’éducation élitiste, comme une reproduction « spontanée » à caractère divin du droit à l’exercice démesuré du fait régalien sur leurs habitants-sujets-objets, in and out border. La duplicité insurmontable du fort sur le faible, un symptome incurable sauf extermination et conflits absolus.

      Pour ma part, je ne veux pas souscrire à une telle thèse comme irréfutable. Nous sommes en créneau de « totale » opportunité du devoir de bien faire ensemble ? La réaction d’un « dieu populaire » ou inconscient collectif des masses déconsidérées et privées d’avenir, comme un murmure grondant face au divin travail d’une City ou d’un Goldman Sachs et consorts ?

      Ma reine, moi qui ne suis vôtre sujet, je prie bien que n’appartenant à aucune religion pratiquée depuis longtemps, que le Dieu et le peuple qui sont les piliers de vôtre trône, n’aient pas à subir ces avanies du destin qu’ont pu connaître des Icares ou des Promothées, symboliquement ou au réel. En vous saluant tous, je suis crevé !!

  10. Avatar de Woiry
    Woiry

    Je viens de recevoir un PV aujourd’hui pour non respect des distances de sécurité dans Paris en pleine circulation aux heures de pointe, la ça devient grave ils ont vraiment plus sous.

    1. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Voilà une bonne raison pour emprunter les transports en commun, faire du vélo ou de la marche à pied. 😉

  11. Avatar de dissy
    dissy

    Europe’s banks have £1.5 trillion of toxic assets
    Europe’s banks must dispose of a pool of toxic assets larger than the entire British economy if they are to return to profitability and meet new capital rules.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/banksandfinance/8941477/Europes-banks-have-1.5-trillion-of-toxic-assets.html

  12. Avatar de dissy
    dissy

    S&P Warns It May Cut Most European Banks, European Union Itself.

    In short: Commerzbank AG, Natixis S.A., Credit Agricole S.A., Eurohypo, Deutsche Bank L-T counterparty credit rating, Deutsche Postbank AG, Intesa Sanpaolo,Societe Generale L-T counterparty credit, UniCredit SpA, Credit Du Nord L-T counterparty credit, Comapgnie Europeenne de Garanties et Cautions, Credit Foncier de France, Locindus S.A., Rabobank Nederland, CACEIS, Banca IMI SpA, Ulster Bank, Banque Kolb, Bank Polska Kasa Opieki S.A. ratings may be cut by S&P.

    http://www.zerohedge.com/news/sp-warns-it-may-cut-most-european-banks-european-union-itself

    …Nor is it clear that the EU’s policy of further budget austerity is the right medicine at this stage.

    Standard & Poor’s warned on Monday that Europe’s contractionary policies increase the risk of downgrades, even for the AAA core. « As the European economy slows, we believe that a reform process based on a pillar of fiscal austerity alone risks becoming self-defeating, eroding the revenue side of national budgets. » …

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/8941821/Mario-Draghi-to-drag-out-ECB-rescue.html

  13. Avatar de donnie
    donnie

    Standard and Poor’s place sous surveillance négative Standard and Poor’s !!

  14. Avatar de RIOU René
    RIOU René

    @ FRANÇOIS LECLERC

    les pays émergents ayant clairement fait connaître des conditions inacceptables pour les Américains.

    Les pays émergents seraient-ils sur le point de limiter la prédation par Wall Street et la City ????

    Répondez-moi vite, je suis plein d’espoir.

  15. Avatar de BA
    BA

    L’agence de notation chinoise Dagong a annoncé jeudi qu’elle abaissait la note de la dette souveraine de la France de « AA- » à « A+ », en raison de la faiblesse de la croissance et d’un endettement public de plus en plus élevé.

    « En raison de problèmes structurels sur le plan intérieur, l’économie française fait preuve d’une moindre vitalité et sa compétitivité internationale continue à se dégrader. A moyen terme, la croissance restera faible », estime l’agence de notation chinoise, qui clame son indépendance vis-à-vis du gouvernement.

    Dagong se démarque aussi des grandes agences de notation internationales, telle l’américaine Standard & Poor’s, qui a menacé la France de voir sa note « AAA » être abaissée de « deux crans ».

    La compétitivité déclinante de la France est illustrée par la réduction de sa part dans les exportations mondiales, y compris dans les hautes technologies, « l’augmentation progressive de son déficit des comptes courants, une croissance économique lente et un niveau élevé du chômage », selon Dagong.

    L’agence chinoise voit trois raisons à ce déclin: « les salaires augmentent plus vite que la productivité », « des impôts élevés et des avantages sociaux nombreux réduisent les performances du marché du travail », et « le vieillissement manifeste de la population restreint le potentiel de croissance économique ».

    Sur le plan budgétaire, « les mesures d’austérité existantes ne permettront pas d’atteindre l’objectif » d’un retour à l’équilibre des finances publiques en 2016, estime Dagong.

    Mais, « si des mesures d’austérité additionnelles sont prises, la croissance intérieure sera encore plus faible, et le risque de grèves et d’agitation sociale de grande ampleur provoquées par le chômage s’aggravera ».

    Dagong relève enfin que « le secteur bancaire français est devenu plus vulnérable » et « qu’avec le ralentissement économique de la zone euro dans son ensemble et de la France en particulier, la qualité des actifs bancaires va souffrir ».

    Agence de notation créée en 1994 au moment de la restructuration des entreprises d’Etat chinoises, Dagong Global Credit Rating s’est lancée ces dernières années dans l’évaluation des dettes souveraines, estimant que Moody’s, Fitch et Standard & Poor’s font la part trop belle à des critères comme la privatisation et la libéralisation des marchés au détriment de la capacité d’un pays à créer de la valeur.

    http://www.romandie.com/news/n/France_l_agence_de_notation_Dagong_degrade_la_dette_souveraine081220110712.asp

    1. Avatar de tchoo
      tchoo

      « des impôts élevés et des avantages sociaux nombreux réduisent les performances du marché du travail », et « le vieillissement manifeste de la population restreint le potentiel de croissance économique »., selon Dagong.

      Agence de notation créée en 1994 au moment de la restructuration des entreprises d’Etat chinoises, Dagong Global Credit Rating s’est lancée ces dernières années dans l’évaluation des dettes souveraines, estimant que Moody’s, Fitch et Standard & Poor’s font la part trop belle à des critères comme la privatisation et la libéralisation des marchés au détriment de la capacité d’un pays à créer de la valeur.

      Il y a pas contradiction là
      encore ‘des » qui nous prennent pour des zozos!

  16. Avatar de Marx prénom Groucho
    Marx prénom Groucho

    Mon petit doigt me dit que le conclave européen qui s’ouvre aujourd’hui ne risque guère de se terminer par de la fumée blanche…. »habenus papam, duos habet et bene pendentes », mon œil!
    la vaisselle va voler, ambiance cour de récréation.

  17. Avatar de BA
    BA

    Jeudi 8 décembre 2011 :

    Sarkozy : jamais le risque d’explosion de l’Europe n’a été aussi grand.

    Le président français Nicolas Sarkozy a estimé jeudi que jamais le risque d’explosion de l’Europe n’a été aussi grand, et que les Européens n’avaient que quelques semaines pour prendre les décisions nécessaires pour sortir de la crise.

    « Jamais l’Europe n’a été aussi nécessaire, jamais elle n’a été aussi en danger. Jamais autant de pays n’ont voulu adhérer à l’Europe, jamais le risque d’explosion de l’Europe n’a été aussi grand », a déclaré M. Sarkozy lors d’un discours à Marseille à quelques heures d’un sommet européen crucial à Bruxelles. Il a ajouté que les Européens n’avaient que quelques semaines pour prendre des décisions.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Sarkozy_jamais_le_risque_d_explosion_de_l_Europe_n_a_ete_aussi_grand081220111412.asp

    1. Avatar de Marx prénom Groucho
      Marx prénom Groucho

      Nicolas 1° nous la joue « Canebière » à outrance… »Je te dis que tu me fends le cœur ( de l’Euro )… », « il n’y aura pas de seconde chance »
      maman, j’ai peur!

  18. Avatar de BA
    BA

    Crise : Draghi douche les espoirs d’une intervention massive de la BCE.

    Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a douché jeudi les espoirs d’une intervention massive de son institution face à la crise, appelant plutôt les gouvernements à « faire le maximum ».

    A l’adresse des dirigeants européens réunis à partir de la soirée à Bruxelles, il a appelé de ses voeux un nouveau « pacte budgétaire » en zone euro, pour enrayer l’envol de la dette des Etats.

    « La responsabilité ultime d’enrayer la crise appartient aux responsables politiques », a-t-il répété.

    M. Draghi a estimé que si ce pacte budgétaire devait être doté d’un « cadre légal crédible », il était « tout aussi important qu’il soit mis en place rapidement », une manière de s’opposer à des procédures trop longues de ratification en cas de modification des traités européens.

    Le président de la BCE s’est par ailleurs dit « surpris de l’interprétation de ses propos » après un discours devant le Parlement européen la semaine dernière.

    Certains médias et économistes avaient alors affirmé que M. Draghi serait disposé à intervenir massivement en soutien des Etats, une fois mises en place les réformes institutionnelles.

    Loin de nourrir ces espoirs, le président de la BCE a dit qu’en matière de soutien aux pays en détresse, sa « préférence allait au FESF et au MES », soit au mécanisme déjà mis en place et à celui qui doit le relayer. M. Draghi les a jugés « parfaitement équipés » pour faire face à la crise de la dette.

    Le président de la BCE a aussi exclu la possibilité d’intervenir davantage sur le marché de la dette publique comme le réclament certains Etats, notamment la France, soulignant une nouvelle fois que les achats d’obligations publiques qu’effectue déjà la BCE sont « limités » et « temporaires ».

    « Les traités interdisent un financement monétaire des Etats », a dit M. Draghi.

    Il a aussi balayé la possibilité d’un financement des Etats par la BCE, mais via le Fonds monétaire international : « c’est incompatible avec les traités ».

    http://www.boursorama.com/actualites/crise-draghi-douche-les-espoirs-d-une-intervention-massive-de-la-bce-986ab51fdd7e167f8ec16caab6c4c10f

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