Bon, les gars, je crois qu’on est prêt. Allez, j’avoue, je me suis un peu fait l’avocat du diable… mais la fin veut les moyens (les Américains ajouteraient « Don’t quote me on this ! »).
Alors voilà ce qu’il faut : un paragraphe sur une réforme nécessaire de la manière dont la monnaie est créée. Ce paragraphe fera partie d’un article publié dans la presse écrite. Une seule contrainte : il faut que cela puisse être lu par un gouverneur de banque centrale sans qu’il hausse les épaules en se disant « Encore un zozo ! ». Non, il faut qu’un directeur de banque centrale puisse lire cela et dire « Mérite examen ! ». Il faut que les mesures proposées soient pratiques et puissent être appliquées aussitôt leur promulgation.
Voilà : je serai modérateur. Envoyez-moi les contributions comme commentaires à ce billet. Je communiquerai avec vous de la même manière. Je mettrai à jour le paragraphe suivant.
Dernière mouture :
Une réforme de la manière dont la monnaie est créée est indispensable. Cette réforme devrait prendre la forme suivante.
Toute création de monnaie doit relever de l’État et de l’État seul par l’intermédiaire de la Banque Centrale indépendante du pouvoir politique mais oeuvrant dans le cadre de la démocratie.
La monnaie créée et prêtée par la Banque Centrale à l’Etat ou aux collectivités publiques ne peut financer que des dépenses d’investissement, d’aide à des secteurs à vocation d’intérêt collectif tels que l’éducation, la santé et la protection de l’environnement, et en cas de crise ou de catastrophe naturelle. A l’exception de cela, les dépenses de fonctionnement et d’amortissement doivent être financées par les recettes fiscales.
La Banque Centrale détermine, afin de contenir l’inflation dans des limites raisonnables, de viser un objectif de plein emploi et de faciliter le développement durable de l’économie, la quantité de monnaie proposée et les taux d’intérêt auxquels les banques commerciales peuvent emprunter entre elles et auprès d’elle-même.
Le réseau des banques privées comporte 3 types de banques :
1. – Banques de dépôts : encaissements, paiements, garde de dépôts de leurs clients.
2. – Banques de prêts : le montant global des prêts ne peut excéder le montant global des fonds empruntés (épargne préalable ou émission monétaire de la Banque Centrale). Les financements proposés par les banques de prêts doivent être assurés par des emprunts dont le terme est au minimum de même durée.
3. – Banques d’affaires : investissent dans les entreprises les fonds empruntés au public ou aux banques de prêts.Dans une perspective assurantielle, les banques ont le droit de couvrir leurs positions mais les positions nues, équivalentes à des paris directionnels sur l’évolution des marchés, leur sont interdites.
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